1
avec la Foste.
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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
^ Paraissant chaque Jeudi.
•e^^aereztômolns. Aet.I, s. Suivant la véritéavec la charité. Eph. IV, IB. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire i.
îuestion du Christiauisme social — Le
■Dr. Frédéric Godet — Bibliographie —
^hronique — Ouvrages reçus — Bevue
“olitique — Annonces.
/■V .
LA QUESTION
CHRISTIANISME SOCIAL
[suile)
2) L’Eglise semble avoir oublié
Solidarité, c’est à dire, que les
j|*HUences du milieu pèsent sur les
La grande majorité des
^'^^iTies sont exactement ce que les
*^its le milieu. C’est donc sur le
que doit agir V Eglise, si elle
conquérir la terre à l’Evangile
fonder le royaume des cieiix.
^ n’obtiendra que des succès paret peu durables tant qu’elle
j '^ora son action à convertir des
Hividus. Si elle veut conduire l’hup^Dité à cette hauteur morale que
jj*^st appelait le royaume des deux,
faut absolument qu’elle déclare
. guerre à nos préjugés, à nos
Sages corrupteurs et à nos mœurs
/^^rompues ; qu’elle détruise les ini»'^ités sans nombre qui sont à la
base de* nos institutions politiques
et économiques, qu’elle nous prépare
enfin un milieu social favorable à
l’Evangile. En d’autres termes, les
partisans du christianisme social, se
fondant sur le fait scientifique de
la solidarité, veulent non ^ pas seu^
lement l’appel individuel à la conversion et à la sanctification , mais
aussi un travail en vue d’une modification du milieu par la transformation, d’après les principes chrétiens, des lois et des institutions,
modification sociale qui rendra plus
probables les conversions et les
sanctifications individuelles. Il y a
des buveurs à relever, par exemple :
on ne se contentera pas d® Iss appeler individuellement à la repentance ; on demandera et on obtiendra
des lois sévères sur les cabarets et
sur les débits d’eau de vie, ce qui
rendra moins difficile a ces malheureux de résister à la tentation. Il y
a des jeunes gens^ que l’on veut
sauver de Firnpurete : on ne se contentera pas de les appeler individuellement à la repentance; mais
on s’efforcera de corriger dans les
mœurs ce qui pousse a l’immoralité,
on demandera l’abolition des temples officiels du vice, on combattra
la licence dans les rues et dans les
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2
— 354 —
aéâtrcs. Il y a des cœurs plein de
;aine que l'on veut adoucir: on ne
. e contentera pas davantage de les
appeler individuellement à la repentance ; mais on cherchera à ôter les
causes de cette haine en travaillant
à l’avènement de rapports .plus justes
entre le capital et le travail, entre
les patrons et les ouvriers. On créera
de la sorte un milieu social où l’Evangile qui l’aura produit ne sera
plus comme un étranger dont on se
méfie, mais comme un ami auquel
on peut s’abandonner avec confiance.
Tel est le tableau fidèle, précis
et clair que l’orateur fait à ses auditeurs du christianisme social. Il
affirme, avec raison, s’être efforcé
de représenter cette tendance de la
manière la plus objective possible,
en SC servant des paroles mêmes de
ses partisans les plus autorisés.
Dans la seconde partie de son
discours, il présente ses observations,
voir même ses critiques sur le système exposé. Malgré sa grande sympathie pour les nobles idées des
■partisans du christianisme social, il
ne les partage pas sans réserve, tant
s’en faut.
« Il nous semble, dit-il qu’il y a
dans toute la partie théorique ou
les principes de cet'te nouvelle école
une certaine exagération dans ses
affirmations.
« Je crois d’abord qu’ils exagèrent
quant au jugement qu’ils portent
sur l’action de l’Eglise». Et il prouve
que l’Eglise do Christ a eu de tout
temps et en tout temps une influence sociale bien marquée sur les
masses.
C’est grâce à son fidèle témoignage
rendu à l’Evangile de Christ que
l’institution barbare des jeux des
gladiateurs dans les cirques a été
abolie . Au moyen-âge, c’est encore
l’Eglise que nous voyons travailler
à l’adoucissement des horreurs de
la g'uerre, en instituant les trêves
de Dieu : ce sont les chrétiens qui
se sont toujours élevés contre la.
triste institution de Tesclavage, et
surtout, de nos temps, contre
traite des nègres. « Au reste • il
évident que dans chaque i
l’action de l’Eglise a prb une for^
spéciale répondant plus ou ^
aux besoins de l’époque elle-msB^^'
La réforme sur le terrain dogniatifl'* '
l’œuvre des missions, la bicnfaisa^lj^^'
n’ont été que des étapes dans , \
développement de l’activité
tienne, et des étapes nécessaires sS.
lesquelles le chistianisme social, ^
probablement ne serait point ne
ne pourrait point se développer^'.
Je crois aussi, continue l’orn^“ '
qu’ils exagèrent lorsqu’en parW
de l’Evangile intégral (c. à d. <1
s’adapte à tous les besoins de - <
dividu), et en se fondant sur le
que Jésus enseignait, prêchait , ,
guérissait, ils proclament la nécessi
pour l’Eglise de reconquérir les
sitions d’où la science et le soCi^
lisme l’ont chassée. Ici je fais tout
mes réserves.
Jésus enseignait, cela est
mais je voudrais bien qu’on me di ^
si son enseignement était autre
qu’un „ enseignement concernant ,j "•
vie spirituelle de l’âme 1 Jamais
n’a abordé d’autres sujets, et loi'sq'*^
l’Eglise a oublié son exemple et
voulu entrer dans un domaine fl
n’etait pas le sien, elle a donne “
monde le spectacle le plus tris '
et le plus ridicule en même teiup®^
Ce que l’Eglise peut demander
la science, c’est de reconnaître fl’t
n’y a aucun fait scientifique qui ®
contraire à la foi religieuse ; et
qu’elle peut demander aux savau ^
c’est de porter dans leurs recherch
un esprit d’humilité et de resp®^
pour r Etre suprême et pour
vérités qui ne sont pas de ^
ressort, humilité et respect fl
cb«®
' leS
leui
üice
leur font trop souvent défaut :
que r Eglise peut demander
ses membres, c’est l'amour ùe.,
vérité quelle qu’elle soit et où
se trouve, meme si elle nous^^^_
montrait que nos arrièi'e - arrium
grands-pères étaient des singes ®
3
355^
; Amérique ou de l’Afrique. En
®“Ors de cela nous ne voyons pas
quoi l’Egiise pourrait se substià la science, et nous ne comP*"6nons pas ce que l’on veut dire
l’Evangile intégral.
^ous faisons la même réserve pour
qui concerne cette partie de l’œufe de Jésus comprise dans ces mots :
]j¿ guérissait ». Il faut, oui, que
^gUse s’occupe des misères maté. ®lles du monde : qu’elle en étudie
causes et qu’elle cherche à les
^Ituire ; mais il ne nous semblerait
prudent pour l’Eglise comme
ue de se jeter dans la mêlée avec
Ç système économique et politique
. en rendant le Christ solidaire
® Ce système spécial. Nous nous ,
^üVenons qu’un jour, deux frères
?^^ut voulu choisir J ésus pour arure dans un différend concernant
? partage d’un héritage, il refusa
,Se prononcer, et il'leur dit, pour
réponse, une parabole sur l’a: ^rice. Faites des prédications so, ’les, combattant l’avarice et l’éiv^cïsine des riches, ainsi que la haine
les vices des pauvres : mais ne
P*'csentez aucun programme économique comme étant la formule sociale
P _ christianisme. Dans quelques
Pnées vous risqueriez fort de vous
touver bien loin de l’idéal, et vous
.liriez rendu un mauvais service à
m Cause du Sauveur en le faisant
.^sponsable, Lui, le même hier, auJ'^hrd’hui et éternellement, de ce
*iiiii étant le produit de votre cer■ l^Cau et de votre cœur, ne peut être
passager et périssable.
, Je crois en troisième lieu que les
Partisans du christianisme social exa^®rent quant à la bonté de leur méuode : « Ne vous contentez pas de
Convertir les individus ; mais agissez
®'ii' les institutions et les lois,' créez
Ph milieu social favorable à l’Evan&ile». Elle est bonne et logique
Cette méthode, il faut bien le reJjÇnnaîtrc. Chacun de nous admettra
immense inlluence de la société
l’individu ; mais il ne faut pas
se faire des illusions, toujours dangereuses et décourageantes. D’un
côtés les meilleures institu Lions valent bien peu de chose là où les
hommes continuent à rester mauvais.
Lorsque la passion entraîne, on s’arrange toujours de manière à éluder
les meilleures lois.
D’un autre côté, comment travaillerez-vous à changer le milieu, si
ce n’est en agissant sur les individus?
Et en grande partie votre nouvelle
méthode sociale ne reviendra-t-elle
pas, dans la pratique, à la vieille
méthode des appels individuels, et
le changement des cœurs ne resterat-il pas toujours au fond la chose
la plus essentielle ?
Je me demande enfin si, même
pour ce qui concerne leur idée du
royaume de Dieu, il n’y a pas dans
leur conception du christianisme une
certaine exagération ne correspondant
pas entièrement à la réalité . Est-ce
que cette terre idéale, convertie, entièrement régénérée et habitée par
des hommes tous également soumis
au sceptre du Christ-Roi est le vrai
royaume des deux dont nous parle
l’Evangile ? Est-ce qu’on atteindra
ce but là facilement, san.s secousse,
sans une crise extraordinaire et surnaturelle, par la simple évolution
de r humanité toujours imprégnée
de l’esprit de Dieu. Il est telle parabole de l’Evangile qui ne me semble pas pouvoir s’adapter à l’idée
du royaume de Dieu énoncée par
les représentants du christianisme
social ; telles par exemple les paraboles de l’ivrée et celle du filet.
(A suivre).
Le D/ Frédéric Godet
Le lundi 29 octobre dernier, le
vénérable et puissant vieillard que
(1) Sur la mort de rei ciniiicut serviteur
de Dieu nous avons aussi reçu un article de
M. le pasteur J. Fous, qui 1’ a connu inlimé. meut. Nous le publierons, I). v., la semaine
prochaine. Réd,
4
— 856
le monde clarétien aimait et respectait depuis près d’un demi siècle,
l’ami, le frère bien-aimé des Vaudois,
a rendu sa belle âme à Dieu, à dix
heures du matin, entouré de sa nombreuse et si sympathique famille.
Patriarche dans sa famille, patriarche
par sa science et sa piété, il s’est
éteint dans une admirable sérénité
de conscience, en pleine possession
des belles facultés, des talents que
Dieu lui avait donnés avec abondance, dans une splendide lucidité
d’esprit, et étonnant même ses plus
proches par lë calme et la profondeur rayonnante de son âme.
Lors du bicentenaire il avait honoré nos Vallées de sa visite et je
me rappelle la vigueur juvénile et
enjouée avec laquelle ce Maître octogénaire gravissait les hauteurs de
Massel et de là les pentes et les
rochers abruptes de la Balsille —
Et son amour pour notre Eglise,
pour notre œuvre, comme il l’a su
éloquemment exprimer dans cette
irhage qui, je l’espère, restera célèbre
chez nous : « Lorsque Dieu veut se
servir d’un instrument, d’abord il
le brise et ce n’est que de ces débris
épars qu’ Il fabrique Lui le javelot
qui percera les cœurs et les consciences : témoin St. Paul Je cite
de mémoire, mais les évangélistes
n’ont pas oublié la sublime leçon du
vénéré professeur.
Il savait que ses nombreux et savants
ouvrages d’éxégèse étaient une manne pour nos pasteurs et nos évangélistes qui n’ont pas eu, comme la
jeunesse moderne, les bienfaits des
universités d’Ecosse, d’Irlande et
d’Allemagne ; et lorsque j’ eus l'occasion de le lui dire et de le lui
répéter il était si heureux d’avoir
de cette manière indirecte et scientifique fait quelque chose pour 1’ Evangélisation de l’Italie.
Né le 25 octobre 1812 à Neuchâtel,
le Dr. F. Godet fit ses études dans
sa ville natale, à Berlin et à Bonn.
Il eut l’honneur d’être le précepteur
de l'infortuné Empereur Frédéric III,
qui lui vouait une estime et
amitié très particulières (1838-1
En 1850 F. Godet fut nommé
fesseur d’exégèse à la Faculté
Théologie de Neuchâtel et fut
pasteur dans cette ville de 1851-F
Le Dr. F. Godet, travailleiit
savant hors ligne est célèbre
tout le monde chrétien évan;
et un peu aussi, quoiqu’on s’eü
fende, dans le monde théolog
catholique romain, pour ses spj®*
dides Commentaires sur St,
(1863), St. Luc (1871), sur les
très de St. Paul aux Romains,
Corinthiens, etc, etc., pour ses J***’^.,
nographies de puissante apologétifi'q
chrétienne et pour sa piété vivaf>
que la science n’a pas su troublé'■'
Il travaillait encore la veül® >
sa mort. ~ Ses beaux yeux bl®’^,jj ;
clairs et profonds qui parfois lorsq'*
parlait aux ennemis du Christ aval® ^
comme des reflets et des lueurs
cier, se sont fermés aux travai*
d’ici bas.
« Ses œuvres le suivent », que
les
pasteurs Vaudois ne les oublient
Milan, ce 31 octobre 1900.
Paolo LoNCrd
Conférences apologétiques et
gués, par Â. Thraen, Pasteur de l'Eg^
.............................. d’V>P
réformée de Marseille, précédées - ^
préface par E. Doumergxie, Profes^^
à la Faculté de Théologie de MontaU^'
Paris, Librairie Fischbacher, 1900- ^
ml, in-16 de 246 p. : 2 fr. 50.
Cette publication posthume
quatre conférences du jeune et ^
gretté pasteur de l’Église réfofl*) ^
de Marseille n’ est pas destinée \
grand public. Pour cela il faudi'*h
que sans rien perdre de sa va)
.le®*
Iti®
scientifique, la forme en fût' V‘
soignée, dépouillée, tout au
de maintes répétitions et de
terminologie de 1’ école dont
est hérissée. Pour les' initiés la
5
357 —
ture de ces pages doit encore être
^ite avec une attention soutenue.
■Et c’est sans peine qu’on la leur
accorde, tant le raisonnement clair
6t serré de ces démonstrations en
^‘end la lecture captivante. Point d’i'^ages, de circonlocutions. — Des
thèses, et puis encore des thèses,
soutenues ou combattues avec loyauté
logique.
L’auteur conclut dans le sens ortho*ioxe. Mais les quelques lignes qui
contiennent chacune de ses propositions lui ont coûté! C'est un chercheur que n’effraie point la manière
voir des théologiens novateurs.
Il prend chez ces derniers, comme
chez les Gretillat et les Godet, ce
'lui lui semble acceptable et s’accorder
avec le texte biblique.
D’abord l’exégèse, puis la systé*hatisation. Telle est la méthode suivie
par l’apologète et le dogmaticien
*lans chacune de ces conférences qui
traitent successivement de la Divinité
Sauveur, de La Naissance miracii^ letise du Rédempteur, de sa Mort
inévitable et Indispensable. Il y aurait
plus d’une objection à faire. Que
tous ceux qui sont en mesure de
tirer profit de la méditation de cet
t>uvrage, le lisent et jugent euxruêmes. On ne peut, en tout cas, le
Poser sans déplorer à nouveau le
'lépart prématuré d’un homme, qui
tt’était pas seulement un ministre
'lo la Parole capable et dévoué, mais
htie intelligence remarquable et qui
semblait destinée, dit M, Doumergue
'lans sa préface, à fournir à la faculté de théologie dont elle a été
hn ornement, un professeur aussi
distingué par la richesse de sa science
<IUe par la solidité de sa foi.
N. N.
CSâ^OjMIQt/li
Bobi. — Dimanche 4 c., on était
Cil fête au pied de Barriound. C’est
le 24 octobre 1875 'lue M. B. Gardiol
était installé comme pasteur de cette
paroisse, pour y remplacer M. Théophile Malan. C’est ce que ses paroissiens ont voulu lui rappeler en
organisant cette fête. Le secret avait
été gardé fidèlement ; même trop
fidèlement puisque plusieurs membres de l’Eglise n’eurent pas connaissance du moment où ils devaient
se trouver à la grande école. Quoiqu’elle ne fût pas bondée comme
elle eût aisément pu l’être, il s’y
trouvait de nombreux Bubiarels, outre quelques personnes venues d’au
delà du .Subiasc.
A 3 h. i¡2, le Consistoire en corps
se rendit au presbytère pour prier
le pasteur de les accompagner à
l’école. Ils y trouvèrent l’assemblée
debout qui, à leur arrivée, entonna
le beau psaume : « Il faut, grand
Dieu... ï>
Une émotion intense se lisait sur
les traits de M. et M.me Gardiol,
et était partagée par tous ceux qui
les entouraient.
M. Massel, régent paroissial, leur
adressa quelques mots pour exprimer
la reeonnaissance de leurs paroissiens
pour un ministère fidèle et béni de
25 années, et leur présenta, comme
gage de cette gratitude, un sofa,
et des fauteuils sur lesquels la famille Gardiol fut priée de s’asseoir.
Suivirent quelques allocutions, entremêlées de chants, l’un desquels
avait été composé pour la circonstance par M. Chatelanat.
Les orateurs, MM. Paul Bonjour,
P. Davit, H. Tron, A. Balmas, D.
Ricca, s’adressant tour à tour au
pasteur et au public, rappelèrent ce
qu’était le ministère dans nos paroisses il y a 50 ans, ou même 30
ans, et ce qu’il est maintement ;
l’activité de M. Gardiol, et de sa
compagne dévouée, démontrée par
un renouveau de vie religieuse, par
la bienfaisance, par une hospitalité
inépuisable, par plusieurs bâtisses
nouvelles ou restaurées (temples, écoles), par un dévouement de chaque
instant, en toute saison et à toute
6
358 —
heure du jour et de la nuit, dans
une paroisse dont le territoire, si
accidenté, est si souvent encombré
de neige.
M. Gardiol remercia par quelques
paroles émues en demandant à Dieu
de pardonner les faiblesses de son
serviteur, et en assurant que cette
manifestation, inattendue, lui avait
fait beaucoup de bien, lui avait élargi
le cœur.
Puis l’on passa quelques instants
en conv^ersations familières, pendant
que les jeunes filles de l’Unioti, qui
n’ont pas encore honte de la jolie
coiffe vaudoise , parcouraient les
rangs ■ en offrant quelques raffraîchissements
A 5 h. la fête était terminée, et
la lune paisible éclairait les nombreux groupes qui s ’ éparpillaient
vers les Combes des Charbonniers,
de la Ferrière et de Giaussarand,
et dans mainte autre direction.
Et maintenant qu’il nous soit permis de souhaiter à M. Gardiol et à
son église plusieurs autres années
d’union, de paix et d’activité bénie.
Saint-Germain. — La Conférence
■des Unions chrétiennes du groupe
Piémont, réunie à St. Germain jeudi
I courant, a été très intéressante.
M. le missionnaire Davit, chargé du
culte d’ouverture, lit 2 chron. XIX,
et développe les paroles du verset 11:
Fortifiez-vous et agissez, et l’Eternel
sera avec celui qui fera le bien.
IVL l’ingénieur Eynard prend ensuite la présidence, et après un court
exposé de ce qu’ il a pu faire comme
chef de groupe, il invite les délégués
des différentes sociétés à présenter
leurs rapports. La plupart des Unions
sont représentées à la Conférence.
Les rapports, quelques-uns écrits, les
autres oraux, sont clairs et succints,
comme il convient à une réunion où
les minutes sont comptées. Quelquesuns donnent des nouvelles réjouissantes, mais en général la note qui
y domine est plutôt triste. Les sociétés vraiment vivantes et prospères
sont en petit nombre. La plupart
ont besoin d’être réveillées. Il
est ainsi non seulement chez
mais aussi ailleurs. Parmi les sociétés
qui ont montré de la Vie et de l’a^'
tivité nous remarquons celles d’AK"
grogne, du Villar, de Massel etc.
Celle de Turin a eu comme un® ■
période d’arrêt, mais elle vient d’oUvrir un nouveau local spacieux
commode et espère prendre un nouv'ef
essor pendant 1’ année qui vient
commencer.
Après un dîner en commun oU
les toasts n’ont pas manqué, on
réunit de nouveau à 3 heures pont
entendre le rapport de M. le pr°'
fesseur Tourn sur VEducation pfft
moyen des Unions chrétiennes , suivi
d’un autre du Président lui-mêlH®
sur r œuvre des Unions, leur ptn-^
gramme et les devoirs cle ceux
en font partie. Le temps inanqn^
pour une ample discussion sur ceS
travaux. On décide qu’ils seront
imprimes dans VAvvenire et que,
possible, on en fera un tirage à pafb
Le Président priera M. le professeuf
Coïsson, que des devoirs pressants
ont empêché d’assister à la Confc'
rence, de rédiger le programme d «ttipitê éducative des Unions, qu’ U avait
déjà ébauché à la réunion prépara*
toire du Villar au mois de juin, po’^'"
l’uiiir aux deux travaux ci-dessus.
La prochaine Conférence aura
au Serre d’Angrogne, à l’époque
sera fixée par le chef de groupe.
l’ingénieur Eynard est reconfithi
dans cette charge, malgré le desF
'^”’11 avait exprimé d’en être exÇ'
qu
néré. Il demande qu’ on lui accorde
deux collègues, un pour chaq^i*®
vallée, pour l’aidor dans son
afin que les Unions puissent etf
plus souvent visitées et encourage^:
Il désigne MM. les professeurs Falp
et Ricca, qui voudront bien accept®
la charge.
On se sépare vers 5 heures,^apt®
le chant du Tedeum et la prier®’
Semaine de prières. — La
se-
7
"i
•i*-' ■—
: ?■ ■
— S59
®aine du 11 au 18 courant sera con
• Sacrée à la prière en faveur de l’œuvre
'ifts Unions chrétiennes. Le président
groupe invite les Sociétés à les
J^rganiser et à se souvenir de la colI Jecte en faveur du Comité central
; international. Cette collecte facilitera
; partie la visite d’un secrétaire
• ce Comité, qui a été réclamée à
. iS' Conférence de St. Germain.
" Le produit des collectes, dans les
^allées, pourra être remis à MM.
■t'a-lchi et Ricca, qui le transmettront
. chef de groupe.
OUVRAGES REÇUS
'Guglielmo Meille ,; lie Uiilhevto F
i Valdesi, Ricordi Storici. Toltilo, Unione Tipografico-Editrice,
J900. — Prezzo cent. 20.
Getto belle brochure de 30 pages
• Srand in d’une magnifique, im'■ pression et ornée d’un beau portrait
Roi regretté, se vend au profit
; du lit Humbert Premier, en fonda¿^on au Refuge Charles-Albert.
S’adresser : à la Tour, à l’Imprihierie Besson, à la I.ibrairie Gilles
“U aux Rédacteurs de VEcho et de
^ -Avvisatore.
A St. Jean, à M. Albarin (poste)
à M. Canton (Blonats),
Dans les autres paroisses, aux
P3^teurs.
Almanaclulc l’Ami de la Maison.
1901. Illustré d’une magnifique gra^^re; L’Apparition des Anges aux
«ergers de Bethléem. Prix 10 cenOttles; par la poste 15 cent.
L’Ami de la Jennesse
et des familles.
Somiioaire du N» du 3 Novembre 1900.
fill ^ ’'’engeance de l’épervier, Philmnaihe,
— Pensées. — Le Miracle (fin),
,11 — Histoire de doux Jeunes Pilles et
ttlT '^“"'■terelle (suite), J. La Tour (illusRn,, . lif'™rca. —- La Bataille d’icone,
(U.yenir dos Croisades, C. Schndkr. — Ormi
^iPaveÎl (ilinstré). ' — Que.stiofia
La prochaine année de 1’ « Ami
de la Jeunesse» commencera non
le premier samedi de janvier
1901, mais le premier samedi de
novembre 1900.
L’année <actuellement en cours,
bien entendu, ne .se terminera qu’avec
décembre prochain.
L’année 1901 (yô.e année) promet
de marquer un progrès sur ses devancières.
Le Directeur nous annonce dès
maintenant une série de charmants
récits, accompagnés d’illustrations
très soignées, dont l’attrait, nous le
lui souhaitons, lui vaudra de conserver tous les anciens abonnés et d’en
voir accourir beaucoup de nouveaux.
Voici le sommaire du N'J 1, fine nous venons de recevoir.
Fleurs igiiorée.s, Ednie Biard. — A Jérusa.lein. — Le Eemiage du cidre. — Aux
Oherobeurs. — De Braves gens, Hoffmann,
trad. par M.lle Bornstedt (illustré). — L’Abyssinie, M.me L. Vincons-Pelet (illustré).
llevue Politique
Le Ministère n’a pas définitivement fixé la
date de l’ouverture du Parlement, mais on
u’igiiore plus qu’elle aura lieu dans la seconde quinzaine du mois courant. Bien d’étonnant donc que des banquets politiques suivis
de discours aient lieu uu peu partout. Dimanche dernier MM. Prinetti, Debernardis et
Lucchini ont parlé à leurs électeurs, et on
a remarqué que les trois députés ont affirmé d’un commun accord, et sans entente
préalable bien entendu, que la période des
lois re.strictives est bien finie et qu il est
temps d’inaugurer celle des vraies réformes
économiques et administratives. D autres députés intlneuts ont parlé dans le même sens
et il est à sonbaiter que le Parlement tout
entier se fasse 1’ écho de ces idées et de ces
.désirs qui sont aussi ceux de la majorité de
la nation.
A l’occasion du prochain anniversaire de
S. M. il y aura, suivant l’usage, une amnistie
eoncernaiit plusieurs catégories de condamnés
il savoir : les contrevenants aux lois fiscales,
aux lois sur la presse, les réfractaires à la
conscription, les coiidaniiiés pour injures, diffamations, duels, grèves etc.
Uu procès qui a eu un grand retentissement
vient d’avoir lieu à Naples. Le député Casale,
8
ira
— 360 —
un “ camorriste „ de la plus belle eau, ayant
été accusé par le journal socialiste la “ Propagaitda „ d’exploiter la chose publique et
de vivre de chantage, porta plainte en calomnie contre le dit journal parce que l’affaire avait fait du bruit et provoqué une
interpellation à la Chambre. Le procès a
révélé des turpitudes et des horreurs commises par Casale et consorts au Mmiicipe de
Naples, et a terminé par l'absolution de la
Propaganda ce qui revient à dire par la condamnation morale de Casale et de son système
de corruption. C’est un rude coup pour la
camorra et c’est heureux que la magistrature
ait fait preuve d’indépendance malgré la
toute-puissance des amis de ce grand tripoteur.
La ville de Lyon a solennellement inauguré
dimanche dernier un monument à Carnot,
assassiné dans cette ville en 1894. Le président en personne a présidé à la cérémonie.
M. Waldeck Roii.sseau a prononcé le discours de
circonstance. Réceptions et repas de gala
à la Chambre de commerce et au raunicipe.
La solennité a donné lieu à un échange
de télégrammes, contenant des protestations
d’inaltérable amitié entre le Czaret M. Loubet.
Un mouvement carliste qui a pris des proportions inquiétantes a lieu dans plusieurs
provinces de l’Espagne, notamment en Catalogne où l’animosité contre le gouvernement
est générale. Ce dernier vient de suspendre
les garanties constitutionnelles dans tout le
royaume. Mais, chose singulière, Don Carlos
se plaît à désavouer le mouvement en disant
qu’il a eu lieu contre sa volonté et contrairement à ses ordres. •
La lutte électorale proprement dite est
terminée aux Etats-Unis, puisque les élections présidentielles sont ouvertes. Il paraît
que les chances de réussite sont encore pour
Mac-Kinley.
j. C.
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Ancien Hugon, Envers d. Tour ; Costabel,
Messine ; Isaao Guigou, Praly.
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di Elv Montolerc. di Rfttió da Pont-.reat e di altr
di Ely Montclerc, di Beiié de Pont-Jest e di 1
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Il SEBVIZIO TELEGRAFICO della Gannett« d"
Popolo venne nel 1900 ancora ampliato,
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zionata, detto giornale è in grado di esoire
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