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commencement de l’année.
Ees changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération. j
Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées;^ (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Ta Pologne — Ea population
des pays en guerre — Nos barbares —
In memoriam de M. Daniel Eortsch,
pasteur — Correspondance — Fonds
pour les Ouvriers de l’Eglise et des
Etablissements dlnstruction secondaire
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles politiques.
LA POLOGNE.
Pauvre Pologne 1 Après la Belgique et
la Serbie, le tour de la Pologne est arrivé.
Il ne suffisait pas à ce pauvre pays d’avoir été partagé entre les Russes, les
Prussiens et les Autrichiens, il lui fallait
, encore une autre calamité, celle de tornber entre les mains des vainqueurs d’aujourd’hui qui, oh ! comblé : de dérision,
veulent lui accorder une certaine autonomie, une indépendance très problématique. Le rêve de ce peuple était de se
reconstituer en état indépendant, en réunissant tous les membres de la famille,
pour se placer sous le sceptre d’un roi,
mais voilà que le 5 novembre, H1 a été
annoncé aux habitants du royaume de
Pologne créé par le congrès de 1815 pour
le Tsar Alexandre 1, que S. M. l’empereur
d’Autriche et roi apostolique de Hongrie
et S. M. l’empereur d’Allemagne, mus
par leur ferme confiance dans la victoire
définitive de leurs armes et inspirés du
désir de préparer un avenir heureux aux
régions polonaises arrachées à la domination russe au prix de lourds sacrifices,
se sont mis d’accord pour créer dans ces
régions un Etat automone sous forme de
monarchie héréditaire constitutionnelle».
L’Allemagne garde donc la Posnanie et
l’Autriche la Galicie, ce qui signifie, en
d’autres termes, la continuation et plus
que cela, le suicide persistant du Polonais.
L’illusion est impossible, car les deux
Etats centraux n’ont pas agi mus par un
sentiment chevaleresque, par le désir de
former un peuple indépendant; il y a là
toute une étude des plus profondes poui
asservir la Pologne russe et, même si la
victoire souriait aux deux empires, les
Polonais continueraient à être soumis à
la politique austro-allemande, à -être entre leurs mains des instruments servils et
pas autre chose. Que se proposent les
Etats centraux par une semblable proclamation ? C’est ici que se manifeste
tout ce que l’égoïsme le plus raffiné peut
J inventer: on se propose, ni plus ni moins,
que d’enrégimenter les Polonais qui, diton, . peuvenii^ fournir 700.000 hommes,
pour les faire marcher au front en cortibattant pour les deux empires contre les
Russes, c’est-à-dire contre leurs propres
frères, leurs pères, leurs amis, leur souverain légitime. Or, cela, est tout'ce qu’il
y a de plus barbare, de plus monstrueux;
cela nous reporte en arrière aux temps
des Romains et des hordes d’alors, qui
entraînaient après elles les peuples vaincus et les obligeaient à combattre contre
leur propre pays. Mais alors cela était
compréhensible, puisqu’ on était à jeun
en fait de lois internationales; il n’en
est pas ainsi aujourd’hui, et la faute est
d’autant plus grave. — L’Autriche fait
pendre Battisti, l’Allemagne fait fusiller
les Alsaciens pris dans les rangs français,
et c’est leur droit, mais alors comment
expliquer l’enrôlement des Polonais pour
combattre contre leurs frères ? Non, c’est
simplement affreux, et nous sommes alarmés de voir le pli que prennent les choses dans cette guerre affreuse. Il ne suffisait pas d’enregistrer les horreurs arméniennes, belges et serbes, il fallait y
ajouter le guet-apens polonais, car c’en
est un, la proclamation n’étant qu’un
prétexte pour arriver à obtenir des hommes qu’il faudra envoyer à la boucherie,
et, si ce n’est pas au front, au travail des
usines et de la campagne. Les puissances
alliées ne permettront pas un tel suicide,
et les Polonais eux-mêmes sauront pu
vrir les yeux et, en voyant le danger^ agir
en conséquence. Oh 1 la guerre, la guerre,
Roumanie
Japón ..
quelle horrible chose ! elle tue la bonne
foi, le caractère, la conscience et les peuples ! — Qui nous^délivrera de ce fléau ?
Sentinelle, que vois-tu ? La nuit s’avance
et le jour approche, le jour dejla déÎN
vrance et.de la victoire sur le mal. Du
courage donc, attendons et espérons.
G. A. Tron.
ROBERT VERTU, de Torre Pellice
tombé au champ d’honneur
le 31 octobre dernier.
LA POPULATION DES PAYS EN GUERRE
Quadruple Entente.
Russie d’Europe et d’Asie 176.399.600
France ................. 39.602.200
Grande-Bretagne et Irlande 45.370.500
Italie ................ 35,597.700
Belgique . . . . . . 7.416.400
Serbie . . . ....*.* 2.957.200
Montenegro ..... 285.000
Portugal . . . . . . 5.547.000
7.509.000
73.384.500
394.069.800
; Empires centraux.
Alleinagne . . . . . 67.810,000
Autriche-Hqngrie . . . 52.523.200
Turquie ............. 20.600.000
Bulgarie................ 4.337.500
145.270.700
-lux
Naus avons indiqué pour chaque pay s
la population globale y compris les étrai;
gers.
d’après le Gotha de 1916 et les statistiques de 1913.
Nous ne tenons pas compte des colonies ni même des pays de l’empire britannique qui fournissent des troupes, comme l’Australie, le Canadá, la NouvelleZélande et l’Inde.
Pour la Turquie nous indiquons la population de tout l’empire bien qu’il ne
tire aucune troupe de certaines parties de
l’Asie;]V|ineure et en partie de l’Arabie.
Il^convient de rappeler aussi que le Japon n’est pag sorti de ses mers et n’a pas
envoyé de soldats en Occident.
NOS BARBARES.
Que de barbares dans notre vieille Europe civilisée ! Les Allemands,' les Autrichiens, les Bulgares, voire même les
Turcs ! De l’autre côté, au contraire, tout
est bien, paraît-il, ' et je m’en réjouis du
plus profond de l’âme, car j’en suis, moi,
du côté où tout est bien I
Mon enthousiasme, cependant, n’esL
pas tout-à-fait exempt,, d’arrière-pensée
et mon œil scrutateur découvre des barbares mêmes chez les gens comme il faut
et je les redoute plus encore que ces autre^ qui sont devenus le cauchemar de
l’opinion publique.
Je me sens révolter en effet contre tous
les parasites de l’heure actuelle, qui, profitant de la misère générale, acèumulent
des richesses, qu’ils n’auraient jamais osé
elpérer en temps ordinaires et se croient
en droit de faire rayonner aux yeux de
la souffrance leur luxe insensé et effronté.
Lecteur, je te laisse la peine de donner
des noms à ces nobles citoyens dont l’œu
vre se résout en dommage pour leur
semblables et pour la patrie.
A côté de ces coupables qui, certes, sen
tent leur responsabilité, il y a les indilférents, les blasés, les inutiles, pour lesquels la guerre ou la paix sont parfaite
ment la même chose, pourvu que leur
train ordinaire de vie ne soit pas dérangé.
La'souffrance — celle des autres — ne les
émeut pas ; la misère — celle qui consume
leurs voisins — ne les induit à s’imposer
aucun sacrifice; la vue des mutilés, des
veuves, des orphelins, le passage des
trains de blessés ne sont pour eux que
d’intéressantes nouveautés.
i
Ame vibrante d’amour pour l’humanité qui gémit, à toi de classifier ces êtres
et de leur donner un nom. " ■
Et que dire de ces mollusques sans énergie physique, sans force morale, sans vo-’
lonté dont la principale étude est de se
soustraire à leur devoir ? Cé^ n'est ,ce
■ j
pendant pas des embusqués dans le sens^
courant du mot que j’entends parlér ; s’ils
étaient les seuls... Il y a les embusqués du
devoir, de tout devoir, personnes ignobles
qui préfèrent leur commodité, leur bienêtre, leur tranquillité à tout le reste et
pour lesquels la vie signifie jouissance.
La crise sans pareille que nous traversons et qui impose de si grands sacrifices,
de si douloureux renoncements, de si
pénibles privations, reconnaît-elle, à ces
gens-là --- les vaincus de la vie — le droit j
d’appartenir à notre humanité ?
Que penser encore de cette jeunesse ^
qui n’a franchi le seuil de l’enfance que .
par ses vices ? ’ . î;
Peut-on attendre grand’chose de ces
jeunes hommes
des villes surtout—
dont les médecine qu’à,,
constater l’état de dégénération, de ma
ladie, de corruption ? ■ ^
^Ah 1 Que je les redoute tous ces barbares de l’union internationale: barbares
contre eux-mêmes, leurs familles, leur
% -f
patrie, contre l’humanité !
Ceux du dehors briseront nos os et
bombarderont nos villes, ceux du dedans,
si on ne réussit à leur empêcher de nuire,
mineront les bases de la famille et de la
i J
patrie, par l’empoisonnement de notre
sang.
Praly, 12-11-1916.
Louis Migol, pasteur.
IN MEMORIAM
de NE DANIEL LORTSCH, pasteur.
Je le revois lorsque je fréquentais la
Convention de Morges, grand, élancé,
port noble, barbe blanche patriarcale,
yeux doux, calme et serein. Cette figure '
est restée imprimée dans ma -mémoire. Il
voulut que je possédasse son magnifique
ouvrage: Histoire de la Bible eti France,
volume de 595 pages et qui termine par
la poésie Lé colporteur vaudois.
Le Libérateur du 16 septembre, l’appelle un ,homme de la Bible et il le fut
dans toute l’étendue du mot.
Il fut pendant seize années pasteur
dans le midi de la" France. Il lisâit la Bible en hébreux et en grec aussi bien qù’en
français, aussi était-il l’homme désigné
pour occuper le poste d’agent général de
la Société biblique britannique et étrangère dans les pays de langue française et
il le fut noblement et scrupuleuserheht
jusqu’à sa mort.
Pour faire apprécier la Biblé Monsieur*
Lortsch composa trois livres i Üpistoire
de la Bible en France, que j’ai nommée
plus haut, les Nouveaux Actes des Apôtres,
ce livre, comme s’exprime M.r Charles
Porret, est proprement celui des Actes j
du Seigneur Jésus qui, de la gloire où il
2
mm
àia
est entré, agit par le moyen de son SaintEsprit, en se choisissant des ouvriers, en
les formant», en les dirigeant et faisant
prospérer leurs travaux. Il nous raconte
comment le Seigneurs en rentrant dans
le monde invisible, ü’a pas abandonné à
eux-mêmes ses disciples, mais les a gardés
dans sa main fidèle et a fait éclater partout sa puissance de renouvellement,
d’affranchissement et de salut. (Edité à
Lyon, E, Bichsel, rue Lanterne, 10).
La Bible dans le monde et le principal
instrument de sa diffusion publié pour
aider à la commémoration du centenaire
de la Société Biblique 'et Etrangère (7
Mars 1904, Baris, rue de Clichy, 58).
Le journal de M.r Lortsch Le Messager
des Messagers, auquel j’ai été- abonné
plusieurs années était le journal des amis
de la Bible et le bulletin mensuel de la
Société BibUque Britannique et Etrangère.
Il est peu de personnes qui connaissent la géographie comme lui. M.r Lotrsch
était convaincu que la Bible précède, accompagne, complète et souvent remplace
l’évangélisation sous les autres formes.
M.r Saillens, dans le N° de septembre-octobre de Grâce et Vérité, dit de M.r
Lortsch:
« Lortsch et moi étions nés le même
jour de la même année. Nous nous connaissions depuis quarante et un ans et n’avions cessé pendant cette longue période
d’avoir des rapports amicaux. Ceux-ci
s’étaient fortement resserrés depuis que
Lortsch, devenu l’agent général de la
Société Biblique s’était fixé à Suresnes
non loin de Courbevoie, où j’habite. Nous
avions en toutes choses une grande communauté de vues...
« ...Il était le disciple fervent de Vinet,
et gardait un souvenir reconnaissant à
ce chrétien vraiment libéral (dans le bon
sens du mot) qui s’appelait Edmond de
Pressensé. Il avait pour l’un de ses anciens professeurs de Lausanne, M. Charles Porret, un attachement respectueux».
M.r Saillens nous apprend qu’en 1905
ils visitèrent, lui et M.r Lortsch, le pays
de Galles. C’était chose édifiante, nous
dit-il, de voir cet hébraîsant de marque
se réjouir de voir l’explosion de vie chrétienne parmi les mineurs et les paysans
et y prendre part avec une simplicité enfantine, tout en conservant son sens critique, si juste et si éveillé.
Cette année M.r Lortsch devait donner
à Morges, à la Convention, une leçon sur
« les Apocryphes * et l’on peut dire qu’il
traitait le sujet en vrai théologien.
C’est la guerre, ajoute M.r Saillens, qui
a tué notre cher Lortsch. Un de ses fils
a été fait prisonnier dès le début de le
guerre, il se destinait pour les missions,
trois autres sont militaires et l’on comprend aisément les anxiétés de ce père.
M.r Lortsch dut passer à Bordeaux
quelques semaines en qualité d’aumônier
auprès des blessés allemands, car il connaissait parfaitement l’allemand; il eut
la joie de Voir un blessé, un enfant prodigue se convertir et mourir dans des transports d’allégresse.
Ce prisonnier désormais libéré, cet ennemi devenu un frère, ce pécheur devenu
un saint sera le premier qui aura salué
son frère spirituel à son entrée dans les
demeures éternelles. M.r Lortsch mourut
à Lausanne en chrétien comme il avait
vécu, le 23 août, et fut inhumé à Paris le
80 août au cimetière du Père Lachaise.
Nous pouvons répéter avec le cantique:
De quel éclat Jésus les environne !
Ah ! je les vois tout brillants de clarté;
Dieu sur leur front a mis une couronne
Leur vêtement est l’immortalité.
Chers lecteurs de l'Echo des Vallées I
Colui dont nous venons de retracer la vie
et la mort glorieuse a été un homme de la
Bible; pourquoi n’aurions-nous pas lès
hommes de la. Bible, les femmes de la Bible, les lecteurs de la Bible qui iraient dé
I maison en maison apporter la Manne
éternelle, des hommes aimant la Bible et
la faisant aimer ? , | ï
• Ah ! je vous entends me répondre:
nous avons la Table Vaudoise, nous avons
des Evangélistes, nous avons des Pasteurs... Ah ! mon cher ami, ce n’est pas
ce que te demandera Dieu au dernier jour,
mais II te demandera: Qu’as-tu fait, toi,
personnellement, pour répandre la Bible,
pour la faire apprécier. As-tu été un
Evangile vivant ? Il serait temps qu’on
comprît que l’Evangélisation est l’œuvre de l’Eglise et non seufement des Comités.
En pensant à M.r Lortsch, je m’écrie:
Que je meure de la mort dès justes et
que ma fin soit semblable à la leur. (Nombre XXIII, 10) et avec le chant chrétien
bien connu :
Pui$S£ /« mime foi gui eonsolaiéur vU
Nous ouvrant les sentiers que leurs pas ont pressés
Diriger notre essor vers la sainte patrie
- OU leur bonheur s*accrott de leurs travaux passés»
Et rendre à notre amour ces cceurs dignes envie: .
Ils ne sont pas perdus» ils nous ont devancés.
G. Bert.
CORRESPONDANCE.
Jacinto Arâuz, Septembre 1916.
Monsieur le Directeur,
de V « Echo des Vallées »,
Il ne vous arrive pas souvent de recevoir des nouvelles de Jacinto Arauz et...
c’est regrettable. Mais à qui la faute ?
Non pas à vous, certainement, mais à
nous qui devrions vous renseigner sur ce
qui se passe ici. Nous sommes donc prêts
à reconnaître notre faute, d’autant plus
que notre silence contribue à éloigner encore davantage la Congrégation Vaudoise
de Jacinto Arauz, déjà si éloignée de
l’Eglise mère. Plusieurs doivent même
avoir oublié qu’il y a des Vaudois ici,
dans ces vastes plaines de l’Argentine et
qu’ils sont constitués en Eglise autonome,
composée d’environ 500 membres, Eglise
qui non seulement pourvoit à l’honoraire
de son pasteur, mais sait, le cas échéant,
aider à n’importe qu’elle institution de
bienfaisance si l’on fait appel à sa générosité. Tout dernièrement elle envoyait
la belle somme de 805 frâncs à l’Orphelinat de La Tour et plus de 700 francs au
Comité d’Evangélisation pour faire face
aux besoins urgents de ces œuvres.
Ce n’est cependant pas pour vous parler de l’Eglise que je vous écris; je le ferai
plus tard, j’espère. C’est pour vous faire
un bref compte-rendu de la grande fête
du XX septembre, célébrée cette année
au bénéfice de la Croix-Rouge italienne.
Les Italiens de la Pampa ont voulu célébrer la glorieuse date avec une solennité vraiment extraordinaire. Le sentiment de notre chère patrie qui passe par
une crise aiguë, qui souffre, qui lutte pour
la liberté de ses fils opprimés par un
joug indigne, eut le pouvoir de secouer
le cœur, peut-être un peu endormi, des
Italiens de cette lointaine région en les
unissant tous dans un seul élan patriotique vraiment noble et généreux. Ce
fut un réveil émouvant, magnifique du
vrai amour de la patrie que, trop .souvent, il faut bien le dire, la vie américaine, si absorbante, suffoque un peu en
nous.
Je ne vous parlerai pas de la fête dans
ses détails parce que ça serait trop long.
Elle a duré pendant quatre jour 1 Ce
n’est pas peu de chose, direz-vous ! C’est
qu’ici on aime beaucoup les fêtes, et celle
du XX septembre a toujours été la plus
chère au public, ce qui prouve que l’Italie
jouit de la sympathie générale.
Les divertissements publics de toute
espèce, ne manquèrent pas; l’on fit partir
beaucoup de bombes, on alluma des feux
d’artifices... comme à toutes les fêtes populaires. Je vous fais grâce de cela. Je
ne m’arrête qu’à ce qui est susceptible
d’intéresser les lecteurs de l’Echo.
Vers les 9 heures du matin du.XX septembre, un grand cortège se forma et
musique en tête et bannières au vent,
parcourut les principales rues de Jacinto
Arauz. Ce fut une marche triomphale
parce que, malgré le vent qui soufflait
avec une violence vraiment pampéenne,
le cortège devint toujours plus imposant
et finit par être une manifestation grandiose de patriotisme.
Vers les 11 heures eut lieu la cérémonie
officielle.
La fanfare d’Aruaz, admirablement dirigée par un de nos coreligionnaires, M.
Joseph. Gönnet, commença par jouer
l’hymne national argentin. Ensuite le
soussigné, spécialement invité par le Comité organisateur de la fête, adressa en
italien, la parole à la foule en expliquant
brièvement la signification de la fête et
en envoyant une salutation émue à la
patrie lointaine et à nos frères du front
autrichien qui écrivent, au prix de leur
noble sang, une page très glorieuse de
l’histoire d’Italie. Immédiatement après
l’on joua l’hymne de Garibaldi, accueilli
par un tonnerre d’applaudissements.
Ce fut un moment inoubliable. L’on
se sentit agité, saisi, soulevé par une
forte et noble émotion; l’on eut le sentiment très vif que, tout de même, on
avait en soi un petit cœur qui vibrait
d’amour et de sympathie pour la chère
patrie lointaine appelée à passer par une
si rude épreuve 1 L’on se sentit fiers d’être
Italiens !
^ À midi l’on donna à manger, dans un
local gentilment prêté par M. A. Griot,
à tout le monde. Le rqpas ne manqua pas
d’être très animé et très pittoresque.
Vouléz-vous connaître le nombre des
convives ? Qu’il vous suffise de savoir
¡ue cinq cent kilos de viande furent emportés en un clin d’œil 1
Pour la nuit du XX on avait préparé
une grande soirée. Le succès dépassa
toute attente. Les personnes qui organisèrent la soirée n’auraient jamais osé.
espérer le résultat brillant qu’elle eut.
Plus de 800 personnes remplissaient l’immense salon élégamment orné avec des
bannières, des couronnes et des tableaux
et accueillirent avec de très vifs applaudissements tous les numéros du programme. Les deux tableaux vivants représentant la Croix-Rouge et les Nations
Alliées furent spécialement goûtés par le
public. Ce dernier surtout mérite d’être
relevé. L’Italie, la France, la Grande Bretagne, la Russie, la Belgique, le Japon,
la Serbie, le Montenegro, la Roumanie
étaient représentées dignement par neuf
demoiselles, expressément choisies parmi
le beau sexe de la Pampa, chacune très
élégamment habillée selon le rôle qu’elle
jouait. L’Italie occupait la place d’honneur, au centre même du groupe, à côté
de la France et de l’Angleterre. La soirée
eut un succès retentissant, ainsi que
toute la fête.
On envoya 15.000 francs environ à la
Croix-Rouge Italienne.
Agréez, cherM.r Tron, ainsi que tpus
les lecteurs de l’Echo, les plus cordiales
amitiés de votre affectionné
Ernest Tron.
Fomls pour les Ouvriers de TEpllse
et des [tabüssements d’instruction secondaire.
Vnia LISTA DI SOTTOSCRIZIONI.
Riporti della 7“ Lista:
Torino L. 26.970,—
Roma 2.755,—
Firenze
Genova
Venezia
Milano ; a) S. Giovanni
in Conca 5.110
b) Via Fabbri 1.010
Brescia
LlVORNcf
Verona
Napoli
Parrocchie Valdesi:
ViLLAR Pellice
Massello
Rorà.
Luserna S. Giovanni
Torre Pellice
Sig. A. Coisson,
missionario
Varie
Sig. Comba Arnaldo, pastore
Sig. Marauda
Luigi, id.
Sig. Grill Filippo
1.865,
5.020,
1.259,
6.120,
1.300,
4.000, 178,
2.000,
100,
350,
100,
1.090,
3.570,
50,—
978,—
3.620,—
id.
Sig. BertalotEli,
id.
300,—
300,—
.150,—
500,—
Oblatori diversi 30,453,85
Miss R. Browne
London 1.072,75
N. N. 5.000,—
Sig. George Crichton, Bordighera 2.306,25
Sig.ra Palmyre
Brice-Monnet, '
Boston 1.000,—
2.228,—
39.832,85
Totale compless. dellaS«'Lista L. 98,787,85
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI, Une autre triste nouvelle nous
arrive du front. Dans les derniers faits
sanglants du 7 novembre, autour de ...,
le jeune sous-lieutenant Emile Besson,
fils unique à notre maîtresse d’école,
veuve depuis nombre d’années, atteint
d’un éclat d’obus, a été emporté soudainement. Ancien élève du Collège, il était
inscrit dans la seconde année de laFaculté
de Mathématiques à l’Université deTurin,
lorsqu’il dût partir pour le service militaire. Officier depuis peu de mois, il a
vécu de la vie des tranchées, et a souvent
combattu aux premières lignes.
Sa carrière, qui a été bien courte, est
aujourd’hui achevée, et il laisse sa mère
seule ici-bas, dans les larmes. Le colonel
du régiment auquel appartenait notre
jeune ami, lui a fait parvenir, par le
moyen du Syndic, une lettre biçn touchante. Mais nous savons que dans ces
moments de profond abattement il n’y a
de consolations efficaces que celles que
nous pouvons puisser auprès de Celui qui
est avec nous en tout temps et en toute
circonstance, et dont la présence tient
lieu de tout.
C’est dans cette assurance que nous
exprimons à notre sœur, si durement
éprouvée, l’expression de notre profonde
sympathie. B. G.
FLORENCE. Pour les lettres de Noël
aux adultes et aux enfants, s’adresser à
M. Edouard Jalla - 51, Via de’ Serragli - Florence — ou à Miss Radcliff Vinton - Gordon Road - Bournemouth
(Inghilterra).
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Le soldat Eli Long de Pramol, se trouvant à Piacenza, fait saluer ses parents,
ses cousins qui sont çn Albanie, M. Grill
pasteur; le soldat P astre Gustave est heureux de recevoir le journal et cherche en
vain un soldat vaudois ou un chrétien
qui partage sa foi; le soldat Pons Jean
Pierre est bien aussi; le soldat Rinesi salue et demande qu’on suspende le journal pour quelque temps; le soldat Luigi
Balmàs salue et remercie ; le soldat Pons
Emmanuel salue et remercie; le soldat
3
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Godin Jean, de Prarustin, salue et remercie, en donnant une description peu
flatteuse de certains irredenti fanatisés
par les prêtres qui voient dans le soldat
italien un ennemi plutôt qu’un frère et
qu’il exploite sans pitié. Les lieutenants
David J alla et Emile Decker saluent en
pensant à nous; l’ofiicier G. Crésta salue
et remercie; Frache G. (fucilieri, zappatore), Gönnet G., Collet A., envoient leurs
salutations aux parents, amis et à leurs
fiancées.
— Marostica, 13-10-1916.
Egregio Sig. Tron,
Vengo con questa mia a ringraziarla
infinitamente per l’interessantissimo giornaletto l’EcAo des Vallées che ha avuto la
bontà di mandarmi già parecchie volte.
Stia sicuro che lo leggo con piacere, perchè da esso posso ancora sapere qualche
cosa dei nostri... anche militari; e inoltre
leggendolo, mi fa ricordare il tempo passato nella beatitudine delle nostre care
Valli.
Intanto, con perfetta stima, la saluto
di vivo cuore.
Suo dev. Rostan Stefano.
— Du front, le 16-10-16.
Monsieur C. A. Tron,
C’est aujourd’hui en lisant votre estimé
Echo des Vallées, que j’apprends à regret
la perte d’un compagnon d’armes et presque parent Jean Bouîsse du Teynaud. Je
vous prie, cher Monsieur, par l’intermédiaire de VEcho, de porter toutes mes
condoléances à la famille et aux parents
affligés et que Dieu les soutiennent dans
la dure épreuve.
Pour mon compte, après quatre jours
de bombardements consécutifs, je suis
indemne et en bonne santé. — Toutes
mes salutations aux parents, amis et
compagnons d’armes et vous. Monsieur;
veuillez agréer mes salutations respectueuses. Caporal major Paul Chauvie..
— Zone de guerre, le 19-10-1916.
Cher Monsieur Tron, —
Veuillez m’excuser du retard, car voilà
déjà trois lundis que je reçois votre cher
journal VEcho. Je vous remercie infiniment, cher Monsieur,, de la bonté que
vous avez eue à mon égard, quoique depuis les premières semaines'que je suis
ici, c’est-à-dire près de six mois, toutes
les semaines j’ai eu le plaisir de le lire, par
le moyen des amis Pascal et Bertin avec
lesquels j’ai toujours été ensemble; mais ,
cependant, l’ayant maintenant tout à fhoi,
je puis le lire à mon aise pendant les longues nuits que je suis de service, qui
sont une sur trois. Encore merci, à vous,
aux collaborateurs et aux oblateurs.
Mes affectueuses salutations à tous.
Genre Oricene.
— Dal fronte, li 24-10-1916.
Ottimo signor Tron,
Da questi alti monti che già si trovano
smaltati di neve, dò profitto al momento
di tempo che mi si presenta per inviarle
i miei più distinti saluti, a lei e la sua famiglij e anche a tutti i nostri fratelli delle
VallC Rammentando le parole che il nostro Signor Gesù Cristo dava per conforto
ai discepoli, debbo dirvi che coteste belle
parole sono la consolazione del soldato
guerriero. A quelli che è fatta la grazia
di poter ritornare in seno alle loro famiglie, sapranno approfittare della benedetta pace, e quelli che vedono la guerra
sapranno approfittare e pregare Iddio
anche in pace. Pons Giov. Pietro.
LA TOUR. Mercredi 15 novembre a
été confiée à la terre la dépouille mor,,telle de Léontine Morel, décédée à l’hôpital à l’âge de 14 ans. Pauvre petite,
elle a bien souffert, mais courageusement
souffert, sachant qu’elle allait partir. Encore une victime de la consomption !
— Dimanche dernier a eu lieu l’assemblée d’Eglise qui a procédé à l’examen du
rapport du Consistoire, s’arrêtant sur les
différentes questions du jour.
— Le soir du même jour, à Sainte-Margueîite, le pasteur a donné une conférence
sur le Protestantisme et sur ce que nous
devons à la Réformation. Le sujet de la
conférence du dimanche précédent était
le Sabat juif, le dimanche, catholique et le
dimanche protéstant.
RO R À. Àjpropos de la mort du soldat
Louis Tourn, qu’il nous soit permi# de
reproduire une partie de sa dernière lettre adressée à ses parents: «Grazie a
Dio sono in buona salute, come spero di
voi tutti. Mia casa mamma, vi scriverò
presto se Dio mi dà vita. Papà, lui è alle
vendemmie, e io qui mi trovo in mezzo
alla morte; questa notte c’è stato un vivissimo bombardamento e domani ci
sarà l’avanzata. Io spero in Dio che mi
vada bene, chè lo prego tutti i giorni. Sè
dovrò morire, basta che sia salvato, io
morrò per la patria. Che Iddio abbia
pietà dei miei cari a casa; rassicurali che
la certezza che l’anima mia, da Cristo riscattata, è volata con Te nel cielo. Intanto
cara mamma, fatevi coraggio, che Iddio
vi benedica e vi consoli voi che per me
siete tanto cara ». — « Son passati quei
tempi che andavo a divertirmi senza andare qualche volta in chiesa ascoltare la
parola di Dio; mi trovo pentito di non
esservi più andato, ma se ho la fortuna
di ritornare, vi assicuro che andrò più
spesso ».
Hélas ! ce jeune homme ne devait plus
retourner à la maison, mais ses sentiments prouvent qu’une œuvre s’est faite
dans son cœur et, en écrivant à sa mère,
il avait le pressentiment de son départ.
Soldats, qui lisez ces lignes, qu’eiles
soient pour vous une prédication qui
vous pousse à vous donner à Dieu; et
pour vous. Madame Gabrielle, mère de
ce jeune soldat tombé au' champ d’honneur, serrez dans votre cœur ses dernières
paroles, elles sont une vraie consolation.
— La Pra-del-Torno à Rorà. Nous
avons eu dimanche soir une réunion on
ne peut plus intéressante et édifiante.
Deux membres delà Société Pra dehT^rno,
MM. les étudiants de notre Lycée Longo
et Gelso nous ont fait une visite pour
nous intéresser à la noble cause que cette
excellente société soutient avec tant de
zèle et de dévouement depuis l’époque de
sa fondation.
Présentés à l’assemblée par le pasteur,
ils nous ont parlé M. Longo de la mission
auprès des Peaux-Rouges et M. Gelso de
celles auprès* des indigènes de l’île de
Tongua. Notre école, sans être bondée,
contenait cependant une cinquantaine
d’auditeurs qui se sont vivement intéressés aux détails que ces deux jeunes
conférenciers nous ont fournis sur ces
champs de travail missionnaire si inaportants et presque totalement ignorés
de notre public, et qui ont témoigné leur
intérêt par une collecte qui a produit 11
francs. — Aurons-nous bientôt des visites de ce genre à nos écoles de quartier
des Rumer et des Fusines où les réunions
de prières se terminent chaque mercredi
■ et chaque jeudi à 7 heures du soir ?
D. R.
SAINT-GERMAIN. Deux soldats appartenant à cette paroisse sont tombés
dernièrement au front. Beux Charles d’Antoine est mort dans un accident d’automobile et Combe Jules, des Martinats, a
été frappé par une bombe d’aréoplane.
Le premier venait de recevoir le paquet
qui lui avait été envoyé par les mères de
familles.
L’envoi de 90 paquets à nos soldats
au front avait occasionné un déficit qui
a été couvert par un don généreux de
100 francs, de M. l’ingénieur G. Vinçon.
— La société des Mères de famille a repris ses réunions du jeudi après-midi à la
'■ cure dans le but de travailler pour les
pauvres, et l’Union Chrétienne de Jeunes
Filles a également recommancé ses séances périodique.s d’hiver avec bon nombre d’unionistes présentés à la première
réunion.
— Dimanche dernier, malgré la neige
et le froid, deux délégués de la Pra-delTorno sont venus présider une réunion
missionnaire à la grande école: collecte
L. 19,20. — Un merci cordial à nos braves étudiants.
VALENCE. Une lettre de faire-part
nous annonce la mort de M. Dumaret
Bérard-Caffarel, décédé à Valence, le
21 Novembre, à l’âge de 86 ans. —
M. Bérard, membre de notre paroisse,
s’était rendit à Valence pour raisons de
santé, espérant revenir aux Vallées, Dieu .
en a décidé autrement. — Il était le
mari de M.me Keüg Caffarel qui s’est
montrée si généreuse envers son Eglise.
BIBLIOGRAPHIES.
Librairie Jeheber, Genève: Flossette,
tel est le nom du livre livré à la presse et
dû à la plume de M.lle Tabarié. C’est
l’histoire d’une petite fille orpheline qui
vivait avec son frère qu’elle aimait passionnément. Les dures nécessités de la
vie lui imposèrent le sacrifice de se séparer de lui. Elle dut vivre au milieu
d’étrangers, où par sa conduite, elle attira
à Jésus un garçon souffrant qui, à son
exemple, devient lui aussi un petit serviteur de Christ. Ce livre peut être un
beau cadeau de Noël ou de Nouvel-An
que les parents peuvent, en toute confiance, placer entre les mains de leurs
enfants. On peut se le procurer à La
Tour, chez MM. A. Coïsson et Hugon,
au prix de frs. 2,50.
Almanach pour tous. La librairie Jeheber, de Genève, vient de publier cet
Almanach si favorablement connu, pour
l’année 1917. La Table des matières nous
dit quelle est sa richesse et les illustrations se contemplent avec plaisir. Particulièrement intéressants sont les articles :
L’oncle Gottfried, de Romain Rolland;
Le parapluie oublié, La grande épreuve de
Marguerite. — Cet Almanach, que nous
recommandons aux familles, se trouve
en vente, à La Tour, auprès de nos deux
librairies protestantes.
l\oiiveUes politiques.
Sur le front du Trentin, activité da
l’artillerie et persistance des mouvements de troupes entre la vallée de
l’Adige et les vallées avoisinantes. Nous
avons bombardé des colonnes de troupes
ennemies et des trains en marche et repoussé une attaque contre le village de
Sano que nos troupes avaient occupé le
26 octobre.
Dans le secteur de la Carnia,""sur le
Haut But nos positions du Pal Grande
au Pal Piccolo, ont été attaquées après
un intense bombardement d’artillerie.
Sur la cime Chapot les ennemis qui
avaient réussi à pénétrer dans nos tranchées ont tous été tués et les attaques
repoussées partout après de violents
corps à corps.
Cinq attaques successives sur la hauteur: de San Marco à l’est de Gorizia ont
été repoussées par nos troupes avec de
graves pertes pour l’adversaire. Nos
troupes ont évacué quelques tranchées
avancées, les plus exposées, repliant
d’une centaine de mètres, sur des points
moins exposés à la violence du tir ennemi.
Le jour suivant les tranchées évacuées
furent reprises et gardées, malgré trois
violentes attaques tentées successivement par l’ennemi à la faveur des ténèbres. Renouvelant ses efforts l’adversaire a réussi à occuper de nouveau quelques tranchées au sud-est d’une localité
dite la Casa dei due Pini. Sur le reste du
secteur il a été nettement repoussé avec
des pertes immenses.
Nous avons pris au cours de petites
rencontres, quelques prisonniers et nous
nous sommes emparés de deux mortiers.
Sur le Carso, par de petits bonds nous
avons encore rectifié quelques parties de
notre front. Nous avons perdu une tranchée sur une hauteur au nord du Volkovniak.
— Un hardi aviateur français, le capitaine de Beauchamps a bombardé la ville
de Munich pour venger le bombardement aérien de Amiens et de Padoue. De
là il est vçnn atterrir près de Venisé, _
après un voyage aérien de 700 chilomètres au-dessus de toute l’Allemagne méridionale et à travers les Alpes.
— Les Serbes-sont entrés dans la ville
de Monastir, la capitale de la Macédoine,, ¿
le 19 novembre, quatrième anniversaire
de leur entrée victorieuse dans la rnêpie
ville où ils faisaient 50.000 Turcs prisonniers. La lutte acharnée sur les deux rives
de la Cerna a été couronnée du plus vif
succès. Les Bulgares ont été contraints
d’évacuer la ville pour ne pas être cernés
par les troupes serbes et alliées. Une unité
d’infanterie et d’artillerie italienne à coiitribué efficacément à la prise de Monastir
en occupant les pentes orientales des
Monts Baba et repoussant une violente '
contre-attaque au sud-ouest de la ville.
— Sur le front roumain les Austro-Allemands débordent par la vallée ^u Jiu,
d’où ils avancent dans la plaine vers la
ville de Craiova. D’après les dernières
nouvelles ils auraient déjà atteint la ligne
de chemin de fer de Orsova à Craiova.
Les envahisseurs avancent pareillement
dans la vallée de l’Alt au sud du col de
la Porte Rouge. Les Roumains résistent
encore dans la partie orientale de la Valachie. Ils annoncent quelques succès au
sud du col de Prédéal. Rien de nouveau
dans la Dobrugia. Les secours russes deviennent toujours plus nécessaires.
— Les malheureux Belges sont condamnés aux travaux forcés et à la dé-,
portation en masse en Allemagne. Un
arrêt du grand quartier général allemand
soumet au travail forcé tous les Belges
capables de travailler tombés à la charge
de l’assistance d’autrui. Plus de quinze
mille hommes, riches et pauvres, ont été
déportés en Allemagne dans un état de
quasi esclavage. Le gouvernement belge
a remis aux puissances alliées uné note
protestant contre ces procédés indignes,
honte qui achève de déshonorer l’occupation allemande. Le cardinal Mercier a
protesté. Les Etats-Unis d’Amérique,
dit-en, enverront aussi une protestation
à Berlin. Mais le gouvernement allemand ,
n’en continuera pas moins dans ces mesures de violence, que le baron von Bis*
sing, gouverneur général de la Belgique!
veut démontrer pleinement justifiées « à
la suite de l’étranglement économique
sans merci de la Belgique par l’Angleterre».
— Le gouvernement allemand se propose de mobiliser pour le service civil
toute la population civile de l’empire.
Tous les Allemands de 16 à 60 ans qui
ne font pas de service militaire pour un
motif quelconque, seront enrôlés par con* '
trainte, s’ils ne s.e présentent pas volontairement pour le service civil du pays. >
Un nouvel Office de guerre organisera
l’emploi des réserves pour que tous les
travailleurs soient occupés au mieux de
leurs aptitudes. Dans la lutte que mene
l’Allemagne les intérêts privés deviennent secondaires, chaque citoyen étant =
désormais considéré comme un combattant qui doit donner tout son temps et
toute son activité à la cause nationale.
— L’empereur François-Joseph d’Au
triche vient de mourir à Schônbrunn à
l’âge de 86 ans. < E. L.
ÄUX FAMILLES DE NOS SOLDATS.
Nous les prions vivement de bien vouloir
envoyer l’adresse précise de leurs parents
au front de VIsonzo (II et III Armee)
au Comité de Turin - 15, Via Pio V et à notre Bureau d’Assistenza religiosa
ai Militari Evangelici - 12, Via delle Fornaci - Udine. — Les militaires qui désirent recevoir des effets en laine n'ont qu à
s’adresser à Vaumônier M. Eli Bertalot.
C.-A. Tron, Diredeur-Responsable.
LE JOURNAL LA LUCE
est en vente
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LE PREMIER LIVRE.
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vient d’être réimprimé
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E (larevan bue cani intorno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione,
Ma suH'uscio però stava a ridosso. '
Diffìcile B il saper chi avea ragione;
Gridavaji tutt'e due a più non posso
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Che poi hniron col gettarsi addosso.
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Anzi dir si dovrebbe che le garba.
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