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Chez MM. les Paslenrs; el. û
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9 Mars 1899
Année XXXIV.
Numéros séparée demaudéa avant
1b tSvaffé. 10 ceiitïTnes chstcum
Annofiiies; 20 centîmôs par éspaeô
de ligne pour l fni.s — 15 cen*
timoB de 2 à. 5 fois et 10 eeii’
tiines pour 0 fois et au desans.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tourn, prof., Torre rellice et
pour rAdministration à M. Jean
Julla, prof., Torre i*eHice,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceuK du com*
mencement de l’aunée.'
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua me serez tAmoiiis. Ael. Suivant !ii véi'itA a vue lu. eliaritiV lipli. IV, 13- Que ton TOgua vienne. Matt. VI, 10.
Sornmaire :
Eelms (le lu. seimum' .... Xotieo anloliiouTfi
])lni|UC l.ii. tète (ÌD 1'éiiiiiiiciiinlion it
Ontiiins Cliionitiiio Viiiuloisc — lussions — liit'oniui.t.idiifi - Kevuf; L’olitinnft
— Aiuunic.BS.
Echos de semaine
Nous avons i'(‘oii avec jiliiisiir doux
conférences de Al. It: paacciir Jcaii
.Rostnc'iio, (.loiméos le li) et le 2(> février d;ms le teiTijile vaudois tle Konio.
.Dana la premièrtè rauteiii- montre In
nécessité d’ime nVonno rcliii'ieuse en
Italie, dans la, secondo il recherche
ec ([lie doit être ci'tte l'él'oriue. Nous
espérons qiio noti'c jenne inni puhîiera
également une troisième conforonce,
celle de dimimcho T) courant, dans
laquelle il devait adresser un appel à
la jeunesse en faveur de la réforme
demandée.
Si lions mentiüimoiis ces ooiiféreiioes
à cette place, ce n’est pas que nnns
y ayons remarqué des points de vue
hleu nouveaux. Aiais i! noua semhk;
apere.evoir dans raecueil très sympathique qu’elles rtîçoivont, un indice qu’il
y a en Italie aussi, dans la classe
instruite, plus il(.' hesoius religieux
qu’oii no le croit généralcnmnit,(d (¡u’au
luiHen (Jes d)"ix pluies qui al'tligent si
profuiidémeiit notre patrie, le elérlc.alisjuG d’nn côté e.t le scepticisme do
l’a.utre, il y a beaucoup d’esprits sérieux qui ne sont satisfaits ni do
rautoritarismo oppresseur et obsciirsantiste dn premier, ni des stériles négations du second, et aceueîlleraient
avec plaisir tino religion qui répondrait
à leur besoin -do croire' sans leur demander Fîisservissoinent de leur conscience. Nous voyons avec le grand
plaisir que l’on s’adresse à cette classe
cultivée plus qir on ne l’a fait .peutêtre pur le passé, et très particulièl'cment à la jeunesse, qui est peiit-étre
plus accessible qu’on ne le croit aux
vérités de l'évangile. Le champ est
vaste, et fécond ; s’intéresser à la jeunesse, étudier avec une sollicitude affectueuse ses besoins, ses aspirations,
réducation, qu’elle reçoit,. les préjugés
qui l’entourent, les difficultés contre
losqneÎles elle doit lutter, le.s obstacles
qu’ elle rencontre quand elle voudrait
connaître et pratiquer la vérité ; lui
montrer où sont les vrais bien, les
choses vraiment digue de ses plus
nobles’ aspirations; la comprendre.
S’aimer et tourner ses regards vers le
Dieu qui est amour, — voilà qui est
digne d’enflammer d’henthousiasme im
Jummie de cœur, surtout si pur son
âge il est encore plus près de ceux
auxquels il s’adresse. Aussi verrions-
2
74 —
nous avec une vive satisfaction quelques-uns de nos jeunes évangélistes,
pai'ticuliôreniont qualifiés pour cette
œuvre, s’y consacrer d’une manière
spéciale. '
Combien U nous serait agréable de
continuer sur ce sujet ! Mais voici une
vilaine brochure qui nous transporte
brusquement dans un tout autre ordre
d’idées (1). La controverse est sans
doute légitime, nécessaire même, puisque chacun a le droit, si ce n’est le
devoir, de défendre ce qu’ il croit être
la vérité et de combattre ce qui lui
parait contraire à la vérité. Mais
((uello polémique que celle de l’abbé
l’ournier, (uiré d’Athesans ! Pour lui
les protestants français en général et
ceux du Pays de Montbéliard en
particulier, no sont pas seulement de
mauvais français, ce sont de vrais
ennemis de la patrie, qui ne sc réjouissent que de ses malheurs. A'oici
quelques-unes des fleurs qui émaillent
cet infâme libelle, répandu largement
dans tout le pays et commenté avec
complaisance par les journaux cléricaux.
En 1870 “ les protestants ressentirent, à la nouvelle des défaites françaises , nne réelle satisfaction ; ils
chantèrent les victoires prussiennes
comme si elles avaient été gagnées
par des frères „ — “ Aujourd ’ hui
encore le patriotisme protestant du
Pays de Montbéliard est tout prussien
quand la Prusse bat la France „. •—
Faisant allusion au discours d’un pasteur qui avait parlé des larmes versées , sur les malheurs de la patrie :
“Pardon, monsieur le pasteur, dit-il, les
malheurs de_ la France ^ que vous
semblez déplorer, n’ont arraché à vous
et aux vôtres que des larmes de joie
Assez ! Grâce à Dieu tous n’entendent pas la polémique de cette maniéré- Voici un passage de la réponse
il) Le mouvement â-e Chaf/ey H te FatrioiUme luthérieu dems le Pays de, Monthélianl,
par l’abbé Tcumier, Besançon, 1899,
très digne et très modérée que M. le
pasteur Viénot, président du Consistoire do Montbéliard, a fait piibllor
dans le Petit Comtoiii et qui a été reproduite par beaucoup de journaux :
“ Je fais appel à tous les honnêtes
gens, de quelque religion qu’ils soient,
pour leur demander si un pareil langage n’est pas odieux, d’autant plus
odieux, qu’il se trouve dans la bouche
d’un prêtre ? Je ne sais ce que fera
devant ces accusations la municipalité
de Montbliard. Pour moi, monsieur
le rédacteur, le langage de M. Tournier m’a causé plus de tristesse que
de colère. Voilà donc, suis-je obligé
de me dire, la mentalité du clergé
catholique ! II peut prendre pour vérités de pareilles calomnies. Et le
peuple auquel il s’adresse est assez
dépourvu de bon sens et de critique
pour accepter comme possible de pareilles histoires! Mais si je suis affligé, comme chrétien, de voir de tels
procédés de polémique abrités derrière
la croix de Jésus-Christ, je suis inquiet,
comme citoyen, de l’audace d’un parti
politico-religieux qui ne sait pas reculer devant les calomnies les plus
grossières, devant les plus criantes
injustices, pour arriver à ses fins de
domination incontestée „.
C’est bien cela: s’affliger du mal en
plaignant ceux qui le commettent ;
élever la voix pour la défense de la
liberté en ne cherchant sa force que
dans la vérité elle-même, répudiant
toute violence de langage et toute
manifestation de passions haineuses.
C’est l’esprit de la véritable polémique,
la seule qui puisse faire avancer la
cause do la vérité et de la justice.
K T.
loÜGB autobiographiquG
II.
Pendant les trois premières années
(1866-68) nous ne trouvons pas de
changement digne de remarque dans
la direction et la marche de l’Eeh'j
3
Ÿ5
desVallées. La rédaction (toujours anonyme) reste la même et le journal
continue à paraître une fois par mois
et aux mêmes conditions.
Mais voici, avec le dernier numéro
de 1868. un Programme pour 18B9
qui attire notre attention. On y annonce que le journal paraîtra dorénavant chaque semaine en une feuille
de 8 pages de l’ancien format (au
lieu de 16 qu’il avait quand il était
mensuel). L’ abonnement, pour l’intérieur, sera de 3 francs.
Tout en prenant pour point de
départ les déclarations qui avaient
été faites en 1866, c’est bien un
nouveau programme que l’on formule,
à la fois plus varié et plus qratique
que le premier.
“ Kn échangeant nos pensées avec nos
lecteurs d'une manière plus rapides nous aurons aussi l'avantago d’éteiidrc le champs de
nos observations.... Sans se donner aucunement
pour une encyclopédie, VEcho s’attachera à
répandre de saisies notions (TEconomk dûnustique, iVAgi'icuUiit'e, iVhidustrie, tVIi/gihu populaire, en rapport avec le.s besoins de notre
population. Il suivra le développement de la
vie communale et de la vie intellectuelle au
sein de nos Vallées. L'instruction (sous la rubrique; i’a/is divers) et l'édification, qui est
encore une instruction (sous la rubrique: pinnures} coiitimieroiit comme par le passé d’avoir
une place réservée. Les fait.s de l'ordre religieux. et de l'ordre politique fourniront matière à une petite Chronique. E'histoire vaudoise,
sons la forme de courts récits et d'anecdotes,
nous servira à établir de continuels rapprochements entre ce qui est et ce qui a été.... Le concoure de nombreux cor7-espondauts noua aidera,
c'est un de nos vœux les plus chers, à mettre en
communication l’Eg-tiae et ses ouvriers, les
Vaudois des Vallées et eeu.x de la dispension.
lit si maintenant nous tournons les yeux
vers la situation intérieure elle • même, que
n’anrons-uous pas à dire sur la famille, sur
l’école, sur le culte, la prédication, et en général snr la vie religieuse et morale..
L’auteur du programme continue
en faisant connaître quelle sera son
attitude au sujet des question, ecde'siusUques. Le journal plaidera « en temps
et hors de temps » pour une application « toujours plus sérieuse et vraiment pratique » de notre système
presbytérien; il voudrait « une séfiaration complète de la société .civile
d’avec la société religieuse » ; il soutiendra le principe de la liberté de.s
Eglises, en attendant « une révision
plus ou moins prochaine de notre
constitution ecclésiastique », et il insistera particulièrement sur. « la nécessité d’un appel plus largé au
concours des fidèles, non seulement
pour ce qui concerne la direction, et
le gouvernement de l’Eglise, m:ds
aussi eu égard au maintien de la
pureté de la doctrine ».
Qui était le rédacteur qui se présentait avec des idées si claires et un
programme en même temps si varié
et si bien défini? On ne le dit pas;
le Frog ranime est .’simplement signé
« La RéductioH ». Mais ceux qui , ont
connu d’un peu ¡Drès les hommesdes
plus marquants de cette époque n’ont
pas eu de peine à le deviner. Lé
nouveau rédacteur de notre petit
journal était M. le professeur ‘Albert
Revel.
Ce qui nous frappe dans ce programme c’est la direction franchement pratique. Elle c.st aussi affirpiée
dans le sous-titre: Leuiüe IicbdonUtdaire spécialement consacrée aux intéi-Fs
matériels et spiritueh de la FufniUe raudoise».On ne s’intéressait pas-seiulemeiJfi
à quelques-uns des besoins.:de notre
peuple, mais à tous. Et la Rédacti«jt
a suivi fidèlement ce program iné’én.
cherchant à faire du .bien-à- la--"population vaudoise sou.i terne les' rappin'ts.
Aussi ces années-là sont' celle.?'"oîi
le journal nous paraît'avoir'été-à la
fois le plus varié et le pki.s pratlf^iie.
Les questions religieuses y ont la
place d’honneur, mais l'on y traite
beaucoup de sujets concernant lés
conditions et les besoins matériels de •
la population, L agriculture, ,1 ’ hygiène etc. — plusieurs de nos lecteurs
se souviennent sans doute d’une séri'c’
d’articles sur l’Apiculture ou V àjsÿn(;e
à côté de la, maison; — on donne, pne
4
— 7ü —
place à la chronique locale, aux
questions qui s’agitent dans les conseils communaux; on rend compte
des principaux événements politiques;
les correspondances sont nombreuses
et varices..et il eût été à souhaiter
que le journal continuât longtemps
dans cette direction. '
M, A. Revel ayant été appelé à
Florence le journal traversa une crise
qui faillit r obliger. pour la seconde
fois à.... mourir.
Ce fut M. le professeur Et. Malan
qui accepta d’en prendre la direction
en 1871 (i), jusqu’à ce que, dit-il dans
son programme, une plume mieux
taillée et une main plus ferme et
plus expérimentée viennent nous relever de cette tâche que nous assumons momentanément. Ce n’ était
pas, en effet, une petite besogne
pour quelqu’un qui, comme vice-modérateur, avait déjà tant d’occupations.
Ce changement de directeur ne sc^
lit pas sans que le journal changeât
lui-même quelque peu de direction.
Les questions ecclésiastiques prennent
une place prépondérante et celles qui
se rapportent à des intérêts plus
matériels sont presque laissées entièrement de côté; dans le programme
même on en fait à peine mention.
On sent que le Rédacteur, qui e.st
un administrateur de l’Eglise, se
préoccupe presque exclusivement de
ce qui fait l’objet des discussions du
synode et des séances de la Table.
I^a place considérable qui est donnée
à la question de l’émigration ne constitue 'p^'^ '•1^® exception car c’était
devenu une question synodale.
l-e but que se proposait la nouvelle Rédaction est, du reste, ex
(1) Au départ, de M. Kevel, M. C. Midielu),
nomme professeur au Collège, s’était cliargé
de la rédaction (septembre Î870). Mais comme
il y déploya un zèle (ini lui attira de violentes oppositions, il annomja, après si.K semaines, qu’ il se retirait. La déclaration (N. du
6 nov.) terminait par ces trois mots d’une
fierté presque menaçante: Mais nous restons I M. le prof. Trou rédigea le journal
Je reste de l’année.
primé dans 1 ’ article - programme
publié en tête du premier numéro
de 1S71. En voici un ^•¿igment, qui
l’indique asssoz clairement ;
‘‘ Nnus nous proiioson^.: ilc damier autiuit
que possible, duus diiii|ue nmtiévn, un article
qui traite quelque iiucstiou iniportiime pour
notre égilse. Nous désircriciis ensuite, dans
le but de ne pas laisser tomber dans T oubli
I0.S prinriiiali.v évèiiei’iciit.s de notre bi.stoire,
cil passer .suceessivcinent tu revue les plus
iiitéro.ssants. Si nous suumies secondés, nous
ferons couiiaîtvo notre n'uvre d’évangélisation,
qui a déjà une liistoire. eu rappelant l’origine,
le dèveUippenieut (I l’état actuel de.s principales stalioiis... „
llâtons-nous d’ajouter que le
Directeur n’auniit san.s doute pas
demandé mieux qm: de publier des
articles sur toutes sorte de sujets intére.ssant la vie vandoise sous ses différents aspect, mais la collaboration lui
a itianqué, comttie elle a manqué à
pre.sque tous ceux qui l’ont suivi ou
précédé ; et l’on ne peut pas être
compétent sur toutes les matières.
Eu .1874 M. Malan, qui avtiit .été
sur le point de se retirer complètement do la rédaction du journal (dont
la vie fut de nouveau sérieusement
en danger) put remettre une partie
de la tâche et de la responsabilité à
trois collègues, MM. les professeurs
H. .Selli, A. Malan, et J. D. Ugon,
évangéliste au Pomarct.
Quant au progrannne de Vl'tclio dn.t Val/écÿ,
dit-il, il sera à peu près ce qu’il n été jtisqivici, il traitera de, tout ce qui cunteriie les
intérêts spirituels et inatéricls de la famille
vandoise; plus .sjiccialement iious avons eii vue
d’iustmire notre | eiiple, de lui faire coiimûtre. ce qui peut lïiitéresser dans les autres
églises et aupré.s <ln.s autres peuples, et de
contribuer à sou propre développement; nous
nous proposons en second lieu, de le tenir au
courant, aul.ant que pos.sible, de notre œuvre
d’évangélisation ; on troisième lieu, nous désirons faire eoimaître et discuter nos propres
questions, et nos propres intérêts, — Le
dernier point constitue la piiucipnle raison
d’être do VEcho des Ihillcoi,.,.,,
5
77 —
A juger d’après la première
partie de cette citation, U semble
que Ton veuille revenir au ])rogTamme
de M. A. Revel. En prntiepte, il n’en
est pas ainsi, et li‘ journal garde à
peu près le même caractère quelles
années précédentes, sauf peut-ctre
une plus large place donnée à. la
chronique vaudoise et locale et aux
faits divers.
Enfin, dans le M..50 de cette année 1874 nous, lisons un Adieti. à non
lectmrn où la Rédaction prend définitivement congé de ses lecteurs, en
déclarant cpie VEclm den Idtllnen a
vécu, qu’il a, paraît-il, «fait son
temps, puisejuo la rédaction était
unanime à le laisser tomber ». Suivent ces mélancoliques réflexions bien
faites pour décourager tout journaliste vaudois présent ou lutur :
“ La piiljlii'iil iou d’un jiiriniiil coiiiiae l’L'rAo
des y^ulkes, destiné a s’occuper esseutienement,
des intérêts spirifuel.s et inaLeriel.s do notre
popnlution n’est luio tâclio ni tac lie ni lUtréalile. Nous Iulvoiik souvent u.ppïis 11, nos liépeus.
— Notre piiví; offre trop peu de nouvelles
intéressantes pour foire vivre nu jonrnii! ipii
se reiifernio dans lu sphère étroite des Vallées... d’un autre côté il était impossilde de
ne pas coudoyer à droite ou à gauclio, de ne
pas faire crier au seamUde et île no pas exciter
des animosités ou an moins des houderies regrettahles... Soutenir un jonnuil aux Vallées
nous semblait nn devoir ; nous l'avons soutenu
à nos risques et périls, et nous en sommes pour
notre peine, trop lienreu.x si, grâce â la ponctualité de nos lecteiu'S qui nous didvent encore
leur petit abonm nient, et à la géiiéroaicé de
quelques amis, nous arrivuns â couvrir nos
frais, qui s’élèvent à ouviroii Hi.iO francs pour
l'année 1784
Périra-t-il ?
Ëiil fit©
de I’ émancipation à Cannes
Le dimanclie dix-neuf février, la
colonie Vaudüisc de Cannes a célébré
dans le local de la IMissioh Mac AU,
l’anniversaire du 17 février 1848, date
de VEd.it d’Em<niri.p(dion du roi Charles
Albert.
Après une prière de M. le Pasteur
Bonnefon et quelques paroles de
celui-ci pour remercier la colonie vaudoise de l’avoir appelé cette année à
présider cette joycu.se fête, l’assemblée passe à l’exécution d’un programme de chants et de récitations
aussi varié c[u’intéressant.
On commence par le chant patriotique, superbement exécuté:
0 mon pays, où la voix de nos pères
l’arle du fond de leurs tombeaux.
M.lles Monnet, Piston, Jiihiér, etc.
et un chœur nombreux de jeunes
filles charment tour à tour 1’ assemblée par des récitations italiennes et
françaises.
Après le chiint ému et, émouvant
du « Serment de .Sibaud », M. le
Pasteur B. qui parait avoir une affection particulière pour les Vaudois
de sa paroisse, lui avait préparé cette
année la surprise de.projections lumineuses se laqiportant à leur histoire,
et rappelant surtout des délivrances
et des sujets de joie. C’est .dire que
ces souvenir émouvants se rattachent
à la Ghndeiwe Hentrée. dans les vallées
en 1689.
Quels sentiments les descendants
des martyrs Vaudois n’ éprouveraient-ils pas en voyant défiler devant
eux les vue de la Tour, d’Angrogne
et la retraite inaccessible du Pra
du Tour.
Puis c’ est le portrait d’ Henri
Arnaud, le héros de la Glorieuse
itmtrée — le Moïse des Vaudois —
comme l’appela M, Bonnefon; c’est
V embarquement pondant la nuit du
16 au 17 août i68g des Vaudois
quittant silencieusement' les rives du
Léman pour revenir dans leurs vallées.
Le l^ont de Salabertrand sur la Doire
où deux mille cinq cents soldats furent défaits par 800 hommes.
La Balsille, premier village vaudois
où ils entrèrent le 27 août 1686, onze
jours après avoir quitté le lac Léman.
6
— 78 —
Le Monument de Slbaud, petite pyramide élevée en mémoire du serment
solennel que firent les Yaudois le
i®‘' septeriibre d’être fidèles à Dieu
et de rester toujours unis.........
Mais tout a une fm. L'e chant
italien: V’è uiia ptdi-tu più bdla dei
sole devait clore la séance.
Il fallut aussi remercier M. le
pasteur Honnet'on ! C'est ce qui fut
fait de la manière la plus touchante
dans un chant arrangé pour la circonstance. Nous en citons la troisième
strophe ;
Béni.i ô Dieu, îiotre pusteur
Et sa jomio tVimillo !
Fais-leur goûter un vrai boiilieur.
Que toujours sur eux brille
L’astre île jiictice et de paix !
Bénis, béiiis-les à jaiiiids
Qu’il.s vivent, iiu'ils vivent, qu’ils vivent
Et soient heureux!
Seigneur, entends nos vœux'.
Tout confus le président exprime
à son tour sa reconnaissance attendrie, et pour sceller d’une manière
visible la sjonpathie qui l’attire lui,
huguenot, vers les « Barbets » dont
c’est la fête.....il embrasse l’aimable
enfant qui vient lui remettre le compliment chanté par le chœur. Merci
à tous les coopérateurs de cette jolie
fête de famille. Madame Auzière, la
dévouée présidente de l’Union chrétienne, M. Béthune, pour son hospitalité si large, les organisateurs et
organisatrices de tout ordre, et comme
l’a dit en terminant le président: Au
revoir, s'il plait à Dieu, l’année
prochaine.
Vive ¡’Italie Vive la France.
.T. CLOT.
(Du Litoral Évangélique).
IhroniquG iaudoise
Villar. — Nous avons parlé il y
a quelques semaines du projet d’une
route consorziale, conduisant du che.*"lieu à la Boudeina et à la Combe.
Nous avons le plaisir d’annoncer que
nos braves amis ne se sont pas laissé
d’écourager par le <jran rifntio du
Conseil communal de contrilouer aux
frais de cotte utile entreprise. Ils ont
commencé les travaux, avec une quinzaine d’ouvriers. Nous avons aussi
appris avec le plus grand plaisir que
quelques personne.s généreuses leur
sont déjà venues en aide. M. le docteur D. N. Monnet et M. le professeur Geymonat (qui n’a garde d’oublier son lieu d’origine) leur ont envoyé chacun un joli cadeau qui est
arrivé fort à propos juste au moment
où ils se décidaient à mettre la main
à l’œuvre. Nous ne doutons pas que
d’autres amis encore, originaires ou
non du Villar, voudrons aussi leur
donner un bon coup de main pour
compenser en partie ce qu’ils n’ont
pu obtenir de la Commune.
Détail curieux : on nous assure que
parmi intéressés qui se sont opposés avec le plus d’acharnement à
la construction de cette route se
trouve un des hommes les plus influents de la Commune, qui a été
syndic pendant près d’un demi-siècle.
Cela ne nous étonne pas outre mesure, mais ça prouve (s’il était encore
nécessaire de le prouver) combien
nous avons encore à faire de progrès
pour devenir vraiment... amis du
progrès.
K ï e S î @ » e
A Mefétong (Lessouto), le mardi
janvier, une grande réunion était convoquée pour entendre 31. Goillard. On
évalue le nombre des auditeurs à
1,500 ou 1.800. M. Coillard a pu
parler sans fatigue de !a mission du
Zambèze pendant 1 h. 1/4. Il s’est
exprimé dans le plus pur sessouto, et
a été écouté avec le plus vif intérêt.
Après lui, le Zambézien Semondji a
produit une grande impression. — M.
Coillard est parti le 5 février pour
son ancienne station de Léribé.
Jj(!s (piatorze missionnaires récem-
7
— 79
nient partis pour le Zambèso ont essuyé au départ une affreuse tempête
dont ils ont eu beaucoup à sontFrir
pendant les premiers jours. Mais on
a do bonnes nouvelles d’eux de LasPalmas (Canaries).
M. Eœgner, ayant achevé sa mission à Madag'ascar, a quitté l’île. Un
télégramme a annoncé son heureuse
arrivée à Lourenço-Marquès, le 25
février. 11 a dû aller do là soit au
Lessouto, soit directement à Boulowayo
pour y revoir M. Goillard et faire la
connaissance de ses compagnons do
route.
Le 27 février, la caisse des Missions
avait encore besoin do recevoir, avant
la fin de l’exercice, 10G.600 francs
pour son œuvre générale et 160.400
francs pour Madagascar. Un dernier
et vigoureux effort s’impose donc pour
le mois de mars à tous les amis’ de
l’œuvre, reconnaissants pour les bienfaits que Dieu leur a accordés pendant ces derniers mois.
Dans la votation du 4 c. sur les projets de
loi politiques, les hou. Facta et Soulier se .sont
déclarés favorable aux projets nimistériels.
La députation provinciale- a autorisé le
payement du subside pour 1898 en faveur du
Consorzio vétérinaire de S. Second.
M. Jean Coïsson feu Daniel est appelé oomiuo
juré près la Cour d'assises du 9 au 22 c. et
suivants.
La Gazette Ofjieielle a publié le décrc par
lequel les pièces d’argent d’I et^ 2 francs vont
être remises en circuíatiou, et f Ktat retirera
du commerce des billets d’ 1 et 2 francs eu
proportion de la valeur de ces pièces.
Revue Politique
Après uue très longue discussion qui n’a
pas pria moins de onze .séances et qui a fait
honneur an Parlement, pénétré de rimportance
du sujet; ouï les déclarations de Pelloux demandant un vote sans équivoques et qui signiliera approbation de la pensée fondamentale
de la loi, la Chambre approuve par 318 voix
contre 93 le passage à la seconde lecture des
projeta politique.s.
Le célèbre chirurgien îlarconi de la faculté
de Kome, assisté du médecin particulier du
pa]ie, le docteur Lappoui, a opéré Léon XIII
d’un kyste (tumeur) de la grosHeur d’nne petite
orang'e. Malgré ses 89 ans, le pape m. très
bien supporté la dunloureuse opération, et les
journaux as.surent qu'il est à peu près complètement rétabli. Ce qui 3i’empêche pas qn’on
n’ait eu de. sérieuses inquiétudes à son endroit,
et que notre Gouvernement n’eût pris tontes
les mesures nécessaires pour garantir l'ordre
public dans le cas on le ci)ndave aurait été
convoqué.
Notre Gonvernement n’a pas cni pouvoir
demeurer plus longtemps spectateur impassible
du morcellement des côtes de la Chine au
proüt dos nations européennes, et il s’est dit,
à tort on à raison, que l’Italie devait prendre
part au grand Imiuiuet des puissances dans
1’ Extrême Orient. On a donc demandé à la
Chine, par reutreinise de rAng-lcterre et après
s’être assuré de l’appui moral des nations intéressée,?, la ce.s.sion de la baie do 8anmnn
vers le .30“ degré de latitude, dans le but d’y
établir une station mivalc et un centre commercial. On ailait conclure le marclié, lorsque
tout à coup, probablement à F instigation de
la Kussie, la Ghinc nous refuse ce qu'elle nous
avait lai.ssé espérer de nous accorder. Il .semble
cependant que ! Italie, tiendra bon, et très
probablement nous aurons sons peu notre part
en Chine. Ce n’est ])ns .sans de graves appréhensions que nous voyous notï'e pays se relancer
dans la grande politique coloniale pour laquelle il a démontré jusqu’ici si peu d’aptitude.
Les insurgés des Philippines ne donnent pas
mal à réfléchir anx Américains. Tl est plus
q3io probable que robstination do ces derniers
obtiendra enfin gain de cause, mais la victoire
finale va leur coûter cher. Six régiments
d’infanterie sont partis do S, Francisco pour
Manila.
Le Ministère espagnol présidé par Sagasta
est tombé et Silvela a été chargé de la formation du nouveau cabinet.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une
formidable explosion a détrnit la poudrière île
Lag'onbran près Toulon, contenant 50.000 kg.
de jioudre. Le village, est anéanti et ou a
retiré des déoosnbrcs environ 60 morl-s et plus
de 100 blessés. Le gouvernement français a
envoyé des secours.
La vieille reine de Belgique, est très gravement malade, et probablement à l’heure où
ces lignes paraîtront elle aura cessé de souffrir.
J. c.
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M. Em. Trou, Pérouse; Marthe Pons, Turin;
Cardon, Coui; Becker, Metz; Doyé, Berlin.
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