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Ctuat’atiie-ÿîxiènua atóé.
SI iianti«r 1^10
N. a
L ËOIIO DES VALLÉES
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, S).
.r;.;
SOMMAIRE :
Causeries politico-sociales — Tu ne feras aucune œuvre en ce jour-là — Ephémérides
vaudoises — Lombroso jugé en France et
en Allemagne — Les éi.renne.s du Se;gneur
— Nouvelles missionnaires - Chronique
vaudoise — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Revue politique.
CAUSERIES POLITICO-SOCIALES
Qu’est-ce que la démocratie?
Le mot démocratie \Qxxi dire: gouvernement du peuple. Mais que devons-nous entendre par le peuple ?
Le peuple, ce n’est pas une classe
particulière de personnes, ce n’est pas
plus le tiers état que la noblesse ou
le clergé ; pas plus le « pr létariat »
que ce qu’on appelle la «bourgeoisie»
- mot que beaucoup de gens ne prononcent aujourd’hui qu’avec un accent de haine ou de mépris -. C’est
l’ensemble de tous les citoyens, sans
distinction de classe ni de position
sociale. Quand une catégorie de personnes s’appelle « le peuple » à l’exclusion des autres, elle commet une
usurpation ; elle se fait propriétaire
exclusive de ce qui appartient à tous,
à peu près comme le fait le clergé
romain quand il s’appelle « l’église »
ou comme l’a fait l’église de Rome
elle-même en s’appelant «catholique».
La démocratie, c’est Je gouvernement du peuple, c’est à dire de tous;
celui auquel tous les citoyens prennent part, à quelque catégorie qu’ils
appartiennent. Un état où tout le pouvoir est entre les mains d’un homme,
ou d’une caste, est la négation de la
démocratie, là-dessus tout le monde
est d’accord. Mais il est tout aussi
vrai qu’un régime où la souveraineté
appartiendrait tout entière aux classes
qui s’appellent elles-mêmes, par usurpation, «les classes populaires», ne
serait pas moins éloigné de l’idéal démocratique. Celui-ci veut que le gouvernement soit exercé par tout le peuple, et non par une partie, quelle qu’elle
soit, à l’exclusion des autres.
Démocratie n’est pas non plus synonyme de république. Il y ii des lépubliques qui sont de vraies oligarchies, c’est-à-diie des états dont le
gouvernement est aux mains d’une
coterie de privilégiés qui font les lois
et les appliquent selon leur convenance particulière. Il y en a où tous
les pouvoirs sont aux mains des plus
violents, des plus intrigants ou de ceux
qui peuvent les payer le plus cher;
et il y a, par contre, parmi les états
les plus avancés du monde sous le
rapport des institutions démocratiques
et, en généi-al, de l’esprit et de la vie
démocratiques, quelques-unes des plus
anciennes monarchies, que l’immense
majorité de leurs citoyens ne songeraient nullement à transformer en républiques.
Ce qui fait la démocratie, c’est la
participation de tous les citoyens aux
pouvoirs de l’état, c’est la juste l'épartition entre tous, des di'oits comme des
devoirs, de façon que chacun, en ayant
sa part de charges, ait aussi celle qui
lui revient des avantages qu’assure
un gouvernement bien ordonné. Point
de pidvilégiés dans le régime démocratique; tous sont soumis aux mêmes
lois, comme tous contribuent à les
faire, directement ou indirectement,
et s’il y a des inégalités, elles sont le
fait des individus, ou des circonstances, mais non du système.
Car ce serait également une erreur
de croire que l’égalité démocratique
doive être l’égalité absolue de tous
les hommes. Si libérale que soit la
constitution qui régit un peuple, elle
ne reconnaîti'a jamais le droit à tous
les habitants, sans distinction aucune,
de participer effectivement aux diverses fonctions de l’état. Toutes les législations fixent un minimum d’âge
au dessous duquel ce droit n’existe
qu’à l’état virtuel. En sont également
exclus ceux qui, par incapacité naturelle ne pourraient l’exercer avec
pleine connaissance. Peu d’états jusqu’ici, même parmi les plus authentiquement démocratiques, accordent
le droit de vote aux femmes; et il
n’est pas démonti'é qu’il soit plus conforme au véi'itable esprit de la démocratie — ce qui revient à dire, en
définitive, qu’il soit plus avantageux
pour le bien de tous — de le leur accorder.
Ce n’est pas tout. Pour remplir dignement les devoirs inhéi-ents à la
qualité de eitoyon d’un pays libre, il
faut certaines conditions de capacité
et de préparation que tous n’ont pas.
Un peuple n’est pas une masse ignorante et inconsciente. Les illetti-és et
ceux qui ne connaissent rien des institutions et des lois de leur pays, ne
sont pas aptes à participer à son gouvernement. Plus un état veut être démocratique plus il doit exiger de tous
ses sujets une instruction et une éducation civique qui eu fassent des citoyens pleinement conscients de leurs
droits et de leurs devoirs. Mais il ne
se bornera pas à mettre des conditions
à l’exercice des droits civils et politiques, il pourvoira par de bonnes
institutions, à ce que chacun puisse
être en mesure de les remplir; il s’efforcera û’êlever les masses pour que
chaque homme puisse être un citoyen
capable d’accomplir tous ses devoirs
envers l’Etat, De là cette admirable
institution qui est un des plus beaux
produits de la démocratie: l’école populaire, non seulement à la portée de
tous, mais obligatoire pour tous.
Cette causerie ne vous a rien appris
de nouveau, n’est-ce pas. N’importe,
elle n’aura pas été inutile, si elle vous
a fait réfléchir à ce fait, que la démocratie n’est pas la propriété privée
de certaines classes de la société —
et à cet autre, que s’il y a beaucoup
de gens qui se disent démocrates et
se croient les seuls démocrates, le véritable esprit démocratique est, par
contre, beaucoup plus rare qu’on ne
pense, parce qu’il exige un ensemble
de qualités qui est loin de se trouver
chez tout le monde. N. Touen.
Tu ne feras aucune œuvre en ce jour-là
Ex. XX, 10.'
Le .3“° Dimanche de l’année a été
mis à part pour attirer l’attention
des auditeurs, qui se rendent dans la
maison du Seigneur, sur sanctification du jour du repos.
Hélas ! de tous les commandements
de la loi de Dieu c’est, probablement,
celui qui est le plus transgressé.,
C’ est un fait général et incompréhensible, le mal est d’autant plus
gl’ave dans un pays où les fêtes sont
si nombreuses qu’ il reste très peu
de temps à un honnête ouvrier pour
mettre ordre à ses affaires.
L’Italie est dans ce cas, et nos Vallées ont subi insensiblement l’influence
du grand nombre. Nous ne voulons
pas d’un Dimanche rigide rappelant
le Sabbat Juif qui était devenu par
la tradition un véritable esclavage,
mais nous ne voulons pas davantage
d’un dimanche qui ressemble à tous
les autres jours et qui, en outre, est
largement consacré à la dissipation.
Nous protestons contre la transgression du jour du repos au point de
vue hygiénique, car il. est reconnu
par la science qu’ un corps sans
repos est bien vite ruiné et usé avant
le temps. Nous n’avons pas le droit
de nous suicider, le sachant et le voulant.
Nous protestons contre la violation
du quatrième commandement au point
de vue de la famille qui a besoin
de se trouver réunie dans son ensemble, au moins une fois par semaine,
pour se retrempei’ dans ces joies de
famille qui, hélas! disparaissent avec
une grande lapidité.
Nous protestons contre la transgression du jour du repos au point de
vue du scandale donné aux faibles
en les précipitant toujours plus dans
l’abime de l’incrédulité, duquel ils ue
sortiront plus sans l’intervention dé
la miséricorde divine.
Mais nous protestons surtout au
point de vue spirituel, car c’est un
véritable désastre pour ces âmes qui
auraient un urgent besoin de se x’ecueillir, de se fortifier par une saine nourriture et surtout de se préparer devant
la perspective de l’éternité qui s’avance à grands pas. Que d’âmes surprises par l’arrivée soudaine de la
mort et qui, toujours préoccupées par
mille détails de la vie, ont oublié le
jour du repos.pour se préparer à
vivre dans la communion de Dieu et
dans l’assurance du salut.
Ne travaillons pas le jour du repos,
ne le gaspillons pas, éloignons-nous
de ces bouges où on trouve trop souvent la mort du corps et de l’âme,
et avec un David nous dirons: un
jour vaut mieux dans Tes parvis que
mille ailleurs. J’aimerais mieux me
tenir à la porte dans la maison de
mon Dieu, que de demeurer dans les
tentes des méchants.
EPHEMERIDES VAUDOISES
19 Jan%lei*.
Union Vaudoise jurée en Pragela.
Plus d’une/ois nos pères tinrent des
assemblées où ils jurèrent l’union de
nos trois Vallées; mais nos Annales
mentionnent aussi quelques assemblées
encore plus imposantes dans lesquelles fut jurée l’union des Vaudois des
Vallées avec ceux d’autres régions.
Lentolo (Historia 198) nous parle
d’une assemblée tenue au Pragela où
fut jurée l’union de nos trois Vallées
avec les Vaudois du Pragela et du
Dauphiné.
C’était en Janvier 1560. Les députés ,
envoyés à Vercelli venaient de retourner révélant la trahison du duc et de
Trinité. Les Vaudois du Val Luserne
tinrent une réunion où ils décidèrent
de rompre avec tous les ménagements
subis pour aider la mission de leurs
députés, et de se préparer résolument
à la guerre. A cet effet ils envoyèrent
en Pragela les 2 pasteurs qui avaient
réussi à rester cachés dans la vallée,
avec d’autres députés, pour rappeler
les pasteurs qui avaient été éloignés
le mois précédent dans l’espoir trompeur de faciliter les pourparlers de
paix.
Voici ce que Lentolo, témoin oculaire, raconte de l’assemblée qui fut
tenue au Pragela à l’arrivée des députés de Val Luserne.
« Congregati i ministri di Pragelà,
et il popolo, si posero tutti in oratione,
e doppo havere assai lungamente invocatoDio, supplicandolo che lor desse
il suo favore et lo spirito di discr«-
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tione et consiglio, et havendo beri conKÎderati i uegotii di tautei iiiiportanza
che in qiioirhora si oiferivauo, furono
tutti alflne di parère elle il popolo
Valdese et di quà et di là dei monti
farebbono fra loro perpétua et inviolabile confederatione ».
La formule du pacte d’union qui y
fut juré n’est que résumée parLentolo
et Gilles (I, 226), mais M. Weis de
Paris nous l’a apportée in extenso lors
de notre Bicentenaire, (Bull. Soc. Hist.
Vaud., N" VII, page 81). La voici:
« Au nom des églises Vaudoises des
Alpes du Dauphiné et du Piémont, qui
ont toujours été unies et dont nous
sommes les représentants, nous pi'omettons ici la main sur la Bible et
devant Dieu, que toutes nos Vallées
se soutiendront courageusement les
unes les autres pour fait de religion,
sans préjudice de l’obéissance due à
leurs légitimes supérieurs. Nous promettons de maintenir la Bible entière
et sans mélange, selon l’usage de la
vraie église apostolique, persévérant
en cette sainte religion, fût-ce au pé
l’il de notre vie, afin de pouvoir la
laisser à nos enfants, intacte et pure
comme nous l’avons reçue de nos pères.
Nous promettons aide et secours à nos
frères persécutés, ne regardant pas à
nos intérêts propres mais à la cause
commune, sans nous attendre aux hommes mais à Dieu».
Nul n’a songé à nous dire la date
exacte de cette réunion solennelle;
mais puisqu’il nous est dit que les
pasteurs de Val Luserne avec des délégués du Pragela partirent aussitôt
et arrivèrent le 21 Janvier à Bobi où
ce pacte d’union fut ratifié le jouimême, il n’y a pas lieu à se tromper
enlaixant au 19 Janvier 1561. Quand
cette union de Pragela avec nos Vallées, brutalement rompue par les persécutions, se renouvellera-t-elle sous
l’égide de la liberté?
Teofilo Gay.
Loimo jugé en France et en iewagne
Notre illustre Ferrerò ayant donné
le jour de l’Epiphanie une conféi’ence
sur notre non moins illustre Lombroso,
décédé il n’y a pas longtemps, nous
tenons à reproduire du Christianisme
au 20^ siècle ce que l’on pense de lui
à l’étranger dans les milieux les plus
sérieux ; probablement Ferrerò ne souscrirait pas à ce jugement, mais n’importe !
Lombroso a été un prince de la
Science moderne. Je ne crois.pas qu’on
puisse lui contester ce titre, à la condition d’écrire Science avec une S
très majuscule. Du moins aucun athée,
aucun matérialiste ne contestera cet
hommage au fameux docteur italien.
Et certainement Lombroso est un
des savants qui ont exercé une influence néfaste sur nos générations.
Ses livres ont été lus dans les deux
mondes, et il a donné une apparence
scientifique à la négation du péché,
du mal, de la responsabilité: Le criminel ne doit plus être puni, il doit
être soigné. Ce n’est pas un coupable,
c’est un malade.
Que devient le remords? que devient
la conscience?... Des multitudes ont
acclamé cet enseignement (dont ce
n’est pas le lieu ici de discuter les
détails; nous n’en signalons que la
tendance générale) et des centaines
de magistrats, de jui és, d’avocats et
de malfaiteurs sont sous sou influence.
Or, Lombroso étant mort, les journaux ont raconté une série d’histoires,
dont quelques-unes peuvent trouver
place dans ces colonnes.
En 1888, nous est-il dit, Lombroso
écrivit au chef de la police de. la Sûreté, M. Goron, en le pi'iant de lui
envoyer des photographies de criminelles parisiennes. Il voulait s’en servir dans un volume qu’il préparait,
avec ce titre: La femme criminelle.'
Les photographies lui fui-ent expédiées et cinquante pages de l’ouvrage
furent consacrées par notre savant à
reproduire et à commenter ces images.
Il fut montré que telle image portait
tous les traits de la ci'iminellc en proie
à la passion, telle auti'e les traits de
la criminelle en proie à l’alcoolisme.
Et l’ouvrage fut remarquable et probant. Seulement, en le parcourant, M.
Goron fit une fâcheuse découverte. 11
s’aperçut qu’au moment de répondre
à la demande de Lombroso, il s’était
trompé de case, et, au lieu de lui envoyer un paquet de photogi aphies de
criminelles, ii avait envoyé un paquet
de photographies de braves revendeuses qui avaient fourni leurs portraits pour obtenir de la police certaines autorisations.
Sauf erreur, il y a, du reste, une
autre histoire de ce genre, qui est
classique.
Jj!
Mais ce qui est encoi-e plus connu
et ce que tout le monde a pu lire
dans les journaux les plus libres-penseurs, c’est que Lombroso était peu
à peu devenu un spirite convaincu.
Il ci’oj’ait que, dans une pièce, les
vases pouvaient se promener dans l’air
et changer de place. Il croyait aux
apparitions, etc., etc.
Plusieurs libres-penseurs sont gênés
par ces faits et essayent de faire croire
que Lombroso se contentait d’étudier
scientifiquement le spiritisme.
Voici l’extrait d’une lettre écrite à
un journal de Berlin par son correspondant de Rome dont on donne le
nom, M. Barth, et dont on assure l’autorité :
« Plus Lombroso, comme son ami
le professeur Morselli, le célèbre psychiatre de Gênes, s’occupait de ces
choses mystéiieuses, plus il eu était
comme enveloppé, et, enfin, il passa
ouvertement au spiritisme, sur lequel
il écrivit un grand ouvrage. Quand,
il y a des années, je le visitai dans
sa villa de Turin, il grimpa sur l’échelle de sa bibliothèque, et me descendit deux morceaux de plâtre, ronds,
sur lesquels apparaissaient comme de
hideuses caricatures, sans presque rien
d’humain. Lombroso m’expliqua que
c’étaient des eilipreintes de fantômes ».
Parmi les faits que le savant aimait
à noter sur ses types de dégénérés
était la petitesse de cerveaux.
Or, par testament, il a légué son
propre cerveau à la Science. On l’a
examiné. Et qu’a-t-on constaté? il ne
pesait que 1.303 gr., donc nioins que
le cerveau moyen d’un européen?
Le raisonnement de Lombroso étaitil faux? ou lui-même... C’est à ses
sectateurs à élucider la question.
îp ii
Plusieurs journaux nous ont appris
qu’en mourant Lombroso avait promis
à ses amis en spiritisme d’entrer aussitôt que possible en communication
avec eux. Il comptait s'adresse!’ au
secrétaire de la ¡Société pour l'Etude
des Bcieuces Psychiques, à Milan, et
se servir du medium Eusapia Paladino. — Et voici qu’on le dit en communication avec le célèbre Stead, à
Londres.
Nous avons emprunté la plupart de
ces anecdotes à la revue allemande:
Der Geistev Karn'pf der Gegennart,
revue d’apologétique bien connue. Et
nous nous bornerons, pour conclure,
à cette simple exclamation: Quelle
n’est pas la crédulité des inci’édulos!■
LES ÉTRENNES DU SEIGNEUR
Avons nous pensé aux élrennes du
Seigneur à l’époque des fêtes de Noël
et de Nouvel-An ?
Hélas! après plus de dix huit siècles
de Chrisüanisme, ce monde, renouvelé
pourtant par Jésus Christ, est encore
bien égoïste. S’il n’y avait pas de
place poui’Jésus dans l’hôtellerie quand
il est né, il n’y en a guère davantage
aujourd’hui dans la plupart des mai
sons, et môme chez ceux qui font pi ofession d’être chrétiens. Nous devons
tout au Seigneur Jésus, et pourtant
comme nous aommes parcimonieux
quand il s’agit de lui témoigner notre
reconnaissance en faisant du bien aux
plus petits de ce monde! (Mat. 25, 40).
Je voudrais doue provoquer l’esprit
de sacrifica chez tous ceux qui doivent tant à Jésus-Christ! Je voudrais
que chaque chrétien eût à cœur de
montrer à son Sauveur qu’il n’y a pas
sur la terre que des ingrats et des
égoïstes, mais qu’il s’y trouve aussi
des cœurs qui savent se donner, et
des hommes qui savent ouvrir leur
bourse pour les besoins de leur divin
Maître.
Un jour de la fin de décembre, à
Paris, il y a de cela plusieurs années,
une chrétienne, en me remettant sa
cotisation mensuelle, la doubla en me
disant: « Ce sont les étrennes du ¡Seigneur Jésus». Je n’ai jamais oublié
cette parole. Elle résonne encore à
mes oreilles comme une musique; et,
en pensant à celles de nos Associations
cultuelles qui craignent d’enregistrer
un déficit à la fin de l’année, je me
souvenais de cette parole de notre
sœur: «Ce sont les étrennes du 8eigueur Jésus». Donnons au ¡Seigneur
Jésus ses éti ennes, et tous les déficits
se trouveront comblés. Piusienrs per
sonnes consentent à ce qu’on piêche
toutes les vertus chrétiennes, saufcelle
de la générosité.
On tait toujours appel à leur bourse,
disent-elles. « Que les riches donnent
leur superflu! Mais ceux qui ont juste
de quoi vivre ne peuvent pas se dépouiller tout à fait pour les œuvres,
quelque intéressantes qu’elles soient!»
Mon frère. Dieu te fait l’honneur de
t’associer- à son œuvre. ISi tu ne peux
pas donner mille francs, il le sait;
mais il sait aussi que, si tu le voulais,
tu pourrais donner quelques fi’ancs,
ou du moins quelques sous. Donne-les
donc de bon cœur, et prends garde
que Satan ne le fasse accroire que tu
es trop pauvre.
Un jour, un chrétien voulut faire
un don de cinquante francs à une Société de Missions. Mais au moment où
il écrivait son don, il se livra en lui
un combat terrible.
— Tu es beaucoup trop généreux,
lui dit une voix; la moitié et même
le quart de cette somme suffiraient.
Mais le chrétien, voyant le piège,
s’écria;
— Eh bien ! puisque tu fais des objection^, je donnerai cent francs.
— Si tu tombes malade, si tu perds
ton travail, que deviendras-tu, après
avoir gaspillé tes économies? ajouta
le tentateur.
— Ce que je-deviendrai ? répondit
le chrétien. Dieu y pourvoira; en attendant, au lieu de cent fi’ancs, j’en
donne deux cents.
Oh! oh! dit en ricanant malicieusement l’esprit des ténèbres, les œuvres
en faveur desquelles tu te dépouilles
n’en valent pas la peine. Pour un ivrogne ou une femme de mauvaise, vie
qu’on relève, j’en ai vu. cent mille
rester dans la fange. Malgré tous les
efforts des chrétiens, il est écrit que
«le mal ira en empirant». Garde
donc ton argent pour toi-même ; si tu
ne calcules pas mieux tes iutéi'êts, tu
poun as bien un jour tendre la main.
— Puisque tu t’obstines à me tenter,
répondit fièrement et fermement le
chrétien, je doublei'ai encore la somme. Je vais envoyer quatre cents
francs, entends-tu, quatre cents francs.
Et quant à mou avenii- sur la terre,
Dieu me dit: « Je ne te laisserai point,
je ne t’abandonnerai point». (Héb.
13, 5). De plus, il est encore écrit:
«J'ai été jeune et je suis devenu vieux;
mais je n’ai jamais vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son
pain. Tous les jours, il a compassion
et ii prête, et sa postérité est bénie».
(Ps. 37, 25 et 26).
Le Tentateur, qui déteste l’Ecriture
Sainte, s’eiuuit, et le chrétien sortit
victorieux de cette lutte, comme autrefois Son Sauveur dans le désert. Il
prit immédiatement sa plus belle plume et il envoya les quatre cents francs
promis. En portant sa le.tti;e,,,chî\.rgée
à la poste, il était si heureux qu’on
aurait cru vraiment qu’il venait de
taire un gros héritage.
(Pioche et Truelle).
Aouvdies luissioiinaircs
Au 20 décembre, le Comité des
Missions de Paris n’avait encaissé
que 222.619 Irancs sur un budget de
9SU.ÜU0 tr. ; c’est dire que 757.381 fr.
devaient encore être versés, pour pouvoir clore, sans déficit, l’exercice au
31 mars. Aussi les journaux proteslaiiis français publient-ils- un appel
pressant du (Jomité aux Eglises et
aux amis üe l'œuvre. Le déficit est
comble grâces à Dieu.
— M. Adolphe Jalla a repris, le
15 c., le bâton du pèlerin pour faire
connaître et aimer davantage l’œuvre
du Zambèze en Italie. H a déjà eu, à
Bergaïue et à Milan, des léunions où
un nombreux public a montré, par
des dons généreux, l’intérêtqu'il prend
aux progrès de l’Evangile dans ce
champ de travail. Accompagné de M.
le capitaine et de Mme BertrandEoerbei, M. Jalla va mainteiiànt visiter les Eglises et les Zambézias (et
occasioniiellement les Sociétés de géographie et de culture) de 'Venise, Gorizia, Florence, Sienne, Rome, Naples,
Livourne, Gênes et San Reiiio. 11 devra
ensuite se rendre en Alsace, en Angleterre et en Ecosse. Nous demandons à Dieu de bénir cette tournée.
— M. et M“® Henri Peyrot, de St.Jeaii, missionnaires à Madagascar, ont
atteint au commencement de novembre Taiianarive, la capitale de la
grande île rouge. Après une quinzaine
de jours de repos, ils se sont rendus,
pour le 21 du même mois, àFihaonana
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OÙ ce jeune frère va faire son stage
auprès de M. Louis Gaignaire.
. — Le N. de janvier du Journal des
Missions publie une lettre de M. G.
Reutter, docteur-missionnaire, dans
laquelle il expose, sous tous les points
de vue, l’importance du poste de
Sésliékéet montre quelle grande faute
l’on commettrait en l’abandon liant.
On sait que la dernière Conférence
du Zambèze avait, en effet, décidé cet
abandon, à cause du manque de personnel. Or M. Reutter, qui n’était làbas que, comme docteur, a trouvé tant
d’intérêt et de désir d’instruction dans
la population de ce grand village,
qu’il s’en est constitué le missionnaire
et, avec l’aide de Mme Reutter, aussi
l’instituteur. Mais cette triple charge
est au-dessus de leurs forces, et il est
urgent que, d’Europe, on leur envoie
du secours.
CHRONI^E moïse
IVaploüi. Nous recevons à propos de
la nouvelle que nous avons donnée
de l’œuvre indépendante faite au Vomero par M. Gaio Gay, une lettre que
nous regrettons de ne pas pouvoir
publier parce qii’ elle ne contient
aucune rectification de cette nouvelle,
mais entre dans une exposition et
appréciation de faits que nous nous
sommes abstenus de toucher, et en
traînerait une polémique que nous ne
sommes nullement disposés à encourager. La nouvelle que nous donnions
exprimait simplement notre vœu que
la prédication de l’évangile soit bénie
partout où elle est faite fidèlement,
et c’est un vœu que nous ne nous
lasserons jamais d’exprimer.
La Tohi*. Le soir du 18 Janvier,
vers les 11 heures, un terrible incendie a détruit complètement le village de la hulera, quartier des Rousseings, composé de trois familles. Il
n’y a pas eu de victimes, grâce à
Dieu, mais presque tout a disparu, ne
laissant que des ruines fumantes. Les
familles frappées sont celles de la
Veuve Chauvie, de Pierre Jourdan et
d’un fermier de l’ex-aiicien Hugon.
S Nous sommes heureux d’apprendre que M. le docteur Henri Pons de
Colonia Valdense, est arrivé sain et
sauf au milieu de nous avec ses ti'ois
enfants. Nous lui souhaitons une heureuse arrivée et un travail béni qu’il
ne tardera pas à entreprendre dans
notre patrie.
S M. le pasteur C.-A. Tron donnera
dimanche soir à 8 heures, dans 1 Aula
Magna du Collège, une Conférence sur
le sujet suivant: Le grand danger
social.
Haint—Soaii. Deux belles fêtes ont
eu lieu la semaine dernière à la Maison Vaudoise.
Mardi 11, à 2 heures, les dames du
Comité de couture ont fêté les trois
fondatrices du Comité (né en 1865)
tout en regrettant que l’une déliés,
Madame Antoine Gay ne pût être
présente.
Les' deux autres, Mesdames Céline
Pellegrin et Adèle Cougn reçurent les
félicitations et les vœux de leurs compagnes. Il y eut des chants et la récitation de quelques poésies de circonstance, des allocutions et surtout
une délicieuse expansion d’amitié
chrétienne fort encourageante pour
nos sœurs vénérées qui depuis 45 ans
coopèrent si activement à la belle
œuvre du Comité de couture.
Samedi 15, à 8 h. du soir, dans là
Salle Albariu, quelques jeunes gens
de notre Union Chrétienne aidés par
quelques unes de nos demoiselles ont
donné au profit de notre Asile des
Vieillards une soirée très intéressante
et bien réussie, où ils ont représenté
la Comédie en 4 actes de Carlo Bei'tolozzi, intitulée l’Egoista. Nous voudrions nommer et remercier tous les
douze diletlanti qui ont tous fait de
leur mieux et ont tous été applaudis
par les nombreux spectateurs ; mais
ne pouvant le faii’e faute d’espace,
qu’il nous soit permis au moins de
mentionner Mesdemoiselles Ernestine
et Ester Gay et Messieurs Amato Albarin et Enrico Bellion qui se sont
particulièrement distingués et ont
puissamment contribué au beau succès
de cette soirée de bienfaisance.
Nouvelles et faits divers
— Le 27 décembre a eu lieu, à
l’Eglise luthérienne de Nice, la célébration des noces d’or de son pasteur avec Mme Mader._ Le temple,
graeieusemenc décoré, était rempli.
Le roi de Wurtemberg a envoyé à
M. Mader, pour l’occasion, une magnifique Bible, sur la première page de
laquelle il avait transcrit un verset.
La colonie allemande a offert un souvenir à son vénérable pasteur, encore
vert, en dépit de ses 76 ans. Le culte
fut fait par le vicaire de M. Mader.
— D’après des statistiques récentes,
il y a 130.000 médecins brevetés aux
Et .ts-Unis. La population de ce
pays étant de 85 millions, il y a un
médecin pour chaque groupe de 654
personnes. iSous ce rapport, les Américains sont plus amplement pourvus
qu’aucun autre i>euple civilisé. La
Grande-Bretagne n’a qu’un médecin
pour 1,500 habitants, l’Allemagne, un
pour 2,000, l’Italie, un pour 3,500, la
Russie, un pour 6,000, la Turquie, un
pour 12,000. Le pourcentage de la mortalité aux Etats Unis est le plus bas du
monde entier et celui de la Turquie
le plus élevé. La moyenne des revenus
nets des médecins des Etats-Unis est
de 1,200 dollars par année.
LIVRES ET JOURNAUX
Les petits oiseaux de maman
Corneille, par L. T. Meade - Traduit par E. Giannini - Rome, Maison Editrice Méthodiste.
Allí quoi bon cœur que celui de maman
Coiiieille dont la confiance en Dieu ne faiblit
point, même à ii avers les plus dures épreuves.
Son mari, un débauché, l’abandonne avec
un enfant de quelques mois lorsque la malheureuse femme, à bout de forces et malade,
ne peut plus travailler pour le nourrir et lui
permettre de salisfaiie ses vices.
Un ami des miséreuX la visite dans sa détresse et lui procure un gagne pain selon son
cœur Là dans son petit restaurant, elle offre
à ses clients, tous pauvres ouvriers, des portions à deux et trois sous d’une nourriture
simple mais saine et bien apprêtée. Quoique
maman Corneille ne vende ni vins, ni liqueurs,
sa clientèle augmente chaque jouivet,surchargée d'ouvrage, elle trouve encoie le temps de
s’occuper de deux pauvres petits fréies aoaudonnés. Par leurs gentillesses et leur droiture,
Ils gagnent bien vij.e le cœur du lecteur comme ils ont accapare ceux de maman Corneille
et de la petite Rose, sa fille.
Les grands et les petits trouveront dans ce
livre des sujets d’intérêt et des exemples touchants de dévouement et de confiance absolue,
envers le tendre Père qui dirige tous les évènements de notre vie, pour le bien de nos âmes.
di moviraenfo sociale '- Un pregiudizio da seppellire;- Una scuola di aeronautica - Si può
civilizzare l’Africa? - L’agricoltura nella Provincia di Alberta — Questioni del giorno
Leggendo e annotando — Notizie Bibliografiche
— Rassegna teatrale — Rassegna settimanale
della stampa*^
Revuc polilique
Minerva <r~ry
Sommano del N.
Rivista delle Riviste: La questione polacca
neirimpero russo - Le pietre che parlano;
Desuix sul Gran San Berimi do - L’evoluzione
della demociiizia soeialu tedesca - Il principe
ilo e la Coiea - L’idea della pace e la neutralizzazione delle frontiere europee - Cronache
Au'moment où nous écrivons, on ne
connaît pas encore les importantes
décisions prises par le dernier Conseil
des ministres, mais tout laisse prévoir
que la clôture de la session parlementaire sera décidée, et que la nouvelle
session s’ouvrira vers la fin du mois
prochain. M. Sonnino a bien fait, à
notre avis, de ne pas vouloir continuer
à gouverner sans être assuré qu’il a
pour lui la majorité du Parlement, et
de vouloir provoquer un vote de confiance sur son programme, déchargé
de tout le bagage de projets de lois
laissés en arrière par le ministère
Giolitti. Il prendra ainsi une position
plus nette, et si la Chambre le soutiendra, il pourra marcher plus franchement dans la voie des réformes
qu’ibnous laisse espérer.
Lc; roi a conféré le Grand Collier
de l’Annonciade à M. Pasquale Villari,
l’illustre professeur de Florence, viceprésident du Sénat, et plusieurs fois
ministre de l’instruction publique. On
peut dire que cet honneur est bien
mérité puisque M. Villari a consacré
toute sa longue vie (il est né à Naples en 1827) au bien du pays, dans
l’enseignement, comme citoyen privé, aussi bien que dans la carrière politique. Il a été des premiers à s’occuper avec intérêt et amour de la question méridionale sur laquelle il a écrit
deux ouvrages importants. Enfin comme historien sa renommée est faite
depuis longtemps dans tout le monde
civilisé.
Violentes démonstrations à Naples
dimanche dernier. Dans plusieurs quartiers de la ville on a tenu des meetings pour protester contre le renchérissement des loyers et voté un ordre
du jour pour que le Conseil communal
destine à la construction dé maisons
populaires les 7 millions établis au
budget pour des travaux d’embellissement. Ensuite les manifestants, au
nombre de 15 à 20.000 ont parcouru
les principales rues, bannières en tête,
de toutes les couleurs. La force armée
a dû intervenir pour maintenir Tordre. Un capitaine de gendarmerie a
été blessé. De nombreuses arrestations
ont été opérées. La foule s’est calmée
lorsque la Commission envoyée à la
Mairie a rapporté que la requête serait prise en considération.
France. A la Chambre française, discussion très animée sur l’école laïque,
et sur la campagne de l’épiscopat français contre l’enseignement public. Le
débat est très important et dure depuis plusieurs jours. Mais il n’est pas
fini et nous en parlerons une autre
fois. On attend avec curiosité les déclarations de M. Briand qui suivront
les réponses de M. Douinergue aux
nombreuses interpellations.
Espagne. Une agitation assez grave
a régné parmi les officiers de Tannée
espagnole, à propos des récentes promotions de grade. Quatre ou cinq cents
officiers (les rapports officiels disent
80) se sont réunis pour manifester contre le gouvernement dans les bureaux
du journal Con'espondencia Militar.
Mais le Gouvernement a pris des dis
^sitiohs très sévères pour maintenir
la discipline dans l’armée. On a arrêté
un grand nombre d’officiers qui sont
encore en prison, entre autres le chef
des manifestants, le capitaine Pignatelli quoiqu’il soit aussi député aux
Cortès. Les «èrcles militaires ont été
fermés d’ordre des autorités supérieures. L’agitation menaçait de s’étendre
de Madrid aux autres grandes villes
de garnison. D’après les dernières nouvelles, Tordre se rétablit même à Barcelone et dans la capitale. La question
pendante de la légalité de l’arrestation du député Pignatelli sera tranchée
par le Parlement qui, dans une prochaine séance, décidera si le député
ari'êté pour une manifestation purement militaire est couvert par l’immunité parlementaire.
La Hongrie voit se dessiner à son
horizon de nouvelles luttes électorales
et politiques. Le roi a chargé de la
formation du nouveau ministère le
comte Khuen-Hedervary qui lui est
entièrement dévoué, et qui fera tout
son possible pour empêcher que le
parti nationaliste obtienne l’autonomie
à laquelle il aspire. L’arme adoptée
sera le suffrage universel, déjà introduit en Autriche malgré l’opposition
de la Chambre des Seigneurs. Le nouveau cabinet hongrois, créé après plusieurs mois de tentatives stériles et
de négociations infructueuses, sera
sans doute très mal accueilli par la
Chambre. Mais il est certain que le
nouveau Président des ministres a
déjà en poche le mandat de dissolution, et Ton dit même qu’il a sollicité
du souverain le droit de dissoudre
deux fois de suite s’il perd la première partie!
Le prince Georges de Serbie qui
Tannée dernière a dû renoncer à ses
droits de prince héréditaire, vient d’encourir une nouvelle disgrâce. A la
suite de violentes querelles avec le
préfet de police, le conseil des ministres a donné raison au fonctionnaire
qui avait déjà présenté sa démission,
et condamné le prince au bannissement de la Cour et du royaume. Le
roi Pierre n’ayant pas consenti à Texil,
le prince sera obligé de faire son service militaire comme simple soldat.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1909: J. Rochat, Florence (reçu fr. 2.50,manque 0,50 pour 1909 et 5/■»•. pour 1910) - Mlle
Costabel, Milan (merci).
1909-1910: Pascal, mifsionnaire; E. Tourn,
Toulon.
1910: Am. Jalla, Turin - Mme veuve J. P.
Pons, La Tour - M. Bosio-Gay, Id. - Mme Lopresti, Id. - François Grill f. Pierre, Pral Sus. Guigou (Ville), Id. - Ed. .lalla, Florence Mme veuve Morel, St-Jean - Alex. Perro, Ri“
claret - Sophie Pasquet, St-Second - Jacques
Davyt, Turin - Rob. Bauer, Gênes - J. Aguet,
Rome - H. Pascal, anc. (Faurengs), Chabrans
- J. Pons (Bessé), Perrier - Amandine Poët,
Traverse - M. Johnstone, Hopetoun (meilleurs
vœux) - J. Tron (Didier), Salse - Rach. Moreno, Genova - Marg. Poet veuve Rostan, Pomaret - A. Burattini, Bologne - Prof. Rivoire,
Palermo (bons vœux) - B. Griset, Envers Pinache - A. Rostan, Rome (reçu fr. 20 pour
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