1
Compte-fionrant avec la Poste.
Prix d’abonnement par an
Italie .... Fr. 3
Etranger ... « ^
Allemagjì e, Autri ehe-IIon grie,
Belgique. Brfeail^ Danemark,
®Ì»ypte. Hollande, Suède,
Suisse, juir (t^^ffunemeni
pnstnl aelon ì’Acpfjivì de
V’iemte . . . Fv. 3
On s’aBonne:
Au bureau d’Administration ;
Chez MM. les Pasteurs ; et à
l’iinp. Besson à Torre Pelliue,
L'abonnement se paye d’avance.
Année XX^^IY. N. 30.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes pav espace
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 0 fois et an dessus.
S’a dresser pour la Redaction à M.
N. Tourn, prof., l'orre Pellice et
pour l’Adimnistration à M. Jean
Jalla, prof', Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencemonfc de l’année.
L’ECHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Act. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. 15 ph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI 10.
Sommaire s
Correspnmlanco. — Les jeux d'argent. —
Ev.'xng-élisatioii. — Chronique. — lie vue
Politique. — Souseriptions. — Annonces.
Valdese, le 6 Juillet 18D9
A Monsieur le Rédaetenr de
Vfklio de« Vallées.
Cher Monsieur.
Nous avons eu le privilège d’assister, ces derniers temps, à une
fête bien propre à nous réjouir le
Co0ur et à fortifter notre confiance
en l’avenir.
Nous voulons parler de la dédieace du Temple qui a eu lieu le 4
Juillet, jour à jamais mémorable pour
les Américains puisque c’est le jour
Ou ils célèbrent leur indépendance.
Et c'e.st justement le jour que la
Colonie de Valdese a choisi pour
eonsacrer au Seigneur le temple que
les colons lui ont érigé. ,
Ce temple est bâti sur une colline.
Il est situé assez près du chemin de
fer de sorte que les voyageurs qui
passent sur cotte voie ferrée peuvent trè.s bien en voir la bhmcho
façade qui s’élève gracieüsement sur
Pette éminence. Ce temple est de
st3de gothique, et d’une solidité à
toute épreuve.
Mais pour élever un tel édifice,
combien de pierres, de chaux, de
bois et de travail il a fallu pour le
terminer ! Et de plus, quelle peine,
quel trouble et combien de maux
de tête tout cela a coûté au pasteur
M. B. Soulier, pour collecter tout
l’argent nécessaire pour mener à une
bonne et heureuse issue ce temple
avec son beau clocher et ses jolies
fenêtres avec leurs vitres de différentes couleurs. Grâces soient rendues
premièrement au Donateur de tout
bien parfait, aux personnes généreuses qui ont contribué de leurs
bourses et aussi aux colons qui ont
été assez bons pour donner quelques
journées de travail gratuit. En un
mot que tous ceux qui ont contribué
ou d’une manière ou d’une autre à ériger cette bâtisse veuillent bien recevoir et accepter nos sincères remerciements. Si les colons ont le grand
et inestimable privilège d'avoir finalement un solide lieu de culte, c’est
aussi grâce à la persévérance, à l’énergie infatigable du pasteur 'M. Soulier
qui s’est dévoué corps et âme pour
la réussite et l’achèvement du premier temple Vaudois aux Etats Unis
de l’Amérique du Nord.
Ah ! la belle fête ! ah ! la bonne
2
234
--3
fête ! admirablement réussie. Tout y
a pour ainsi dire contribué : l’heure
choisie, le local si propre, et la bonne
volonté de tous et de chacun. Quel
admirable spectacle offraient le mardi
4 juillet les abords et les pittoresques environs du Temple ! Le train
qui arrive de Morganton et qui passe
à Valdese vers les 8 h. et demie
s’arrête. Des dames, des messieurs,
des jeunes gens et des jeunes filles
descendent du train et séparpillent
ça et là en attendant l’heure de la
cérémonie. De tous côtés arrivent
des personnes cpii à pied qui à cheval
et qui en voiture. L’heure approche.
I.a porte du temple s 'ouvre. Le
monde entre dans le sacré parvis.
La salle, quelques moments après,
est littéralement bondée. Pas de bruit,
pas de désordre, pas de trépignements d’impatience. Chacun s’installe,
chacun se case à l’endroit désigné
par le diacre ou par d’autres.
Il est lo h. et demie ! Les pasteurs
entrent au prélude de l’harmonium
joué par une des maîtresses de notre
école. Ils prennent place sur l’estrade
setni-circulairc. Il y a six pasteurs y
compris le nôtre. La dédicace est
ouverte par un chant volontaire en
langue anglaise. Ce sont deux jeunes
filles et deux jeunes gens vaudois
qui forment le ipmrMto.
L’invocation est prononcée par le
pasteur de la Colonie. Vient en troisième lieu : U amto Unhm-mte qui
est exécuté par un cliœur dirigé par
le maître chantre Jean Jacques Léger
et accompagné de l’harmonium inérveilleusement joué par mademoiselle
Abbot, notre institutrice de musique ;
il est suivi de la lecture de quelques
passages du livre Sacré. J.a Bible
est déposée sur la chaire par le pasteur de Valdese et le Dr Rose de
Morganton prononce ensuite la prière
dédicatoire, puis le chant: Jusqu’à la
mort, etc. Knsuite M. le pasteur Soulier,
prend la ii;irnli',. fU, fait un senuon
dont lii ijrcmièrp pn.rtie est prououcéfi
en français et la seconde en anglais.
Nous voudrions être à même de
pouvoir donner un sommaire de son
chaleureux et émouvant appel à ses
auditeurs Vaudois et Américains,
ainsi que ses bonnes et touchantes
exhortations, mais cela nous entraînerait trop loin. De pins, nous devrions aussi en faire autant pour les
autres discours qui ont été prononcés
par les différents pasteurs. Il suffit
de dire que les discours qui ont été
débités par les orateurs et pasteurs
américains ont été plus qu’élogieux
pour les Vaudois de la Caroline du
Nord et pour les Vaudois des Vallées.
Après le sermon le chœur a chanté :
Si Ksprit etc. et ensuite 11 y a eu
différentes allocutions intercalées de
chants anglais chantés par les enfants de l’école. Ces fraîches voix
d’enfants nous ont crié à l’unisson
ces deux mots, qui doivent être la
devise de tous ceux qui travaillent
pour le Seigneur :
Confiance ! et courage ! Puissionsnous ne pas les oublier ! No.s cœurs
ont été émus de confiance et d'espoir en les entendant chanter avec
entrain les louanges du Seigneur
dans la Maison de Dieu qui lui a
été dédiée le 4 Juillet de l’an 1899.
Après ces allocutions et ces chants,
le chœur a encore chanté : De la
Divinité, etc. après cela la dédicace a
été close par la bénédiction donnée par
le Rev. Dr Rose, pasteur de 1’ Eglise
Presbytérienne de Morganton.
Ce jour a été un jour de réjouissance pour les Vaudois de la Caroline du Nord. Mais l'a- t-il été réellement pour tous ? Bien loin de là.
Les lectcui-s de Y Echo des Vallées '
doivent savoir que M. le pasteur
Soulier et sa chère compagne ont
eu la grande douleur de perdre leur
petit enfant, âgé de 3 mois et de
quelques jours, dernièrement. Oncornprend que pour eux ils ne pouvaient
pas trop se réjouir de cette fête. Il
n’y a que le temps et la Providence
(|ui puissent panser ces sortes de
blessures.
Un, Vaudois,
i
3
aijo —
1(0^ jeux d’ïiï^gci\t
- —H—
L’cxellento du Ciuddiarùxme
social a inséré dans son dernier
numéro, un article sur ce sujet. C’est
une étude soignée où l’auteur, ]\I.
Ch. Gide, passe en revue les principales manifestations du jeu i jeux de
carte, jeux de roulette ou des petits
chevaux, paris aux courses ou aux
tirs, loteries, jeux de bourse etc.,
qui, à eux tous, tiennent une grande
place dams la vie moderne. Viennent
un deuxième, un troisième, un quatrième paragraphe où sont successivement examinés les causes multiples
de l’attrait du jeu, l’inégalité des
chances, l’immoralité des jeux d’argent, le mauvais usage qu’on fait
généralement des richesses gagnée.s
au jeu.
Nous glanerons, avec la permission
de l’auteur, quelques aphorismes dans
son article. « Au jeu, ce sont les
riches seuls qui gagnent. Le jeu
d’argent n’est qu'une forme de spolation. C’est aussi une école du mensonge, car l’art de jouer c’est de bien
cacher son jeu. L’argent gagné par
I® j oucur est toujours gaspillé. Le
joueur ne croit pas en Dieu' mais il
croit au diable et se donne a lui..
il croit à la veine. il est (souoeM).
ridiculement snperstieux. Si l’on veut
Voir quels ravages l'amour de l’or
et la fureur du gain peuvent exercer
dans une âme d'homme, c’est autour
d’une table à jeu, dans les visages
pâlis des joueurs et dams les yeux
plus cernés qu’ après une nuit de
débauche, c’est là qu’il faut les lire».
Evidemment M. Gide a visé les
joueurs de profession, ce qui prouve
que les lecteurs de l’Echo et les
Vaudois en général ne sont pas
touchés. Est-ce à dire que les jeux
d’argent soient totalement inconnus
^hez nous? Hélas non! Si la roulette
de Monte-Carlo n’attire presque jamais nos joueurs, ils sont' trop pauvres, U n’en est pas moins vrai qu’on
pourrait citer, dans telles de no.s
paroisses, des familles ruinées par le
jeu — on n’ en connaît point, par
contre, qui se soient enrichies par ce
môme moyen immoral. On joue de
l’argent dans nos cabarets de village,
on y joue des dîners. Ce sont là de
très rares exceptions, nous l’admettons; mais ce qui n’en est pas une
pour plusieurs, c’ est la mauvaise
habitude de faire « leur partie » le
soir, pour iuer le temps, pour oublier
les soucis, ou en g'uisc de délassement.
Rien de plus inoifensif que ce passetemps. C'e.st, pour les amis, une
occasion de se retrouver, de faire un
bout de causette, de fumer une pipe...
et de vider quelc{uos bouteilles qui
seront piiyées par le.s perdants. Chacun son tour. Cela n’ost pas ruineux I
Qui vous dit que le franc, les
soixante centimes, ainsi régulièrement
gaspillés jour après jour, ne trouveraient pas un meilleur emploi dans
la famille qui ne souffrira pas de
disette, mais qui manque d’une foule
de choses ? Qui nous dit que tel ami
de « la partie du soir », où on ne
joue que des coiisommutioiis et jamais
de l’argent, n’ait pas réussi avec le
temps à écorner son petit patrimoine
et à se mettre dans la gêne, et cela
sans vouloir le moins du monde en
av^ouer la cause ? Qui nous assure
que de bon nées petites gastrites ne
se collectionnent « pour la cinquantaine s> à ces innocentes tables de
jeu où on boit cependant du meilleur,
et à petites grorgées ? Et le temps
perdu, le comptez-vous pour rien ?
Nous passons sus d’autre considérations bien autrement sérieuses, d’ordre purement moral, et nous terminons, en invitant les amis de Vinnoceiite (?) « partie du soir » à méditer
sur les aphorismes de M. Gide; ils
y trouveront des vérités qui les concernent plus ou moins directement,
vu que le jeu iiitr'nissr, quel qu’ il
soit, offre partout et t'Jujours les
mêmes dangers.
J. c.
4
236
Asilo Evangelico di Vallecrosia
20 Juillet 1899.
Monsietir le Directeur-,
On ne chante plus « c’est demain
les vacances », puisque nos enfants
en jouissent depuis huit jours. Ils en
ont bien le droit, ceux du moins
qui ont étudié ; quant aux autres nous
n’en parlerons pas.
Nous avons eu, comme ^ à l’ordi“
naire, les examens de Froscioyliinenio
et de Licenm elementare. Des douze
élèves qui se sont présentés — six
de s’"® et six de 5™'* — un seul de
3“® n’a pas obtenu son Attestato. Je
suppose que la faute en est à lui.
Je me suis mal exprimé en disant:
comme à l'ordinaire; car cette année,
M. r Inspecteur et M. le Proviseur
aux études avaient cru bon, d’abord
de nous refuser le droit d’avoir les
examens de Proscioglimento, ensuite
de nous les accorder à la condition
que nous aurions présenté la preuoe
que l’Eglise Vaudoise est « Corpo
morale ». La preuve ? La preuve est
là dans le fait qu’elle agit comme
tel en tout et partout. Mais quelle
preuve pouvait convaincre ces Messieurs quand tous les raisonnements
et les documents (mémo ceux du
percepteur des impôts!) ne valaient
rien à leurs yeux? C’est à eux, qui
sont là pour quelque chose, je crois,
de prendre toutes les informations
nécessaires au sujet des Ecoles qu‘ils
doivent visiter; à eux de savoir si
telle école est privée ou si elle dépend
d’un «Corpo morale». Pendant qu’ils
attendaient la preuve sine qua non,
une dépêche télégraphique du Ministère de ri. P. leur donnait l’ordre
de nous accorder, tant ici qu ’ à
S. Remo, ce que nous demandions.
Ai-je besoin de dire qui est venu à
notre secours et nous a tirés de
l’embarras? L’Eglise Vaudoise a le
droit de le savoir. C’est à notre cher
député, M. le Corara. Soulier, qu’en
revient l’honneur. Nous lui exprimons
ici aussi, comme nous l’avons fait en
particulier, toute notre reconnaissance.
Agréez, Monsieur le Directeur,
mes salutations cordiales et croyezmoi
Votre dévoué
A. B. Tron.
Nous avons sous les yeux les '
rapports des églises de Milan et de j
Naples qui constatent tous les deux j
des progrès dans ces vastes champs de
notre œuvre d’évangélisation. Les
cultes du matin y- ont été bien fréquentés, un peu moins les conférences du
dimanche soir. Le nombre des communiants va toujours en augmentant
malgré les nombreux départs. Milan
a fait parvenir fr. 2800 à la Caiisse
centrale, Naples ff. 800.
Une fête en famille.
On se rend volontiers de la plaine
à la montagne en été I Comme tout
est beau par une matinée de Juillet
en parcourant cette route solitaire
qui conduit à Praly ! On admire cette
nature pittoresque et grandiose, ces
fleurs parfumées, ces arbres couverts
de leurs plus belles feuilles, ce torrent impétueux qui se précipite dans
des gorges profondes, ces blés qui
promettent une belle récolte, ce bétail broutant paisiblement l’herbe
tendre, le montagnard à l’œil alerte
et au pied ferme qui chaque jour
avec courage et énergie poursuit son
travail. Oui, tout est beau et tout
porte à l’admiration ! Le vallon de
Praly est bien connu par les touristes
et par^-s militaires ; c’est le rendezvous de tous ceux qui en été veulent respirer un air pur et vivifiant
et contempler un beau panorarae.
Le matin du 20 on aurait pu voir
un mouvement insolite. Dès neuf
5
— âs? —
heures, de tous côtés des groupes
d’hommes et de femmes endimanchés,
débouchaient des plus petits sentiers
pour se diriger sur le village des
Guigou. Oui y avait-il ? pourquoi
abandonner ces beaux foins qui ne
demandaient qu’à être rentrés? Toutà-coup, une cloche s’ébranle et fait
entendre un son argentin qui arrive
jusqu'aux villages les plus reculés. In
volontairement on lève les yeux et
les bannières tricolores flottent au haut
du clocher. Evidemment cette cloche
qui se fait entendre pour la première
fois, ces bannières qui flottent, caressées par une brise légère, disent que
le centre de la fête est bien là au
pied de ce clocher lier d’abriter une
cloche pesant 400 kilos, venant de
Turin et ayant figuré à l’exposition.
En suivant cette fonle qui devient
très nombreux on arrive à la porto
du temple et on entre. Quel changement ! La vieille galerie a disparu,
la chaire a quitté sa place séculaire ;
à droite et à gauche deux galeries
réussies, tout au fond en face de la
porte, la chaire avec l’armoirie vaudoise et quelques versets de l’Ecriture « Iddio è .Spirito : Iddio è la
vita : lo son la via la verità e la
vita ; tout cela peint par une main
de dame qui a voulu entourer la
parole de vie par les roses, du myosotis, du lierre. Tout ceUi frai^i^e et
produit une excellente impression.
Il y a eu du travail, du goût et un
bon succès comme résultat final. Le
temple séculaire, salué avec tant de
bonheur par les héros de l'exil ne
perdait rien à cette jolie transformation, M. le pasteur Giraud, heureux
et ému, s’adresse à ses paroissiens
en dirigeant leur attention, sur le
culte en Esprit et en vérité. Qui
faut-il adorer, "comment et avec quels
fruits ? les idées sont développées
clairement et brièvement. M. le pasteur Micol rappelle avec bonheur
le temple du passé, témoin de la fidélité de nos ancêtres et souhaite \la
même fidélité aujourd’hui. M. J. J.
R. Tron est heureux- de s’associer
à cette belle fête, il ne se serait pas
dérangé pour celle du ‘15 Août et
en s’adressant à la population forte
et robuste de Praly fait les vœux,
pour que la même force se manifeste
dans rattachement à la vérité. M. C.
A,. Tron voit avec plaisir nos populations penser à l’embellissement de
la maison de Dieu à qui nous devons
tout, et souhaite que la cloche qui
va sonner les heures de la joie, d’alarme, d’angoisses rappelant la brièveté de la vie, nous presse à racheter
le temps et à accomplir notre œuvre,
surtout en acceptant le salut.
M, Ph. Rostan en citant les paroles du patrkirchc Jacob, après le
songe qu’ il eut au désert, e.spère
qu’on va venir dans ce beau temple
avec Joie et avec reconnaissance,
deux choses indispensables pour se
rendre dans la maison de Dieu.
M. le prof. Jean Ribetti enfin montre
quelle est l’utilité du Temple qui a
la mission de nous recevoir en famille, de nous fortifier en présence
du danger et des tentations et de
nous pousser au progrès.
Une heure et demie vient de s’écouler mais sans le moindre signe
de fatigue ou d’imjjatience; on chante,
on prie, on reçoit la bénédiction.
Toute cette immense assemblée s’écoule enfin lentement pour se rendre
aux travaux champêtres qui la réclament ; mais on voit quelle est sous
l’impression de ce qu’ elle vient de
voir et d’entendre. Heureuse famille
de Praly, heureux pasteur et troupeau, jouissez de votre joie, de
votre bonheur et que le Seigneur
vous .accorde ses plus riches bénédictions en vous gardant dans
la foi de vos pères et en vous accordant de porter beaucoup de fruits
à àa louange et à sa gloire.
C. A. Tron.
Le 15 Août, aura lieu D. V. une
réunion au CSampel près de St.
Germain, sur le chemin de Pramol,
à jo heures précises. Les Vaudois
6
— Ü38 —
dll Val Pérouse et St. Alartin y sont
spécialement invités. Un programme
fera connaître les détails de la fête.
J^a famille Muston remercie toutes
les personnes qui lui ont exprimé
leur sympathie dans le deuil qui l’a
frappée, par le délogement soudain
de son chef:
M. Félix ilusión.
Elle prie les amis et les connaissances du défunt qui n’ auraient pas
reçu le faire part de lui pardonner
cet oubli involontaire.
lîeviie Politique
A juger d’aprÊs l’attitude de la preaie de
tous les partis, le in-.vyen éuergitiue employé
par M. Pelluus pour avoir momentanément
raison de lïiitransigeiluee ultra-rmlicale, »’aurait pas rcneonti’é l'approliation du pays. Des
murmures s’élèvent de tous' eûtes, ou reproche
au ministère d'avoir violé le Statut, tout en
recoiinaissaut que les eircoiistances l' y ont
poussé. Bref, M. Pellonx se voit perdu. Il aura
donc recours au seul moyen qui soit à sa
portée pour ess&y^er de sauver son niiitistère :
la diasolutiou de la Chambre. Les éleutions
générales auraient lieu eu novembre prochain,
et le ministère aurait commencé le travail
préparatoire. On iie saurait expliquer autrement
le.s derniers voyages des préfets à la capitale.
S. M. vient de partir pour Valsavarauche
où il se rend pour !e,s eliasses ordinaires au
bouquetin et au chamois. La Heine se. trouve
actuellenient à Ag'liè. auprès de la duriiesse
de Gênes, d'où elle se rendra, comme d'habitude, à Gressoney. Mais il paraît qu’elle va
d'abord aa.sister à i'iiiauguratioii de la statue
de la “ madone érigée sur le EocciameUme.
Les princes de Naple.s sont de retour de leur
voyage en Norvège.
Aux Etata-TTnis, à Tallulah (Louisiane) eiuq
Italiens ont été exécutés par la populace
d’après la lui barbare de Lynch. Une des
victimes s'était rendue coupable de voies de
de fait envers un docteur, sans le tuer eepeudant, ooinmc ou l’avait d’abord aflirmé.
L'intervention énergiipie de notre ministre aux
E, U. ii'a cependant pas obtenu la réparation
que ttoua exigeons, le jury de l'endroit (lyant
déclaré, comme toujours, de ne pas connaître
les a.ssassins. Et dire qu’ils sont légion.!
.éprès la deruièro guerre, les yeux de l'Europe sont sur l'Espagne où il se passe tous
les jours des choses fort inquiétante.s. Lors
de la réception de gala offerte par lu municipalité de (Barcelone aux marins français, on
a sifflé la marche royale. La force étant intervenue, il s'ensuivit nue imposante manifestation séparatiste qui a eu iin écho à la
Chambre. A Bilbao (liiseaym) nue grève sériense a éclaté. D'uii antre côté le carlisme
fait jüurnelleineut des- progrès; et deruièremeiit encore F archevêque de Séville s’est
ouvertement déclaré partisan de Don Carlos.
La presse européenne s’occupe beaucoup de
l'iittentat contre l’ex-roi (Milan de Serbie. Ou
tient de bonne souri'.e, pariiît.-i!, que l’attentat
aurait été odieusement simulé par (Milan et
ses acolytes dans le but d’a.vuir une occasion
de sévir contre les radicaux qui n’ont jamais
fait bon ménage avec Milan, et contre les
chefs desquels des mesures très sévère» viennent d’être adoptées. Le ministre de Serbie a
Constantinople a démiasiomiû en guise de
protestation, et le comité radical serbe de
Genève adre,sse vm aiipel à la presse iiiteriiatiouale et aux gouveruenients pour qu’ ils
agissent auprès iie l’ex-rui en faveur des
radicaux, injustement emprisonnés et dont le
sort n’est certe.s pas à envier,
h
Pour les pauvres Arméniens
. L. 100,65
5, 50
Liste précédenie .
MM. Revel (Col. Valdense)
David Courdin (Col. Vaidense} 11 —
Elisée Courdin id. 5,50
(M. Auguste Jalla (Villar) . . . „ 2 —
M. Reynaud (Abbadia) . . . , „ 5 —
Total
. L. 129, 55
pour lîi dotation du Refuge
(Lit Dr. '\’'olle.)
5.e liste
Report L, 1520,KO
(Par M. H. Trou) •
M. Pierre Chauvie (Col. Valdoiise) 11,00
,, Paul rione (Ombuesj 26,00
„ Guigou, pasteur „ 11,00
„ Jean Long „ 11,00
Eglise de Cosmopolita . £Î9|36
Madeleine Margaria (St. Jean) 5,00
(Paroisse de Villesèche)
(M.lle 0. Bertin 4,00
n S, Peyrouel 3,00
7
— 239 —
M. Rostan Etienne,
„ Rostan Etienne, tìis
„ Rostan Madeleine
N. N.
J, P. M.
Total .
1,00
1,00
1,00
1,00
5,00
L. It. 1638,95
COLLECTE
faite (lan.8 la Paroisse de Pra
rustiii eu faveur du Refuge
Charles Albert.
Quartier des Cardoiiat.
Molere. Porneron Daniel 1,50
Paget David 1,50
Fornei'ou Pierre, junior 1,00
Porneron Paul 1,00
V.ve Mario Porneron 50
Revel Midiel 2,00
Pasquet Jean 50
Godin Daniel 1,00
Cardona. Roman Paul 2,00
Forneron Jacques 2,00
Massera. Forneron Paul 2,00
V.ve Victorine Forneron 50
Giacolinera. Godin Louis 1,00
(lodili David 2,00
Long Louis 1,00
Moisa. Forneron Albert 50
Forneron Frédéric 50
Godin David 1,00
Cardonat. Forneron Alexis, junior 50
Rivoli' Achille 50
V.ve Pasquet Jenny 3,00
Forneron Paul 80
Riccarda. Pasquet Barthélemy 3,00
Pasquet Daniel 1,00
Veyrolera. Godili Daniel f. Daniel 50
Cavoi-et. Godili Daniel f. Jacques 50
Gardiül Barthideiny 40
Ri voir Pierre f. François 1,00
Ri voir .lean 1,00
Ciahot. Godin ,1. Etiemio 1,00
Godin PMlipiie 1,00
Bonin François 1,00
V.ve Godili Marie 1,00
Giirdiol Paul 50
Gardiol Jean 50
Roiiiaii J. Paul 50
Cassina. Rostan Antoine 1,00
Deserta. Gardiol Philippe 1,00
V.ve Amie Gardiol .50
Saret inf. Rostaiii Paul 2,00
Roataii David 1,00
Saret sup. Gardon François 1,00
Gardiol Philippe 1,00
Bernardi. Godin Michel 3.00
L. 49,70
Quartier de St. Riirtliélemy.
BiHia. Cardon Mattieu, oncle l.OO
Cardon Matthieu, neveu 1,00
Pnget Jean 50
Godili Jean 1,00
Fav^. Chaiiforan .leaii 80
Goudina. Godin Micliol 5,00
M. G. M. 10,00
Costalungia. Gardiol Daniel 1,00
Famille Gardiol 1,20
Forneron François 60
Fave. Gardiol François f. J. 1,00
Lioudera. Constantin, seevét. 60,00
Cmidana. Godin Barthélemy 1,00
St. Bartk. H. Oouconrdc, Instit. . 3,00
B ertili Jean 50
Gay D., Past. 10,00
Godin Paul 2,00
Forneron François 50
Porneron Jacques 1,00
Gardiol Antoine 60
Grill. Pag-et Jacques 60
Forneron Philippe 1,00
Bourne Antoine 50
Trat-ers Louis 60
Bertin Jacques .. 50
Milon. Rivoir Paul 2,00
Ri voir iTeaii 1,00
Rivoir Jaciiues 1,50
L. 99,00
Comune di Prarostino
AVVISO DI CONCORSO
Il Sindaco sotto.scritto, in dipendenza di tinalog'o incarico avuto dal
Consiglio Comunale
AVVISA
Che in seguito a volontarie dimissioni della titolare
E aperto il concorso al posto di
maestra della scuola Elementare mista
(3*>' rurale) posta nella località denominata Biglia, cui va annesso lo
stipendio annuo di lire 700 (ivi comprese lire 140 corrisposte dalla Tavola Valdese) alloggio ed appezzamento di terreni.
Lo stipendio sarà pagato a rate
bimestrali.
Il tempo utile per presentare le
domande corredato dai documenti
prescritti dall’articolo 128 del regolamento per r istruzione Elementare
9 Ottobre 1895, scade col 31 laiglio
prossimo.
La nomina è subordinata al di-
8
— 34a —
spoto deU’art. 146 del regolamento
precitato, e 1’ eletta dovrà assumere
la carica al principio dell’ anno scolastico 1899-1900.
Prarostino, 2‘2 Maggiu 1899,
11 Sindaco
firmato; RoSTAING.
13 Giug'iio 1899,
N.
Piiierolo,
25
Nulla osia
Il R. Ispettore scolastico
Finnato; PocilERO.
Pension fin Fort
T©EE1 FlLlLaeiS!
A IO minutes de la gare — Vue
splendide — Cui,sine soignée — Dîners sur commande — Prix modérés
— On parle anglais.
J. GOI5NET, propriétaire.
L E O O E T E
ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio iufomato
e il più antico del Piemonte
Il suo servizio telegrafloo è il più completo
Coloro che si abbonano alla Ort^zetta
del l’obolo direttaitiente al suo ufficio
d'ammmistrazìone in Torino, o cou vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto:
1. Alla Gazzetta del della Uamcnica,
settimanale, illustrata;
2. Alla CiMniaca Agricola, colle lezioni della
Scuola AfiraHa deirUnivcrsità di Torino ;
8. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Tahdìa himemiìe dei corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Oltre Tiuteressante romanzo Amori infelici di
Keuato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gazzetta del Vopolo si ò assicurata la primizia di un
nuovo racconto, che l’illustre Anton Giulio Barrili
sta scrivendo appositamente jiev rautorevolc e tanto
diffuso giornale torinese.
Inoltre diamo ai lettori la lieta notizia che la
Gazzetta del Vopoìo ha oUeimto dalla simpatica e
popolare scrittrice Matilde Serao la facoltà di pubblicare un-suo l'onmiizo, ohe sta ultimando e che
avrà a suo tempo l’onoïô della riprodiizione in autorevoli giornali francesi.
Coloro che ìiveuderiinno rabhnmimeuto direttamente airAmmìiiìstraziotie della GuzzHtu del Vopoto
Torino riceveranno gratuitaineiitei numeri doppi,
colie corrispondenze dei eommii di tutte le proviticie
piemontesi, la Cronao!* Agricola, le Ihstrazioni
Finanziarie e la (.Jn»/.ctta del l^opolo della Domenica (leUeraria-)ilustrato.V Jj’ubbuuamento per le
Ìliiattro pubblicazioni riunite costa Ij. I,fi0 al mese,
4-4,80 per tre Illesi, L. UjdO T'or sei inp.sj, L. 10.20
per un ainio.
Agli abbonati che ne farti,mio vicInoKlo. sarà spedita in dono la DuicoUii. dei numeri .s}>ecìoli puliblicatisi per il CinquantentLi-io dello .Stallilo, compresi
il Canzoniere Vatriollico o Va Ntoria NUtU^Um dei ColU‘</i
piemontesi.
Bel-Air
VILLA OLANDA
(ù 8 minutes de la Gaie)
TORRE PELLICÈ (Vallées Yaudolses) Italie
Position unique — Vue splendide
—' Bains Hydrothérapiques — Eau de
source — Beau jardin ombragé —
Grand parc avec bosquet de sapins.
Arrangements pour families.
Prix moderés Prop:'‘^ ELFIYNAT
Albergo Piemonte
ÏOÊRE PELLICE
Pour la saison d’été, , pension à
frs. 4,50 par jour, logement compris.
Arrangements pour familles.
D. PASQUET
INoprietaire
Service de voitures
à un et à deux chevaux
POUR TOUTES LES tURECTlOÎÎS
Voitures remises à neuf
. Service spécial pour mariagea
et baptêmes
Chez Davii Jean à S.te Marguerite
Torre Pelllce
Vente do charhou en gros
et au détail.
X S
MineA'euvc C. Ju.stet, demeurant
à Pignerol, prendrait en pension des
élèves qui désirent fréquenter les
cours scolaires dans cette ville, pendant l’année 1,999-1900 et suivantes:
Pour informations, s’adresser à Mr.
Pascal pa.stcur,
J. J ALI, A, (icrant-admMitëtndeur.
La Tour Impiimerie Besson,
^