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Année Sixième.
21 Mai 1880
N. 21
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sef$z témoins. Actes 1, 8.,
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, ]5,.
titÎX D'ABfeOTilNEiMËNT PAR AN
Itàiie . .... . L. 3
'Tous les payé'd© rÜnion
r -de poste . » 6
Amêri^iu©- . * : • ■ » ^
On s'abonne :
Pour l'Intérieur chez MM. les
pasteurs et les libraires de
Torre Pellice.
Pour ]'.ffirt^iew>^BuBureaud'Âd*
■mînîstTatioD.
Un ou plusieuvs
rés, deinand^
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Annonces: 251^
Lés envois
lettre rec
mandats \
rosa Arg&
p'oor. Ja'RÉDÂCTïON adresser ^insi: A la Direction du Témoin» Pomaretto (Pii
Pour I’'ADMINÏSTTS,ATI0N adresser ainsi ; ArAdministration du rewioin, Poraare;
S 6 iûnîm a I »
21 Ma), — ^Co'i^ei^jindan'ce. — Qqe^
réflèsiona. ,,YOO>. préparer,. lo'
lieu,, — Âfl ^ Î'iTii Oq, ¡ange? — Divers,
—■ D^ue,politique. <
. ¿¡èi’. ' ài^il^i'0,61 'MâH0ftùé ' du 7
courant dà;q8,',s)qb/a,rtlcle de fond'
ayant pour membres^ des
Gonférenàei '¡générâtes, énonce à
déiüï' rejjhi^fcdâb^* MHé' noté d’alà éonciusiori'
bèt'd.,
4)^pe 'l’ar^ijQie, ce qu^
être' chez.(Hauteur tout au moins
un ipincipé biéh arrêté/ D’éprès
üil* noUfeâSHéÿSlèhfè dô^ rëprëséntàti bh : àbi' ' biiniféfé h dés* gén ér al es,
cejleS'Çi, serçiieût torïnees a environ
70 membresi. savoir 30 ecclésiastiques et 40’ laïques/ <> dans ce
dothbre * h’ èbitéent naturellement
pàs les: mibïôti'és*'établis d’ans les
vàiliées] Îes^jèï^l\sèlon nous, rdonf
aucun droit à faire partie de nos
conférences avec voina délibérative.
Telle est lâ tëûeur de là note:
vbîéH mbîüteMiir ce qu'é nous ap
pellerions le naïf éohsîdérgnt de
cette exclusion, des minisirés, des
vallées. • D’ün autre côté, ïesmî-,
jnistres des vallées ont à! s'oGÔii^per de la marche de l^r^j
grégations, et il n’est; piB^'iust^
iqu’üs aient U ne ■ in:g#@gCl
lès atfàires' d’admmis&^
églises de la mission.
quoi notre avis à cei 'qgàrq è,erajt‘
celui-ci; que l’on accordé à tous
les ministres qui né sont pas
membres de la conférence générale, voix consultative et non délibérative: qu’on leur octroyé la
faculté de nous donner des conseils et nous saurons toujours
les prendre en con^i,dépUtion. ,niais
non de légiférer dans, les .c’onfé-i
rences: qüi ont poéf o'bjè^i'uhi*^^^
l’étude de questions d’intênet ^gd,néral de la mtssio« » .1 .e t!',; l i v
Si nous pouvionsi suppogery»
mêmé par un momerit, qUe' t^r-'
ticle dont nous parloà'à.i^prijh.ât;
la pensée, soit du Cq^it^’A’Evah-,
gélisation, soit d’un [noitfb're; lun
peu considérable de ministres id®!
là Mission, nous n’hésiterîd|isl pas
de notre côté à .souraeftré'ati 'pih>-
2
-162
cliain Synode la proposition suivante:
Considérant que si les pasteurs
des paroisses, dont 14 sur 17 ont
travaillé pendant plus ou moins
longtemps dans le champ d’évangélisation, n’ont pas capacité pour
intervenir avec voix délibérative
aux conférences générales de la
raission,,J«s ministres qui sont ac:*6jjcupés à cette œuvre
sur 30 ont été à la
isse, sont beaucoup
de prendre une
te aux délibérations
_ In en très grande
partip se. rapportent aux intérêts
des'paroisses, de, l’instruction ou
de Wliiehfaisance dans les Vallées
môtn'és. 'le Synode arrête :
’ tiès ' ministres qui travaillent
dans. le ^amp de l'évangélisation
n’auront%oix délibérative que dans
les" question», qui touchent à celte
œuvre; dahs toutes les autres,
le Sÿîibde leur accorde voix consultative, et il sera tenu compte
des conseils qu’ils pourront donner.
®orrc0|ïonbiancc
Catania , le lî Mai 1880.
Ciier Monsieur,
La bienveillance avec laquelle vous
accueillez dans les colonnes du Témoin les nouvelles qui regardent l’évangélisaüon m’a fait naître ^le désir
de «ous écrire deux mots sur notre
réeenté et petite église de Caltanisetta.
Il ne s’agit que d’un tout petit commencement puisque ce champ de travail n’a été cultivé d’une manière un
peu assidue que depuis octobre dernier , mais j’espère qu’il ne laissera
pas pour cela d’offrir quelque intérêt
a vos lecteurs.
La guerre que les prêtres font partout à la prédication de l’Evangile a
été ici plus acharnée que jamais. Les
six mois environ écoulés depuis le
commencement de cette œuvre n’ont
été qu’une lutte, qu’un combat à outrance avec ces messieurs à robe noire.
Caltanisetta est pour eux une espèce
de forteresse ; ils y jonissenl d’une
autorité considérable. Aussi, ont-ils
été grandement surpris de l’audace
avec laquelle nous étions allés planter
nos tentes sur leur domaine. C’était
à leurs yeux un essai inutile, une
folle présomption dont nous aurions
bien vile à nous repentir. Quelques
semaines devaient suffire pour nous
faire plier bagage. Celte chimérique
espérance a redoublé leur zèle. Ils
ont fait des efforts désespérés pour
nous forcer à la retraite. Les anathèmes de l’évêque, le soulèvement de
la population, les calomnies de leurs
opuscules, les odieuses insinuations
d'un journal créé tout ' exprès pour
nous dénigrer, la guerre sourde et
implacable du confessional, la formation de sociétés .calhojiqiies, rien n’a
été négligé de ce qui'; pouvait rendre
notre position intenable. Chacun de
nos adhérents a dû passer par le crible
des plus cruelles épreuves. ,I!s_ont été
l'un après l’autre rbbjet de‘ vîblenles
attaques. Les prêtres ont eu recours
à la ruse, à l’intrigue et à la menace
pour les serrer de prèsjét les forcer
à se rendre. Personife n’osant leur
donner du travail, la plupart d’entre
eux ont dû lutter avec la faim, pour
se conserver fidèles ¡à la bonne cause.
Malgré tous les efforts de l’ennemi,
c’est l’Evangile qui a triomphé. Il est
vrai que quelques-uns li’onl.pas eu la
force de résister jusqu’au bout.'Réduits
à une extrême misère ils se sont retirés;
mais les autres ont été inébranlables.
La violence de la persécution n’a fait
que les unir plus étroitement à leur
Maître. C’est avec impatience qu’ils attendaient le jour de Pâques pour faire publiquement'profession de leur croyance
évangélique et déclarer de vouloir
vivre et mourir au service de Jésirt^
Glirisi. Aussi je ne, saurais vous dire
la joie calme èt profonde et le recueil-
3
^163
lement avec lesquels ces nouveaux
frères ont participé à la Sainte-Cène
pour la première fois. Les circonstances dans lesquelles nous nous trouvions
nous rappelaient vivement ces temps
apostoliqües où la fraîcheur du sentiment n'était pas encore flétrie par
le courant de l’habitude. Celte petite
église a pu se constituer avec 21 membres communiants, y compris quelques
protestants de naissance établis à Caltanisetta. Cet heureux événement a
contribué à fortifier toujours plus ces
chers frères, et j’espère que leur
nombre ne tardera pas à s’augmenter
par de nouvelles recrues. La présence
de 7 ou 8 femmes à nos cultes et
les dispositions favorables de quelques
nouveaux adhérents sont de bon augure pour l’avenir de celle œuvre.
Tous ceux qui connaissent quelque
peu la Sicile ne se méprendront pas
sur l’importance de la nouvelle position que notre église vient d’occuper.
On peut dire que l’intérieur de l’îlc
est resté terre vierge, jusqu’à présent,
pour ce qui regarde l’Evangile. C’était
un pays dont la conquête n’avait pas
été commencée; à l’exception de Riesi,
qui se trouve isolé à l’extrémité de
la province et qui par conséquent ne
peut exercer qmune Influence minime
sur les pays environnants, il n’y avait
encore aucun point d’appui pour introduire l’Exlangjle dans ces lieux reculés. Caltanisetta nous fait pénétrer
au cœur riiéihe de la Sicile. Par sa
position centrale et son importance
comme chef-lieu de province, elle est
destinée à exercer une influence considéràblè sur l’avenir de l’évangélisation dans;,dés contrées. La lutte que
nous avons' 'éngagée dans cette ville
avec le clergé romain a eu du retentissement dans toutes les bourgades
secondaires. A Campobello, il s’est
déjà formé un noyau d’une quinzaine
d’évàngéfiquéS qUi demandent d’être
visités. Nous espérons qu’il en sera
de même pour bien d’autres centres
non rnoins impoitants. ' ^
: ; 1 Votre dévoué
J,P SUÉ.’ Trpn.'.', ,
Qaelques rêltexions
à propos de la série de prédications
dernièrement entreprise par les soins
de la V. Table, dans les différentes
paroisses de l'Eglise Vaudoi.se.
Pour la seconde fois, dans le cours
de son administration , la Table actuelle a eu la bonne (idée de faire
faire, dans les différentes paroisses de
l’Eglise Vaudoisç, par des pasteurs
pris en dehors du sein respectif de
chacune d’elles, une série de prédications destinées à y provoquer un
réveil de la vie rQtigiepsp et chrétienne.
C’est là une mesuré, au .sujet de laquelle nous ne marchahderpns à notre
administration ni nos ’ éiogés, ' ni notre
reconnaissance ; et notre souhait bien
sincère et biéri ardent est que les administrations qui lui süccèdei'Oiit'fassent ce qu’elle a fait, sous ce rapport,
et que le moyen de réveil auqUel elle
a eu recours soit défi.niliveinenl acquis
à notre Eglise et y compte désormais
comme une institution de laquelle on
ne se départira plus jamais..
, Mais à ce souhait qui a parlîçuiièrerné'nt trait au fond, qu’il nous soit
‘permis d’en ajouter Un autre, relatif
celui-ci à la forme, où ,‘ ‘pôUr;parler
plus exacleqient , à là manière'de s’y
prendre, pour la ineilleUi*e réalisation
possible de celte louable entreprise.
Sous ce derniér rapport,, noué'pensons qu’il y a des amelioi'àliohs à inirodujre, dans ce qui a été fait, jusqu’ici,'el'ndusnpU s eslimerioiis heüreux
si là V. ïable j après avoir pris connaissance dés quelques cônsidéraiions
que nous allons lui présenter se sentait
pressée d’y donner son adhésion , en
tout ou eu partie.
El tout d’abord , nous dirons ; Un
certain nombre de pasteurs avertis par
cîfoulaire de là Table d’avoir à se
rencontrer lèi jour, dans telje paroisse,
avec tel collègue qui leur à été adjôihi, pour y tenir ensemble, pendant
trois jours consécutifs et à dinérenles
.reprises par jour, des réunions ayant
pour but le réveil dé la vie chrétienne
dans celle pàroisse.... mais tout eda
4
sans programme aucun, où les sujets
sur lesi^uels U s’agit d’appeler plus
parliculièrement t'alienlion, soient indiqués ; sans eniente préalable'‘avec
le pasteur dans la paroisse duquel ces
réunions doivent êire tenues et, ce
qui est plus encore, tout cela communiqué aux parties intéressées, à
peine huit jours à l’avance.,., est-ce
bien la manière la plus èfTicace d’assurer h celle Mission le süccès en vue
duquel elle a été'dntrepnse ?
Le programme dont nous venons de
parler nous semble d’une néces;siié
trop évidente pour que de s’arrêter a
la démontrer ne soit du temps perdu.
Et, une fois celle nécessité reconnue,
à qui en reviendra la compilation, —
soit que le même puisse être adopté
pour toutes les paroisses, soit que les
circonstances spéciales de telle d'enIr’elles en exige un qui lui soit propre,
à qui, sinon à la V. Table ? Car qui,
mieuxqu’elle-par les rapports réguliers
qu’elle entretient ou qu'ell’é doit entretenir avec les Consistoires, est
en étal de connaître le vrai étal spirituel aussi bien de l’ensemble de l’Eglise que de chaque paroisse eri particulier ?
La V. Table en prenant l’initiative
de cette mission, a l'ait un premier
pas dans la voie où nous aimerions
la voir s’avancer davantage encore. Elle
a montré qu’elle avait conscience d’être
par rapport à l'Eglise, autre‘ chose
qu’un Bureau de íransmíisíCíi ( rôle
auquel nos administrations se sont
trop souvent réduites), un évêque,
c’est-à-dire un surveillant, dont la
mission essentielle est de prendre au
sein de l’Eglise, et dans les limites
qui lui sont consenties par la Constitution , l’initiative de toute mesure
jugée propre à procurer le bien de
ses ressortissants et le progrès de la
vie religieuse en paiTiculier. *
Pourquoi, après avoir si bien commencé , la Table s’esl-elte arrêtée en
si beau chemin ?
Pourquoi, ce programme dont nous
venons de ’démontrer la nécessité, ne
.s’esl-il pas trouvé uni à sa circulaire?
Pourquoi, si même il s’ÿ était trouvé,
n’en donner avis à ceux qui auraient
-,164
été chargés de ftàlpe
huit jpurs à Tavaqçâ|? Huit' jdurs,! —
avec ,tout ce qa’ufl aioujqqrs
a pré.yoir et à me.qrá 'fin aègjte dans
sa propre parôlsse, âi |a xejjl’e 'dq p’en
,éloigner, pe fnt-pe q,qe ,p6(i|- p^’ de
jours , é^t-cp J)ién'.un jt¡p,tflps stlffÎsapt
pour pèrméltré ù cplpi qui ^e trouve
dans ,cê cas , de' ppépare«' d’iipé jipanière im peu copvépa¡b,l,e, ppédicaüpna sur autabi de sujets dtvers ni
tous' d’une grapde .ijnpprtahcè ?
El si lés sqjéts à iipaiter, "np sopì
pas sérieusèment 'et cbn’v,pnablenienl
préparés, alors qu’arfiverâ-t-in’— j)u
lieu d’aiipculions nourries et dé nature à faire impression sup l’psprit et
le cœur de cepx à qui elles sont pdrpsséeà nous n’aùrons pjps que dps causeries dans lesquelles l’^abondaupp ,dn
paroles ne tiendra p¡ps ‘loujoijips lieu
du fond qui y nianqùe ; et àjpsi , la
très-grande partie du julien que l’on
attendait de ces cqn.ybcqliQpa
ordinaires, et qui aprâîi'pu pffectiypment en résulter, 's,en ira en ÍÍ)qiée.
Quant à la trôisipœè’ppéçpulïon dont,
à róccasion de là Idissiôn qui vjépt
d’avoir lièu‘, Tabseuce s’pst fait soptir
croyons-nous, d’une papière tout appsi
regreltabl'ê ; le fuauque d’éntenjp préalable avec le pasteur de .chaque )pcali'tê , c’est là ùp putru point'qVjl puiïit
d’indique,r, pour qu,e chàç.un 50)4 fippvaincu de l’iirgpntp néçpssité y
a d’y porter reihèjié.
Ap^ep pela h s’il çqpvipnt que celte
Missiqii s,e fasse conaqjp s’.p été (a pàs,
ençoi'é dernièrement, presque éq inepe
temps pqriput, et sî nous pqùvop^ nous
exprimer aiqai, par qp uq peu
à la fois , à quelques semaip.és ou à
quelques qiois d’intervalle ; copeme
aussi, s’il conyieqt qu’elles se fassent
pour chaque paroisse indiyiduelleîpeql,
ou pour uq groupe de' parûjsa’ee 'àseez
rapprochées, pour que ceux eii ÿùe desquels elle est entreprise pùisseqt, —
avec uq peu de bonne volonté, -7 en
profiler..., ce sopl là des guestipps
que nous ne faisoqs, pour qqjçurd’hui
qu’indiquer, espérant qu’il se trouvera
plus d’un d’entre nos frères pour nous
dire, par celle même voie du Témoin
ce qufils en pensent.
5
-J.65
Et quant à l’action du St. Esprit
sans laquelle nous, autant que qui
qqe ce ?Qit, sommes convaincu que
toute tentative, rnême la plus sagement çonffue et la plus énergiquement
ppursiiivie de produire un réveil au
spin de nos paroisses , serait absolument inutile, lions ne pensons pas que
de les Îaire avec un peu plus d’intelligence et d’entente que ce n’a été le
cas jusqu’ici, sera ce quirempêchera
de s'exercer d’une manière profitable
et Jdéni,el Tout au cop,traire !
J. P. il.
Je vais vous préparer le lieu.
(Jean 14. v. 2).
Venir dans ce monde sauver des
pécheurs de la mort éternelle, est une
partie de l’œuvre de Christ, mais avant
de nous quitter il a afTirmé qu’il allait
nous préparer un lieu dans la maison
du père et qii’il reviendrait ensuite
nous prendre ayec lui.
Sa première venue se divise en deux
grands èyènernenls;
i® Son incamaiian et sa naissapce.
2® Sa mort expiatoire et sa résurrection.
11 en sera ¡de i^ipine de sa seconde
venue.
1„ Après leur avpjç préparé le lieu
il vient prendre les saints, ressusciter
les morts et transmuer les vivants
(1 Thess. IV, V. 16, 17).
2“ Il vient avec les saints prendre
possession du royaume et régner avec
eux mille aps sur la terre (?) (Ap. 20),
et il exercera la vengeance contre ceux
qui ne connaissent point pieu, et qui
n’obéissent point à l’Evangilc (2Tuess.
1, V.’S).' ' ' ^ ........, .
Lé Seigneur ordonne à Jean d’écrire
les choses qui sont et celles qui doivent arriver à l’avenir (Ap. 1j v. 19).
1“ Les choses qui sont, savoir le
contenu des ch. 2., et 3, les épîires
aux Eglises d’Asiè, le pèlerinage de
l’eglise.
Etant monté auprès du père après
sa résurrection, le Seigneur envoya
le St. Esprit pour rassembler l’Eglise
et maintenir ses relations avec elle.
Si nous ne voyons pas encore que
toutes choses soient assujëltics à Christ
nous le çoniemplons par la foi couronné de gloire et d’honneiir à la
droite dp père, et pendant qu’il nous
prépare le lieu, il s’occupe sans cesse
de nous, comme étant les Gohér(liers
de sa gloire, il est notre avocat, il
intercède pour nops, il est notre souverain sacrificateur, la réponse à tous
nos besoins, afin que nous soyons toujours joy,eux\d£ms respérance,, patients
daps l’afiliQtiop en a,ltendant le sqn
dé ia trompette de Dieu ( 1 ,Tess. 4
v. 16 ). Afin que nous soyons parfaitement afifermis, le Seigneur pous a
donné une sublime description de la
demeure qu’il nous prépare (Ap. 21)
c’est une ville d’or et de perles.
Je lis quelque part ce qui suit:
« Parmi les chefs d’œuvre que l’on
admire à Venise, se trouve up beau
monument qui a la forpie d’une pyramide. üné jeune fille de grandeur
naturelle dori au pied de l’obélisque,
appuyée contre la part enlr’Ou^erle
de la tombe. Près d elle est un .ange
qui lient à la main une trompette, et
dont le regajd allentif semble vQu(oir
découvrir aiièlque chose dans le lointain. U veille en attendant les praraiers
sjgpes de rarrivéé du Séigpe.ur._
il portera la trompette à ses jèvpès,
et sonnera un tel air de Jirlomphe
qu’il reveillera ceux qui dormeptQuelle multitude qe pensées s’élèvent
dans l’Esprit, a me®M>^® l*,ôaeqptemple cet objet d’art! ».
2° Les choses qui doivent arriver
à l'avenir’.
Après avoir dicté à jean le^ choses
qifi so:^i de celle éconqmie, le $eignptir luj d't- * Moûle ici ( Ch. 4.
y.'))». 11 va fili dicter maintenant
les choses qpi doivent arriver a i’avénp’. Pour connaître le plan de Dieu ,
il faut monter dans son sanctuaire, en
sa présence, être dans sa comhiupiqn
intime, et pour voir |es choses comme
il les voit. Si l’Apocalypse nous parait
un livre mystérieux du quel nous
compreppns peu de chose, c’est pareeque nous faisons comme Asaph (Ps.
73) au lien de monter dans le sapa-
6
-186^
tiiaire nous jugeons des choses de
Dieu selon notre intelligence naturelle,
mais lorsque nous montons et que
d’en haut nous voyons les choses
telle que Dieu nous les montre nous
sommes confus de notre stupidité.
La foi consiste à recevoir le témoignage de Dieu. Si nous ne comprenons pas tout ce que Dieu nous dit
dans l’Ecriture nous croyons tout ce
qu’elle nous dit, à moins de ne pas
avoir la foi. Comme tout ce qui est
dit dansl’Apocalypse aura un accomplissement complet, tant les choses
oui sont que celles qui arriveront à
1 avemV, nous pouvons être douloureusement affectés en considérant les
lerrihles jugements de Dieujqui seront
le partagé des incrédules, mais d’autre part nous adorons, nous bénissons
Dieu du fond de notre âme de nous
avoir révélé sa grâce par son Esprit,
en sorte que non .seulement nous
sommes à l’abri des jugements, mais
de plus nous participerons à sa gloire.
Lorsque Jean prit le petit livre de la
main dé fange et le divora, il le
trouva' doux ‘comme du miel à sa
bouche, mais il lui causa de l’amertume dÎans le ventre (Ch. 10, v, 10).
Il nous est doux d’avoir la révélation dé Dieu, rien de plus précieux ,
mais jlâ' 'éonhaissance des jugements
éierriels jiroduit une profonde impression sur nous. Nous ne voudrions
coTinâîlre que la bônfé de Dieu,'mais
quoiqu’elle soit infinie et éternelle
comme lui même, il nous faut considérer qu’à côté de sa bonté est sa
sévérité. Sa bonté en faveur du croyant
et sa sévérité contre l’incrédule. C’est
ainsi que nous pouvons comprendre ,
en les plaignants, les partisans de la
doctrine de l’anéantissement, qui leur
parait douce étant de leur invention,
dont Timpression produit plus d’effet
siir eux qup l’aulorilé des Ecritures.
Aajôul'd’liui, durant les choses qui
sont (Ch. 2 et 3), Dieu présente sa
grâce aux hommes voulant que tous
les bouts de la terre regardent à
Christ et soient sauvés, ne voulant
pas la mort du pécheur mais sa conversion ét sa vie : « Voici je me
tiens à la porte et je frappe, dit le
Seigneur (Ap. 3, v. 20). Si quelqu’un
entend ma voix et m’ouvre la porte,
j’entrerai chez lui, je soupcrai avec
lui et lui avec moi ». Mais lors que
le Seigneur aura achevé de préparer
le lieu et que l’Eglise sera au complet
il reviendra sur la nue comme il est
monté, prendra les saints avec lui ,
ensuite le trône de la grâce fera place
au trône de la justice.
« Et aussitôt, dit Jean, (Ap. i v. 2)
je fus ravi en esprit, et voici un trône
était dressé dans le ciel, et quelqu’un
était assis sur ce trône ».
Seigneur Jésus, c'est toi dont j'attenrls la venue,
Non point l’obscur tombeau , mais les gloires des
deux.
La trompette annonçant ton retour sur la nue,
C’est ma douce espérance et mon désir joyeux.
Au Feu !
Une petite négligence a été la cause
du désastre. Le feu longtemps caché
a fini par se manifester d’une manière
effrayauie et toute la maison ‘est en
flammes. Les hahitanls n’eri savent
rien encore ¡¡ils ontjpassé la soirée d’une
manière bruyante et légère et n’ont
pas songé à ..implorer sur eux la bénédiction du Seigneur. Ils ont été
chercher le repos'sans peiifeei" que
celte nuit même le Seigneur pouvait
rappeler leur âme à lui. Ils dorment
et quand le bruit et les cris les réveilîenl c’est trop lard pour se sauver ;
le toit est en flammes et l’escalier en
bois est consumé.
Mais voilà des jeunes gens qui volent à leur secours en appliquant dès
échelles' au mur, et les sauvent au
péril de leur propre existence. Ils rendent grâce avec effusion et vivent dès
lors comme doivent vivre ceux qui ont
été arrachés à l’enfer. Ils sont ' des
tisons arrachés dii feu. '
Cher lecteur, lu sais qu’il y a des
millions de personnes qui ne connaissent pas le Sauveur, et qui courent à
leur perle dans les gouffres de la géhenne. Pourquoi y a-t-il si peu de
vaillants chrétiens qui courent à leur
secours en leur apportant la bonne
nouvelle du salut? Tu es capable d’ëx-
7
167-
poser ion corps pour sauver ion prodiain des flammes; pourquoi ion zèle
se refroidil-il quand l’âme de ion
prochain brûle de la flamme impure
de la convoitise et du péché sous toutes ses formes? Pourquoi ne voles-tu
pas au secours de tant d’âmes qui
périssent loin de Jésus?
Tu répètes peut-être chaque matin ;
Notre Père qui es aux cieux, que....
Ion règne vienne; et lu demandes à
Dieu la conversion de tes concitoyens
qui vivent dans la superstition et dans
le péché. Tu dis: Notre Père; mais
que /ais-lu? Tu as de quoi dépenser
pour les plaisirs, mais combien donnestu par an pour l’Evangélisation, pour
les Missions et pour les œuvres de l’Eglise?
Peux-lu jouir tranquillement des
biens que Dieu le donne, sachant que
lu pourrais contribuer au salut de ceux
qui périssent ?
Malheur à moi si je n’évangélise !
In ange? I
i
Un homme à l’apparence suspecte
vint un soir frapper k la porte d’une
maison demandant rhospilalilô pour
lainuil.il!,
— Je ne vous connais pas. Monsieur,
dit la maîtresse de maison après l’avoir
bien regardé.
— Madame, répondit l’étranger ,
n’oubliez point l’hospitalité ; car par
elle quelques-uns ont logé des anges,
n’en sachant rien ( Hébr, xin , â).
— Ces paroles ne font pas pour
votre cas, répartit lestement la dame,
car je ne puis me représenter les anges
du Bon Dieu se présentant avec une
chique de tabac aussi grosse que celle
que vous avez dans la bouche.
Cela dit, elle ferma la porte et l’ange
s’en alla son chemin.
( Christian Hérald ).
Bxmvs,
L’arrivée d’un colporteur dans une
contrée des environs de Rome, a suffi
l’autre jour à mettre en émoi l’autel
et la sacristie. Il est vrai que le premier soir il put parler librement et
annoncer l’Evangile dans des conversations familières; mais le lendemain
avant l’aube, toutes les cloches du
pays étaient mises en branle, les bonnes
âmes n’étant plus comme au xvi siècle
retenues sous leurs draps de lit par
la peur des bravi, accourent en foute
à l’église, au milieu des ténèbres chacun interroge son voisin qui n’en sait
pas davantage; enfin voici venir le
sacristain muni d’un cierge et suivi
de l’archiprêlre qui sans doute va
éclaircir toute celle affaire. Ce dernier
avait la pieuse intention de transformer- ses dociles brebis en dogues terribles ¡et de les ameuter contre le
malencontreux colporteur qui venait
troubler son repos. L’exorde par lequel
il chercha à opérer la dite transformation, sortait cependant du cadre ordinaire|et aucun traité d’éloquence sacrée n’a jusqu’ici, que nous sachions,
sanctionné un tel genre , d’entrée en
matière; i 0 peuple, dit-il, sache que
hier est arrivé chez loi Ip diable en
chair et os •.... Lors une vieille fenome
interrompant l’orateur, lui crïa â haute
voix; » Menteur ! c’est toi qui es un
diable I », et voilà notre homme interloqué et le colporteur hors de peine.r
Un collègue de ce dernier le conducteur du char biblique ne s’en est
pas si bon marché, il a même
fallu ça^’ de sa personne et cela le
croirait-on dans un certain ¡ village ¡de
la gentile Toscane. Certain jour du
mois passé, il se trouvait à 7 heures
du malin sur la place publique; .les
affaires marchaient à souhait, la vente
allait bon train et, notez, pas une seule
parole de controverse n’était encore
sortie de sa bouche; mais voici venir
sans même crier gare, une vingtaine
de chenapans, mal famés dans la contrée lesquels entourent le char biblique
en criant à tue-tête: au feu les livres
protestantsl Le peuple ameuté par de
tels piqueurs finit par perdre la tête
et, rendu féroce , il crie à son tour :
tüez-U liiez-le^ brûlez ses livres hérélù
gués. Aux paroles l’on joignit l’acte et
l’on en vint à des voies de fait : de
toutes parts volaient des Bibles décbi-
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rées , des feüîlléts détachés auxquels
on mettait le feu et qu’oil lançait ensuite totit enflammés sur le colpoHeur,
celui'-ci put cependant échapper à
Vaûlo âa fé que lui apprêtaient ces
forcenés et même sauver son char des
flammes qui le menaçaient; lé délégué
de la police, averti de la chose prit
aussitôt les mesures nécéiisaires bbiir
ramener l’ordre et punir les coupables,
Il paraîtrait, d’après cela, que certaiûS
messieurs de= notre siècle, au demeurant très-révérends ont reçus de leur
prédécesseur, un certain goût irrésistible pour rodeür de chair grillée,
dont les bienheureux inquisiteurs des
siècles passés se sorti tellement délectés,
qu’ils veuillent bien toutefois, en fait
de roussi, se cortlenter pour le quart
d’heure,' de l'odeur, point du tout repoussarite, ejfhaléé par les oiés qui
tournent sur la* broche de leur cuisine,
à défaut d'un'docile exécuiéttr de leurs
liauies-œuvreS’, qu’ils eraployent leurs
loisirs forcés à perfectionner rhabileté
culirtaibe de'leurs maîtres-coq."Les •ritembués plus savants du clergé
romain! pô'urraieBt toutefois s’occuper
ulilefriertt de la^ publication d’un certain Evangile apocryphe qui court la
campagne,"paraîÉ4l, et dont voici ün
des'fragments* les plus intéressants:
•** Un ' joiir JéSuS;-Ghrist, pdursuivi
pkr* les'juifs, qui cherchaient à lè faire
mourir,'s’enfuit dans un cljg|il|^de
Inpins ('sauf erreur), afin d^s’y calcner, etieraignàrit'd’être trahî-ipaF le
brbit 'què^ faîsàîèiit les plantes frôiséées
sur' son passage, il'les maudit '
. La collection couiplêié dè semblables’
inépires, pour la plupart'inédites, et
qd’on iniîtulérait'non • aâ uàüni idpAmi;' màis'flii msîîïW; idiotorum, parviendrait peut-être â'dessiller tes yeux
des plus'engoués catholiques ; peut-être
verraiebtdls* alors que les cÇirtductèùrs
les' dupént , quand ils rte sont pas éüx'
mêmes dupés, et tant d’âmés qui* sOüipirenî après' la' vêrifé,' gobtei^ient ' la;
n TÉ ÉTÀÉ1 Ûi. ■ 1 nn t ...ri ^ a 1M î É .wrL.É 1
saveur de PEîvangile, et^cela' diiïiiiant’
iie pòi
n’offrir à 'lent palais blasé qUé de’- la’
sciure ' de bois ou une poignée de'
cendres. Hl
mieux' que leurs- soi-disafit* pasleórs
leur Ont Ôté' la PahOle dè vie póiir'
Eeüuc poUttque
Mtalie. — Il n’est question que des
élections. Le ministère a gagné dans
plusieurs collèges sur les dissidents
ou hommes du parti avancé. Beriarii
n’a pas été réélu. La droite de son
côté a eu plus d’avantage qu’on ne
s’y attendait, 123 de ses candidats
sont déjà nommés et dans 65 ballottages elle a la majorité.
Dans le collège de Briquéras les
votes se sont répartis dans les six
sections de la manière suivante:
, M. Geymet M. Verieg'riAi
Briquéras , . . voix 134 — ig*
Luserne S. Joau » 12 — 118
La Tour ...» 86 — 45
St. Second . . » 55—59
Pérouse ...» 64 — 24
Périer .... » 19—• 29
Total
370 — 293 ,
M. Geymet ayant obtenu 77 voix de
plus que M. Pellegrini et plus que le
tiers des voix des électeurs inscrits a
été proclamé élu.
r'ritnoe. — Le Sénat a voté en
première lecture rabolition de la loi
sur l’obligation de l’observation dn'
dimanche et des jours de fêtes catholiques en hommage à la liberté de
conscience.
-j-j Les. Albanais onp fusé de se lai.àsèr annexer a,n Bilon
negrd,, ët'.cbrétiens e(, turçsj,se s.op(,
pronortcéè’ pour ritidépendance et pour
l’autbnôrtiie de'leur pays.
j AUeaHt»gn<0. — BismUnk a fait
i une apparition à’là' Diète' ittipéfiàlé;
idans un court discours’if'a i-ep'roébé
|aux dépotés dé mettre de cohtinüeiléi
entraves à la bonne'mafebé dés’ afïkir'es
, gouvernementales, et' les a m'ônabôs
i de lés 'abandonner à elix-mêraes, eux
|et leur empire. L’algarade a fait effet,
et la diète lui a accordé un vote favorable. ^
Èrnïst Robert, Gérant et Administrateur.
Piguerol, lmp. Chi'antOié ôt Siaàcarèib.