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Qùarante-neuvième année.
12 Septembre 1913
N. 37.
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Que toutes les chosés vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. ('Pftil. IV, 8)
I ________________________________' ■ ' ' 1 ' r. , . , ' 1' ’ ' '
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•. J
SOMMAIRE:
Syao'Se Vaudois de 1913 — Congrès International contre l’alcoolisme — Une visite à
Praly — Chronique Vaudoise — Liceo-Ginnasio Valdese. '
SYNODE VAUDOiS DE 1913.
MERCREDI, 3 SEPTEMBRE
{suite). ■ . - :
A 8 h. ^ pom., dans Id Salle synodale
sous la présidence de M. "Arthur Mügton, à eu lieu la séance consacrée à TJvangélisation. Après l’invocation, la lecture de la Parole de Dieu et une prière,
la parole est donnée à M. Favero, représentant le mouvement* du modernisme en Italie. M.’ Favero-se propose
comme but l’union des Eglises] dans ce
but il se présente devant l’Eglise des
martyrs. Il se déclare disciple de Ros mini, ayant avec lui une nuée de compagnons. Il déclare s’unir aux efforts du
XV* siècle, représenté par Savonarola
et Valdo, bien des années auparavant.
E'Eglise est ’ ’écrasée par ' lès' supéistit
tions et les ténèbres, perdant de vue la
croix et Christ. Ea piété est confonduè
avec les œuvres, la forme extérieure
étouffe toute spiritualité. Des ministres
sont des mercenaires ou gémissent em
chaînés' par la tyrannie. Cependant les
choses extérieures tendent à disparaître, et dans l’Eglise nous avons-une armée d’âmes demandant la purèté et la
vérité. Nous soinmeS leS enfants de l’Eglise, et'nous- ne nous séparerons jamais d’elle. D’esprit nouveau souffle et
nous avons la conscience qu’ii prévaudra. Ne pourrait-on pas trouver un moyen pour unir les efforts du modèinisme
avec ceux de votre Eglise ? — J’apporte les salutations d’un bon nombre
d’amis.
• :M. Maurin d’Ivrée constate l’ésprit
fraternel d’un certain nombre du clergé
catholique. De pasteur jouit d’uneEbnnç
influence dans le pays, ayant les portes
ouvertes partout où il se présente com^
me tel. Des relations sont aussi exceb
lentes avec les frères Darbÿstes.
D’œuvre évangélique se développe
lentement, mais sûrement. Plusieurs
frères quittent le pays pour bAmérique. Des membres d’Egîise font 30 kilomètres pour assister au culte, signé
de vie. ’
M. J. Bertinat, de Chieti, rappelle un
prêtre qui vient à lui pour" avoir des
conseils, une forcé morale ; c’est un signe des temps. Il eut le pri-vilège d’avoir à l’harmonium un moine en habit
de caporal, et un évêque demandant la
bénédiction de son mariage avec une
cousine. — A Porto Cannone eut lieu la
bénédiction d’un mariage aussi; l’archiprêtre, oncle de la mariée, fit de
tout pour empêcher ce mariage, mais à
■Porto Catmone tout sé passa admira-,
blement. h’Eglise de S. Giacomo
ScMavOni Vist vraiment ressuscitée. De
‘ Temple se remplit quand le pasteur s’y
rend. A Pentecôte il ept le plaisir de
recevoir 14 catéchumènes. E’Eglise de
Salle est en voie de prospérité.
M..^Emilio Corsanii de Messine, a peu
de temps à èa disposition, mais il peut
nous parler de la dégradation du clergé
catbolique de Messine, )a.àis si florissante, et qui, paraît se relever, où le
travail est pénible et où les âmes sont
découragées. D’Eglise compte déjà 79
membres, qui se connaissent et qui s’ai■'ment. Un membre de notre Congtéga' tion est la femme du syndic de la ville;
un autre membre publie un petit journal pour rassainir le milieu; un autre, , enfin, bien, pauvre ouvrier; évangélise’ au milieu des classes les plus
infimes. — Il y a donc un pharë allumé à Messine ; puisse-t-il briller ¡toujours davantage.
JEUDI, 4 SEPTEMBRE.
. M. le pasteur Calvino ouvre la séance
à huitffleures par l’indication d’un cantique; la lecture de la parole de Dieu et
prof. Comba assumé
la présidence et lecture est donnée des
. procès verbaux. —M. le- pasteur Jean
Bonnetlecture,du contre-Rap’ porlVur là gestion "àes Institutions des
œuvres hospitalières.
M. J. Ribet explique l’absence de M.
Adolphe Ribet, qui vient de perdre sa
mère, et exprime à ce frère la sympathie de la Commission. — M. Ribet
demande en outre au Synode son préavis SUT l’expérience faite par l’Administration qui a imposé une taxe pour
l’admission à l’hôpital. Il fait appel
aux syndics afin qu’ils aident l’Administration dans sa tâche.
MM. H. Garrou, C. A. Tron, Adolphe
‘Comba, et Emile Tron, appuient complètement la manière de voir du président.
M. C. A. Tron appelle l’attention de
la Commission sur le cas difficile du.
docteur à l’hôpital du Pomaret.
M. J. Ribet declare que la Commission saura pourvoir au moment voulu.
M. B. Léger donne lecture de deux
lettres qui lui sont parvenues de Marseille à propos de 22 orphelines recouvrées à l’Orphelinat de Marseille. Da
future Administration devra s’occuper
de la question et avisera selon sa sagesse.
M. A. Muston conseille de s’adresser
ati Gouvernement, en appelant son at-;
tention sur ces orphelines italiennes.
Des Vaudois de Marseille aussi doivent
être 'nantis de la chose.
A io h. y^, a lieu la réception des délégations étrangères, la lecture de
quelques lettres et, entre autres, celles
de l’archevêque de Canterbury et de
l’EgÎise Réformée de .France.,
M. Wood-Brown n’a pas un mandat
officiel, mais ii est heureux de s’adresser à l’asseinhlée et à une église comme
la nôtre, où le pur,esprit de fq réforme
règne et souffle. Dans l’Eglise de Rome
on jr ya ^poùr la soumission;ici on y
vien^ avec l’esprit de liberté et d’amour.
J’ai ici la vision de l’Eglise qui est l’épouse de Christ. ,
M. Morjoybank: C’est la première
fois que je me présente à vous. Ça été
un grand privilège que de me rendre
ici, et j’en garderai le meilleur souvenir dans ma vie. Je représente l’Eglise
d’Ecosse, qui a eu aussi ses jours diffi_ cilea comme la vôtre; not^ ayons le même emblème : le flambeau et la lumière.
Da lutte n’est pas encore terminée;
nous n’avons plus les persécutions,
mais le mal à combattre : , la lumière
et le flambeau sont des armes à employer. ^
Rev. Bell, modérateur de l’Eglise
Presbytérienne d’Angleterre, apporte
lès salutations de son Eglise; il est au
milieu de nous, non pas comme un
étranger,‘mais comme un membre .de
la famille. Votre Eglise est vénérable;
■^ous ayez eu une longue histoire: nous
avions une Eglise, dans le passé, qui a
disqiaru ; plus tard, nous avons souffert
dé, la part de nos rois. Des Presbytériens, en Angleterre, sont peu nombreux mais ils travaillent un peu part.qut, surtout du côté de l’orient. Allez
vous aussi de l’ayant avec courage,et
foi;‘ nous serons près de vous par la
prière et les secours.
Nous serions heureux d'avoir quèl'qups-uns de vos^ étudiants , à Oxford.
Que le Seigneur soit avec vous. '
M. Gray: Je suis heureux de me|
trouver ici, représentant l’Angleterre,
mais étant Ecossais. Nous admirons'
votre belle histoire et nous vous souhaitons un grand succès. I^ous vous
remercions pour votre bonne réception, de laquelle nous garderons, un bon
souvenir. • '
'm. Neuser: Je suis heureux d’appqrtêrles salutations de la puissanteEglise'
de ^Prusse à la plus ancienne Eglise de
la chrétienté. D’autres m’ont précédé,*
cela indique le vif intérêt que nous prenons à vous et à votre œuvre. Nous
avons eu aussi la mission de visiter les
Eghses du Nord de l’Italie; nous l’ayons fait avec le plus vif plaisir. Acceptez nos salutations et nos souhaits,
àti nom de S. E. Bryàndèr. ^ *
M. Dondorf : Nous sommes, Vérius à
vous avec joie,' ayant trouvé partout
le meilleur aCcueil; dans les presbytères visités, nous avons pu nous faire
n
une idée de ce que vous êtes et de ce
que vous faites. Nous attendons vos
candidats avec plaisir, afin que" les relations continuent à'être excellentes
entre nous. ^
Rev,. Barbour: Je ,considère.D’Italie
comme une seconde patrie. Je vous
apporte les salutations officielles de
... - .r ■ . ' f-' ...r. .-T
voye ün message, et je desire qpe les
relations qùi existaient dans le Vpassé
puissent se'renouveler ét continuer. —
Nous soùpiroris apxès l’unité et surtout
l’union de tous les frères.. Je suis un
prêtre représentant la haute Eglise Anglicane, qui n’est pas une succursale
du Vatican, mais qui représente lé,catholicisme libéral. . V, ,
D’Eglise doit être cqtholiqMq iéyangé^
nique et Ubèrdlê. il’omé ëpt la, capitale
du monde chrétien, èt vous devez la
transformer en centre chrétien du
monde. —Je Vous recommande de ressèfrer les liens avec les modernistes.
, ^ . - 1 • 'D J
Puissiez-vous devenir toujours dé plus
en plus catholiques.. , . , .. 7 ’
M. Rqyqzpni est heureu^-dc' représenter l’EgÎise Méthodiste^ Episcopale
j, ,d’Italie, an nom,de laquelie il apporte
les plus COldiales salutations à ,4’Eglise
Vaudoise, au sein de laquelle il a>tf-quvé
des amis. Nous sommes appelés à collabôfer ensémblé,' apportoùé-y l’esprit
d’amour et de Xèlë.
M. Raôul Allier: M. Jean Bian'qui'aurait voulu se '’’troùvèr Dci lui-méme,
mais privé de' touS ses 'CcftiabôratèÜrs,
il ne peut s’éloigrièr dé Génève, ayant
renoncé à toute’vacaùéëj Dés homtifes
^disparaissent : Appia; Bœgnfer, de Séyne, Sauttër ; c’est âvec angoisse que je
m’aperçois être un des plus anciens, et
nos responsabilités ne font que gran’’^'dÛ- ’ Ndus n’âvbnS pàs le drbij; de re-culer,, nous devrions faire des pas -en
, avant cqmme au Congo, à MadagaSoudan, l’Indochine française.
Dieu nous dit : AEez et éyajUgèlisez; ,—
C’est extraordinaire, que dès les débuts, les Missions de Paris aient dû travailler en terre non française,; l’Etat
s’y opposa; aujourd’hui, je .bénis_Dieu
pour,pette épreuye, car l’idéal aurait
été rapetissé; l’Eglise pqursMit le règne
de Dieu,, et en dehors des colonies, .françaises, nous avons des terres étrangères, et notre idéal a été plus grand;
vous vous êtes aidés • à ■ atteindre cet
idéal. .,.
De sang de vos martyrs;:. et> de nos
"martyrs a' coulé enjmême ..temps; aujourd'hui nous nqus- jxetrouvimf .sur le
terrairimissionnaire. —"Ne séparez pas
2
*»', I
^’Evangélisation et la Mission; si nous
voulons app<^er l’^vlingik à nos
compatriotes, n»us devons montrer que
• iî’Evangile pcMÇtejSes fiHits eâ paysi
¡lointain. — jè’représénte les ilftsstows
, finais aussi les Eglises Eibres de France.
*Je vous apporte l’expression de l’affec„ tien de nos Eglises.
>’ M. Calvino répond aux délégués avec
sagesse, .amabilité et esprit.
P M. L. Marauda lit le contre-Rapport
sur la gestion de la Faculté de Théologie.
M. C. A. TroH relève le danger de la
disette de pasteurs, et indique parmi
les causes qui expliquent cette disette,
le milieu, la position matérielle, la question morale.
V M. B. Revel s'associe au désir de voir
des vocations au sein de notre peuple.
M.'H. Bosio, prof., remercie la Commission pour les vœux faits à son
égard; la raison principale qui explique
la disette des vocations est Vindifférence de la vie religieuse. Notre existence comme peuple doit être expliquée et pourrait déterminer des vocations. Les critiques non pesées sur les
pasteurs et sur la Faculté de Théologie
peuvent aussi influencer sur le choix
du ministère.
M. A. Muston relève aussi la crise
que nous traversons. Pourquoi la vocation pastorale n’ est-elle plus en
honneur ? Autrefois on vivait dans la
bonne atmosphère de l’idéal; aujourd'hui ce n’est plus cela.
Il se pourrait que les pasteurs fussent eux-mêmes coupables, car on regarde à eux, et l’exemple souvent n’est
pas là. Notre œuvre à.'évangélisation,
d'un autre côté, n’a pas tout le succès
qu'on attendait; est-ce que cela n’influencerait pas sur la décision à prendre ? Malgré les insuccès, si cette œuvre était toujours entourée de respect.
Cela ne découragerait pas les jeunes
gens; oh la respecterait et on l’aimeïàit. La question d’argent ne doit pas
étVè Cdnsidérée ; régardons au milieu
et prépatôns le terrain et à la Tour et
dans toutes nos paroisses.
M. le prof. Bosio recommande le chant.
L’ordte du jour du contré-Rapport
est adopté. '
La séance 4e l’après-midi de Jeudi
a été consacrée à l’examen des réglemerits.
VENDREDI, 5 septembre.
La séance s’ouvre par un culte de
Sainte-Cène, présidé par M. Calvino,
aidé par MM. j> D. A. Hugon et C. A.
Tron. — Après la lecture des procès
Verbaux, on reprend l’examen des rè^
glements, qui sont approuvés. Le président commupique la réponse de S. M.
au télégramme du Synode:
« Golfo Aranci,
« S, M. il Re ricambia con i migliori
ringraziamenti il gradito saluto di cui
Vostra Signoria si è reso cortese interprete. - Mattioli ».
Le Synode sé prononcé contraire à
Véligibilité de la femme aux charges ecclésiastiques, se conformant à la délibération des six conférences.
M. David Peyrot fait appel au Synode
afin qu'on crée hn courant favorable
aux diaconesses.
Il a’y a que deux seules propositions: Interroger les Conférences s’il y
a lieu de donner aux Instituteurs un
représentant au S3mode, et celle d’accorder au prof. Bosio le titre de membre honoraire du Conseil de Théologie;
toutes les deux sont approuvées.
M. le docteur S. Rocchi propose que
pour la nomination des professeurs de
Théôlos^e il y ait un concours.
iÎ
A 2 h. la. séance s’ouvre et l’on
procède impédiatenient à l’appèl no- minât pour l’élection des membres de
la Table. Sont élus au premiers scrutin, MM. B'. Léger, modérateur; ^
Tron, modérateur-adjoint; Ph. Grill,
secrétaire; Ch. Decker et prof. Z>. Jahier, membres laïques. — Le Comité
d’Evangélisation résulte composé de
MM. Ernesto Giampiccoli, président;
Josué Tron, B. Revel, H.^Meynier, D.
Buffa, G. Fasulo et F. Perazzi^ —
M. A. Jahier, pasteur, est reconfirmé
membre de la Commission hospitalière,
ainsi que MM. les docteurs Grilli et Rachat, membres du Conseil de Théologie.
On lit les actes du Synode; M. Albert Prochet est désigné comme prédicateur d’oflice ; M. Calvino adresse encore quelques paroles; M. le prof. Bosio élève à Dieu une prière, et la session
synodale est déclarée close.
Le samedi, de 9 à I2 et de 3 à 6 h.,
eut lieu, dans la salle du Synode, la
retraite pastorale. Les séances ont été
présidées par MM. C. A. Tron, D. Peyrot, B. Léger et B. Gardiol; les sujets
à traiter ont été introduits par MM.
Calvino, A. Muston, E. Giampiccoli et
Giov. Rostagno. Nous avons noté la
présence de 60 pasteurs. Le désir de
plaire à Dieu, de sé conformer à sa volonté, d’obéir à sa loi, de faire mieux, des
prières ardentes, des appels vibrants,
le tout a prouvé que Dieu était avec
nous et que le bien reçu a été considérable.
La journée de dimanche a été bien
remplie. M. le prof. Luzzi a occupé la
chaire de la Tour en nous montrant
quels sont les moyens dont Dieu se
sert pour accomplir son œuvre en nous
dans son Eglise et dans le monde. Ces
moyens sont encore efficaces aujourd’hui ; et nous en avons des signes évidents autour de nous. Dieu veut bénir
les moments solennels que nous traversons.
Dans l’après-midi, à 4 heures, non
obstant le temps qui était à la pluie, le
Temple était à peu près plein. Sous la
présidence du pasteur M. C. A. Tron,
M. le pasteur Albert Prochet et MM.
les prof. E. Comba et Giov. Rostagno
appelèrent notre attention successivement sur le péché et la repentance, la
prière et la sanctification. A 5 h. 20, ce
culte si beau. Si solennel, si rafraîchissant, était fini.
Le soir, à 8 h. dans la Salle Synodale, encore bondée, sous la présidence
de M. E. Giampiccoli, eut lieu une réunion finale, qui a clos ces beaux entretiens de samedi et de dimanche. MM.
B. Revel, Bertinat et prof. Luzzi nous
firent entendre des appels sur la repentance, la croix et la décision. Il était
près de 10 heures quand la foule receuillie et sous l’impression des bienfaits reçus, s’écoule lentement, chacun
reprenant le chemin de la maison.
Et maintenant deux mots de conclusion :
Notre Synode a été un des meilleurs
auxquels nous ayons assisté. D’où vient
cela ? C’est bien simple. On avait pris
la décision de plaire à Dieu et d’éviter
tout ce qui aurait pu faire de la peine.
On a laissé de côté toutes ces luttes
sourdes qui ont fait un si grand mal
à nos Synodes, à notre Eglise en général, et à l’Eglise de la Tour d’une
manière spéciale. On a pu constater
que quand le démon de l’ambition,
de l’égoïsme, de la division est mis à
la porte, la paix règne, l’esprit d’enhaut souffle, l’Eglise est bénie. Notre
peuple Vaudois a pu voir que les béné
dictions du passé peuvent se répéter,
à une condition, et c’est que l’interdit i
soit ôté. Nous remercions Dieu de ce
qp’il a fait au milieu de nous, et noos
remercioîi& cet ami d’Angleterre,’M. lé
capitaine Wiseley qui, avec sa compagne, ont donné l^occasion à quelques
pasteurs Vaudois de voir de près ce
qu’est la puissance de l’Esprit de DieU,
la communion des Saints. — Oui, de
tout notre cœur, nous nous écrions;
Alléluia, gloire, gloire à Dieu!
C. A. Tron.
Cong^rés International
contre l’alcoolisme.
A la dernière séance du XIID Con- grès international contre l’alcoolisme,
les représentants de l’Italie ont obtenu
de réunir le XIV® Congrès à Milan;*
comme encouragement à l’œuvre qu’ils
avaient vaillamment entreprise dans
leurs pays. Il aura donc lieu dans la
métropole du Nord de l'Italie, du 22
au 27 septembre prochain, sous la, direction d’un Comité où jouent le principal rôle quatre docteurs en médecine
encore jeunesœt pleins d’ardeur pour,
l’œuvre que leur expérience leur â"
montrée nécessaire dans leur patrie,
MM. Filipetti, F. Ferrari, Amaldi et
Luigi Rochat, fils du vétéran de la
cause antialcoolique en Italie, M. le
pasteur Giovanni Rochat.
Le ministère des Affaires étrangères
et la Municipalité de Milan ont accordé
leur bienveillant concours au Congrès,
et l’administration delà maison Royale
a mis généreusement à sa disposition
le splendide palais appelé «Villa Reale »
pour y tenir ses réunions.
Le programme, comme celui des précédents Congrès, touche à toutes les
questions que pose le douloureux problème de l’alcoolisme. On y remarque
une tendance à laisser un peu de côté
les études scientifiques pour s’attacher
à la tractation de sujets plus directement pratiques.
Nous signalons, comme s’appliquant
spécialement à l’Italie, où la vigne est
cultivée sur une très grande échelle, un
travail sur l’importance de l’industrie
de l’alcool (le vin) dans l’économie nationale, un autre sur l’utilisation des
raisins et des fruits en boissons et produits sans alcool.
La Table Vaudoise a désigné comme
ses délégués au Congrès: MM. Giampiccoli, Rochat, A. Costabelet D. Revel.
Il est évident que l’Eglise n’a pas le
droit de se désintéresser, en face d’un
péril qui menace aussi notre pays.
UNE VISITE A PRALY.
Nous voici au Perrier, gros village
aspirant à devenir petite ville. Décidément le souffle de la civilisation et du
comfort moderne commence à s’y faire
’ puissamment sentir. On nous y amène
dans un élégant automobile à l’allure
douce et rapide ; à l’entrée du pays c’est
une iuniculaire descendant le talc des
hauteurs qui frappent d’abord vos regards; ce sont ensuite des villas, des
hôtels, des maisons qui paraissent proprettes avec leurs balcons peints en
vert et leurs murailles blanchies à la
chaux; plus loin, tout au fond, c’est
l’usine qui fournit la lumière électrique
à tout le pays ; le télégraphe fonctionne
depuis longtemps et le téléphone va
bientôt lui tenir bonne compagnie. La
rue qui traverse le pays ressemble pourtant encore étrangement à un boyau
et les maisons qui la flanquent ne sont
en général pas très tentantes. Et puis
que d’auberges! il y en a à droite, à
gauche, en haut, en bas, partout. Dans
ces temps de lutte ardente contre l’alcoolisme dans le monde entier, la contemplation de cet étalage d'auberges
grasses et repues au sein de nos belles
montagnes, vous rend rêveur I Déci
dément M. Rochat et son Bene Sociale,
ainsi que les autres pionniers de la tempérance feraient bien d’y faire au moins
une courte apparition. Sur Tunique et
minuscule place du pays un spectacle
nouveau frappe agréablement nos regards: le temple et le presbytère en
réparation. L’initiative fait honneur
au pasteur, à>son Consistoire et à TEglise entière. Si nous aimons à avoir
des maisons proprettes et d’agréable
apparence, nous devons être d’autant
plus ambitieux lorsqu’il s’agit de notre
temple, la maison de Dieu.
*
* *
Mais il lions faut monter, si nous
voulons arriver à Praly, et nous le faisons.-.^d’autant plus volontiers que le
Perrier, encaissé au milieu des montagnes qui l’entourent de toute part, bien
qu’agréable sous bien dêsrapports, vous
donne pourtant la sensation‘'4e^ quelqu’un qui étouffe. En marchant vous
soulevez une nuée de poussière qui vous
accompagne fidèlement jusqu’au haut.
Elle est moins utile et beaucoup plus
désagréable je suppose que celle qui
accompagna les Israélites à travers le
désert, dans le bon vieux temps de
jadis, mais on finit par s’y habituer,
comme à tant d’autres choses. Au reste
vous avez une forte compensation dans
le gai murmure du torrent que vous
longez et dans T air qui devient toujours plus vif et plus frais. Mais qu’estce que cet immense serpent qui monte
en zig-zag les pentes de la montagne,
tantôt d’un côté du torrent tantôt de
l’autre ? Tiens, c’est la nouvelle route
en construction. J’en examine attentivement quelques bouts, je jette un
regard rapide aux murs de soutien, aux
ponts solides et élégants et ma conclusion est celle-ci : Décidément le ministre Facta est un fidèle disciple de
Victor Emmanuel — Le cose o c’as
fan nen o c'as fan ben — Il veut faire
la route et bien. Mais il me semble
pourtant que Ton y met longtemps à
la faire. Une voix murmure à mon
oreille : « C’est que Ton fait des bilans
trop élevés et que Ton veut contenter
tout le monde et son père », ce qui est
notoirement impossible. Que ces Messieurs du génie se laissent donner un
conseil humble et désintéressé : « Dans
ces temps de guerre et de rumeurs de
guerre il ne faut demander que le
strict nécessaire si Ton veut obtenir
passableipent et vite, autrement on
court le risque d’obtenir très peu et à
très longue échéance ». Mais en lançant
nos conseils au désert, nous marchons
d’un pas allègre quand même, aussi
nous voilà arrivés sans encombre au
pont des ciabre, d’où le regard parcourt avidement le magnifique bassin
di Praly. Mon œil s’efforce de découvrir sur les flancs escarpés de Galmount la caverne où s’était réfugié autrefois le pasteur Leydet afin d’échapper aux persécuteurs. Il aurait été
presque sûr d’échapper à ces féroces
soldats, si le besoin d’élever son âme
par le, chant des psaumes n’avait pas
été plus fort que la crainte de la mort.
Il fut trahi par son chant, fait prisonnier, conduit à Luserne, où il mourut
en héros pour ne pas avoir voulu abjurer. Ce souvenir ne parle-t-il donc
pas au cœur et à la conscience de ceux
qui aujourd’hui ne veulent pas ouvrir
la bouche pour se joindre aux chants
d’actions de grâce ? ! Que ton exemple, noble martyr, soit un avertissement solennel et un encouragement suprême pour tes descendants 1 — Et làbas, au foud de ce couloir, où l’ou seja
Ì
3
w
%
ble encore apercevoir des traces d’avalanches, serait-ce le même endroit où
se cacha pendant quelques jours le
pauvre porte-eseigne, attendant que
on lui permit d’aller racoider aux siens :
corne coloro che erano venuti per suonare
erano stati suonati ? Maintenant nous
pouvons déjà apercevoii les villages
assez gracieux et proprets et qui font
penser à une poule rassemblant ses
poussins sous ses ailes, tellement les
maisonnettes sont serrées les unes contre les autres. Mais à ce propos les opinions sont partagées. Je m’en vais
vous donner l’impression d’un de mes
bons amis anglais. Praly ? — nie dit-il
avec son accent nasal et en levant versle ciel le bout du nez, les cpias de la
bouche et la main droite, comme pour
donner plus de„poids à ses paroles —
it’s a filthy place ! Ce qui veut dire en
bon-patois, que Praly n’est pas précisément un pays découlant de lait et de
miel, mais plutôt de bouval. — Con
buona pace de mon brave Anglais, je
ne suis pas de son avis. Pans les boutades se cache pourtant toujoèrs un
grain de vérité... A vous, amis de Praly,
de le découvrir. " |
Pa vue de ces montagnes qui se dressent menaçantes vers le ciel nôus
imposent; ces forêts qui s’étendent
mollement le long des pentes vous invitent à aller jouir de leur fraîcheur;
ces côteaux couverts de blés et de
pommes de terre vous parlent d’un travail rude et persévérant, d’une lutte
âpre et constante avec mère nature qui
a la tendance à se transformer, à cette
hauteur, en marâtre. Mais quelles belles
et salutaires promenades nous offre le
riant plateau qui s’étend de la Ville
aux Guigou, le soir ou le m^tin, lorsque la fraîche brise souffle du haut des
monts et que la Germanasca chante
dans vos oreilles son éternelle et douce
* ■'
chanson ! C’est alors que votre âme
s’ouvre à la douce influence de la hature et vous commencez alors à la
comprendre et à l’aime^ c’esp alors
surtout que votre cœur fait monter sa
prièrè plus haut-que les plus hautes
cimes, plus haut que le ciel bleu, jusqu’au trône de la grâce. Vous vous sentez transformés, vous vous sentez meilleurs, vous aimez la vie maintenant,
vous aimez les hommes, vous aimez,
oui, vous aimez même vos ennemis.
Mais nous Voilà enfin arrives aÙ but.
En réponse à notre coup de sonnette,
l’ami et collègue Pascal vient en „sou-*
riant nous tendre la main de bienyenue.
Tant lui que sa dame sont simples,
francs, hospitahers, charmants; aussi
nous nous Sentons immédiatement at
. if
home, chez nous. Pa stricte cordialité,
lourde et formelle, ou un sourire ouvert et franc, quelle différence ! Après
tout, ce qui compte dans la vie, ce n’est
pas la qualité ou la quantité de ce qu’on
nous offre, mais ce sont les sentimênts
qui remplissent le cœur de celiri, qui
nous invite à jouir de son hospitalité.
Que penseriez-vous d’ùn ami iqui en
vous" voyant casuellement'près (Je sa
maison, vous approcheràit àvec ces
paroles: «Ah ! si j’avais su votre arrivée, j’aurais fait préparer..., je vous
aurais invité à diner... ?•'». Immédiatement vous sentez les écluses de votre
cœur se fermer, malgré vous, et vousprenez volontiers le chemin de l’auberge, où l’on vous recevra sûrement
avec un sourire, quoique intéressé. Un
morceau de pain sec mangé en la compagnie d’un vrai ami est infiniment
plus savoureux qu’un dîner d’ortolans
offert par l’hospitalité formelle.
C’est le dimanche matin et le temps
est radieux. Pç soleil dore les hautes
cimes pendant que le bas du vallon est
«encore plongé dans les ténèbres. Ne
voyez-vous pas là une belle illustration
de la vie avec ou sans Dieu ? Avec
Dieu ce sont les hautes cimes, la lumière, la pureté, la vérité, l’amour;
sans Dieu c’est l’obscurité, c’est la nuit
avec tous les monstres qu’elle enfante.
Comme l’air qui descend des hautes cimes est frais et léger et comme il fait
vibrer les poumons affaibhs par la chaleur et la poussière de la ville! Mais
voilà que la belle cloche du village
lance à l’écho de la montagne ses joyeux carillons, et aussitôt des différents
villages paraissent des hommes endimanchés et des femmes parées de leur
jolie coiffe blanche qui leur sied si bien.
Tous se dirigent du côté de l’Eglise,.
car à la montagne — soit dit en passant — on tient beaucoup à aller à
l’Eglise et on ne le considère pas du
tout comme une corvée. Nous rentrons
un moment au presbytère, avant de
anduter en chaire. Pà nous rencontrons quelques anciens avec qui nous
avons du plaisir à faire un brin de
conversatjoo. En voici un faible écho
— « Votre nouveau pasteur doit être
bien content de vous avoir à ses côtés pour le conseiller, l’aider, l’encourager, le soutenir ». — « C’est pour
cela aussi. Monsieur le pasteur, que
nous occupons encore cette charge,
autrement nous aurions déjà donné nés
démissions... ». C’est un hommje relativement jeune qui nous parle, son œil
clair pétille d’intelligence et sa moustache blonde frissonne d’émotion. Pa
figure est ouverte et le regard est franc.
—<f Votre démission I Et pourquoi ? »
— « Ah cher pasteur, vous savez mieux
fr q«|e noùs^ue ,la charge d’ancien est aujourd’hui non seulement difficile, mais
presque insoutenable. P’ancien n’est
plüs respecté et honoré comme autrefois. Il n’a plus le droit de faire aucune observation, même à la jeunesse,
sans susciter la haine et la révolte;
mais s’il manque lui dans la plus petite
des choses, alors oui qu’on sait lui plaquer sur le nez sa qualité d’ancien ! »
Nous nous tournons vers ses compagnoùs, attendant d’eux quelques signes de démenti, mais hélas ! ils signent tous de la tête oui, mais pour
montrer par là leur forte approbation
V Franchement cela nous chagrine,‘car
cet état des esprits à l’égard des autorités ecclésiastiques, n’est pas confiné
à Praly, mais embrasse tout le monde
évangélique. Comme un vent de révolte et d’anarchie a soufflé au sein de
la société civile, de même un vent de
révolte et d’anarchie souffle maintenant au sein de la société religieuse.
Mais cela ne peut pas durer, du moins
sur une vaste échelle, car pour vivre,
la société a besoin d’ordre et d’union.
Et si nous croyons que la Sainte Ecriture est vraiment la Parole de Dieu,
et si elle est vraiment pour nous la
source du vrai bonheur, ne nous laissons pas épouvanter par les obstacles ;
que notre coup d’œil n’embrasse pas
seulement notre Paroisse mais la terre
et les deux, et que noter idéal ne Soit
pas élevé ou abattu par les cancans de
notre entourage, mais qu’il nous vienne
de Dieu lui-même, car de Dui procédera
aussi la force qui s’accomplira dans notre faiblesse. Mais il est temps de partir
pour le Temple car la cloche vient de
sonner à nouveau. Nous enfilons la robe
pastorale, ajustons le rabat et partons.
Sur le seuil de l’Eglise nous sommes
obligés de nous arrêter un moment^
par une force supérieure et inconnue.
Mais notre regard se portant sur le
frontispice du temple nous offre bientôt l’ejiplicatipn dé l’énigme. D’écri-^
teau que noùs lisons nous apprend que
c’est dans cette même 'Eglise que le ’
conducteur des Vaqdois lors de la Glorieuse Rentrée, prêcha pour la première fois dans les Vallées reconquises.
Un ÉrissoB d’émotion SiUprême. par- ;
court tous nos membres et une prière
d’action de grâce monte silencieuse et
ardente jusqu’au trône de notre Père.
Nous voilà en chaire. Oü chante. Pas
une bouche ne reste close; tout le
monde chante et de tout cœur. Ce
chant sonore vous touche le cœur, vous
fait du bien, vous fait presque pleurer
d’émotion. Pas de lèvres pincées, pas
de formalités..., c’ est le cœur qüi
parle, et quand le cœur parle, il est
toujours éloquent. D’Eglise est bondée
et religieusement attentive. Des yeux
sont rivés sur vous et pas une parole
n’est perdue. Et pourquoi n’en seraitil pas ainsi dans toutes nos Eglises ?
Si nous voulons un réveil dans nos Eglises nous pouvons l’obtenir, pourvu de
travâiHér dams ce but et de prier dans ce
but et d’avoir toujours conscience que
Dieu est avec nous, car dans le cas
contraire nous travaillerions en vain.
Prarustin, 27 août 1913.
E. B. BBRTAI.OT.
ItRONiW^UDOISf
CHICAGO. Des Vàüdois de Chicago
ont voulu avoir, eux aussi, leur fête du
15 m^^i.sUn’désir qui n’etait pas facile
à réàlîser. Où trouver, pour uhe réunion en plein air, le dimanche, un endrfflt accessible à tous nos gens et en
in^éTemps isolê'du public ? On craignait déjà ide devoir q^enôncer à la
chose lorsque nos frères François Richard et François Peyrot eurent l’excellente idée d’offrir la tout ombragée
et passablement solitaire de leur maison. ,,
C’est là, en effet, que nous nous sommes réunis dans l’après-midi du dimanche 15 ; c’est là qu’avec entrain nous
avons chanté nombre de-cantiques de
notre recueil français ; c’est là que nous
avons évoqué le sohirenir de nos chères
iffl)htagnes; c’est là que nous avons
prié pour notre Eglise en général et
pour les Vaudois de Chicago en particulier; c’est là que M. Griglio de NewYork, prenant son texte dans la parabole des talents, nous a exhortés à faire
valoir les nombreux talents que, comme Vaudois, nous avons reçus de Dieu
de peur de nous les voir ôter, ou, plutôt, de les perdre par notre propre négligence...; c’est là, enfin, que nos hôtes, persuadés de rencontrer l’approbation générale, nous ont servi des ra’ fraîchissements.
Da joie se lisait sur tous les visages,
et lorsque, après quelques heures, ü fallut se séparer, ce n’était qu’une exclamation: Quelle bonne chose qu’on se
"soit réunis I Pour une fois on s’est de
nouveau sentis Vaudois ! Reporter.
da TOUR! Dundi dernier a été béni
le mariage de M. Gerola Germano avec
M.lle Pauline Chauvie. Nous accompagnons avec nos meilleurs vœux les
époux, qui vont s’établir dans une
autre paroisse.'"
> — De Bazar préparé avec tant de
Isoins par les dames de la Tour et de
ISt-Jean, a dépâ^é l’attente, en fait de *
résultat. On est accouru de tous côtés,
|même de Pignerol. De candidat politique au Collège de Bricherasio, M le
comm. Bosio, accompagné par MM.'lè
docteur Maffei et le banquier Armdn--'
dis de Pignerol, ont désiré s’associer à
l’élan du peuple en se rendant à la
vente de bienfaisance.
— Da V. Table, dans sa dernière
séance, a nommé M. le chev. prof. D.
Jahier, directeur de l’Ecole Nont^ale,
. qui va s’ouvrir, P. V., en octobre prochain.
— On nous apprend que M. le ^prof.
Attilio falla a assumé la direction de
VAvvisatore Alpino, M. le prof. 1^ Jahier ayant crut bon,, de céder inette
charge qm demandé toute l’activité
d’un homme. Tout en exprimant notre
regret pour cette décision plus i qqe légitime, nous ne pouvons que souhaiter
au nouveau directeur un grand succès
dans cette noble snûssion, qui q .pour
but de travailler au progrès de notre
peuple. y :
— On nous communique: ' f
De Comité National des Unions^ Chrétiennes de Jeunes Filles ouvrira D.V.,
un Foyer pour étudiantes à Torre Pellice, dans le courant d’Octobré.,
De prix de la pension sera très modéré et on acceptera les externes,pour
le seul repas de midi.
Pour plus amples informations s’adresser au Modérateur; au président
du Comité; au directeur de l’Ecole
Normale M. le prof. Jahier; à M.lle E.
Meynier, Abbadia Alpina. r ^
Nous n’avons pas besoin d’ajouter
que nous sommes heureux de la ‘décision prise par le Comité Natiopdf des
Jeunes Filles. Des parents intéressés
ne pourront qu’exprimer leur* -réconnaissancé au Comité qui facilite ainsi
l’avenir de VEcole- .Normale, ■ en les
rassurant sur la surv'éîllaiice des j éunes
filles qui trouveront au foyer toit ce
que l’amour chrétien peut acccttdêr.
— En souscription. Noël à tràt^érs les
âges. — Un beau volume de pltfs de
350 pages par Georges Appia, pas|eur.
. Une quinzaine de récits,antenti^|ies
de Noël, allant du 4.“» aù^ ïj|?»!ÿèéle.
(Noël en Orient, France, Itaïie,-Angleterre, Suisse, Suède, Afrique, Groenland, etc'.), -—■'Portrait’de TAnteüf. —
Préface de M. Benjamin Couve de
Paris. — Nombreuse^ illùs^ations. —
Reproduction, Taite*^^ |)our « èé volume,
d’un tableau du peintre Eugène Burnand. —> Couver tare iàrtfeltiqùé avec
dessin del’Auteurj —- Qu^rage spécialment destiné aux Càdèàuxi di Noël et
à la jeunesse.
Souscription close le 30 Septembre
^913., J,,.-.,
- Conditions de Vékte’t i volùmë'■'’retiré
à ^Imprimerie Alpine,, .Torre Pellice,
frs. 2,25; 5 vol. frs. 10,50; 10 vol. frs.
20,-f. ~ !'■ koV, Jfando eh Italie, frs.
2,50; 5 vol. frs. 11,50; idvol. frs.'22,—.
Après la^sonscription le vêlume se vendra en librairie 3 francs. On souscrit
à VImprimerie Alpine, Torre Pellice.
De noni de G. Appia est trop connu
et aimé par les Vaudois, pour qu’ils
hésitent ùh'séulInstant, à'se "pfÔcürer
ce beau livre. Hâtez-vous de souscrire.
LICEO-GINNASIO VÂU)ESE
TORRE PEDDICE
PAREGGIATO AI GOVERNATIVI.
Gli esami di Dicenza DiceMé,.ammissione e promozione incominceranno il
1° Ottobre p. v., alle ore 8; quelli di
Dicenza Ginnasiale, il 2 Ottobre, alle
ore 8.
De domande, corredate '' dei documenti di legge, dovranno essere presentate prima del giorno 15 Settembre
corrente al preside sottoscritto.^
■Collegio, 1° Settembre I9t3<
________II, Presip8* G.^M~AGGIORE.
Ab. payés et non quittancés.
Gibert, Milan (reçu fr. 5).
1913: Pascal, syndic, Chabrans - B. Roland, Envers - Josué Dageard, Envers Pinache - J. Ribet, régent; Rodpret.
De J>ast6ur( Alexis
Elda ont la douleur d’annon^
de leur bien-airné fils,et frère
rappelé par le Maître, aujouîd’hui ii
.septembre, à l’âge de 14 ans.
L’ensevelissement aura lieu, D. V., samedi
à 10 'heures, au Roc du Gaÿ, Prarustin et à
11 1/2 dans le temple de Pignerol,.
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ï
% t’mim iitpiNìi
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par S. I^ENToi^o - T. Gay - Jean J alla
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APRÈS UN EXIL DE TROIS ANS ET DEMI
d’après le précieux manuscrit d’un témoin oculaire
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