1
Année XV^______________________
PMÏ D’ABOmfBMENT PAE Aît
Itfiiie , . , . . L. 3
Tolls les paya de l’Union de
yoato . . . . * 6
Amérique du Sud - . » B
On b’abonne :
Au bureau d’Adcainlatration ;
Chez 3TM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert f Ptgneroî^
et à la Librairie Cbiantore et
Masoarelli /'Pig-nerol ).
fi'abonnement pArt dû Janvier
et se paie d'avance. •
22 Mars 1889
Kuméros séparés demandés avant
le tirage 10 centimps cbaoun.
Annoncés : 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—15 centimes de 2 à 5 fois et 10 oen
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Rédaction et
r Administration à H. le Pasteur H. Bosio — Saint GermainCluson ^Pinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant cbaque Vendredi
iitf strea (¿moins. Actbs 1, 8.
Suivant la vérité avee la charité. Bph. iv, 15.
omiïxaîj:*e.
Communication officielle. — La plus ancienne relation imprimée de 'la' Glorieuse.
Rentrée. — Correspondance. — Souscriptions
□ironique vaudoise. — Revue politique.
CommuniGation Officloile
=S9S=S
 Slesalenrs les Pasteurs
et à MU. les Membres des Consistoires
' ' ’ ’ des Eglises des Vallées
Messieurs et honorés frères,
Lors même qu’il n’y aurait pas eu j
irqis ans déjà qu’une tournée de mis- I
sidn intérieure a été faite au sein de :
nos églises, la célébration du deuxième
centenaire de k Glorieuse Rentrée,
aurait suffi .pour, nous .porter à orga- ;
niser, pour celte année, une série de.
réunions tout à ‘fait excéptionnelles. !
Gotiiine cei service* spéciaux auront
lieu D,'V. du 28.avril au 28 mai,prochain, nous .pensons qu’on ne pourrait mieux. |es inaugureT qu’en célébrant d’une manière plus sérieuse et
élus générale le jëûne 'habituel 'du
Vendredi Saint. *A cet effetles pasteuia
né manqueront pas de convier le*
églises a s’y préparer;avec,un, esprit ^
contrit, et dans un sentiment de pro
fonde humiliation et de sincère repentance.
Quant au caractère que doivent revêtir les réunions spéciales qui se tiendront dans chaque église par les personnes, et aux jours indiqués dans le
tableau qui suit, c’est à peine s’il est
nécessaire de nous y arrêter après
le long entretien que nous avons en
avec MM. les pasteurs sur le sujet.
11 est naturel que le souvenir des
délivrances que l5ieu a accordées à
nos églises, et l’exemple que nous ont
laissé nos ancêlres,doive être, dans une
année comme celle-ci, présenté aux
vaudois comme un puissant motif de
retourner de tout leur cœur à celui
qui les a rachetés « de la main de tous
leurs ennemis» et d’imiter la foi et
la piété de leurs pères.
A côté de ces appels à la conversion
et à la fidélité chrétienne, qui seront
adressés à tous les imembfes de nos
paroisses, il y aura partout des cultes
spécialement consacrés à l’enfance et
à la jeunesse de nos églises.
•Les frères, qui sont chargês de travailler ensemble, auront soin de s’entendre d’avance sur la manière la plus
efficace de s’acquitter de leurs misaioris. j ' *
Nous comptons sur la (coopération
.dév(^uée et sur les.prièresde tous ceu^
qui soupirent après des temps de ra-
2
0
4.
-.•90.
fraîchissemen l spirituel moyennant une
abondante effusion de l’Es-pril de vie.
La Tour, !e i9 Mars 1889.
Vos bien dévoués en Jésus-Christ
J. P. Pons, Modérateur.
H. Bosio, Mod. adj.
H. Tron, Secrétaire.
J. B. Olivet, Membre laïque.
Paul Meille, id. id.
Tableau des réunions spéciales
Eilises
Turin
MM.
S. Germain »
Bobi . .
Aíigrogne
S. Jean .
Roía . .
Pignerol .
Pi arustin
Pramoi .
La Tour .
Villesédie
F’errier )
Massel i
Pial . I
Rodorel Villar .
Poraaret
PoBtenrs
[)ocl. Lanlaret
David Peyrot.
J. D. Hugon
TI Tron
1). Gay
Paul Lan ta reí
Henri Meille
J. J. R, Tron
W. Meille
TI. Pascal
.1. P. Micol
Ph. Rostan
Et. Bonnet
B, Gardiol
D. Hugon
Marauda
Pascal
Romano
Et. Bonnet
W. Meille
H. Tron
Beni Pons
D. Peyrot
J. Marauda
J P Pons
H. Bosio
A. Gay
J. P. Micol
Et. Bonnet
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19 mai
» »
» »
» 9
26
mai
» »
La plus aneienne relation imprimée
de la rilnrieuse Rentrée
Tout dernièrement Mr. le pasteur
H. Tron nous remit un petit livre usé,
fort ancien, intitulé: «Relation en
abrégé de ce qui s’est passé de plus
remarquable dans le Retour des Vaudois au Piémont depuis le 15 août
1689 jusqu’au 15 juillet 1690. A la
Haye, chez Olivier Le Franc. M.DC.XC.»
Une, relation à nous inconnue sur
la Rentrée! Que peut-il y avoir de
plus intéressant à lire sur notre histoire pendant l’année mémorable que
nous traversons! Aussi est-ce avec un
intérêt palpitant que nous parcourûmes les 68 page.s noircies que nous
avions devant nous. Qui en est l’auteur? Jusqu’à quel point ce document
peut-il être digne de foi? Quelles lumières va-l-il nous donner sur les
quelques lacunes que présente le livre
d’Arnaud ?
Telles étaient les questions qui se
pressaient dans notre esprit.
k
* *
Le nom de l’auteur n’estpas indiqué,
mais nous trouvons, dès le début, (à
la fin de la petite introduction qui
précède la Relation ) ces paroles :
«Voici ce que dit le soldat Vaudois».
C’est donc un soldat vaudois qui l’a
écrite ; mais encore faut-ü se demander:
Etait-ce un vaudois français ou un
vaudois italien? car on sait que six
compagnies de l’expédition étaient
toutes composées d’étrangers, presque tous du Languedoc et du DaupTiiné. Ceux-ci aussi se nommaient
Vaudois, tant ils étaient unis par la
foi à leurs frères d’Italie. Nous optons
pour Ta première hypothèse. En effet,
on voit que les noms des localités des
Vallées, dont parle l’auteur, lui sont
en général peu connus. Presque tous
sont mal écrits. Ainsi nous trouvons:
Rodollel pour Rodoret, Inlernesse et
Infernette pour Infernet, Perrières pour
Perrier, Montagne de Beufle pour Bulfa,
SillepourExilles, Toussaux etToussanl
pour Joussaud, Camp la Psalse pour
3
01
Champ la Salse, Tonrsier pour Trous,
sier etc.
D’autres noms sont écrits d’après
leur prononcialon, et non comme on
les écrivait déjà alors généralement:
ainsi Beubi (Bobi), Riou Claret (Rioclarel), Villescèche (Ville-sèche), et le
cap. Pelin pour Pelenc.
Lestylemême de la Relation, quoique
défiguré par une ponctuation des plus
défectueu.ses, semble indiquer une origine étrangère aux Vallées. Le doct.
Al. Muston qui connaissait notre relation, puisqu’il la nomme dans sa
bibliographie, page 34, l’attribue aussi
à un auteur étranger aux Vallées.
Nous croyons pouvoir fixer aussi,
sans trop nous hazzarder, le nom
même de l’auteur. Notons d’abord que
celte relation a été imprimée 20 ans
avant celle d’Arnaud. Or ce dernier
dit, dans la dédicace de son Histoire
de la G'orieuse Rentrée (pag. % édit.
Chiantore), que son livre a été composé «sur les mémoires de deux hommes de lettres, dont l’un est vaudois,
et l’autre français».
Le premier est sans doute Reynaudinf
et à la page 198 il nous révèle le nom
du second. Voici le paragraphe en
question ; « Les Vaudois doivent aussi
par reconnaissance quelques louanges
ici au sieur François Hue, natif de la
ville de Vigïin en Cévennes, qui s’étant
joint à eux, tes a toujours servis en
qualité de Lieutenant avec un zèle et
une fidélité lout-à-fait exemplaires,
jusqu’à ce qu’enfin, pour sa récompense, U fut fait capitaine-lieutenant
dans les Religionnaires fournis par .sa
Majesté Britannique et par L. H. P.
les Etats généraux de Hollande; le
bon témoignage qui a toujours été
rendu à cet homme par tous ceux qui
l’ont connu, et surtout par M. Arnaud,
qui a toujours fait estime de sa valeur,
de son zèle et de sa probité, mérite
cette petite digression à son avantage,
avec d’autant plus de raison que ses
mémoires ont beaucoup contribué à rapporter ici fidèlement la pure vérité des
faits que contient cette histoire».
En comparant les trois relations,
nous voyons, en effet, qu’elles se complètent mutuellement; mêmes faits
racontés, même ilinéiaire, mêmes
jours, avec celte exception que notre
relation, faisant du samedi, (première
étape de l’expédition) un 16 août, au
lieu du 17, demeure constamment d’un
jour en arrière quant aux dates.
Après ce que nous venons de dire,
il n’existe aucun doute pour nous;
l’auteur de celte relation est François
Hue, le soldat Vaudois-Français.
»
« M
Quels sont maintenant les mérile.s
de la Relation Hue? C’en est un déjà
que d’être le plus ancien document,
imprimé que nous possédions. Nous
en avons trouvé bien d’autres.
Tout le récil, d’une naïveté remarquable, porte le cachet authentique
d’un témoin oculaire qui certes n’a
pas été inactif! Ainsi on voit qu’il
faisait partie de l’avant-garde qui essaya de forcer le débouché de la Clarée
(1) au dessus de Chaumont. Sa petite
troupe s’avança «au milieu des rochers
où les dragons du Prince, al grande
quantité de paysans d’alentours qui
étaient au long des dits rochers, faisaient forle garde». Par la ruse de
deux prêtres qu’on avait pris comme
otages, le « capitaine Pelin » est fait
prisonnier.
(t) t-’i Clavéo proniî m eouree au Mont d’Ambin,
coule au fond de la Vallée qui aboutit au ool
Clapioi’ traversé par les Vaudois, et se .iette dans
la Doiro un peu au dessous de Chaumont, f.e
canal St. Jaeque construit avant 1458 apporte
les eaux do la Clarée à Juillon.
4
■ 92!^
« Les ennemis firentàTinstantmême
une décharge k> coups de fusii, grenade et pierres qui nous roulaient
dessus, ce qw nous obligea à nous
retirer en arrière, avec quelques-uns
des nôtres tués et blessés, et plusieurs
autres qui s'écartèrent dans un bois,
dont la plus grande partie furent pris
et e<Miduits à Thurin. Nous y laissâmes la plus grande partie de noi
aiTOes et bagages, nous voyant dans
un si mauvais passage, et que les savoyards descendaient avec (sur) nous
dans k croyance de nous enfermer dans
le fond. Les dragons eurent tout notre
butin parceque la montagne était si
rude â monter qu’il nous fallait aller
à quatre pieds, ayant de la peine à
monter avec nos armes. Les prisonniers que nous menions, nous demandaient instamment de leur ôter la vie
plutôt que de leur faire soulfrir ce
que nous souffrions nous mêmes».
La bataille de Salabertrand est aussi
consciencieusement racontée par notre
auteur. Le détail suivant nous pei rpet
de croire qu’il fut parmi les premiers
qui donnèrent contre l’ennemi : une
bonne épée J, Qu’on en juge : * A l’instant nous mimes la main au sabre
criant: Avance l’arriére garde! Le pont
est gâgné! Il y avait une muraille le
long du pont, où, plutôt que de l’abandonner ils se laissaient couper le
col, entassés les uns sur les autres,
morts et défaits par le sabre. Leur
cavallerie faisait feu continuellement
sur nous... De notre côté, nous faisions grand feu, et le sabre à la main,
combattant courageusement au son
de deux trompettes que nous avions,
dont l’une y resta, si bien qu’il ne
nous en demeura qu’une. Les ennemis
perdirent dans celte bataille dix-sept
tambours, et tout le long ja rivière
était remplie de corps morts».
I! fbit monter le nombre des vaudois tués dans ce fait d’armes à 23
et 18 blessés. Pour les ennemis, il
donne 700 morts sans compter les
blessés et 29 prisonniers. Plus loin il
raconte la triste fin d’ün VaTidois qui
fut séparé des autres pendant la bataille: « 1! fut pris au Perrier par nos
ennemis qui lui arrachèrent les ongles
des doigts pour le faire confesser-, et
après l’ayant muré entre quatre murailles, il a fini sa vie de cette manière ».
Deux points de l’itinéraire, particulièrement difficiles à déterminer avec
les seuls récits de Reynaudin et d’Arnaud ont été élucidés, pour nous, par
celui de Hue. Ce sont la montagne
de la Haute Luce et celle du Sci. Sans
entrer dans les détails, disons que la
première correspond parfaitement à
celle que nous avions indiquée. I! ne
nomme pas Mégêve; Beaufort, comme
le fait Arnaud par erreur; de plus il
ne dit rien de St. Nicolas de Véroce;
il nomme simplement « la montagne
de Beaufort», c’est à dire lé massif
qui domine ce bourg à l'est, au dessus
du village Haute Luce, et Où sé trouvent les cols de Very et des Fenêtres,
et le lac de la Griotte, points touchés
par nos ancêtres à leur retour.
Quant au Sci, il ést déterminé d’une
manière plus exacte encore. Comme
il n’exisle point de montagne de ce
nom au dessus de Salabertrand, nous
avions cru pouvoir l’identifier avec le
Gpl du Blégier, entre la pointe de Genevris et le Mont Blégier. Nous nous
étions trompé; mais llerreur était petite, car notre relation nomme le col
de Côtèplane qui se trouve être un
peu plus au sud, mais tout près de
la même pointe de Genevris.
Hue ne nomme pas Sibaud, mais
il ne commet pas l’oubli impardon-
5
nable, de Reynaudia qui ae dit pas un
mot du serment si important du
septembre. S’il place ce dernier à
« Beubi » c’est parce que, étranger, il'
ne faisait point de différence entre ces
deux localités si rapprochées.
Arnaud n’est pas nommé une seule
fois comme commandant; il semble
qu’une main invisible dirige l’expédition. Par contre la mention qui en
est faite à Pral permet de lui assigner
la place de conducteur spirituel de
rexpédition. « Monsieur de Latour notre ministre fit 1e prêche dans le vieux
temple.».
* *
La relation diie à la plume de F.
Hue ffait à la page 38, peu avant la
prise de l’Aiguille. Voici, selon nous,
quelles sont ses dernières phrases ;
€ Après, nous fîmes moudre du blé
pour faire du pain qu’on a porté à la
montagne de l’Aiguille où nous avons,
par la grâce de Dieu, des vivres pour
passer cet hiver. Après que nous eûmes
fait ces préparatifs, un parti des nôtres, composé de 10 hortimes attaquèrent de nuit un corps de garde de
14 hommes des ennemis, et les mirent
tous en pièces, sans avoir eu le temps
d’allumer leurs mèches, lis emportèrent leurs armes, habits et toutes leurs
munitions et se retirèrent à la montagne de l’Aiguille avec les autres, où
ils sont préseniemenl, se communiquant les uns et les autres tout ce
qu’ils peuvent apprendre de l’ennemi,
dans l’espérance, s’il plaît à Dieu, de
les vaincre par le bras fort du ToutPuissant, eommg sa divine sagesse
nous en a donné des marques visibles
lorsque nous croyions être du tout
ruinés et défaits ».
Dépuià Q6 moment les Vâudois sont
noiïiraé.s à la troisième personne: (iOn
a eu avis que les Vaudois,*,. on écrit
de Turin,... on vient d’apprendre que
les Vaudois ont été furieusement allaqués dans leurs Vallées par Mr. de
Catinat.... »
L’expédition, du japilaine Bourgeois ^
est aussi mentionnée, mais tout nous '
monti’e que la fin de la Relation n’est
plus 4e Hue, à moins qu’il ne se soit
réfugié à l’étranger après la prise de
l’Aiguille et qu’il n’ait continué à écrire
ses notes d’après les nouvelles reçues
par lettres, ce qui; est encore possible.
Quant à la défense de laBaisilie, c’est
la Relation de Câlinât (2 mai 1690),
imprimée in extenso, (p. 88.'à 53.) qui
la raconte.
La fin du petit volume contient: Un
passeport de S. A. R. le Duc de Savoie,
en date 4 juin 1690, en faveur des
Vaudois qui retournent dans les Vallées; une copie de la lettre de S. A. R.
aux Etats généraux des Provinces-ünies
des Pays-Bas, et finalement une suite
de ta Relation, assez décousue, de ce
qui est arrivé aux Vaudois du 16 juin
au 15 juillet 1690:
Dav. Peyrot.
Corresponbance
Nous avons reçu vendredi dernier, 15 courant, une réclamation de
Mr. F. Fraschia dont nous sommes
obligé de supprimer quelques phrases
se rapportant à des personnes étrangères au débat auquel se rapporte la
correspondance ci-aprês' Réd.
«Dans le N® 2 du Témoin (Il Janvier 1889) et à l’article: une manœuvre
clériçdle, je lis ces paroles :
<i On sait que le cléricalisme I usernois'
« ayant trouvé, parmi les vaudois, un
» instrument aussi aveugle que docile
* pour l’exécution de ses desseins, s’en
» est servi pour demander au Conseil
»de Luserne St. Jean la déchéance
6
^ » de Mr. le prof. Olivet. des fonctions
» de conseiller ..... etc. »
Corame c’est moi qui ai présenté
au dit Conseil la pétition en question,
il est évident que selon le Témoin c’est
i moi aussi qui suis «i’inslrurnent aveugle et docile du cléricalisme lusernois».
.Te proteste, Monsieur, conli-e cette
accusation que je m’abstiens de qualifier, et je déclare que c’est de mon
propre mouvement et poussé par mes
propres idées que j’ai présenté la .susdite pétition.
Je me permets d’ajouter qu’en pariant comme il l’afail le Temom, m’a jugé
sur ouï-dire,et d’après l’opinion deceux
qui,n’ayant pas d’arguments à opposer
à la vérité, ne savent que détourner
l'attention du public des vraies questions en effrayant les esprits au moyen
du bahau du catbolicisrne.
Foire ciiiiouc
François Fraschia.
Siioscriplion il'üclions de grâces
pour le Bicentenaire de la Gloriease Rentrée
EGLISE VAUDOISE DE TORRE-PELLICE
Montant des S lûtes du 27 juillet ÿd
28 novembre i888, frs. 8756.
Mr. et M'"® G. Appia, pasteur, francs
800; Mr. erM™“ cnev. J. Vola-Peyrot,
avocat, 1000; Elisée Costabel, prof.,
200; Paul Revel, ex ancien, 25; Jean
Malan, (Appiots), 5; Edouard Arnoulel
et famille, 50; Daniel Pasquet-Jourdan
20; David Jourdan-Arnoul, .50; Jacques Malan, major, 20; J. P. GillesHugon, 25; J. et A. Judith Jahier, 30;
Jacques Cesan-Frache, 20; J. B. PeyrotAppia, 5; J. D. Tourn Boncœur, 5,
M"“ Susette Rivoire par M"® G. Meille,
15; Long et Prochet feu Michel, 15;
David Cnarbonnier-Sommer, 15; J. J.
Geaime-Buffa, 10; Lami Gay, 5; H.
Beux-Revel, 10; Jean Gaudin, 5; Jean
Prochel-Gonnet, 5; JeanCostabel-Fressineng, 10; S. P. D., 4; ForneronBert, Inst., 30; Georges Muston-Boër,
100; B. Goss-Cardon, ancien, 30; M.
Eynard-Berl, 20; Mr. et M“® Antoine
Eynard, 50; Mr. Joseph Geymonat
Costabel, 25; J. P. Malan, imprimeur,
100; D. Long-Gay, ,30; Louis Jourdan,
20; M™® Madelaine Salvageot veuve Subilia, 10; Mr. N. Tourn, prof. 100;
Frédéric Pasquet, 100; M. P. Calvino,
past., 1,50; Ou même pour feu son
oncle J. D. Chauvie, 100; H. Frache,
20; J. P, .Talia, père et fils, Envers,
10;
. Total frs, 12.000
D’autres listes circulent dans les
quartiers et nous espérons les avoir
bientôt pour la publication. Nous remercions, en attendant, les nombreuses
familles qui ont bien voulu répondre,
avec joie, à l’appel qui leur a élé
adressé. j. p. p.
SOUSCRIPTION POUR LA VEUVE
ET LES ORPHELINS DE J. B. COÜGN (1 )
Montant de la liste préc. fr. 679,50
Mad. veuve Marie Olivero et fam.
fr. 10; M. Benj Pons past. 5; M. J.
Romano past. 5; M. J. D. Prochet
inst. 5.
Par Mr. D. Viglielm:
M. J. P. Micol, pasteur fr. 10; M.
D. G. Bert, feu David 2; M. D. Peyronel, syndic 3; M. F. Bert feu Thomas 3; D. Viglielmo, régent 3,50;
M.lle C. Bertin, instiliUrice 2; M.
David. Viglielmo feu Pierre 0,50; M.
Al> Genre 1; M. H. Bert feu Thomas
2; M. H. Coucourde, syndic 10; M.
Em. Pons, secrétaire 1; M. J. Guigou
1; M. Sino Giacomo 1; M. Antoine Martinat 2; M. Tron Stefano 0,30; M. E.
Pellegrini, notaire 2; M. Jean Léger
feu Pierre 0,25; M. Al. Perrou, ancien
0,30; M. J. Bertoch 0,20; M. J. P.
Reynaud 0,50; M. J. Reyna.ud, ancien
2; M. Fr. Masse!, ancien 0,50; M. J.
Ant. Micol 1 ; M. J. J. Léger, régent 1.
Par Mr. J os. Long:
M. D- Ricca, rég. IS/illar fr. 5; N. N.
3; M.me Antoinette Jalla 4; Mr. H.
Tron pasteur 20; M. Aug. Jalla fils 5;
M. Aug. Jalla père 1 ; M. Antoine
Gras 5; M. Et, Bonnet past. 5; La
Skupcina, Turin, 15; Docl. Ones. Revel
10; M. Paul Revel (S. Jean) 5; Mr.
Etienne Roslan (Croccie) 5; N. N. 5.
7
95
Par Mr. J. P. Pom: i*.
Mesdames Selli fr. 5; M. Henri'Gay
el fam. (Turin) 20i*
Total Frs. 867,55.
(1) La somme portée dans le dernier numéro l'tait erronée. M. O.^Billour a envoyé
fr. 28,5(1, an lieu de 28. Cette somme a été
fournie parles souscripteurs ci-après; MM.
floclialpasl.fr. 5; Revel menuisier 2; Perni
colport. f; Aprosio G. B. 1 Famille Billour 10: M.lle Tagliabue inst. ôfM.lle Coïsson
iust. 2,50; M. Giraud cuisinière 2.
Cltroîuque ®aubot&c
Le mars à Villesèche. — Villesèche d’en-bas a perdu droit à son
nom, c’est à dire que la bourgade reste
toujours en bas vis à vis de sa sœur
qui est coquellemeni assise sous les
arbres fruitiers près du haut de la
colline, là où les moines élevaient jadis
leurs truites dans un étang, dont on
voit encore les traces, mais le beau
jet d’eau potable qui, grâce 5 l’activité
infatigable de Mr. le pasteur Micol,
grâce à l’aide de généreux amis de
Hollande, de Florence et d’ailleurs,
désaltère maintenant ses habitants, la
rend riioins sèche qu’avant.
Nous ne voulons cependant pas proposer de l’appeler. «Bagneul»; non;
qu’elle garde son nom célébré dans
l’histoire, qu’elle garde surtout la piété
des pasteurs auxquels elle a donné
origine, de ses Léger, qui ont honoré
non seulement le peuple Vaudois, mais
même l’académie de Genève.
C’est le 14 Mars, jour anniversaire
de S. M, et en même temps jour de
la fête dulTFévrier renvoyée,que furent
inaugurées les fontaines du hameau.
Je dis les fontaines, car il y en a deux:
l’une à l’entrée de l’endroit, au-dessous
du chemin qui vient des Clos, dont
les eaux contenues par deux grandes
auges creusées dans des troncs de
mélèze servent à abreuver le bétail, à
laver, et la principale, dont celle-ci
n’est qu’une dépendance, plus haut
devant le temple, fournil l’eau potable.
Élle est formée par un grand réservoir exagone en pierre, au milieu
duquel un bras en fonte soutient le
bec d’où l’eau coule.
Jeudi, toute la petite place était ornée de rameaux de houx, auxquels les
femmes de l’endroit avaient suspendu
les rubans qu’elfes avaient portés fe
comme fiancées, et les hommes leurs
cocardes.
Mais le plus bel ornement consistait
dans la troupe nombreuse et gaie des
enfants de toute la paroisse qui défila,
banqière déployée, devant la fontaine.
Un grand nombre d’aduUës, hommes et
femmes, venus de toute la Vallée se
pressait autour de la jeune troupe.
Séance tenante Mr. M. inaugura la
fontaine. Les paroles qu’il prononça
devraient être soigneu.sement conservées dans la mémo)re de son auditoire.
Nous les reproduisons ici;
«En qualité de président du Consistoire de Villesèche, j’inaugure ce monument d’utilité publique; en exprimant
tout d’abord la vive reconnaissance de
cette Eglise, et particulièrement de cevillage, aux généreux amis qui nous ^
ont aidé de leurs dons; remerciant
également de cœur les propriétaires
qui ont bien voulu céder gratuitement
et la source elle-même et le passage
de la fontaine. Je félicite aussi ce village d’avoir su profiter de l’occasion
favorable et travailler avec bonne entente à la réussite de l’entreprise.
«Que notre bon Père Céleste, qui a
ramené nos ancêtres, il y a 200 ans,
de i’exll, et qui nous a gardés pour
des jours meilleurs, veuille faire abonder dans nos cœurs l’eau pure de sa
grâce, d’autant plus précieuse qu’c Ile
est découlante en vie éternelle. «Celui
qui boit de cette eau aura encore soif,
mais celui qui boira de l’eau que je
lui donnerai n’aura plus jamais soif».
Vint ensuite la fonction dans le lemple.
Il serait trop long de résumer les
discours des différents orateurs qui
édifiêreni l’assemblée. L’attachement
à nos Souverains, l’émancipation, la
vraie force de la jeunesse qui se Irotive
seulement en Cfuisl, les qualités requises pour être bon patriote vaudois
et italien, les bien fui ts de l’instruction,
la reconnaissance envers Dieu pour tou t
8
^--------------------------------------
ce qu’II a fait à noire peuple depuis
200 ans, et la consécration à Lui, voilà
les sujets gui furent traités par MM.
Micol, prof. Rivoire, pasteurs Ph
Rostan, prof. Mjjjpnet, Pellegrin délégué scolastique et le soussigné. Entre
les discours venaient des chants très
bien exécutés, des dialogues, et des
récitations qui firent honneur au personnel enseignant delà paroisse. Quoique la cérémonie ait duré plus de deux
heures, personne ne se sentait fafigué.
Après la nourriture de l’âme, vint
celle pour le corps. Du bon pain blanc
accompagné d’un succulent saucisson,
et le/tout arrosé d’un petit verre de
y’ih, tel fut le menu du dîner de la
jeune bande. Quant aux grands, un
banquet fraternel préparé sous la direction de Mr. H. Bert les réunit dans
l’école. Là encore les orateurs ne
manquèrent point. MM. Micol, Monnet, Péflegrin, le Syndic Coucourde,
Dr. A. Rostan prirent successivertienl
ü la parole et portèrent des toasts au
Roi, aux amis et bienfaiteurs de Villesèche, aux régents, à l’Association
bienfaisante de la ttoix-Rouge etc.
Les afQigés ne furent pas oubliés
et sur la proposition de l’instituteur
Mr. V. la collecte pour la veuve d’un
de nos frères régent fit un bon pas en
avant.
Un merci de cœur à ceux qui nous
ont préparé cette belle fête dont nous
nous .souviendrons longtemps, n. p.
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îJcôuc |)c»lUiquc
itaiie. — La Chambre et le Sénat
ont repris leurs travaux habituels interrompus par la crise ministerielle.
L’hon. Cri?pi a présenté ses nouveaiii
collègues et annoncé officiellement la
solution de la crise; U a justifié celleci contre les critiques,plutôt violentes
du député Bonghi.
Dans, la même séance, le ministre
Seismit-Doda a retiré le projet relatif
aux p^ovvedimenti ßnanziarii.
Qiolilti a déclaré à la Commission
du Bilan qu’il accepte l’abolition de
la Caisse des Pensions, à-peu-près
comme elle avait été projetée par son
prédécesseur. D’après lui, le déficit
pour l’exercice courant serait plus
considérable encore que ne l’avait
prévu l’ex minisfre Magliani.
Une réunion de la majorité a eu
lieu le 21 c. .pour entendre les déclarations du Ministère et ¡pour concerter
le plan de campagne politique.
Le min. Zanardelli a inauguré par |j|j
ün éloquent/discours le nouveau Palais " 1
de Juslicéi^oute leiamille royale est .
iatervenue à cette solennité.
Le procès intenté par le ministre
Bertolè-Viale et le gén. Corvetto soussecrétaire au ^Ministère de la Guerre,
contre le Directeur et le gérant du
Progresso de Piacenza coupables d'avoir
reproduit, avec commentaires, la conversation du général Mattéi avec l’av.
Riccio, corrèspondant romainde la Gazzetta di Venezia, vient de commencer.
Le dép. Mattéi a atténué de beaucoup
les accusations par lui lancées contre
l’administration supérieure du min.
de la Guerre.
La commémoration de la Commune
de Paris a donné lieu à quelques désordres et à quelques arrestations à
Fiumicino et a Rimini.
Prattee. — La séance du 14 C.
a été très-agitée; il s’agissait de discuter la demande du râinislère deiprocéder contre quelques membres de la
Ligue Nationale. Le gén. Boulanger
était présent mais a laissé la parole
à son lieutenant, le dép. L^uerre,
Dun des imputés. L’autorisation a été
accordée par 354 votes contre 227.
Le Sénat en a fait de même contre
Naquet, l’ex syndic de Nîmes.
Quelques journaux annoncent que
les perquisitions ordonnées par le ministère dans les appartements de quelques uns des affiliés de la «Ligue»
ont eu pour résultat de pfouver que
les fonus dont dispose le général
proviennent du comte de Paris et de
quelques riches ét^ingers établis en
France.
Séfbié. — Pendant que l’ex roi
Milan est en visites à Vienne les dames
Serbes Uétitionnenl pour obtenir le
retoiir de la reine Nathalie.
lîUNEST Robert .'Gérant.
Pignerol, lmp. Chiantore-Mascarelli.