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Premién* Année.
16 AVnI 1^5
«Jouii'nal do l’EJ^liso
Paraissant chaqui^ Vendredi
Votitf me tuerez lAnoin/t. Actk« I. 8.
Prix ok l'abonmv^knt i %u an
lntérif*or.................I.. 3
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Fran«*e, Allí»magnp » ti
' : ranilp-Pr* iHgne »* H*)lUn«1e » H
On fl'abi'nnp; ît Pigh^rot ÎftiP^an ï‘âHuiinistra'ion 3/aû«n Mtcol^ }fM
A La Ti»ur oh«*z M. tîu.Li liîrairé.
A Tor n <‘hez Oci*r. riaQtünvo^ n. 15.
A i'ojnai Ht allez M. La vTARiir^iMt. Direvleur.
Pour la Franco les Hbiinnc|Éi^U se font a la
i.)br. B»»ho«hb. n. 47. iui|4» Lille,.Par**
««»■ i‘.«ÎÎ.ifl|jLT V^'IV
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uo Vaudolso '
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Suivant la vérité acte la charité.
-I f.
Un Numiiro »l'.pHri: tO oniitimci.
Annonni^a à la 4.a p*KB ceoli* j
mn* par ligne.
On PHÇoil pour «bonnemenla et
inaariioiia rie* timbre.-poRle de
tout p»y*.
^Olli Illit I l-o.
Appel il la conversion. — Délivrance
finmédiate. — Ma.saacre d'Acapnlco —
JVowrri/« religif.usf's H faite divere. — Pen,uée» sur le llinislèro. — Chronique Vandoiee et locale — Reçue Politique. — Sonsrriptioo.
APPEL A LA COilVERSIO^
La conversion est pn retour que
nous devons faire à Dieu en noos
retirant do mal. Se convertir c’est
donc abandonner la voie qui mène
à la perdition pour prendre le
dreinin étroit qui conduit à la vie
éternelle; e’est cesser de ma! faire
et apprendre à bien faire; c’est
cesser d’accomplir notre volonté
mauvaise , pour accomplir celle
de Dieu qui est bonne, .agréable
et parfaite. Nous reconnaîtrons en
nous une conversion véritable,
lorsque nous nous repentirons sincèrement de nos péchés et que
nous demanderons avec pleine
contiance à Dieu de nous les
pardonner.
Mais lu le sens bien, toi qui as
souvent promis de changer de
conduite, qui as mille fois pris
la bonne ré-solotion d’abandonner
le péché sans avoir pu y réussir
encore; tu le sens bien qu’un changement si radical et si complet ne
peut être opéré par des créatures
déchues et pécheresses telles que
nous sommes. Rassure-toi cependant, cher lecteur. Dieu sait de
quoi nous sommes faits puisqu’il
t’invite aujourd’hui encore à te
convertir , il ne veut pas l’abandonner à toi même. 11 met en
nous un principe de vie qui nous
régénère; son Saint E.sprit fait
circuler en nous une vie nouvelle.
Voilà l'œuvre que Dieu veut faire
en ton cœur dès aaj4jïird’hai- Ah !
cher lecteur! ne soif pas comme
ceux qui ont des oriiiTies et n’entendent point. Ouvre ton cœtir è
Jésus, accepte i’invit'ation du Seigneur et deviens ouvrier avec Lui
La conversion ne s’opère pas
loujonrs d’une manière instantanée; comme un enfant nait.graodit
et se développe, l’hotàme nouveau,
engendré en noos par le Saint
Esprit, .se développe jfous sa bienfaisante intiuence. Loiiqae la vertu
d'en hanl a pmiélré jusqu'au fond
de ton âme. ¡^oui\en ^r^çher^le
péché et polir y établir Te r^ne
de Christ , tu peux , avec te secours de la grâce de Dieu, te convertir .à lui et changer la direction
de ta volonté pour la rendre conforme à celle de Dieu Mais , en
toute chose, atlends loi à l’Elernel ;
Celui qui délivra son peuple à main
forte et le retira d'Egypte à bras
étendu, te fera aussi sortir triomphant de celte lutte avec le péché
qui tenait ton âme dans l'esclavage.
En nous convertissant au Seigneur , nos péchés sont eifacés ,
nous sommes réconclié.s avec Dieu,
nous devenons -ses enfants. Mais
si tel est l’heureux partage de ceux
qui se convertissent, quel sera le
sort de ceux qui auront vécu loin
du Seigneur? Nous n’avons qu’à
ouvrir notre Bible pour y voir que
notre Dieu a en horreur le péché
et que la malédiction pèse sur
celui qui n’a point persévéré dans
toutes les choses qui sont écrites
au livre de la loi pour les faire
(Gal. 3[10). En parlant de l’arbre
de la connaissance du bien et du
mai. Dieu avait dit à l’homme;
Tu n'en mangeras point car dès
que tu en mangeras, lu mourras
de mort. Voilà la semence pro
noncée contre le transgresseor de
la loi. et aussi longtemps que nous
ne l’aurons pas évitée en nous couvertissanl. cette sentence de condamnation pèsera sur nos âmes.
Dieu nous a fourni en Christ
te moyen d’échapper à cette terrible condaninalion. Allons à Jésus
par la foi. 11 nous recevra. Mais,
nous est-il dit: Si quelqu’un invoque
le nom de Christ, qu’il se retire de
1 iniquité. Maintenant, si au lieu de
te retirer de l’iniquité, tu l’y plais
et tu y persévères, le Dieu juste
et saint accordera-t-il l’he'riLage
des élus à celui qui vit dans te
péché? Bien au contraire, le Dieu
trois fois saint ne recevra dans son
ciel rien de souillé, rien qui ne soit
pur comme lui même e.st pur, et.
si l’homme veut continuer à commettre ie péché, il recevra le salaire du péché. Le Seigneur, lui
même, nous dit avec quel désespoir les méchants s’écrieront
on jour: Seigneur! Seigneur! ouvre nous! Mais ce sera trop lard,
la porte sera fermée et le Seigneur
leur répondra: Je ne sais d’où
vous êtes , retirez vous de moi,
vous tous qui faites le métier d’iniqnité. Là, est-il-dit, il y aura des
pleurs et des grincements de dents
et là sera la place <ie ceux qui
refusent de se convertir.
Se convertir, c’est passer de la
mort à la vie, de la puissance de
Satan à Dieu, des ténèbres à la lumière; cela veut donc dire que
celui qui n’est pas converti est
plongé dans les ténèbres, sujet à
la mort et esclave du démon. Nou.s
sommes sous la puissance tyrannique de Satan toutes les fois que
nous suivons ses mauvais conseils
Or qui soutfrirail d’être appelé
l'esclave de Satan? Chacun désire
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LÎ TÉMOIN
plutôt être üppelé l’enfaut-do OlçQf
Mais aloi'b... souTenoiis oous.qué
celui qui s’adonne au péché'^de*
vient l’esclave du pdcbé Bt ae&e&
mule sur aa tête la*^colère de Dieu.
On ne peiitr pas donner: sa jeunesse
au péché, se livrer à la corruption,
à l'orgueil, à la haine, au mensonge
et se ,présenter ensuite pour jouir
de la paix, de la joie et de tous
les privilèges accordés à ceux qui
se convertissent. Si tu veux goûter,
cher lecteur, les inétnes privilèges
et jouir des mêmes bénédictions,
deviens aussi un enfant de Dieu
par la foi en Jésus, convertis toi
donc à lui et tu verras la différence entre le juste'et le méchant,
entre celui qui sert Dieu et celui
qui ne l’a point sei vi (Mat. 3(18).
DÉLIV84!VCE IMHÉDim
Notre conscience n'est vraiment
réveillée que lorsque nous commençons à redouter moins le châtiment du péché que le péché
lui-même. Aussi n’est-ce souvent,
qu’après le pardon obtenu et que
toute crainte est dissipée que se
réveille décidément au fond de
l’àme la tristesse selon Dieu, la
fâiifl et la soif de la justice. Mais
ce trouble salutaire ne sert d'abord qu’à nous faire constater
notre impuissance , notre asservissement aux habitudes du f éché
avec lesquelles nous voulons rompre et à nous arracher ce cri de
détresse; «Misérable que je suis!
quand je veux faire le bien , le
mal e.st attaché à moi! Qui me
déli vrera deT;e corps de mort!
Lecteur est-ce là votre état ? le
salut n’est plus en question , l’adoption est claire , mais la loi du
péché tient encore l’àme captive
sur quelques points, du moins, car
il est encore certains péchés dont
on est forcé de dire. Je les aime;
bien que l'homme intérieur, (Rom.
vil, 22) les réprouve et les ha'isse.
Impuissance de la volonté , liens
secrets que Ton déteste sans pouvoir parvenir à s’eu défaire , attraits nous dominant encore par
moments en dépit de la conscience
et d'un amour sincère pour le
Sauveur. . Quel est l’enfant de
Dieu qui n'ait connu ces douleurs
là et qui ne se soit écrié avec un
de nos cantiques ;
.Ab m»::^jpSne
‘ " Tec’
hiiîuMg de la morl quîllorai-jn la loi?
^Quas^, cher Sauveur", pourrai je ayee
, ' ^ ^ ■ r, [constance,
Eu Ion repos nç vivre que pour loi?
Le poêle ajotîte r - f
Jusqu’à eejour relève raou courage, etc.
semblant dire par là , que la délivrance ne viendra qu’avec la mort.
Mais serait-il vrai qu’il faille renoncer pour la,vie présente à une
bénédiction aussi nécessaire? non,
non, elle nous est offerte dès maintenant. Jésus, sauve son peuple de
leurs péchés (Mat. 1. 2). Sous la
grâce , nous dit S. Paul, le péché
n’aura plus d’empire sur vous
(Rom. VI. 1% ): à ce cri: Qui me
délivrera? il 'a répondu:, grâces
soient rendus.à Dieu par «lésiiiChrist. Et tout le chap. viii aux
Romains n'est! que le développement de celle joyeuse réponse; la
loi de l'Esprit de vie qui est en
Jésus-Christ qous a affranchis de
la loi du péché et de la mort, et
en toutes choses, nous sommes
plus'que vainqueurs en celui qui
nous a aimés.
L’avons-nous coinj>ris ? avonsnous cru tout d’abord le témoignage de Dieu que nous sommes
par Christ morts au péché? avonsnous accepté cette bonne nouvelle
annoncée par l'Evangile que nntiÿi
vieil homme a été crucifié avec lui,
atiu que le corps du péché étant
rendu impuissant en nous, nous ne
servions plus le péché?
Chrétiens ; ces déclarations sont
vraies, à l’épreuve, vous allez les^
trouver telles , vous pouvez vous
y fier à rinsiaiil même.... croyez
hardiment que vous n’êles plus
captifs, car Jésus n’est pas mort
en vain. Sa mort a si bien délié
vos liens, qu’il ne vous reste plus
qu’à les secouer de dessus vous
par la foi 11 vous dit; lève-toi et
marche ! N’attendez pas de sentir
en vous une force qui ne vous sera
donnée qu’en l’employant. Poussez
un cri de joie, avancez en rendani
grâce, et la puissance de l'ennemi
tombera devant vous , comme les
murailles de Jérico tombèrent devant Israël. — Croyez à la délivrance immédiate comme vous
avez CPU naguère au pardon immédiat, et l'impuissance que vous
déplorez s’évanouira comme s'évanouit alors l’épais nuage que vos
péchés avaient amassés entre Dieu
et voiiÀ. * ’ ■ , .
Cessori6~-ïde regarder à nousmêmes, et que lè faible dise: Je
suis fort ». (JoÉL., ni, 10). Eulronrs
résolument dans le sentier de la
pleine obéissance , par l'abandon
dè notre volonté à Dieu et par la
foi qiii saisit ses promesses
Que la paix soit en noos ée sainteté
[suivie.
Car celui qui a Idotuië l une
donnera l’autre « l'amende qui
nous apporte la paix, a été surLui,
et par sa meurtrissure nous avons
la guérison ( Esaîe i.iii, 5).
(Tiré de la Chambre haute).
Mnssaere d' .kapuic»
Le Meesagec franeo-amévicai» dn 25
février donne les détails siiiv,ints sur
le massacre des proleslanis, qui, ain.«i
que l’a mentionné le tçlégr.aplie, a eu
lieu le 26 janvier dernier à .àcapulco,
et auquel .il. Ilnichin.eon, .snrinléndant
des missions presbylériennes au Mexique, n’a échappé que [>ar miracle:
Le proleslanlisnie avait fait des progi'ès assez considérables dans la cité
mexicaine. I,e chef de la police el loule
sa famille, l'éditeur d’im jp,nrual.local
el cinquante el quelques persoïïnés
avaient abandonné le catholicisme; une
vieille chapelle transformée en magasin
avait été achetée et appropriée aux l>esoiiis de la nouvelle congrégation, dont
rinaugnr.alion avait eu lien , sons la
jiré.sidencc de M. lJulchinson , le 24
janviet'.
Mais tout cola ne s'était pas (Itil sans
alarmer les calholiqiies de la ville, et
un mois avant l'inanguratiun dn nouveau temple, .M. Hnlclunson avait été
prévenu par un Américain qu’il .serait
Î)on de ne (las faire de service le .soir,
parce que la femme d’un Mexicain lui
avait dit que son mari était dans l’inlenlion d'attaquer l'église avec une
bande de ses coieligionnaircs. L'attaque n’avail p,as eu lieu, mais quelques
vitres avaient été brisées, el des pierres
lancées contre les portes.
Cependant im des curés d'.\ca(mlco
dénonça en chaire le monvement protestant avec line telle violence, que les
aiilorilés lui sigriiliérenl que la continuation d’un pareil langage amènerai!
des poiirsiilles contre lui. On |iiéleuil
même que ce même curé avait dit aux
indiens que le temps était venu d’éeraseï la congrégation .avant qu’elle prit
de la force.
Dans la soirée du 24 janvier, les
services eurent lieu comme de eoiiiumc;
mais M. Hiilcliinson malade n’v assistait pas. Il n’y avait eu dans la joiirnéo
aucun symptôme d’hostilité ; ccpemlanl
lorsque la famille chez laquelle demeurait M. Hutchinson fut partie pour
3
L^,TéMÛii|
r«fcfliie, un prçsse,ntinienl s’Qtnpai« i^e
lui et il prit soin de fermer íes portes
el les fenôtreside la maison dans la^uerie sc Imiivaient avec lui un domestique et quelques enfants. Quelque
temps apiès, une bande d'l|Oumies sç
présenta à, la .maison pour savoir qui s’y
trouvait, et un leur répondit que tout le
monde était à l’éj^lise. Là se passait une
scène vraiment terrible.
Le service venait h peintf^^c cômmencer lor.sque quelques individus entrèrent dans l’éjîlise ; parmi enx sc
trouvait 1111 jeune Indien qui, le bras
enveloppé dé son sarape, dissimulant
lin niiubélle, s'avança vers, le pupitre
où était M. Dias, l’éditeur du journal,
el le frappa.
La confusion devint générale ; les
compagnons de l’Indien se précipitèrent sur les assistants, et le corps
pi'incipal, qui était resté au dehors,
commença à entrer.
Les membres de la congrégation se
jetèieni alors contre la porte el parvinrent à la fermer; un Américain ,
ancien résident de la ville, crut pouvoir excercer son intliience sur la foule
en lui parlant, mais il fut tué sur le
-eiiil de la porte ainsi qu'une autre
qui a voulu suivre son exemple.
Dans l’intérieur de l’égüse, le combat
continuait toujours. Lejeune Indien
avait de nouveau attaque M. Dias, qui
était atteint de trois coups de machette à la tête el avait perdu deux
doigts de la main.
La femme de l’Américain tué fut la
première à résister. Prenant un pistolet, elle liia l’Indien, et [lendanl tonte
la durée de la mêlée , elle ne cessa
de combattre avec acharnement. l..a
rési.'lance s’organisa et ont tint tête
aux agresseurs.
Knfiii, la garnison de la ville arriva
cl mil fin à ce tiimiiite ; 50 des assaillaiil.s furent arrêtés el le reste prit
la l'iiile.
l.e nombre des victimes .se compose
de six membres de la congrégation
tués cl de neuf blessés grièvement.
Le chef de police a reçu qiinlie
bles.'iires. Les assaillanls ont perdu
trois hommes lués el dix blessés, qui
ont regagné la montagne.
!W. Iliilctiin.son , conduit à bord du
navire américain Idii-Lillii' , mouillé
eu rade d’Arapiilco, y est resté jusqu’au
moment où il a pu s’cmbaripier à
bord du vapeur Montnnn, qui l’a eotidiiil à San Francisco, où il est arrivé le
février. Avant soiidépail, le pré.ddeiit Lerdo de Tejada lui avait fait
offrir une escorte jioiir aller à Mexico ;
mais M. Ilulcliinsoii apréféié se rendre
en Californie el de là gagner New-York.
Au moment où il qnitlail le .Mexique,
il a appris l'arrivée à Acapulco du goiivernenr Alvarez, à la tête de cinq
compagnies de milice de l’Elal el d’iiii
régimeni de troupes fédérales , pour
pmeéiler à nue enquête.
Itowuellcô rcèi^veu0i6
ttmnèvr. ~~ M. JeîtW-Loiiis .Miclieli
est mort le 30 mais dernier après
«1168' jours dé maladie.' Le nom
cheti , el ses iniij.ale.< J. L. .M ,
étaient bien connus dans le monde religiéux;rils l’étaient peiM-êIre davantage encore dans le momb^des iualade.s,
des pauvres el des affligés. Il ne voulait pas seulement faire du bien aux
Ïiaiivres et aux malades, dit M. .1. Aug.
lost dans une lettre à Libre,
il louait aussi ( j’allaisedire siu lonl )
à leur faire jdaisir; il, leur ..'mporlail
du pain, du boi.s, du vin el de rargenl ;
ccsl bien; mais il leur apportait aussi
un bouquet , et je suis sùr que ces
Heurs cueillies dans seS riches serres
appoi laieiii dans la mansarde du pauvre ou dans la éhambre du malade
une lioiifl'ée de bon air qtii parlait
de riehe.s.sc, de sauté, de guérison,
d’espérance el de contentement.. ..
Toutes les elasse.s étaient réprésenlées
dans le cortège qui aci'Oinpagnail à
sa dernière demeure l’Iiomnie qui avait
appartenu à toutes les ç.la.s.ses par la
grandeur de son cœur. Et ce qui
ajoutait encore à la sympalliie publique c’est que le même convoi qui
emmenait le père, einineiiail aussi la
fille, une belle jeune fomine dans tout
l’échit de la vie el du bonlieiir.
MMottanUe. — La facilité de Ibéplogie évangélique dTlréclit compté 20.5
étudiants, soit plus que le doiilde du
cliilfre des éludianls en tliéologie aux
deux antres iinivcrsiiés néerlamliises,
à Leide (ralionali.';les) el à rimninguc
( mixte ). — L’école de théologie de
l’Eglise séparée, réformée, slricleinctil
calviniste et no» salariée par l’Etal,
établie depuis vingt ans dans la ville de
Kämpen, est maiiilenani (Véipienlée par
70 étudiants dont 31 en ibéologie el 39
dans l’Ecole préparalo.ire. Celle Eglise
libre compte plus de 100 mille membres
Hatte. — Le liév. D' Buchanan,
pasteur de l’Egli.se libre d’Ecosse, qui
desseivail momeulanémeuf la station
écossaise de Rome. vient d’y mourir.
' Celte perle sera vraiemeiU sentie dans
; son église, doiil le D' B icbauan était
i un des miuisties les plii.s distingués
! et. les plus utiles. Il avait beaucoup
I Iravaillé, et avec succès, à améliorer
' la condition malérielle des pasteurs
: do l’Eglise libre. M' le Rév. \y Stewart,
I modérateur de l’Eglise libre d’Eco^^se,
! a prononcé, à eelle oceasion, iiii disj cüiir.s fmiébre dans la chapelle écosj sai.se deRomehor.sdelal’orlediiF’euple.
Frnttee. — Le calludicisme iillramontaiu fait en France des piogrès
effrayants. Rien qii’en 1874, dit M.
Cliesiielong, président du dernier congrès catholique tenu à lAiiis en mars
dernier, les divers eouiitf's nul foudi'
.■!i2 cercles d’ouvriers, ils oui tenu trois
i congrès; ils ont ciéé de.- hiiilioihèques
popidaires. concouru à la formation de
, liil>liolhè(|ui,‘S nnlitaircs, i'avui isé la dil
l'iisipn de bons livres, fondé de,s patt'ohages d’ap’prérilis et des eefcies d*éludiants. .
« Ils ont formé on développé eos
oenvi^es de prières admirable.« et louchantes qui s’appellent l’adoration quotidienne du lrè.«-saint sacremeb j. le '
rosaire perpétuel, la comnuinion répa’ratrice. ils ont coopéré â 1’orgaHÍsation
de ces pèlerinages qui sont la populaire
explosion de la vieille foi de la France *.
Ce n’est pas le croissant, c’est l’éleignbir qui s’avance sur la patrie , dit
\'K^ii$e Libre.
Les nouvelles du réveil religieux dans
les églises prolestanles-sont de plus en
plus réjouissantes ; après l’Ecosse, c’est
i'll lande par l’organe de MM. Moody el
Sankey, c'est l’Angleleir^ daps les assemblées de Broadlands, d’Oxford, de
Londres par M. l’earsall-SInilh, é’ést ensuite à Paris, à Monlmeyran, à Niines,
H Berne, puis dernièrement à Genève et
à Marseille. — MM. Moody el Sankey
s’adressent siirloul aux iiiconveili.«, M.
Peat'sall-Sinilh, aux chrétiens eux-mêmes, auxquels il désire faire sentir la
nécessité d’un nouveau baplêine du
Sailli-Esprit. Mais ces deux manières
d’agir ahoulissent au môme résiillal.
Coiiime il est vrai de dire, s’écrie
.M. Fisch de Paris, que Dieu est» admirable en con.seii et magbilique en
moyens!» '
L’Eglise l'éformée de Franco est eitcore toujours en travail pour la répartilioii des biens ecclésiastiques entre
les évangéliques et les lihêraux qui ne
veulent pas accepter le.s décisions .••ytioilales.
On a fondé une Bildiollifiguc peslornk ciradanle qui a pour but de melIre à la disposition des pasienrs français
les ouvrages les plus necessaires à leur
ciilliire personnelle el les plus utile.« à
leufs travaux ihéologiques, lilléraires ou
aiili'cs.
Les Baplisles déploient une grande
activité missionnaire en Allemagne —
En Prusse, ils complciil en ce monicut
environ 12,000 membres, tandis qii’eii
18C1 ils n’élaienl encore que .5,452.
üri ancien marchand de hoi.- de Liveriiool, iM. .loues, a légué h millions
à (les iiislilulions eliariiiihles de celte
ville, après avoir donné un million à
des |)arenls éloignés.
La députai ion de l’Alliance évangélique, de retour de Conslanlinople où
(die n’a pas été reçue par le sultan,
sons le pi'élexle plaii.sible qu’il n’est
la.' seulement le chef politique, mais
c chef religieux ou le prophète de sa
nation, estime, lualgré^son échec partiel, n'.'ivoir pas tonl;.à-fail perdu son
temps. Elle a conféré ulilement avec
le ministre turc et alliré l'atleiilion sur
des abus que l’on pourra lempêrer,
si fou ne per, 1 les .ab'dii eatièramenl.
4
«o
Lí TÉMOIR
'^^>^•o/WV^/^.^\/W^/V^/WWW«,A,«\A/VWWV^^VW^A^
Pensées sur le Ministère
Que de Ibk j’ai élé dans la dure nécessité de me convaincre que, sur
l’espi'ii d’un pès-grand nombre, les
arguments qui me paraissaient les plus
pauvres, les plus pitoyables, et qui
l’étaient en effet, exerçaient une beaucoup plus grande influence, et portaient neaiicoup plus réellement coup
que les plus meilleurs et les plus solides!
Que la distance est grande entre ce
dont nous sommes convaincus et ce
que nous pratiquons ! Ainsi je suis
convaincu autant qu’on peut l’être,
que, l’action de l’Esprit de Dieu manquant, les arguments les plus puissants,
réloquence la plus irrésistible et la
plus entraînante ne peuvent absolument rien pour convertir une âme. Et
pourtant, que Je tais petite, dans la
pratique, la part de l’Esprit de Dieu ,
et grande celle de la diaWlique et de
l’éloquence!
S'agit-il de tbéorie? je sais, à n’en
as douter, que ce que Dieu peut dire
une âme, a mille lois plus de valeur et d’efficace que tout ce que je
[)Ourrai lui dire rnoi-rnème. Mais dans
a pratique de tous les jours il n’est
que trop vrai que je sens et j’agis comme
SI je pouvais le principal, et Dieu,
seulement le reste.
Donner toujours et pour tout à Dieu
la première place et me mettre constamment à la seconde, qu’y a-t-il de
plus juste? et que devrait-il y avoir de
plus naturel et de plus facile? Et pourtant que les cas sont rares où il en
est réellement ainsi!
CKrontc|ue ^Auboiec
et locale
Les réunions lennes en vue de réveiller la vie de l’Eglise ont commencé
celle .semaine dans plusieurs de nos
[laroisses. Une circulaire de la Table
es a annoncées et les a réparties du
iO Avril au 10 Moi dans les diverses
localités, e ncommençani p,ar Prai'uslin
et en finis.sanl par Turin.
Dimanche dernier douze orphelines
ont confirmé le vœu de leur baptême
dans le Temple Neuf de la Tour. Il
va y avoir incessamment 12places vacantes dans notre Orphelinat; mais
nous apprenons que des demandes en
nombre double on triple se trouvent
auprès de la Table.
W.H Tou»*. — L’élal sanitaire .s’améliore de jour en jour. Le Docteur
Ferrerò va nous quitter vers la fin de
cette semaine, ce qui signifie qu’il
considère .sa mission comme accomplie,
la maladie vaincue. Les lazzarets vont
être fermés.
^l.a immictpablé^ ptjs i’inUiative
^un diner à offrir à M. le chevalier
©rrone, an Doct. ebev. Vola et an
Dctet. Perrero. ^
Nous avons eu la semaine dernière
la visite de M le comm. Garelli proviseur de la province, et celle de M.
Troncone insjicctenr du District, M.
Troncone a examiné, pour I’ilalien surtout, les cla.sses de l’Ecole supérieure,
par délégation spéciale de ,\l. le Proviseur. Il a exprimé sa satisfaction
pour la manière dont l’italien y est
prononcé et pour les réponses qu’il a
obtenues à ses questions qui ont loiilé
essentiellement sur la grammaire élémentaire. M. le Proviseur a assisté â
une leçon à l’Ecole Normale. A la fin
de la journée ils ont fait une visite
avec .\l. le délégué scolaire de la
Tour, le pasteur de^a Tour, vice-inodéraleur, et le professeur Porcbietli,
à l’Orphelinat vaudois. Ils n’y ont
pas fait subir d’examen , mais ils
ont parcouiii tout l’établissement et
en ont reçu l'impiession la plus favorable. X l’ouïe des chants religieux
italiens exécutés par une cinquantaine
de voix enfantines, l’un de ces Messieurs
a élé touché jusqu’aux larmes.
politique
MtnHe. — l,es détails que nous
pourrions donner/ sur l’eut revue de
Venise entre l’Empereur d’Auli icbe et
notre Roi arriveraient beaucoup trop
lard à leur adrésse. La plus eut'ère
cordialité semble avoir régné entre
les deux souverains et leurs minUlrcs.
Il y a eu. comme toujours en pai:eil
cas, dîners gala, illiiminaiinn , revue
de troupes, etc. La revue qui a eu
lieu â Vigonza a amené sur les lieux
plus de rîfl.Oflfl spectateurs. Un journal
assure que le Patriarche Cardinal de
Venise a fait successivement une visite
au roi et à rempereur, et a présenté
«aux deift monarques une lettre autographe de Pie IX, laquelle dénote la
préteution évidente d’influer sur les
résultats politiques de rentrevue. La
proposition du pape ne tendrait à rien
moins q»rà une alliance enti’e les nations latines, la France, l’Italie, peutêtre l’Espa'gne, auxquelles se joindrait
rAutrictie-lIorigrie comme puissance
catholique Le point de mire serait
l’Empire d’Allemagne surtout.
Nous doutons fort que le gouvernement aulricliien et celui d’Italie mordent à l’hameçon. El si, par malheur
les gouvernements s’y laissaient prendre
les peuples et leurs représentants les
désapprouveraient certainement à une
très grande majorité. Le.s Italiens veulent vivre en bons rapports avec tous
leurs voisins, mais ils ne veulent faire
d’alliance conli'e personne, et surtout
pas en faveur dn tiiomphe des ’'principes du SylUihùii et de ririfaillibilisme
et contre une puissance qui lui a aidé
à conquérir son indépendance et â
faire .son unité.
Le roi Victor-Emmanuel est parti
de Venîéc directement pour Naples, où
il est arrivé le 8 courant. Ses ministres
sont retournés à Rome où la Chambre
a dû reprendre ses séances le 12 courant. L’Empereur d’Autriche s’est rendu
à Pola en Dalmatie.
— L’Empereur d’Allemagne a renoncé définitivenieul, en
suite de l’avis des médecins, à reiidie
sa visite au roi d’Italie. L'Ophrione
pense cependant que la décision de
l’Empereur n’e.sl pas définitive —
Quoiqu’il en soit, le Prince Impérial
est attendu très prochainement à Florence on à Rome même; et’, après la
visite officielle au RoiViclor Emmaniicl,
il ira passeï', avec la Princesse Impériale , comme en famille, quelque
temáis à Monza, auprès du Prince
Humbert ei de la Prince.sse Marguerite.
La Gaizelle N<Jtionale de Berlin annonce que l’on prépare de nouveaux
projets contre lès écclésiasliques récalcitrants, et spikîialemenl un projet
pour l'administration des biens des
évêques. Ce prqjiM serait déjà adopté
par le conseil d’Êlal.
jnrnMve. — L’ficùo Universel publie un télégramme selon lequel les
ministres des affaires étrangères de
Autriche et d'Italie, Andi’assy et Visconti-Venosla, se seraient entendus sur
la question religieuse, soulevée par la
Prusse, dans le sens de laissera chaque
puissance la tâche de combattre l’omnipotence papale selon ses besoins
spéciaux, sans faire aucune tentative
d’aciion'internalionale contre le pape.
La question pontific/ile des garanties
doit être consulérée comme une question d’ordre intérieur pour l’Italie.
nctgtQue. — Grand bruit dans
les journaux belges et autres au sujet
d’une note adressée par le gouvernement
allemand au goiiverneirieut de Belgique
au sujet des menées cléricales au dommage d’autres étals, ou d’individus
apparleuaul à d’autres é^îils, et qui
resteraient impunis, peiil-êlre à cause
que la législature est incomplète sui’
ce point. Le goiivernemenl belge a
répondu que les lois du pays sont
suffisantes pour réprimer tontes les offenses, mais qu’oii ne peut en aucune
façon réprimer les olïeiises d’intention.
La Prusse attend le résultat de l’erinuêle au sujet du projet de Diicbcsne
d’assas.siner le prince de Bismark.
SOUSCRIPTION
POUR UN MoNUMliNT À LA MÉ.MOIRH
Dü DOCT. CH.AllLES M.AI.AN
Montant de la liste précédente L. 470 50
M. J. 1). Turin paslenr. Milan » 2 —
iM. .1. I) Cliarhonnirr, pruf. , » 2 —
T(Ual .... 47-1 50
Ernest Rorkrt, Gérant et Ádninislrateur.
Pignorol, Impr. ('.Iiiniilnre H Mn.scarelli.