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Qdarante-neuvième année.
23 Mai* 1913
N. 21.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....*.' dignes de louange, occupent vos pensées./PWl. IV, ^)
,&G$ÎMAIEE:
Le CléçUt-ailsme — Science et révérence —
“Glanures — Courrier de l’Evangélisation
— Courrier d’Angleterre — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Nouvoiles politiques — Pro Scuola Normale.
LE CLÉRICALISME.
lyC cléricalisme, voilà l’ennemi; ce
mot fameux dû à l’illustre homme politique de France, Gambetta, est passé à
l’histoire. A l’heure qu’il est, Gambetta,
s’il pouvait voir ce qui se passe en
France, parlerait peut-être un peu autrement, car la grande nation passe par
une crise épouvantable. Fa séparation
entre l’Eglise et l’Etat a eü lieu, et c’est
bien; la laïcisation des écoles s’est effectuée, le nom de Dieu a été mis à l’interdit, mais aussi la semence a germé et
les fruits sont bien amers. Dépopulation, sabotage, corruption, indiscipline
dans l’armée, voilà ce que tous les journaux constatent avec douleur, et voilà
surtout ce que les protestants relèvent,en poussant un cri d’angoisse. D’Italie
a trop souvent suivi l’exemple néfaste
de la France, et il est évident que les
partis extrêmes poussent dans ce sens,
en ce qui a trait à l’irréligion. De Congrès socialiste qui s’est tenu récemment
à Bologne a eu la franchise de démasquer ses batteries en déclarant la guerre
non pas au cléricalisme, -mais à toutes
les religions. C’est clair, et nous ne nous
y trompons pas.
De cléricalisme, selon nous, est cette
soif d’exercer un pouvoir quelconque
sur tout ce qui a trait à la vie sociale
au nom de la religion. C’est cette ambition ou orgueil de vouloir dominer sur
lès nations, sur les roiSj sur les gouvernements, sur tous les rouages qui tournent pour améliorer ce monde. Dans ce
cas, crions bien fort: Sus au cléricalisme
guerre à mort ! Ce cléricalisme a été néfaste et a laissé des traces si tristes, que
nous l’avons en horreur.
Malheureusement c’est le faible du
Vatican, qui a toujours eu cette tendance et qui a choisi ses hommes pour le
représenter auprès des gouvernements,
aussi a-t-il dû s’apercevoir de l’abîme
qu’il creusait entre lui et la société civile. C’est cette tendance d’ambition
qui a fait un si grand mal à la religion
et qui a poussé les hommes à confondre
le Vatican avec la religion, et par contre
coup avec toutes les religions. De Pape
actuel n’est pas un politicien, et nous
le croyons sincère dans la haute fonction qui lui a été confiée. Il est, dans
tous les cas, aux antipodes de son prédécesseur.
Cela dit, et c’était nécessaire pour
être compris, nous mettons en garde
tous ceux qui ont à cœur la religion, le
salut des âmes, l’avancement du règne
de Dieu, de ne pas se laisser entraîner
par certains tournants dangereux. Gardons notre foi ; remercions Dieu de ce
que quelques hommes tiennent encore
à croire, de ce qu’ils savent encore s’élever un peu plus haut que ces mesquineries pitoyables qui sacrifient tout à l’orgueil et à l’ambition. Nous flétrissons
le cléricalisme intransigeant, mais nous
nous hâtons de nous éloigner de son
confrère, non moins intransigeant, l’athéisme ou le matérialisme. Qu’il s’agisse
d'un protestant ou d’un catholique, peu
importe, s’il croit c’est une bonne note,
on peut encore espérer car il y a une
base, un point d’appui. Nous avons des
braves gens qui voudraient bien pour
eux une religion,, mais qui ne Comprennent pas qu’un autre ait les mêmes besoins; nous avons des cerbères qui voudraient l’abolition du premier article du
Statut en Italie, mais qui trouvent tout
naturel qu’il y ait une Eglise d’Etat en
Angleterre, eii Allemagne, en Suède,
sans tenir ^'mpte qu’eii Italie cèt article nous gêne fort peu, car le gouvernement a toujours protégé tous les cultes,
surtoütces 20 dernières années, et d’une
manière spéciale sous le ministère Giolitti; nous trouvons qu’il est bon qu’un
syndic facilite l’œuvre d’un pasteur,
mais nous nous hâtons de blâmer si un
syndic d’une autre confession tient à
avoir de bonnes relations avec ses autorités spirituelles !
Nous voyons avec plaisir des laïques
intelligents dans les administrations de
la Table, du Comité, de la Commission
hospitalière, mais nous crions au cléricalisme quand un homme est choisi par
le gouvernement pour administrer les
biens ecclésiastiques, pour le compte
du gouvernement.
Au nom de la liberté et au nom de
la conscience, faisons aux autres ce
que nous voudrions qu’ on fasse pour
nous, et si dans les Vallées on tient à
avoir la religion dans les écoles, pourquoi blâmerions-nous ceux qui posent
comme nous ? — Cléricalisme ? non,
jamais. Religion? oui, toujours; mais
une religion qui ait sa racine en Christ
et qui porte comme fruits l’équité et la
charité. Dans tous les cas, combattons
hardiment le principe jésuitique: Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. C. A. Tron.
Seienee et révérence.
Nous constatons avec plaisir et reconnaissance que l’instruction commence à
être appréciée et soignée, tant par les
individus que par les collectivités; elle
ne se trouve plus seulement dans les
villes, mais, gagnant de proche en proche, elle est arrivée jusque dans les petites bourgades, elle s’est liiême faufilée
le long des vallées solitaires de la mon
tagne, pour parvenir enfin sur les plus
hauts* sommets.
Ou répond par là à un besoin inné du
cœur'* de l’homme. On a des horizons
beaucoup plus larges, on met les trésors
de la^onnaissance à la portée des moindres' bourses comme des personnes les
plus’humbles. Cela va très bien, tant
qu’osà'Veut se servir de la connaissance
pour aller à la recherche de la vérité,
tant^ue l’on désire progresser dans toutes les directions, mais il y a un danger
pourtant: De désir de la connaissance
se cfiaage facilement dans l’orgueil de
la connaissance. Quand nous commençon^iÿ boire à graûds traits à la source
de la connaissance, nous courons le danger té nous enorgueillir, de nous croire
beaucoup plus savants que nous le soin
mes en réalité ; nous ne voulons plus respecter le mystère qui nous enveloppe
de tdute part, tant dans le monde physiqué’que dans le monde spirituel, nous
nouffiissons même au-dedans de nous
f’es;^rance depouvoîr un jour expliquer
toute chose. Dieu et l’Univers. Nous
regardons alors froidement et d’un œil
scrutateur toute'chose: la religion, la
vie, l’amour, les relations entre Dieu et
l’homme. Et dans notre examen une
chose manque : Da révérence, le sens du
divin. Des choses qui ont fait vivre nos
ancêtres et les ont fait mourir d’une si
belle mort, les choses de l’âme, n’existent plus pour nous. Parce que nous con naissons quelques lois expliquant la nature, nous affirmons avec grande assurance que le jour viendra où les hommes expliqueront toute chose. Derniè■rement le docteur J acques Doeb, dans
son livre (i) : « Conception mécanique
de la vie », soutenait que la base de la
vie, même de la conscience et de la pensée, nous l’avons dans les réactions chimiques et que le jour viendra où les savants feront sortir de leur creuset la
vie, En vrai sensationniste, il ne croit
pas à la métaphysique; il croit que les
éléments chimiques sont le produit de
forces aveugles et il ne voit aucune raison « pour concevoir autrement les systèmes durables au sein de la nature vivante ». On tente de rationaliser l’Univers, en traitant l’expérience religieuse
des siècles passés de mythe, d’ignorance
crasse. Il y a là un grand danger, car
les hommes accueillent si vite ce qui enlève toute barrière à leurs passions 1
Mais où veut-on nous mener ? Probablement dans les ténèbres de la perdition, car la science ne peut expliquer
la vie, ni surtout la contrôler. Quand
nous aurons fait la triste expérience
qu’on nous conseille, nous serons heureux de revenir nous asseoir aux pieds
de notre divin Maître. Et l’on commence
(i) Voir S. .S. ChronicUt avfü lo.
à entrevoir cette vérité dans les milieux
les plus cultivés, et conséquemment 1 on
abandonne le matérialisme positiviste
pour se rapprocher toujours davantage
du spiritualisme chrétien. Pour vivre
nous avons besoin de foi, d’espérance
et de charité. D’expérience religieuse
des hommes n’est pas le résultat d’illusions verbales, et elle contient un avertissement que les rationalistes du vingtième siècle devraient méditer avant de
lancer aux quatre vents des cieux leurs
vénéneuses notions. «Da chute de l'homme dans le Jardin », écrit le prof. G.
Adam Smith, « n’est pas la seule chute
inscrite dans le livre de la Genèse, et
toutes les autres se ramènent à la même
source: une plus grande connaissance
et une plus grande puissance, non accompagnées de révérence; les yeux qui
s’ouvrent toujours plus sur les choses
désirables de la vie qui s’approchent
graduellement de nous, comrne le fruit
défendu s’est approché.d’Eve^. ^ ^
Est-ce que notre civiïisàtîon ri*est'pas
menacée par une vaste, chute?..Pendant,
que les rationalistes se moquent de l’histoire de la Genèse, traitée de mythe, le
monde est en train de répéter sous leurs
yeux, l’expérience de nos premiers parents.
Science et puissance sont les traits caractéristiques de, notre temps, mais non
accompagnées par la révérence, c’est
adiré la crainte de Dieu, qui pousse à
l’obéissance et à l’amour fraternel, elles
nous poussent à la licence et à l’anarchie.
Etudions, recherchons tous les rayons
de lumière qui peuvent nous faire contempler de plus près la vérité, mais ne
permettons jamais que l’orgueil s’empare de notre cœur.
De mystère nous entoure de toute
part, mystère physique et mystère spirituel. Dieu, tel qu’il se fait connaître
dans sa Parole, est encore toujours la
meilleure solution du mystère qui nous
entoure et dans lequel nous vivons. Il
y a des pénombres, parce que nous ne
connaissons pas tout, mais que de lumière aussi ! et surtout que de bonheur !
En Dui notre conscience prend sa force,
notre cœur sa paix infinie, notre âme Sa
vie éternelle. Après tout, nous sentons
que la seule réalité réelle, c’est Dieu, et
nous sommes à notre tour réels en tant
qu’il est en nous et que nous sommes
avec Dui.
Prarusiin, mai 1913.
E. Bertalot.
GLANURES. ,
L'amour du prochain. Une dame visitait une pauvre infirme:
— Voulez-vous que je vous chante
quelque chose ? lui dit-elle gentiment ,
— Oh l oui. Madame, s'il vous plaît j
\
2
râitis veuillez avoir la bonté d’entx^ouvrif la porte. fi- Fil
I/a dame paraissant surprise dççêtte
rec^ête, la jeun© fille rëpïït: ¿H ÿ a
^àntité de gens dàfis ^ïa' maison® qui
au^nt grand plaisir à vous entendre ;
ce ^rait égoïste de ma part de vouloir
fOtfir dé votre chant à moi seule.
■■ Dans certaines contrées de l’Irlande
et du Pays de Galles, Ü y a beaucoup
d^éteveurs d’abeilles. Ils sont tenus de
distribuer, totis les trois ans; à leurs
voisins, une partie de leur miel. Deurs
abeilles ont butiné dans les champs et
jardins du district et ils ont une dette
à acquitter. Sachons de même reconnaître tout ce que nous devons à ceux
avec lesquels nous vivons. Sans nous
en douter nous recevons beaucoup
d’eux. N’ en résulte-t-il pas une loi
d’amour envers tous ? Ce dont nous
jouissons nous vient en grande partie
de nos relations avec notre entourage ;
nous lui en sommes rede vables, sachons
nous en souvenir et nous acquitter
volontiers envers chacun par nos bons
procédés. Nous sommes solidaires les
uns des autres; l’amour du prochain
est un dû et non seulement une loi de
miséricorde et de charité.
L’illusion. Lorsque le général Grant
(plus tard président des Etats-Unis)
quitta l’école militaire, il alla faire un
voyage dans les Etats de l’Ouest. Se
trouvant en promenade à cheval avec
un jeune lieutenant, ils atteignaient le
pied d’une colline,' lorsque soudain
s’élevèrent des hurlements et des aboiements qui semblaient provenir de centaines de loups. Grant n’avait jamais
entendu rien de pareil et se sentait un
peu troublé; mais le jeune lieutenant,
qui connaissait les habitudes des loups
des prairies, restait parfaitement calme.
— Combien croyez-vous qu’îl y ait de
loups pour faire tout ce bruit ? demanda-t-il. — Je répondrais volontiers 150
mais pour ne pas exagérer, je dirai
qu’il y en a au moins une ou deux douzaines. — Eh bien ! gravissons la colline; nous irons nous en rendre compte.
— Lorsqu’ils eurent atteint le sommet
ils virent en bas deux loups qui, à eux
seuls, faisaient tout ce vacarme.
C’est ainsi que quelques athées font
tant de bruit autour de leu/s doctrines
subversives que beaucoup de gens se figurent qu’ils sont légion, tandis que
leur nombre est, en somme, restreint
et ne représente guère qu’eux-mêmes.
Les prétendues faillites du christianisme. Un des plus jeunes et des plus
brillants membres du Cabinet anglais,
M. Winston Churchill, a récemment
visité l’Ouganda (Afrique équatoriale).
« Le chemin de fer qui y conduit passe
à travers des tribus sauvages, dit-il
mais les indigènes du pays sont décemment vêtus, polis, bien organisés. Deux
cent mille d’entre eux peuvent lire et
écrire. Cent mille ont embrassé le christianisme. J’avais l’impression d’être
parvenu, après avoir traversé un vaste
territoire barbare et ignorant, dans une
zone de paix et de lumière. C’est la
mission évangélique qui a transformé
r Ouganda, et en a fait, à plusieurs
égards, la plus progressive contrée de
l’Est-africain. Je n’ai pas rencontré un
seul fonctionnaire du gouvernement
qui ne fut prêt à le reconnaître ».
^failliblement assailli, ses paupières se
fermeraient pour toujours. ■
Pendant quelque temps, il suivit
qourâgettôement son rude sentier; mais
iorsqtie les onibres du soir commencèrent à couvrir la montagne et que le
froid devint plus piquant, un appesantissement presque irrésistible s’empara
de tous ses sens. En vain essaya-t-il
d’appeler la raison à son secours, en
vain mit-il en œuvre toute son énergie
pour secouer ce funeste sommeil. Au
moment où il allait y succomber, son
pied heurta contre quelque chose qui
obstruait le chemin; ce n’était point
une pierre, bien qu’une pierre n’eût pu
être plus glacée, ni plus immobile. Il
se baissa pour l'examiner et découvrit
le corps d’un homme à moitié enterré
sous la neige. L’instant d’après le voyageur tenait l’infortuné entre ses bras,
et s’occupait à lui frotter la poitrine,
les tempes et les mains ; il réchauffait
ses lèvres froides avec son haleine, et
pressait contre son cœur généreux ce
cœur dont les battements ne se faisaient plus sentir. Mais en cherchant
ainsi à sauver son frère, il retrouva
lui-même la vie prête à lui manquer.
Réchauffé par le travail de sa charité,
il reprit toute sa vigueur et son énergie, et n’eut plus à lutter contre l’irrésistible sommeil auquel il avait été
sur le point de snccomber. {UAppel).
COURRIER DE L’EVANGELISATION
Les deux voyageurs. Un voyageur
traversait seul des hauteurs montagneuses et couvertes de neiges éternelles. On avait eu soin de l’avertir que,
U’il cédait au sommeil dont il serait in
L’Eglise d'Aoste de jadis (1521-1557).
Ayant dû cet hiver m’occuper „de
l’Eglise d’Aoste en collaboration avec
M. Ribetti de La Salle, j’ai pu m’intéresser plus particulièrement à cette
Eglise. Je désire d’abord parler de l’Eglise de jadis, c’estàdire de l’époque
agitée qui va du 1521 au 1557 environ,
je parlerai ensuite de l’Eglise de nos
jours.
Nous lisons dans l’histoire de l’Eglise
d’Aoste de Monseigneur Duc parue en
1911 à Châtel St-Denis;
« Déjà en 1521 le pro-testantisme me« naçait d’une invasion les Etats de Sa« voie. C’est ce que nous apprend une
« supplique de l’archevêque de Taren« taise et l’évêque de Genève au souve« rain pontife. Ils suppliaient le pape
« d’attribuer au duc Charles II les dî« mes que le Saint-Siège se proposait
« de recueillir dans ses domaines, afin
« que le prince pût lever des troupes et^
« réprimer les tentatives de rébellion
« qui allaient se produire contre l'E« glise ».
Dans le Synode qu’il tînt le ig mai
1523 Monseigneur Berrutti porta la défense de croire à la doctrine de Martin
Luther lequel est condamné comme hérétique. La peine de l’excommunication
et une amende de 24 ducats est même
lancée contre ceux qui liraient ses écrits
ou en entendraient la lecture. Il paraît
que déjà alors l’hérésie, selon l’évêque
Duc, avait pénétré à Brusson SaintVincent, à Torgnon, à Antey, etc. etc.
Nous constatons en outre que le protestantisme gagnait aussi en Savoie,
puisque l’Evêque Duc affirme que les
paroisses entre Genève et Chambéry
sont infectées de livres défendus...
Il paraît cependant que des mesures
rigoureuses et inquisitoriales ne furent
pas prises. On se contenta de prêcher
contre l’hérésie, de polémiser, de livrer
les suspects d’hérésie aux tribunaux
ecclésiastiques. Mais néanmoins les progrès de la Réforme étaient constants de
ce côté des Alpes, comme du côté de la
Savoie. M. Jules Bonnet dans son opus
cule sur « Calvin dans le Val d’Aoste »,
paru en 1861 dit qu’en 1535 il y eut une
conférence au Val d’Aoste entre Berne
et le duc de Savoie Charles III. Il s’agissait de régler des difficultés surgies
à Genève.
Negueli, le représentant de Berne, y
vint avec une suite. Peut-être même
derrière lui y avait-il quelques prédicateurs de la Réforme dont Berne était
la protectrice.
Nous ne pouvons dire ce que la présence des délégués de Berne put faire.
En tous cas elle fut certainement
grande.
M. Théodore Claparède, dans son
« Histoire de la Information en Savoieji,
dit qu’un envoyé genevois à Berne écrivit en août 1535 : « Le duc dit qu’il a
« beaucoup d’affaires au-delà des monts
« en partie pour l’Evangile. Il se répand
« par toutes ses vüles. C’est une chose
« qu’il faut qu’elle vienne en avant,
« puisqu’elle est de Dieu en dépit des
« princes ». Quelques mois plus tard le
personnage écrivait encore : « Les Aos« tains ont grosses questions avec l’é« vêque Gazzini à cause des excommu« nications qu’ils ne peuvent souffrir ».
Donc nous voyons qu’alors les hérétiques étaient nombreux.
Vers le mois de mars 1536, se place
l’événement mémorable du passage de
Calvin à Aoste. Les historiens ne sont
pas d’accord sur ce point. Henri Bordier et Henri Rilliet ne peuvent l’admettre. M. Correvon, botaniste à Genève, soutient que du 23 août 1535 à
la fin de mars 1536, Calvin était à Bâle
surveillant le tirage de l’Institution
Chrétienne. Pour ma part je ne veux
pas entrer dans ce débat. Que ce soit
Calvin ou un ardent Calviniste qui soit
passé à Aoste à cette époque, je ne puis
me prononcer à cet égard.
{A suivre). G. Bert.
COURRIER D’ANGLETERRE.
L’évêque de Manchester, doct. Knox,
proteste avec énergie contre un fait
inoui, qui menace la paix de la famille.
Grâce au décret de Pie 'K, Ne Temere,
une famille jusque là unie, après la prédication d’un prêtre qui dénonça des
familles mixtes n’ayant pas reçu la bénédiction de l’Eglise, la femme quitta
son mari en amenant avec elle son enfant. On a jeté un cri d’alarme et on a
raison, car il s’agit de savoir si un décret
papal est au-dessus des lois du pays, audessus du code civil. L’Allemagne a carrément repoussé cette prétention ultramontaine, et la par trop libérale Angleterre, que va-t-elle faire ?
— La société biblique britannique et
étrangère, vient de signaler le record de
son activité. Elle a vendu 7.899.562 Bibles en 1912. Ce chiffre n’avait jamais
été atteint; elle a en outre traduit le
précieux volume en 10 nouvelles langues, ce qui fait que maintenant la Bible est traduite en 450 langues, y compris le Nouveau Testament en Espéranto. Les pays qui réclament avec insistance le précieux livre sont ceux de
la Chine, du Japon et de la Corée. La
Chine à elle seule a réclamé 1.868.000
exemplaires. La société s’occupe aussi
avec attention de l’Amérique du Sud;
elle a encaissé pendant l’exercice 1912,
267.667 livres et a dépensé 269.312 livres
c’estàdire 6.732.800 de francs. En Corée, plusieurs prisonniers qui avaient
été accusés de conspiration contre le J apon, lurent la Bible et y trouvèrent la
lumière du salut.
— Si nous devons croire le British
Weekly, Chief Greffith, du Basoutoland,
aurait été installé comme roi sur ce peuple par Lord Gladstone. Ce Chief Greffith serait un catholique romain ! Nous
attendons de voir ce que nous dira le
Journal des Missions sur ce fait.
— Nous voici arrivés au mois de mai,
et les May meetings battent leur plein.
C’est bien vrai de dire que c’est le mois
de là grande revue des œuvres de Christ,
des forces chrétiennes. On se voit, on
s’encourage, on constate les succès et
les déficits, ou fait de nouveaux amis,
on corrige les défauts, on relève les lacunes, on combat le pessimisme, on espère. Cette revue est donc excellente,
et nous comprenons fort bien l’enthousiasme anglais, qui sait se donner quand
ü.^croit qu’ une chose est bonne.
— Barmi les œuvres passées eu revue,
nous regreîfôrtsde constater que la Société missionnaire de L-mdres accuse un
déficit de 72.000 livres, soif ua rnillion
et demi de francs, et cependant Cette
mission a rudement travaillé !
— La Church Missionary society, la
gloire du parti évangélique de l’Eglise
Anglicane, traverse aussi des moments
difficiles puisque le déficit s’élève à
28.000 livres. Cette société possède 566
stations et 4.230 localités visitées. Elle
a à son service 402 pasteurs, 327 laïques
st373 femmes, untotal de 1333 ouvriers
européens. Elle a en outre 454 pasteurs
indigènes et 9.318 agents. Elle peut
compter comme gain net 421.378 mem^
bres ou adhérents; pendant l’année elle
a eu 28.970 baptêmes; 221.000 enfants
fréquentent ses écoles. Cette société a
été jusqu’ici fidèle à sa Mission, en plaçant Christ au centre de son activité.
La note spéciale de l’année est la conquête des âmes en Chine, au Japon et
dans l’Ouganda.
— Le légat du pape qui s’était rendu
à Malte pour présider le Congrès Eucharistique a cru bon de remercier le roi
pour avoir mis à sa disposition un vaisseau de guerre. La vérité est, cependant,
queleroin’y entre pour rien et quecette
mesure a été prise par l’amirauté. A
Malte, pendant le Congrès, les troupes
n’ont pris part à aucune cérémonie et la
garde n’a été montée nulle part. Probablement le gouvernement par trop libéral aura flairé quelque mauvaise affaire
de la part des protestants qui ont été
vexés de cetté hâte, en rendant les honneurs à un légat, représentant simplement le chef d’une branche de la chrétienté.
CHRONIQUE VAUDOiSE
ANGROGNE. Dimanche dernierl’assemblée d’Eglise s’est constituée dans
le temple de St-Laurent, à l’issue du
service divin, pour entendre la lecture
du Rapport annuel du Consistoire à la
Commission Exécutive. Après quoi les
membres électeurs ont procédé à l’élection des députés à la Conférence de district et au Synode, en nommant pour
la première MM. lieut.-col. Laurent Rivoire, ancien, Philippe Pons, régentévangéliste, et Jean Long, ancien, et
pour le Synode M. Jean Pierre Rivoire,
ancien des Malans.
CUORGNÈ. Nous lisons avec plaisir
dans le Progresse del Cavanese, que Mlle
Alice Marauda, fille de notre collègue
M. Jacques Marauda, vient d’obtenir
elle aussi .son brevet de langue française
à l’Université de Pavie. Nous adressons
à Mlle Marauda et à ses parents nos vives félicitations.
GÊNES. Nous sommes un peu eu
retard pour annoncer que nos deu:^.
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■i'tjn
A
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professeurs de langue française, MM.
J. Gardiol et G. Tron, viennent d’obtenir leur brevet de langue anglaise, ce
dont nous les félicitons sincèrement.
LA TOUR. Jeudi dernier, la Chorale
de la paroisse, tout en se donnant un
peu de repos, s’accorda une agréable
soirée avec thé et musique. Les membres
de la Chorale ménagèrent une surprise
à M. Rivoir leur directeur, en lui offrant
un service à thé.
— Dimanche dernier la chaire de la
Tour fut occupée par M. le pasteur Albert Prochet, de Turin, qui présida en
outre l’école du dimanche centrale et
un culte à l’hôpital. De son côté, le pasteur de la Tour, présida trois cultes dans ^
le Temple de Turin. y''"' '
— Notre petite ville yar perdre dans
la personne M. A. Bolchini,
un fonctj^naire zélé et apprécié qui
par gon tact et son amabilité avait su
gagner l’affection et l’estime de tout le
monde. Nommé Commissaire de police
à la suite d’un concours où il a remporté
une brillante classification, il ira dans
quelques jours occuper son nouveau
poste à Macerata. Nos meilleurs vœux
l’accompagnent.
TURIN. Le Rome de Turin, a, pendant l’année 1912, accueilli 675 personnes, soit 30 allemandes, 13 anglaises, 3
américaines, 2 danoises, 15 françaises,
213 italiennes des Vallées, 344 des autres régions d’Italie, i russe t 48 Suissesses, desquelles 298 protestantes et
377 catholiques. Les chiffres sont éloquents.
Nouvelles et faits divers.
ANGLETERRE. Le président de l’Un.
Baptiste, D " Gould, vient de prononcer
un discours sensationnel, en disant que,
au lieu d’avoir régulièrement un sermon chaque dimanche, on ferait bien
de mettre de temps à autre à la place
du sermon, une étude biblique, une
espèce de leçon catéchétique. Il paraît
qu’en Angleterre comme ailleurs, la
connaissance de la Bible devient rare.
C’est un danger qui nous menace, et la
proposition mérite notre attention.
— Le dimanche 27 avril, mis à part
pour demander à Dieu de bénir la république chinoise, a été observé dans
presque toutes les Eglises anglaises. A
l’ambassade chinoise à Londres il y eut
un service très touchant. Plus de 150
étudiants chinois étaient là priant Dieu
avec beaucoup d’autres frères. Le souvenir que dans ce même palais, il y a
quelques années, le docteur Sun JatSen
avait été emprisonné à cause de sa foi,
pour être expédié en Chine et y être
étranglé, mais délivré miraculeusement,
ajoutait à l’impression du moment.
— Oxford s’est encore montrée réfractaire au progrès; tandis que l’Université de Cambridge avait adopté
de conférer les titres honorifiques à
toutes les dénominations indistinctement, Oxford, par 860 voix contre 434
rejeta la proposition qui l’aurait honorée elle-même. Cela viendra quand
même.
SOCIALISME ET RELIGION. Dans
un grand discours prononcé à l’assemblée
plénière de la Fédération socialiste bruxelloise, M. Vandervelde a combattu vivement la tendance à tenir en échec Tidée
religieuse. Il a soutenu que son parti était
obligé de se défendre contre le cléricalisme, mais que, dans cette légitime défense,
certains ont dépassé les limites et ont substitué à la lutte contre les prétentions de
l’Eglise la lutte contre le sentiment reli|ieux.
« Combien de fois — a dit M. Vandervelde —- n’ai-je pas été choqué en voyant
la pensée sociahste rester à l’arrière-plan
pour laisser passer des préoccupations
d’anticléricalisme ?
« Et j’ai souffert quand, au lieu d’entendre chanter de beaux chants socialistes,
nos ouvriers ne trouvaient plus qu’à chanter : A bas la calotte !
« Dans nos Maisons du Peuple, où le
Christ est à la place d’honneur, je souffre
quand j’entends chanter des paroles froissantes et d’une abominable stupidité ».
Cette déclaration de M. Vandervelde est
très commentée dans les milieux de Gauche et on estime en général que le leader
socialiste réagit avec raison contre la tendance à confondre l’anticléricalisme avec
T antichristianisme et la guerre à tout sentiment religieux. (Le Temps).
IVoiiyelies politiques.
L’examen des budjets va bientôt finir à la Chambre des députés. Après
avoir approuvé celui de l’Instruction
publique on a passé à la discussion du
budjet de l’Agriculture, industrie et
commerce si important pour la vie économique du pays. Il a été même question de faire deux départements distincts de l’agriculture et de l’industrie.
Cela augmenterait d’une unité le nombre des portefeuilles disponibles, mais
nous ne savons pas quels avantages en
retirerait Tune ou l’autre de ces branches d’activité.
Depuis plusieurs semaines les dépêches de l’Afrique nous apportent les
nouvelles d’avancements et reconnaissances armées dans l’intérieur. Dans la
Tripolitaine, après la défaite d’El Baruni on a occupé sans coup férir plusieurs localités importantes, entre autres la ville et l’oasis de Ghadames, opération importante accomplie brillamment par le capitaine Pavia après una
marche de 500 kilomètres.
On prépare, dit-on, d’autres expéditions jusqu’au Fezzan, la province méridionale de la Tripolitaine.
Dans la Cirénaïque aussi on a pu enfin
quitter la côte et avancer dans l’intérieur. Nous avons déjà parlé des opérations militaires conduites par le général Tassoni vers TEst de Bengasi. Après
avoir occupé Tolmetta, Merg et autres
localités il vient d’arriver à Slonta, à
une centaine de km. de Derna. Le même jour, le 16 courant, une colonne de
troupes sorties de Derna avec le général Mambretti occupait les hauteurs de
Sidi-Garba et Ettangi. Malheureusement une vigoureuse contre-attaque
des bédouins leur a infligé de graves
pertes, qui d’après les nouvelles officielles monteraient à 80 morts et plus de
200 blessés. Les détails ne sont pas encore connus, le gouvernement n’ayant
pas publié les rapports officiels, ce qui
fait que les versions les plus disparates
courent dans la presse. Il paraît cependant qu’après la première surprise on
a pu repousser l’ennemi et garder ou
reprendre les positions acquises. Parmi
les morts il y a le colonel Madalena qui
comandait le 26me régiment d’infanterie et S autres officiers.
FRANCE. Au moment où la Chambre
va discuter la loi müitaire des trois ans
on annonce qne dans plusieurs villes de
garnison, et surtout à Foui, Belfort et
Paris il y a eu des incidents, mutineries et démonstrations hostiles contre
la loi et contre le gouvernement. Plusieurs soldats ont été arrêtés. Les officiers ont prononcé des discours aux
troupes rassemblées et fait vibrer la
note patriotique. Le gouvernement n’a
voulu répondre à aucune interrogation
sur cé sUjei attendant les résultats de
l’enquête ordonnée, mais il semble que
les incidents sont plus graves que ce qu’on
voudrait laisser croire. On a trouvé les
traces d’une propagande subversive
très active parmi les soldats, entreprise
par»|es émissaires de la Confédération
géüêrale du travail.
ALLEMAGNE. Berlin est en fête
pour le mariage de la princesse Victoria
Louise/unique fille de l’Empereur, avec
le dui de Cumberland. Le roi et la reine
d’Angleterre prennent part à cette fête
de famille, ainsi que le tsar de Russie,
tandis que le roi de Grèce, au dernier
moment a décliné l’invitation sous prétexte que les' conditions politiques ne
lui permettaient pas de s’absenter en
ce moment. La raison de l’abstention
est claire. La Grèce trouve qu’elle a à
se plaindre de l’attitude de l’Allemagne,
solidaire avec les autres puissances delà
Triplice dans la question balkanique.
D’ailleurs la France, avec qui elle est
liée par de nombreuses attaches, l’encourage dans cette attitude hostile. On
remarque d’un autre côté avec plaisir
le rapprochement sensible qui se dessine entre l’Angleterre et l’Allemagne.
Plusieurs indices le prouvent, entre autres le voyage actuel des souverains anglais pour assister aux noces impériales.
E. L.
PRO SCUOLA NORMALE.
Il Comitato Centrale, facendo seguito
al precedente suo comunicato, ringrazia pure i pastori di Livorno e di Vittoria per la loro cortese pfomessa di
voler interessarsi nelle rispettive chiese
in favore della colletta Pro Scuola
Normale; esso è inoltre lieto di annunciare che anche dai pastori valdesi residenti in America cominciano a giungere, lettere promettenti aiuto.
6* LISTA DI SOTTOSCRIZIONE.
Parrocchia di Villar Pellice:
Quartier de Ville-Sablon (collecteurs G. P.
Alilo, S. Berton,- H. Trou). — M. et Mme J.
P. Alilo (place), 5 — M. et Mme Humber
AUlo, 5 — M. et Mme Tuor Alilo, 5 — H.
Trou, régent, 5 — E. Berton, 2 — Crolzet, i
— J. J. Berton, i — J. D. Rlvolre et Coïsson,
1 ^ J. Roux, I — E. Rlvolre et sœur, i —
Spritln Cualona, 0,50 — J. J. Janavel, 1,50
— J. P. Barldon, i — S. Caïrus Pontet, i —
E. Vigne, I — Gay, pharmacien, 5 — B.Long,
2 ^ Frères Dalmas, i — M. et Mme Glraudln,
5 — J. P. Geymonat, i — J. Talmon, i —
C. Hugon, 0,50 — H. Gaydou, i.
Totai, frs. 48,50
Quartier du Sarei (collecteurs J. Garnier,
P.-Bonnet, J. D. AlUo). — A. Jalla, 10 — G.
Aliib, 5 — M. et Mme A. J ahler, pasteur, 20
— J. Michelin, i — N. N., 0,50 — J. D. Alilo; ancien, 5 — Barldon veuve AlUo, 0,50 —
M. Berton-Gonnet, 0,50 — M. Gönnet, i —
L. Wllhelm-Gonnet, 2 — F. Davit, 2 — Frè
res Galletto, I — R. Nlsln, i — M. CharUn
Volpe, 0,50 — M. Dalmas-Favat, 2 — C. Salomon, 2 — D. Talmon, i —M. Talmon-Gonnet, 2 — M. Mlchelln-Gonnet, i — J. Buffa,
Instituteur, 2^ — J. D. Alilo, 5 — P. Bonnet,
5 ^ A. Rivoir, I. Totai, frs. 71.
Quartier de l'Envers (collecteurs S. Mondon, Rambaud). — P. Piene, i — G. D.
Piene, I — P. et E. Bertin, i — J. Gönnet, i
— E. Berton, i — F. Glraudln, ancien, 5 —
Michelin-Salomon veuve Favat, i — J. Michelin-Salomon, I — P. Michehn-Salomon, i
— M. S. P., 3 — M. Bertinat veuve Salomon,
I — M. veuve Glraudln, i — J • P- Glraudln,
I — S. Gönnet, i — L. Gönnet, i — J. P.
Gönnet, i — P. Vigna, i — E. Gönnet, i —
J, p. Gönnet, 2 — J. Rambaud, 2,50 — J.
veuve Gönnet, i — J. Rivoir, i — E. Mondon, 3 — F. P. Davit, i — J. Davit, i.
Totai, frs. 35,50.
Quartier du Ciarmis (collecteurs E. Geymonat, P. Gönnet). — P. Gönnet, 5 — P.
Geymet, 0,75 — M. Ayassot, 0,40 — Frères
Arnaud, i — M. et Mme H. Geymonat, 10 —
M. Bonnet-Arnaud, i — Famille J anavel feu
Jean, i — C. Janavel, 2 — E. Ayassot, i —
J, Salomon de J., i — Veuve M. Bonnet,! —
D. Geymet de David, 0,30 J. îP/ Jtpàc, i
— J, D. Frache, i — J. D.'Geymoffat. i —
D. Bonnet; 0,50 — D. Geymet îeu David,
0,50 — D. Geymet-Ronc, 1,50 — M. Janavel, I — J. P. Salomon, r — J. D. Geymonat, I — E. Ayassot, i — J. et J. Geymonat,
2 — J. Janavel feu E.. i — J- Janavel, 0,50.
Totai, frs. 37,65.
Quartier du Teynaud (collecteurs J. Bouïssa, Genre, Nicolet). —P. Maghit, a—r J. Geymonat, 2 — P. Geymonat, i — M. Gaydou, i
— S. Marauda, 2 — LongTPeyrot,:2. j— p.
Geymet feu J., i — D. Dalmas feu D.| à —
J. Bouïssa, 5 — E. AUio. 5 — M. Dalmas, 2
— M. Genre-Nicolet, 5 — J. Planchons 1,50
— P. Ayassot, i — J. Dalmas, 2—D, Dal
mas, 5 — P. Bertinat, 0.50 — E. Janavel; i
— A. Gras, 5 — E. Bouissa, 2,50 —E. Gönnet, 2,50 —J. D. Janavel, 2.ToTAi,frs. 5ß-50
Quartier des Garins (collecteurs D. Baridon, G. Vigne). — J. Vigne, 2 — P. Barldon
feu P., 5 — P. Barolin, 5 — B. Barolin, i —
J. Barolin, 4 — J. Rambaud, 0,30 —^ J. Catalin> I — M. Rambaud, i .— P. Salomori;’’!
— J. Salomon, 2 — J. Rivoira, 2 — D. Salomon, I — J. P. Berton, 1,50 — E. Alilo, i
— P. Planchon, i — J. Planchon, i — P.
Barldon feu J., i — J. Gönnet, 2 —ri D,.Marfnet, i — P. Vigna, i — J. Berton, i — S.
veuve Planchon, 2 — J. D. Lantaret, 0,50 —
J. P. Gönnet, i — J. D. Rivoira, 2 — N. N.,
2 — J. R. Monnet, 2 . Totai, frs. 45.
Quartier de Subiasc (collecteurs Bonjour,
syndic, E. Giràudin). — J- J. Bonjour, 5 —
E. Giràudin, 5 — B. M. G.^ 2 — P. Geymonat, 5 — P. Michehn-Salomon, 3 — D. Mîchehn-Salomon, i — C. veuve Meyron, 2
M. veuve Michelin-Salomon, i — D. Lantaret, I — M. veuve CataUn, 2 — M. Bonjour,
0,50 — M. Caffarel, 0,40 — J. Davit, 1,50 —
J. Peyronel, i — J. P- Fostel, 2 — M. Charbonnier, 0,50 — J. P. Michehn, i — G. P.
Rivoire, i — D. Bertinat, 0,50 — J. P- Bertinat, I — D. Davit, 0,50 — P. Davit, 3
J. J. Bonjour, 2 — E. Bonjour, i — P. Bertinat, 0,50 — D. Baridon, 2 — J. D. Fontana,
1.50 — J. P. Pontet, 2 — Ehsée feu E. Puy,
I — J. P. Piene, 2 —M. Michelin-Salomom
i — Ehsée feu J. Puy, 2 — J- D. BaridoU,
1.50 — A. Grant, 0,60. ToTai, frs. 58^
Quartier du Bessé (collecteur Barohn, cons,^
E. Davit feu Paul, 2 — J. Michehn feu D |,
0,50 —• E. Catahn feu D., i ^ D. Geymonat
feu D., 3 — J. P. Charbonnier, i E Garnier, 2 — D. Garnier, 0,50 — J. Catahn, 0,50
— J. D. Davit, I — D. Gormei, 0,50— f
Courdin, 5. Totai, frs.
Quartier de Boudeina et Combe (collecteurs
J. Garnier, P. Frache). -— J. Garnier, 1,50 —
J. P. Frache, 1,50 — D. Fontana, i — D.
Dalmas, i — D. Albarea, i — D. Albareà de
J. D., I — J. Garnier, 0,50 — D. Caïrus, 0,30
—• J. A. Caïrus, i —J. Caïrus feu J. D., i —
E. Barohn, i — E. Courdin, i — J. Caïrus, i.
Totai, frs. 12,80
TOTAL GENERAL frs. 380,95
Comitato di Torre Feillce e Lnsema
S. Giovanni :
Sig.ra Gillet-Brez Etienne
di Ginevra L. 1000,—
Prof. Pietro Monastier
di Saluzzo » 25.—
Sig.naprof. Rivoire Mad-
dalena di.La Aja « 20,
L.
Comitato di Roma:
Sig. e Sig.ra Gibson Wil-
liam L. 200,
Sig. Tron Emilio » 25.—
Sig.na Nebel » ••15.—
Sig. comm. Padrini » 50.—
Sig.ri Revel Fratelli » 200,
Sig.na Sell Maria » IO.—
Sig. Gordon Brown di
Londra » 257.50
Sig.ra Pons-Malan Anna » 20,—
Sig. Long Willie », . 20,—
» Tenente GreUi Ugo
di Derna- » 5.—
Sig.ra Malagoli Amalia » 50,—
Sig.na Petersen » 5.—
» Rostan » 5.—
Sig. avv. Betts Edgardo
e signora » 100,
Sig. Goss Enrico » 5.—
1.045.—
L- 967.50
Totale 6» Lista L. 2.393,45
Liste precedenti » 46.701,65
TOTALE L. .49.095,10
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AIIIICANIZIE-MIGONE
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RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la bianciieria, ne ia pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e delia barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATTESTATO
Signori MIGONE & C. — Milano
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ÌW
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alia barba il colare primitivo,
la freschezza e ia bdiczza della gioventù senza avere il
niiAimo disturbo iieirapplicazioiie.
Utia sola bottiglia della vostra Anticanlzie mi bastò ed ora jion ho un solo pelo bianco.
Sono pienameirte convinto che questa vostra specialità non è mia tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla ente e sui bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
Costa L. 4 bottiglia, cent. SO in più per la spedizione 2 bui*
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