1
Complé^courant am la Pasta
PRK li’ABOPiNBMENT PAR AN
ItóliB ... Fr 3
Etranger . ‘ e
Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s abonnant à la poste Fr. 3
On s’abonne;
r^u *l’ALdminist.ratioii;
¡>nez MM. tes Pasteurs ;
t.nez M«H. Robert (Pignerol) et i
* I imp. Alpina à Torre Pellfce. I
1/abonneraent part du 1. Janvier
et se paye d’avanee.
Année XXI. N. 2.
10 janvier 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 30 centimes par ligne
pour une seule (ois — 16 oen*
times de 2 à 6 fois et 10 centimes pour 6 fois et an dessus
S'adresser pour la Bèdactlon i M.
!a Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour 1’ Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torrs
Pellice. _______
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES YALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi „
iüe èerez témoînB, Aot- ï, 8. Suivant la vérité avec la charité, Eph# IV, 15. Qtt*( ton règne vienne. Mattb, VI, ^
M 4» m maire:
Le vent souffle... — Correspondance — Un
nouvel an ineffaçable — Chronique
, Vaudoisc __ Souscriptions — Revue
^ Roiitique__Avis.
LE VENT SOUFFLE...
Cliaque lecteur du Témoin connaît
la comparaison (jue le Seigneur Jésus
établit entre le vent et l’homme qui
est né de l’Esprit: Le pent souffle
oîi îi veut, et tu en entends le bruit;
.‘¡nais tu ne sais d’oû il vient ni
^ ü.v.a. ¡1 en est ainsi de tout
[f^'n'me qui est né de l'Esprit (Jean
‘i) o).
l■’aclion du Saint-Esprit qui opère
la nouvelle naissance dans l’homme
né de la chair n’est pas de celles
que l’œil puisse suivre et que l’intelligence puisse comprendre. Mais
pour être mystérieuse cette action
•> en est pas moins réelle et ses el’eis incontestables. En tous temps
Vie nouvelle germe, se manifeste
t se cfêveloppe là où souffle l’Esprit
«'1 Dieu vivant.
désirons donner,
mn « t 'e r N. de chaque
iournal, quelques lenseignements sur les principaux mou
vements de réveil de la vie spirituelle qui se sont produits, au sein
des Eglises protestantesévangéliques
de l’Europe, pendant le siècle qui
approche de sa fin.
Le but que nous nous proposons
est uniquement de fournir aux membres de nos Eglises, et à une époque
où cela peut noms être tout .particulièrement profitable, désinformations sur ce que le Seigneur a opéré,
et opère, par la puissance de son
Esprit, en faveur de populations qui
se trouvaient, ou qui se trouvent
encore, dans des conditions morales et
spirituelles .semblables aux nôtres.
Il ne s’agit donc pas ici d’un travail bislorique ou critique sur les
réveils. Nous nous limiterons, au
contraire, à reproduire les faits qui
nous sont racontés dans des ouvrages bien connus, dont quelques-uns
se trouvent dans nos bibliothèques
paroissiales, et que nous indiquerons
à mesure. S’il nous arrivait au cours
du récit d’émettre quelqu’opinion
personnelle nous aurons soin d’en
avertir les lecteurs.
I Grande Bretagne
C’est en 1839 <iue le Seigneur
visita les églises d’ECOSSE, en répandant sur elles d’abondantes bénédictions spirituelles. Mais avant
2
10
i %'
de parler du beau mouvement de
réveil • qui se produisit au sein de
ces églises, nous devons d’abord
rappeler, en quelques mots, la vie
et les travaux de deux serviteurs
de Dieu, dont le Maître s’est servi
pour préparer et pour initier cette
œuvre admirable: Ce sont les pasteurs Mac-Lheyne et W. Burns(l).
Robert Murray Mac-Cheyne naquit
à Edimbourg, le 21 mai 1813. Dès
son enfance, cliacun était frappé de
son caractère doux et airectueux.
D’une intelligence extrêmement vive,
il retint facilement les premières
leçons qui lui furent données. Placé
dans une école élémentaire il y fit
de rapides progrès. En 1821 il entra au collège et y continua ses études littéraires pendant 6 ans.
Grand, bien proportionné, enthousiaste du beau et ambitieux, il n’avait que dédain et mépris pour tout
ce qui revêtait quelqu’ apparence
de bassesse et d’hypocrisie. Beaucoup
de personnes le jugeant sur les apparences auraient pu le croire chrétien, mais à tort. Lui-même considéra plus tard cette époque de sa
vie comme un temps où il était
étranger à toute piété, où il avait
une conduite morale, mais un cœur
rempli de pharisaïsme. 11 éprouva
alors combien une âme morte à
toute conviction de péché peut trouver à se satisfaire dans l’accomplissement des pratiques de la religion,
par suite d'un sentiment orgueilleux
d’intégrité et d’une dévotion sentimentale agissant sur l’imagination
sans changer le cœur. Appelé plus
tard à paître des âmes, celte expérience de son propre cœur le porta
à ne jamais s’en tenir aux signes
extérieurs de la piété.
___________ (/I suivre.)
(1) Sources; Vie du Rev. Mac-Cheyne
par A. Sonar pasteur, ti'aduit de l'anglais
par Ed. Tallicfiet. — W. Burns par Aug.
Glardon.
CORRESPONDANCE
Messine, 30 Dec. 1894.
ipher t^onsieurj
Je n’ ai pas été peu surpris de
lire dans le Témoin (27 Déc.) la
note relative aux victimes du tremblement de terre à Me.ssine et dans
les Calabres. Je pense que vous
n’ avez pas reçu ma lettre du 16
Déc., ou bien que vous en avez
oublié le contenu lorsque vous dites
que « les nouvelles que je vous
envoie étant des plus rassurantes
etc. etc. »
Pour ma justification, puisque j’ai
reçu des dons de divers côtés pour
les,victimes du tremblement de terre
— bien que je n’aie rien demandé,
ce qui m’a d’autant plus touché —
je vous prie de publier les paroles
suivantes de ma lettre du 16 décembre.
(Ici M. Buffa cite un fragment de
sa lettre du 16. Comme elle n’ est
pas longue nous préférons la publier,
tout entière:)
Messina, addi 16 Die. 1894.
Caro siff. Melile,
Riscontro in fretta la Sua preg.ma del
12 corrente.
Dei danneggiati direttamente dai terremoti, ne abbiamo in Messina, ma costoro
non abbisognano di sussidi : sono del proprietari (evangelici) che senza troppo pensare ai danni loro hanno contribuito per
la pubblica carità.
Ma tra i danneggiati indirettamente sono
da annoverarsi vari evangelici in Messina,
Barcellona e Reggio Calabria
Ho già ricevuto dei sussidi da Napoli e
da Roma per i nostri fratelli e « amici
deir Evangelo » sussidi che ho distribuito
in parte e distribuirò secondo i bisogni
che vedrò o mi saranno additati dal mio
Consiglio. Ho mandato all’ Italia Ev. la
Zwfa di sottoscrizione perchè fosse pubblicata, sperando (non lo negoj che altri
sussidi — che saranno benvenuti — mi
siano mandati.
Io, per verità, ho mandato il mio obolo
al Comitato Messinese — ma perchè non
si credesse che il pastore valdese locale
chiudeva la sua borsa; ma è un fatto che
se i sussidi evangelici sono distribuiti dal
pastore (o dal Consiglio di Chiesa) « agli
3
- 11
Evangelici e amici deH’Evangelo » possono
essere più utili.
Ella faccia poi quel che crede.
Dev.
D. Buffa.
Et vous avez cru bon, reprend
M. Buffa, monsieur le directeur,
d’envoyer la souscription du Témoin
au Comité Turinais, Soit. Je n’ ai
rien à redire à cela. Seulement il
ne faut pas que le publie pense
que j’ai refusé des secours pour nos
frères évangéliques, où même que
j’aurais dit de ne pas en avoir besoin ; ce qui ne serait pas la vérité.
J’ai encore reçu hier f.rs 30 de l'église baptiste de Cagliari, à laquelle
nous sommes très reconnaissants,
comme à tous ceux qui se sont
rappelés de nous. Je dois ajouter
que j’ai remis une partie des secours
reçus à mon collègue de l’Eglise
Méthodiste, pour ses pauvres.
En vous remerçiant pour l’hospitalité que vous voudrez bien accor'ler à cette lettre, agréez etc,
D. Buffa.
P. S. Je n’ai pas trouvé que le
tremblement de terre ait fait plus
de dégâts à Reggio, à Gallico, et à
Villa S. Giovanni qu’à Messine (peutêtre moins) voilà pourquoi je ne vous
ai pas écrit sur ma visite en Calabre.
A cette lettre à laquelle nous éuons Joins de nous attendre, nous
nous permettons de faire suivre
quelques courtes remarques.
Lorsque les nouvelles des désastres causés par les tremblements de
terre parvinrent jusqu’à nous, nous
nous sentîmes pressés de proposer
aux lecteurs du Témoin et„aux Vaudois en général, une collecte pour
Venir en aide à nos frères du midi,
e^l®tinclion de religion. Plus
ara quelques amis nous firent obj peut-être, il y aurait eu
f "ères évangéliques durement
par cette calamité. Ne fauarau.ii pas, nous fut-il demandé,
secourir en tout premier lieu ?
Nous avouons que l’idée de restreindre notre cbamp de bienfaisance ne
nous souriait qu’à demi; carón est
si heureux de faire le bien sans
aucune autre préoccupation que d’en
faire au plus grand nombre possible,
et d'en faire précisément à ceux qui
sans avoir notre religion, appartiennent à notre patrie. Toutefois,
à cause surtout d’une recommandation particulière qui nous était parvenue de l’Eglise de Livourne, nous
écrivîmes à M. Buffa pour lui demander des informations, bien disposés, s’ils nous signalait parmi les
évangéliques des cas de malheur
grave, de leur faire une bonne part
des dons que nous avions reçus. La
lettre en date du 16 Décembre que
nous avons reçue de lui, nos lecteurs
la connaissent. Maintenant, qu’ on
mette les nouvelles qui nous avaient
si fort émus, en parcourant les journaux, en rapport avec le contenu de
cette lettre et qu’on nous dise si après
l’avoir lue [nous avons pu faire
autre chose que de pousser un soupir de soulagement, et si nous avons
eu tort de la trouver des plus rassurantes. Car enfin que nous dit
cette lettre ? 1“ Qu’ il y a eu des
évangéliques directement frappés parles tremblements de terre, mais que
bien loin d’être dans le besoin ils
ont pu en secourir d’autres. que
parmi les évangéliques peu ou point
à leur aise, aucun, à la connaissance
de M. Buffa n’a été atteint directement par le désastre. 3” qu’il y a eu
des personnes danneggiale indiret^
tamenle et peut être avons-nous eu
tort de ne pas nous apitoyer suffisamment sur leur sort; mais pourtant s’il n’y avait eu que des danneggiali de cette catégorie, aurait-on
institué une seule souscription publique? Ce qui a mis au cœur aux
uns de proposer des collectes, aux
autres d’y faire affluer leurs dons
n'a-ce pas été le speclacle de maisons croulées, de propriétés détruite
ou dispersées, de familles sans abri,
atteintes par le deuil ou par la ma-
4
- Ig _
ladie et en un mot de personnes
frappées directement ?
Voilà pourquoi il ne nous a pas
semblé que nous dussions nous écarter en quO’i que ce fût de notre
programme primitif, celui de secourir les victimes du tremblement de
terre, sans regarder ni à la province
qu’elles habitaient, ni surtout à la
religion qu’elles professaient: programme qui a à sa base exactement
le même sentiment qui a poussé
M. Buffa à porter sa contribution au
municipe de Messine et qui a poussé
un si grand nombre de Vaudois à
envoyer leurs dons non pas au Témoin, mais à leurs communes respectives lesquelles leurjont faitf prendre exactement le même chemin qu’a
pris notre premier appoint de fr.
450.
Nous ne pensons donc pas avoir
trahi les intentions des personnes
qui ont bien voulu nous confier leurs
contributions en agissant comme nous
l’avons fait; toutefois,, comme la seconde lettre de M. Ruflà, plus explicite que la première, nous parle de
« besoin «, nous croyons ne pas.
répondre moins aux intentions de
nos abonnés en lui envoyant pour
qu’il les distribue comme il le croira,
le plus convenable les’ fr. 1-15,90
qui nous restent. De la sorte nous
aurions satisfail, dans des proportions équitables, si 1’ on tient
compte du petit nombre d’Evangéliques comparés à la masse calholique, à notre amour patriotique
pour nos conaüonaux et à notre
amour chrétien pour nos coreligionnaires.
UN NOUVEL AN INEFFAÇABLE
Qu’il était beau cette armée te
premier Janvier! le soleil dès le
matin dans toute sa magnificence
dorait les hautes cimes et malgré
un froid intense et un air vif qui
vous coupait le visage, une foule
énorme se rendait au Temple poiir
adorer et remercier Dieu. De nombreuses bandes d’enfants trottinaient
que c’était merveille de maison en
maison, dans le but de souhaiter
la bonne année et de recevoir un
petit cadeau. Mais ce qui nous a
été surtout une grande bénédietion
c’est d’avoir pû, avec l’aide du Tout
Puissant, ouvrir enfin notre asile à
li vieillards qui y sont maintenant
établis comme chez eux et nous
paraissent heureux comme autant
de petits enfants. U devait y en
avoir 12, car nous avions pû, grâce
au concours d’un ami bienfaisant,
prendre une telle délibération, mais
au dernier moment noua découvrîmes avec regret que le 12.me était
ihfirme, atteint d’une maladie chronique, ce qui d’après les réglements
l’excluait de l’asile; mais comme il
y a déjà trois autres dernande.s, il
n’y aura pas de peine à le remplacer. Parmi les admissions nous notons avec plaisir un frère deGuneo,.^
fruit de notre œuvre d’évangélisation.
— A midi précis, la Direction localè
au grand complet se mettait à table
avec les vieillards et nous eûmes
le privilège de partager leur pain
et leur frugal repas. Après le dîner
nous eûmes un culte; notre attention
fut appelée sur la Reconnaissance
enver.s Dieu, sur nos devoirs envers
les pauvres et sur les fruits que
nous devons porter tant qu’il est
jour. Ensuite nous entendîmes Ja
lecture du règlement et les recommandations d’usage, puis cette belle
après midi fut close par la prière.
En contemplant cette petite famille
on se sentait heureux avec elle, et
une fois de piuà nous eûmes- la satisfaction d’éprouver qu’if vaut mieux
donner que recevoir.
L’Econome de l'asile est un ancien
régent paroissial, 1’ex-ancien B.
Peyrdnel, tout à fait taillé pour cette
œuvre de bienfaisance et capable
de diriger le Culte; aussi ne doutonsnous pas des bénédictions de Celui
5
- lá
qui a dit: « Vous aurez loujo.irs
des pauvres avec vous. »
I/asiie e.st ouvert à tous les proleslatils (ritalie pourvu qu’il y ait
de la place et qu’ils se conforment
au.K conditions suivanle.s;
a) . Présenter l’acte de naissance,
le certificat du médecin et celui du
pasteur assumant la responsabilité
que son recommandé a toujours été
un membre vivant de l’Eglise,
n’ayant jamais été la victime ni du
vice ni de la paresse, car l’admission
darus l’asile doit être un encouragement à bien vivre et une récompense dans les dernières années de
la vie.
b) . Avoir atteint l’àge de 70
ans pour les hommes et celui de
65 pour les femmes.
c) , Payer la sommé de 60 fes
par an si on peut jouir d’une bourse
gratuite et de IBO franc.s par an
s'il en est autrement.
d) . S’engager à laisser tout son
avoir à l’élablissement si on n’a pas
une famille ou des' enfants.
La Direction qùi s’est réunie dans
le courant de décembre dei’iiier a
nommé, comme président, le pasteur
de la paroisse, comme vice président,
M‘‘ l’avocat J.n Et. Poët, comme
secrétaire, M" le major E. Balmas,
et comme trésorier VF B.my Meynier.
Un déficit d’environ 600 francs
pèse encore sur l’ameublement, produit au dernier moment par l’auguienLation de six lits, mais Celui
qui a pourvu si généreusement en
suscitant des amis fidèles”qui ont
contribué largement et spontanément saura nous faire trouver cette
petite source. En outre, à mesure
que dés bienfaiteurs ou des amis
stnléresseront à celle œuvre par
des dons,, ceux-ci seront aussitôt
convenís en bourses pour le mainueir d’un ou plusieurs vieillards.
Ce nouvel an ineffaçable s’est
l’inauguration d’une salle
pour ItUnion chrétienne de jeunes
gens, suivie d’une ágape à laquelle
pmenf part une 30,ne de membres;
comme c’était le 3.me anniversaire
de la société les vœux et les souhaits ne manquèrent pas et Dieu
les exaucera pour la paroisse de
S.t Germain et pour nos sœurs de
toute l’Italie.
G. A. Tron.
CHRONIQUE VAÜDOISE
TORRE PELLICE. Grève de Pmlafera. À cause des nouveaux impôts dont le gouvernement a frappé
l’industrie des cotons', la Maison
Mazzonis a diminué depuis le i”
Janvier la paie des tisseuses de
Pralafera. En laissant cette paie ce
qu’elle était, la maison aurait souffert une diminution de profit dans
cette branche particulière des industries dont elle s’occupe. D’autre
part, à la suite de cette réduction
(le salaire, lès tisseuses affirment ne
plus gagner suffisamment pour pourvoir aux nécessités dé la vie, nécessités rendues tout particulièrement
dures par la saison rigoureuse que
nous traversons. Au moment où
nous écrivons l’ordre est rentré
dans rétablissement, c’est dire
que les ouvrières ont accepté bon
gré mal gré les conditions que leur
faisaient leurs patrons. Combien
n’aurait-il pas été désirable que la
reprise du travail fût venue, comme
cela a eu lieu à Terni, dans la
manufacture Genturini, à la suite
de concessions, réciproques, d’un arraugeraent à l’amiable entre maîtres
et ouvriers !
^ ■ î
À l’occasion du départ de M, le
missionnaire P. Davit pour le Zambèze, plusieurs personnes ont tenu
à lui témoigner l’intérêt chrétien
qu’elles nourrissent pour l’œuvre
qu’il est appelé à accomplir. C’était
d’abord la Société <i Pradutour » qui
dans sa séance du 3 e. a eu le plaisir d’entendre M, Davit leur dire
6
14
que sans cette Société il n’aiu-ait
peut-être Jannais appris à aimer les
missions. Gomme gage de ce que
ces jeunes gens espèrent pouvoir
faire à l’avenir pour le soutenir dans
son travail, les membres de la Société se sont cotisés, sur leurs bourses d’étudiants, et lui ont offert un
souvenir qui, nous le savons, a été
très-précieux à M. Davit. - Dim.
soir c’était toute notre Eglise de la
Tour qui pouvait entendre, dans
l’école de S. Marguerite, de la bouclie de notre missionnaire quel est
le but qui l’appelle au Zambèze, et
ce qu’il va y annoncer. M rs Pons,
H. Meille, À. Jahier et d’autres encoi'e lui donnèrent ensuite, au nom
de nos Eglises, l’assurance qu’il part
soutenu par ses frères des Vallées
et firent sentir à l’assemblée quelles
nouvelles obligations nous contractons chaque lois que Dieu nous
fait riionneur d’envoyer un des nôtres sur les champs lointains où se
combattent les batailles du royaume
des Cieux. Et Samedi, à Via d’Uliva,
une soirée plus intime, quoique
guère moins nombreuse, attestait
encore à M. Davit, qui du reste n’en
a jamais douté, combien est réel et
profond l’intérêt de bien des âmes
pour l’œuvre missionnaire. An cours
de la soirée la présidente de la Soc.
missionn. de femmes présenta à M.
Davit une aimable lettre accompagnée de la jolie somme de 100 fr.
M. Pons et M Meille le chargèrent
ensuite des plus chauds messages
de la part de la Société pour lui
et pour nos frères qui l’ont précédé sur les rives du Zambèze. Et
maintenant M. Davit a quitté nos
Vallées pour faire le 11 cour, ses
adieux à la Société de Paris qui
l’envoie. Le 25 il commencera son
long voyage sur les grandes eaux.
Que nos pi-ières l’y accompagnentI
BOBl. Dimanche, six courant, à 2
heures de l’après-midi, une assemblée de 700 personnes s’était donné
rendez-vous dans le temple pour
dire adieu à M. P. Davit qui est à
la veille de son départ pour le Zambèze. Le pasteur de la paroisse prenant pour texte de sa courte allocution les paroles d’Esaïe 53 : « après
que mon Serviteur aura offert sa
vie en sacrifice pour le péché, il se
verra de la postérité », rappela au
jeune missionnaire, enfant de cette
Eglise, qu’ appelé par la grâce de
Dieu à travailler à enfanter une
postérité à Christ, c’était surtout
Jésus Christ et Jésus Christ crucifié
qu’il devrait annoncer aux payons,
et qu’à l’exemple de son maître il
(levait être prêt à tous les renoncements, au sacrifice même de sa
vie si Dieu la lui demandait.
M. Davit, prenant ensuite la parole, rappela à la noml)reuse assemblée comment Dieu l’avait appelé à
la carrière missionnaire, et comment,
il partaitjoyeux et plein de courage, se
sentant soutenu et accompagné de
la sympathie et des prières de ceux
qui l’entouraient en ce moment,
Après lui M, fl. Tron, qui était
venu du Villar avec bon nombre
de ses paroissiens, s’adressant directement à l’auditoire dit que si l’Eglise de Bobi se sentait justement
heureuse de donner un de ses enfants pour la mission, celui qui
partait serait plus heureux encore
s’il pouvait, en allant parler aux
payens de l’Afrique de Christ couvert de blessures apportant la guérison, leur dire: «chez nous un
grand nombre, tous ont déjà été
guéris. »
l,es cantiques exercés pour la
circonstance: Qu’ils sont beaux sur
les montagnes... Semons dès que
l’aurore... Va proclamer au loin
Jésus... Pars messager,.,, ainsi que
les nombreuses prières prononcées
par des membres de l’assemblée
ont beaucoup contribué à l'édification. Les cœurs étaient visiblement
émus. Nous sommes assurés que
Dieu a béni pour beaucoup d’âmes
cette réunion, et que ce jour sera
J
J
7
— 15
le point de départ d’une vie nouvelle pour celle Eglise, et d’un
intérêt toujours croissant pour l’avancement du règne de Dieu. La
collecte faite à l’issue du service a
donné la somme de trente francs.
Et maintenant, que Dieu accompagne notre vaillant ami dans son
long voyage, et qu’il lui donne d’apporter des gerbes dans les greniers
du Père Celeste! (d)
ANGROGNE.
Un bureau de poste a été établi
à Angrogne depuis le U Janvier et
*1 est bon qu’on le sache poui' que
ceux qui y ont intérêt se règlent
en conséquence. 11 faudra désorîïiais un timbre de 20 centimes
pour nous écrire depuis Torre Pellice, mais cet inconvénient est compensé par de nombreux avantages.
La souscription pour les victimes
du tremblement de terre des Calabres et de la Sicile a produit à
Angrogne L. 252,55 dont une poition, savoir L. 31,05 f'oui nies par tes
écoles vaudoises, a été envoyée à
M'' le Proviseur Luino, pendant que
les autres L. 221,50 ont été trausnaises à M’’ le Sous-Préfet de Pigne>'ol. Il est juste de relever que dans
Ce total de L, 252,55 les catholiques
*‘omains y sont pour L. 43,80.
Les arbres de Noël se font chez
|?cos un peu autrement qu’ailleurs.
"C ne sont pas les instituteurs qui
tes préparent pour les élèves, mais
ce sont les enfants des écoles (grande école, école de filles et écdles
de quartiers) qui les ollrent à leurs
fnaîires et à leurs maîtresses. Voici
•comment s’y prennent ces élèves
nui tiennent à exprimer leur rennaissance à ceux qui leur éi®®*' le pain de l’instruction,
jj^omment parmi les plus grands
chaiiiSnr P«bl>er.pro
de Bobi à lî de M.r le pasteur
Davit. “ occasion des adieux de M.
d’enti'’eux une commission, en ayant
soin d’en choisir les membres un
peu en deçà et un peu en delà du
Vengie. Cette commission recueille
les sous que donnent les élève.s et
se rend à Torre Pellice pour aclieter l’objet, ou les objets, qui ont
été choisis par la classe convoquée
en assemblée délibérante.
Au jour fixé par eux, les élèves
sont tous tranquilles à leur place,
les volets sont lermés, les chandelles
de l’arbre liien garni sont allumées
et la maîtresse, ou le régent, qui
entrent pour donner leui’ leçon de
l’après midi, sont accueillis par un
chant que les élèves ont choisi et
exercé sans le secours de personne.
L’un d’eux, ou l’une d’elles, selon
le cas, lit une lettre signée par toute
la classe pour exprimer à celui ou
à celle qui la dirige leur reconnaissance, leur alîection, leurs meilleurs
vœux et aussi leur désir de mieux
faire leurs leçons à t’avenir.
Nous avons de bonnes assemblées
dans les 3 temples et de nombreuses
réunions dans les douze quartiers
de la paroissse. Que Dieu fasse
lever le bon grain de sa Parole
qui est écoulée avec alleiilion et
recueillement
E. B.
SOUSCRIPTION
pour les Yictltues du trembleiuent de terre
ilttiis les GiL4Blt£8 et en BlGtLK
A reporter L. 559,90
M. M. Jean Ri bel du Bric (Maneille) 1 — Louis Long, Lyon 5.
Total L. 565,90
Revue l*oUli<|iie
ITALIE. Quoiqu’en disent les
journaux de l'opposition, Crispi ne
songe nullement à se déméUre,
comme eu fait foi un télégramme
qu’il a envoyé un de ces derniers
jours à une association poliliquo.de
8
16
(jalane, et les membres du cabinet
l)ersislenl tous à faire cause commune avec leur chef. Dans ses
allocutions de nouvelle année le
roi a prononcé des paroles qui
semblent faire croire à de prochaines élections générales; mais le
sens en était passablement sybillin
et se prêtait à mainte interprétation.
L’ambassadeur italien à Paris a
été rappelé, les uns disent parceqij’il ne représentait pas avec une
suiïi.sante énergie, les intérêts italiens, les autres parceque le gouveinement italien était mécontent
de certains articles publiés dans le
Temps, articles où l’on conseillait
au roi de se défaire de Grispi, Dans
le premier cas l’avertissement serait
pour Ressmann, dans l’autre il serait pour le gouvernement Irançais.
il n’est pas improbable qu’il ne soit
pour les deux.
Dans la Colonie Erylliréeon s’atlend d’un moment à l’aulre à une
allaque des Derviches.
FRANGE. A la suite du verdict
de Gênes confirmant lü condamnation du capitaine Romani, le général
Yung président de la ligne latine
ipii, comme on le sait, encourage
l’alliance ilalo-française, a donné
sa démission.
Le capitaine Dreyfus a subi, le
5, la dégiadatiou, Il n’a pas ce.ssé
de proclamer son innocence.
RÜSSIE. 'Des ouragans ihj neige
ont détruit plusieurs villages. Beaucoup de personnes sont mortes de
faim et de froid.
TURQUIE. A la suite des massa
cíes dont se sont lendues coupables
les (roupes tui'ques en Arménie,
cette pi'ovilice menace de se soulever.
-s ;Vr
•<c, ,
Abonnements reçus;
Pour 1894: Mlle Avondet, Prar.;
M. Imlioll, Milan.
Pour 1895: MM.: Ed. Arnoulet,
La Tour; Mme Malan-lauilaret S.
Jean; — Angrogne: Bonnet past. 3
pop.; Balmas past.; Bertinat; Bertiii,
Bolaberl; Bufle, Pissaillot; Malan,
Serrematan; Revel reg , Pont; Odin
ex syndic; Unions du Pradutour, Cacet, Serre, S. Laurent; M.Ile Fontane,
— Rostan past., Perrier; Refourn ib.;
J, P. Pons, Bessé; Pierre Pon.s, ib.;
Tron, Broue la Gombe; Robert, Turin; Alb. Gay ib.; Toscano ib,; M.me
Pons, Novi; M.Ile Rivoire, Gornigliano;
Turino, Gênes; Pérou ib ; Stewart,
Livourne; Monnet, Florence; Banchetti, Aidone; Revel, Venise; Ghauvie, Venise; Revel, Bergame; Bureau
Postes, Lugano; Küntzel, Berlin; M.Ile
Sus. Rivoire, AngieL; Johnstone,
Edimb ; Worsfold, Yorksh ; Arnold,
Londres; Gibbons, Anglet.; Mackenzie ib.; Richard ferbl., La Tour; Tourn
rég., S. Jean; Weilzecker, Pomaré;
Fr. Genre, ib.; Bert, Pérouse.
Il est entendu (|ue nous continuons à ne publier ici que les
noms des personnes qui n’auraient
pas retiré de reçu.
Société (( Pra <lel Torno »
Pour pouvoir clore les comptes
de l’aimée J894, le bureau,de la Société prie le.s membres honoraires
(le hieii vouloir envoyer au plutôt
au vice président caissier, M, l'élud.
Benecli, leur cotisation habituelle.
AVIS
l.a Vio Nouvelle, paraissant Ions
le.s samedis, Fiédacteur; Louis LA*
FON, avec la coHaboratioii d’une
centaine de pasleurs et laïques. Le
meilleur marché de tous les grands
journaux protestants. — S’adresser
pour les abonrieraenls (Dn 1'^'’ Janvier ou du 1“ Juillet, prix par an:
France, 5 fr,; Alsacé-Lorrain j, 6 fr. ;
Etranger, 8 Ir.) à M. PELLET, libraire, rue Argenterie, Monl|)ellier.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice —Imprimerie Alpina