1
iV. année....................10 Septembre 1869 .....^ “ ®®*
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
S|)éciiileiiiP,iU eoDsacrée aii\ ioléréts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupeni
vos pensées — » PhiHppiens., IV. 8.)
PRIX d'abOKMEMENT : < BÜHEAÜX d’aBOITTÎEMENT : annonces : 5 cent la ligne
Italie, k domicile (Mtî cm Fr. 3 s ToRRR-FEU.irE : Via Maestra, ‘ ou portion de ligne.
Suisse............* ^ ^ N :42. fAi?enria biÂ7to.7r<i/îc*ci) [ Lettres et envois franco. S'a
France ....... ß î PiGNKRoL : C/iiarWor’ô Impr. { dresser pour radministral'.on
Allemagne .... . , • ß > Tcrin Fron, via Lagrange | au lit'reau à Torre-Pellice ,
Aneleierre, Pavs-Pas . • 8 ^ près le N. 2‘i. ; via Maestra N. 42. — pour la
T’n numéro séparé: 5 cent ? Fr.or.KNrp ; lAhreria Evange- t rédaction r â Mr. A. Revel
Vn numéro arriéré : 10 cent. \ lica. via de'Panzani. î Prof, k Torre-Pellice
SOMMAIRE — Le futur concile. — Glanurca : Le dessein caché. Duc et roi.
Correspondance.— Chronique politique. — Àcis.
LE FÜTÜR CONCILE.
Une fois déjà nous avons appelé Uattention de nos lecteurs sur le futur Concile qui doit s’ouvrir à Rome le 8 décembre 1869, jour auquel a été proclamé le dogme mariolâtre de la Stne labe.
Nous venons aujourd’hui ajouter de nouveaux détails sur
cette convocation soi-disant œcuménique, et nous le ferons
à un triple point de vue : au point de vue des préparatifs
qui se poursuivent à Rome, au point de vue de l’attitude
des évêques catholiques, et à celui enfin de l’attitude du
protestantisme.
1. Quant au premier point, voici ce que nous rapporte
une correspondance du Journal de Genève:
Plus nous approchons de l’époque fixée pour l’ouverture du Concile, plus
il absorbe l’attention, h Rome du moins. C’est a.ssez naturel dans une ville si
2
— V90 —
fortement imbue de catliolicisme et n’ayant pas , d’ailleurs , les dérivatifs que
fournissent à l’activité humaine, dans les autres capitales, les préoccupations
de. la vie politique.
Ici (à Rome), tout converge vers le Concile. Le pape passe l’été à Rome
afin de surveiller de plus près les préparatifs doctrinaux , confiés à sept bureaux habilement composés, une congrégation cardinalice et six commissions
(des cérémonies , politico-ecclésiastique, des églises et missions d’Orient, des
réguliers, de la théologie dogmatique, de la discipline ecclésiastique),— et
les préparatifs matériels qui s’exécutent à Saint-Pierre. Les uns et les autres
avancent aussi rapidement que possible. Les Commissions se réunissent malgré la chaleur et malgré l’absence de presque tous les consulteurs étrangers
qui ont demandé des congés sous un prétexte ou sous un autre.
La congrégation dirigeante, après en avoir conféré avec le pape, formule
un certain nombre de questions et les distribue aux Commissions; celle.s-ci
les discutent, et, là-dessus, rédigent des nota, qui sont renvoyés à la congrégation, pour qu’elle les pèse coram sanctissimo, c’est-à-dire avec le pape. C’est
ainsi que s’élabore peu à peu le programme des discussions conciliaires; on
l’imprime ensuite à la typographie secrète du Quirinal. La congrégation, ou, en
d’autres termes, le pape, en a donc exclusivement l’initiative.....
2. C’est précisément celte concentration entre les mains
d’un seul du pouvoir sûpreme, qui donne à réfléchir à une
fraction notable du catholicisme. Les Allemands ne paraissent pas disposés à recevoir les doctrines ultramontaines
qu’on va faire triompher dans le Concile. L’infaillibilité du
pape, surtout, est l’objet de vives attaques. Un ancien député à la Chambre prussienne, professeur de philosophie
au séminaire catholique de Braunsberg, M. Michelis, a publié, sur cette question, une brochure qui fait aujourd’hui
une grande sensation en Allemagne. Voici quelques-unes
des propositions qu’il développe :
Le Christ n’a pas abandonné son œuvre terrestre au hasard : il lui a donné
une constitution dont la durée ou la .suppression sont synonymes de l’existence
ou de la chute de l’Eglise. Cette constitution n’a point établi une monarchie
absolue du chef de laquelle, comme du représentant du Christ, doivent dépendre tous les grands corps organiques; c’est une assemblée que le Christ a
chargée de le représenter, ce sont les douze apôtres. L’Ecriture et la tradition justifient cette interprétation que le Concile de Trente môme, qui pourtant favorisait déjà la réaction, a défendue. ,
3
— 391
Les ultramontains veulent renverser l'œuvre rréée par le Christ et ils portent
atteinte à tous les fondements de la foi.
Le projet, qu'on a formé de définir dogmatiquement la théorie de l'infaillihilité du pape, doit être dénoneé eomine un retour à l’absolutisme théoeratique, combattu par le Christ, absolutisme qui est le caractère de l’Ancien Testament. La concentration dans les mains d’un seul homme de tous les pouvoirs (exécutif, législatif, administratif et judiciaire) de l’Eglise, n'est |ias autre
chose que le pur absolutisme judaïque.
L’infaillibilité jiapale est une nouveauté incroyable, puis(|ue le droit canonique lui-même prévoit le cas o'u un pape deviendrait hérétique. Se ligure-t-on
un pape infaillible, c’en est fait de l’indépendance apostolique des évê([ues.
Quelques-uns de ceux-ci destitueront les autres, et le catéchisme ne contiendra
plus, au sujet de renseignement do la religion, que cette simple phrase: « le
pape est infaillible». Il n’y aurait plus qu’un centre unique, ce qui réaliserait la
forme la plus moderne du Césarisme (c.-à-d. du despotisme politico-religieux
de la Rome impériale).
.4insi, d’api’è.'i le sentiment du professeur catholique allemand , la papauté résumerait en elle-même 1’ab.solutisme
judaïqiie et rabsolulisme des empereurs de Rome ; elle
serait, ni plus ni moins, l’iii’ritière des deux pui.ssances antichrétiennes du siècle apostolique. — Ce n’est pas tout :
les journaux, écrit-on de Berlin au Nord, annoncent que
l’archevêque de Cologne a invité le nouvel évêque de Ratenbiirg, Mgr. Hefeln, à assister à la réunion des évêques
à Fulda (1) :
Il serait à dé.sirer que tous les évêques allemands pri.ssent part à cette assemblée et qu’elle répondît à l’attente à laquelle elle a donné naturellement
lieu. Les grandes connaissances théologiques de ces prélats, l’estime dont ils
jouissent auprès du public, et des autorités, la haute valeur qu’on attache
chez nous aux fonctions épiscopales, tout fait espérer que nos évêques allemands prendront la résolution de ne pas se rendre au Concile de Rome, pour
y être réduits au silence par les évêques de race lafine....; ceux-ci en effet
ne sauraient être placés, pour ce qui concerne l’intelligence et le sentiment
dos besoins de la société moderne, sur la même ligne que les évêques allemands. On ne saurait appuyer assez fortemént auprès de ceux-ci pour leur
faire comprendre combien une attitude indépendante de leur part est nécessaire pour l’Eglise catholique-allemande, par suite de certaines prétentions romaines qui pourraient troubler la paix entre l’Etat et l’Eglise.
(1) Jusqu’à ce jour. 19 évêques ont promis «i'jr venir.
4
— 292
Voilà qui est hautement significatif, et ce qu’on ne peut
révoquer en doute; la supériorité intellectuelle de l’épiscopat allemand refoulant dans l’ombre l’épiscopat latin , et
créant par là même, au sein du catholicisme , des antagonismes de race qui mettent singulièrement en péril l’unité trop
vantée de l’Eglise Romaine. Voilà enfin l’esprit national
aux prises avec le système centralisateur, uniforme et égalitaire, dont rétablissement sur toute la surface du globe
forme en ce moment l’objet des plus (îonstants efforts du
pouvoir central qui siège à Rome. Cette opposition n’est
point la seule qui se fasse jour; on a parié naguère de la
réponse faite au pape par l’archevêque catholique de NewYork, Mgr. Cleveland ; elle est péremptoire et ne laisse aucun
doute sur la force de résistance que rencontre la cour de
Rome à ses rêves de domination absolue et universelle.
3. 11 nous faudrait parler maintenant de l’attitude du protestantisme; mais, pour ne pas allonger cet article, nou.s
reviendrons là-dessus une autre fois.
(Blanures,
Le d.esseiii caché. Ua émigrant écossais s’était établi sur la lisière
d’une des anciennes forêts vierges du Canada, ou, les premières difficultés
vaincues, il vivait heureux avec sa femme et un charmant petit enfant qui
faisait leurs délices. Un jour ils virent arriver un Indien auquel ils avaient
beaucoup de reconnaissance, parce qu’il avait naguère ramené chez elle la
femme de l’émigrant, égarée dans les bois. A force de signes il leur fit comprendre qu’il désirait les emmener dans la forêt ; mais les deux époux ignorant dans quel dessein il leur faisait cette proposition, refusèrent absolument
de le suivre. Enfin voyant que toute l’éloquence de sa pantomime ne parvenait pas à les persuader, l’Indien les quitta.
Au bout de quelque temps il revint et renouvela sa tentative sans plus de
succès. Que faire ? Tout à coup ses yeux tombèrent sur le berceau de l'enfant
et le saisissant aussitôt, il s’enfuit dans la forêt avec la rapidité du vent. Les
parents terrifiés se mirent à, sa poursuite, l’appelant, criant, suppliant tant
5
- 293 —
qu’ils avaient de voix. son tour, l’Indien fut sourd à leurs supplieations.
Parfois il ralentissait sa course de façon qu’ils pussent le suivi e ; touli'fois,
sans jamais se laisser atteindre. Les parents allaient, allaient encore et traversèrent les épaisseurs de la forêt sur les traces de leur enfant chéri, tandis
que ce singulier ravisseur jetait des regards de tendresse, sur le petit être
qu’il portait dans ses bras; il le garantissait avec soin de l’air, et s’arrêtait de
temps en temps pour voir si les parents le suivaient encore...
Eulin il s’arrêta dans un espace découvert au milieu de la forêt. Ce lieu
semblait un paradis tant il était agréable. Le terrain était couvert d’une herbe
luxuriante, parsemée des plus belles fleurs, et des arbres magnifiques s’élevaient tout autour. Arrivé là il attendit les parents, et cet homme qui avait
paru si insensible à leur douleur, leur rendit l’enfant, tandis que son propre
visage rayonnait de joie et de bonté. Enfin ils comprirent le de.ssein du bienveillant indigène. Ils virent que son seul but avait été de les amener dans cet
endroit délicieux , bien plus fertile et abrité que celui où ils s’étaient d’abord
établis. Us entrèrent bien vite dans sa pensée, et transportèrent là leur domicile. L’Indien les aida , l’on défricha le terrain, et tous les jours ils eurent
plus de sujet de se réjouir du parti que la ruse de leur ami avait réussi à
leur faire prendre. (Feuille relir/icme)
Ce récit ne vous dirait-il rien, pères et mères qui pleurez sur la tombe d’un
enfant bien-aimé, ou qui penchés sur le berceau où il se meurt, demandez,
le cœur brisé: « Seigneur pourquoi nous as-lu fait ceci ? »
r>vio «it Ftoi. L’aîné d’une noble famille, l’héritier d’un duché, se
sent attaqué par une maladie mortelle. Voyant qu’il lui faut bientôt quitter
cette terre, il appelle auprès de lui son frère puîné et lui dit; — « Et maintenant, Douglas, adieu! Sous peu, lu seras üuc, et moi je serait lioi ».
N’est-ce point là ce que chantent les saints dans la gloire? « Agneau, —
disent-ils, — tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux, car tu
fus mis à mort, et lu nous as rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribut,
de toute langue, de tout peuple et de toute nation; et tu nous ns faits Rois et
sacrificateurs à notre Dieu; et nous régnerons sur la terre » ( Apoc. V. 9. 10).
(fforrc0ponbance.
Monsieur le Rédacteur.
Angrogne, le 28 aofit 1869.
Dans votre numéro du 13 août courant, que je viens de relire, j’ai d’abord
remarqué un fait que vous relevez, et dont sauf les termes et leur signification,
je me reconnais et dois me eonfe.sser l’auteur. Si je n’ai pas précisément dit:
« prenez garde à ce que vous faites, car en privant vos enfants du baptême,
vous les empêcheriez d’entrer dans l’alliance de la grâce, » j’aurai bien dit
quelque chose de semblable.
6
— 294 —
Je n’igûore pas que ce n’est que par la régénération, par la vertu du SaintEsprit , par le moyen de la Parole que l’on entre dans le royaume des ciejix ;
mais je comprends aussi que sur la terre le royaume des deux comprend,
comme le filet de la parabole, beaucoup d’éléments, qui ne lui appartiennent
pas pour toiijoursl, que l’on peut y entrer extérieurement, que c’est un privilège d’y être introduits déjà extérieurement comme disciples, en attendant
qu’enseignés par la Parole, nous soyons convertis et régénérés par elle. C’est
bien à ce titre que notre Seigneur dit: allez', enseignez toutes les nations les
baptisant au nom du Père, du Fils, du Saint-Esprit. Il n’a sûrement pas entendu
que les nations seraient toutes régénérées et introduites dans son sanctuaire;
mais il a bien entendu qu’elles fussent enseignées et baptisées. Ainsi le baptême
a été établi comme un signe extérieur pour recueillir les disciples dans l’enceinte du Royaume des cieux sur la terre, et les mettre à la portée des bienfaits
de la nouvelle alliance.
C’est, au reste, si vous y avez fait attention, ce que nous disons et répétons
continuellement dans la liturgie de notre Eglise, à l’endroit du baptême. Elle
commence par dire que Dieu nous présente sa grâce, c’est-à-dire le pardon de
nos péchés et le secours de son Esprit, lorsqu’il nous reçoit dans son alliance,
et qu’alors nous aussi nous devons nous purifier de toute souillure ; que ce
sont les grands et sacrés engagements oh l’on entre par le baptême ; que nous
y faisons entrer nos enfants autant que cela dépend de nous, lorsque nous
les consacrons à Dieu par cette sainte cérémonie, et que nous les lui présentons pour être reçus dans son Eglise. Après cela nous prions en disant : —
Nous te l’offrons, nous te le consacrons, ô notre Dieu ; veuille le prendre sous
ta protection et le recevoir dans ta sainte alliance.
Je n’ai rien voulu dire de plus dans mon allocution dans le -temple du
Ciabas, que ce que nous disons dans notre liturgie, je n’ai même pas été aussi
loin. Mais croyant au témoignage de la grâce qui nous est donnée dans le
baptême pour nous et pour nos enfants, nous avons exhorté nos frères à ne
pas priver peut-être, par un manque de foi, leurs enfants des bienfaits qui leur
sont promis dans le baptême.
Ayez, cher Monsieur, l’obligeance d’insérer dans le prochain numéro de
votre journal cette rectification.
Et recevez aussi les salutations de votre dévoué en Christ,
Le Pasteur d’Àngrogne
Durand-Canton.
— Nous n’avons pas le loisir d’examiner maintenant la question ; mais nous
ne voulons pas tarder d’offrir nos remerciements à Mf le Pasteur d’Angrogne
de ce qu’il n’a pas hésité à nous fournir des éclaircissements sur sa propre
pensée. (Réd.)
On nous écrit de La Haye, en date du 8 août 1869.
Me trouvant la semaine dernière dans la province de la Gueldre, j’ai eu l’occasion d’assister à une grande fête des Missions, qui a eu lieu mercredi dernier.
7
— 295 —
4 août, dans les environs d’Arnheinà Middactiteu, vaste campagne appartenant
à Mme la comtesse Beatink.
On avait, sur toutes les lignes de chemin de fer de la Hollande, organisé de
grands trains de plaisir qui permirent à environ dix müU personnes de se
rendre à la fête. Aussi dès le matin voyait-on d’immenses files de personnes,
le programme de la fête à la main, ( c’était le passeport sans lequel on ne pouvait franchir la barrière), se diriger, à travers de superbes allées, vers le bois
<ie pins qui avait été choisi pour le lieu de la prédication. Cinq ou six chaires
s’élevaient dans les différentes parties du bois, et, à côté d’elles, une estrade
pour l’orchestre composé essentiellement de trompettes; on prêchait simultanément.
Plusieurs orateurs prirent successivement la parole; l’un d’entre eux intéressa beaucoup par ses anecdotes. Je ne vous en citerai qu’une; ünpayen. voleur de profession, avait un chien non moins habile que lui dans son métier.
Un jour ce chien vola, je ne sais où, un traité religieux qu’il apporta à son
maître , celui-ci le lut, le relut et trouva, dans cette lecture, le germe de sa
conversion,
Nous entendîmes aussi la parole sympathique du directeur dol’institut de
Missions d’ütrecht, celle d’un missionaire qui va partir pour le pays des Cafres,
et un discours énergique de .Mr le docteur Capadose qui nous parla beaucoup
des Juifs, de leur état actuel et de leur avenir.
Une cantine au centre du bois offrait à tout le monde à des prix modiques
de la nourriture et des boissons excellentes, en sorte que tant au matériel
qu’au spirituel, rien n’avait été négligé.
A midi tous les auditeurs se divisèrent en deux groupes qui, au pas de
promenade et accompagnés par de beaux chants , traversèrent les bois et
vinrent se camper sur deux collines, où les chants et les prédicateurs se succédèrent. — D’abondantes collectes furent faites en faveur des Missions, preuves de l’intérêt réel que les Hollandais portent à cette œuvre, et l’on se relira
vers six heures du soir tout heureux des progrès que fait l’Evangile, et animés
du désir de faire toujours plus d’efforts pour amener les payens à la connaissance de Christ. — Agréez etc.
^ Chronique politique.
Le second scrutin du collège électoral de Corte Olona adonné complète victoire à l'avocat Billia lequel a obtenu 511 votes contre lüU donnés à sou
adversaire.
Le député Acerbi est mort à Florence le 5 de ce mois. L’un des mille, qui eu
ISfiO débarquèrent audacieusement en Sicile sous les ordres du général Garibaldi; .M’ Acerbi prit ensuite part à toutes les autres expéditions de son chef.
Elevé au grade de colonel il jouajuu rôle fort important en 1867, lorsque, pendant
plusieurs jours, il occupa, au nom de Garibaldi, la ville de Viterbe.
Le 6™e Congrès pedagogiqueitalien réunit depuis le 2 .septembre dans la ville de
Turin environ un millier de professeurs, instituteurs et amis de l’instruction.
Les discussions auxquelles ses membres se livrent chaque jour en séances
publiques tenues dans une desgrandes salles de notre Université, se rattachent
toutes à des questions de très-haute importance et d’actualité , telles que l’instruction obligatoire dans les classes élémentaires, l’éducation de la femme,
l’institution de bibliothèques populaires, l’introduction des exercices de chant
et de gymnastique dans les écoles urbaines et rurales etc. Les séances du Congrès seront closes le 12 de ce mois. Pendant cet intervalle on a ouvert au
8
- 296 —
t'alai» Carigaan uu belle expositioa didactique propre à donner au public fa
mesure appiwiniative du développement intellectuel de la jeunesse italienne
qui fréquenté les écoles, et l’on ouvrira dès aujourd’hui à l’occasion du premier
centenaire de la fondation de l’Ecole vétérinaire de Turiu une expositioa
agraire qui ne sera pas sans utilité pour ses nombreux visiteurs.
FCr-aiMìo. La discussion du sénatus-consulte a donné lieu à de très beaux
discours de la part des Sénateurs de l’Empire. Celui du pi’ince Napoléon, que la
presse parisienne appelle un grand acte politique de l’époque, est empreint des
sentiments de la plus profonde dévotion au Chef de l’Empire et à son fils en
même temps qu’aux plus larges principes de libertés civiles religieuses et politi()ucs.
La santé de l’Empereur, que l’on persiste à dire profondément altérée a produit ces jours derniers de graves oscillation^ à la Bourse de Paris. L’inquiétude se repaud et avec elle de sérieuses prévisions.
Axitrlclxo. Les Carraélitaines de Cracovie furent récemment privées des
subventions qui leur venaient des caisses de l’Etat.
K.spaia;iio. L’incertitude et l’agitation régnent plus vives que jamais. Les
feuilles de .Madrid parlent d’une Régence de deux ans qu’on donnerait à Serrano.
On ne peut, sur cet infortuné pays, rien prédire ni prévoir.
Les Membres fondateurs de la Société la Valdese, ainsi
(lue ceux qui désirent s’unir à eux, en celle tiualilé, conformément à l’art. 3 du Réglement Constitutif (V. le i\. 3o de
ce journal ) sont convoqués en assemblée générale pour le
dimanche 27 courant à 3 h. précises de l’après midi, et dans
la grande salle de l’Ecole Vaudoise de S. Jean, à l’effet de
remplir les conditions préalables que ce titre leur impose,
.si déjà elles n’ont été remplies , et de procéder à l’élection
du Comité directeur voulu par l’art. 9 de ce même Réglement.
Le soussigné se permet de faire observer que les art. 3 et
4 excluent toute idée de distinction de culte, parmi les conditions voulues pour appartenir à la société.
Le Président provisoire H. Rollier Prof.
Agenzia Bibliografica, 42, Via Maestra, Torre-Pellice.
1/ Amlc<r di Casa , Àlmanacco popolare illustrato per Tanno 1S70.
— Prezzo cent, 20. (Uscirà il 10 settembre).
■ I libro delle lUerawiKlIe, o Spiegazione dei fenomeni della natura.
— L. 1. 50.
1/Ero della Verità. Giornale Evangelico di Firenze, si vende a
numeri separati a 5 centesimi, cadun numero.
Pignerol, J. Chuntore Impr.
A. Revel Gérant.