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M. B. Léger, pasteur
2 copies
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R©ee«£T
Année XXXIX.
17 Juin 1904.
N. 25
L’ÊCHO DES VALLÉES
Prix d’abonnement par an:
Italie .....................................Fr. 2,50
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
L’iBstructien élémentaire en Italie —
' 'La Conférence Toscane-Sardaigne —
Lettre de Genève — Missions — En
Pragela, parmi les morts et les blessés
La fête de la jeunesse à Marseille
Chronique — Une rectification —
^Ouvrages reçus — Nouvelles et faits
¿ivers — Revue Politique.
ZZZiZZZZZZZÆZZZÆZÆZZZÆZÆZZZZ
L’instruction élémentaire en Italie
On se figure facilement qu’un pays
où l’instruction est obligatoire est un
pays où tout le monde sait lire et
écrire, où du moins le nombre des illettrés est si petit qu’on peut le re^ garder comme une quantité négligeable.
Il devrait en être ainsi, et il en est
effectivement ainsi dans les pays les
plus avancés, tels que la Suisse, l’Al: Imagne, les Etats Scandinaves, l’Ecosse,
l’Angleterre et plusieurs autres. Mais
^il s’en faut qu’il en soit ainsi en Italie.
Le député Maggiorino Ferraris, le
■vaillant et actif directeur de la Nuom
Àntologia, a publié, dans le numéro du
• l6 mai de cette revue, un article important sur le problème de l ’ école populaire en Italie. Ce qui ressort clairement de cette étude — et l’auteur
le dit en propres termes — c’est la
ffiillite complète du système d’éducation
en "ligueur et la nécessité d’une instauràtio ab imis fundamentis.
S En effet, au dernier recensement, sur
une population totale de 27.536.000
habitants ayant dépassé l’âge de six
ans, 13.352.000 ne savaient pas lire,
c’est à dire le 48,52 pour cent, et cela
après un quart de siècle d’instruction
obligatoire. On pourrait objecter qu’il
aurait été plus juste de partir de 8 ou
■9 ans que de 6, pui.squ’à 6 ans nos
entants commencent à peine à aller a
l’école. Mais prenons les conscrits, qui
sont à l’âge où l’instruction élémentaire
doit avoir donné toute sa mesure,
outre qu’ici l’élément féminin, qui donne
généralement une plus forte proportion
^d’illettrés, est exclu. Sur 10.000 cons^ crits, il y en a 3261 qui ne savent pas
lire. Si nous comparons ce dernif| chiffre avec ceux que fournit la statistique
dans d’autres pays, nous avons sur
10.000 conscrits: Italie 3261 illettres;
Belgique 1238; France, 432; Hollande,
230 ; Allemagne, 19 ; Suisse, 5 ; en Danemark, d’après les dernières statistiques,
Û n’y en aurait pas un seul.
Ce qui est plus effrayant que la
g pioyenne générale ci-dessus, c’est la
proportion énorme d’illettrés que donv
nent cartaines régions en particulier. Il
y a une augmentation progressive en
allant du nord au sud, La moyenne la plus
basse (17,69) est donnée par le Piémont.
Viennent ensuite la Lombardie et la
Ligurie avec 21,58 et 26,54, puis on
monte rapidement jusqu’à 48,22 en
Toscane, 62,65 dans les Marches, 69,76
dans les Abruzzes, 75,39 en Basilicate
et 78,70 en Calabre. (Sicile 70,80, Sardaigne 68,33). Si l’on prend la moyenne
par provinces, on va d’un minimum de
13,25 donné par la province de Turin
jusqu’à 79,18 dans celle de Cosenza.
(à suivre).
La Conférence Toscane-Sardaigne
Florence, 12 Juin 1904.
Cher Directeur,
Nous avons eu nous aussi, la semaine
dernière, notre Conférence de District,
nouveau régime, et elle a été on ne
peut plus intéressante. D’abord excellent sermon d’ouverture de M. le prof.
H. Bosio sur le beau texte «Jésu-sChrist est le même hier, aujourd’hui et
éternellement» (Hébr. XIII, 8). Ensuite
l’assemblée se constitua sous la présidence de M. le prof. Comba. Jamais
nous n’ avions été aussi nombreux :
Toutes nos six églises étaient représentées par leurs pasteurs et par leurs
députés, ce qui, avec les deux professeurs de théologie présents, donnait
un total de 18 membres avec voix délibérative, plus quatre avec voix consultative seulement.
L’élection du Bureau nous donna
comme président M. le prof. Bosio, M.
le pasteur G. Petrai de Lucques comme
vice-président et M. l’avocat Corradini,
un des députés de l’Eglise de Via dei
Serragli, comme secrétaire.
M. Josué Tron, notre chef de distinct,
avait eu l’excellente idée de faire un
résumé du rapport de chaque église
qui pourra servir de modèle aux futurs
rapports des Commissions Exécutives
de district. Il nous le lut et nous eûmes ainsi l’occasion de nous entretenir
fraternellement et plus intimément qu’on
ne pouvait le faire jusqu’ici dans nos
Synodes de chacune de nos églises et
de ses besoins particuliers. M. Tron
faisait suivre sa revue des Eglises de
quelques sérieuses considérations d’ensemble, constatant surtout le fait regrettable que, bien que partout les
cultes principaux du Dimanche matin
soient assez fréquentés, ceux du soir
le sont beaucoup moins, et qu’il se
manifeste dans bien des directions
une certaine apathie, pour ne pas
dire indifférence pour les choses religieuses. Cette constatation fidèle et
courageuse donna lieu à une discussion
qui occupa la meilleure partie de deux
séances pour rechercher les causes d’un
tel état de choses et les remèdes à y
apporter. Il serait bien difficile de rendre compte en quelques lignes d’une
discussion de ce genre. Il suffira de
dire qu’elle fut tout ce que Ton peut
désirer de plus sérieux, de plus élevé,
en même temps que de plus fraternel.
Sans doute elle produira des fruits bénis pour l’avenir de notre œuvre en
Toscane, car chacun aura pu y apprendre quelque chose de nouveau pour
réveiller sa propre église, et se réveiller
lui-même tout d’abord.
Du reste de la Conférence peu de
choses sont à noter. L’on s’est occupé
de ce que doit être et de ce que doit
faire la Commission exécutive de district. Elle sera comme une espèce d’évêque de chaque district, se préoccupant
des besoins spéciaux des églises au point
de vue spirituel, de la discipline etc.
Cette Commission fut composée de
M. le pasteur Josué Tron, président
ex-officio en tant que chef de district,
de M. le prof. Luzzi, vice-président, et
M. Ettore Ravazzini secrétaire. La commission aura besoin d’argent, aussi la
conférence décida-t-elle d’instituer une
Cassa Distrettuale, en invitant chaque
Conseil d’Eglise à recueillir des fonds
l’automne prochain, de la manière qui
paraîtra le plus convenable et dans la
proportion que la commission exécutive
assignera à chacun. Il est bien entendu
que cette nouvelle et indispensable contribution des Eglises ne ■ devra nuire
en rien à la caisse centrale du Comité
d’Evangélisation.
M. le prof. Ant. Nicati de Florence,
et M. Egisto Cignoni de Livourne ont
été nommés députés au prochain Synode. MM. G. Pincirolli de Lucques et
Emilio Baldassini, de Florence, députés
suppléants.
A. Meille.
IITTII 11 ©Ill¥E
Consécration deM. Pons.
Dimanche passé, 5 juin, un nombreux
public se réunissait à la chapelle de
l’Oratoire pour assister à la consécration
d’un candidat de l’Ecole, M. Jean Pons,
des Vallées- Vaudoises.
M. le professeur Frank Thomas occupait le siège présidentiel, entouré
d’un grand nombre de pasteurs et professeurs, parmi lesquels on distinguait
MM. Berthoud, Barnaud, Baumgartner,
Porret, Pétavel, Dubois etc.
Après un chant et une prière M.
Thomas développe longuement, avec
son éloquence habituelle, les paroles de
David dans I Samuel II, 22: «Je suis
encore faible quoique j’aie reçu l’onction
royale ».Il manquait, dit-il, d’expérience
il avait besoin de force, et au moment
où son œuvre va commencer il réalise
sa propre faiblesse et le cri qu’il poussa
n’est pas une phrase, mais une expérience.
Il régnera, c’est le gage, malgré ses
ennemis et sa petitesse.
J’espère, dit-il au candidat, qu’à la
suite de vos études vous avez découvert
la profonde faiblesse de votre personne,
aussi faible qu’il est possible de l’être.
Oh ! s’il s’agissait de devenir un fonctionnaire ordinaire, cette constatation
serait de peu d’importance, mais vous
allez recevoir de' la main de Dieu ce
qu’il a de plus précieux, bien plus précieux, que les mondes dans l’espace,
roulant sans savoir ce qu’ils font : c’est
d’arracher les âmes au mal. — Il a
tendu la main aux adultères ; voilà la
société qu’II préférait parce qu’elle avait
plus besoin de Lui que les autres.
Nous allons d’humiliations en humiliations ; dans les plus beaux moments
l’ennemi sera là, mélangeant l’œuvre
de Dieu dans la sienne, mais par sa
grâce nous vaincrons. — Je suis faible,
voilà l’expérience d’un Moïse qui à 40
ans était trop fort, ce qui obligea Dieu à
attendre jusqu’à 80 ans, afin qu’il découvrît le néant de son être ; et ce
n’est que voûté et blanchi par Tâge
qu’il l’envoie vers son peuple. — Jérémie
David, Paul n’ont-il's pas été choisis
au moment où ils se croyaient des
riens ? Que votre volonté soit identifiée
avec Lui ; comptez sur sa force et sur
sa tendresse, dites-Lui : Me voici ô Dieu
pour faire ta volonté, je ne puis rien, ne
suis rien, mais je suis à ta disposition.
Après l’imposition des mains le candidat profondément ému remercie tous
ceux qui l’ont affermi dans sa marche
vers la Patrie Céleste et déclare être
plus que jamais décidé à vaincre ou à
mourir pour la cause du Christ. !
Le Chœur oratorien exécute ensuite
un chant et la séance et terminée par
M. Dubois qui- élève l’esprit de tous
les assistants vers Christ, par une ardente prière.
Cette cérémonie qui laissera un doux
souvenir dans bien des cœurs a été
constamment empreinte d’un esprit de
paix et d’amour, il ne nous reste maintenant qu’à prier le Seigneur de réaliser en faveur de notre jeune frère
cette promesse divine que rien n’égale.
«Je suis ta force dans ta faiblesse».
Elle III à Genève.
On n’oubliera certes pas de si tôt à Genève les cris assourdissants des vendeurs
de journaux, annonçant la prochaine
arrivée dans la ville de Calvin du grand
prophète. Entraînés par le mouvement
général, quelques oratoriens Italiens,
se mêlèrent à leurs confrères étrangers
pour assister au spectacle curieux donné
par le Docteur Dowie au Casino de S.
2
2 —
Pierre. Malgré l’avis de plusieurs journaux annonçant le principe de l’actuel
prophète, qui consiste dit-on à arriver
toujours une heure en retard de celle
annoncée, nos vaudois étaient à 7 heures sur les bancs du Casino, se préparant à sténographier intégralement le
discours du successeur de Jean-Baptiste.
La salle d’abord occupée par quelques
étudiants seulement devient bientôt bondée d’un public choisi, composé en
grande partie de professeurs, d’étudiants
en théologie, de salutistes, etc. Comme
pour démentir le jugement porté sur
lui notre prophète à 8 h. précises fait
sou entrée solennelle dans la salle, escorté d’une nuée d’apôtres des deux
sexes. Un silence respectueux succède
immédiatement aux mille chuchotements qui tout-à-l’heure remplissaient
la salle et un regard jeté furtivement
autour de nous, nous aurait montré des
centaines d’yeux et plusieurs jumelles
braqués sur John Dowie. Mes regards
malgré moi, suivent le mouvement général et au milieu de ces humains, aux
longues redingotes, aux gilets blancs,
couverts de chaînes d’or, de bagues
avec des diamants, ils aperçoivent un
homme d’environ 60 ans, de taille
moyenne, cheveux noirs, front dégarni,
barbe blanche embroussaillée, regard
vague et en dedans. C’était le Rév.
Dr. Elle III. L’assemblée invitée à
chanter le cantique bien connu : « Debout S.te Cohorte », le fait si mollement que l’on n’entend que le piano
et la voix de l’ex-colonel Clibborn. Le
public paraît dominé par une impression tout-à-fait défavorable. Après une
prière, M. Dowie, qui est traduit très
mal par M. Clibborn commence à faire
la chronologie historique de son Eglise.
«Jecomptais, dit-il, à telle date, 7.000.000
de disciples dans l’Eglise de Sion, maintenant ce chiffre s’est triplé». Toutefois
je dois avouer que c’est avec réserve
que j’accueillis cette affirmation ayant
entendu dire que l’aritméthique du Prophète est très sujette à caution. Il s’applique ensuite à établir, après quelques
considérations générales sur la sagesse,
dont le trait distinctif est la pureté,
que Jean-Baptiste était, de l’aveu même
du Christ, la réincarnation d’Elie qui
doit apparaître encore pour la troisième
fois, comme précurseur du Christ, dans
son retour sur la terre. Pourquoi M.
Dowie qui se tient .« et il le laisse admirablement entendre» pour le troisième
Elie ne l’a-t-il pas déclaré nettement
en donnant ses preuves ? Au lieu de
cela il s’est contenté d’affirmer que le
Christ devant revenir il lui fallait un
précurseur qui serait Jean-Baptiste ou
«John n’importe lequel». « Laissez de
côté ma personnalité qui n’a ici qu’une
importance toute secondaire», s’écrie
M. Dowie, qui, par une curieuse coïncidence, s’appelle John. Comme on le
voit, toutes ces démonstrations sont
plutôt hardies et étant censées s’appuyer
sur d’interminables passages bibliques
on s’embrouille très facilement, malgré
la bonne volonté de deux adeptes, occupés sur l’estrade à les chercher dans
la Bible française pour les passer à M.
Clibborn. Il passe ensuite aux guérisons
par la foi et tout en soutenant qu’il a
guéri plus de 50.000 personnes, il s’acharne contre les médecins et docteurs
les taxent de charlatans et d’imposteurs.
Je n’ai pu m’empêcher toutefois de
constater que lui et ses apôtres ont
tous des lorgnons. Dieu ne s’occupe-t-il
pas des yeux ? En dépit des objurgations du conférencier à rester sérieux,
le public qui s’était contenu jusque
là éclate en un tapage infernal. Je remarque que l’orateur prend le tout pour
une ovation et tout joyeux il se met
à bénir la foule.
A la séance de guérison du Vendredi
l’assistance était clairsemée, on y remarquait quelques malades, entre autres
plusieurs paralityques ; tout se passe
comme le soir précédent sauf qu’apfès
la réunion tous les malades passent dans
une salle spéciale d’où ils sortent une
heure après comme ils étaient entrés,
mais en proie à une violente émotion
et les yeux rougis par les larmes.
En faisant le parallèle entre le précurseur de Christ et ce nouvel Elie,
j’étais rempli de tristesse. A deux pas
de moi, je contemplais un homme cent
fois millionnaires, menant une vie des
plus luxueuses, couvert d’or, ayant d’immenses manufactures, et prétendant
suivre les traces de Christ ; bien plus
être celui qui doit rassembler les brebis dispersées du troupeau !
Ma pensée se reportait inconsciemment au jour où je contemplais une
partie de sa suite aux côtés du Général
Booth, et je ne pouvais éloigner de
moi cette pensée que ce passage perpétuel d’une secte à l’autre est d’un
très mauvais augure. Ils étaient bien
plus utiles pour l’avancement du règne
de Christ dans leurs premières convictions qu’en étant les souteneurs d’une
cause qui n’est au fond qu’un agiotage
déguisé. Comme mon cœur a été rempli de joie quand au sortir de cette
mauvaise atmosphère un professeur me
dit en me serrant la main : < Mon
ami, les paroles de Christ se réalisent:
Ce n’est que par bien des pièges que
ses enfants arrivent à marcher seuls.
Courage, encore un pas, et pour toujours nous serons à l’abri ».
Un oratorien
C. B.
M. A. Coïsson adresse de Londres
ces lignes aux lecteurs de VEcho, en
date du 3 juin :
Nous voilà à la veille de quitter notre vieille Europe. Samedi MM. et
M.me Bœgner, Beigbeder et Jaques
nous disaient adieu à la gare de Paris.
C’est toujours un moment solennel quand
le sifflet de la locomotive nous annonce
que nous allons faire un nouveau pas
décisif vers notre champ de travail,
nous séparant, qui sait pour combien
de temps ? peut-être pour toujours icibas, de tant d’êtres qui nous sont chers.
La traversée de la Manche a été assez
mauvaise. Nous avions un méchant petit
bateau et un mauvais vent ; aussi, la
plupart des passagers ont-ils payé leur
tribut à Neptune. Notre petit Robert,
lui, s’est comporté royalement et, à
l’heure du repas, il a philosophiquement
sucé sa bouteille de lait froid, se doutant bien que dans de telles circonstances, on n’aurait guère pu lui en
procurer de chaud.
A Londres, M. Michelin-Salomon, de
Bobi, chez qui nous logeons, nous attendait à la gare. Nos amis anglais
appellent cette maison ï’/je Waldensian
hôtel.
Mardi, nous avons eu, chez M. Du
Pontet de la Harpe, un thé d’adieux
offert par la Zambézia de l’église française de Bayswater, où j’ai été suffragant pendant cinq mois en 1895. Nous
y avons rencontré quelques connaissances et de chauds amis de notre
œuvre. En souvenir de cette réunion
bienfaisante, la Zambézia nous a offert
un beau fauteuil en canne, qui nous
servira déjà sur le pont du bateau. Nous
avions retenu notre cabine sur le Gaika.
M.lle Mackintosh nous a fait remarquer
que, ce bateau touchant S. Hélène et
l’Ascension, nous serions de 25 à 30
jours sur mer, et que nous ferions bien
de demander notre transport sur le
bateau-poste, qui part le même jour et
qui est un des plus beaux de la compagnie. C’est VArmadale Castle, sur lequel M. Pascal a voyagé. Vous savez
tout le bien qu’il a dit du capitaine,
et nous sommes heureux de faire sa
connaissance et de nous faire du bien
à sonhontact. Hier j’ai été aux bureaux,
et le transfert est une chose faite. Le
Comité Auxiliaire de notre Société, à
Londres, a offert de payer la différence
du billet, ce qui n’est pas à dédaigner,
puisqu’il s’agit de près de 150 francs.
Le bateau doit arriver au Cap le 21
juin, et nous attendons de notre bon
bon Père Céleste qu’il protège notre
traversée.
Deux nouvelles tristes arrivent du
Zambèze, la mort de la petite Madeleine Lageard, pauvre enfant cachexique qui n’a jamais connu que la douleur dans sa courte existence, et le
retour officiel au paganisme et à un
débordement d’immoralité de Akahanghissa, la Mokouae de Séshéké. La
conversion de cette princesse et sa persévérance pendant plusieurs années
avaient été une cause de grande joie
et un secours réel pour les missionnaires. Nous sympathisons avec eux
pour ce deuil spirituel et avec M. et
M.me Lageard pour le déchirement
qu’a coûté à leur cœur le départ de
l’aînée de leurs enfants. C’est antérieurement à ce départ que M. Lageard
écrivait la lettre si intéressante que
l’on peut lire dans le Journal des Missions de mai.
On y trouve aussi le récit du voyage
de M. Louis Jalla à travers l’Afrique
Australe et Centrale jusque près du
lac Nyassa.
M. Janguin trace aussi l’histoire des
missions en Mandchourie, ce pays que
la guerre sanglante entre la Russie et
le Japon a mis à l’ordre du jour.
Le déficit est couvert pour ce qui
regarde le Zambèze ; il reste à trouver
3673 francs pour l’œuvre générale et
30.080 pour Madagascar.
Il PIIQILI
Parmi les morts et les blessés.
(Suite, V. N. 24).
Sur ces entrefaites, arriva de la Ruà
M. le Sous-Préfet accompagné de quelques personnes. Nous nous mîmes à
sa suite et nous allâmes nous placer
avec lui, M. Passet, syndic de Pragela,
les autres autorités et le personnel de
la Società Mineraria Italiana, en face de
l’église, sous le porche de laquelle se
tenait le curé, avec quatre ou cinq
laïques d’âge mûr qui lisaient, ou chantaient, en latin, avec lui les prières de
la liturgie romaine, et disaient les répons. Les voix de ces laïques assistants
étaient tremblotantes, peut-être à cause
de l’imposant public qui les entourait,
mais leur sérieux était parfait et, en
les voyant et en les entendant, je me
disais, le cœur un peu serré, mais éprouvant cependant une certaine satisfaction,
qu’il devait y avoir encore chez eux
quelques traces de l’adoration «en esprit» des anciens Vaudois. Au cours
de la fonction, un mouvement se produit
sur un point de la foule ; c’est l’ouvri^l
d’artillerie Piccinelli qui s’est évanoui
En voilà aussi un brave ! Il s’était di^
tingué dans la recherche des blessai
et des morts ; plusieurs de ces corps
qui étaient là échelonnés le long de la
rue, ou qui avaient déjà été placés au
cimetière, il les avait retrouvés, ou
avait aidé à les retirer de la neige et
des décombres, et, la fatigue aidant
l’émotion l’avait vaincu. Il s’y mêlait :
aussi du refroidissement, car il passai
ensuite par une pleurésie. M, le Souÿ!
Préfet et d’autres personnes le secourent
et il revient à lui. La fonction religieuse
que l’incident n’avait point interrompue
finit sous le porche de l’église et le
prêtre se transporte au nouveau cimetière créé pour la circonstance et situé
près de l’autre cimetière, qui n’est luimême séparé de l’église que par un
étroit chemin. Nous suivons le prêtre
de près, afin d’être convenablement
placés lorsque viendra notre tour de
parler. La foule se masse autour
de nous et tout autour de la fosse
commune, de plusieurs mètres carrés
de surface, où un certain nombre de
cercueils ont déjà été descendus et où
l’on continue à descendre les autres,
à mesure qu’ils arrivent. Un cordon
d’Alpins commandés par le vaillant
lieutenant Falletti, les carabiniers, les
gardes-forestiers ne réussissent pas à
tenir cette foule à distance et des éboulements se produisent qui compliquent
le travail. Le mur lui-même du vieux
cimetière fait mine de vouloir s’écrouler
sous le poids de tous ceux qui s’y sont
installés. Ordre est alors donné aux
Alpins de faire, coûte que coûte, reculer
la foule et décharger le mur. Un malheur est ainsi évité. Du côté de la rue
également la foule s’est condensée et
aussi loin que le regard peut se porter
on ne voit que têtes humaines, qui
s’écartent de temps en temps, pour
laisser passer de nouveaux cercueils.
Dans cette foule se distingue un groupe
très nombreux de visages féminins en-^
tourés de la pittoresque coiffe du Val
Pragela : ce n’est pas celle aux couleurs
bariolées des jours sur semaine, c’esf
celle toute blanche des jours de fête et
des cérémonies religieuses. Elle fait moins
d’impression, vue isolément, que l’autre,
mais, en groupe elle en fait davantage
et ce groupe là est vraiment splendide.
Nous avons réussi à nous très bien
placer sur un petit monticule, qui nous
permettra de nous faire mieux entendre de cette assemblée immense. A
notre droite se trouvent les employés
de la Società Mineraria et les autorités,
à notre gauche le prêtre et ses acolytes.
Or voici que, nous qui avions pris nos
précautions pour éviter tout incident
au sujet des funérailles, nous devons
en voir surgir un entre le syndic et le
cure. Le syndic recommandait que, pouf
gagner de l’espace, on plaçât les cercueils en les croisant, mettant le pied
des uns à côté de la tête des autres.
Le curé s’y opposait ; il voulait que
tous les pieds fussent tournés du côté
de l’église. «La loi», dit M. le syndic,
«ne prescrit rien à cet égard». —
« Oui », répond le curé, « la loi de
« l’église commande que les pieds soient
«tournés vers la croix». «Mais», réplique très bien M. le syndic ; « ici ce
« n’est pas la loi de l’Eglise qui com« mande». Nous nous empressâmes de
déclarer que, quant à nos morts, aucune loi d’église ne prescrivait rien à
ce sujet, que nous n’attribuions pas
d’importance à ces choses-là, et que
3
3 —
^ nous était bien égal que l’on placercueils dans un sens ou dans
^utre. Le syndic tint bon et force
i représentant de la loi civile.
Quand la fonction catholique fut ter-«ée. M. le curé se retira pour revenir
• q^ut de quelques instants, dépouillé
^ Ses habits sacerdotaux, annoncer
aiii y aurait, le lendemain matin, une
gesse pour le repos des âmes des débuts. Puis, il se retira définitivement,
{t s*il a assisté — comme nous lui
liions dit que cela nous ferait plaisir
iju’il le fît — à notre service religieux,
^( fut d’une manière pour nous invi|ible.>i
(i suivre). J. Weitzecker.
U fête de la jeunesse à Marseille
On nous écrit :
Âf
5 Pour la troisième fois, les Unions
Hirétiennes de jeunes gens et de jeunes
iUes à Marseille ont célébré les 28 et
19 mai dernier leur fête annuelle de
1 jeunesse. Un radieux soleil en a falorisé le plein succès.
‘ précédée le samedi soir d’une conérence faite à l’Eglise libre par M.
;*ong, pasteur baptiste à Nice (sujet :
il’idéal biblique peut-il être celui de
a jeunesse du 2o.me siècle?), la fête
jtoprement dite s’est ouverte le dinanche matin à l’Union de jeunes gens
)ar une réunion de prières très animee.
îUe s’est continuée au temple de la
'ue Grignan, gracieusement décore de
fuirlàndes et de drapeaux, par une imxessive prédication de M. le pasteur
Marseille, du Vigan, sur le renoncement
\ soi-noême. Après la prédication, choeur
ie-fête, musique de Chopin et service
le Cène.
A midi et à deux heures deux convois de tramways conduisaient a la
Pinète de Beaumont, près St. Julien,
la jeunesse et l’âge mûr. Le premier
départ était celui des jeunes pique-rtijuéMi’s qui ont gaîment cassé la croûte
ï l’ombre des grands pins. Le second
départ, outre un grand nombre de parents et d’amis, contenait un important
contingent d’employés d’hôtels, vaudois
du Piémont, parmi lesquels l’Union de
jeunes gens travaille avec fruits.
Après des jeux divers et un concours
dénommé Gymkhana unioniste, une réunion en plein air, présidée par M. Th.
Geisendorf, secrétaire général, a groupé
plus de 500 personnes autour de MM.
les pasteurs Marseille et Paradon, de
Hialet. Le soir enfin, une réunion de
clôture comprenant projections, chœurs
et prières a attiré une telle affluence
en local de l’Union de jeunes gens
qu’une fois de plus celui-ci a été déclaré trop petit pour l’œuvre grandissante qui s’y poursuit.
Somme toute bonne et heureuse journée dont les effets se prolongeront sans
doute.
C îj O IQ fi 1*5
« t
Pra del Torno. Cette société auxiire de missions a tenu dimanche soir
Collège, sa séance annuelle, en prence d’un bon nombre de membres
noraires et autres amis des missions.
I plus grande partie de la séance a
' occupée par la lecture et la discus>n du rapport annuel, rédigé par le
ésident, M. Henri Tron, On observe
que la Société se montre plus exigeante
que par le passé dans l’acceptation de
nouveaux membres, et désire n’avoir
dans son sein que des éléments actifs
et animés d’un vrai intérêt pour les
missions. Aussi sont-ils un peu moins
nombreux que l’année passée : ce qui
ne les a pas empêché de fournir un
travail considérable, puisqu’ils n’ont pas
tenu moins de 44 réunions dans le cours
de l’année. Le compte-rendu financier
ne nous a pas encore été communiqué,
plusieurs contributions de membres honoraires ayant été versées au dernier
moment et même après. A ce propos,
nos jeunes amis se plaignent avec raison de l’inexactitude (par euphémisme)
de beaucoup de membres honoraires à
payer la contribution annuelle à laquelle ils se sont engagés en acceptant
— et plusieurs en demandant — d’être
inscrits dans cette catégorie. Bon nombre n’ont pas donné signe de vie depuis des années. Serait-il permis d’exprimer le désir que ces lignes servent
de message à quelques-uns — à plusieurs — pour leur rappeler cet engagerhent ? Le produit des collectes, dons
et contributions qui, déduction faite de
quelques petits frais, se monte, sauf
erreur, à 366 fr., sera envoyé, comme
d’habitude, au Comité de Paris, avec
prière d’en assigner les deux tiers a la
caisse du Zambèze et le reste a l’œuvre générale.
,/^Clôture de rincident religieux de
Laval. — Nous sommes heureux d’annoncer que l’incident si regrettable de
Laval (Pragela) s’est clos de la manière la plus satisfaisante pour la famille Grill et pour notre culte. Grâce
à l’intervention énergique du Gouver:
nement et au concours des autorités
de Pignerol, Fénestrelles et Pragela,
intéressées à la chose, le respect des
droits paternels et la liberté de conscience et de culte ont eu gain de cause.
L’exhumation de Louis Philippe Grill
entraînant comme conséquence inévitable, à cause de la position des cercueils, celle de Pierre Pons-Béry, a
pu avoir lieu. M. Jean Jacques Grill a
eu la triste satisfaction, à laquelle il
tenait tant, de reconnaître lui-même le
corps de son fils et de revoir ses traits,
et le service funèbre de ces deux vaudois a pu avoir lieu d’une manière régulière, suivant le rite évangélique.
Mardi soir 8 courant, en la présence
de MM. le préteur de Fénestrelles et
' le syndic de Pragela et de quelques
Vaudois, auxquels s’étaient joints plusieurs catholiques de la localité.
L’assurance nous a aussi ete donnée
en haut lieu que de pareils inconvénients
ne se reproduiraient pas dans le Val
Pragela. J- W
S. Germain. Un évènement douloureux vient d’attrister tout le pays et
particulièrement la famille de M. le
candidat en théologie, Héli Bertalot.
Son frère se rendait à Pignerol à bicyclette lorsque, près du cimetière des
Portes ayant buté contre un boute-roue
il fut lancé violemment dans un pré et
battit si fort de la tête contre une borne
qu’il en eut le crâne fracassé. Son frère,
qui était dans le tramway, put à peine
accourir pour recueillir un dernier regard et son dernier soupir. Le défunt
âgé de 45 ans, avait épousé, il y a moins
de deux ans, une demoiselle anglaise,
qu’il laisse veuve d’une manière si
soudaine et inattendue. Nous sympathisons profondément avec elle et avec
ses autres parents.
Distinctiou. Nous apprenons avec
la plus vive satisfaction que M. le pasteur David Peyrot a été décoré par
8. M. l’empereur d’Allemagne de l’ordre de l’Aigle Rouge, en reconnaissance des services qu’il rend depuis
bien des années aux nombreux alle■ mands qui habitent Turin ou y sont
de passages, et des soins spirituels et
matériels qu’il leur prodigue. Nos félicitations et nos souhaits pour que Dieu
accorde à notre ami de pouvoir continuer à faire beaucoup de bien dans
ce champ de travail.
III lICTlFlClTIil
Il y a plusieurs années, M. J. B.
Taylor, Pasteur Baptiste, rappelait en
plaisantant dans son petit discours au
Synode, que lorsque l’Eglise Vaudoise
et l’Eg. Baptiste se rencontrèrent à
Rome, elles crurent réciproquement voir
venir «le loup». Mais en se voyant
de plus près, elles découvrirent mutuellement, à leur grande joie, que ce
n’était pas «le loup» mais «mio fratello
Giovanni ». — M.r Dowie est pour plusieurs le loup de l’heure actuelle, contre
lequel il semble naturel de devoir aboyer.
Mais j’ai la bonhomie de croire qu’avant
longtemps il sera pour plusieurs aussi
mio fratello Giovanni.
En attendant, au nom de cette justice
que nous devons à tous, même à nos
pires adversaires, je tiens à rectifier au
moins une erreur contenue dans l’article
résumant la Conférence de M.r J. P.
Pons sur M.r Dowie ( Echo des Vallées,
N.» 24).
J’y lis; «Moyennant finance» on peut
obtenir la guérison de n’importe quelle
infirmité, même par simple correspondance ».
Ceci est une accusation entièrement
gratuite. Certes ce n’est pas M.r Pons
qui l’a inventée. Il n’a fait sans doute
que répéter de bonne foi ce que des
langues malveillantes crient depuis des
années. Mais cela n’empêche pas que
cela est entièrement faux. — Je l’af
firme hautement et sans reserve, vu
des expériences personnelles renouvelées
à cet égard, et je sais que les milliers
de membres de l’Eglise C.ne C.que de
Sion, ainsi que les milliers de personnes
qui ont eu recours à M. Dowie sans
se joindre à sa communauté, sont unanimes à affirmer la mêrhe chose.
L’Eglise C.ne C.que de Sion, n’est
pas une boutique où il soit possible de
se livrer à un aussi honteux et coupable
trafic.
M. Dowie ne vend pas ses prières. Il
accorde, sans argent et sans aucun prix
une sympathie des plus ferventes. Il
est plus que probable, après cela, que
bien des gens tiennent à lui témoigner,
d’une manière palpable quelconque, leur
reconnaissance pour sa bienveillance.
Mais en tous cas c’est toujours spontané
et volontaire. Et la reconnaissance est
une bonne plante dont la fleur est
précieuse.
Puissent tous les troupeaux, la cultiver davantage pour leurs conducteurs,
et ceux-ci se rendre toujours plus dignes
d’en aspirer le parfum.
A. Lopresti-Jalla.
J’ai rendu compte, dans le dernier N. de
l’Echo, de la conférence de M. Pons sur le
Dr. Dowie sans emprunter au conférencier ses expressions. Le «moyennant finance» et telle autre tournure qui aurait
pu choquer M.me L. dans mon petit
compte-rendu n’ont pas été employées
par M. Pons. Cela dit, je constate avec
une certaine satisfaction que si M.me
L. ne relève que cette prétendue erreur
de jugement, c’est qu’elle reconnaît
implicitement tout le reste pour vrai;
et il me semble qu’il y en a encore
plus qu’ assez pour nous dégoûter de
ces prophètes d’un nouveau genre.
D’ailleurs, M.me L. avoue qu’on témoigne sa reconnaissance d’une manière
palpable, après l’exaucement. Mais alors !
il n’est plus question que de s’entendre
sur la valeur des mots et sur l’époque
où on remplit un devoir.
Nous n’avons pas eu, nous, le privilège de voir le prophète de près et
nous ne le jugeons que d’après les
journaux bien informés et dont la bonne
foi ne saurait être mise en doute, tels
que le J. de Genève, la Revue Chrétienne,
la Sem, iReligieuse etc. Aucune de ces
feuilles n’admet que les guérisons ou
les prétendues guérisons soient opérées
gratuitement : elles affirment au contraire que sans payer la dîme (donc,
moyennant finance) il n’y a point de guérison, nul acte de salut, nul droit au
titre de disciple. Après cela, lorsqu’ il
sera réellement prouvé que ces jugements sont faux, que le prophète ne
tient pas à thésauriser, qu’il méprise le
vil métal, que, comme celui de J. Christ
dont il se dit le précurseur, son règyie
n’est pas de ce monde, je m’empresserai de faire amende honorable en rétractant une expression qu’ on a pu
croire malsonnante.
j. c.
Ugo Janni. Il Dogma deirEiicaristia e la Ragione cristiana. Roma,
Casa Editrice «La Speranza», 1904.
(214 p. 80). Prezzo: L. 1,25.
Una guida per coloro che studiano la
Bibbia. 11 Divino Piano delle Età.
Tradotto dall’inglese. Pinerolo, Tipografia Sociale, 1904 (400 p.) Prezzo :
L. 1,50. — Legato. 2,50.
Nouvelles publications de la Librairie Hoepli.
SvEN Hedin. L’Asia sconosciuta.
Viaggio di esplorazione nei deserti dell’Asia centrale e nel Thibet, di 768 pag.
con 159 tavole in nero e in colori,
184 illustrazioni nel testo e 2 carte.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano,
1904. L. 14.
G. Celoria. Manuale di Astronomia
di J. Norman Lockyer. Volume di
XVI-255 pagine con 51 incisioni. Quinta edizione. Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1904. L. 1,50.
Ing. Antonino Linone. Metalli Preziosi. Dell’argento: Metallurgia dell’argento — Argento puro — I.eghe
d’argento —Saggi dell’argento — Dell’oro: Giacimenti dell’oro — Estrazioni
dell’oro — AflUamenti dell’oro — Leghe d’oro — Saggio dell’oro — Platino :
Estrazione e leghe di platino — Applicazioni dell’oro e dell’argento — Decorazione dei metalli preziosi. Voi. di
pag. XII-316. L. 3. — U. Hoepli, editore, Milano, 1904.
Alfredo Metani. L’Arte in Famiglia. Guida Artistica per l’arredamento
di una Casa. Terza ediz. illustrata con
52 incisioni intercalate e io tavole,
elegante Legatura L. 5.50 — Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1904.
Prof. Angelo Fumaro. Mannaie di
Chimica del Terreno. Ulrico Hoepli,
editore, Milano, 1904. L. 2.
Cammillo Mantalcini. Direttore della Segreteria della Camera dei Deputati. La Legge elettorale politica
4
nelle me Fonti e nella sua Giurisprudenza. Manuale di pag. XVI-496 elegantemente legato. Ulrico Hoepli,
editore, Milano, 1904. L. 5,50.
Avv. Luigi Molina. Manuale teoricopratico del Curatore di Fallimento
e del Commissario Giudiziale nel
concordato preventivo e nella procedura
di piccolo fallimento. Ulrico Hoepli,
editore, Milano. Un volume di pag.
XL-97. L. 8, 50.
MINERVA
KOMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
Sommario del N. 27.
Bivista delle Biviste : La lettura in Inghilterra : Tre grandi istituzioni — Genova e Marsiglia — La vita americana
a Sain Louis — Le scuole di economia
domestica in Germania — Una scuola
di economia domestica a Roma — Franz
von Lenbach — Ralp Waldo Emerson
— Riviste e giornali giapponesi — Questioìti del giorno : Una savia legge —
Uno sciopero giusto — Miserie parlamentari — I Lincei — Spigolature — Fra
libri vecchi e nuovi — Varietà : « La Terza
Italia» : L’organizzazione dei partiti—■
Il ballottaggio. — Bassegna settimanale
della stampa : predizioni della stampa
giapponese — L’influenza di Dostoieusky sulla letteratura russa — Club londinesi — I piroscafi a turbine — Il pubblico e le industrie monopolizzate dallo
Stato — Le marce di resistenza nell’esercito itatiano — Le Società per le
abitazioni a buon mercato in Francia.
L’asile s’est rouvert le 15 mai 1904
avec 42 baigneurs. La deuxième série
commence aujourd’hui et durera jusqu’au 5 juillet.
Les amis des missions à Genève
viennent d’introduire une heureuse innovation. Au lieu de ventes et bazars
innombrables en faveur des différentes œuvres il n’y aura plus désormais
qu’une seule vente annuelle en faveur
des Sociétés de Bâle, de Paris, des
Moraves et de l’école d’évangélistes
du Lessouto. Cette décision n’a pas
été prise dans le but de dépenser moins
pour les missions, mais pour épargner
les frais de location, annonces etc. et
le temps des organisatrices et vendeuses, ainsi que des acheteurs. Bon exemple à suivre aux Vallées.
Nonvelles et faits divers
D’après le rapport de l’Asile Evangélique d’Aix les Bains pour 1903,
l’établissement a reçu 80 hommes et
149 femmes, soit 219 personnes dont
43 catholiques, le tout faisant 5243
journées de présence.
Aurait-on jamais cru, au temps de la
terreur, que la guillotine servirait un
jour à un usage louable ? La société
suédoise pour la Protection des animaux, dans le but de diminuer la souffrance, a érigé une guillotine sur le
marché de Gothembourg pour décapiter à tout moment : poulets, canards et
autres.
Kevue Politique
Tandis que le Sénat discute les budgets
récemment approuvés par la Chambre,
celle-ci poursuit l’examen de différents
projets de lois et des quelques budgets
qui lui restent encore à voter. Elle a
approuvé la loi sur la nouvelle organisation judiciaire qui tend à supprimer un
certain nombre de prétures et à améliorer
la situation matérielle des magistrats.
Après une discussion de plusieurs séances,
l’assemblée a pareillement voté un projet
de loi concernant les œuvres publiques
— chemins de fer, routes, canalisations
de fleuves et de torrents, assainissements
de marais etc. — à exécuter durant la
période qui va de 1904-1909. Au cours
de la séance de lundi quelques orateurs
bien inspirés attirent l’attention de la
Chambre sur la longueur des procès, le
nombre exorbitant des témoins, les complications l^inutiles de la procédure ; et
le Garde des Sceaux s’engage à chercher
les moyens de rendre la justice plus expéditive et d’éliminer les inconvénients
qui ont été signalés avec raison. Gageons
qu'il ne trouvera pas : les députés-avocats
sont trop nombreux à la Chambre pour
qu’on puisse impunément voter une loi
qui viendrait les léser dans leurs intérêts.
Le budget des T. Publics est maintenant
en discussion, et il sera voté à l’heure
où ces lignes paraîtront.
Il se passe actuellement, dans le collège
électoral de Cuorgné, des choses qui auraient lieu de nous étonner, si on pouvait
s’étonner de quoi que ce soit en matière
d’élection. Voici l’ancien député M. Di
Bagnasco qui démissionne parce que,
dit-il, le Gouvernement ne le secondait
pas auprès de ses électeurs en lui refusant
tout ce qu’il lui demandait pour eux....
même et surtout des croix de chevalier.
Voilà le nouveau candidat, l’ingénieur
Goglio, représentant attitré d’une foule
de sociétés métallurgiques en rapport
d’affaires avec les S. de Ch. de fer, donc
indirectement avec l’Etat. Sa position de
futur député sera, partant, si ce n’est
légalement, du moins moralement incompatible avec les charges qu’il continuera à occuper. Mais, M. Goglio est
malgré tout le candidat du Gouvernement
et, à ce qu’on dit, dans le but de le
favoriser, M. Giolitti n’aurait pas craint
de transgresser la loi en enjoignant au
Sous-Préfet d’Ivrée de ne laisser voter
que les électeurs inscrits dans les listes
.de 1903, apparemment parce que celles
de l’année courante contiendraient un
plus grand nombre d’adversaires de M.
Goglio. Si cela est, et si, par une trop
juste réaction, le collège de Cuorgnè va
Vaudois à l’étranger.
M. A Beux avait admis 22 membres
d’église à la Colonie Alejandra, lors
qu’il avait la charge de ce groupe éloigné. Après lui, pendant les trois ans
de son ministère là-bas, M. Ph. Ghigo
en a admis 22 et a baptisé 176 personnes. Maintenant l’on annonce qu’un
pasteur baptiste va se fixer à Alejandra et y ouvrir une école publique.
Ab. payés et non quitancés.
1903 : Hensemberger, Naples.
1904: Hugon, Envers; Mon don, id.; Marauda,
Pramol; Costabel, id. ; E. Monrglia, Rora;*Mathieu, Falerna.
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
la Tour
Luserne S. J.u
Bubiane
Briquéras
Chapelle d
S. Second
Pignerol
Turin
M.
5.10
5.17
5.27
5.37
5.42
5.49
6.7
accél.
8.30 12.15 15.32 19.7
8.39 12.24 15.40 19.15
8.49 12.34 15.48 19.26
9.1 12.44 15.54 19.40
9.6 12.49 19.45
9.13 12.56 19.52
9.31 13.16 16.12 20,12
fest.
7.30 10.55 14.35 17.30 21.35
Turin
Pignerol
S. Second
Chapelle d. M.
Briquéras
Bubiane
Luserne S. J.n
la Tour
accél.
9.15 12.55
5.35
7.5 10.45 14.2
7.16 10.56
7.23 11.3
7.30 11.10 14.28
7.39 11.19 14.38
7.49 11.29 14.48
7.56 11.36 14.54
16 —
17.31
17.42
17.49
17.57
18.7
18.18
18.25
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
21.59
22.6
HISTOIRE POPULAIRE
des Yandois des Alpes et de leurs colonies
avec 64 gravures
anciennes et modernes, en bonne partie inédites
par JEAN JALLA
Prix 2,50.
On la reçoit par la poste, recommandée,
en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
plus de deux ex. Pour 10 ex. et audessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteurs
et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent avoir
l’ouvrage à 2,25 l’ex.
Avec 50 centimes en plus, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Torre Pellice
Vallées Yandoises
(ITALIE)
envoyer à la .Chambre un député
liste, le Gouvernement n’aura eu qb®
qu’il mérite. ^
On a rarement parlé avec autant d’il
sistance dans la presse de tous leg
de conciliation avec le Yatican, co^
depuis le lendemain du jour où
a fait à notre Gouvernement et.au g
le beau compliment que vous savez. 5«
aimons encore croire que le très regretté
évènement n’est pas près de se produ^
mais une foule de symptômes très J
gnificatifs, l’attitude moins intransige^
du haut clergé et de la presse cléri;^
ont bien sujet d’alarmer les vrais libêri
si rares en Italie. L’idée de la conciliai
très habilement et jésuitiquement exploii
fait tous les jours des progrès. Le
expedit ne sera pas encore supprimé
les prochaines élections politiques,
les organes du Yatican commenefnl
laisser comprendre, que dans certains tj r
particuliers il ne sera pas défendu ai ;
catholiques militants d’accourir aux urne ;
Ce sera un premier pas : le reste vieudi î
plus tard pour peu que nos libéraux ii
conséquents continuent à se pâmer 1 joie toutes les fois qu’un curé ou 1 ,
prélat ne médit pas ouvertement de l’Itali
et que rari nantes, un institut clériei i
arbore le tricolore le jour de la fête si
tionale.
— A part quelques petites escarmoud» 5
de peu d’importance entre les avant-poit i
russes et japonais le long de la cé
occidentale du Liao-Toung, il ne g’e
pas passé en Extrême-Orient des évèaf
ments qui méritent d’être signalés, Lîîî
Japonais continuent à cerner Port-Artils
qui a tenu bon jusqu’ici. La nouvel r
d’un détachement japonais anéanti p ■'
les Eusses au S. de Hai-Tcheng, aii '
que celle de la victoire des japonais
Poulantien doivent être reçues avec n
serve.
Af
j. C.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Pellice — lmp. A. Besson,
Saison d’été!!
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