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i-eourant avec la Posts
'StO'ABONNKMKNTPAB AN
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S'Ker ... J 6
‘^ÎDQ, Autriche-Hongrie,
'Î'que, Brésil, Danemark,
|«rPÎQ, Hollande, Suède,
^^88e, etc., si on prend un
Qbûr-
'^nnemcnt postal
Fr. 3
^ s'abonne ;
eau d’Administration ;
IÇÏtiru
» Mm.
Pasteurs ; et à
Alpina k Torre Pellice.
?i*^nnement part du 1. Janvier
p^ye d'avance._______
Année XXII, N. 28.
9 Juillet 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes par ligne *
pour une seule fois — lé centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédactlon et
pour l’Adinlnistratloii à
Jean Jalla, prof., Torre Pelitoe.
Tout changoment d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement do Vannée.
TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUüOISES
Paraissant chaque Jeudi
> me SMBI léinoiOB. iet. I, S. Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 16. Que ton règne vienne. Halth. VI, 10
üommairet
éonnaitre — Les premières fêtes du 15
Août — Une preuve en faveur de
l'histoire de Jonas — Nouvelles Religieuses — Un excellent prédicateur
Paix trompeuse — Ouvrages reçus
~ Divers — Souscription ~ Avis.
Se eonnaltre
Science de toutes la plus difficile,
pas que ce qui en fait l’objet
situé à des hauteurs que nous
puissions atteindre ou à une prol^ndeur qui le dérolie à nos regards,
i ^on, les facultés dont se compose
totre âme, ses penchants et ses répugnances, ses vertus et ses vices,
forces et ses faiblesS|0B, son àc*'0n dans les circonstances ordinaires et extraordinaires de la vie sont
'I tout prés de nous. Nous n’avons
’ 5ü’à regarder pour connaître.
Ce qui fait la difticullé particul,*^re dé cette science c’est que pour
'acquérir il faut lutter contre notre
*®auvaise volonté, il faut nous insurger contre les instinGts les plus se®*‘els et les plus puissants de notre na: lüre. Voyez ce jeune homme qui s’a' ^on n 6 à l’é t ude d es 1 e 11 res, ce t a U tre qui
cherche à pénétrer les secrets de la
nature. Quels progrès admirables ils
font dans l’espace ,de peu d’années 1
c’est parceque leur intelligence est
puissamment secondée par la passion de connaître. Voyez ce troisième qui s’est consacré a une étude
plus abstraite que celles que j’ai
nommées plus haut ; à l’étude de
l’âme humaine én général. U y apporte autant de force et de persévérance que celui qui cherche à découvrir les secrets de la vie du corps
humain. Oui, mais parceque c’est de
l’âme humaine, en général, qu'il s’agit, et non pas de son âme à lui.
Tef psychologue pourra nous décrire
d’une façon admirable ce qu’il y a en
l’homme et ne pas savoir ce qu’il y a
en lui, connaître les passions qui font
du cœur humain un champ de bataille où l’on ne cesse de combattre
et être parfaitement aveugle sur ses
mauvais instincts.
Se* connaître, science difficile parceque nous ne pouyons l’acquérir
que malgré nous. Vous avez tous entendu parler, chers lecteurs, de l’instinct de conservation. Nous sommes
faits pour vivre, nous avons horreur
de la mort. Lorsque celle-ci semble
s’approcher de nous, il y a en, nous
un instinct puissant qui nous pousse
à faire usage de tous le.s moyens
possibles pour l’éloigner nous
- .
2
218
«.-! ■
'S ’
pour longtemps, si possible, ou même
seulement pour quelques jours. Un
autre instinct très puissant, analogue
au premier, est celui de défendre la
vie de notre âme, son honneur. Soit
que cet honneur soit attaqué par
une personne du dehors, par quelque reproche, par quelque avertissement; soit que nous sentions que
cet honneur serait battu en brèche
par notre conscience; si seulement
nous voulions la laisser parler librement, tout se révolte en nous; il
nous semble que nous allons mourir
moralement; nous nous défendons
en nous excusant, en cachant, en
niant ce qui est vrai, en affirmant
le contraire de ce qui est pourtant
réel; nous nous enveloppons d’illusionsj; nous ne voulons pas qu’il soit
dit que nous sommes ce que nous
sommes pourtant.
Se connaître, science difficile, si
difficile qu’elle ne peut être complètement possédée que par les enfants de Dieu, car il n’y a que l’Esprit de Dieu qui les anime, qui soit
assez puissant , pour vaincre cet instinct, qui nous pousse non pas à
nous connaître, mais à nous méconnaître nous-mêmes. Par contre, cette
science tout Chrétien, en tant qu’animé par l'Esprit de Dieu qui est
l’Esprit de la vérité en toute chose,
doit la posséder en partie. Et de fait
nous avons connu de nombreux
Chrétiens qui évidemment se connaissaient bien. Ils étaient au clair
sur les. travers de leur caractère, sur
ies penchants vicieux de leur natui e,
sur le côté faible de la forteresse de
leur cœur, et on s’apercevait, à
toute leur conduite, qu’ils se tenaient
sur leurs gardes, qu’ils luttaient, qu’ils
soulfraient à la suite d’une défaite,
et qu’une victoire ne les engageait
qu’à veiller plus diligemment. Mais
ne vous est-il pas arrivé d’en rencontrer aussi qui, parfaitement au
fait de certaines de leurs misères,
ne se doutaient même pas d'autres
faiblesses, que cependant tout le
monde voyait; qui même se glori
fiaient de certaines qualités cominj!
il les appelaient, qualités qui faisaieisj
dire à ceux qui étaient témoins de
leur vie: Quel dommage que cf
beau caractère soit gâté par la cu*
riosité ou la médisance ou la v»ri
nité ou l’amour du pouvoir oui*“'
varice ou l’intempérance? ,
Ne serions-nous pas de ces chi’6'
tiens-là, amis lecteurs? Rien de plii®
probable. Il se peut fort bien gâ®
nous abritions en nous quelque peD--;
chant impur que jamais nous n’avohS :
combattu, parce que jamais nous n®
l’avons vu dans toute sa laideur, te
que Dieu et nos frères te voient. I'
nous faudra donc nous adresser *
quelqu’intime ami et lui demander
ce qu’il pense de nous; U nous faU'
dra surtout nous adressera Dieu,ev
lui demander qu’il inonde notre âaoe
de sa lumière afin que nous nous
voyions réellement tels que nous
sommes.
Se connaître,science difficile, mai®
nécessaire. Oui, nécessaire pour noW?;
éviter bien des chutes, pour nous
rendre justes et bienveillants envers
ceux; qui’ nous entourent, pour nous
faire marcher humblement sous 1®
regard de Dieu,' pour nous taira
presser le pas sur le chemin de 1*
sanctification et vers ce but don!
nous sommes si éloignés, pour nouS
faire embrasser parfaitement la jus* ^
tice de Christ, pour nous faire corii',,
prendre parfaitement i’ amour d® j
Dieu pour nous, misérables. Se coti'*
naître, science difficile mais nécessaire pour vivre bien et pour mourir
en paix. Que Dieu nous l'enseigne!
H. M.
Les premieres tetes de 15 /toit
AUX VALLEES
Nous avons souvent entendu répéter que les Vaudois avaient décidé
de fêter le 15 Août parceque, ce
jour étant une fête papiste pendap!.
laquelle il leur était interdit de tra-,
3
- âi0
|''ailler, ils préféraient se réunir en
'’plein air plutôt qu’assister au déploiedes pompes romaines.
I' H n’en est rien; cette fête a com[ '^encé à être célébrée en un temps
>; les Vaudois n’étaient plus tenus
I' S’observer les fêles de l’Eglise ro1 toaine; et de plus la première dé
fêtes vaudoises n’a pas eu lieu
15 Août, mais le 1 Septembre,
t n’est pas le cas de raconter ici
[ Pé qui .s’est fait dans ces premières
Assemblées religieuses en plein air;
^ous avons parmi nous mainte per:®0nne qui pourrait le faire d’autant
'Pileux qu'elle n’a pour cela qu’à
Ponsuller sa mémoire.
< Nous ne ferons donc qu’énumérer
P&S réunions. La première, tenue à
, p-baoud (Bobi) le 1 Septembre 1853,
;■-Pt convoquée par M. Olivef, comme
pPi’ésident de l’Union Vaudoise de
' Jean, « pour resserrer les liens
lAui doivent nous unir, nous rafferftWir dans la foi en Jésus notre SeiSbeur et rendre gloire au Dieu de
LÀPs pères ». Cette initiative ayant
Poncontré l’approbation générale,
yUtiion de S. Jean annonçait, dans
, Plie autre circulaire, du 10 Juillet 1854,
[ il’avoii', d’accord avec les sociétés
j Pbies de la Tour, Angrogne et 'Vil• lixé le rendez-vous au 15 Août
: ? la Balsille. On imprima une feuille
Pititulée: Récit et chants etc., racontant les faits historiques que rappelait l'emplacement qui avait été
choisi, et contenant les chants qui
devaient être chantés à cette occaii\?ion. Cette feuille, qui^ était lue à
haute voix à l’assemblée, fut suivie,
chaque année, par une autre relapse aux nouvelles localités où se
Réunissaient les fidèles. D’entre les
chants, plusieurs furent composés
pour l’occasion, notamment par MM.
Alexis Muston et Amédée WeitDecker.
^ En 1855 la fête se célébrait au
^fadutour; en 1856 à"la Sarra (PraPool), en 1857 à Rocciamanéoùt, en
, ]H58 à Ciampet (S. Germain), en
*859 à Pral, en 1860 a Pianpra,
en 1861 à la Vachère, en 1862 aux
Pians. Avec cette dernière se termine,
croyons-nous, la série dés feuilles
commémoratives. On sait qu’ensuite
la fête fut morcelée, le Val Pélis la célébrant dans le bas, les autres Vallées à la Sarra; De 1885 à 1890 de
beile.s assemblées, communes à toutes les Vallées, purent de nouveau
avoir lieu, puis la division recommença.
Tout en admettant que la configuration de nos Vallées ne favoriserait pas une réunion générale
chaque année, il nous semble que
cela pourrait et devrait se faire
chaque cinq, ou au moins chaque
dix ans. Cela ne pourrait que contribuer puissamment à cimenter entre nos trois Vallées cette union qui,
grâce à la protection divine, a été
leur force dans les siècles passés.
UNE PREUVE DE FAIT
en faveur de Thistoire de Jouas
Quoique les trois jours passés par
Jouas dans «le grand poisson» dont
parle la Bible aient de tout temps
été l’objet de l’incrédulité d’un grand
nombre de personnes, il n’est plus,
de nos jours, trouvé invraisemblable par les naturalistes. Ceux-ci assurent qu’on a trouvé des polypes
de 2 mètres dans des requins ou
autres grands poissons. L’on a trouvé
dans l’un de ces monstres, en présence du prince de Monaco, d’énormes fragments de céphalopodes, pesant en tout une dixaine de myriagrammes. Et le Cosmos de Paris
rapporte, d’après plusieurs journaux
anglais de 1891, le fait suivant, entièrement exact, paraît-il, et qui serait autrement plus significatif :
En Février 1891 le bateau ba-’
loinier anglais «L’Etoile de l'Orient»,
se trouvant près des îles Malouines,
harponna un magnifique cétacé. Celui-ci, blessé à mort, se débattit
avec une telle violence que sa queue
renversa un des canots. Les autres,
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S20
arrivé^ à leur secours, purent retrouver tous les hommes tombés à
l’eau, sauf le marin Jacques Bartley.
La baleine morte fut hissée sur le
navire et dépecée, ce qui pril un
jour et une nuit. Enfin on ouvrit
l’estomac où, au grand étonnement
de chacun, se trouvait, couché comme
dans un bain, le marin Bartley ! Il
était évanoui, mais encore en vie,
quoiqu’il fût là depuis 36 heures. On
le ramena, non sans peine, à la vie.
Il devint alors la proie de fréquents
accès de folie furieuse, et ce ne fut
qu’au bout de trois semaines qu’il
récupéra la raison et qu’on put le
faire parler. Voici son récit:
«Je me rappelle parfaitement le
moment où la baleine me lança
en l’air. Je retombai et fus englouti.
Je me sentis glisser dans un étui
doux et lisse, dont les contractions
me forçaient à descendre toujours
plus. Puis je me trouvai dans un
sac très large et .sans lumière. En
tâtant autour de moi, je compris
que j’avais été englouti par la baleine. Je respirais, mais à grand’peine.
Seulement, j’éprouvais une impression de chaleur insupportable; il
me semblait d’être bouilli tout vif.
L’horrible pensée de mourir ainsi
me torturait, car j’avais conservé
toutes mes idées et je sentais le poids
du silence épouvantable qui m’entourait. Je ne pouvais,me soulever,
ni criér; je brûlais. À la fin, je
perdis les sens..,. »
Cette aventure est confirmée par
le capitaine et les marins de l’«Eloile de l’Orient». En rejoignant la
terreferme, on dut placer Bartley
dans un hôpital de Londres pour
quelque temps, mais son état général de santé ne fut pas altéré par
cet accident. La peau, cependant,
resta ’comme tannée, probablement
par l’aetiOn du suc gastrique du célacé.
Nouvelles Religieuses
• Stöcker. Le célèbre pasteur allemand, l’antagoniste des Jésuites et
le bienfaiteur de la mission int®
Heure populaire, est, paraît-il, l’ob)^
d’une sourde trame qui frise
persécution. On parle de le ray|f
du catalogue des pasteurs de iff
cour, comme s’il était un malfe*''
teur, se.s ennemis jubilent, l’intrigU®
va son train, mais nous ne douiw#
pas que Dieu saura, en temp.s 0l>‘
portun, défendre son serviteur contre
les assauts du prince des ténôhi’e®'
Le vote des femmes. On sei*'
peut-être que c’est dans les contre®®
de l’ouest américain que la femfn,®
possède les droits les plus étendu®*
Dans l’ancienne portion de la graride
république, les traditions sont contre
une extension trop rapide de se®
conquêtes. L’Etat de New-York
pas voulu lui conférer le droit de
vote dans sa récente révision coo®' i
titulionnelie. Au Massachussets,
même question se posait, et il M
décidé qu’elle serait soumise éù
peuple. Celui-ci s’est prononcé contï^
le sulï'rage féminin. 11 est à iiotef
que, dans ce référendum, les femme®
avaient voix au chapitre; or il y
a 450000 dans l’état, sur lesquelle^
20000 seulement ont appuyé Je
mouvement. 11 y a environ cinq
plus d’hommes volant oui i]ue d|,,femmes, et le résultat final a ¿If-,,
292000: majorité contre le droit dPj
vote aux femmes 77 000.
_ •
Les Missions au Japon.
Jésuitisme a perdu la cause de l’®‘|
vangile au Japon, èt malheureuse-ï
ment le ritualisme du fils de
vêque d’Exeter n’est pas fait
engager les Japonais à se converlM
On le sait, les Japonais n’admetteflL
pas le péché originel, la response'
bilité de la chute et la nécessd^
d’un sacrifice expiatoire, aussi u*
correspondant du journal de Genèv'®
écrivait du Japon ces tristes mot®'
« Les Japonais ne se couverllsseii^
jamais ». Il paraît que les nouvelle^
recrues n’inspirent pas de confiandei
et l’exemple d’un missionnaire qûi
lors d’une révolution a ordonné qû®
5
m'
2âi
malheureux fussent exécutés a
baissé une douloureuse impression,
Nous ne doutons pas de la cause de
C^hrist, mais certaines méthodes et
certains ouvriers devraient être
• sloignés, pour ne pas la corn promettre.
D’après le compte-rendu du cha*
."îloine Scot Robertson, l'Angleterre
; ^ contribué pour les Missions E■ trangères en 1894 la somme de
.. 34389275 frs L’Eglise d’Angleterre
ij 'Vient en premier lieu avec 14317800
i-;Jrs, ; les Eglises Nonconformistes
i (Congrégationalistes, Baptistes, MéIhodistes, Presbytériens) figurent
pour 14775 900 frs.; les Eglises
d’Ecosse et d’Irlande contribuent
4898 600 frs. et enfin l’Eglise Romaine souscrit 496917 frs. Ces chiffres sont éloquents et donnent une
idée des forces et de la vitalité des
Eglises. Pourquoi n’aurions-nous pas
Un élan semblable pour toutes nos
œuvres ?
G. A. Tron.
i: Amérique, - L’Amérique du Sud
compte un demi-million de presbytériens qu’on s’efforce d’organiser
en fédération pour propager la connaissance de l’Evangile dans ces con
trées.
Le 1 Juillet, est morle aux E. Uni.s
Henrielte Beecher Stowe, dont l’ouvrage bien connu : La cabane de
l'oncle 2'om, a eu une si grande
importance dans rabolilion de l'esclavage. Elle était née en 1812, était
fille du pasteur presbytérien Beecher
et avait épousé le pasteur Stowe.
- À Temuco, dans le'Chili, les membres d’un Cercle Catholique assaillirent une chapelle évangélique, brisant portes et (enêtres. Il y a eu'à ce
sujet des interpellations aux Chambres et des réclamations de représentants étrangers.
— Au Pérou, la loi ne reconnaît
que les mariages qui ont été célébrés
par devant le prôfre et après confession et péiiilence. L’Eglise Romaine, qui se prévaut hautement de
la liberté dont elle jouit dans les
Etals Protestants, apprendra-t-elle
jamais à faire aux autres, noiii pas
ce qu’elle voudrait qui lui fût lait,
mais ce qui lui est déjà fait à ellemême?
— En six ans, les sociétés d’activité
chrétienne d’Amérique ont amené
aux: églises 816,335 membres. Elles
ont procuré aux sociétés d’évangélisation ou de mis-sions, en une
année, 2 millions 425 mille francs.
— Une congrégation du Kansas
a trouvé un nouveau moyen de se
procurer des fonds,- Ses membre^i
se sont entendus pour semer en blé
160 acres de terrain, et pour en
consacrer le produit aux dépenses
de l’église, déduction faite du prix
de location. Ils fournissent le travail
et les inslrumpnts aratoires, et comptent parvenir à payer un prédicateur
chaque dimanche. r
— Le clergé eathiolique vient de
notifier son abstention à la troisième
réunion des Canadiens français du
New-Hampshire, où d’ordinaire il
régnait en maître. Quelques actes
d’indépendance à son égard paraissent avoir motivé cette retraite subite.
— Les biens immeubles de l’Eglise rormtine dans l’état de rilliaois,
biens sur lesquels l’Eglise ne paie
auciuie taxe, ont une valeur totale
de 65 millions de dollars. i,u;
— On compte en Amérique environ cent eongrégialions diverses,
uniquement composées de protestants canadiens français, dont' le
nombre s’élève à plusieurs, milliers,
sans comprendre clans ¡cette,estimation les protestants de même origine
qui lont partie d’autres Eglises. Beaucoup d’entre eux sont devenus protestants, après a voir ¡émigrés en
Amérique, grâce aüx œuvres d’évangélisation fondées depuis l’année
1860 à Chicago, Aiirona, Middleporl,
Walseka, Sterling, Manteuo; etc.
L’Eglise presbytérienne du Canada
a contribué pour une grande part
dans celte œuvre magnifique.
France, - Une dame catholique qui,
pour le présent du moins, désire gar-
6
- 222
der l’anonyme^ a résolu de donner aux
Unions chrétiennes protestantes de
jeunes filles de Paris un établissement sembialde à celui des jeunes
gens dans la rue de Trévise, (|ui
a été' bâti, lui, et qui a coûté plus
d’un million de frarios. f,a dame en
question a acheté, rue <hi Parc-Royal
an Marais, un hôtel ([ui a coûté
450.000 (Vancs; elle en dépensera
200i000 autres pour l’aménager. 11
y aura une trentaine de chambres
à louer; d'autres pour recevoir les
jeunes filles nduvellement débarquées à Paris; des bureaux de.placement et; salles de réunions pour
les Jeunes ouvrières et les demoiselles
de magasin, des salles de bains, un
restaurant, etc-:. La propriété sera
donnée à la société déjà propriétaire
de'l’hôtel de la rue de Trévise. L’étahlissemeut sera protestant, mais
ne 80 rattachera à aucune Eglise
particulière. l..a mêrae personne songerait encore, '¡paraît-il, à ouvrir
dans; divers, quartiers tdeiiParis- unê
sérié d-e restaurants de tempérance...
Nous pouvons ajouter, dit le Christirtnisme, ' que le . projet de cette
dâme est eii voie d’exécution. Elle
vient dé donnér 15.000 fr. pour l’extinction de la dette de rUnlon ; des
jeunes gens de Paris, Le bien est
contagieux, comme le mal. Et puisse
ce nobte,exemple d’un magnifique
emploi de sa fortune susciter de
nombreux imitateurs I
Privas. ,—■ Le. 7 Juin a eu lieu
rélectioîi d’un député. Un de nos
coreligionnaires, M. Perrin, l’a em
porté avec.'une assez Sorte majorité
sur son concurrent catholiquei 11 n’en
a pas i fallu davantage pour réveiller
les h ai nés ¡ religieuses et des menaces pendant deux joursi ont été
proférées';à l’adresse des protestants
dans notre ville ¡ -¿r Le nouveau député ayant .dû venir à Privas, a dû
se faire protéger ¡par la force publique., t VJ./,.; '..U
Allemagne, L’Eglise romaine
s’elïbrcel d’accroîlr?e encore l’uniformité déjà si grande du rite. Dans
certains diocèses allemands on a
conservé jusi]u’à nos jours la coutume de chanter des hymnes en
langue vulgaire pendant les grandes
messes. Le Saint-Siège ne veut plus '
le permettre; si on chante, on chantera en latin. Les diocésains d’Hil" .
(leaheim, comme ceux de Fribourg,
ne sont pas contents, et ils ont bien
raison. Leur évê jue est fort embarrassé, et il vient de prescrire à ses prêtres «de ne point douter du caractère obligatoire des ordonnances
du Saint-Siège » mais cepfendant de ne
rien brusquer et de prendre toujours
ses ordres en cas de changements.
Espagne. — Le curé de Vall-dela-Sei’va, prés Figueras, raconte le
Protestant, vient de renoncer au catholicisme On dit que, pour le retenir, l’évêijue de Géronne, auquel
il avait envoyé sa démission, l’a
refusée et lui a olîert une cure bien
supérieure à celle qu’il occupait, mais
il persiste dans sa ré.solution et se
propose d’abjurer publiquement à
Figueras.
— Le jubilé cinquantenaire de
l’Alliance évangélique et la dixième
conférence universelle ont eu lieh
à Londres le 7 juillet '1896, et les
jours suivants.
Angleterre. — Il ne manquait pi us .
aux ritualistes anglicans que d’em-,^;
prunier aux couvents catholiques les
macérations et la flagellation, pour
leur attribuer aussi une valeur ex- •
piatoire. Nombre de membres de la
Haute-Eglise pratiquent, paraît-il,
ces exercices aaeéliques. On ne se
contente pas du fouet, mais il s’y:
joint des bracelets, des bas et des îi*
ceintures garnis de pointes d'acier;
A chaque mouvement, du bras, des
jambes ou du corps; ces pointes pénètrent dans la chair et procurent
au pénilent une douleur salutaire.
Quels contrastes dans cette fin d’un
siècle qui se dit éclairé. .A côté de
progrès remarquables dans tous les ''
domaines, voici reparaître des erreurs religieuses que l’on croyait
depuis longtemps condamnées!
■xÉ
7
- 223 —
Autrefoîs et Aujourd’hui.
Il y a Irenie ans, le Mexique ne
' Possédait aucune église évangéli'ine
^ fii aucune école protestante. On
' »’aurait peut être pas même trouvé
»ne Bible dans tout Mexico. Ce n’est
' î?uère qu’en 1872 que des chrétiens
'les Etats-Unis entreprirent dans ce
' Püys une œuvre régulière d’évangé.kJisalion. Leur travail n’a [tas été
. ''»in, comme le prouve la statistique
'•■^nivante. On compte aujoud’hui au
■ ^lexique: 615 postes d’évangélisalion
(parmi lesquels se trouvent 444 éirelises organisées), 171 pasteurs, 164
»vangélisles, 241 institiiteui's ou insO'itutrices, 17,000 communiants et
i fiiiviron 50,000 adhérents au protestantisme.
; TJn excellent Prédicateur
' Bradlaugh, le urand incrédule, homPie de talent, membre du parlement
: Anglais, est mort il y a quelques
années. Invitant un jour les chrétiens à combattre ses arguments,
»ne vieille femme, toute courbée,
»’avança vers le conférencier, et lui
' tlit; c( Monsieur, j’aurais une question
a Vous adresser. — Bien, ma bonne
qs,Ianime, qu’est-ce que c’est? — 11 y
dix ans, dit-elle, je devins veuve
’avec huit enfants; j’étais dénuée de
toute ressource et je n’avais rien
'lue je pusse appeler mien, si ce
n’est celle Bible. Par ses directions,
^n clierchant ma forcé' auprès de
Pieu, j’ai été rendue capable de
. »abvenir à mes besoins et à ceux
de ma famille. Je m’avance maintenant vers la tombe, mais je suis
parfaitement heui'euse, parce que
.1 ^attends avec confiance une vie
, .(l’ifnrnorlalilé avec Jésus, Voilà ce
que ma religion a fait pour moi.
Qu’est ce que voh’e manière de
■ panser a fait pour vous?
Bien, ma bonne dame, répliqua
h tà conférencier, je n’ai nulle envie
r de troubler votre paix, mais... — Oh!
ce n’est pas là la question, dit la
femme en rinterrompaiil, restez-en
à votre all'aire, monsieur. Qu'est-ce
que voire manière de'f)en.seîYa fait
I)Oür vous?» — L’inci'édule essaya dé
nouveau d’éviter la question ; 'mais
l’assemblée exprima ses senlimefils
par des applaudissements tnmub
tueux, et M. Bradlàugh fut obligé
de s’en aller, déconfit par uné vieille
femme. — Gombien y en a-t-ü parmi
nous qui peuvent parler par expérience? Gombien y en a t-il qui
puissent s'écrier avec ra'véugle né;
Je sais tute chose, c’est que j’étài.s
aveugle et que maintenant je vois?
, ' ■A; -
PAIX TROMPEUSE.
.,•11' . . ■ ; • ‘ :
Qu as-tu à faire dé paix? .
Lé pécheur quijo'iilt d’iiti profoncl*
repos, ne peut sé résoud're’à'lé Li'ôubler lui-même ; il ’ n'aime point à
connaître ses péchés pendant i|u’it
les commet, pai'ce qu’il en déconvriràit. tbùtë.rbp'fceuPj;; iiji’àirnd.pà’s
les voir quand iis sont coihiiiis; parce,
qu’iLéprouvèrait dés agitations' et,'
des remords,-, ainsi, au lieu d’examiner son cœur pour eh calculer
les açtiotis et les mouvements, il en
détourne la vue, il se fuit Iui-mê‘me,
il écarte tous les objets qui peuvent
dissiper renchantemeot'çt, porter la
lumière dans la con.scierice'. '
Ne vous; flattez pas, péeheurs-i la
paix sans le péché est le plus grand
de tous les biens, la tranquillité de
la conscience et la .. sérénité «d'une,
âme que eçainte rayenir ne
trouble point, sont l’a'vant-goût de
la félicité: mais la paix anfc le péché
est une paix d’autant plus funeéte,
qu'0 c’est rhabitude du crime qui la
produit et qui l’entretient. Pendant
qu’il y a du trouble dans*-le^^eçeur
on a lieu d’espérer le repentir;
lorsqu’au contraire da eoiiscience'esl
assez endurcie pour ne faire ni reproches ni soulèvements, tout» est à
redouter. . ■ ■ .h'íou,.
BaSNAGE.!'!;; '
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— 224
Oiivrng'cs reçu»».
La Smola Domenicale. 3.® Irime'itre 1896. i,es leçons ont ))Qiir
sujel rhisloit'6 <ie David et de Salomon. Fra Piero. Per gli sponsali
di mia Jlglia. Discours prononcé par
M. Arbana.sich, pasteur à Cagliari, à
l’occasioti du mariage de sa fille, le
2 courant.
DIVERS.
Pour les régions sujettes à des
sécheresses prolongées (et l’été dernier a pû montrer combien ces régions sont étendues dans nos Vallées)
on signale une plante qui serait
particulièrement aviintageuse. C’est
l’orge appelée orge de la mer d’AzoWj et qui fournit un excellent
rourrage. On en a semé en Anglelerré en Juillet 1893, pendant une
sécheresse, a la dose de 2 hectolitres
par iiectare, et ep, Septernl>,re elle
a fourni de riierbe bonne à faucher.
Laissée en place, elle a encore donné
au printemps 1894 une récolte de
fourrage. Ce fourrage résiste bien au
froid ; leI bétail et les chevaux le
mangent volontiers et, dans la région
moyenne dé'nos Vallées, c’est un
semis à faire à la fin de Juillet,
après Jf^s récoltes, qui peut donner
encore une bonne provision de fourrage avant le froid.
- En.J8941a,populalion dejl’Uruguay
était de 822 892, soit 28.184 de plus
qu’en 1893*
Encore pour l’Arménie.
i ' •!
M.roe Selina Meynier 2.
Dana le N.? préc, au iieu de Sœurs
O. (f. Mf Jahier 1 fr., lire: 10 fr.
TEMPLE Dü CIABAS
Dimanche 12 Juillet, à 4 h., cullei
avec prédication. Sujet; Maintenant
nous voyons eut moyen d'un miroir-,
mais alors nous verrous face à face.
I Cor. Xlii, 12.
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bergo Piemonte lient à la disposition
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