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Compte-courant avec la Poste
PB1X D ABONNEMKNT PAR AN
Italie ............ L. 3
Tous les pays de rUnion
de poste...........» 6
A.mórique du Sud . 9'
On s’abonne ;
Au bureau d’Admînistralion;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M Ernest Robert (Pjgrierol)
et à rirapninerie Aipina à
Torre Pelliec.
I-’ubonnement part du 1. Janvier
et se paie d'avance. I
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — Ifi centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédaction àM.
le Past, H. Meille, Torre Pellice
I et pour l'Administration à M
Elisée Costabeî, TorrePellicc
27 Août 1891
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
VouB me aeres témoins, lût. 1,8 Suivant la vérité avec la charité, Epli. IV, 15. Que ton régne Tienne. Matth. VI, 10
$$ O III maire:
Communication officielle. — Conférence
générale. — Nos assemblées religieuses.
— Les Vallées et l’Evangélisation. — Le
Roi ail Perrier. — Correspond. —■ Johannes
Rominger.— Chronique Vaudoise. — Avis.
s '
COIVIIÏlUNICATION OFFICIELLE
Messieurs les pasteurs sont priés
d’annoncer, du haut de la chaire,
deux dimanches consécutifs que M.M.
les candidats Philippe Grill, senior
et junior, de Pral, recevront D, V.,
l’imposition des mains, au service
d’ouverture du Synode qui aura lieu
dans le Temple de la Tour, le 7
septembre prochain, à 2 h. de l’aprèsmidi.
Tl va sans dire que tous les pasleurs qui n’en seront pas absolument empêchés et bon nombre de
membres de nos paroisses se feront un devoir et en même temps
un plaisir d’v assister.
Béd.
Aiiialita
Torre-Peilioe, le 24 Août 1891.,
Pour la Table
J. P.-Pons, Mod.’^
Conférence Générale
La Conférence Générale de la
Mission de l’Église Vaudoise (constituée conformément au § 28 de
; VOrganamento, se réunira, D. V. le
2 Septembre prochain à 10 h. a. m.
i dans le temple vaudois à Turin.
La conférence générale de la
mission qui va se réunir à Turin
s’occupera, en toute première ligne
de l’état de notre oeuvre en Italie
et des moyens à employer pour
lui donner un nouvel élan. Ce
n’est pas les bras chargés de
lourdes gerbes que nos évangélistes y viendront ; mais ce n’est
pas non plus les mains vides. Ils
nous apporteront quelques poignées d’épis dont nous rendrons
grâces au Seigneur. Et en même
temps que de remercier nous nous
sentirons pressés d’assiéger
tous ensemble d’humbles et de
ferventes prières, le trône du Chef
de l’église afin qu’ il bénisse les
2
- 274
efforts bien imparfaits, sans doute,
mais pourtant sincères et dévoués
de notre petite armée.
L’assemblée devra aussi s’occuper de diverses modifications
que telles conférences de district
voudraient apporter à '^organamento actuel, comme aussi de
propositions relatives, l" à la
révision générale du sus-dit organamento, 2“ à la rédaction
ddune confession de foi simple
et claire à r usage des églises
de la mission, 3° à la composition d’une liturgie pour ces
mêmes églises. Nous nous demandons si la Conférence générale ne
pourrait pas chercher les moyens
de donner aux conférences de
district plus de vie en proposant au Synode d’ étendre
quelque peu les limites de leurs
pouvoirs qui sont maintenant des
plus restreints. Ces conférences
ne devraient-elles pas être consultées par laCommission d’Evangél., par ex. sur la nomination des
laïques à employer dans le district
en qualité de colporteurs, instituteurs, évangélistes, comme
aussi sur les nouvelles stations
à créer. Le jour viendra peut-être
où. il sera convenable de les
consulter aussi sur les déplacements des pasteurs-évangélistes ;
mais nous n’insistons pas pour le
moment sur ce dernier point, car
avec les exigences de l’oeuvre
actuelle, ce serait créer à l’Administration de trop sérieux embarras. Ce qui est certain pour
nous, c’est que tant que nos conférences de district n’ auront, ^ à
côté d’un pouvoir disciplinaire
très limité et qui ne s’exerce que rarement, aucun autre
droit que celui de faire des vœux,
dont la Commission n’est obligée
de tenir compte que dans la mesure où ils correspondent à ce
qu’elle-même croit possible et désirable, ces conférences resteront
des rouages tournant absolument
dans le vide.
Le Synode déchargé en grande partie de l’examen de l’œuvre missionnaire en Italie, pourra
peut-être accorder une attention prolongée à V instruction primaire et secondaire dans
notre église. Nous souhaiterions,
que la question du catéchuménat déjà examinée à plusieurs
reprises dans nos conférences libres, y fût franchement abordée,
et
du Seigneur.
Le .Synode aura ensuite à entendre et à discuter les propositions de réglements faites par
une Commission ad, hoc sur le
collège , r école supérieure et
1’ orphelinat. Cette Commission a été aussi chargée de préparer des propositions sur des
modifications à apporter à notre
constitution, modifications qui,
reconnues sages et opportunes
par le Synode, seraient renvoyés
à l’examen des églises.
Nous n’avons fait que toucher
à quelques uns des sujets qui
occuperont les représentants de
nos églises. C’est dire que le travail ne leur manquera pas. Que
Dieu nous donne à tous de l’accomplir dans un esprit d’obéis■sance à sa volonté et de zèle
débattue à fond sous le regard
fe.; h
3
— S75
pour sa maison. Que plus que
dans toute autre de nos Assemblées, Son Esprit nous préside,
nous anime, nous conduise et
remplisse nos coeurs de lumière,
dé paix et de joie ! Que cette
année, plus que jamais aupara-"
vant, nous puissions nous séparer pour retourner à notre travail, en bénissant Dieu du fond
du coeur de nous avoir réunis.
H. M.
LES VALLÉES ET L’ÉVANGÉLISATION
Si l’on doit mesurer l’intérêt, pour
une œuvre sainte et bonne, aux sacrifices qu’elle vous inspire, notre
peuple vauclois montre-t-il d’en nourrir un bien grand pour l’œuvre d’Evangélisation, qui se poursuit en
Italie? La question est légitime, elle
ne cache aucune volupté de critique;
d’autres au dehors se ia sont posée
et continuent à s’en occuper; ne
voudrions-nous pas loyalement y répondre pour notre propre compte?
Nous avons entendu souvent répéter que nos Vallées faisaient de
bien grands sacrifices pour cette
œuvre, en y consacrant bon nombre
des meilleurs de leurs enfants. Une
semblable réponse ne saurait nous
satisfaire. La vocation au ministère
étant individuelle, le sacrifice, tant
est qu’il existe, n’est point collectif.
Notre peuple ne sacrifié rien en enlevant quelques bras l’agriculture
ou au fermage, lorsque ces mêmes
personnes l’bonorent parune carrière
si non lucrative, certainement utile et
dont les bienfaits tôt ou tard rejaillissent sur la maison, la parenté, l'entourage de ce fidèle messager du
Christ.
Par sacrifice, il faut donc entendre, cette part de nos biens, de
notre argent que nous sommes prêts
à consacrer généreusement au main
tien d’une œuvre, qui n’est pas
surgie par l’initiative de quelques
individus, ou d’une réunion officielle
de chrétiens Vaudois, mais qui est
le champ de travail, que Dieu nous
a préparé et pour lequel il nous a
conservé jusqu’à ce jour. En négligeant ou en reniant cette œuvre,
nous méconnaissons le plan de Dieu,
nous sommes déchus de l’honorable
vocation qui nous était adressée ;
nous pouvons, quand que ce soit,
déposer notre nom de Vaudois, oublier notre histoire, effacer de nos
Bibles tous ces passages qui nous
invitent à la fidélité et p la reconnaissance.
Mais, quelqu'un dira; est-ce que
vous prétendriez que notre peuple
puisse faire face au budget d’une
œuvre qui dépasse le quart de million, qui, par conséquent, représente'
à peu prés le revenu des propriétés foncières de nos Vallées? Non,
nos amis étrangers ne le permettraient pas, car ils s’honorent d’être
nos coopérateurs dans cette sainte
mission, et personne n' exige l’impossible, quand Dieu, le tout premier ne la jamais exigé, puisque
de son’ peuple il ne demandait que
la dixiéme' partie de son revenu et
non le tout. Notre part, cependant,
dans ce budget répond-t-elle à ce
qu’li est en notre pouvoir de faire?
Qu’ il suffise de .mettre en relief ce
fait que sur 132 ouvriers qu'inscrivait le rapport de 1890, comme
étant à l’œuvre en Italie, les Vallées
(sans compter la paroisse de Turin)
fournissaient Je subside à un ouvrier
plus le quart d’honoraire d’un second!
Si cela dépendait de notre zèle, nous
en serions donc encore à Murcious
ou à S. Second, où le Comité a des
agents, c’est à dire nous ne serions
pas sortis des anciennes limites de
nos Vallées! Suivant l’exemple de
S.t Paul qui aurait voulu exciter ses
frères en Israël à une sainte jalousie,
en leur montrant la libéralité des
nouveaux convertis d’entre les
gentils, je ferai remarquer que nos
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270
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jeunes églises de la mission, par ce
qu’elles versent à la caisse centrale
du comité, fournissent le subside à
H agents et le tiers du subside d'un
douzième; il est juste de rappeler
que ces églises doivent faire face à
leurs frais de culte, à la bienfaisance
etc., de sorte que leur effort dans,
la libéralité ne doit pas se mesurer
à ce que nous avons dit plus haut.
La moyenne de leurs dons, l’année
dernière, a été de fr. 16,58 par communiant. On pourrait dresser un
petit tableau très éloquent avec les
quatre chiffres suivants d’après les
rapports.del890 : 4428 communiants
de la Mission ont salarié 11 ouvriers
et IjS. 13,691 communiants des Vallées ont salarié 1 ouvrier et lj4.
Nous avons dernièrement, au Laüs,
eu l’occasion d'offrir le résultat d’un
petit calcul, duquel il ressort qu’en
moyenne chaque membre de l’Eglise
aux Vallées donne fr 0,15 pour l’Evangélisation. En analysant davantage
nous serions conduit à remarquer
que les paroisses de la Tour et de
S.t Jean qui ont des sociétés auxiliaires bien organisées, entrent pour
une bonne part dans cette somme,
tellement que si l’on fait le calcul
pour les 14 autres paroisses, chaque
membre donne seulement ir. 0,09; il
y a même telle paroisse où la moyenne
est fie 0,06 et ce n’est pas une des
plus pauvres.
Six, neuf ou quinze centimes par
an, est-ce bien là la somme de notre
intérêt pour notre œuvrn, est-ce le
sacrifice qui en est la véritable expression ? Mille fois non, nous ne
saurions l’admettre, nous préférons
croire qu’il peut y avoir quelque
difficulté ou quelque défaut dans la
méthode suivie jusqu’ ici pour recueillir les dons; c’est ce que nous
nous proposons d’étudier dans un
prochain article. Arthur Müston,
LE ROÍ AU PERLER
Un génie bienfaisant a-t-il passé
par là, ou l’amour du Souverain a
t-il opéré des miracles? le fait est
que je trouve ce chef-lieu de la
Vallée littéralement transformé. Ceux
d’entre mes lecteurs qui connaissent
le Périer savent qu’il n’offre pas
d’attrait particulier et que même
l’entrée du village est tout ce qu’il
y a de moins délectable. Sous le
coup de baguette magique du syndic
M. Henri Coucourde, vaillamment
secondé par le Docteur Am. Rostan,
les ornières ont été comblées, la
route a été ci et là aplanie, bien
balayée et partout arrosée: les masures disparaissent sous des décors
artistiques de branches de sapins;
les drapeaux tricolores, les oriflammes rouge et orange — la couleur
de Rome — tapissent les vieilles
murailles; la petite place devant la
maison Communale a été transformée
en jardin anglais, et la fontaine en
un bouquet de fleurs. Partout inscriptions, arcs de triomphe, banuièi’es donnant un air de fête et un
cachet d’épanouissement,auquel vient
ajouter le flot incessant de montagnard.s, vêtus de leurs plus beaux
habits, et couronnés — pour ce qui
concerne la partie féminine de la
population — de coiffes de la plus
éclatante blancheur.
On a dressé à l’entrée du village
un pavillon dans lequel se rendent
dès 7 h. ant, les trois députés, MM.
Tegas, Peyrot et di Balme, le syndic
du Périer à la tête de 22 autres
syndics des Vallées, le général et les
colonels des Alpini, le modérateur
et le president de la Commission
d’Evangélisation : à côté d’eux Don
Griffa et ses collègues. A 7 J ¡2 h.
le roi arrive, en petite tenue de général d’armée: aucune autre décoration que ses médailles « al valor
militare ». 11 est tout blanc, malgré
ses 47 ans, mais l’œil brille et la
carrure est vigoureuse. A pei,ne descendu de voiture, il reconnaît M.
Prochet et l’interpelle, causant de la
manière la plus aimable avec lui et
,M. Pons, à qui U demande plusieurs
5
- grî
informations sur les Vaudois qu’il
honore toujours de la même bienveillance. Le syndic Goucourde lit
ensuite un petit discours, très bien
tourné et très bien accueilli: puis,
à chacun des syndics qui lui sont
présentés tour à tour, le roi dit un
mot ou demande des nouvelles de la
Commune qu’il représente.
Il est huit heures; l’ennemi.... attend le signal pour commencer et
il faut prendre position. S, M. monte
sur le mulet qui lui a été préparé
et flanqué de deux soldats d’artillerie
qui sont pâles d’émotion de se trouver si près de leur roi, il gravit les
hauteurs du col de Podurant d’où
l’on domine le fort du Périer et la
Vallée de Massel. Nous autres, simples mortels, nous allons nous placer
au Cessé et de là pouvons suivi'e les
moindres détails de la tactique. Le
parti adversaire e.st fort de 2000
hommes ; on les voit déboucher dans
la direction du Col du Clapier et
s’avancer, en se déroulant comme
un immense serpent, vers le village
de Maneille, protégés par le feu de
leurs batteries, dont une to,nne incessamment sur nos têtes depuis le
Col des Fontaines: heureusement il
n’y a pas de boulets! Les bajtteries de Podurant et du Périer ré^
pondent avec vigueur, mais toujoui:s
sans boulets : aussi rennemi en profite-t-il pour s’avancer ,e.n s’abritant
derrière les roches, sous les baies,et
se servant du moindre repli de terrain pour saluer les défenseurs du
fort par une fusillade des plus nourries et dont nous entendons ,le crépitement sans en découvrir la fumée.
C’est un spectacle des plus saisissants q.ue de voir ces Alpins au pied
sûr et .agile, sauter de roche en roiche, malgré le poids .éporme qu’ils
ont sur leurs épaules: tpaverseii' le.s
gorges ,en s'appuyant à leurs hâtons
ferrés, se parlageapt ep détachements
de quatre ou cinq, puis se retrouvant pour former cette ligue de fer
et de feu qui se resseri'e toujours
davantage autour dn village de Ghabrans. Et pendant que l^ir vibrait
et que l’écho des montagnes répondait sous le coup de ces décharges
successives, nous nous demandions:
Que deviendraient les malheureux
habitants de cette vallée, dans un
charnp de bataille aussi resserré et
que les balles traverseraient d’une
extrémité à l’autre, si la guerre pour
rire d’aujourd’hui, devenait une triste
réalité.
Ij est onze heures: le roi redescend à pied au Périer; il a l’air
très satisfait de ce qu’il,a vu, et tout
autant de ce qu’il entend, à -savoir
d.es vivats incessants avec lesquels
la foule itasaée sur la place l’appelile
au balcon. S. M, y fait son apparittiou et y reste plus 4e di^i minutes
oausa.Bit d’une manière très-animée
avec le député Peyrot. Pendant ce
temps les troupes se conce ocrent, au
ppmbre de 3500 hommes, à -Çiaudan.
Les pauvres garçons ont depuis prés
de 15 heures le s.ac spr le dos ,et
la seule nourriture qu’ils aient prise
de la jo,ur,née est une tasse de café.
Mais on n’a pas toujours son Roi!
Aussi est-ce avec u,ne tenue parfaiteet un pas aussi qiartial que s’fjs sortaient de leur caserne qu’ils défilent
devant Sa Majesté, dans le pré .au
dessous du Perriar: les Alpins d’abord, puis t’artillerie de montagne....
et c’est avec un geste plein, de dignité mais en même temps un mouvement d’orgueil paternel qu’Humbert I voit passer devant lui les enfants de ses montagnes. Il cause
fréquem.mnnt av.ep le ministre de la
guerre et le général Guidotti: nous
le voyons s’entretenir avec lé lieutenant-colonel Gocito que nous sommes heureux de voir aussi l’objet
d’aimables attentions de la part du
Comte de Turin qui est à la droite
du Roi. Celui-ci reçoit encore avec
sa bonté accoutumée M. Micol de
Villesèche dont les pai’oissiens ont
fait au souverain l’accueil le plus
enthousiaste.
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278
Mais l’heure du départ approche;
le Roi monte en voiture avec sa suite:
un dernier hourra retentit... et fouette
çooher, car noirs tenons à ne pas
perdre de vue Sa Majesté pendant
son retour à la Pérouse. Au Trossiers
un spectacle magnifique nous attend.
Les troupes qui ont défilé naguère
sont échelonnées dans les prés qui
bordent la route et présentent les
armes: on plonge depuis là-haut sur
une forêt de fusils. Le Roi s’arrête,
descend, fait sonner; « comandanti a
rapporto »; tous ces officiers arrivent
devant lui, sabre nu, à chacun il
dit une parole aimable, un mot
d’encouragement; à celui-ci il demande son nom, à celui-là quelle
position il occupait dairs la matinée,
à un troisième si ses troupes sont
fatiguées, et tout cela avec un intérêt si cordial qu’on ne peut qu’en
être touché. 11 leur serre à tous la
main, salue les troupes et repart.
À Pérouse foule immense, plus
grande encore à S. Germain, où
les enfants des écoles, les ouvriers
de la fabrique et les sociétés avec
bannières forment une haie si compacte que S. M. ne peut faire a
moins de s’arrêter et recevoir le
syndic, le pasteur et les autres au
torités. Jamais nous n’avons autant
joui Me voir le Roi, comme cette
fois, et jamais nous ne l’avons tant
apprécié, non pas un Roi de loin,
dans sa capitale, dans ses appartements officiels et au milieu de sa
cour, mais au milieu de ses soldats,
et de son peuple, alla buona^ tout
près de chacun. Que Dieu le bénisse!..
W. M.
CORRESPONDANCE
Aix-les-'Bains, le 13 Août 1891.
Très honoré Monsieur,
Veuillez ‘ m’ accorder, une petite
place dans votre journal, pour y in
Wi:.,..
sérer mes impressions sur Aix-lesBains et sur l’Asile évangélique.
Aix-les-Rains est une ville de 5580
habitants, mais la population est
plus que triplée pendant la saison
des bains.
Elle est située, à 258 m. d’altitude,
au sein de la large vallée qui s’étend
entre les majestueuses montagnes
du Nivolet et du mont du Chat, et
a l’Est du lac du Bourget.
Deux établissements de bains très
importants, et de nombreux hôtels
tation traîche et vigoureuse.
forment la richesse et l’ornement de
la ville.
Je ne saurais rendre l’impression
qu’à produite sur moi la vue générale de la vallée, depuis la Dent
du Chat, pic de 1400 m. à l’Ouest
du lac.
A nos pieds dort le lac qui s’étend
comme une vaste nappe d’azur, plus
loin de vertes prairies émaillées de
fleurs, des collines couverle.s de
bosquets touffus; partout une végé
L’air est pur, oxigéné, de sorte que,
qui vientà Aix pour une cure d’eaux
peut faire en même temps une excellente cure d’air. 11 serait trop long
de parler des promenades et des
excursions que les environs d’Aix
offrent aux touristes; qu’il me suffise de dire que pour celui qui est
bon marcheur il a mainte occasion
d’exercer ses jambes.
Sa vue ne se fatiguera jamais de
contempler les beautés naturelles
que la Providenre s’est plù à semer
dans ces parages chantés par Lamartine et admirés par J. J. Rousseau.
Mais il me tarde dC' dire deux
mots de l’Asile, Il est bâti tout près
du parc, et enfoui dans là verdure.
L’établissement avec sa petite chapelie a un cachet plutôt austère. On
sent qu’un même e.sprit de foi et
de charité règne â l’inférieur, malgré
les différentes nationalités qui sont
réunies sous un même toit.
Les soins et la sympatie dont on
est l’objet, font oublier que l’on est
•éloigné des siens et de la patrie.
!, ■ I
7
■j'i”Vi '-■ •*• <-,'v
— 279
I Quelle est douce à l’âme cette i-etraite de paix! Combien ceux qui
7 font goûtée désirent te ' retrouver,
l' Car ici l’âme aussi bieti que le corps
se tait beaucoup de bien,
i Que tous nos bienfaiteurs reçoivent ici nos lemeroieraents.
G. Bert.
Johannes Rominger
Une nouvelle tombe s’est ouverte
pour recevoir dans son sein les dépouilles mortelles d’un des amis les
plus dévoués de l’œuvre d’Évangélisation eti Italie et de notre église.
M. Jean Rorainger est mort le 25
Juin écoulé près de Stuttgart emportant avec lui les regrets de tous
ceux qui l’ont connu, mais surtout
des amis du régne de Dieu.
L’exiguité de notre feuille ne nous
permet pas de raconter en détail la vie si intéressante de cet enfant de Dieu, mais nous savons faire
une chose a gréable à nos lecteurs
en leur en donnant un court résumé. Notre vénérable ami était né en
1815 dans la petite ville d’Ebingen
(Wurtemberg). Les germes de piété
. qui avaient été déposés dans son cœur,
dès son enfance, se développèrent
à StuUgai'l (où il établit sa demeure
dés .sa 19®année) d’abord sous finfluence bénie de son patron M.
Reihlen, chrétien distingué, puis dans
VUnion Chrétienne des-jeunes gens
qui était alors une fondation récente
due à l’initiative du célèbre M. Hofacker.
Par son mariage avec une veuve
pieuse il fut amené à s’occuper de
la fabrication du verre. Ses affaires
furent abondamment bénies et le
magasin Romiriger de la Kœnigstrasse devint bientôt un des principaux de la capitale wurtembergeoise.
Mais à mesure que ses moyens
pécuniaires augmentaient, son inté
rêt et sa générosité à l'endroit de
toutes les œuvres du Régne de
Dieu allaient aussi en augmentent:
société des traités religieux, maison
des diaconesses, union elirétienne
de jeunes gens, société évangélique
de StuUgar!, société des m'issions,
société pour la protection de l’enfance, pi'ote.slanls dis‘^éminés, œuvres de missions et tant d’autres
œuvres trouvaient en lui sympathie,
aflnction et concours généreux.
L’hospitalité de la maison Romiriger à Stuttgart est prover biale; mais ce dont nous voulons
spécialement entretenir les lecteurs
du Témoin c’est de l’amour que
notre cher défunt portait à l’œuvre
de l’évangélisation en Italie.
Lorsqu’en 1872 nous eûmes pour'
la première fois fhonneur de lui faire
visite pour attirer son attention sur
l’œuvre de l’Égl. Vaud. en Italie nous
fûmes . reçus dans sa maison avec
une coi'dialiié, une affection chrétienne que nous n’oublierons jamais;
il invita aussitôt plusieurs amis aux
quels il nous fut facile d’exposer les
besoins croissants de notre œuvre,
et ces amis (dont quelques uns ont
déjà pris le vol vers les plages éternelles) se constituèrent aussitôt en
société auxiliaire pour l’évangélisation en Italie.
Et lorsqu’en 1873, à Friedrichshafen
nous lui exposions la difficulté de
faire parvenir à un plus grand
nombre d’amis les nouvelles relatives à l’évangélisation et la néces
sité de faire usage dé circulaires
imprimées, ce fut M. Rominger qui
décida, sous la responsabilité des
amis de Stuttgart, la publication
des Nachrichten qui depuis lors ont
l’endu bien des services à notre
cause.
.1 Suivre.
X
a,
m
8
iWX.
V'-.:
— 280 —
CHROIVÌQIJE VäEDOISE
Sermons d’épreuve. Nous apprenons avec regret que les sermons
prêchés Jeudi dernier à Jmserne S.
Jean par M.M. les candidats Peyronnel et Forneron n’ont pu être
acceptés; par contre les prédications
faites par M.M. Grill se«, ei jun.
au Périer on été approuvées. Loin
de nous toute pensée d’accuser de
sévérité le jury dü Val Luserne ou
d’indulgence celui du Val S. Martin;
mais ne pourrait-on pas à l’avenir
soumettre au jugement de la même
commission pastorale, que cette commission se réuni.sse dans une Vallée
ou dans l’autre, peu importe, les sermons de tous les Candidats.
CeuK qui ne réussiraient pas h’auraient pas alors l’impression que
faite ailleurs leur prédication aurait été approuvée.
En attendant, que nos jeunes frères se gardent bien de se décourager.
Parfois un échec subi à la porte
■même de la carrière pastorale, rend
celle-ci plus fructueuse et plus bénie,
et c’est l’expérience que Dieu, noüs
en sommes sûrs, leur permettra
de faire.
Avis
Lundi prochain 31 Août, à 2 b.
de l’après midi et mardi 1®” Septembre à la même heure, aura lieu D,
V. aux Blouat.s, dans le jardin de la
maison Albarin (Cà Neuva) une vente
pour aider à couvrir
réparation du toit
Jean.
les
de l’Eglise
frais de
de S.
Les dons en nature on en argent sont
reçus arec reconnaissance: les adresser
à M. C. Albarin à la Cà-Neuva (Blonats).
11 y aura un buffet.
PETITE GAZETTE
— Le 26, la rente italienne a été quotée
L. 92,17.
AVIS
Un pasteur vaudois, établi en
France, cherche une bonne âgée de
plus de trente ans, sérieuse et habile ménagère.
S’adre.sser au plus tôt: M. Ernest
Rostan — San Maurizio (Belvedere),
Pinerolo.
ALBERGO PIEMONTE
Pënsiou (chambre comprise)
[Fr. 4,50 par jour.
Chambre (sans pension,)
[Fr. 0,80 par jour.
En outre je préviens que le repas
ordinaire du Synode se donnera dans
le vieux pensionnat, et aux mêmës
prix que précédemment, de mardi
8 septembre prochain jusqu’au 12,
Daniel Pasquet.
J. P. Malan, Gérant
Torfe Pelliëë •— Imprimerie Alpina