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M. B. Léger, pasteur
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Année XXXVIÜ.
30 Octobre 1903.
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N. 44.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Prix d’abonnement par an;
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Etranger . . .■*..........................
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et à r Imprimerie Besson à Torre Pellice.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Touru, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
^Communications officielles — Etre plutôt
^ que paraître Les deux sociétés —
# Correspondance — Unions Chrétiennes
de Jeunes Gens — Ecole de théologie
— Chronique — Bibliographie — Revue
-tî Politique — Informations.
lif 2irZZZZZZZZZZZZZ5’ZZÎZÆZ3’ZZZZZÆ
COMMÜ.NIOITIONS OFFICIELLES
s.'..
^L
L’Ecole de Méthode s’ouvrira lundi
prochain, 2 novembre, à 8 h. du matin,
au Pomaret et à La Tour.
MM. les pasteurs sont priés de prévenir les maîtres tenus à fréquenter
cette Ecole et de transmettre leurs noms
à M. le past. A. Jahier, pour La Tour,
et à M. le prof. E. Longo, pour le
Pomaret.
* *
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'p:- Vu l’ensemble des Réglements Or-=
L' ganiques adoptés par le Synode de
^ IQ03 et, en particulier, l’art. 8.me ;
Vu l’art. 48 de la Constitution adop1 tée par le Synode de 1904 ;
L Vu la publication de la Constitution
L et des Réglements Organiques, bro, chure de 54 pages, lmp. Vogliotti,
; Turin ;
î La Table porte à la connaissance des
■ Eglises Vaudoises que la nouvelle Consj titution et les nouveaux Réglements
Organiques régissent désormais, notre
vie ecclésiastique,
t Torre Pellice, le 29 Oot. 1903.
f J.-P. Pons, Modérateur.
? NB. — On se procure la Constitution
.et les Régi. Organiques en s’adressant à
M. le pasteur E. Giampiccoli, 15 Via
Pio V, Turin, et au Bureau de la Table,
à Torre Pellice.
: Chaque exempl. se vend fr. 0,25 ;
par la poste fr. 0,30.
Etre plutôt que paraître
S'
^ (Extrait d'un discours prononcé à la séance
d'inauguration des cours du Collège et
de l'Ecole Supérieure), (i)
Un des traits caracÎ^istiques de notre époque c’est de vouloir paraître, en
s’inquiétant fort peu d'être', l’apparence prime la réalité. Dans les constructions on vise avant et par dessus
tout à l’élégance, à la légéreté, et on
se préoccupe beaucoup moins de la solidité. Aussi, tandis que partout où les
anciens Romains ont étendu leur domination, nous voyons encore aujour
(1) Notre collègue a bien voulu, à 110: re demande, nouH (louiier, traduit, cet extrait de sou
discours. Nous l'eu remercious iiour nos lecteurs.
Red.
d’hui des ponts, des arcs, des aqueducs
qui ont résisté aux dévastations des
barbares et à l’action du temps, les constructions modernes durent tout au plus
une génération, et souvent même s’effondrent avant d’être terminées.
Dans les produits de l’art et de l’industrie également, la réalité est le plus
souvent subordonnée ou sacrifiée à l’apparence : il faut que cela soit beau, peu
importe si cela n’est pas bon.
Et si des choses matérielles nous
passons au domaine moral et intellectuel, n’est-il pas vrai que presque toujours les hommes se contentent pour
eux-rpêmes comme pour les autres, de
l’extérieur, de l’apparence ! Ne voit-on
pas à chaque instant que, contrairement
au proverbe, c’est Vhabit qui fait le moine ?
Parfois cela est dû à notre ignorance
ou à l’insuffisance de nos facultés intellectuelles ; mais souvent aussi c’est volontairement que nous nous trompons,
et l’on a alors ce que Max Nordau a
appelé des mensonges conventionnels
La diplomatie n’est en général qu’un
tissu de mensonges, chacun le sait, mais
on n’en continue pas moins dans ce
système déplorable, et à la fois naïf,
de chercher à se tromper réciproquement. «On ment beaucoup aujourd’hui» !
lisait-on tout dernièrement dans le Joi«rnal de Genève. « Hélas ! quand n’a-t-on
pas menti ? Mais aujourd’hui il semble
qu’on ait cessé d’en avoir honte, et la
conscience publique s’est pliée à cette
mode qui fait du paraître une préoccupation universelle, jusqu’à tuer toute
conscience morale et même toute individualité ».
Dès la plus tendre enfance on a recours au mensonge soit pour éviter une
punition soit pour échapper à un devoir
pénible. Et malheureusement, avec l’âge,
l’habitude de mentir s’étend et revêt
les formes les plus variées. Sous le
masque de la politesse, de la prudence
ou de la politique, cette habitude enveloppe la société tout entière comme
d’un réseau serré de mensonges qui
sont tout autant de lâchetés. Je n’oserais affirmer qu’il soit facile ni même toujours possible d’allier la plus
absolue sincérité avec la politesse telle
qu’on la comprend généralement. Mais
je suis convaincu qu’il vaut mieux passer pour impoli que de transiger av'ec
sa conscience en dissimulant ses sentiments.
Le précepte de l'Evangile: «Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la
joie, pleurez avec ceux qui pleurent»
est une invitation à sympathiser avec
notre prochain, mais cela ne signifie
pas qu’il nous faille absolument verser
des torrents de larmes pour la douleur
d’tiutrui, quand nous savons qu’ elle
n’est qu’apparente, ou bien affecter la
joie la plus démonstrative en présence
par exemple, d’un succès immérité. La
courtoisie, la délicatesse nous défendront
dans certains cas de dire tout ce que
nous pensons, mais rien ne devra nous
pousser à dire ce que nous ne pensons
pas.
Le mensonge, la fraude l’hypocrisie
régnent dans le monde; mais vous, mes
chers jeunes auditeurs, fidèles aux maximes évangéliques, vous saurez vous
soustraire à ce joug, vous opposerez
une barrière à ce courant impétueux
qui mmiace de tout entraîner.
Vous ne mentirez ni‘pour échapper
à la punition ni pour vous attirer la
faveur,; ni même pour complaire à des
amis peu scrupuleux. Soyez sincères
avec vos compagnons, francs et véridiques! envers supérieurs, loyaux
avec tout le monde. Ne mentez ni par
vos paroles ni par votre silence (car le
silence niême peut être un mensonge)
ni par vos actions, mais que votre oui
soit oui, et votre non, non.
Ne cherchez pas par votre attitude
ni par vos paroles à paraître meilleurs
que vous ne l’êtes, mais évitez pareillement l’autre défaut (moins rare qu’on
ne pense chez les jeunes gens) qui consiste à se faire passer pour plus mauvais qu’on ne l’est.
Souvenez-vous que, comme l’a dit
un penseur profond, les hommes ne sont
ridicules que lorsqu’ils veulent paraître ce
qu’ils ne sont pas. Fuyez la pose, l’affectation, l’artifice. Sachez que si l’on blâme
avec raison le vieillard qui a recours
aux teintures et aux cosmétiques pour
cacher ses années, on ne saurait davantage approuver le jeune homme qui
avant d’avoir pu la connaître, affecte
pour la vie un souverain mépris, prend
des poses de vieux blasé, et fait parade
d’un scepticisme sans raison.
Dans vos études ne vous contentez
pas d’un vernis qui ne tardera pas à
s’effacer ou à se ternir ; ne travaillez
pas uniquement en vue de l’examen
ou du diplôme, choses nécessaires aussi
mais non pas essentielles. N’oubliez pas
les paroles d’or de Sénèque : Quid sis
interest, non quid habearis : ce qui importe
c’est d’être et non de paraître.
Approfondissez les choses ; en interrogeant et en réfléchissant tâchez de
vous rendre compte des faits et des
phénomènes à mesure qu’ils se présentent
à votre esprit. T'ravaillez sans relâche
pour acquérir une instruction solide et
autant que possible variée, qui ne s’envole pas aussitôt après l’examen, mais
qui dure autant que la vie.
Dans la manifestation de vos sentiments religieux évitez l’ostentation et
l’hypocrisie ; soyez sincères avec Dieu
comme avec les hommes.
En parlant comme en écrivant fuyez
la rhétorique, les phrases retentissantes
mais vides, qui, si elles éblouissent momentanément les esprits superficiels,
laissant le cœur froid, et ne produisent
pas . d ’ impression durable. Ayez un
style simple, clair et précis, qui traduise fidèlement votre pensée.
Dans vos rapports sociaux soyez
toujours polis et aimables, mais ne
tombez pas dans l’excès de ceux qui
ont constamment le sourire ou les compliments aux lèvres tandis que leurs
sentiments réels sont en parfaite contradiction avec ces démonstrations extérieures.
Pour résumer en deux mots tout ce
que vous venez d’entendre, je vous
dirai mes chers amis: efforcez-vous à’être
plutôt que de paraître.
O. R,
Les deux sociétés
(I Jean V, 18-21)
Les deux sociétés dont nous voulons
parler sont celle des hommes de Dieu
et celle des hommes du monde ; plus
communément connues sous les noms
d’église et de monde.
Qu’il y ait présentement, au sein de
l’humanité, des personnes bonnes et
des personnes méchantes, des enfants
de Dieu et des enfants du malin on ne
le conteste généralement pas, mais on
ajoute qu’il y a du bien et du mal partout et qu’il n’est pas possible de former une société des hommes de Dieu
distincte de celle des hommes du monde :
Dieu seul pourra faire cette séparation
au jour du jugement dernier. Ce ne
serait donc pas le cas, au moins au
sein des nations qui portent le nom
de chrétiennes, de parler d’une église
distincte du monde ; tout est église et
tout est en même temps monde.
Et .sans doute que si l’on parle d’une
manière absolue il est vrai de dire que ■
le Seigneur seul connaît ceux qui lui
appartiennent ; mais il faut noter qu’il
y a dans ce langage un piège subtil
et très dangereux. Il fait disparaître en
même temps la nécessité de la conversion et de la sanctification. On pourra,
dès lors, tout à son aise aimer Dieu
et aimer le monde, servir Dieu et servir Mammon, chanter les louanges de
l’Agneau qui ôte les péchés du monde
et garder les idoles dans le sanctuaire
du cœur.
L’Ecriture tient un autre langage :
nous savons que nous sommes de Dieu.
Nous membres de l’église du Dieu vivant qui avons communion avec le Père
et avec son Fils Jésus-Christ, nous
avons communion les uns avec les autres ; nous formons une société spiri-
2
tuelle distincte d’une autre société qui
s’appelle le monde. Nous savons aussi
que le monde entier est soumis au malin.
Et ce monde comprend toutes les créatures humaines qui n’ont pas communion avec le Père et avec son Fils
Jésus-Christ. Entre ces deux sociétés
il n’y a pas de communion spirituelle
possible. D’un côté l’église, de l’autre le
monde.
*
* *
Comment cette séparation de l’humanité, faite d’un même sang', en deux
sociétés distinctes et opposées s’est-elle
produite ? Est-ce un certain nombre
d’hommes de Dieu qui se sont éloignés
de leur créateur et sont tombés dans
le mal ou bien est-ce des hommes du
monde, plongés dans le mal, qui se
sont convertis au Dieu vivant et vrai ?
Est-ce Caïn qui est devenu mauvais
ou Abel qui est devenu juste ? Il convient d’être, tout d’abord, bien au clair
sur ce point.
Nous savons, écrit Jean, que le Fils
de Dieu est venu et qu’il nous a donné
l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. L’homme
naturel Juif ou païen, protestant ou ca. tholique romain ne connaît pas Dieu,
c’est le Fils de Dieu venu du ciel qui
révèle Dieu à l’âme humaine. Nul ne
connaît le Père que le Fils, et celui à
qui le Fils aura voulu le faire connaître, C’est cette connaissance , qui met
l’homme en communion avec Dieu. Cette
connaissance plonge ses racines en Jésus-Christ l’auteur de la vie, elle nous
rend participants de sa vie éternelle, elle
nous fait demeurer en Dieu comme la
plante dans le sol où elle est née et
qui la nourrit. Toute autre connaissance religieuse laisse l’homme dans le
mal, c’est-à-dire dans le monde où il
est né et d’où il retire la nourriture de
son âme.
Nous savons, dit encore Jean, que
quiconque est né de Dieu ne pèche
point ; mais que celui qui est né de
Dieu se garde lui-même et le malin
ne le touche pas. Les hommes de Dieu
deviennent tels par une naissance de
Dieu qui n’est pas celle par laquelle
ils sont entrés dans ce monde. C’est
par cette naissance nouvelle qu’ils ont
été délivrés de la puissance du malin
et plongés dans la vie divine qui sera
désormais leur propre vie.
C’est pour tous la même chose. Ce
qui est né de la chair est chair et fait
partie du monde plongé dans le mal.
On sort du monde pour devenir enfant
de Dieu. Il n’y a pas d’autre chemin.
Tous appartiennent d’abord au monde
soumis au malin, tous sont ensuite invités à entrer dans l’église par JésusChrist qui a déclaré qu’il ne mettrait
point dehors celui qui viendrait à lui.
*
* îH
Ce qui fait de l’église et du monde
deux sociétés distinctes et opposées doit
se chercher dans la nature même de
ces deux sociétés.
L'église dit : Nous sommes de Dieu
et nous sommes en Dieu. Dieu est le
chef de l’Eglise en son Fils Jésus-Christ.
Il la remplit do sa présence. Il lui communique sa vie et sa lu.iure. L’église
est la maison de D.ou, la famille de
Dieu. Elle est la race (lue, la nation
sainte, le peuple acquis. Elle est l’épouse
de Christ qui s’est livré lui-même pour
elle, afin qu’il la sanctifiât après l’avoir
nettoyée en la lavant d’eau et par sa
parole pour la faire paraître devant lui
une église glorieuse sainte et irrépré
hensible. Les membres de l’Eglise étaient
. du monde, le Père les a tirés du monde
pour les donner au Fils et maintenant
ils ne sont plus du monde ; ils sont
même pour cette raison devenus l’objet
de la haine du monde.
Le monde ce sont les personnes qui
sont nées sur la terre et qui attachent
leurs affections aux choses de la terre.
Le prince de ce monde, qui séduit tout
le monde, est leur maître. Leur part
est dans ce monde, le mal est l’élément
dans lequel ils se meuvent comme les
poissons dans l’eau. Des péchés il y en
a pour tous les goûts ; les convoitises
de la chair, la convoitise des yeux et
l’orgueil de la vie. Tout ce qui n’est
pas de Dieu fait partie du monde. Qui
voudra donc être ami du monde se rend
ennemi de Dieu. Il ne peut y avoir
aucune union entre la lumière et les
ténèbres.
Le monde est ce qu’il est, nous n’avons qu’une seule chose à dire à ceux
qui font partie du monde : cessez d’appartenir au monde pour rentrer dans
l’église de Dieu. Mais tous ceux qui
disent : nous sommes de Dieu doivent
se conserver purs des souillures du
monde. Celui qui est né de Dieu se
garde lui-même et le malin ne le touche pas.
*
* *
Il est de toute importance que la
démarcation entre les deux sociétés soit
en tous temps et en tous lieux nettement maintenue.
L’église est le sel de la terre, si le
sel perd sa saveur on le jette dehors
et on le foule aux pieds. Si l’église perd
sa vertu spirituelle et sanctifiante le
Seigneur la vomira de sa bouche.
L’église est la lumière du monde. Si
cet oeil que Dieu a donné à l’humanité,
assise dans les ténèbres de l’ombre de
la mort, est sain, le corps tout entier
pourra être éclairé ; mais si cette lumière s’éteint, l’église et le monde tomberont tous les deux dans la fosse de
la perdition.
Il est avantageux pour le monde
lui-même que l’église se maintienne distincte du monde. Car tous ceux que le
Seigneur tire hors du monde et qu’il
sanctifie en les faisant demeurer en lui
et dans le Père il les envoie ensuite
dans le monde comme des messagers,
de son amour et de sa grâce et par
leur moyen le monde croit au Sauveur
que le Père lui a envoyé.
Ce qui de nos jours a produit le mépris de la religion chrétienne et a détruit la confiance dans les églises (t’est
précisément la confusion de l’église et
du monde. L’église mrnulaniscc est devenue une société de ce monde et a
perdu la vertu d’en haut. Le monde
devenu religieux sans avoir cessé d’être
monde ne se rend plus compte de son
état d’inimitié contre Dieu. Et ainsi
l’église ne se sanctifie pas et le monde
ne se convertit pas.
Il est' temps que l’église se réveille
de son sommeil, qu’elle se repente de
son infidélité et qu’elle redise par son
témoignage et par ses œuvres: «Nous
savons que nous sommes de Dieu » et
qu’elle proclame avec une nouvelle jniissance spirituelle devant tous les hommes
que le monde entier est soumis au malin,
les conjurant de se sauver de cette génération perverse. ¿.
Florence, 26 Octobre 1903.
Cher Directeur,
Je reprends ma correspondance flo
rentine avec la bonne intention de m’en
acquitter plus régulièrement que par
le passé. Je crois ne pas commettre
d’indiscrétion en vous disant tout d’abord que nous avons eu, il y a deux
semaines, au.Palais Salviati, les réunions
préparatoires pour la conclusion de
l’union de notre Eglise avec l’Eglise
Evangélique Italienne. Elles ont été
tenues entre cinq délégués de nos administrations réunies et le Comité de
l’Eglise sœur. Naturellement les décisions qui y ont été prises doivent, pour
le moment du moins, être tenues secrètes; il me suffira de dire que, à ce
qu’il parait, tout a marché comme sur
des roulettes, que de part et d’autre
on a fait preuve d’un véritable esprit
de conciliation et que l’on s’est entendu
sur tous les points, après avoir examiné
à fond chaque question. Le dernier mot
restera maintenant à nos administrations
réunies d’une part, de l’autre à l’Assemblée Générale de l’Eglise Evangélique Italienne, assemblée qui doit se
réunir très prochainement.
Nous avons eu Mardi 20 courant
(trop tard pour vous en écrire quelque
chose pour votre dernier numéro^ l’ouverture solennelle de l’Année Académique à notre Ecole de Théologie.
Jamais je n’avais vu autant de monde,
ni d’aussi beau monde, remplir notre
grande Aida dans une occasion semblable. Cela faisait plaisir de voir autour
de la grande table une belle couronne
de douze étudiants réguliers (cinq de
ire, quatre de zme et trois de 3me année)
auxquels s’adjoindront plus tard quelques auditeurs admis, sur leur demande,
par le Conseil ; deux d’entr’ eux proviennent des églises italiennes du canton
des Grisons.
M.r le professeur Comba présidait et
après la lecture de quelques versets de
l’Evangile offrit quelques pensées originales et intéressantes sur « les signes
des temps » surtout pour ce qui regarde
notre patrie. M. le prof. Luzzi occupa
ensuite la chaire et nous lut une prolusione très bien préparée et fort intéressante sur Notre Faculté de Théologie
et le temps présent. Je n’essaierai pas
même de donner un aperçu de ce travail remarquable, d’autant plus que
Vltalia Evangelica en a déjà publié la
première partie et que la Hivlsta üristiana l’imprimera sans doute en entier.
Je me limiterai à dire qu’ en faisant
l’histoire du passé de notre école, en
esquissant sa position actuelle en Italie
et son programme pour l’avenir, M.
Luzzi nous a tenus pendus à ses lèvres
pendant près d’une heure, sans que
personne s’aperçût de la fuite du temps.
Enfin hier soir, nous avons eu l’Assemblée Générale de l’Eglise de Via
dei Serragli. Nous aurions voulu y voir
plus de monde, surtout plus de membres
électeurs. Aussi applaudissons-nous de
tout cœur à la décision qui a été prise,
après une discussion assez longue, d’accorder le vote aux femmes, qui le demanderont, à teneur de l’art. 6 des
nouveaux règlements. Il est assez probable que cette mesure doublera le
nombre de nos électeurs, et surtout
nous en donnera de plus réguliers aux
Assemblées d’Eglise. Nous sommes tout
fiers à Via dei Serragli d’avoir été les
premiers à inaugurer une, réforme que
la justice la plus élémentaire, unie aux
intérêts véritables de l’Eglise, demandait depuis longtemps. Notre grande
amie d’Edimbourg M.me Ford que nous
avions le plaisir de voir à la séance
(et, grâce à Dieu en bien meilleure santé)
nous exprimait en sortant son étonne
ment qu’on en fût encore chez nous à"
discuter une question qui en Ecosse
est résolue depuis des siècles : « J’ài toujours eu,» nous disait-elle, «le droit ’
de vote depuis que j’ai été membre de
l’Eglise». Il en est ainsi dans les différentes Eglises d’Ecosse qui ne s’efi
portent pas plus mal pour cela. Notons en passant que l’Eglise Libre et j
l’Eglise Nationale du Canton de Vaud"’
ont dernièrement accordé toutes les
deux le vote aux femmes. i
f ' ■ ■
A. Meille. •
Unions chrétiennes de Jeunes Gens ,
SEMAINE DE PRIÈRES.
Le Comité Central International des
U. C. D. J. G. invite toutes les Sociétés
à tenir des réunions de prières du 8
au 14 novembre.
A une époque, écrit-il, où, plus que ’
jamais, nous voyons les efforts que de
sinistres apôtres de l’ennemi de Dieu
font pour éteindre la lumière qui est en
Christ, nous invitons nos Associations à
se recueillir ensemble dans la semaine
de prières de Novembre, pour demander à Dieu qu’il veuille faire de chacune d’elles et de chacun de leurs
membres autant de flambeaux resplendissants dans le Seigneur.
«Prions pour que nos Associations
et leurs membres, plus par les faits que
par les paroles, éclairent, vivifient et
réchauffent la jeunesse qui, sans idéal,
abandonnée aux passions, se creuse la
fosse.
« A genoux, et que Dieu, par son
Esprit, accorde à nos Unions d’être,
au milieu du présent siècle, des foyers
de vie et de lumière. »
Voici le programme, que nous ne
pouvons donner qu’en abrégé, renvoyant
pour plus de détail à VAmenire.
Lumière.
Je suis la lumière du monde.
Dimanche 8 Novembre. Sermon
(Jean VIII, 12). Jésus lumière de la vie.
Lundi 9. Soyes « lumière dans le Seigneur », lumière de vérité. Demander à
Dieu une parfaite droiture vis-à-vis de
lui et les uns envers les autres (Mal.
n. 6). Que nous croissions dans sa vérité pour la faire connaître aux autres...
— Vie intérieure des Unions. — Europe : pays protestants.
Mardi 10, Soyez « lumière dans le
Seigneur », lumière de sainteté. Que les
membres des Unions soient purs, dans
leur vie extérieure comme dans leurs
âmes... — Les péchés nationaux. —
Europe : pays non protestants.
Mercredi 11. Soyez « lumière dans le
Seigneur», par votre joie.. — Devoirs
réciproques des membres. — Amérique.
Jeudi 12. Soyez € lumière dans le
Seigneur » par la paix fraternelle. Aimez-vous les uns les autres.... Tentations et péchés propres à la jeunesse.
— Asie.
Vendredi 13. Soyez « lumière dans
le Seigneur » par votre amour pour les
âmes... Les diverses sections de l’œu
vre des Unions... Les sections cadettes.
— Afrique. Australie.
Samedi 14. Soyez « lumière dans le
Seigneur» par votre espérance...., -— La
prière individuelle et la prière dans les
Associations. — Alliance universelle, Le
Comité Central International. Les Comités nationaux. Secrétaires, Agents.
Voir la lettre du Comité de Groupe,
que nous avons publiée il y a deux
semaines.
3
— 3 —
f
Ecole de Théologie
Elle se rouvrait le 20 Octobre, à
h., par une séance qui fut des plus
ilitéressantes. L’« Aula Magna » était
.ondée ; beaucoup de dames, presque
lious les Pasteurs de la ville ainsi qu’un
Nombreux public y étaient accourus. —
^’est M. E. Comba qui ouvrit la séance,
en lisant quelques versets dans S.
Matthieu XVI, et attirant tout particulièrement notre attention sur « les
signes des temps » dont il est parlé au
V, 4. Il nous montra la nécessité de
'-posséder ce que ne possédaient pas les
Pharisiens : un cœur pur, — et de renfermer dans ce cœur ce que n’avaient
..pas les Sadducéens : la foi, afin de
pouvoir discerner les signes des temps.
— Notre Ecole de Théologie, a-t-il
' dit, est placée, au moment présent surftout, comme dans un poste d’observation, d’où elle pourra, si les conditions
P voulues seront remplies, discerner les
signes des temps, afin de donner une
orientation juste aux études qui s’y
j, feraient.
M. G. Tjuzzi nous tint ensuite un
discours magistral. — Son sujet était:
La Facoltà Valdese di Teologia e
ï’ora présenté ». Il retraça d’abord à
grandes lignes l’histoire de notre Ecole:
deux mots sur l’ancienne Ecole des
fEa^-bes, sur la fondation du Collège
de la Tour, sur celle de notre Ecole
même, en 1855 — et nous voilà à
¿.l’année 1860, dans laquelle le Synode
de Pomaret décida de transplanter la
Faculté de la Tour à Florence. Décision
Iqui ne fut pas déterminée uniquement
par le désir de placer les Etudiants
dans un milieu où ils pussent apprendre facilement et bien la langue italienne : la raison la plus forte doit être
le sentiment de la vocation à laquelle
était appelée 1’ Eglise Vaudoise : la
mission d’évangéliser l’Italie. Cela dit,
l’orateur nous fait connaître quel était
le milieu italien tout particulier dans
lequel se trouva dès lors notre Ecole.
En 1873, les dix Facultés de Théologie qui existaient encore ' dans le
Royaume étaient supprimées, par le
Gouvernement malgré les efforts de
vaillants orateurs parlementaires : ces
dix Facultés comptaient, lors de leur
suppression, 4 Elèves, et 26 Professeurs !
Notre Ecole demeura seule et ignorée:
ignorée du dehors, sauf quelques bonnes
âmes qui de temps à autre lui témoignaient leur sympathie : âmes bonnes, mais bien rares ! — ignorée aussi
du monde évangélique : c’était le moment où tous semblaient destinés à
devenir des prophètes ; et en présence
de tant de prêtres, de moines, d’ouvriers, qui à peine convertis, privés de
l’instruction et des aptitudes nécessaires
prétendaient monter en chaire sans s’y
préparer d’abord, notre Faculté fut bientôt considérée comme aristocrate, prétentieuse, etc. Mais elle allait de l’avant
pénétrée de la nécessité de donner à
la foi des futurs ministres de l’Evangile
une forme scientifique, en relation avec
les temps présents : c’était ici encore
un fruit béni du sentiment de sa propre
vocation, Sans doute, une certaine nostalgie dut de temps à autre la surprendre,
tandis que sa pensée s’envolait aux
belles Alpes Cottiennes aux pieds desquelles elle avait vu le jour. Mais son
courage était ranimé, à l’ouïe, des joyeuses nouvelles qui commençaient à arriver
du Champ de la Mission.
— L’orateqr développe enfin un troi
sième point: Notre Faculté à l’heure
présente. Notre Ecole acquiert aujourd’hui une très grande importance : a)
Au point de vue religieux : le temps
est venu de dire adieu à quantité de
recherches spéculatives qui se font plus
OH moins près de la Personne du Christ,
pour retourner à Christ, et rechercher
dans les faits merveilleux qui caractérisèrent et sa vie et sa mort, comme
aussi dans ses enseignements, tous les
faits positifs dont furent témoins ses
disciples immédiats et les convertis de
r Eglise primitive. La Personne du
Christ : tel doit être le motif et le but
de nos recherches ; la Personne du
Christ : tel est le grand luminaire qui
doit nous éclairer, b) Au point de vue
scientifique : il est des problèmes devant lesquels la science qui vraiment
mérite ce nom se voit impuissante. Et
s’il est vrai qu’elle doit poursuivre sa
route à elle, il arrive pourtant un moment dans lequel le savant sent le besoin de recourir à autre chose : le regard de sa foi, où se tournera-t-il, et
où trouvera-t-il ce dont il sent un besoin si pressant ? Pas dans la science.
D’autre part, ce serait une folie, que
de vouloir fermer les yeux pour ne pas
voir tout ce que la science a conquis
de permanent, de divin ! Aussi pour le
savant n’est-ce plus le monent de lancer
comme un défi le mot: «Matière», et
pour le théologien, de répondre uniquement : «Foi». A nous de montrer
à la science le pont que Dieu a jeté
entre l’esprit et la matière en nous
souvenant toujours que nous sommes
comme sur un îlot entouré de l’océan
de l’inconnu. A l’œuvre donc, nous souvenant aussi que si nous voulons marcher à la conquête de la vérité, il nous
faut regarder constamment en Haut,
et vivre toujours mieux de la vie de
Celui qui Lui-même est la vérité !
— Des applaudissements chaleureux
et bien mérités accueillent ce beau discours. C’est ensuite le Prof. Geymonat
qui invoque pour nous cette flamme
de l’amour divin qui nous fait rechercher et aimer tout ce qu’il y a de beau,
tout ce qu’il y a de grand, tout ce qu’il
y a de saint, dans la science comme
dans la religion. Plusieurs frères prennent encore la parole, apportant leurs
remerciements à ceux qui ont parle, et
à tous l’expression de leur sympathie
et leurs bons vœux : Messieurs Zanini,
G. Longo, G. Rochat, Galassi, Pulsinelli, Renzi.
M. le Prof. Bosio élève à Dieu une
ardente prière, et après le chant du
Te Deum M. Geymonat invoque la
bénédiction du Seigneur.
J’ai essayé de remplir une promesse
que j’avais faite à VEcho des Vallées.
Je regrette de ne pouvoir donner une
idée plus claire de toutes les bonnes
choses qui nous ont été dites. Priez,
chers lecteurs, priez pour nous qui nous
efforçons de nous préparer sous le regard de Dieu à remplir une tâche qui
est aujourd’hui des plus difficiles, et
n’oubliez pas votre Ecole de Théologie!
Florence, le 21 Octobre 1903.
J. Bertinat.
C tî O j\ I Q tf fi
Collège. La séance d’ouverture, avec
la distribution des prix, a eu lieu vendredi à la Maison vaudoise, .sous la
présidence de M. le professeur Jahier,
le nouveau directeur. Le président à
ouvert la séance par la lecture de quel
ques passages du livre des Proverbes,
puis a donné la parole à M. le professeur Revel pour le discours de circonstance. « Etre, non paraître », tel est
le sujet que M. Revel a traité dans ce
discours clair, à la portée de tous les
élèves et plein d’utiles conseils, dont
nos jeunes gens, nous l’espérons, sauront faire leur profit, à une époque où
le très grand nombre a.spire beaucoup
plus à paraître qu’à être. — M. Pons,
modérateur, ajoute quelques recommandations sur le respect, la politesse et
les bonnes manières. — Suit la lecture
des résultats obtenus par les élèves pendant la dernière année scolaire, et la
distribution de quelques prix à ceux
qui se sont le plus distingués. — La
cérémonie est close par une prière de
M. le pasteur Léger.
Les leçons ont régulièrement commencé dans les deux établissements.
Le Collège est fréquenté par 78 élèves : 19 au lycée et 59 au gymnase.
Rora. La votation pour l’élection (ou
réélection) du pasteur a eu lieu dimanche. M. Hugon a été réélu par 30 voix
sur 35 votants.
Pral. Dimanche a eu lieu l’élection
du nouveau pasteur. La grande majorité des suffrages (41 sur 54 votants)
s’est portée sur M. Auguste Jahier,
second pasteur de la Tour.
Prof. Giovanni Luzzi : Le idee religiose di Gabriele Rossetti. —
Prem. Tip. e Lib. Claudiana, Firenze,
1903 — Prezzo: 0,75.
Cette brochure de 37 pages in 8«
réunit sous une couverture de luxe,
trois articles publiés récemment dans
la Rivista Cristiana de Florence. Elle
contient, en outre, le portrait de Rossetti, et, en appendice, une poésie
composée par ce dernier à l’occasion
de l'érection du Temple Vaudois de
Turin et de la fondation des deux journaux évangéliques VEcho des Vallées
et La Buona Novella, et le d'estamento
di Gabriele Rossetti.
Ce patriote italien, né à Vasto d’Abruzzo en 1783, et mort en 1854 à Londres, où il s’était exilé à cause de ses
opinions politiques et religieuses, fut
un poëte de valeur, admiré, entr’autres,
par Cantù, Carducci, et Settembrini ;
ce dernier, cependant, lui reprochait
d’être devenu trop anglais et d’adorer
lui aussi « il Dio Bibbia I »
Né catholique romain, Rossetti avait,
en effet, embrassé l’Evangile en Angleterre. C’est là qu’il composa les cantiques : Scrivi hi, di propria mano, —
E spiralo, e più no7i langue, — Vieni
le grazie a spargere, et bien d’autres encore que les évangéliques d’Italie connaissent bien et chantent dans leurs
assemblées religieuses.
Inutile d’ajouter que cette brochure
est très intéressante, comme dù reste,
tout ce qui sort de la plume du jeune
et distingué professeur de notre Ecole
de Théologie.
Voici, à titre de curiosité, ce que dit
G. Rossetti de notre journal, dans sa
poésie dont nous avons fait mention.
S’adressant an peuple vaudois, il s’écrie :
« E te godendo contemplar da luiige
Gioisco alla tua gioia, o popol santo;
E YEco delle Valli a noi ¡-ì giunge
Qual d’arpa eolia armonioso incanto ;
E sento replicar per ogni riva :
E viva VEco delle Valli, e viva ! »
A. J.
Revue Politique
Après plus de liuit jours que dure la
crise ministérielle le nouveau Cabinet est
encore à former. Il paraît même que M.
Giolitti, à qui le Roi a aussitôt fait appel
pour la constitution du ministère, aurait
demandé quelques jours de réflexion
avant de s’engager définitivement. Fausse
modestie ou politique avisée ? Toujours
est-il que, malgré ses réserves, M. Giolitti
n’est pas demeuré les bras croisés. Il a
conféré dans le courant de la semaine
avec les présidents des deux Chambres,
avec les hommes politiques en vue, surtout avec les chefs de l’Extrême Gauche
vers laquelle il semblerait vouloir s’orienter. Par l’organe de MM. Marcora, Turati
et Sacchi, les radicaux auraient promis
d’appuyer le programme de M. Giolitti
qui va donner la priorité, dans l’ordre
du jour de la prochaine session, aux
questions économiques. Mais il y a plus;
un des chefs sus-mentionnés le député
Marcora aurait même consenti à faire
partie du nouveau Cabinet. Seulement
il y met ses conditions : le député de
Milan ne va pas borner son ambition à
un portefeuille de second ordre : il exige
le ministère de l’Intérieur tout simplement. Faute de mieux il se contentei'ait
de la présidence de la Chambre ! Reste
à voir si ses aptitudes lui donnent le droit
de viser si haut, et si M. Giolitti va faire
droit à des exigences si catégoriquement
formulées.
Quant aux autres membres du Gouvernement il nous serait aussi aisé qu’aux
journalistes de faire une -foule de noms
et force conjectures. Nous pourrions, tout
comme les grands journaux, dire que
M. Palberti ira à la Marine, M. Luzzatti
au Trésor, M. Sacchi aux Finances, le
général Dal Vernie à la Guerre etc.,
quitte à démentir nos affirmations ou
nos hypothèses au prochain numéro. C’est
dire qu’il n’y a rien de fait et que M.
Giolitti continue à étudier la situation ;
tout ce qu'on pourrait dire de certain,
c’est que, sauf la surprise de la dernière
heure, au moins un député de l’E. Gauche,
d’aucuns disent deux, Marcora et Sacchi,
entrera dans la nouvelle combinaison, et
cela n’est pas pour nous effrayer, bien
loin de là.
— La Russie et l’Autriche viennent
de commuuiquer une nouvelle note, relative à la question macédonienne, aux
réformes à introduire et à leur attitude
future vis-à-vis du gouvernement turc.
En guise de préparation elles vont nommer des agents civils, sujets Autrichiens
ou Russes, chargés de contrôler les inspecteurs du gouvernement turc, d’attirer
son attention sur les abus des autorités
et sur les besoins des populations. Au
bout de deux ans, c’est à dire lorsque
ces besoins seraient parfaitement connus
et que le pays serait rentré dans une
situation normale, on commencerait à
appliquer petit à petit les réformes aux
institutions judiciaires et administratives
d’abord, ensuite ou introduirait graduellement les autres reconnues nécessaires.
On exigera en outre que le gouvernement
turc exempte d’impôts, pendant un an
au moins, les chrétiens dont les maisons
ont été incendiées.
Voilà ce qui s’est dit ouvertement. Ce
qu’on ne dit pas, mais qu’on pourrait
deviner, c'est que l’intervention, apparemment généreuse, des deux grandes
puissances orientales ne sera j as entièrement désintéressée. Nous serions bien
étonnés ai le désir de pacifier les esprits
en Macédoine et de fendre une main
secourable aux opprimés avait primé chez
4
^ 4 —
elles la préoccupation d’étendre encore
leur influence, déjà trop considérable,
dans la péninsule des Balkans. La semiannexion de la Bosnie et de l’IIerzégovine
est là pour confirmer nos soupçons.
narchie. Est-il de force à résoudre un
pareil problème ?
j. c.
— La question d’Extrême Orient n’avance pas, mais les hostilités qu’on croyait
proches ne sont pas déclarées et il reste
un brin d’espoir de régler le différénd
par voie diplomatique. Les négociations,
un moment suspendues vont être reprises,
semble-t-il, sur les bases suivantes : le
Japon n’insisterait plus sur l’évacuation
immédiate de la Mandchourie et la Eussie
s’engagerait en retour à respecter l’intégrité de la Chine et de la Corée.
INFORMATIONS.
— D’après certaines informations dont
la source n’est peut-être pas certaine, il
résulterait que l’assassinat d’Alexandre
et de Draga de Serbie aurait été commis
à l’instigation d’un certain Haggi Thorna
parent du feu régent Kistich, et que les
conjurés auraient agi moyennant versement dune somme d’argent convenue
pour chacun. Les frais généraux de l’assassinat se monteraient à un total de
300.000 fr. environ !
— M. Tisza vient après une longue
entrevue avec François Joseph, d’accepter
la lourde charge de président du cabinet
hongrois. Ce serait la fin de la longue
crise si tant est qu’il roussisse à gouverner sans se heurter aux susceptibilités
et aux exigences tyranniques du parti
Kossuth, actuellement tout puissant, tout
en sauvegardant les droits de la mo
II y aura dans le courant de l’année
académique à l’Université de Turin,
des cours pratiques, de physique technique, de chimie et bactériologie appliquée à l’hygiène, pour les médecins,
ingénieurs, vétérinaires, chimistes et
pharmaciens, soit en vue de se perfectionner soit en vue d’examens de
concours aux places de carrière hygiéno-sanitaire. La taxe de laboratoire
est de 150 frs., et la demande doit
être présentée en novembre.
— Après Pâques, s’ouvrira le cours bimensuel pour les aspirants aux places
d’officiers sanitaires communaux. La demande et le payement de la taxe de
100 frs. doivent être faits en mars.
— L’horaire d’hiver pour les lignes
de chemin de fer entrera en vigueur
le trois novembre. Celui de la ligne
Turin-Pignerol-la Tour ne subira aucune modification sauf la suppres.sion
du train festivo de la Tour à Turin,
de 20,20 à 22,45.
— Le Conseil général des Bouches
du Ehone a émis un vote favorable
à une voie ferrée unissant Marseille
au Piémont par la vallée de la Durance.
— Le 30 novembre, aura lieu l’envoi en congé des soldats de i.re catégorie enrôlés pour 3 ans, et ceux de
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— L’examen théorique et pratique
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près la Cour d’appel de- Casai. Les
demandes, sur papier timbré i fr. 20,
doivent être transmises avant le 25.
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5.49 8.8
6-7 8.22
8.80
8.39
8.49
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13.16
14.35
19.7
19.15
19.26
19.40
19.45
19.62
20.12
21.85
fest.
20.20
20.28
20.38
20.49
20.54
21.1
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7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
7.66
9.15
10.45
10.56
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
16 —
17.31
17.42
17.49
17.57
18.7
18.18
18.26
aceél.
17.35
18.38
18.48
18.53
18.58
16.6
19.16
19.21
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
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S. Martin 4.47 5.2.') 7.Ü4 7.0111.1114.20 17.5119.6 21.41
S. Germain ,5.2 5.41 7.50 0.47 11.26 14.116 18.0 10.2.121.56
Pérouse 5.37 6.J5 8.24 10.2112.1 15.10 18.40 19.54 22.20
Penier 10.10 20.25
F. ne.snelles 11.40 21.54
Funesti elles
Penier
Pérouse
S. Germain
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(1) 5.10 (2) 17
4.45 6.m 9.11 11.54 14 — 15.52 18.45 20 —
5.20 7.29 9.40 12.29 14.35 11.27 19.21 20.85
5.35 7.44 10.1 12.44 14.50 16.42 19.36 20..50
5..)5 8.4 10.21 13.4 15.10 17.2 10.56 21.10
(1) Dtìioiis le 15 sevitemUre.
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