1
I
■m''.
Soixante-huitième année - Anno X®
27 Mai Ï932
N® 22
l EÆm DES VAHEES
iVatóesé^'^'^'-íK,.TORRe PELLICE JSSANT CHAQtfE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an Pour 6 moia
L. 10,- 6,
» 24,- 12,
. 22,
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d'Administration de l’fcAo(Via Arnaud, 25)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S'adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Gi^o Costabel - Le Collège TorrePellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud, N° 25 Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent $o centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
vu Le nojnéro: 90 centimes vu «
O
3
Que toutes les choaes vraies, honnêtes, justes, pures, aimables, .¿»^jjgnes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
--TT“
facolta valdese di teologia.
La pfossimia sessione d’esami generali
aairà tenuta nei giorni 20 a 25 Giugno.
I siguori Candidati sono tenuti ad iscrivcir^ entro d 10 Giugno.
Per la sessione strajordinaria di Settembre, a Torre Ptellice, occorre presentare domanda d’iscrizione prima della fine del
mese di Giugno. Il Segretario :
Prof. Ernesto Comba.
Roma - 42, Via Pietro Coesa
24 Maggio 1932.
. Conférences de District
11° Distretto.
La Conferenza del 11° Distretto {Piemonte, Lombardia, Venetó, Venezia Gium, si axprirà Martedì 14 Giugno, alle
ore 20.30, nella chiesa di Como, con tm
culto presieduto dal pastore Giovanni
L’ordine dei lavori è quello indicato dai
PegcAamen^.
Precederà, nel pomeriggio del 14 Giugno,
oda Conferenza un Convegno Pastorale.
Tutti i membri della Conferenza som
fnìvegati di servirsi dei bigUetU ferroviari
« prezzo ridotto del 30 % per Milano ; é
* 9oeUi che desiderano che si provveda loro
l’aUoggio som invitati a rivolgersi al Pastore S Como.
Per la Commissiione Distrettuale :
Il Sopraintcndente Rinaedo Malan,
4: %
111° Distretto.
La Conferenza è convocata a Firenze
(51, Via dei Serragli), per Martedì 21 Giu
Qno p. V., alle ore 21.
n culto di apertura sarà presieduto dal
pastore sig. Davide Pons.
L'ordine del giorno è quello indicato dal
l'wrt. 57 dei Regolamenti.
• ^
Il doti. Ugo Janni presenterà un lavoro
suU'argomento : Il Valdismo nel Rinnovamento Italico. E U sig. Emilio Corsani riferirà su: La polemica nell’ora presente
in relazione con la legislazione attuale e
^ bisogni della evangelizzeizione.
Precederà la Conferenza un Colloquio
Pastorale ad ore 15 del 21 Giugno.
Le relazioni delle Chiese devono essere:
inviate al Soprintendente (13, Via Manswwi - Firenze), non più tardi déll’8 Giu^
fiWo p. V.
I membri della Conferenza sono pregati
(B mmmziare in tempo il loro arrivo al
pastore sig. Sommani (51, Via dei Serram e di. valer si per ù viaggio dei biotti a riduzione (30 %).
La Commissione Distrettuale :
Pastoire E. Meynber, presidente
‘ ¡Prof, trivio Pows, vice-presidente
Pastore Virgiuo Sommani, segretario.
. ^renze, li 23 Maggio 1932.
Fête de Chant.
rappelons que la Fête du Chant
^ écoles du dimandie du Val Saint-Mar^ attra Ueu, D. V., dimanche l®*! juin, à
'^heures, dans le temple des Clos.
•4 cette Fête de Chant prendront part
les membres des Sociétés Chorales
^ Voi Saint-Martin.
POIIB IA UE «TtmtUBE
il cep ((oi pleure.
« Heureux ceux qui pleurent ».
*> Matthieu V, 4.
Lire les premiers versets de Jean XV.
J’ai un cep dans mon jaridin et, comme
je ne me sufe jamaiis occupé de la vigne,
j’ai prié un am,î de bien vouloir le tailler,
oe qu’il a falit, paraît-il, avec toutes les
règles de l’art. Un de ces jours j’observais ce qui nestaiît de mon pauvre cep :
les longs sarments qui, l’été dernier, recouvraient tout le mur d’enceinte, s’elnla^
çant même alux fils de fer qui le surmontent et aux branohes des arbres qui sont
là tout près, avaient dfepairu, il ne restait
que quelques tronçons d’aucune apparence
et d’aucune beauté.
Faut-il s’étonner si mon cep pleurait?
On lui avait fait beaucoup de mal, on
l’avait humüjié en le dépouillant de presque tout ce qu’;ü pœsédait, on l’avait dégarni de toute sa splendeur et de tout son
chafrme, il était là seul, nu, m,isérable.
Des gouttelettes jaillissaient silencieusement du sommet ides branches coupées et
tombaient à terre : mon cep pleurait, et
pour cause.
Pour un instant, fl, me sembla d’éprou-’
ver de la pitié à son égard, mais enfin je
me dis : Pourquoi ai-je demandé de le faire
tailler ? C'est parce que je sais que c’est
une operation nécessaire, sans laquelle la
plante ne porte pas de fruit ; efle æ consume inutilement en sarments et pampres ;¡ elle est peut-être magnifique en apparence, mais ce qu’on attend d’efle, le
raisin, manque.
Cep, pleure donc, mais porte de grosses
grappes : heureux ceux qui pleurent. D’autres ceps, dans des vignes abandoaonées,
ne pleurent pâte en ce moment ; mais lorsque la saison de la vendange sera venue,
on ne chantera pas prœ d’eux les vieilles
chansons du pays, expresión d’une joie
pure et d’une reconnaissance sincère. Cep
qui pleure, tu es une jnmge de la vie de
l’homme. La douleur est une école qui
l’instruit à salut et qui lui fait donner les
meüleurs fruits; sans elle fl n’arriverait
jamais à se perfectionner.
Tantôt une main (invisible coupe ses
biens et le laisse pauvre, tantôt la mort
frappe à sa porte et lui enlève ce qu’il a
de plus cher, briiteant son cœur et ses espérances ; tantôt la maladie le terrasse et
détruit son orgueil... Les maîtres de l’école
de la douleur sont légion et chacun a sa
leçon à donner: : on coupe, on frappe^ on
raccourcit, on humüie, et l’homme pleure.
Maiis tout en pleurant il se relève, il monte
plus haut ; ses larmes arrosent et fertilisent le tesrraîn de sa vie ; fl trouve de
nouvelles énergies, il s’oublie un peu plus
soi-même et pense un peu plus aux autres, fl reconnaît qu’fl n'est pas le maître
de sa propre destinée et qu’une volonté
supérieure à la sienne règle et dirige les
évènements d’ilci-bas.
Dès lors, même si toute extériorité semble avoir disparu, il pose sur le fondement
le plus solide, ijl se réfugie en Dieu, et de
l’épreuve la plus amèire naît une vie nouvelle de paix et de grâce.
Le cep ide mon jardin n'a plus aucime
apparence ; dépouillé et humilié, il communiqué oependant avec la terre et c’^ là
tpnt
trouve les éléments qui lui permet, de donner du fruit.
jÎfi’hpmme, accablé par la douleur, n’a
t aucune apparence extérieure, maSs
se réfugie en Dieu, l’épreuve ne teirdfe pas à se changer en bénédiction. Les
lewrs de fortune, les séparations, les malidies, les inquiétudes, sont le feu qui nous
^ifie. •
V jVous donc, qui souffrez et pleurez, pen,i||a aux nombreux ceps qui, à cette saipleurent, et contemplez-les, en espéchargés de fruits, sujet d’une
l|Sanide joie.
wHeureux ceux qui pleurent. L. M.
••______________________
j^-gieLgte.gig.
pn centenaire.
(Avril 1732).
Mbntpellier, une journée pluvieuse
printemps, sur l’Eisplanade. Une gnattude
est assemblée pour assister au dleracte d’une tragédiie qui dure depuis
3urs mois : rempr,isonnement, le pro^ ,de Pierre Durand, pasteur du désert,
n^teint d’avoir contrevenu aux dédaror
tdu roi » et condamné, « ew réparaà être pendu et étranglé jusqu’à ce
la mort nofureUe s’ensuivît, à une
potence ».
Chose étrange quand le cortège ides soudards et des prêtres qui entourent le condamné s'approche, on entend s’élever d’entre eux un chant ; c’est une voix ferme :
Dieu me conduit par sa bonté suprême,
et, de suite, bientôt :
Miséricorde et grâce, oh Dieu des deux ;
Un grand pêcheur implore ta clémence;
et encore ç
Qu’Israël sur Dieu fonde,
en tout temps son appui!
...En Lui la grâce abonde,
le secours vient de Lui,
«Un ennemi du roi», «un ennemi de
la Sainte Eglise», murmurait, tout bas,
quelques vieille dévotes qui, en faisant
force signes de la croix, s’étonnent que
l’on puisse mourir si jeune, si joyeux, et
si hérétique!
« Un excommunié i», « un impie », répètent d’autres gens,; et tous les racontages, toutes les calomnies que répand la superstition dévotileuse de certaines personnes à l’égard des protestants, s’essayent à
salir le jeune martyr, qui, meurt à 32 ans,
pour avoir annoncé la Donne Nouvelle du
Roi des rois, aux sujets du grand toi,
Louis XJVn
Mais, hâtons-inous de le dire, « qtielques
personnes qtâ voulurent parler malhonnêtement de Pierre Durand furent reprises par les officiers-», car la pereonnalité
du martyr était de celles qui finissent par
s’imposer même à leurs adversaires.
La vie et le ministère du pasteur appartiennent à une des périodes les plus
tragiques du Protestantfame français. Les
pmissançea politiques se sont déchaînées;
pour l’anéantir d’une façon absolue, ii est
établi que tout acte de balptême, de mar
riage, ne sera pas valide, s’il n'est enregistré par le prêtre, qui, naturellement,
ne sépare jamais l'acte civil de l’adminisr
tration du saicrement. Ainsi Eltienne Durand et son éipouse, Claudine, doivent passer par le prêtre, le 13 septembre 1700,
pour dénoncer la naissance de Pierre, qui
est nécessairement « ondoyé » (sans quoi fl
n’aurait point eu un état cçEvfl légal).
D’autre part, des forces mystérieuses,
puis;®,ntes, mais qui pourraient aussi devenir funestes, tratvaillent les Eglises des
Cêvennes et du iVivarais.
C’est ainsi le prophétisme qui réveille
les populations, les secoue brusquement,
exerce une influence indéniable et bienfaisante. sur les consciences assoupies, mais
menace bientôt de se déformer dans l’insipiration visionnaîre des « petits prophètes j», aux membres tremblants. ’ ' '
Oe sont aussi les Catoisardis, dont les méthodes sont aisément d,iscutables aujourd’hui, mais qui ont contribué à maintenir
vivante la fliaimme de l’intransigeance.
C’est dans cette fournaise que doit vivre et agir Piernei Durand. Le rêve des
siens, semble-.t-il, serait d’en faiire un notaire ; il commence, en effet, ces études,
à Privas, tandis que Antoine Court se
donne e.à la, restauration méthodique des
EgUses ».
Apparemment, ces études de droit et sa
constitution, qui n’était pas des plus robustes, sembleralient être quelque peu en
contraste avec l’âpre lutte théologique et
les tournées massacrantes des « Prédicants» du désert. Maite les voies de Dieu
sont véritablement mystérienses.
Un soir que Pierre Durand a pris part,
comme audttefar, dans un ravin, à une as- ^
semblée, un traître court la dénoncer ; les
(dragons arrivent, mais preapie tous les fidèles peuvent s’enfuir, notre jeune homme
y oomipris. Cette scène de consécraitiion et
de terreur, décide de l’avenir de Pierre
Durand : fl va se donner à Dieu, d’une
façon directe.
De l’an 1721 à 1726, il exerce son ministère, Sans, la consécration ofiSciefle do
l’Eglise : il est le prédicant qui, par monta
et par vaux, traqué et dénoncé, travaïfle â
reconstruire ces Eglises que la persécution
des cathoMopes a détruites, et que l’indivMualîsme excessif des inspirés menace dé
nouveau. Ce sont luttes continuelles
pour exhorter à la fidélité ceux qui se laissent aller à qudques compromis, pour reprendre ceux qui cèdent à l’attrait du pêché. C'est un travail inlassable et dangereux pour répandre de bons livres, des
traités religteux, qui viennent de la Sutese
par voie secrète. Eît c'est encore, harassé
par une rude journée de travail, le labeur
inteUeetuel, en vue d'un perfectionnement
de ses études théologiques, à peine ébauchées, pour apprendre le latin, si difficile
entre une eilerte et un qui-vive.
Enfin, en 1726, le prédicant reçoit la
consécration officielle ; il se marie en 1727,
et continue à parcourir: le Vivarais. H est
presque seul à la tâche, et le foyer, malgré son attrait, ne peut le retenir ; fl baptise, et fl bénit les mariages, en exhortant
les fidèles à ne point courber le dos sous
les impositions du clergé ; pour garder le
secret il transcrit les actes liturgiques en
grec ; fl rétablit la discipline et préside le
synode; sa tête est mise à prix (250.000
francs d'aujourd’hui)i.
Cependant, l’épreuve oonunence à le
frapper ; son père, Etienne, est arrêté en
1729, et restera en prison plus de quinze
ans ; son beau-frère est déjà galérien ; sa
petite Jeanne s’éteiut, à l'âge de deux ans,
loin de son père, victime des privations
auxquelles eUe est soumise, comme fille
d'un proscrit ; sa sœur, Marie, est arrêtée
trois jours après ce deuil ; épouse depuis
quelques semaines à peine, elle passera
2
trente ans dians la Tour, exemple de foi
triomphante dont les chants populaires répandant a|u loin, jusque chez nous, la devise ; Résister.
Meurtri, mais ncfti abattu, Pierre Durand prépatre le Synode national dans l’Ardèche malgré la persécution, et envisage
avec soumisBion la nécessité qui s’impose :
le départ de son épouse, Anne, qu’il salue
pour la dernière fois en novembre 1730,
alors qu’eüe va se réfugier, à travers mille
dangers, à Genève^
- Il ne reste, près dé Pierre Durand, que
^ belle-mère, qui est arrêtée en 1731 ; le
pasteur est bien seul, dans le désert, cette
fois, seul avec ses soucis, sies chagrins, ses
préoccupations pour la santé de ses deux
enfants qui n’ont pas pu suivre leur mère,
pour sa sœur Marie, victime d’une attaque de palvdisme.
Setil dans le désert ? Non, car ffl a rencontré son Seigneur ; et quand il doit se
séparer de ce qu’il a de plus cher, il voit
encore les dispensations de la grâce divine, dans l’épreuve ; aussi, malgrré tout,
c’est encore à l’œuvre de Dieu qu'ü pense,
dévoré d’un saint zèle.
Mais le dénouement s’approche ; le 12 février 1732, Pierre Durand, qui va partir
pour le Dauphiné^et résoudre d’importauts
problèmes de discipline eccifeiastique, est
reconnu, trahi, et donne dans une embuscade. Il ne se diéfenjd pas ; et le procès
commence bientôt. Dans le cachot humide,
il paisse par de cruels tourments, sans nouvelles des siens, en butte aux tentatives
de conversion d’un renégat ; le doute semble même l’aîngoisser un instant, maüs ij
se reprend bientôt, et son calme, son maintien si digne, étonnent les juges qui le
condamnent, mais sont émus.
Pour lui, après kl lecture de la sentence,
Ü prie : « Loué soit Dieu, voici le jour qui
met fin à mes souffrances, et que ce
grand Dieu me comblera de ses -plus précieuses grâces en me donnant ta félicité
bienheureuse ».
Les Eglises et la jeunesse des Cévennes
ont célébré cet anniversaire par un netnouveau de consécration ; et il n’est pas
inutile de nous retremper au contact de
cette personnalité pour apprendre d’ehe,
qui a tout sacrifié pour son Maître, à dénner l’or fin d’une vie consacrée au Service, et non pas le dinqualnt de quelques
vains et futiles discours. g. c.
mmm mmm mmmmmmmmmmmmmm
Le Groupe d’Oxford.
Nous avons reproduit, dians le numéro
du 15 avril, un article paru à ce sujet
dans le BuUetin de la Mission Suisse dam
l’Afrique du Sud, où un témoin oculaire
donnait quelques détails sur ce mouvement
revivaliste.
Un lecteur nous a, toujours à ce propos, aiimablement passé une étude du rév.
C. M. Chavasse (Master of. St. Peter’s Hall,
Oxford), parue dans « Ckurch of England
Newspaper » et qui nous permet de mieux
comprendre la valeur réelle du « Mouvement d’Oxford » ou « Buchmanism », du
nom du docteur Buchman.
Le rév. Chavasse, qui a suivi de près
le développement du Groupe d’Oxford,
rend, en premier lieu, hommage au zèle,
à la sincérité des initiateurs ; il reconnaît
leur esprit de consécration et la bonté
de quelques-unes de leurs méthodes, tout
à fait évangéliques : par exemple la nécessité, pour chaque chrétien, de réserver,
de mettre à part quelques instants, tous
les matins, pour réalfeer une plus intime
communion avec Dieu.
De remarquables succès ont accompivgné le Mouvement d’Oxford, durant ces
premières atonées, ce qui n’empêche que
des doutes et des craintes, toujours plus
justifiés, ont surgi.
A la base, le rév. Chavasse voit une
erreur fondlaînentale ; l’absence d’une base
chrétienne essentielle ; et ce qui frappe
l’observateur est le fait de la place secondaire qu’occupe Jésus^lhrist dans la théologie de ce mouvement. Il est bien vrai
que ces revîvajâstes se défendent d’avoir
une théologie, mais leurs pratiques et
leurs idocti^es semblent donner, au Groupe
lui-même et au dOct. Buchman, une autorité qui s’aflirme au détriment de cdle
du Christ, qui ne serait qu’wn exemple de
notre communion avec Diéu, le Père et
le Saint-Esprit.
Dans tous œs mouvements qui surgissent à côté des Eglises, chez nous comme
ailleurs, c’est toujours la même insistance
à poser raocent sur le don du Saint-Esprit, avec les mêmes œnséquences : succès initiaux, enthousiasmes passagers, refroidissements inévitables. B serait, certes, injuste de généraliser, mais avouons
franchement les graves dangers que peut
entraîner cet exclusivisme du don du
Saint-Esprit au nom duquel on lance des
anathèmes, on condamne à la géhenne tel
qui peut-être ira (datas «le sein d’Abraham », et cela poussés par un orgueil spirituel, par un phariSaîkne qui fait oublier que Jésus est le seul Médiateur.
Une deuxiième observatibn faite par le
rév. Chavasse est à propos du pritacipe
que les sectateurs de Buchman considèrent comme fondamental : la « guidance ».
En répanse aux prières, disent-ils. Dieu
révèle chaque jour sa volonté, même d’une
façon dêtafllée, par le moyen d’impulsions
irrationnelles. Mais, sans vouloir pour cela
mettre en doute la Toute-Puissance de
Dieu, il est permis de se demanider si,
trop souvent, ces « impulsions » ne sont
pas le fruit de Vauto-suggestion, sans
compter que ni les Saintes Ecritures, ni
même la tradition des grands martyrs et
saints de l’Eglise chrétienne n’autorfeent
une telle interprétation de la prière.
Enfin, un sujet dé perplexité est offert
par l’emphase avec laquelle ces revivalistes appuient sur la valeur exceptionnelle
du têtnoigmge i'ndjvîdiuel qui, à force
d’être répété, finit par perdre sa valeur.
Alors on se voit obligé à insister avec
force sur la révélation directe et personnelle de Dieu, et à mettre forcément en
seconde ligne la Bible.
Nous avons cru bon de faire ces quelques observations complémentaires, car il
nous semble qu’elles peuvent avoir une
imjjortance qui n’est pas seulement locale.
De nos jours où certains évènements
sembleraient m prêter à l’échafaudage de
théories fallacieuses, par lesquelles on
veut prouver la juxtaposition de la Volonté Divine et dies d^irs de certains esprits, avides de connaître directement,
par la révélation personineEe, ce que l’Ecriture Sainte ne nous dit pas, car « personne ne le sait, non pas meme les anges (fui sont dans le del, ni même le Füs,
mais seulement le Père », aujourd’hui, disons-nous, 1 est plus que jamais nécessaire de mettre en pratique les paroles
de l’Evangile : « Veillez et priez », avec
confiamee, et cela, sans vouloir substituer
notre volonté à Sa Volonté. al.
UNE STATISTIQUE.
Peut-être certains lecteurs seront-üs heureux de trouver ici quelques renseignements précis sur les écoles du dimanche
de notre Europe. En voici un certain nombre tels qu'ils ont été fournis l’été dernier, à la rencontre continentale des éducateurs chrétiens de Buda-Pest. Autriche :
265 écoles (contre 46 en 1924), — Bulgarie : 63 écol^ et 3.373 élèves. — Danemark : 1.740 écoles, 112.000 élèves. — Finlande : 2.578 écoles, (204.(KX) élèves. —
France : 1.500 écoles, 50.000 élèves. — Ælemagne : Pâs de chiffres précis, mais la
constatation que de 1913 à 1931 la population scolaire a augmenté de 31 %. —
HoUande : 1.500 écoles, 250.000 élèves. —
Hongrie : 700 écoles. — Idande : 1.850 élèves. — Italie ; 7.000 ■ élèves. — Lettonie :
12.827 élèves. — Norvège : 2.241 écoles. —
Pologne ; 266 écoles, 22.340 élèves. — Roumanie : 1.556 écoles, 50.557 élèves. ■—
Suède : 9.000 écoles, 400.000 élèves. —
Yougo-Slavîe : 150 écoles, 9.000 élèves.
■ IJElvangile et Liberté).
In memoriam di Ermanno Gente«
Offerte ricevute dalla signora Gente ;
Miss Phillips, Pittsburgh (S. U.), L. 130 Miss Dawson, Inghilterra, 70 - Adehna
Selli, Roma, 100 - « Une* Amie », 100. s
Totale L. 400, che la Signora destina come
segue : Federazione Giov. Valdese, L. 50 Orfanotrofio Femminile, Torre Pellice, 150
- Artigianelli Valdesi, Torino, 100 - A^o
dei Vecchi, S. Germano Chisone, 50 - Ospedale Vaidrae di Pomaretto, 50.
Nul ne vit pour soi-même.
La société humaine n’est, tout enti^e,
qu’un échange de servires ; elle est toute
fondée sur la communauté des besoins et
des secours. Vous êtes riches : c'est pour
soulager les pauvres. Vous êtes pauvres :
c’est pour assister le riche. Vous ne pouvez rien, l’un sans l’autre. Membres d’un
même corps, il ,est impossible que vous
vous isoliez sans que tout le système de
l'harmonie sociale ne soit en souffrance.
Que le ventre, ou l’œil, ou le pied vînt
à dire : Je reçois des aliments, la lumière,
le mouvement, je les garde pour moi, que
deviendrait le reste? Ils ne les reçoivent
que pour les distribuer.
Les (professions utües, c’est la classe
pauvre et laborieuse qui les donne à la
société ; elles n’existent que par les riches, qui alimentent et leurs travaux et
leurs ressources ; les riches eux-mêmes
n’existent que par les pauvres qui fournissent à leurs besoins ou à leurs plaisirs.
Dans le langage de la religion, il n’y a
point de mien et de tien.
Ce bien, cet leani^loi, ces enfants, ditesvous, sont à moi.
Vous vous trompez rien de tout cela
ne vous apipartient en propre ; car Celui
qui vous les a donnés peut les reprendre
avec la même facilité ; il vous les prête,
pour les ressaisir quand II le jugera à
propos. Vous n’êtes que dépositaire et dépositaire d’un bien dont vous serez dépouillé par la mort, souvent même avant
la mort.
Ces richesses, elles ne vous appartiennent pas ; vous ne les avez que pour en
être le distributeur.
Celui qui est plus élevé ne doit pas refuser son ministère à celui qui l’est moins,
ni dédaigner ses servicès.
Nous avons |toe^ besoin les uns des
autres. Saint Chrysostome.
*** *t* »1* *t* *t* *1* *** *♦* *♦* *♦* *♦* *«*
ÌO
H)
Un vieux cadran.!
Virgilio Sommani : Guardando attorno
(Poesie). — In vendita presso la Libreria Clau<Mana - Torre Pellice. — Un volume, pag. 44, L. 5.
C’est uin poète qui regarde autour de
lui, en lui-même, dans les mystères du
monde physique, dans les ténèbres du
cœur humain. Et ce qu’ü voit c’est la
douleur, la souffrance, la lutte, l’inquiétude ; mais M. Sommiani est un poète qui,
diaiTJS Tinspiration de sa foi chrétienne,
trouve l’explication de fous les problèmes,
la lumière qui dissipe foutes les ténèbres,
le baume qui adoucît foutes les peines.
Aussi le lecteur ne trouve-t-il pas ici le cri
désespérant de l’angoisse qui tourmente
l’esprit de Thomme lequel, semblable au
bourdon, est arrêté sur le seuil par la
vitre..., « inexorable mystère ».
Le poète chrétien, au contraire, a fait
l’expérience qu’ü y a le Créateur, ToutPuissant, qui îpeut éloigner fous les obstaides, dissiper fous les nuages : aussi sa
vdix s’élève, toujours confiante.
Nous sommes en présence d’une poésie,
religieus© dans la plus noble acception de
la parole, qui chante Le Bois détruit. Le
son des doches. Le Champ de blé, L’Aubépine, Le Saule et la Tempête, toutes les
sxüendeuJB de cette nature, considérée comme une manifestation de la gloire de Dieu.
Oh! Semina anche tn, spirito mio,
tuona sementa, e non temer l’inverno :
il gelo c’è, ma non perdura eterno,
meriggi ardenti d’oro aspetto anch’io.
Ges vera que M. Sommiani a écrits, dans
« Sementa », pourraient être la préface de
cette brochure : c’est une semence, de la
bonne et belle semence, que le poète a répandue, à pleines mains, à la gloire de
Dieu, pour le bien des âmes, et il nous
faut souhaiter qu’elle puisse porter beaucoup de fruit. g.
Vendesi VILLA collina Torre Pellice,
posizione magnifica, indipendente, quindici minuti stazione ferroviaria, acqua, gaz,
luce, giardino frutteto vigneto annessi.
— Rivolgersi Oeom. PAOLO ROSTAGNO Via Wigram, 6 - Torre Pellice.
On me montraiit, l’autre jour, une peu*
dule flamande, vieille de cent ans, aux
gnes sohneis et haroionieusies, et l’on
faisait remarquer que le cadran étaî'
entièrement dessiné et orné à la mai:
anssi les minutes étaient-elles très arbi
trairement divisées : les unes fort petit
et les suivantes très étendues... Etait
les courtes qui battaient le rythme dr^
malheurs ? et les larges quii contenaie]
sourires et joies ? En fout'cals, c’était uni
bonne vieille horloge, plus pitoyable qui
savante, (plus char|itable que scientifiqu^
Comme elle était plus haute que le pi
fond de la vieille maison, on avait crei
le sol, et on l’avait enfouie en terre;
tirait les iioids pour la remonter, je voui
l’ai dit, c’était une heure sympathique
humaine qui marchait au gré des honl|
mes puisqu’il y avait une série de ohos^i
à hisser, et sans les humains, il fallait
donc s’arrêter. W
Maintenant c’est fini. Les vivants n’ont,
plus qu’à obéir à la mécanique. On voîti
des systèmes qui se remontent automat>;
quement aux variations de températuréy
c’est la totale indépendance, et tout est
précis, jusqu’à la seconde ; le tyran préside à la course affolée des citadins, aiœ g
randonnées échevelées des locomotives, aiux‘
vols ides avions, he cadran méchant et rigoureux dit aux hommes jt ¡Marche ! pas de
rêve, ni d’idéal, gagne ! pas de repos !
Et l’endiablée machine à donner lè
temps nous entraîne en une sarabandie
de surcroît en tout. La journée est trop:
bourrée, trop enfiévrée, trop affairée... Op
arrive à un débordement d’occupation et
de préoccupation qui ne peuvent être assimilées par l’âmie et devient automatisme,!
routine, inconscience. Aussi ne met-on de
conscience qu’en peu de chose.
L’esprit... Qui donc y pense ? Mais Pentecôte arrive qt on fête l’esprit absent
La Première Communion... on évoque là
cadeau ei^mpté, la, liberté enfin acquise,
mais le contact n’est pas fait avec Jésus,
la conversion n’est i>as intervenue. Tout
de même, l’heure sonne, on communie;
l’heure sonne de nouveau, on va au dancing, au cocktail. La mécanique tire les
fils des automates, mais la conscience n’y
est pas !
Aussi cet auteur a-t-iü raison de me dire'^l '
La solution du problème réside dans le contrôle de la science par la conscience, w
La conscience qui exige l’assentittienè’
intérieur, qui réclame l’obéissance, qui ap^ ,
pelle au respect du devoir. La congcieneil „
qui agit sur les évènements et les sculp,te-î ^
Il faut maîtriser la technique. Science sans^
conscience est la mort de l’âme. Si l’on n'y
met ordre, la science dévorera l’homma ij
En somme, c’est la servante — la science
— qui dirige tout dans la maison et cp
n’est pas normal, et c’est le désarroi ;*
Quelle étrange destinée est celle de
l’homme) Quand Moïse tardait, on trouvait un Aaron pour construire un veau
d'or, et le peuple s© prosternait devant
l’idole ; aujourd’hui, l’homme construit luimême l’instrument de son supplice : il ae
tourne vers la science et ü en fait son
Dieu !
Revenons-en à cette i>ersonne morale
que nous portons en nous, à cette voiî
qui est de Dieu. Que les protestants, une
fois de plus, engagent la crqisade pour la
délivrance ide la conscience ; la conscience
se meurt;? Nous la ferons revivre.
H. Bonifa& 'Î
(Le Christianisme au XX® siede).
t
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Décès. Albertine Constaîl*
tin feu David et de Lydiie Benech, déc^
dée à Riaü (Pradutour), à l’âge de 17 anS5
le 12 mai. Nous exprimons encore à la
nriUe affligée toute notre profonde syjnp^
thie chrétienne. if
— Mariages. Jean Charbonnier de Jeè®
Daniel et de Marguerite Eynard (Tort»
Peflice), avec Lina Esther Malan de Jean.;
Daniel et de Gabrielle Marie Malan (SwT®^
Malan), le 16 avril. Etienne Rivoira fe®
Henri et d’Anne Rivoira (Rivoires), avec
Madeleine Rivoira de Louis et de Margue^
rite Rivoira (Rivoires), le 7 mai. Ew^
Buffa feu Etienne et de Marie Margui
rite Chauvie (Odins), avec Adeline
de Barthélemy et de Catherine Rivoif^
(Mondins), le 7 mai. A tous ces nouveau^
foyers nous renouvelons le souhait d'ah<»*
dantes bénédictions divines qui ne
queront pas si tout cœur ils se placent
sous la sauvegarde du Seigneur.
— Le dimanche de Pentecôte, l'P’
3
■ des Jeunes Filles, aviete une partie de la
i Société Chorale, a offert aux Mères une
"^ntille fête. Un peu avant 3 heures, le
Pasteur préside .un petit culte. Il adresse
aux mères (et à tous les présents) des
:Si^foles fraternelles d'affection et d'encouragement dans l'activité dé la vie si sou^ vent diiïiciile pour celles surtout qui ont
la responsabilîté de toute une maisonnée.
La jeunesse a préparé un beau petit programme de récitations et de dialogues et
même une comédie bien adaptée à la circonstance ; tout cela intercalé de cantiques très bien chantés.
^ Après vient .rm“ service de thé abondant qui est suivi à son tour d'une collecte en faveur du Refuge Roi CharlesAlbert. Aux IMères, qui ont suspendu pour
la saison leurs séances oridinaires, nous
disons : Bonne santé et beaucoup de sainte
. .yaiUance pour l'accomplissement de toutes
vos tâches journalières. Et à tous les jeu’ nés nous répétons : Vous serez vraiment
forts, si la Barojle de Dieu demeure en
.A-'
vous, et vous vaincrez le malin.
; fr/IiA TOUR. Ainsi que nous l'avons an" honcé, samedi, 28 courant, à 20 h. 30,
dans l'Aula IVEagna du Collège, aura lieu
une soirée de bienfaisance, sous les auspices de ru. C. D. G.
.-i-iLe programme, des pjus attrayants, annonce ; Ces dames aux chapeaux verts, en
français, et une farce. Les acteurs sont des
artistes dont le public a déjà eu l'occasion
d’apprécier les talents, et un éloge anticq)é serait inutile, aussi ne nous reste-t-il
I qu'à souhaiter im nombreux public, car le
succès est hors de doute.
POMABET. Le 1®’’ courant, M. D. Revel
g a pris congé de la paroisse qu'il a desservie pendant l'absence de M. G. Comba.
L'ancien A. Pastne, au nom du Condstoire, l'a remercié pour le travail fidèle
qu'il a accompli au milieu de nous,
ibi — Le jour de l’Ascension, la chaire a
S' été occupée par le pasteur de Turin,
'M, Simeoni.
— Le 7 courant, notre pasteur M. G.
t Comba est rentré dans le sein de sa faI mille et de sa paroisse, après trois longs
y'mois d absence, et a repris son activité
au mihbu de nous.
—■ Le dimanche de Pentecôte, au temple, assemblée .des grandes occasions, beau
t; chœur exécuté par la Chorale, nombreux
part ici tuants à la Sainte Cène.
■'?’ — Décès. Le 18 courant, un long convoi
funèbre accompagnait à sa dernière demeure terrestre Zita Pastre, des Blégiers,
enlevée, après de cruelles souffrances, à
l’affection de sa iaimille, à l’âge d’à peine
26 ans. Jeune fille au caractère jovial, af; fectionnée à son église, elle laisse un grand
[• Vide au milieu de nous. Nous renouvelons,
S ici, l’expression de notre vive sympathie
[chrétienne aux parents de la chère déf ifunte. Que Dieu console Lui-même leurs
^urs affligés !
— Deux étudiants de la «Pra del
Tornio», MM. Genre et Aime, ont péroré
la cause des Missions, dimanche 22 courant, au culte iffincipal; à 15 h. 30 dans
une réunion au Cbt d’Envers Pinache et,
le soir, dans la grande école du Pomaret
.(ViUe).
— Dimanche, 29 mai, les électeurs de la
Paroisse sont convoqués pour l’élection de
deux députés à la Conférence de District,
qui se tiendra au Pomaret même, le 2 juin
Prochain.
La famille PAOTRE, profondément tou<ihée par les témoignages de sympathie reÇUs à l’occasion du départ pour la Patrie
Céleste de leur hien-aimée fiUe et sœur
ZITA
Remercie le pasteur M. Comba, M. H. Pa; ®l!re, de Cannes, les Sœurs de l’Hôpitd et
la Maison des Diaconesses, pour leur
^Pfécieuse assistance; î’Associazjone Gioî Vanile E. Arnaud, pour la couronne offerte; M. Rostagno et les écoles; toules personnes qui ont participé aux
i^^néruüles.
s-Pomaret, 18 mai 1932.
BORÀ. La paroisse vient de perdre un
de ses plus vieux et meilleurs membres
dans la personne dé Tourn Marc entré, depuis peu, dans sa 91® année. Malgré son
âge très avancé, notre frère jouissait encore de toutes ses facultés et occupait régulièrement sa place à l’église. Il aimait
surtout nous évoquer, avec une précision
admirable, maintes histoires intéressantes
de sa première jeunesse, remontant à
plus de 80 ans passés. Nous voulons encore manifester ici notre regret pour son
départ et notre sympathie à la famille
affligée.
— Dimanche passé, 22 courant, l’assemblée d’Eglise, après la lecture du rapport
annuel, nommait ses délégués à la Conférence du Pomaret MM. Pavarin Jean et
Toum Oreste, et au Synode M. C. Salvarani.
SAINT-JEAN. Vendredi après-midi, nous
avons ax5comi>agné au champ du repos la
dépouille mortelle de notre vénéré frère
M. Jules Revel, décédé dans sa 78® année,
après une courte maladie. Le service funèbre eut lieu dans le temple, bondé de
parents et d’amis venus en grand nombre
de Turin, où notre frère avait passé la
plus grande partie de sa vie. A la veuve,
déjà si rudement éprouvée dans sa santé,
affligée par ce deuil, aux enfants, aux nombreux parents, nous renouvelons ici les sentiments de notre profonde sympathie chrétienne et nous demandons à Dieu de les entourer de ses bienfaisantes consolations.
— Dimanche dernier, l’Union des Mères se rendait à Bobi, pour terminer, par
une promenade des mieux réussies, la période de ses séances. Après avoir assisté
au culte, au temple, les mères se divisêirent en plusieurs groupes... puis se retrouvèrent réunies autour du monument
de Sibauid, où un chant fut élevé avec foi.
Plus tard, le jardin de la cure les accueillait, et ime bonne tasse de thé leur était
offerte par M.me H. Tron, pasteur, qui
leur délivra aussi un message fort apprécié. L’heure du retour venue, les mères
rentrent chez elles, animées toutes d'un
profond sentiment de gratitude vers M.me
H. Tron, pasteur, qui les a accueillies avec
tant de cordialité, et vers leur chère présidente, M. L. Tron-Vigliano, qui a bien
voulu les accompagner dans cette Mie
journée, en démontrant ainsi encore une
fois sa grande affection à l'Union qu’elle
a dirigée, cette (année aussi, avec tarit
d’amour.
VILLESÈCHE. Dimanche dernier, notre
chaire a été occupée par le candidat en
théologie Cbïsson Lamy, pasteur intérimaire de la paroisse de Prali. Son message fidèle, écouté avec intérêt par l’assemblée, nous a fait du bien, c’est pourquoi nous tenons à le remercier chaleureiisement en nous souhaitant .de le revoir
d’autres fois encore parmi nous.
— Dans l’après-midi, un long cortège
de parents et d’amis accomimgnait an
champ du reix)S de Ridaret la dépouille
mortelle de notre sœur Clôt Catherine,
décédée le 21 dernier, au Marcou, à l’âge
de 72 ans. Dieu veuille bénir les affligés
et consoler ceux qui pleurent cette perte.
nnnnnnnnnnnnnnnnnri
MW«)»
H. Giran : Ce que l’amncemmt des sciences doit au Protestantisme. — Une brœ
chure, 3 frs. 50. — Edition « La Cause ».
Dans cette causerie, M. iH. Giran. ésfquisse sobrement, mais avec efficace^ l’apport du Protestantisme à l’avancem^t
des sciences, en France. C’est un domaine
généralement inconnu, et souvent méconnu, que celui où nous guide d’une
main sûre, sains vaine rhétorique, en s’appuyant sur des faits, l’auteur de cette
brochure, dans ces quelques pages où il
condense les données relatives à la biographie et à l’œuvre des plus illustres ^
vants évangéliques de France, depuis Palissy, Olivier de Serres, Papin, Cuvier, jusqu’à Armand Sabaitier, Cartailhac, KiJian.
« « «
Freddy Düreiæmait ; Ferveurs et Passons de La Cause. Une brochure, 32 pages, 3 frs. 50.
Une apologie de La Came ? Elle serait
bien méritée, mais nous avons ici plus et
mieux que cela/!
Plus ou moins, tous connaissent l’œuvre
aooomplie avec un zèle apostolique, dans
ses douze années de vie, par La Cause,
pour rendre le Protestajntibme de langue
Îrança^ toujours plus conscient de sa
mission ráformatrijce, sans compromis, sans
ceinte : c’est « une entreprise d’enthousiasme pour JésuBrChrist ».
Aussi peubon aisément comprendlre que
parler des besoins, des luttes, des victoires de La Cause, c’est parler des nécessités, des difficultés, des triomphes de la
Cause du Christ. Et c’est des passions, des
ferveurs qui doivent andmer les disciples
de la CaMse que M. F. Dürrleman. nous
donne une analyse pleine d’une chaleur
coromuniicaltive. C’est ime lecture qui agit
eorame une force tonique, rappel vibrant aux chrétiens évangéliques, aux protestants : « tous au travaü, du ¡travail
pour tous ».
4«C’est une habitude, en France, quand
oh voit qu’on a du travail à faire, de commencer jpar essayer d’y travailler soimême : « Aide-toi », comme on dît, « le ciel
t’aidera ».
* « Quand on viendrai me trouver pour la
besogne, il ne faudra^ pas avoir peur de
me déranger, même dans la prière, parce
que, voyez-vous, travailler à la bonne besogne, c’est encore de la prière ».
paroles de Jeanne d’Arc pourraient
servir d’épigraphe à cette étude où les
problèmes les plus actuels sont examinés
à la protestante, et il nous faut espérer
que les protestants sauront la méditer.
* * *
Leà plus belles pages d’Alexandre Vinet,
‘ par J. DE Mestrad-Combremont. — Tome I - Religion. 210 pages, in-16®, sur
alpha, 15 frs. — Edition « La Cause » Neuîây/Seine.
,A la suite de son étudie magistrale sur
la vie et l’œuvre du grand théologien
suisse, J. de Mestral-Cbmbremont nous offre, dans ce volume, un choix de frag^
ments tirés des différentes œuvres de Viimt, groupés avec beaucoup d’à propos, en
guise de chapitres, de façon à nous donher une lecture agréable, profonde et
bienfaisante.
; C’est un coup d’œil que nous pouvons
ainsi glisser dans l’œuvre complexe de ce
chrétien éminent que fut A. Vinet, et qui
poussera certainement plusieurs lecteurs
P rendre plus intime et plus profond le
Ibritact avec son attrayante personnalité.
................. ■ ,_________
0^00000000000000000
Une réiolotion ! laquelle ?
Nous avons appris, au Cofiège, l’hfetoire
de la Révolution fraînçaiise. EUe rânouvait
les jeunes cœurs par sa; passibn de liberté,
par ses armées comibaittant la réaction, par
ses proclamations sonores, par sa Déclaration des Droits de l’homme. De grandes figures surgissaient : Danton, Robespierre, Camille DesmoulfiiB et les Girondins, dont le sort et les adieux font de
si beaux sujets d’images. Et puis, la prise
de la Bastille, et la fuite à Varennes, et
l’échafaud dressé en permanence, où le
triomphateur d'aujourd’hui montera demain, et la gritoaeante personne de Fouquier-Tin viUe.
Aujourd’hui, nous vivons à côté de la
révolution bolchéviste. C’est elle qui saura
troubler les cœurs des écoliers, dans vingt
ans. On découvrira alors, sans doute, les
aspects émouvants, la soif d’égalité et de
liberté, qu’efie traduit en un langage
atroce pour nous.
Mais l’échafaud et les fusillades dans les
caves n’ont jiamais rien prouvé, ni rien
changé. Soyons justes ; le changement est
insuffisant et imparfait. Il est matériel,
extérieur. Et si l’on permet cette im^e
hardie, je dirajl qju’il lui manque la base
et l’armature solides, qui ne peuvent
qu’être d’oidre spirituel.
Une modificatian de l’état de fait, de
l’organisation sociale, n’est durable et certaine qu’accompagnée d’un renversement
intérieur. Ce n’egt pas l’échafaud qu'il faut
briser, mais c’est l’esprit qui‘ doit s’élever ;
ce ne sont pas les canons que l’on doit
détruire, c’est le cœur qui doit s’ouvrir.
Abritons-nous derrière un grand nom,
pour justifier cette vérité élémentaire.
L'auteur des « Croix de bois », qui connaît les honneurs du cinéma, affirme sa
conviction dans œ sens :
«Je crois que, pour forider un monde
nouveau, la révolution la plus importante
n’est pas la révolution socûde, toujours facile à réaliser : c’est lai révolution morale.
On' n’aura iìiml changé, tant qu'on n’aura
pas changé les cœurs ; on n’édifie pas une
maison neuve avec des matériaux pourrjis.
Mais, si les hommes aidmettent qu'on leur
propose de tout bouleverser autour d'eux,
ils ne veulent pas qu'on leur demandé de
se changer eux-mêmes ».
Roger Bobnand,
(Tribune de Lrmsanne).
LE PETIT MOT.
Disons tout de suite quel ü est ce petit
mot ; c’est : merci. QMbt bref, sonore, aimable, gracieux; aisé à prononcer, certes : maiis, paraît-ü, difficile à apprendre.
M. Félix Faaire, misaipnnaire au Gabon,
vient de nous offrir des contes nègres.
Ohi fis sont plus tragiques, pairce que
vrais, que Barbe-Bleue mais Mteez-les et
vous verrez combien la Mission est nécessaire, urgente. Le titre du livre ; Le diable dans la brousse.
Or dans une de ces émouvantes et sinistres histoires, je trouve cette phrase :
«Elle mange avidement, sans remercier,
à la pahoiujine». Hé! là! n’aiUons pas si
vite ; et ne flattez pas ou ne calomniez pas
ces pauvres Pahouins !
Ils sont loin d'avoir le privilège, ou le
défaut spécial, de ne pas savoir dire merci.
Chez nous aussi, les bouches cousues sont
innombrables. Faut-.il penser que les cœurs
sont de pierre?
Il n’y a ¡pas longtemps, j’avais fait remettre uin cadeau à quelqu’un par un
tiers, le destinataire étant absent. Le même jour, ayant eu roccasion de voir cette
personne, je m’informe si la commission a
été faite : « Ouai, ouaf». Telle est la saule
réponse que j’ai obtenue. Ce cas entre
cent, n’est-il pas w-aî ?
Non, certes non, les Pahouins ne sont
point seuils à ne pas savoir dire merci.
Chez nous, terre où l’Eîvangile est librement prêché, les bouches cousues sont
nombreuses, fort nombreiuses. Et pourtant
ce petit mot est si' falcile à dire et il fait
plaisir à entendre. , ,
Mères, enseignez-le à vos petits; maîtres, à vos élèves ; pasteurs, à vos catéchumènes. Est-il possible que nous en
soyons encore là ? , Vox.
(SemCw Vaudms).
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Torino
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_____________(1) feriale
(3)
0,26
0,59
1,07
1,30
6,20 8,03 12,10 16,50 C 0) 19,55 (2) 21,01
f 6,35 8,18 12,25 17,05 20,10 21,16
6,25 6,58 7,57 8,40 12,50 17,29 18,57 20,33 21,38
6,44 7,21 8,10 9,09 13,17 17,57 19,11 20,56 22,01
6,52 7,33 8,16 9,17 13,29 18,10 19,18 21,07 22,13
7,30 8,10 8,40 9,48 14,07 18,47 19,47 21,42 22,48
5.- 6,35 7,55 (1) 11,10 13,15 17,25 18,43 20,07 20,42 21,22
5,33 7,10 8,18 11,44 13,48 17,56 19,20 ^
5,41 7,18 8,25 11,52 13.56 18,02 19,28 20,51
6,06 7,43 8,42 12,12 14,21 18,21 19,53 21,18 22,02
6,29 8,06 14,43 18,45 20,14
6,52 8,35 15,05 19,05 20,34
(2) festivo (3) al lunedi
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Torre Pellice p.
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Villar Pellice »
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Bobbio Pellice a.
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7,15
7,22
7,29
7,34
7,40
(1)
15,15
15,25
15,32
15,39
15,44
15,50
(1) Festivo e Venerdì
20,45
20,55
21,02
21,09
21,14
21,20
(2) Feriale
BobbioPellicep.
Via Fourca »
Villar Pellice »
Chabriois »
S. Margherita >
Torre Pellice
(3) Festivo
0.
5,40
5,45
5,51
5,58
6,05
6,15
(1)
11,25
11,30
11,36
11,43
11,50
12,^
(2)
19,
19,05
19,11
19,18
19,25
19,35
(3)
19,55
20,
20,06
20,13
20,20
20,30
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pii l'issimo^j^rcccllcntc
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CACHET,
DT FAIVRE
•
❖
❖
❖
❖
❖
❖
A'ovità :
IL PROBLEMA DELL’IMMORTALITÀ, Ernesto Comba - Elegante volumetto di pagg. 92 .....................
^ Auove piiblilicazioui :
DISCORSI RELIGIOSI di Ernesto Giampiccoli, con note biografiche redatte da Giovanni Rostagno.................
LA RELIGIONE CRISTIANA, Ernesto Comba e Ugo Janni Manuale-compendio delle verità fondamentali del Cristianesimo - Edizione 1931, interamente rifatta ....
BREVE CATECHISMO EVANGELICO........................
IL PANE QUOTIDIANO PER L’ANIMA, Davide Bosio — Per
ogni giorno: indica un brano della Bibbia, cita un passo
biblico, una strofa di cantico e una preghiera - L. 5 - rilegato
PIU’ PRESSO A TE, SIGNOR..., G. Rostagno - Pensieri brevi
per ogni giorno dell’anno (in tela e titolo oro L. 10) brochure
COMMENTARIO DELL’EPISTOLA AI ROMANI, Enrico Bosio
- Edizione 1930 ... (in tela L. 20) brochure
LE PARABOLE DI CRISTO, Enrico Bosio (illustrato)
STORIA DEL CRISTIANESIMO, Enrico Meynier .
RIFORMATORI E RIFORMATI ITALIANI DEL SECOLO XVI,
Augusto Jahier.................
VITA DI SAN PIETRO, Teofilo Gay . . . .
MATRIMONI MISTI, A. Simeoni........................
LUCE, Selma Longo - Racconto per fanciulli ....
IL FILO D’ORO, E. Fasanari-Celli - Racconti per fanciulli
Storia Valdese :
8,
❖
5,
1,50
❖
❖
8,
7
❖
❖
❖
❖
15,
5,
15,
❖
❖
❖
10,71 3,50
4,
*1*
A
❖
>!♦
❖
STORIA DEI VALDESI, Ernesto Comba - Con numerose illustrazioni e carta geografica ; pagg. 436 . .
BREVE STORIA DEI VALDESI, Ernesto Comba; circa pagg. 200
RICORDI VALDESI, Virgilio Sommani - Cinque quadri per recitazione e canto (poesie e musica)..............................
PAESE, PAESE, PAESE..., Ada Meille - Cinquanta poesie e
note storiche - Edizione di lusso, illustrata e disegni di
Paolo Paschetto.................................................
❖
12,
4,
3,
❖
10,
❖
❖
❖
❖
t
V
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ADORO, V. Sommani - Raccolta di canti e cori
ANTIFONARIO BIBLICO, A. Baci - 60 cori con musica
CHŒURS PATRIOTIQUES VAUDOIS - 6 cori con musica
INNI DI RISVEGLIO, G. Maugeri - Parole e musica
PACE IN TERRA, V. Sommani - 10 cori con musica
SALMEGGIATE, V. Sommani - Canti e cori .
V
4,
2.50
2.50
0,50
3
5,
❖
❖
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