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Soixante-et-unième année.
20 Février 1925
N» 8
L'Inno DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudok ................
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de l’année.
«V Le Numéro: SO centimes ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahles,*». dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
8
/
Lfl VENGEANCE.
«Ne vous vengez pas vons-mônics ».
Rom. XII, 19.
Vengeance! Ce mot a quelque chose de
dur, d’amer, de barbare, pour une, oreille
chrétienne. La vengeance paraît odieuse
même à tout homme de sang-froid, ne, fût-il
pas chrétien. Aussi n’est-il que peu de
gens qui ne se défendent, comme d’une
mauvaise action, d’agir sous son impulsion.
,Et cepe.ndant, maîgré cette horreur apparente pour la vengeance, malgré cette
admiration pour l’oubli des injures, combien sont rares les hommes qui pardonnent, combien sont nombreux les hommes
qui se vengent ! D’où vient cette contradiction entre la, conduite et les principes ? C’est que les uns appellent se venger, répandre le sang, ruiner une fortune,
souiller une réputation ; ils ne pensent
pas qu’on se venge aussi par une simple
médisance, par une raillerie, par un sourire significatif, par le silence même.
D’autres appelent se verger rendre vingt
fois plus de mal qu’ils n’en ont reçu, punir une parole par une. action ; mais ils
ne voient que justice à faire à leurs frères le tort qu’on leur a fait, à rendre froideur pour froideur, haine pour haine. Oh !
ce n’est pas ainsi que juge l’Evangile; il
ne distingue pas entre de grandes et de.
petites vengeances ; il condamne un mouvement de colère, un mot d’injure ; il veut
que l’homme pardonne comme Dîeu pardonne, tout, toujours et de bon cœur.
Si l’on vous frappe sur la joue,, vous devez pardonner; si l’on vous dépouille, de
votre manteau, vous devez pardonner ;
si i’on se rit de vous, vous devez pardonner ; non pas seulement vous abstenir de
violence contre votre ennemi, mais encore
taire ses vices dans le monde, effacer
l’injure de votre mémoire, chasser de votre cœur toute amertume ; vous devez,
au besoin, laisser l’offrande devant l’autel pour aller tendre la main au coupable
et vous réconcilier. Peut-être, ainsi défini,
le pardon des offenses ne vous paraît-il
plus aussi facile ; tel est cependant le
pardon que demande JésusfChrist. Je voudrais donc faire sentir, à ceux qui se
croient innocents sur ce point, conabien ils
sont encore coupables, afin de leur faire
comprendre et pratiquer à l’avenir le sublime précepte de l’oubli des injures.
•js «J: îjî
..„Vous avez appris qu’un homme a retracé, dans une réunion, une faute de. votre passé, qu’il a dépeint un travers de votre caractère ; il a même dénaturé Ja vérité, ajouté à vos torts. Sans doute son
action est répréhensible, vous aviez le droit
de lui en faire des re,proches ; mais en
même temps lui avez-vous pardonné ? Ne
vous êtes-vous pas vengé en divulgant à
votre tour ses faiblesses ? N’avez-vous pas,
au contraire, trouvé un secret plaisir à
répandre sur lui quelques médisances ?
Je le demande : est-ce là un pardon ou
bien une vengeance ?
Un de. vos frères a blessé votre amourpropre par quelques mordantes railleries ;
il a tourné en ridicule votre personne ;
peut-être a-t-il mis en doute vos talents,
vos mérites. Lui avez-vous pardonné ?
Avez-vous cherché ce qu’il pouvait y avoir
de vrai dans ses paroles ? et avez-vous
laissé fuir de votre, mémoire ce qu’elles
avaient de faux, comme une plaisanterie
sans importance ? Ou bien, au contraire,
est-il resté e.nfoncé dans votre cœur ?
N’avez-vous pas éprouvé un certain dépit ?
N’ave,z-vous pas cherché à vous venger par
un de ces mille i>etits moyens qui se présentent à chaque- pas dans la vie, mais que
je ne saurais vous préciser ; peut-être, en
lui renvoyant quelques paroles mordantes,
en suspendant vos rapports avec lui, en évitant sa rencontre, en fuyant ses regards
et que sais-je eincore ? N’avez-vous pas
voulu lui faire sentir ses torts par un geste
de mépris, par un silence affecté ? Je le
demande, est-ce là un pardon ou bien une
vengeance ?
®
...Et Jésus nous a pourtant appris à
prier en disant : « Pardonne-nous nos offenses comme nous les pardonnons à ceux
qui nous ont offensés!». Par pitié pour
vous-mêmes, hâtez-vous donc de pardonner;
craignez que le soleil ne se couche sur votre colère, peut-être, se lèverait-il sur votre tombe ! Pardonnez, faites grâce ; vous
avez si grand besoin de grâce et de pardon ! Au nom de votre vie de péché, au
nom de Jésus-Christ Sauveur, au nom du
Dieu de, miséricorde, pardonnez ; pardonnez à des hommes, à des frères, et vous
montrerez ainsi vos titres au nom de
chrétien ! B. S. ■
{Extrait des œuvres de Nap. Roussel).
SOUS LE TUNNEL.
«La tristesse du cœur a.bat .l’esprit».
Prov. XIV, 13.
Quoique par sa qualité d’homme - roi
de la création ! - il soit sensé ne pas devoir
vieillir aussi prématurément que nous autres pauvres femmes qui, comme les roses, n’avons qu’un matin pour fleurir, il
a, à cinquante,-cinq ans, l’aspect d’un vieillard. En le voyant vous seriez frappés par
son attitude déprimée, sa taille voûtée, et
surtout par son regard - ce miroir de l’âme
- qui semble parler de désolation et de
mort. Pourtant il va tous les jours par
une belle vallée verdoyante, conduisant
sous bois un petit troupeau de chèvres et
chevrettes qui ont la grâce et le charme de
« l’éternel féminin » et dont les clochettes
tintent si joye.usement que vous les croiriez enchantées. Mais « Bar Gian » ne semble ni entendre cette musique argentine ni voir les talus fleuris où la bruyère
rose met une note gaie et les genêts ont
une, -tache d’or.
Non, le, rajeunissement de la nature,
après chaque hiver, ne lui parle pas, ni
les cimes superbes de nos montagnes qui
s’élancent vers l’infini et semblent vouloir pousser notre esprit aussi à de belles
envolées, ni la brise légère qui voudrait
nous rafraîchir le cerveau, ni le soleü qui
luit partout, ni les innombrables choses
fraîches et jeunes qui l’entourent. On dirait qu’il est sous un tunnel. Hélas ! rien
ne peut le faire, sortir de sa. tristesse chronique. Il est tout à ses mélancoliques réflexions. Sa pensée, repliée sur elle-même,
évoque le passé, il entretient soigneusement le souvenir de ses fautes... et de celles des autres. Ah ! comme il aime à évoquer spectres, comme il s’abandonne
aux méditations rétrospectives ! Puis il
y a les tracasseries de tous les jours jqui
^nnent encore aigrir son humeur et irri1|,r ses nerfs. Il a aussi de funèbres
pressentiments qui l’agitent et le privent
de son repos. Pauvre Bar Gian ! C’est un
p-ave homme, pourtant. Il jouit d’une ré|fUtation d’austérité et de respectabilité
bien établies. Il sanctifie le dimanche, il
ne fait de tort à personne.
'■'»Il a fréquenté avec assiduité les cultes,
jbsqu’à ce qu’un pasteur a eu ce qu’il
appelle une bien malheureuse, idée : substituer le vieux recueil de psaumes par les
nouveaux cantiques qui ne sont que des
chansons. Bien plus. On a parlé d’introlirèbiun harmonium, ce qui rendra
jlise pareille à une saUe de bal.
n’aime à lire que le Vieux Testaient ; et le soir, quand 1^ ombres s’allongent sur la montagne, il entonne son psaume préféré : « Des méchants le train déréglé». avec une intonation si lugubre
que les pe,tites chèvres ne peuvent en supporter la tristesse et se sauvent bien loin
pbw* cacher le.ur fin museau dans l’herbe
parfumée. Leurs aînées semblent dormir
debout jusqu’à ce qu’enfin les échos de la
vallée aient renvoyé les dernières coulées.
Pauvre 'Bar Gian ! Tourne, encore quelques feuillets de ta vieifle Bible, et tu sor^l^ras du sombre tunnel de la mélancolie.
Ta verras qu’on ne peut êtee nn chrétien
triste. Ces deux mots s’excluent réciproquement.
Ah! nous connaissons tous l’envahisse.ment de la tristesse, l’obscurité soudaine,
le découragement devant la laideur de notre âme. Mais écoute, : Jésus parla toujours à ses disciple^ de joie et de paix.
Tu vois, il est le bon et joyeux compagnon
dont la sérénité inaltérable est contagieuse.
Sans doute, chaque sourire d’homme, de
femme, et d’enfant, hâtera le règne dont il
a tant parlé et aidera quelqu’un à sortir
du tunnel. Dand’ Roso.
lE DIMil DE «REl».
L’accueil que le public des Vallées a bien
voulu faire aux articles que nous avons publiés, de, temps à autre, sur les us et coutumes des Vaudois, nous pousse encore à
prendre la plume. Commençons par une
déclaration.
La « priera », Le sou de la Communion,
la Pension Guigou, Un procès célèbre, etc.,
sont basés sur des faits que tout observateur peut contrôler pour son compte,. Ce
qui nous appartient, et qui est bien à nous,
c’est la forme. Nous nous sommes efforcés d’éviter la monotonie, nous rappelant
que tous les genres sont bons, hors le
genre ennuyebx. Cela dit, entrons en matière, comme s’expriment les orate,urs.
Le dimanche qui précède la fête du 15
août, a une importance spéciale pour
l’église de PraJi. C’est le dimanche de
« Reime ».
Expliquons-nous, car une bonne partie
des lecte.urs de l’Echo pourraient ne pas
être familiarisés avec cette expression.
^Les gras pâturages qui appartiennent
aux habitants de plusieurs Paroisses des
Vallées, surtout de celles de Prali, de Rodoret, de ,Bôbi, du Villar, de Massel, sont
une des sources du bien-être de nos populations. Aussi, vers la seconde moitié
de juin et au commencement de juillet, nos
belles montagnes, qui ont été couvertes de
neige pendant les longs mois d’hiver, sont
pleines de vie et de mouvement. La partie'
inférieure qui se reboise. Dieu soit loué,
est réservée au gros bétail, tandis que la
partie supérieure qui s’élève quelquefois
jusqu’à 2.50P, 3.(K)0 mètres au-dessus du
niveau de la mer, est le domaine incontesté des brebis, qui ont laissé leurs quartiers d’hiver dans les environs de Turin,
pour aller respirer l’air vivifiant des hautes cimes et brouter à belles dents l’herbe
courte et aromatique qui, comme un immense tapis de verdure, couvre nos
montagnes.
La garde des bêtes à corne et celle des
bêtes à laine est confiée aux garçons et
aux fillettes de 12 à 15 ans. Leur tâche
est quelques fois rude, surtout lorsque la
pluie et le vent se mettent de la partie ;
mais il y a aussi de bien, belles journées, des
courses folles et des gambades sans fin pour
cueillir fa violette et la camomille de montagne, qui émaiUent le gazon.
Le dimanche de «Reime » est pour eux
un jour de fête. Bergers et bergères, vachers et vachères, laissent la garde du
troupeau à un membre de la famille —
c’est le père ou la mère, un frère ou une,
sœur qui les remplacera pour la journée
et ils se hâtent d’abandonner les chalets
pour s’éparpiller dans-les vill^es qu’ils
habitent durant la plus grande partie de
Tannée..
Ils se rendent ordinairement à l’église,
soit dit à leur honneur. Vous les reconnaissez tout de, suite dans l’auditoire. Besoin n’est pas de présentation. Leur peau
est tannée par Tair des cimes, ils sont
bruns comme des grillons. En fait de blanc
sur leur figure, il n’y a que le blanc des
yeux et la blancheur des dents qui rivalisent avec celles des ramoneurs et des charbonniers. Leurs lèvres, d’un bleu qui tend
au noir, nous avertit qu’ils ont cueilli les
myrtiles. Je préfère cette coule,ur aux rouges de nos élégantes des villes.
Il y a bien des années, la chaire de Prali,
le dimanche de, « Reime », était occupée par
le professeur B. Tron, qui était bien aise
d’être délivré des grecs et des romains, de
laisser de côté les classiques, pour aller en
villégiature dans cette Paroisse. Je me souviens comme si c’était hier qu’il nous dit,
dans son discours, que Jésus était venu
pour nous « reime, », pour nous soulager,
pour prendre notre place, pour nous
pardonner.
En pensant à ce sermon, je me suis souvent demandé si une des raisons pour lesquelles il est dit, du Seigneur, qu’il parlait comme jamais homme n’avait parlé,
n’était pas qu’il savait admirablement
s’adapter à son auditoire. Il parlait de semailles et de moissons à l’agriculteur ; de
filets, de poissons au pêcheur ; de brebis
au berger ; du lever et du coucher du soleil à ceux qui aiment les beautés de la
nature.
.Dans les Paroisses de montagne on prise
la prédication plus que dans les Paroisses
de la plaine. Nos prédicateurs les plus
cotés feraient bien de, ne pas confiner leurs
labeurs oratoires à La Tour ef à St-Jean,
mais de monter plus haut. Les auditoires
de nos églises de montagne apprécieraient l’attention.
A bon entende,ur, salut!
PT{. Rostan.
2
« LES VEILLEES ».
Cet article sommeillait, 4 demi écrit, parmi mes notes éparses. Monsieur Im,
son article paru dans l’Echx) du 23 janvier,
m’a décidé à l’en tirer.
Croyez-vous que « les veillées » soient
si peu de chose qu’il ne vaille pas la peine
de s’y arrêter encore? Demande^-le à nos
paysans. iDans leur bon siens, qui^ ne se
démentira jamais, il vous répondront en
patois : « La veglia es la maire de la
gionmâ ». Or comme la journée est, de
beaucoup, la partie essentielle de nos jours,
je pense qu’il est utile de bien en connaître « la mère ».
A quelle, époque ont commencé les veillées ? Les folkloristes la trouveraient dans
H^s âges les plus reculés de l’humanité,
ou mieux ne la trouveraient pas.
Quel est le lieu de leur origine ? Qui
sait ! Peut-être un peu partout ; partout,
du moins, où il y a du froid ; partout où
la famille existe; partout où le hameau
n’est qu’une seule petite tribu d’amis ou
une grande famiUe de bons voisins.
Le motif de leur origine. ? Il en est
peut-être jdus d’un. Les bonnes vieilles y
trouve un milieu très adapté pour y méditer sur le,urs vieux jours, tout en tournant nonchalamment leur rouet ou en lisant, les lunettes au bout du nez, leurs
livres de. dévotion, leur Bible. .Les hommes
mûrs, eux, ils s’y occupent des choses « de
la Commune », voire même des guerres :
la politique, d’intrigue ne leur va pas : ils
sont foncièrement honnêtes pour se mêler à ce qui intéresse « les grands... » de
ce bien bas monde. Les hommes entre deux
âgés préfèrent une partie de trois-sept
jouée selon les règles de l’art le plus consommé et arrosée, peut-être aussi, si l’année a été bonne, d’un peu de. piquette.
Une pipe à la Jean Bart, bien culottée et
pas ma^ bourrée, complète leur jouissance.
L’utilité de cette institution, car c’en est
bien une, et des plus anciennes et des
plus inébranlables ?
iVoüà le point discuté.
Les iMontagnons, dont parle Rousseau
dans sa ÎLettre à D’Alembert, sembleraient ne pas avoir l’habitude des veilées
en commun. Aussi « l’hiver surtout, temps
où la hauteur des neiges leur ôte une, communication facile, chacun, renfermé bien
chaudement, avec sa nombreuse famille,
dans sa jolie et propre maison de bois
qu’il a bâtie lui-même, s’occupe de mille
travaïux amusants, qui chassent l’ennui' de
son asile et ajoutent à son bien-être ».
IRousseau a quelque peu idéalisé les bons
campagnards neuchâtelois. Leur maison
n’est pas toujours a,ussi jolie et proprette
qu’il le dit. Que l’on n’aille pas seulement
où arrive le réseau des chemins-de-fer et
où s’arrête le gros des touristes. Que l’on
pénètre plus loin, plus haut, peut-être là
où la beauté de la nature est quelque peu
plus douteuse, et l’on verra le fumier par
les rues, le Ifumier dans les cours, le fumier passer impunément de l’étable à la
cuisine. Une simple cloison en bois sépare
les deux pièces, mais ne les divise pas assez
pour que l’on n’y vive pas précisément
dans la même... atmosphère. jCe n’est même pas toujours une cloison parfaitement
étanche. En tous cas, les Montagnons ne
sont pas si peu sociables que Rousseau
voudrait nous le faire accroire. Ils voient
leurs voisins, ils les aiment, ils ont même
bien souvent maille à partir avec eux (il
faut bien... châtier ceux qu’on aime!),
ils ont, en un mot, eux aussi, le,urs « veillées » aussi classiques que les nôtres.
Il paraît que c’est au cours de ces veillées, surtout, qu’üs font mille instruments
divers en carton, en bois et même en acier
et entre autre ces petites monj,res en bois
qui sont, de nos jours, recherchées même
à Paris.
Voilà une utilité matérielle des veillées.
Je sais que, chez nous aussi, les veillées
ne se passent pas dans d’inutiles bavardages ; mais ne serait-il pas bon d’augmenter, pour nos jeunes paysans, la possibilité de fréquenter des écoles, des leçons,
des cours, appelez-les comme vous voudrez.
où on leur apprît, avec les éléments du
dessin, mille petites occupations possibles
pour les kaigues veillées d’hiver ? Il es£,
dams les viles, de nombreuses institutions
où, le soiii*les jeunes gens de bonne volonté peuvent trouver la possibilité de
s’instruire, de fréquenter des écoles d’arts
appliqués aux industries. Je sais que l’on
y apprend à travaülex le bois, le cuir, le.
fer, la paille, chez soi, pouvons-nous dire,
et même sans ateliers. Ne serait-il pas souhaitable de voir surgir chez nous de ces
humbles initiatives pleines de bonne volonté et pleines d’intérêt à la fois ?
Je sais bien que la veillée d’hiver a sa
poésie faite aussi de re,pos et de tranquillité :
Il est amer et doux, pendant les nuits d’hiver.
D’écouter près du feu qui palpite et qui fume.
Les souvenirs lointains lentement s’élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume... ’
a bien chanté Baudelaire.
Mais il est aussi beau, je pense, de contempler le, fruit du dernier travail du
jour, de ce travail qui n’est pas celui de
la journée, de ce travail plus intime sortant directement du' foyer, de l’intimité
de notre vie. Il est beau de le contempler
avant de nous endormir sous la protection
divine. Magister Olivis.
Réileins sur I'« Àiée Sainte ».
Dans un de ses savoureux articles de
Foi et 'Vie, M. E. Doumergue fait l’historique du Jubilé (année sainte) en remontant à son institution et en reproduisant
la longue lettre apostolique du pape actuel
« portant indication du jubilé universel de
1925» dont il (le pape) précise la signification et l’importance. L’exposé, totalement objectif, est suivi des réflexions que
voici :
« Que peut penser et sentir un protestant, un calviniste familier avec l’Evangile, de ce « serviteur des serviteurs de
Dieu» qui se fait porter par des prêtres,
qui monte sur son trône., en descend, y remonte... qui a pour domestiques des prêtres, des cardinaux ; celui-là lui prend son
cierge, celui-ci lui donne un marteau, un
marteau en or ?... Que penser et sentir en
voyant une cérémonie qui consiste à frapper une muraiUe en chantant des Psaumes, pour qu’elle, s’ouvre, alors que les maçons l’ont sciée, déiftolie à l’avance ? Que
penser et sentir en voyant le successeur de
Cdui qui n’avait pas un lieu où reposer sa
tête, sortir et rentrer dans ses appartements, entouré d’une cour princière ? Que
penser et sentir en face de ces marteaux,
de ces sabliers, de ces baquets, de ces cuillères à long manche, de ces éponges ? Que
penser et sentir en face de cet homme, qui
a la clé d’un trésor où sont entassés les
pardons gagnés par le Christ et les saints;
qui distribue ces pardons l’année qu’il
veut, aux endroits qu’il veut, aux conditions qu’il veut ; qui est maître du Purgatoire, ?...
Que penser et sentir en face de ces conceptions si anti-apostoliques, si anti-évangéliques, de ces hommes plus que bons,
bons à revendre, de ces mérites sürérogatoires, de ce salut à gagner ? Leg textes
évangéliques, les paroles de. St-Paul, du
Christ, se dressent de toutes les pages de
la Bible, crient de stupéfaction, d’indignation...
Est-ce ainsi qu’on se prépare à lutter
contre le flot montant du mépris de la
religion ?
Pauvre humanité ! Seigneur, aie pitié
de nous ! Kyrie Eleison !
BILAX
Tonico del fegato
combatte
Slitichez^'za
Indigestioni. EccessodBlle
Disturbi deflo Stomaco
Il riaccne di30piUoleL/M0l Pre»»o hiltekifarmacie
Pour m Monament à Ârnand.
Bon nombre de nos lecteurs auront ®ins
doute appris que la « Colonie Pignerolaise »
de Turin se propose d’offrir à la ville de
La Tour un monument du célèbre pasteur
et cqlonel vaudofs, Henri Arnaud. Rappelons en pa,ssant que la même « Colonie »
nous a gracieusement offert, il y a deux
ans, le beau buste de « iDe Amicis » qu’on,
peut admirer sur la place die la gare.
Or il se trouve que l’iUustre sculpteur
Calandra avait dans son atelier une très
jolie maquette. (boz,zetto) du héros Vaudois ; que nos amis de la « Colonie » l’ont
vue et admirée et qu’il leur est aussitôt
venu la riche idée d’en faire hommage à
la capitale vaudoise, sous forme d’un beau
buste, qui viendra décorer une de nos petites places. Et nous ne pouvons que leur
en être profondément reconnaissants.
Dans la dernière séance que les « ValpeUicesi » de la Colonie ont tenue à cet
eff,et, plusieurs personnes ont manifesté
le dfeir que la maquette fut reproduite
dans des dimensions supérieures au modèle,
sur la proposition de M. Henri Peyrot.
Se,iiilement ...il s’agit d’abord de trouver
les fonds ; d’où la nécessité de s’adresser
aux concitoyens de la Vallée pour solliciter leur concours financier. On fait donc
appel à leur générosité spontanée dans
l’espoir que les fonds vont affluer au IComité afin de. lui permettre de. réaliser son
beau projet.
Dans la première quinzaine du mois prochain, il y aura une nouvelle convocation
des promoteurs qui, d’après le résultat de
la souscription, seront en mesure de se
prononcer sur les dimensions du buste,
projeté.
Les dons sont reçus, avec reconnaissance,
par les journaux de La Tour, le syndic
M. Eynard, lie banquier Benjamin Ghigo de
Pignerol, MM. comm. L. Bounous (Piazza
Gastello, 19), Henri Peyrot (Via Petrarca,
10) et ring. Gustave Cougn (Via Sacchi,
24), tous les trois de Turin.
Il est superflu d’ajouter que nous appuyons de grand cœur la sympathique
initiative, que nous lui souhaitons un plein
succès en recommandant à nos lecteurs
— qui le peuvent — de. concourir de façon pratique à son effectuation. Notre
journal doit s’interdire système,tiquement
toute souscription ne concernant pas les
œuvres de l’Eglise, ou de bienfaisance ;
aussi nous voyons-nous dans l’impossibilité de recueillir nous-mêmes des fonds.
Mais nous faisons remarquer à ceux qui
ont le désir et la possibilité de donner,
qu’ils n’ont que l’embarras du choix... en
fait de, collecteurs à qui remettre leurs
dons.
Toutes les causes nobles, généreuses, libérales, doivent trouver en nous des
avocats. E. Bersier.
CHRONIQUE VAUDOISE
tiiiimiiiiiiiiiiiimi'iiiiiiiiiKi
iimimiiiiiiitiiiimiiiiimiiiii
Sonscription
pour les Écoles de Quartier.
Listes précédentes h. 6.783,—
M. Henri Durand, Nice » 25,—
M. Michel Bellion, La Tour » 10,—
M. lle .Madeleine Revel, Id. » 5,—
N. N., Milan » lo,—
Total L. 6.833,
* * »
A la mémoire de Tav. JEAN GAY.
Quatrième Liste de Souscription : Jalla
Rachele, Savona, L. 25 - Long Enrico e famiglia, Pinerolo, 25 - Bühler Emilio e Signora, Perosa, 50 - Pons Luigi e (Margherita, Pomarette, 20 - Ghigou Stefano, Id.,
10 - Goniugi Poliizzi, Torino, 10 - ^av. Augusto Bachi, 20 - L. M., 50 - Gav. Peyronel, ex-sindaco di Riclaretto, 20 - Luigi
Rostagno, .Pomaretto, 30 - Emanuele Tron,
Perosa Argentina, IW) - Sig. e sig.ra Martinat-Guigou, New-York, 100 - iProf. Giovanni Ribet, 20 - Comm. L. 'Bounous, 50.
^ H» H»
BOffl. Une sympathique et gracieuse
fête a eu lieu à Bobi, dimanche 8 courant.
Les « naeres de famille » de cette paroisse,
poussées par un affectueux sentiment envers les fillettes de notre Orphelinat, qui
n’ont plus de mère, les ont invitées à passer toute la journée du dimanche avec
elles. — Elles étaient bien là, les bonnes
mères, pour accueillir les orphelines avec
affection, lorsque, après la promenade depuis La Tour, elles sont arrivées à Bobi,
et leur ont offert un bon thé chaud et de
doux torchets. Après le culte, un copieux
dîner a été servi dans la salle unioniste..
La joie des fillettes s’est manifestée,
dans les jeux qui suivirent, les chants,
etc. La traditionnelle visite au monument
de Sibaud n’a pas manqué. Un délicieux ^
thé avant le départ préparait les petites
pour leur promenade de retour. Ces bonnes mères !
Elles n’ont pas seulement pensé au dimanche : la Directrice de l’Orphelinat le
savait, elle qui emportait une. quantité
d’œuifs de quoi régaler encore les orphelines.
Un remerciement reconnaissant et affectueux à toutes les bonnes mères de famille et à leur présidente, M.me Henri
Tron, monte de ,La Tour chaque, fois encore que l’on se souvient et que Ton parle
de la « journée avec les mères ».
LA TOUR. Par un bon discours de circonstance, le Pasteur de la paroisse a rappelé et commémoré, au culte de dimanche
dernier, le 77.me anniversaire de l’Emancipation, discours précédé par le chant du
beau chœur : Salve, o menti, que la Chorale a enlevé avec entrain.
m
Favorisée par un temps idéalement beau,
la «‘fête du 17 février ^ a vu se dérouler
son vaste programme sans lé. moindre accroc, ainsi qu’on va le dire en style forcément télégraphique ; d’autant plus qu’on
fait à La Tour ni plus ni moins de ce qu’on
fait dans les seize, autres paroisses.
La fête des enfants a lieu, comme toujours, au temple. Ils sont là 3 ou 400, avec
leurs tricolores et leurs petites cocardes,
entourés d’un public sympathique occupant toutes les places laissées libres i^r
« la gent trotte-menu ». La cérémonie est
ouverte par l’invocation, suivie d’un beau
chant, chanté en chœur par les écoles réunies. Suit le petit discours de. circonstance
du pasteur, iM. J. Tron, simple et pratique, expliquant la signification de la fête
par excellence des Vaudois. Après quoi un
programme riche, varié, contenu dans de
justes limites, de chants, dialogues poésies,
dialogues chantés — dans nos deux langues — se déroule avec ordre et à l’entière satisfaction du public. Nous , approuvons l’innovation introduite cette, année à
propos des chants, innovation qui supprime presque totalement les hymnes chantés en commun par les écoles réunies et
les substitue par les chants, religieux ou
patriotiques, chantés par chaque école en
particulier, dont deux ou trois au moins
ont été exécutés à la perfection. Il est défendu d’en dire davantage, comme nous
nous interdisons de vous dire les noms de
certains enfants qui ont récité avec un
na,turel et un brio qui nous ont enchantés:
il ne faut pas provoquer de jalousies... ni
chatouiller les vanités.
Avant de quitter le temple chaque enfant est gratifié d’une michette, d’une
orange, d’une plaque de chocolat et de la
«brochure du 17 février».
* Ü: H:
A midi et quart, les « grands » se réunissent — au nombre de 80 à 100 personnes — à THêtel de TOurs pour le banquet
traditionnel, qui est de.venu presque un
rite ou est en tout cas une réunion annuelle des plus sympathiques, par le-fait
qu’on a l’avantage de se retrouver, au
moins une fois par an, a,vec des Vaudois
qu’on n’a pas l’occasion dé rencontrer tous
les dimanches. Beaucoup de coiffes très
bien portées. Beaucoup d’animation et
3
■d’entrain : on se sent en familk et l’on
est tout à la joie.
Au dessert, le prof. Attilio JalJa, qui
nous préside, ouvre la série des discours
«n rappelant quelques amis qui nous ont
<ïuittés (M. Frédéric Pasquet, entre autres) et ceux qui ne. sont pas présents*
pour cause, de, santé (MM. le prof. Maggiore, le géom. Gay et l’ancien B. Chauvie), sans ouJ:|ier le. vénéré M. C. A. Tron,
actuellement à Messine.
Nous devons renoncer, faute d’espace,
.à résumer les discours du Syndic, de M.
Jules Tron — qui fait vibrer la note religieuse — de MiM. Falchi et Alexandre
Rivoir, par lesquels ils accentuent la signification de la fête, constatent un réveil
d’intérêt vaudois, et affirment (M. Falchi)
que le 17 février, qui éveille un souvenir,
nous avertit aussi que la pleine liberté de
conscience: n’est pas encore un fait accompli,.
Ne pas oublier la lecture amusante d’une
liste de noms flanqués de leurs sobriquets,
de la « compagnie » de Saint-Jean — de
cent ans passés — par laquelle, M. Jalla
excite l’hilarité générale ; ni les trois beaux
chœurs dont nous gratifie la Chorale sous
l’infatigable direction de M.me Balme, ; ni
Ja lettre, traditionnelle, du sénateur Facta
que nous lit le Pasteur et qui est accueillie par nos chaleureux applaudissements ;
ni le télégramme à M. Mussolini.
H: * *
La soirée du dix-se-pt. A l’heure, où nous
traçons ces lignes, elle bat son plein. A
l’Aula Magna on s’écrase, tout en s’amusant royalement. Notre correspondant pour
l’Union Chrétienne de, La Tour, vous en
a détaillé le programme, chants compris,
ce qui nous dispense d’y revenir. Mais
nous ne voulons pas manquer d’ajouter
que nos artistes, tous favorablement i»nnus à des titres divers, sa sont fait honneur, comme toujours ; que la Chorale a,
comme toujours aussi, enle.vé tous les suffrages et que notre jeunesse des deux sexes, sans oublier la Chorale et celle qui la
dirige, ont droit à la plus vive reconnaissance du public, ainsi que l’ont prouvé ses
a.ppiaudissements à tout casser.
La soirée sera répétée samedi soir, 21
courant, et il s’agit de se dépêcher à se
procurer les billets si l’on veut, je. ne dis
pas s’asseoir, mais seulement pénétrer
dans la saUe !
PACHINO. A propos de l’enseignemient
obligatoire de la religion dans les écoles
élémentaires, M. Colucci rapporte ce qui
suit dans une correspondance à La Luce :
« Le .Directeur des écoles communales a
fait, dernièrement, uns tournée d’inspection
dans ses écoles. Dans la 5.me. classe, il fit
quelques questions sur la religion et eut
lieu d’être satisfait des réponses des élèves : une, entre autres, répondit si bien
que le Directeur, surpris, demande comment cette enfant pouvait être si bien préparée. « Elle nous vient des écoles évangéliques, lui fut-il répondu ». Et le Directeur
félicite la fillette qui est une enfant de
M.me Trobia-Antonna, une de nos maîtresses d’école.
Le chant de l’hymne ; Dell vieni a me,
Gesù ti dice, chanté par les mêmes élèves, plut également a,u Directeur qui en
demanda la provenance : « C’est un hymne
qu’on chante dans les écoles évangéliques,
l’iniforma-t-on ».
« Ce qui prouve, ajoute M. Colucci, que
l’œuvre de l’Eglise 'Vaudoise à Pachino est
bénie de Dieu, lors même que la réforme
scolaire prescrive l’enseignement de la religion d’après le rite catholique »;
PERRIBR-MANEIîLLE. 'Notre paroisse a
été bien éprouvée pendant les trois dernières semaines : cinq familles ont été
plongées dans le deuil.
La famüle de Jean Micol, du Faureng,
a perdu le petit Henri, enseveli le 31 janvier. — Un autre enfant est décédé à La
Roche, dans la famiUe de Poët Henri, et
a été enseveli le Ler Février. — Le ipatin du 6 février, un accident sur le travail emportait subitement Menusan Al
bert, de Saint-Mai-tin. Ses funérailles, qui
eurent lieu l’après-midi du jour suivant,
furent un témoignage de, sympathie à la
jeune veuve et au petit orphelin, qui se
virent entourés d’une, vraie foule. Ce frère
n’avait que 27 ans. — Le 9 février nous
avons confié à la terre les dépouilles mortelles de Pons Céline, de, la Baisse, une. de
nos catéchumènes reçues l’an dernier. Une
pénible maladie, supportée avec courage,
l’a emportée dans sa 17.me année. Le
10, une bonne mère de famille, ^Bardl Eléonore, du Laurens, succombait après une
courte et douloureuse maladie, à 1 âge de
49 ans. Ses funéraül'es eurent lieu le jour
suivant. — Que IDieu console toutes ces
familles.
SUSE. Notre petite congrégation est confiée aux soins de l’évangliste M. Gustave
Bert, à qui ü reste des loiisirs qu’il emploie
utilement à visiter les familles dispersées
dans maintes localités de la vallée : iCondove, Borgone, Chaumont, Bussoleno, Giaglipne, etc., où il reçoit partout le meilleur
accueil, où il visite les malades, préside
des cultes dans les familles, voire même
dans les écuries, faute de mieux. Il rend
le meilleur témoignage à son collègue
baptiste de Saint-Antonino, M. Buiîa,
ainsi qu’à quelques familles d’origine, vaudoise : les Croff de Chaumont, le maréchal Bounous de Borgone, la famille Subiha de Ramà (près de Chaumont).
La congrégation de Suse a eu son arbre
de Noël, à deux reprises même, et, ce qui
est plus extraordinaire, « planté dans une
boîte à musique ! ». Pour attirer du monde
au culte du soir, l’évangéliste, désirerait
avoir « une lanterne à projections lumineuses». Avis à la personne généré,use
qui serait disposée à venir au secours de
notre frère pour cette bonne œuvre.
HOütfELLE^ POLITIQUE^.
Le Gouvernement, laissant de côté les
polémiques stériles avec les «Aventinistes », s’est occupé de questions qui sont
bien plus utiles et importantes pour la vie
de la nation. Ainsi le Conseil des Ministres
a décidé, tout dernièrement, pour protéger l’industrie sucrière nationale, d’imposer, sur le sucre venant de l’étranger, un
droit de douane de, lires 9 or. Nous ne
sommes pas conmpétents en matière, pour
juger s’il est opportun ou non de protéger
cette industrie nationale, mais il faut constater que, même si les producteurs italiens
avaient dû, cette année, souffrir de la concurrence étrangère, ils n’auraient jamais
consumé les gains considérables des années
précédentes ; et d’autre part il n’est pas
juste que, pour favoriser une industrie
déjà trop protégée,, le poids en retombe
sur le consommateur qui ne se, nourrit pas
exclusivement de sucre et est déjà assez
éprouvé par la vie chère,. Hâtons-nous_ d’ajouter, cependant, que par la même occasion le prix du sucre a été stabilisé (L. 7
par kg., au détail) jusqu’en juillet. Dans
cette mêm,e séance du Conseil il a aussi
été question d’ordonner aux autorités provinciales de s’accorder avec les grands
« industriels du blé », c’est à dire, les meuniers, pour tâcher de. mettre un frein à la
progressive et menaçante augmentation
du prix du pain.
Après avoir discuté et approuvé le budget des Communicatioins, le Sénat vient
de liquider, en trois séances, la discusión
de la réforme électorale. En examinant
cette réforme sous les points de vue politique et technique, plusieurs orateurs ont
fait observe,r tout d’abord qu’on ne pourra
faire d’élections sérieuses tant que le Gouvernement n’aura pas rendu à la nation
les libertés de presse, d’associa,tion, de réunion et de propagande qu’il a virtuellement supprimées. Sur les détails techniques ces mêmes orateurs ont voulu démontrer, entre autres, le privilège accordé
aux députés sortants au détriment des
nouveaux candidats qui doivent être préprésentés en 7 jours par 4Q0 signataires,
tandis que les premiers en sont exemptés.
M. Federzoni, ministre de l’Intérie,ur, a répondu brièvement aux observations faites
au projet de loi sans mentionner, cependant, la question politique. Tous les amendements proposés par le Bureau central
du Sénat ont été re,poussés par le Ministre et la nouvelle loi a été a.pprouvée,
sans être nullement retouchée, par 214
voix contre 58.
Vu l’indisposition, peu grave nous espérons, de M. (Mussolini et de M. De Stéfani,
et sur la propœition de M. Federzoni, le
Sénat suspend pour quelques jours ses
séances, en renvoyant la discussion du projet Di Giorgio concernant l'armée.
L’how. Devecchi, gouverneur de la Somalie, est arrivé de Mogadiscio avec sa famille, pour passer six mois de vacances
en Italie. A Naples, à Rome, il a été reçu
comme un souverain, et à Turin on lui
prépare un accueil grandiose. A Rome, à
la réunion du Grand Conseil Fasciste, M.
Mussolini lui a fait des éloges pour son œuvr© de colonisateur dans cette lointaine
contrée. M. Devecchi répond en affirmant
que la Somalie, qui est confiée à son gouvernement, est très florissante et qu’eUe
promet de le devenir toujours plus.
Le Grand Conseil F«sciste vient de nommer secrétaire général du parti M. Farinacd, à la grande joie de ses p*artisans et
des journaux fascistes qui espèrent beaucoup de lui.
Nos troupes coloniales viennent de remporter une brillante victoire en ¡Cirénaïque, près de, la frontière égyptienne, où
elles ont détruit 16 campements armés des
rebelles en capturant un butin considérable «n gros et menu bétail.
D’après les journaux français, il semblerait que des négociations entre France
et Italie vont s’engager a,u sujet des dettes de guerre. Le, Gouvernement Italien
«ne peut laisser s’amorcer, sans dire son
mot, un, projet de règlement de la dette
française envers l’Angleterre, car l’assimilation pure et simple de sa, propre dette
à la dette, française serait vraiment trop
tentante pour ses créanciers anglais ».
On re.prend, à [Paris, les négociations
frànco-italiennes sur le statut des Italiens
en Tunisie et sur la naturalisation .de ceux
qui y sont établis depuis trois .générations.
Les échanges de vues qui ont eu lieu à ce
propos, il y a quelque temps, n’ont pas
donné de résultats appréciables. Le problème italien de la Tunisie sera examiné
à bref délai pa,r la Commission des affaires tunisiennes, récemment créée.
M. Herriot a exposé à Ja Chambre française, la politique financière de son Gouvernement, qui se résume dans cette formule : « payer toujours plus et prendre
toujours moins », par laquelle il paraphrase le vers d’Andrieux : « fl faut recevoir plus, il faut dépenser moins » ; formule qu’on devrait appliquer aussi à un
autre pays de, notre connaissance. t.
BIBUOGRAPHIES.
Les brochures du « 17 février».
Je puis en dire du bien et même beaucoup de bien, sans avoir à faire le plus
petit effort dans le but d’être aimable et indulgent, ...ce qui n’est pas toujours le cas.
(La brochure; traditionnelle, en langue
française, que la Société d’Histoire offre
aux familles vaudoises des Vallées, a pour
sujet, cette année, Jean Léger (1615-1670)
et- est due, commie toujours, à la plume de,
notre historien Jean Jalla. Une biographie
ca,ptivante, s’il en fut, une des plus beles,
des plus nobles figures de notre histoire
— où abondent cependant les personnali«tés marquantes — que celle de ce pasteur
fidèle, de ce modérateur éclairé, de, oet historien si bien documenté en égard aux difficulté sans nombre au milieu desquelles
il a dû réunir ses matériaux.
Lisez, che=rs frères Vaudois, cette page,
choisie parmi les plus belles de cette époque orage,use et des plus suggestives de
notre histoire ; lisez-la tous, méditez-la et
inspirez-vous de l’exemple du plus pur désintéressement, de la plus absolue fidélité
à la foi des pères, de la vie de dévouement
complet, de sacrifices constants du grand
Va,udois dont M. Jalla évoque la mémoire
avec la simplicité, la sobriété et la clarté
qui le caractérisent.
Je crois qu’il n'est pas hors de propos
de faire une petite remarque, en passant,
au sujet des brochures du 17 février.
Voilà bien 4i) ans, si nous ne faisons erreur, que nos familles reçoivent, année
après année, une petite monographie historique. Toute l’histoire vaudoise y aura
bientôt passé dans ses points les plus
saillants. Et avec tout ça on continue à
dire que l’histoire vaudoise est ignorée des
Vaudois d’aujourd’hui. Ce n’est pas croyable ! Mais à qui la faute, alors ? à qui
s’en prendre ? ¡Pas à la Société d’Histoire
Vaudoise, au moins, surtout pas à Jqan
Jalla ! Laissez-moi poser une question à
mes lecteurs : «iCombien y .en a-t-fl pa,rmi
vous qui aient l’ambition de soigner ces
brochures pour les relire à loisir, même à
quelques années de distance ? ». Tout est là.
*
Brochure en langue italienne :
Il 1° articolo dello Statnto
e la liberté r^ligiosa in Italia
par D. Jahier, préident de la Société
d’Histoire Vaudoise (pour les familles des
Eglises Evangéliques Vaudoises).
Il ne s’agit plus de « brochure » ici, mais
d’une vraie « monographie historico-juridique», en 50 pages grand format, où le
sujet, palpitant d’actualité, est examiné
sous toutes ses faces. M. Jahier s’est désormais spécialisé dans ce genre d’étude
et nos lecteurs cultivés n’ont pas encore
oublié sa remarquable monographie ; La
condizione giuridica dette Chiese Evangeliche in Italia, présentée et applaudie au
Congrès Evangélique de Rome, en 1020, et
qui a été louée par maintes personnalités
politiques. Il était donc tout qualifié pour
reprendre la question à l’heure où la liberté de conscience dans sa plus complète
acception et le rappel fréquent au l.er article du Statut sont plus que jamais à l’ordre du jour.
Un rapide coup d’œil jeté à la table (to
matières nous dit aussitôt que M. Jahier
se propose de traiter à fond son sujet, en
remontant aux origines du fameux article
(Constitution d’Espagne de 1821 et Code,
«Albertino» de 1837); en accentuant son
intransigeance qui déçoit les vrais libéraux
au moment de la promulgation du Statut ;
en démontrant son interprétation toujours
plus libérale par l’œuvre éclairée de nos
meilleurs hommes d’Etat (Cavour en tèfe,
Crispi, Lanza, Carlo Alfieri, Zanardelli) ;
en démontrant la nécessité non pas de son
abrogation pure et simple, mais de sa
mbstitution dans le but de .protéger également tous les cultes, afin de «redonner
à la religion toute son importance ». Enfin, dans le dernier chapitre sur «la libe,rté religieuse», fl affirme hautement le
devoir de l’Etat à l’endroit de cette liberté ; le danger pour celui-ci d’assimiler
une religion à l’Etat ; la nécessité de la
séparation absolue des deux pouvoirs. « La
tâche da Tltalie victorieuse, conclut-il,
doit être non pas de rapetisser l’Etat en
l’asservissant à une confession religieuse,
mais en le plaçant au-dessus des confessions religieuses».
Nous avons lu attentivement, page après
page,, cette belle étude si soigneusement
rédigée, claire comme de l’eau de roche,
richement documentée ; nous en apprécions Je ton toujours mesuré et digne, la
logique serrée, les affirmations courageuses, et nous souhaitons vivement qu’efle,
arrive dans les hautes sphères, là où il serait de toute nécessité qu’elle fût lue et
méditée. En tout cas, il est hors de doute
que toutes les familles évangéliques de notre patrie vont se, la procurer. Les 1.500
exemplaires de la Société d’Histqire Vaudoise étant épuisés, l’éditeur Lattes en
prépare une autre édition qui aura,, évidemment, tout le succès qu’elle mérite.
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VALLI VALDESI.
ANGROGNA - Pastore : Davide Pons.
BOBBIO PELLICE - Pastore ; Enrico Tron,
LUSERNA S. GIOV. - Pastore Emilio Tron
MASSELLO - Sig. G. Miegge, candidato teol.
FERRERÒ - Pastore : Luigi MicoL
PINEROLO - Pastore : Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore : Guido Comba.
FRALI - Pastore : G. Bertinatti.
PRAMOLLO - Pastore: Pietro Chauvie.
PRAROSTINO - Pastore ; Augusto Jahier.
RICLARE'i'iO - Sig. D. Gaydou.
RODORE'ITO - Pastore : Giovanni Bertinatti.
RORA’ - Pastore : Alberto Puhrmann.
S. GERM. CHISONE - Pastore: Enrico Tron, J.
TORRE PELLICE - Pastore : Giulio Tron.
PILLAR PELLICE - Pastore : Bart. Soulier.
abbazia - Chiesa - Pastore: Arnaldo Comba,
da Piume.
AOSTA - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville Pastore : Eugenio Revel, ivi.
BARI - Chiesa - Candidato teol. T. R. CastigUone, Via Roberto da Bari, 106.
BENEVENTO - Sig. Antonio Cornelio, Via
Pietro De Caro, 17.
BIELLA - Chiesa : Piazza Funicolare, Palazzo
del Consorzio Agrario - Pastore : Giovanni
Petrai, Casa Boglietti, BieUa-Piazzo.
BORRELLO - Chiesa Evangelica - Candidato
teol. Amato Billour.
BRESCIA - Chiesa : Via dei MiUe (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
BRINDISI - Chiesa : Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro VarveUl, Viale B.
Carlo V, 49 C. ,
CALTANISSETTA - Chiesa : Via Maida, 15 Evangelista : C. Bonavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa : Piazza
Giardini Pubblici - Pastore : A. Comba.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore Giuseppe Fasulo, ivi.
CHIETI - Chiesa Evangelica - Sig. D. Rosati,
Villa Comunale, Casa Munez.
COAZZE - Sig. Gustavo Bert, da Susa.
COMO - Chiesa : Via Rusconi, 9 - Pastore :
D. Revel, ivi.
DORATO - Chiesa Evangelica : Via Garibaldi Pastore : A. Vinay.
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica.
DOVADOLA - Chiesa EvangeUca.
FELONICA PO - Chiesa Evangelica - Sig. Benedetto GludicL
FIRENZE - Chiesa: Via Serragli, 51 - Pastore : V. Sommani, ivi.
Chiesa : Via Manzoni, 13 - Pastore : E. Meynler, ivi.
FIUME - Chiesa : Via Sem BeneUl, 6 - Pastore : Arnaldo Comba, Corso Vittorio
Emanuele III, 34.
FORANO - Chiesa Evangelica - Sig. Enrico
Corsani.
GENOVA - Chiesa; Via Assarotti - Pastore:
A. SimeonL Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Evangelista:
0. Bonavia.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
D. Porneron.
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Chiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arturo Muston, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica aUe ore 19.30 - Pastore:
G. D. ‘Buffa, da Pisa.
LUGANO - Pastore; Giovanni Griffi.
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 4 - Pastore :
Benvenuto Ceffi, da Verona.
MESSINA - Chiesa ; Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel, Via Telesio,
22. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore •
Emilio Coreani, Via Stradivari, 1.
NATOLI - Chiesa: Piazzetta Tagliavia, 25 Pastore Attilio Arias, ivi.
NIZZA - Chiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore •
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Candidato teol. Carlo
Filippo, 76, Benevento.
PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore- S
Colucci.
PALERMO - Chiesa : Via Macqueda, 36 - Pastore : Rinaldo Malan, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica Evangelista : G. B. Azzareffi. '
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore- P A
Biffour, Asilo Evangelico.
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : G.
D. Buffa,- Via Derna, 17,
REGGIO CALABRIA - Chiesa: Piazza S. Marco
4 - Pastore : G. Moggia.
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore : Arturo
Mingardi.
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastore Giuseppe Banchetti.
ROMA - Chiese: Via Quattro Novembre, 107,
e Piazza Cavour - Pastori: Giovanni
Bonnet, Via Quattro Novembre, 107, e Paolo
Boslo, Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carduccl, 16-5 - Pastore: G. D. Maurln, ivi.
SANREMO - Chiesa: Via Roma - Pastore:
Ugo Janni, ivi.
SAVONA - Chiesa: Corso Crisi. Colombo, 13
- Pastore ; G. D. Maurin, Via Giosuè Cai’ducci, 16-5, Sampierdarena.
SCHIAVI - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
SIRACUSA - Via Cavour - Culto U Martedì
ogni 15 giorni, alle ore 18 - Pastore- s’
Colucci.
SUSA - Chiesa ; Via Umberto I, 14 - Evangelista: Gustavo Bert, ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Pupino, 35 - pastore ; Antonio Miscia, Via Dante Alighieri, 17.
TORINO - Chiesa: Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori;
Davide Bosìo e Francesco Peyronel, Via
Pio Quinto, 15.
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Via Scorcola, 535,
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore ; Emilio Rlvoir, Ri.
VERONA - Chiesa : Via Pigna (presso il Duomo) - Pastore: B. Ceffi, Vicolo S. Andrea, 2.
VITTORIA - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Il culto principale ai celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Sig. pastore Bartolomeo Léger, moderatore - Sig. pastore Antonio
Roatan, segretario-cassiere - Via Quattro
Novembre, 107, Roma (1).
FACOLTA’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Oossa,
42, Roma (26) - Professori ; G, Rostagno,
Ern. Comba, T. Longo.
UFFICIO PUBBLICAZIONI - Torre Peffice,
Via Arnaud, 31. — Commissione delle pubblicazioni : prof. Ern. Comba, presidente ;
sig. U. J anni, prof. T. Longo, prof. D.
Jahier, sig V. Perazzi.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pollice - Preside : Prof. D. Jahier.
SCUOLA NORMALE PAREGGIATA - Torre
Peffice - Direttore : Prof. A. Malan.
SCUOLA LATINA - Pomaretto - Direttore;
L, Marauda, Pinerolo.
CONVITTO MASCHILE - Torre Peffice - Direttore: Pastore P. Grill.
CONVITTO MASCHILE - Pomaretto - Direttrice : Sig.ra F, Davit.
CONVITTO FEMMINILE - Torre Peffice - Direttrice : Sig.na A. Vinçon.
COMMISSIONE ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI - Tome Peffice - Presidente : Prof.
A. Sibille.
OSPEDALE EVANGELICO - Torino, Via Berthoffet, 36 - Direttrice: Suor Iddio PasQuet.
OSPEDALE VALDESE - Torre Peffice - Direttrice : Suor J. Cugny.
OSPEDALE VALDESE - Pomaretto - Direttrice : S LI or E. Perret.
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Chisone.
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ALBERTO » - Luserna San Giovanni Direttrice : Suor A. Beney.
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Pastore V. Sommani.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice-. Suor Ida Bert.
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ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Giovanni.
CASA DELLE DIACONESSE - Sede e Direzione-. Via BerthoUet, 36, Torino - Direttore : Pastore A. Comba, Via Beaumont..
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