1
Année Neuvième,
PRIX B-ABBONNEMENT PAR A^,
Italie . , , , . 3
Tons les pays, de rUnioi)
dé poèt« V ■ ‘ ■ . » 6
Atnérjque' ,, . » 9
On s'aboniH
"•fi''
Pour VltUêrUtiv che?: MM. 1«a
pasteurs et les libraires de
Torre Peliice.
PodrJ’jS^iKidi-iéiirau Burlfea^Î^AMminisîration.
N. 46.
Un ou pln*ieurô numéros séparés, demandés avant le tirage lOji^ent. ('.baonnAnnonces: f“> eentimes pat' ligne.
Les envois d’i^rgent se font par
lettre réafl^nmantiee du via*
nicincia/s'snr leB.iireau de J*evos« Avi)e«iîMa.
¡Pour la RÉDACTION s'adree^ér
ainsi : A laDir’écfion du Temoi«»
______
.Pomarotto (Pinerolo) Italie*
Pour r administration adres
lAl I - • .-/-V * * vi*
serainsi^ A rAdminiatr^ion <^u
Témoin, Poraareito (Pinerolo)
Italie.«
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendrftôfi .vùn a ’ i ■ . i :
roiA. «t* téi-éi lémoiii». AcïH» 1. 8. ««<•>«»« «» <*ÿ».
So3tn«na.ii'e,
16 Novembre. .Compte-rendu de la 17“
eoüférerice ' des ‘paroisses du Val-Pélis. ~
Um^ifétormè. ■— Correspondance.'— Nouulles Religie^^s. — Souscription. — flcme
poUUfiue. — KmoüW.
lO rSiovomlbr*e
€011PTE<RËPiDU
de la 17'^ ConÎérence
des paroisses Val-I’élis
Le cinq novembre à 7 h. du soir,
curent lieu deux réunions, l’une au
Roc, l’aulre à St. Barthélemy, dan.s
la paroisse de Praruslin.
Le jour suivant, les membres de
la conférence se réunissaient dans la
grande école au nombre de vingtquatre. Le public était plutôt restreint.
Monsieur JL Trou ouvre la séance
par la lecture de Actes xx, i7-38et
Il Goii. XI, ii8'34. 11 développe, en
quelques mots, les pensées suivanles:
Les Eglises primitives étaient vivantes;
elle,? donnaient cependant beaucoup
j'p.i
de soucis à leurs ministres, aux apôtres eux-mêmes, à capse.! des diflîr
cultes qu’elles Tencontraient, et,,A
cause des scandales qui ,se produisaient même dans leur sein. Noue
sommes humiliés "eh pensant aux
larmes de S. Paul. .Si notre douleur
n’est pas aussi profonde que la sienne,
c’est que nous ne sentons pas aussi
bien que lui notre responsabilité. Non?
ne sommes cependant pas étrangers
aux sentiments de l’apôtre, nous somr
mes ainigés de l’état de nos Eglises,
nous désirons faire des progrès; que
Dieu bénisse notre conférence. M.
Matthieu Gay adresse une prière au
Seigneur.
M. Anl. Gay lit ensuite son travail
sur le sujet proposé; La vie d’Eglise.
Après avoir défini l’Eglise, il développe
les quatre points suivants: Culte, vie
administrative, diseipline, activité des
membres de l’Eglise, et indique plusieurs moyens à employer pour développer la vie d’Egiise.
La discussion porte l’attention de
l’assemblée sur les points suivants:.
Nous nous plaignons dans presque
toutes nos conférences du manque de
2
■362 ~
vie. Le très grand nombre manque
de vie spirituetle, et avec cela les
membres de no» Eglises ont beaucoup
de laisser aller, parceqiie dans le
passé ils ont été désintéressés de tout.
11 y a de vieilles habitudes à déraciner,
une nouvelle éducation à faire. Mais
la chose essentielle, capitale, c’est
que nous ayons un réveil de vie religieuse. Si l’on ne vit pas, l’on-n’agit pas; nous demandons de l’aclivilé et nous ne l’obtenons pas. Nous
devons chercher un renouvellement
de vie par l’humiliation et la prière.
En attendant il nous font faire du
feu avec le bois que nous avons. Ne
voyons pas les choses trop en noir,
rappelons-nous les temps d’Elie; il
nous reste encore quelques bons éléments. Afin de conserver et de développer la vie qui se trouve chez les
chrétiens de nos paroisses, il faut
leur donner l’occasion de se trouver,
et cela par des occupations communes.
En tenant compte des lieux, de l’âge,
des aptitudes et des oeuvres à faire,
nous avons une assez grande variété
d’occupations, et nous pouvons former,
comme il en existe déjà, des groupes
d’hommes ou de femmes qui travaillent pour les missions, pour l’évangélisation, pour le soulagement des
pauvres, ou qui se réunissent dans
le but de s’instruire et de s’édifier.
Sous une bonne direction ces groupes
ne peuvent ?nanquer de faire du bien.
L’on pourrait aussi avoir des réunions
de préparation qniquement pour ceux
qui participent à la Sainte Cène et
former ce que Spener appelait : « Ecclesiola in Ecclesia». Tous ceux qui ont
quelques bonnes dispositions doivent
être actifs, car il y a du travail pour
tous. L’on peut enseigner à lire à des
catéchumènes qui ne savent pas, pn
autre peut aller lire la parole de Dieu
à des vieillards ou à des infirmes qui
ne savent pas ou ne peuvent pas la
lire; un troisième peut, au moins,
inviter son voisin à se rendre au culte.
II est nécessaire jd’avoir l’œil sur
la jeunesse: insister déjà auprès des
catéchumènes sur les devoirs de.s
membres de l’||glise., et une fois admis,
ne pas les alSindonner. Si l’on attend
seulement une ou deux années de
s’occuper d’eux, c’est trop lard, ils
vous échappent. Il faut les réunir
bientôt après leur admission; ils sont
encore habitués à recevoir des leçons;
on peut rappeler à leur mémoire et
à leur conscience leurs engagements.
11 est nécessaire ensuite de leur donner’
une activité, les employer, par exemple, comme moniteurs, les réunir en
associations, car les jeunes gens ont
besoin d’être actifs, et s’ils ne sont
pas occupés à faire du bien, ils font
du mal. Ï1 serait bon de leur donner
quelques conférences bien simples sur
des sujets capables de réveiller leur
a'iteniiou cl leur intelligence. 11 faut
s’occuper des jeunes et ne pas négliger les vieux.
11 est aussi avantageux pour le développement de la vie d’Eglisc, de
porter soigneusement à la connaissance des membres de nos paroisses
tout ce qui a rapport à la marche de
l'Eglise. Nous avons des rapports sur
nos différentes œuvres et des compterendus de nos synodes, assez intéressants. Il faut les répandre aussi
largement que possible, et pour cela,
il est nécessaire que chaque consistoire s’engage à prendre un nombre
de rapports proportionné à celui des
membres de sa paroisse. Les administrations pourront en faire imprimer
un plus grand nombre, les vendre à
meilleur marché, et même serait-il bon
de les distribuer gratuitement.
3
.363.—
De plus, il ne serait pas hors de
place, d’employer un discours du culte
principal, pour entretenir nos assemblées des principaux actes de nos
synodes. Ou bien, ce qui vaut mieux
encore, l’on peut donner communication des rapports de nos administrations, et des actes du Synode, dans
les réunions de quartier où il est plus
aisé de se faire comprendre et de
provoquer des demandes d’explications
ou des discussions. Une seconde partie
du culte principal ou des réunions,
peu^ être employée, avec profit, à
donner des nouvelles sur la vie religieuse, sur les œuvre.s d’évangélisation
et de missions.
La conférence remercie M“' H. Tron
du travail qu’il a accompli avec la
commission chargée de s’occuper d’un
premier livre de lecture et d’un programme. Le livre de lecture a paru,
il est très bon; s’il n’est pas parfait,
on le perfectionnera. Le. programme
a aussi été préparé, et il est soumis
à l’approbation de la Table.
La Commission pour les écoles du
dimanche est invitée à continuer sur
l'Evangile selon St. Luc, le travail déjà
fait sur la Genèse.
La conférence propose comme livres
de la Bible à étudier pendant cet hiver:
les Proverbes, Ev. de Jean, St. Jacques.
La prochaine conférence aura lieu,
D. y., à Angrogne, après Pâques;
sujet à traiter: Du système de contributions à îniroifmre dans nos paroisses.
3. D.
L'ne réforme
Toute la chrélienté passe en revue
les bienfaits qui lui ont été procurés
par la rêformaiion, en célénrant le
400'"® anniversaire de la naissance de
Luther. Et personne n’oublie que le
grand événement que l’on rappelle,
n’a pas été le fait d’un homme uniquement, mais celui de la Parole de
Dieu qui est une vraie « puissance à
salut pour ceux qui croient» et que
Martin Luther a mise de nouveau à
la place d’honneur qui lui revient.
C’est donc un trésor très précieux
que celui que nous possédons en
ayant une Bible, et Dieu veuille que
personne d’entre ceux qui lisent ces
lignes n’ensevelisse le talent que Dieu
a )>lacé en ses mains.
Une réforme semblable sous beaucoup de rapports à celle qui a eu
lieu, il y a 400 ans environ, en Allemagne, s’est produite il y a 2524
ans au sein du royaume de Juda, à
l’époque du roi .losias et chacun en
peut lire les détails dans 2 .Rois
XXII et xxin et dans 2 Chroniqti.es
XXXIV et XXXV. A .lérusalem, comme
en Alleniarme, fa réforme est produite par la Bible retrouvée et portée
à la connaissance du peuple!
Gomme il était déchu le peuple de
Dieu sans la Bible!
Le temple était profané par le culte
impur de Baal, dont l’autel idolâtre
avait pris la place de celui de |’Eternol des armées. Tout le sanctuaire
était encombré d’ustensiles qui seiv
vaient au culte des faux dieux et,*
chose horrible à dire, mais point
étonnante pour un peuple qui abandonne l’Eternel et vit sans sa Parole ,
même des prostituées étaient allées
se loger dans les maisons qui faisaient
corps avec le temple.
Ce n’élail plus le Dieu d’Abraham
qui était adoré au sanctuaire, mais
la créature, — même ce qui n’est
qu’une invention humaine, — avait
pris la place du Créateur. Le peuple
iléchissait les genoux devant Astarté
et Baal, abominations des Sidoniens,
devant Kernos, abomination de Moab,
et devant Milcom, abomination de
Ammon. On adorait le soleil, la lune,
les étoiles, toute l’armée des cieux
et le sanguinaire Moloch avait une
statue dans la vallée des enfants de
llinnon. Des hauts lieux surgissaient
dans les environs de Jérusalefn, et il
4
JGL,..,
y avait un autel idolâtre même sur
le toit de la maison d’Achaz. Des enfants étaient jetés entre les bras do
la statue de Moloch rougie au feu,
et pendant que ces pauvres victimes
y étaient brûlées et écrasées, leurs
iiières dénaturées faisaient avec des
tambours un bruit assourdissant pour
ne pas entendre les cris plaintifs de
leurs enfants!
Voilà où va le peuple quand il
veut se passer de la Bible! Nous n’en •
sommes point là, diront maints lecteurs. — Non, pareeque de nos jours
l’idolatric et la corruption ont pris
une autre forme, plus raffinée et non
moins funeste; — mais c’est là pourtant qu’est inévitablement conduit un
peuple qui ne lit pas la Bible, et qui
ne suit pas ses enseignements.
Mais, voilà i^e Hilkija, sacrificateur
découvre un vieilk rouleau contenant
les paroles du livre de la loi. Bar
l’intermédiaire du secrétaire Saplian,
le pouleau est remis à .(osias qui déchire ses vêtements, touché qu’il est
do componction, pareequ’il n’a pas
observé jusqu’alors les paroles de ce
livre.
Mais le roi se bâte de convoquer
le peuple au quel il lit la Parole de
, 'iDieu. Qu'il est beau que de voir un
.¿v^blî’^qui lit la Bible à ses sujets, ou
'%ne reine, ou des chefs d’Etat, des
sénateurs, des magistrats qui s’occu
pent d’écoles du Dimanche! Le temple
est purifié, les idoles, les bocages,
tout est brisé et brûlé et les cendrc-s
sont jetées au lorrenl. Le pays aussi
est purifié, les hauts lieux, les statues tout est renversé et jeté à la
voicrie.
Mais le cœur est-il purifié? les
idoles qui ont leur niche dans le
cœur sont-elles abattues? Dieu y
rêgne-t-il en soirverain? — Il en arrive ainsi partout où la Bible est en
honneur; la Parole de Dieu change
le cœur de ceux qui la lisent, elle
produit la réforme de l’Eglise, du
culte, du peuple tout entier. Car la
justice élève les nations, et celles qui
honorent la Bible sont les premières
en puissance en richesse, et en gloirç.
Lisons la Bible; lisons-Ia en famille
régulièrement, et la reforme se fera
dans nos cœius. Ce sera le réveil que
nous attendons.
E. Bonnet Pasteur.
Catresponbancc
Nous venons de recevoir et nous
nous empressons de publier la lettre
par laquelle notre frère M. Weitzecker, à la veille de s’embarquer
pour le pays des Bassoutos, prend
congé encore une fois de ses amis
d’Europe et particulièrement des Vaiidois. Nous sommes persuadés qu’aucun de ces amis auxquels la lettre
est adressée, ne sera sourd à l’appel
de nos chers missionnaires et que
beaucoup de prières les accompagneront pendant la durée de leur long
voyage et les soutiendront dans le travail difficile entre tous, auquel ils
se sont sentis appelés.
Londres^ le 8 Novembre
Chers frères et chères sœurs,
Le moment de nous embarquer est
enfin venu. Dans quelques heures nous
quitterons Londres pour aller rejoindre
le vaisseau (Le Grmitully Cas'tle) (1)
qui doit nous emporter au Sud de
l’Afrique, et demain nous aurons dit
adieu à l’Europe.
Ayant de nous éloigner ainsi pour
plusieurs années, et peut-être pour
toujours, de ce que nous avons de
pins cher sur la terre, nous tenons
à vous remercier encore, vous dont
l’affection et les prières ont si puissamment contribué à nous soutenir
jusqu’ici, en obtenant du Seigneur,
jour après jour, les grâces dont nous
avions besoin. Oh ! comme nous sentons
maintenant l’efficace de la prière,
comme nous sentons que toutes les
promesses de Dieu ~sont oui et amen
en notre biën-aimé Sauveur, et qu’en
Lui les plus faibles peuvent être plus
(1) C’est ce môme vaisseau qui, l'année
passée, a ramené oa Afrique M. et Mutlame
Coillnrf].
5
3or)
que vainqueurs dans le bon combat
de la foi, malgré toute leur faiblesse,
et il cause de leur faiblesse même !
Le secours qu’il nous a, jusqu’ici,
accordé, nous est un gage de celui
qu’il nous réserve dans l’avenir; les
consolations, les forces dont nous
avons joui, les amis que nous avons
rencontrés partout sur notre route,
l’intérêt inattendu que nous a témoigné
le Comité auxiliaire de Genève, l'accueil si fraternel, si sympathique que
nous ont fait à Paris la Maison et le
Comité des Missions, ainsi que le
public réuni le 20 octobre à l’Oratoire,
tout nous invite à regarder sans
crainte devant nous.
Voilà, chers frères et chères sœurs,
ce que nous pouvons vous dire maintenant déjà, comme preuve de l’exaucement qu’ont reçu vos prières. Puissiez-vous y trouver un encouragement
à redoubler de foi et d’ardeur pour
demander au Seigneur les bénédictions
nouvelles qui nous .seront nécessaires,
soit pour nous-mêmes, soit pour
notre œuvre.
Et que cette œuvre .soit de plus
en plus aussi la vôtre. Le vénérable
M. Casalis nous disait lors de notre
passage à Paris, il y a quelque jours,
commentdeptiis longtemps il allèndail
que nos Valléc.s fournissent leur conlingent de missionnaires au Sud de
l’Afrique, et combien il était heureux
maintenant de voir le commencement
de la réalisation de ce souhait de
son cœur. Un commencement! Que
notre départ soit bien cela, et pas
autre chose ! Que le.s vocations missionnaires qui déjà existent parmi
notre jeunesse se fortilient, que
d’autres leur succèdent, et que sans
faire aucun tort à l’œuvre d évangélisation que Dieu lui a si visiblement
confiée dans notre chère patrie, l’Eglise Vaudoise maintenant qu’elle a
commencé, ne cesse jamais de donner
des missionnaires au monde païen !
Si notre départ peut concourir en
quelque mesure à ce résultat, dussionsnous n’exercer qu’un ministère très
court chez les Bassoutos, dussionsnous y succomber bientôt à la tâche,
dussions-nous ne pas même atteindre
notre champ de travail, nous ne
regretterons point d’être parti.
Recevez, chers frères et chères
sœurs» avec ces quelques lignes d’adieu,
soit de ma part, soit de celle de ma
chère compagne, l’assurance de notre
vive et constante affection.
Votre dévoué en J. G.
.1. Weitzeckeu
A-] iâaionnaire.
... 8 noveinbro
Mon cher Directeur,
Vous devez savoir que, surtout à
cette saison, l’agriculteur a l’embarras du choix quant au travail. Mais
vraiment, pour peu que dure encore
le temps magnifique dont nous sommes favorisés depuis six semaines, je
crois que je serai assez embarrassé
pour trouver quelque chose à faire
en plein air. J’en prendrai d’ailleurs
facilement mon parti, car j’ai le projet
de consacrer cet hiver à' de bonnes
lectures plus de temps que je n'ai
pu y employer jusqu’ici. J’espère recevoir bientôt, 'au moins le premier
volume de l’ouvrage sur Luther, auquel vous m’avez engagé à souscrire.
Depuis quelque temps on n’entend
parler que de cet homme de Dieu.
Même à ce que me disait hier notre
pasteur, les journaux politiques de
l’Italie consacrent à ce grand réformateur des articles qu’on a du plaisir
à lire, tant ils sont bienveillants et
justes. C’est certainement quelque
chose de merveilleux que de voir les
nations catholiques elles-mêmes, reconnaître par la bouche de l’élite de
leurs hommes politiques , la Réfornialion du 'IG” siècle comme la source
des libertés modernes. — Nous autres
chréliens bibliques, nous savons, depuis longtemps, que l’Evangile seul
est la source de la liberté véritable,
c’est-à-dire de celle qui est unie inlimérnenl à l’ordre, et nous avons
grandement sujet de nous réjouir de
voir enfin cette vérité reconnue aussi
et proclamée par ceux qui ont grandi
sous l’influence du catholicisme. Ceux
6
qui ont fait cetio importante decouverte seront désormais de fort mauvais catholiques. Puissent-ils ne pas
s’arrêter là , mais rechercher» avec
ardeur Paffranchisseraenl personnel
que le Fils seul peut donner.
Nous avons fait sans doute de merveilleux progrès quant à la tolérance
religieuse, au respect des convictions
d'autrui, à la guerre aux préjugés;
— il n’y a que ce qu'on appelle les
sectes (le papisme en est une) qui
persiste dans son intolérance méprisante et dure, quelquefois cruelle.
— Quoique je ne sois pas encore un
vieillard faii moins je me le persuade)
j’en ai déjà vu passer quelques-unes
de ces sectes, dont les débris se rencontrent encore dans la plupart de
nos paroisses, mais dont on ne s’occupe plus, ni pour les combattre,
ni pour les suivre. — Je voudrais
savoir si nous sommes menacés d’en
voir paraître une nouvelle assez différente de toutes les autres. Vous
devinez peut-être de quoi je veux
parler; le voici:
J’ai par hasard eu l’occasion d’entendre, il y a peu de temps, un
monsieur soutenir publiquement, c’està-dire, devant une assemblée de ciirieux (je ne sais pas s’il y avait déjà
de ses disciples), que l’àme n’est pas
immortelle pour tout le monde, qu’élie
l’est uniquement pour les élus de
Dieu, mais que celle des réprouvés,
ou des inconverlis, sera anéantie dans
un temps dont il n’a pas précisé la
durée. C’était quelque chose de tout
nouveau pour moi et j’écoulais de
toutes mes oreilles. Ou plutôt, non,
je n’ai pas pu écouter jusqu’au bout
avec assez d’attention pour me rappeler les ai'gnmenls bibliques ou autres, sur lesquels il appuyait sa doctrine. Et savez-vous quelle pensée
m'a traversé l’esprit et m’a si bien
frappé à l’ouïe de celle étrange proposition, que je n’ai plus pu lachasser? C’est celle d’une certaine comédie
à la quelle j’ai assisté une fois, et
dans laquellé deux avocats sont en
grésence, l’un qui se dit l’avocat de
ieu, l’autre qui est l’avocat de l’adversaire do Dieu et de l’homme, -.l'e
me suis dit que si l’on parvenait à
convaincre las pécheurs scandaleux ,
les assassins, les avares et les voleurs,
que leur âme n’est pas immortelle,
qu’ils n’ont pas à redouter des peines
éternelles, le diable aurait de quoi
être fort reconnaissanl, car tous ces
pécheurs rassurés et tranquillisés se
garderont bien de prendre un autre
chemin. L’anéantissement ! mais c’est
là précisément ce que souhaiteraient
ardemment ceux qui diront en ce
jour là: montagnes, tombez sut nous !
Quant aux chrétiens, ils n’ont absolument aucun motif de faire bon
accueil à cette religion nouvelle, car
elle ne peut que leur taire beaucoup
de mal, surtout on rallenlissant leur
zèle pour la conversion des pécheurs,
puisque, à tout prendre, ils ne sont
pas trop mal partagés. — Ils auront
joui, — plusieurs u’enlr’eux, — de
CO monde, sans s’imposer de contrainte, et s’ils doivent souffrir apres
la mort, plus leurs souffrances seront
violentes, et plus elles fmiront vite.
J'ai essayé de me rendre compte
de l’impression que ces belles choses
faisaient sur les auditeurs, dont je
ne connaissais qu’une petite partie.
Quelques-uns souriaient d’un air plutôt moqueur; d’autres paraissaient
assez embarrassés; la plupart écoutaient, comme au sermon, sans avoir
l'air de comprendre et de s’intéresser
à CO qu’on disait. — En rentrant chez
moi j étais plutôt triste à la pensée
que l'on peut ainsi employer à détruire, le don que l’on a reçu pour
édifier, à la pensée aussi que les Vaudois sont im peu, sauf pour la culture de l’esprit, comme ces .Athéniens
toujours curieux d’entendre quelque
chose de nouveau. — Dour plusieurs
l’Evangile est trop simple et trop
clair et ils écoutent volontiers quiconque (surtout un étranger) vient
en son propre nom, apportant un
autre évangile , et ils se laissent
8 emporter ça et là à tout vent de
doctrine, parta tromperie des hommes
et leur ruse à séduire artificieusement ».
Que le Seigneur me préserve de ce
grand malheur!
Yotre. très dévoué
Jacques.
7
reitjgteu0C6
Fhance. — La réunion que nous
avions annoncée pour ie lundi 20
octobre, dans le temple de l’oratoire,
à Paris, dans le double but de rendre
grâce à Dieu pour l’heureux retour de
M. Boegner, directeur de la maison
des Missions cl de M.""* Boegner, de
leur long voyage au pays des Bassoutos, et de présenter aux amis de celle
oeuvre, M. le pasteur Wciizecker, qui
va, avec sa chère compagne, remplacer
l'i Léi'ibé, M. et M."”’ Coillard partant
pour le Zambèze, a eu lieu au jour
iixé, et a été des plus intéressantes.
« En écoutant M. Bœgner, » lisonsnous dans le journal le Chrislianisme,
« qui nous a'dit tous les sujets d’ac» lions de grâces que ce voyage au
s Lessoutolui avait donnés; envoyant
» avec quelle simplicité pleine de'disi> tinclion le nouveau missionnaire qui
» va remplacer M. Coil lard à Léribé,
» M. Weitzecker, nous disait comment
» était née sa vocation missionnaire,
y> nous avons mieux compris tout ce
il que l’œuvre missionnaire a de vraiï ment grand.... et ce a été pour nous
» une vraie jouissance d’apprendre de
» la bouché de M. Appia, dont il a
% été l’élève,, quels litres le nouveau
)) missionnaire de Léribé a à notre
» confiance ».
D’après une communication de noire
évangéliste M'' .1, Pons de Naples à
VJialia Evamjelica, c’est hier jeudi
que M. et M™® Weitzecker ont dû. .s’einharquer pour leur long voyage, etnous
savons que bien des prières sont montées au ciel en leur faveur pour que
ce voyage fût heureux, et l’œuvre
pour laquelle ils s’y sont décidés,
fût abondamment bénie pour beaucoup d’âmes. Puissent-elles avoir été
entendues !
Suisse. — Un événement fait pour
réjouir tous ceux qui ont à cœur la
prédication du pur évangile, a eu
lieu dimanche 28 octobre, à Genève,
nous voulons dire la nomination à
une majorité considérable, d’un pas
leur franchement évangélique M. Marc
Doret, qui se portail en compétition
avec M. Balavoine, un des coryphées
du parti rationaliste dans celte ville.
Par le temps qui court c’est un signe
précieux à recueillir.
Allemagne. ~ La Société de Gustave
Âiloiphe, dont le 1ml est de subsidier les Eglises évangéliques en souffrance, non seulement en Allemagne,
mais en divers pays, a tenu à Lubeck,
le 25 scptembi'e dernier, .sa 37® assemblée généraic. Les Comités auxiliaires dont celle société se compose
.sont au nombre de 209.-i, dont 1700
d’hommes et 394 de femrnes. Dans le
courant du dernier exercice, la Société
a dépensé 775.000 marcs. Dès à présent elle a pris la décision de concourir à la construction de 145 églises,
de 48 maisons d’école et de 49 presbytères. Longue vie et de plus en
plus prospère à celle noble société.
èuTKiciiE. — Le 0 octobre dernier,
la première pierre d’une Eglise évangélique a été solennellement posée
à Mérun, lieu de séjour très fréquenté du Tyrol, une des contrées
où le protestantisme a rencontré l’opposition la plus violente. La communauté , — en dehors des étrangers
en grand nombre qui y passent l’été,
— compte 277 membres établis dans
la localité. L’école est fréquentée par
37 enlanis.
A.NGLETKimE. — Lcs célèbres évangélistes Moody et Sankey, accompagnés de deux autres vaillants collaborateurs, sont de retour dans la
Grande-Bretagne, depuis le 9 octobre.
Le 4 novembre ils ont commencé leur
campagne de Londres, qui doit durer
six mois. Les services se tiendront
dans des salles de fçr mobiles, pouvant contenir chacune5000auditeurs,
et qui seront successivement transportées dans divers faubourgs de l’intrnense métropole,
8
368.^
IKct)uc ÿoUttquc
italie. — Leurs Majeslés, le roi
et la reine, rentrent à Rome le 19,
et la reine célèbre le 20 son 32° anniversaire; le prince de Naples est entré
dernièrement dans sa lD° année.
Les Chambres vont s’ouvrir incessamment; les partis commencent à
s’agiter et à se préparer à combattre
ou à soutenir le gouvernement. Le
parti de la gauche, dite bistorigue,
se renoue, ayant à sa tête Crispí,
Nicotéra; il compte sur 410 voix dans
le Parlement. Ce parti proteste contre
ce qu’on appelle l’évolutionisme de
Déprélis et contre l’appui qu’il a
cherché et trouvé dans une partie de
la droite. L’on espère battre le ministère dans la question de la loi sur
les Universités, s’il est vrai que
D'éprétis veuille en faire une question
de ministère.
Il semble que la grande question
du jour soit l’arganisalion de meetings
pour demander la révision de la loi
communale et provinciale et pins particulièrement l’extension du vote administratif que l’on trouve trop restreint.
JFrance. — Léon Say continue
ses publications sur les sociétés coopératives en Italie. 11 s’exprime d’une
manière très sympathique à notre
patrie.
Le gouvernement de Jules Ferry
semble se consolider, car il a obtenu
line forte majorité dans plusieurs
questions, sur les partis radicaux,
souvent soutenus par les ullraconservateiirs.
Atleinaffne. — Le prince impérial se dispose à partir pour l’Espagne,
chargé par l’Empereur Guillaume de
rendre sa visite jiii roi Alphonse. Les
Français voyent celte visite de mauvai.s
œil et le parti anarchiste espagnol et
français menace le prince de démonstrations hostiles. — Le prince doit
arriver à Gênes dimanclie prochain
et descendre au palais royal, ayauL
accepté l’hospitalité que le roiliombert
lui a fait offrir.
Bismark est loujonr.s indisposé’,
mais toujours actif. Moltke a été aussi
sérieusement malade. —L’Empereur
Guillaume continue à porter vaillamment ses 80 ans.
— Le choléra fait encore
quelques victimes à Alexandrie, mais
en très-petit nombre. — L’Angleterre
réduit de plus en plus son armée
d’occupation.
SOtiSCRIPTION
en faveur du Collège Vaudois.
La souscription en faveur du CoIlège
est close depuis quelques semaines,
mais nous la rouvrons volontiers pour
in.scrire les dons de quelques-uns de
nos frères du Rosario, Si quelque
retardataire qui n’osait, peut-être,
plus s’annoncer , veut profiter de
l’occasion, il se trouvera en bonne
Soit fr. 107.
Total pesos 20 46
A IN IN O IN Ojfô''
------ iiO.i':
On cherche une jeune fittè de 46
à. 20 ans pour bonne d’enlanls et
femme do chambre. Il faut qiFellc
sache*parler le français et ritalien.
S’adresser le matin de 8 à 40 henrss
à rélabli-sseinenl de Miradolo.
, Alph. Mondon . . p esoi 1 00 '
Paul Davyt feu Paul '4 00
B, Armand-Hugoii. » 0 76
Charles Appia . . ,T. D. Révei . . . lu 4 00
0 ,50
J. B. Griot . . . ' 1 00
P. Geymonat . . » 0 60
r Daniel Jourdan . . » 2 00
Paul Negrin . . ï> 0 50
Elisée Gaffarei . . » 4 00
Pierre Beux . . . Î> 0 80 •
David Gourdin . . '» 4 00
J. P. Gilles . . . 4 00
Piei're Donnons pa.s-
tcur . . . . . ï) ! 00'
D. Armand-lîgon ,
pasteur.... » 4 00
Elisée Berlinat. . 8 00
Î'IunkstRoiîkri
l’ignerui, lmp
, (lérnntelÀdministratenr
Chian tore et JÎaàcaroÏÏT