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Soixantième année.
10 Octobre 1924
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises.................. •
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
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On s'abonne ; à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’ÉcAo (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SB PAVE D’AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïssiw, prolcsseur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N» 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
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Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Numéro: centimes
§
La prière fervente.
«La prière du juste, faite avec
ferveur, a une grande efficace».
Jacques V, 16.
^ 11 semble, au premier abord, que le chré
tien et celui qui ne croit pas en Jésus. Christ, sont placés ici-bas dans des conditions absolument semblables. Jésus dans le
i sermon sur la montagne disait déjà :
« Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur
les justes et sur les injustes ». Tous les
hommes, en effet, doivent passer par la
. sombre vallée de la mort; tous aussi sont
appelés à connaître la souffrance. Et pourtant, si nous consultons les chrétiens,, ils
afiOrment sans eisception qu’ils possèdent
une puissance qu’ils ne connaissaient pas
avant d’appartenir à Jésus-Christ, une arme invincible au moyen de laquelle ils font
des miracles. Cette arme c’est la Prière.
Tandis que celui qui vit éloigné du Sauveur en est réduit à ses seules forces dans
la lutte de tous les jours, le chrétien, lui,
peut compter sur l’intervention de Dieu,
qui répond à ses prières et lui donne la
victoire sur la nature.
, C’est ainsi que l’enfant de Dieu seul est
‘ véritablemeTit libre. Le Maître, qui tient
dans sa main les lois de l’univers, ](es a mises à sa disposition. « En vérité, en vérité, je
vous dis - a dit Jésus - celui qui croit en
moi fera aussi les œuvres que je fais, et
il en fera de plus grandes, parce que je
m’en vais au Père, et tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,, je le ferai
afin que le Père soit glorifié par le Pilte. Si
vous demandez quelque chose en mon nom,
je le ferai ».
Mais la prière, pour être exaucée, doit
être faite avec ferveur. Il y a entre la
prière et la vie du chrétien un lien bien
étroit. Notre vie, en effet, doit être une
communion incessante avec Dieu. « Der
meurez en moi », a dit Jésus. Il veut que
nous demeurions en Lui, comme Lui dè'meurerait en son Père, c’est-à-dire que
nous soyons avec Lui dans des relations
constantes.
Or, cette vie de Jésus avec Dieu se mar
nifestait extérieurement par la prière, et
sa prière avait ces deux caractères résumés dans ce mot de fervente ; elle était
persévérante et ardente, tout à la fois. lisons le récit de son ministère, en particulier dans l’Evangile de Saint-Luc : combien
de fois ne relève-t-il pas le fait que Jésus
Pnait ! On y trouve des paroles caractéristiques comme oeUeKîi : « En ce tiemps-là
Jésus se rendit sur la montagne pour
Prier », et « Il passa toute la nuit à prier
E>ieu». Sans doute le Seigneur avait des
moments précis dans la journée, réservés
a la prière : le matin,, avant d’entreprendre
ses courses d’évangélisation ; le soir, lorsWe, fatigué. Il allait se livrer au repos ;
Plais à côté de cela, tout en accomplissant
sa tâche, Jésus priait. Cette persévérance
dans la prière est quelque chose que nous
connaissons fort peu de nos jours. Dans ce
siècle d’excitation il faut continuellement
Quelque chose de nouveau à des gens énervé. Et cette excitation, cette hâte, se font
sentir jusque dans notre prière. Vous arrive^t-ii^ frères, de prier pendant le jour.
au milieu de votre travail, tandis que vous
acaxnplissez votre tâche quotidienne ? Ou
bien, n’avez-vous qu’un moment réservé
dans lequel hâtivement vous adressez votre requête à Dieu ? « 'Veillez et priez en
tout temps», dit Jéus, afin que vous ayez
la force d’échapper à toutes les choses qui
arriveront et de paraître debout devant le
Fils de l’Homme.
Je me souviens d’une bataille qui se livrait entre deux peuples antiques. On entendait au loin dans la plaine le choc des
armes et les cris des guerriers. Mais ce
qu’il y avait de plus imposant, c’était un
groupe de trois hommes placés sur la colline qui dominait le théâtre de l’action :
à leur tenue digne et austère on reconnaissait les prophètes. L’un d’eux, levant les
mains au ciel, intercédait pour son peuple
et, chose étrangle, tandis qu’il priait, les
siens avaient l’avantage; mais si, lassé, il se
reposait un instant, l’ennemi reprenait le
Il en est de même pour nous ; tandis que nous prions,, Dieu est avec nous et
nous donne la victoire ; mais si nous nous
lfl.c!,qrm.c! dans notre prière, nous ne sommes
que faiblesse. Toute notre force, en effet,
r^de dans la prière, mais nous devons
nous en servir toujours. Que diriez-vous
du soldat qui n’utiliserait ses armes qu’au
début de la bataille et qui, ayant vu l’ennemi faiblir les jetterait loin de lui les
supposant inutiles ? Cet insensé périrait
dans la mêlée ! Mais n’est-ce pas trop souvent l’image de notre vie ? Et si tant de
fois l’ennemi de nos âmes a remporté la
victoire, c’est que nous avions négligé l’arme de, la prière,
MENUS PROPOS
Hc « »
Avec la persévérance, il nous faut mettre de l’ardeur et de l’enthousiasme dans
nos demandes. L’évangéliste nous raconte
qu’au jardin de Gethsémané Jésus priait
avec instance, tellement que sa sueur devint comme du sang, qui tombait à terre.
Cette ardepr de Jésus dans sa prière n’était que la manifestation du désir intense
qu’il avait de la voir exaucée, et elle l’a été
en effet dans ce grand jour de la résurrection. Ce sont les violents, a dit le Seigneur,
qui s’emparent du Royaume des Cieux. Sachons donc ne pas être des tièdes, des timides, mais comme l’apôtre Pierre, mettons notre cœur tout entier dans nos relations avec Dieu. Si nos prières sont faites avec ardeur et persévérance. Dieu
nous répondra slûrement, car II nous dit
par la bouche d'un de ses serviteurs: «La
prière du juste,, faite avec ferveur, a une
grande efficace».
« Te parler, voüà ma vie.
Et quand je m’envolerai.
C’est au Ciel, l’âme ravie.
Que pour te parler j’irai».
B. S.
L'ECO DELLA STAMPA.
Ufficio di ritagli da giornali e riviste, fondato nel 1901 — Direttore : Umberto Frwgiuele — Corso Porta Nuova, 24 - Miluno
(12) - Telefono N. 53-01. - Corrispondenza:
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TOILETTES ET DÉCOLLETÉS.
iVous n’avez pas besoin de vous formaliser ni d’écarquiller les yeux en lisant le
titre de notre causerie qui, pas plus qu’à
nous, ne vous semble ni du domaine ni de
la compétence de Y Echo des Vallées. Prenea-vous-en plutôt à ceux qui nous harcèlent depuis des mois pour que nous consar
crions quelques lignes aux «toilettes féminines à l’église ». De guerre lasse et
pour qu’on nous laisse enfin tranquille,
nous allons céder à leurs instances et essayer de reproduire brièvement leurs observations et leurs remarques. Il demeure
bien entendu que nous ne sommes, aujourd’hui, qu’un porte-parole.
'De très braves gens donc, soucieux des
bienséances et du respect qui est dû à la
Maison de Dieu, ont été plus d’une fois
scandalisés à la vue des décolietés de certainies demoiselles et dames — non pas toutes, afîirment-fis, de première jeunesse,
ce qui semble être plus grave — : décolletés
par devant, décolletés par derrière, par
en-haut, par eurbas, laissant à découvert
des surfaces considérables, parfois jusque
vers l)e milieu du dos, d’un côté, et de l’autre...: nous n’osons pas dire ici où elles s’arrêtent; aujoutez les bras nus jusqu’à l’épaule,, les jupes ne dépassant guère les
genoux (il paraît que la Mode vient d’en
décréter l’allongement), les bas savamment ajourés, etc. Il est juste de constater que les plus rusées affectent de couvrir les nudités trop crues par des voiEs
transparents, des trompe-l’œil s’il en fut,
qui mettent cependant leur conscience et
leur pudeur à l’aise.
Passe encore, ajoutent nos informateurs,
si ces toilettes si peu,;, habillées n’étaient
endossées que « dans le monde où l’on s’amuse » : bals, concerts, soirées, etc. ; mais
au temple, où l’on se rend pour prier, pour
s’édifier! Il est fort à craindre que lia
préoccupation de s’exhiber, de se faire regarder et, si possible, admirer, n’empêche
les dames et demoiseles en question de
se recueilllLr et ne soit une cause sérieuse
de dérangement et de distraction pour les
voisins de banc les plus rapprochés. — Ils
n’ont qu’à tourner leurs regards ailleurs,
nous réplique-t-on. C’est juste et c’est ce
que plusieurs font, mais la chose n’est pas
toujours facile, ainsi qu’on pourrait le démontrer.
Voilà Iê diagnostic, toujours d’après nos
informateurs. Il s’agirait maintenant d’indiquer les remèdes, s’il n’était question
d’une maladie incurable : la Mode, sœur
ou mère de la vanité ; la 'Mode impérieuse
et tyrannique à laquelle il faut obéir aveuglément. — Même losqu’elle est inconvenante ? — Oui,, parce qu’il ne s'agit pas
de discuter avec la Mode ! Vous voyez bien
qu’il n’y a riep à faire.
— Et si les pères et les mères sérieux,
lœ maris et les frères également sérieux
se concertaient pour amene,r leurs filles,
femmes ou sœurs à s’habiller décemment ?
On pourrait essayer ; il y en a qui l’ont
fait, mais avec très peu de succès, à ce
qu’il paraît. Un vénérable père de famille
nous disait dernièrement d’avoir, à maintes repi’ises, fait des remontrances à ses fil
les sur leur façon dé s’habiller, mais il
ajouta aussitôt qu’on l’avait joliment rembarré : « Tu ne comprends rien aux choses
de la mode, toi qui vis dans ton petit trou
de..r Va voir comment on s’habille dans les
grandes villes et tu nous en diras des nouvelles». Et il s’est tu. D’autres encore se
sont heurtés aux mêmes intelligentes objections.
Il faudra donc nous résigner à revoir
dans nos temples, à la prochaine saison
d’étéi, les mêmes toilettes tapageuses, les
mêmes décolletés,, les mêmes nudités choquantes, si tant est que la Mode ne nous
réserve pas d’autres surprises. Rien à
faire, disons-nous.
Si. pourtant, ü, y aurait un essai à faire,
mais je me trouve fort embarrassé à formuler mon idée, et à dire ce qu’il faudrait.
J’aurais besoin qu’on comprenne à demimot. Vous avez vu qu’on a circonscrit le
sujet aux « toilettes féminines à l’église ».
Il s’ensuit qu’on ne vise ici que des personnes fréquentant — d’aucunes très régulièrement — nos cultes publics, des chrétiennes, ou de soi-disant telles, par conséquant. Si, avec baucoup de délicatesse et
toutes sortes de ménagiejnents, on parvenait
à leur faire comprendre quo le templte
n’est ni un théâtre, ni un cinéma, ni une
salle de bal, et que, puisqu’ellies S3 réclament de la Mode, vu que celle-ci exige une
toilette spéciale pour une matinée musicale et une autre pour le bal, cette même
mode tyranniqiue exigera pareillement une
toilette spéciale, sobre et décente, pour l’église. Ensuite vous leur ferez comprendre
qu’il n’est pas de la dignité de dames et
de demoiselles comme il faut — (et songez
qu’elles le sont toutes!) — de se mettre
comme les personnes..; qui n’ont plus de
dignité à sauvegarder.
' Enfin, ü y aurait, il y a l’exemple des
dames et des demoiselles réellement sérieuses, qui aura sans aucun doute une heureuse influence,. S’il était permis de tout
dire, nous ajouterions qu’il y en a qui, vu
la position spéciale de leurs maris ou pères, sont tenues, plus que d’autres, à garder une mise décente, par devoir si ce
n’est par conviction. j. c.
La maison He Calvin, à Novnn.
Jean Cauvin ou Calvin naquit, le 9 juillet 1509„ à Noyon, en Picardie. La maison
qui le vit naître, curieux édifice du XV.me
siècle, et particulièrement la chambre nar
taie du réformateur, furent conservées
sans changements essentiels pendant plus
de quatre siècles : La Société d’histoire du
protestantisme français était en pourparlers pour l’acheter, quand la guerre éclata.
Les départements du Nord de la France
furent envahis et horriblement dévastés.
Mais ce ne fut que lors de la dernière
avancée allemande que fut rasé au sol le
quartier de Noyon, comprenant cette
maison.
Dès qu’elle l’a pu, la Société d’histoire a
acheté, le 3 mars de cette armée, l’emplacement des ruines de cette maison historique. Comme on en possède des plans et
des vues de l’époque où elle était en son
entier, on se dispose à la reconstruire pour
en faire, pour le Nord de la France, un musée historique et religieux, comme l’est
2
pour le Sud la maison de Koland, le héros
des Cévennes, ou pour Euhmbour^ celle de
John Knox.
iComme il n’y a pas de temple à Noyon,
la salle du rez-de-chaussée servira pour les
cultes, les réunions d’évangélisation, les
conférences historiques.
Au premier étage, sera reconstituée la
chambre natale de Calvin. Le musée occupera les autres salles.
Le tout sera de petites dimensions, car
une partie du terrain est destinée à servir
à l’agrandissement de la place du Marché,
La Société n’étant pas en état de faire
cette dépense, quoiqu’elle doive être couverte en partie par les dommages de
la guerre, elle s’adresse à tout le protestantisme de langue française .pour en obtenir le concours.
Plus on étudie Calvin, plus il grandit,
comme caractère, comme organisateur, comme écrivain, comme penseur. Si Zwingle et
Luther ont ouvert les voies à la Réformation, c’est à Calvin que remontent, pour
ie,UiT constitution et leur organisation, la
plupart des églises évangéliques d’Europe
et d’Amérique. Aussi pouvait-il dire, avec
un légitime orgueil : « J’ai des enfants
dans le monde entier».
L’Eglise Vaudoise, en particulier, lui est
grandement redevable. Dès que, après la
fondation de l’Académie de Genève, les étudiants des Vallées passèrent de l’Ecole des
Barbes à l’école, bientôt célèbre, des rives
du Léman, les liens entre Calvin et nos
ancêtres devinrent constants. C’est lui qui
leur envoya, coup sur coup, ces courageux
ministres, plusieurs desquels payèrent de
leur vie leur sainte hardiesse. Nommons
en passant, Jean Vemou et ses compagnons de supplice, Giaffredo Varaglia, Scipione Lentolo, Etienne Noël et maint autre. Quoique Calvin eût blâmé la' prise
d’armes des Vaudois contre les hordes du
comte de la Trinité, lorsqu’il les vit, victorieux mais ruinés par la guerre dévastatrice, il accueillit leurs députés, le pasteur
de La Tour et son ancien, le notaire C^iabriol, il contribua de sa bourse à la collecte qu’ils étaient chargés de faire, il les
appuya de sa parole influente et de ses
lettres auprès des autres églises qu’ils
visitèrent.
Ce que nous devons à Calvin, aujourd’hui encore, nous qui avons accepté de
De Amicis le nom de Genève italienne,
c’est sa merveilleuse Institution de la religion chrétienne, ce sont ses Commentaires
si suggestifs sur la Bible entière, c’est ce
régime presbytérien et synodal qui, par la
grâce de Dieu, a soutenu notre Eglise à
travers les siècles de persécution, comme
il lui permet de se développer sous le régime de la liberté.
A uous donc, aussi, Vaudois et évangéliques d’Italie, d’apporter, à la mémoire
bénie de Jean Calvin, comme le dit la circulaire du Comité spécial, « une pierre
grosse ou petite, ou une simple brique, au
monument» élevé en souvenir d’un des
plus actifs pionniers de l’Evangüe.
Les lecteurs de l’Echo, qui voudraient
envoyer directement leur pierre pour cette
construction, peuvent l’adresser à MM.
Vemes - Rue Taitbout, 39 - Paris 9.
J. J.
“ La profonde crise morale
Nous venons de üre, sous ce titre, dans
un des derniers numéros de .Conscientia, un
excellent article de Nicola Moscardelli qui
mériterait d’être lai-gement reproduit par
'' la presse indépendante de tous les partis
et qui, tout en ne disant pas exclusivement
des choses neuves, contient des appréciations et des jugements propres à faire sérieusement réfléchir. Après avoir constaté
le désordre moral dans lequel se débattent
les Italiens après la guerre et en avoir
analysé les causes, suivies de leurs inévitables résultats : le sang fraternel qui coule
depuis des années, les cadavres Je Matteotti et de Casalini qui sont devenus des
drapeaux de parti, Moscardelli cherche le
remède aux maux qui nous affligent afin
que « les armes mettent des fleurs dans leæ
mains des hommes armés ». Et que faut-il
pour céda ? « Il faut que le champ invisible,
d’où tout émanée soit nettoyé, défriché et
semé... Notre problème est un problème
d’éducation. Nous avons besoin de nous
plonger dans l’esprit, car nous sommes oppressés par la matière.,.^ Nous devons apprendre à connaître Dieu sous les espèces
du devoir, de la souffrance., de la résignation... Quelle longue route à parcourir
avant que les Italiens aient appris à aimer
Dieu en silence et par les œuvres, plutôt
que par des chants et des parades. Mais il
est là, uniquement, le prix de notre
salut ».
« Il est du devoir de tous les Italiens de
faire oublier, et d’oublier eux-mêmes, la
haine semée à pleines mains. Il est de leur
devoir de faire oublier et d’oublier que
cette piété naturelle qui jaillit toujours
de l’âme lorsqu'un délinquant, un pécheur
- dont Dieu aura peut-être pitié - toniibe
entre les mains de la justice et s’achemine
veirs l’expiation ; cette pitié, dis-je, a manqué chez quelques-uns d’entre eux lorsque deux hommes sont tombés, victimes
de la haine fraternelle. Il n’y a des raisons d’aucime sorte devant la mort, comme il n’y en a d’aucune sorte pour tuer.
Et celui qui, devant la dépouille chaude
encore de son semblable, ose rappeler non
ce qui nous unit, mais ce qui nous divise,
celui-là i€'st déjà jugé. Celui qui, deivant la
mort immortelle, ne dépose pas le triste
fardeau de haine qui empoisonne sa vie,
ne peut plus rien demander à ses semblables, parce qu’ü n’en a plus : il s’est relégué dans la forêt où les bêtes féroces
seulement pourront peut-être le comprendre... ».
CHRONIQUE VftUDOiSE.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO^
Le iscrizioni per il nuovo anno scolastico si riC3vono presso la Presidenza dell’Jstituto entro il 15 corrente.
Tutti indistintajnente gli alimni devono
presentare in tempo utile la loro domanda
per iscritto : su carta libera se già inscritti precedentemente nell’Istituto, e su
carta bollata da L. 2 se si inscrivono per
la prima volta.
Il pagamento della l" rata della tassa
d’iscrizione si paga, presso la Presidenza,
al momento della iscrizione.
Gli aspiranti all’esonero delle tasse scolastiche devono presentarne domanda, su
carta legale, al momento stesso deHa loro
iscrizione.
L’inaugurazione solenne del nuovo anno
scolastico avrà luogo Lunedì, 20 Ottdbre,
aUe ore 15, nella Casa Valdese. Pronunzierà il discorso inaugurale il prof. Mario
Falchi.
Torre 'Pellice, 8 Ottobre 1924.
Il Preside : Damde Jahier.
Ü! 4: «
ANGROGNE. Notre pasteur, M. Eugène
Bevel, a présidé dimanche dernier le culte
du Pra du Tour, où il a prêché, devant vme
nombrieuse assemblée attentive et recueillie, son sermon d’adieu à cette annexe
importante de sa paroisse. Après le sermon, l’ancien Henri Buffa, se faisant l’interprète de tous les mem,bres du quartier,
adresse à M. Revel les vifs remercîments
de l’assemblée pour tout ce qu’il a fait en
faveur du quartier au cours de ses 14 années de ministère et les vœux des paroissiens du Pra du Tour pour une activité
heureuse et bénie dans son nouveau
champ de travail d’Aoste.
A 3 heures de l’après-midi, l’Union des
mères, dans la presque totalité de ses
membres — une soixantaine — se réunit
dans la grande école de Saint-iLaurent
pour la séance d’adieu à sa chère présidente, M.rae Revel. La réunion tout intime, à laquelle prennent part aussi un
certain nombre de jeunes filles, est com
mencée par un petit culte présidé par le
Pasteur même. Ce furent, ensuite des conversations animées où pifenait cependant
la tristesse de la séparation; on évoqua
la mémoire d|3 chères disparues, ainsi que
d’agréables souvenirs se rapportant à l’activité de l’Union dans ](e courant de ces
14 années de présidence de M.me Revel.
Après quoi M.me Bertalot adresse à M.me
Revel, au nom de toutes les mères d’Angrogne présentes ou absentes, un touchant
petit discours de reconnaissance et d’adieux accompagnés des meilleurs vœux à
l’adresse de la Présidente, de son mari,
M. Revel, et de leurs filles, discours qui
est ponctué par l’offre d’un cadeau fort
pratique, en gujs'e de souvenir, consistant
en un magnifique service de table pour 12
personnes. Suivent les remercîments émus
de IM.me Revei'!| et la distribution de l’inévitable tasse de thé, et l’on se sépare à
regret, les paupières mouillées et le cœur
serré. x.
tCQLONIA VALDENSE. Nous extrayons;
d’une lettre du pasteur de Colonia Vaidense, M. E. T,ron, à la date du 2 septembre 1924, ce passage qui ne manquera pas
d’intéresser nos lecteurs : « ...Nous nous
trouvons à Montevideo depuis .plusieurs
jours. Tous les pasteurs de l’Uruguay y
sont venus en délélégation pour être présentés au prince Umberto de Savoie qui
s’y trouve également depuis quelques jours
Nous avions fait relier, tout exprès, pour
lui en faire hommage, le livre «Les Vaudois en Amérique » du prof. N. Tourn, qui
lui fut offert avec une dédicace accompagnée des armoiries de l’Eglise Vaudoise. La
délégation comprenait les pasteurs : DArmand-Hpgon, P. Bounous, H. Pascal et
EL Trop, auxquels s’ajouta M. Emile Armand-Hugon. Nous fûmes présentés au
prince auquel M, Hugon fit un discours,,
qu’ü apprécia beaucoup, au nom des 10
mille Vaudois de l’Uruguay et de l’Argentine.
«L’impression fut excelKnte et nous sommes heureux d’avoir fait notre devoir de
Vaudois et d’Italiens... ».
— Nous recevons par l’intermédiaire de
M.’ L. Jourdan, pour l’Asile des VieiUands
de St-Uermain, les sommes suivantes: J. P.
Long, L. 34 - Alphonse Griot, 34 - Henri
Plavan,, 68 - Henri Travers, 34 - J. Pierre
Maurin, 33 - M.me Combe David, en souvenir de son mari, 100. — Ajoutons que la
V. Table nous a remis, au nom de l’église
de Colonia, L. 340.
Nous saisissons cette occasion pour accuser réception de deux sommes de 5000
lires l’une : la première remise Par M.
Cesan au nom de M. Louis Jourdan, en
souvenir de sa fille ; et la seconde remise
par la V. Table au nom du bienfaiteur
vatidois M. Amato JaUa, de Turin. A tous
ces amis nous exprimons notre plus vive
reconnaissance, et puisse leur ¡exemple
avoir beaucoup d’imitateurs.
C. A. Tron.
POIMARET. Les quotidiens de Turin annoncent la mort du œnseiller provincial
comm. Henri Coucourâe, décédé presque
subitlement dans sa vifla du Pomaret, à
l’âge de 56 ans. M. Coucourde représentait dignement au Conseil Provincial les
Mandements du Perrier, de Pérouse et de
Fénestrede depuis plus d’un-quart de siècle et son départ prématuré va être sincèpement regretté, surtout dans le Val
SainGMartin où le défunt était très populaire. Notre vive sympathie va à la famille affligée et tout particulièrement au
fils, doct. Arthur, médecin de notre Hôpital du pomaret.
PRARUSTIN. Notre Eglise a eu, cet été,
le privilège d’entendre successivement, au
culte principal, MM. les pasteurs Alexis
Bahnas, de Pignerol, Frédéric Balmas, de
Genève, Henri Beux, de Cosmopolita, et
M. le missionnaire Louis Jalla.
Dans les réunions de l’après-midi, M.
Frédéric Balmas nops a fait une intéressante causerie sur la Colonie vaudoise de
*
'Genève, composée en' grande partie de Pra. rustinencs ; M. JaUâ, nous a entretenus d*.
la^Mission du Zambèse ;; M. Beux nous
donné des nouvelles de nos chers Vaudois
de l’Amérique du Sud. Chacun de ces frères a été écouté avec plaisir et recon->
naissance. ^
— La grêle nous a visités> à trois repris
ses, cette année, produisant partout de-.;
grands dommages aux récoltes qui s’annon-« .L
çaient très abondantes. Tous les quartiers
ont été frappés par ce terrible-fléau ; plu- '
sieurs d’entiîe eux n’ont plus qu’une demi
récolte; dans quel^ofues-uns tout a été détruit. Les pertes sont immenses. Voilà •
trois ans consécutifs que les pauvres Communes de Prarustin, Rocheplate et SaintSecond voient arriver cette sinistre visiteuse, ou subissent les tristes conséquences
de son passage.. Dieu veut-il nous dire quelque chose ? Dieu pairie tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, lisons-nous- dans
la Sainte Ecriture (Job XXXIII, 14). Que
l’on ne puiæe pas dire de nous : Et l’on
n’y prend point garde !
— Actes liturgiques du trimestre juillet-septembre. Baptêmes : Constantin Ida
Savine de Çésan (Ciaboutins) ; Bouchard
Olinto de Jacques Henri (Collette) ; Uavit Remo de Ferdinando (La Tour) ; Constantin 'Délia de Aldo (Fontana-vé) ; Martinat Sergio Giovanni de Lamy (Cooperativa) ; Bertaiot Oreste et Jenny Susanne ^
d’Henri (Ciarvet) ; Gardiol Ive de Fré^
déric (Milan).
Mariages : Montalbano Giuseppe (Girgenti), et Long Fanny de Jacques (Coulai
rei), le 12 juillet ; Bertin Henri feu Pierre
(Angrogne), et Pastre Caroline de Daniel
(Pasquets), le 24 juillet; Fomeron César
d’Alexis (Cardonats), et Gay Cleiia d’Emüe (Ciabot des Cardons), le 11 septembre ;: Rostaing Guido de César (Giacotins),
et Paschetto Erminia de Jean (Crotta),,le
18 septembre; Gay Arthur (Lyon),, et
Paschetto Ida de Jacques (Ciabot Crotta),
le 23 septembre ; Gardiol Emidio de Banthélemy (Massera), et Constantin Aline de
Paul (Poli), le 25 septembre; Rifario Egidio (Cardounera), et Benech Catherine de
Laurent (Id.), le 29 septembre.
Enterrements : Forneron Livio de Frédéric et de Pasquet Suzanne, 5 mois (Molere), \e 15 juillet; Constantin David feu
Jacques, mari de Bertalot Catlierine, 60
ans (Buffe)., le 16 septembre ; Gay Emmanuel de Louis et de Forneron Jacqueline,
mari de Pasquet Clotilde, 39 ans (Riveuira), le 30 septembre. A. J.
SAINT-GERMAIN. Bounous Césarine.
née Balmas est décédée le Ier octobre,,
après une longue et pénible maladie. Toute-,
notre sympathie va à la famille affligée
E. T.
SAINT-JEAN. Le rapport de 1’« Asile des
Vieillards» de Saint-Jean (1er juillet
1922-30 juin 1924) vient de paraître, a(>
compagné de deux longues listes de dons et y
de souscriptions et des bilans des deux -J
exercices.
Cette bienfaisante institution, fondée il va y avoir 30 ans bientôt - par feu le?
pasteur M. Antoine Gay, a déjà rendu de ,,
très précieux services et héberge actuelle- i]
ment 11 pensionnaires des, deux sexes,
presque tous ressortissants des paroisse® ='
du Val Pélis.
«La situation financière s’est amélioré*
sensiblement, à la suite d’entrées excep-;
tionelles - dont il faut mentionner la fondation d’un lit-souverdr par les filles de feU ,.
M. Antoine Gay - mais denaeure encoi'e assez précaire » ; ce qui signifie qu’il faut h*
miter les admissions et compter, encore
et toujours, sur la générosité des âmes.,
charitables.
Un bon témoignage est rendu à la directrice de l’Asile, M.me F. Gardiol, ainsi
au docteur Turin qui continue à visiter
et soigner gratuitement les vieillards.
Le contpte-rendu financier du dernierexercice accuse aux Entrées L. 28.942,
(dont L. 9.238,70 d^ dons et souscriptions)} ;^
et aux Sorties L. 26.014,20 y compris
%
î
3
; ÿ somme de L. 10.414,45 pour achat de rente.
A supposer que les 11 vieillards aient
•passé leturs 365 jours à l’Asile, il résulte, si
inous savons compter, que la journée de
! présencei, pour chaque recouvré, ne revient
■ qu’à h. 3,90 - moins d’un franc suisse ! Un
vrai miradie de bon marché et de sage
i économie.
r
« L’association constitytionnelle » de MiJlian avait invité dîrnièrement le Présidient
3 du Conseil à une réception qui devait
savoir un caractère officiel. Celle-ci eut lieu
«samedi dernier, dans les grands salons,du
café Cova, à Ifheure même de l’ouverture
idu Congrès de Livourn)?. Etrange coïncidence, n’est-ce pas, mais coïncidence vou. tlue. Et M. Mussolini a parlé... comme toujours : il a naturellement fait l’apdiogie
du iGouvernement fasciste, l’apologie du
décret sur la presse ; il a nouveileiment
¡protesté de vouloir garder la milice du
■parti et de demeurer au pouvoir même
contre la volonté du parlement. Des affirmations qui ne sont pas nouvelles, comme vous voyez, mais qui n’avaient jamais
été faites de façon aussi explicite, aussi
catégorique. 11 en est qui en ont été scandalisés, mais nous croyons plutôt qu’il
faut savoir gré au Pr^ident du Conseil
d’avoir ainsi dissipé brutalement toutes
les illusions que telles déclarations précédentes auraient pu faire naître. Il n’est
rien de tel que le positions nettes. _
— Mais le grand évènement de la semaine politique est encore lie « Congrès du
parti libéral» qui eut heu à Livourne les
4, 5 et 6 courant. Le but du Congrès était,
'par dessus toutes choses, une affirmation
catégorique des grands principes de liberté
qui demeurent à la base du parti et, subordonnément de décider, si possibte, s’il
fôt convenable que les libéraux, ou du
, moins une fraction d’entre' eux, continuent
a ' coftaLorex avec le Gouvernement actuel.
Les débats ont naturellement été fort animés, car s’il a été facile de s’entendre sur
une affirmation solennelle de principes, il
n’en a plus été de même lorsqu’il s’est agi
de se prononcer pour ou contrte 1^ collaboration, conditionnée ou inconditionnée.
Le discours d’ouverture du président du
parti, M. Borzino, interprète dès le début
l’opinion de l’imposante assemblée, ainsi
qu’on-va ,1e voir. M. Borzino affirme avec
conviction que le parti liibéral a un seul
crédo :^la Constitution qui doit demeurer
LE CflTHOLICISnE
jugé par qaelqnes lones illastres.
(Suite, voir N. 38).
FRANCESCO DE SANCTIS (1818
t 1883), insigne critique et patriote napolitain, député et ministre de l’I, P. sous
Cavour, décrit les tristes effets sur les Italiens, du Catholicisme forgé par le Concile
de Trente : « ...Di che nacque rultimo pervertimento del carattere nazionale. L’idea
che a salvare l’anima bastasse andare a
messa e portare addosso uno scapolare, e
che l’assoluzione del confessore fosse sufficiente a lavare tutte le macchie, salvo a
tornare da capo, diede alle plebi italiane
queU’impronta grottesca di bassezza, immoralità e divozione, che anche oggi in
molti luoghi non si è cancellato» (St. d.
Letteratura Hai., voi. II, pagg. 210, 211).
De Sanctis écrit des Jésuites : « In luogo
di alzare gli uomini alla scienza, abbassano
la scienza agli uomini, lasciando le plebi
dell’ignoranza e le altre classi in quella
mezza istruzione che è peggiore dell’ignoranza. Parimenti, non potendo alzare gli
Uomini alla purità del Vangelo, aUbassafPno il Vangelo alla fiacchezza degli uomini, e costruirono una morale a uso del
secolo, piena di scappatoie, di casi, di distinzioni: un compromesso con la coscienza
e il vizio, o, come si disse, una doppia co^cìenza ».
, marco MINGHETTI (1818 f 1887),
illustre homme d’Etat bolognais, l’orateur
le plus éloquent de son temps, plusieurs
fuis ministre et président du Conseil des
ministres, écrit dans son livre : Stato e
intangible ; il veut que la défense de la
Patrie, à l’extérieur commue à 1)intérieur,
soit dévolue exclusivement à l’armée aux
ordres du Roi ; que la représentation nationale soit l’expression sincère de l)a volonté des citoyens; il exige le fontionnement régulier de la liberté de'la presse;
et enfin il souhaite que la «Nation vive
dans les traditions du Risorgimento qui
doit être encore la flamme alimentatriée
des espérances nouvelles ». Les débats ont
duré deux jours et une nuit au milieu
d'une compréhensible surexcitation des esprits, et ont abouti à la votation de l’ordre du jour qU3 nous allons résumer ; Le
Congrès...- proclame que l’Etat doit être
soustrait à l’hégémonie de parti ou de
groupe et ramené à sa fonction de suprême régulateur de la vie nationale... ; que
le régime constitutionnel consacré par le
■Statut ne doit pas être déformé et que la
division des pouvoirs doit être rigoureusement respectée... ; que l’armée nationale
doit être la seule défense (presidio) de
l’Etat et que les JJbBrtés sanctionnées par
le Statut doivent être réintégrées et respectées ; que les admnistrations locales
doivent être rendues à ceux qui ont été
légalement élus par les citoyens,, etc. Cet
ordre du jour, où la question de la « coir
laboration» n’est pas expressément mentionnée, e^t cependant de nature à tracer
à la Direction du parti, ainsi qu’à ses représentants au parlement, la ligne de conduite qu’il|s auront à suivre dans leurs
rapports avec le Gouvemement fasciste.
Il ¡est d’ailleurs l’expression de la grande
majorité du Congrès, vu qu il a été adopté
par 23.714 voix contre 5.490 et 2.527
alœtenius.
— Dans sa séance du 2 courant, l’assemblée de la Société des Nations a voté, à
l’unanimité des 47 délégations représentées, le protocolle pour « l’arbitrage, la
sûreté et le désarmsiment » qui, lorsqu’il
sera ratifié par les Parlements des 47 Etats
représentés à Genève, engagera solennellement ces Etats mêmes. Il demeure entendu que la ratification du protocole devra être, suivie, dans un temps déterminé,
par la conférence internationale sur le désarmement progressif. Il est juste de reconnaître qu’on vient de faire à Genève
un bon pas en avant poiui l’établissement
de la paix entre les peuples ; de là à croire,
c ependant, que lies guqrres vont être conjurées à jamais, il y a loin et nous n’allons
pas nous bercer de dangereuses illusions.
Pour que le pacte de Genève ait une va
Chiesa : « ...La Chiesa cattolica, che im
tempo capitanava la scienza e la società,
s’è a poco a poco allontanata da esse, e
ha finito coU’osteggiarle entrambe. E di
quanto perdeva nel numero dei proseliti,
di tanto si sforzava di rendere più vigorosa fra i rimasti la sua potenza, accentuando nel capo la somma d’ogni cosa e
spogliando di vita e di vigore tutte le membra. Da tre secoli il Papato si studia di
sopprimere come pericolosa qualunque
partecipazione giuridica del laicato e del
clero stesso al governo della chiesa, e il
magistero religioso si trasforma in una
polizia..^ ».
« Il fervore cattolico è scemato dovunque... ».
« L’Italia è apparentemente tutta cattolica... Ma se sotto le apparenze guardiamo la verità, troveremo che la cosa è
ben diversa, e in molti casi le pratiche
esterne non hanno un sentimento religioso
interno che le vivifichi... ».
«Il clero cattolico, e specialmente italiano, è al tutto inferiore al suo compito
per ingegno e per .dottrina... ».
«Il clero in Italia non supera, è forse
al disotto della coltura delle classi medie.
Nè potrebbe essere altrimenti, quando lo
si educa all’orrore della scienza e della critica... C^i critica, sia pur modesta e sincera, è riguardata dalla corte di Roma come distruttiva del deposito della fede ; il
che è segno di decrepitezza... .^..L’istruzione
che si dà al clero nei seminari è al tutto
meschina... Tutto si riduce a zibaldoni, a
catechismi, a opere viete e di poca lena...
«Laddove i cattolici si trovano in presenza dei protestanti, ivi è serbata più
scienza, più vigor spirituale, più dignità ».
leur positive, «il faut», a dit sagement
l3 délégué italien Scialoia, «empêcher la
naissance de nouveaux conflits en faisant
tous les efforts possibles pour endiguer lé
courant de mouvements déterminés et d’agitations de l’humanité. Le pacte rappelle
l’idée de la solidarité entre les peuples,
moyennant le principe de la défense commune en cas d’agression... mais la coopération doit commencer en temps de paix
pour le soutien de la vie des peuplles...
L’esprit de fraternité qui est l’âme de
toute Société, sera notre guide dans le
travail que nous pourrons accomplir afin
de prévenir les suprêmes conflits». Et le
président, M. Motta, ajoute en renforçant
l’idée exprimée par le délégué italien :
« Ije protocole tout seul ne suffit pas : il
lui faut une âme, et cette âme est l’idée
de la solidarité, la nécessité de la réconciliation ». Jon.
Contre l’alcoolisme.
La fickunaire pour la Section iVéronaise
de la Ligue nationale contre lalcoolisme^
prof. E. Fasanari-Cétli, Vicolo Sant’Andrea, N“ 2, Verona — se met à la disposition dlîs lecteurs de cette feuille qui auraient l’intention de s’occuper de la lutte
contre l’aJicoolisme,, soit dans les églises,
soit dans les Unions Chrétiennes de Jeunes Gens, soit enfin parmi les enfants des
écoles.
Elfe met à la disposition de ceux qui les
lui demanderont des cartes illustrées, des
feuilles de propagande anti-alcoolique, des
opuscules et des numéros spécimen du périodique H Bene Sociale, fondé il y a quelf
çpies années par feu le pasteur Rochat et
qu’on fait reparaître maintenant pour
combattre lies nouvelles batailles contre le
pire ennemi des Italiens ; Valcool.
Oh nous prie d’insérer :
il Une vie de Spurgeon ».
Un nouveau livre sur celui qu’on a nommé le Brince des Prédicateurs, va paraître
prochaineiment. Plus qu’aucun autre peutêtre, Spurgeon fut employé par le Maître
de la Moisson pour la conversion d’âmes
en grand nombre.
L’auteur s’est étendue sur les années
d’enfance, l’intimité du petit garçon avec
son grand-père, la formation religieuse, la
conversion ; puis elle a noté la formidable
opposition que dut vaincre le jeune pasteur pour répondre à l’appel divin. De,ux
des dessins, autrefois publiés par le journal satirique Punch, sont reproduits et
pellent l’époque des débuts ; alors que l’éloquence du prédicateur attirait des auditeurs toujours plus nombreux; mais aussi
une armée de critiques et d’envieux.
Livre attachant, qui intéressiara Ites jeunes et leurs aînés. Il aura 300 pages environ, et est bien illustré. Joli cadeau de
PASQUALE STANISLAO MANCINI
(1817 t 1889), .un des plus grands orateurs politiques d’Italie, ministre des Affaires Etrangères, rappelle au Parlement,
lie 16 Août 1870, que « MacchiaveUi ha, lasciato scritto che im’antica maledizione
passa sull’Italia, e che i Papi sono quelli
che hanno chiamato in casa nostra le armi straniere».
RUGGERO BONGHI (1828 t 1895), insigne philologue et philosophe napolitain,
député et ministre de l’I. P., dit en plein
Parlement, le 14 Mai 1873 : « ..,La Chiesa
cattolica è una potenza morale, che credo
avviata malamente, che credo intesa a minare da sè le sue fondamenta, che credo
intesa oggi a fraintendere la parola dalla
quale è stata fatta l’interprete e la messaggiera al mondo...
« La chiesa cattolica è un’istituzione il
cui sviluppo..» dura da diciotto secoli. Questa chiesa ha subito trasformazioni grandissime, e l’immutabilità a cui pretende
nella dottrina e nella disciplina è una delle
sue pretensioni più difficili a dimostrare...
La chiesa cattolica ha moltiplicato troppo
i suoi dogmi, e più sono cresciuti di numero i suoi dogmi, più scema la vita del
pensiero dentro il girone di essa».
Bonghi écrit encore dans la Nuova Antologia du l.er mai 1879 ce qui suit : « Se
l’azione rituale eccede tanto sopra le altre
da soffocare la speculazione religiosa e la
pratica, la religione si corrompe nel suo
midollo e perde ogni influenza salutare efficace sulle menti e sui cuori. Ebbene, la
Chiesa cattolica ha più ragioni di temere
che questo già sia il suo caso, e non da
tempo in quà...
Noël.pour les étudiants, et même les
grands de nos écoles du dimanche ; les moniteurs et les monitrices. Les pasteurs seront très intéréssés par la vie de celui qui
creusa un si profond, un si lumineux
sillon.
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«Il Pattolicismo, come non è stato in
grado d’espandersi fuori dei popoli che formarono l’impero d’Occidente nella sua
maggiore estensione, in quello d’Oriente
avendo avuto dominio breve e mal fermo,
così non si mostra più adatto a riconquistare nessuna delle regioni che Lutero,
Calvino, Enrico VISI gli tolsero... Tra’ popoli latini, in cui il ,Cattolicismo ha il maggior seguito e la principale sua sede, si
vede questo : che esso non solo è combattuto come ima particolare foima di Cristianesimo, ma come Cristianesimo, o anzi
religione addirittura, assai più che ciò non
succede tra’ popoli germanici o anglosassoni... ».
« Si badi che il Cattolicismo in ciò (nell’ideale morale) non si conserva neanche
fedele alle prime sue origini, non che alle
parole di Cristo.r.
« Il Cattolicismo declina ».
Bonghi nous dit encore dans quelle
triste condition Tltalie a été réduite par
le Catholicisme : « E’ terreno stanco il nostro, e la vittoria successiva e poi il tranquillo trionfo del Cattolicismo per tanti
secoli l’hanno esaurito; a questo è parso
che nessuno gli avrebbe mai tolto di pugno l’animo religioso degli Italiani quando
l’ha mano a mano mortificato e agghiacciato. Scavando una tomba in cui riposare,
s’è immaginato che alzasse un trono su
cui dominare. Oggi se la vera religione è
necessaria a fecondare l’intelletto e a ravvivare lo spirito di una nazione, e renderlo
gagliardamente fecondo, si può poco sperare che spiri nell’animo nostro» (Cité
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