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Cinqaante-hnitìème année*
22 Septembre 1922
N° 38
l Um DES VALLÉES
SV
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vec.®'^-a"9>
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-xjMENT:
Vallées Vaudoii ....................
Italie (en dehors .^s Vallées) et Colonies ,
Etranger ............................
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Etats-Unis d’Amérique ...................
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Le Numéro] ftO centimes w
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8)
LE SYNODE VAUDOIS
(SUITE).
MERCREDI, 6 Seijtembre - 10 heures.
Une petite discussion, soulevée par
M. Alexandre Rivoir, instituteur, s’engage
sur l’enseignement du français dans nos
écoles primaires. Il est bon d’en parler,
dit M. Rivoir, car cet enseignement est
d’une grande importance pour notre population et nos rappqrts des paroisses y
reviennent année après année. Des progrès très appréciables ont été réalisés à
cet égard par le « Consiglio Scolastico Provinciale » et nous aimons à en remercier
le prof. comm. M. D. Jahier, ici présent,
qui en fait partie. Mais il arrive encore à
ce Conseil Scolaire d’inclure dans la liste
des institutrices qualifiées pour cet ensei• gnement, des personnes qui ,ne le connaissent point suffisamment ou pas du tout
et de les destiner ensuite à telles de nos
écoles. Le Comité « Pro Francese », auquel
nous devons beaucoup, a bien demandé
aux Communes de dénoncer pareils cas et
de réclamer énergiquement auprès des
Autorités, mais il serait bon d’intensifier
cette surveillance et d’agiter la question
dans nos journaux en demandant au Conseil de taiie encore mieux et davantage.
M. le pi’of. Jahier proteste que le Conseil Scolaire est animé des meilleures dispositions à cet égard et l’a démontré par
des faits qui sont à la connaissance de tout
le monde. Et si l’on rencontre ça et là,
surtout parmi les anciennes institutrices,
des cas pareils à ceux que déplore M. Rivoir, la faute en est essentiellement aux
Communes qui n’ont pas réclamé en demandant un déplacement de ces institutrices et, en partie, à MM. les Pasteurs
qui n’ont pas su suggérer ces réclamations.
M. le prof. Coïsson, président de la « Pro
Francese », estime que les deux orateurs
ont également raison : le prof. Jahier, au
point de vue légal, M. Rivoir, en ce qui
concerne les faits spécifiques. Il est à désirer que le Conseil Scolaire veille à ce que
les institutrices inscrites dans la liste du
français soient l’ééllement capables d’enseigner cette langue et qu’il veuille fixer
clairement la qualité du titre qui leur
donne le droit de l’enseigner et un mode
de contrôle.
Suivent les discours de trois délégués
étrangers dont nous parlerons au prochain
numéro, ainsi que de leurs nombreux confrères qui nous ont adressé la parole dans
la séance du Jeudi matin à cela consacrée.
MERCREDI - 2 heures.
M. le pasteur D. Bosio lit le rapport de
la paroisse de La Tour, tiré au sort parmi
les rapports du I.er District, et M. le prof.
Palchi en prend occasion pour signaler
l’œuvre accomplie par l’Union Chrétienne
des Jeunes Gens, digne de notre plus vif
intérêt.
Suit la lecture du rapport de l’Eglise
de Milan II, faite par le pasteur M. Emilio Corsani.
M. Adolfo GiampiccoU demande au Synode d’exprimer sa sympathie chrétienne
envers les familles Ménotti et Rostan, des
deux Eglises de Milan, si durement éprouvées par le deuil, et qui ont accepté leur
épreuve avec une foi admirable malgré
leur immense douleur.
Et, plus tard, M. Jean Bonnet, pasteur
de Saint-Jean, rappellera avec d’affectueuses paroles de reconnaissance le souvenir
de M. le chev. J. D. CougTi, décédé en Mai
dernier, qui a fait partie de notre Administration centrale pendant de longues
années et qui, plus longuement encore, .a
servi avec beaucoup de distinction et de
dévouement sa propre paroisse en sa qualité de secrétaire du Consistoire et de
directeur très apprécié de l’Asile des
Vieillards.
L’examen du Synode se porte ensuite
sur le fonctionnement de nos Commissions
Exécutives et de celui en particulier de nos
Chefs de District qui, de l’avis de M. Paolo
Bosio, a trop pris un caractère administratif, tandis que l’on désire, surtout de
la part des Eglises et des Pasteurs isolés,
de plus nombreuses visites et une surveillance fraternelle plus accentuée et efficace.
M. le Modérateur, tout en partageant
l’avis de ce dernier, explique que des raisons de distance et d’occupation, ainsi que
la cherté des voyages, rendent parfois difficiles, dans nos Districts si étendus, les
visites réclamées.
M. A. Muston trouve que le Chef de District devrait être assigné, contrairement
à l’habitude en cours, à des Eglises de
moindre importance, pour avoir plus de
temps à consacrer à la surveillance du District qui lui est confié.
M. le prof. Attilio Jalla se demande, en
cela appuyé par maints orateurs, pourquoi le Chef de District ne réclamerait
pas en une plus vaste mesure la collaboration de ses deux collègues de la Commission Exécutive dans l’accomplissement
de sa tâche.
M. le comm. Robert Prochet, poussant
plus loin encore, observe que la fonction
du Vice-Président de ces Commissions est
par trop effacée et imprécise, et exprime
le désir que, dans le but aussi de relever
l’importance de cette charge, le Vice-Président de la Commission Exécutive soit de
jure membre du Synode. — A quoi l’on
répond, sans approfondir la chose, qu’il
faudrait alors modifier la tenue de nos
Réglements.
M. l’avocat Mantica, de Messine, viceprésident de la Commission Exécutive, visiterait volontiers les Eglises de son District s’il n’était pas retenu par l’idée que
ces visites sont plus agréées et plus efficaces lorsqu’elles sont revêtues de l’autorité pastorale du Chef de la Commission.
L’on passe à l’examen du IILme District et M. le pasteur G. Banchetti nous
lit le rapport fort intéressant de l’Eglise
de Rio Marina. Cette Eglise, composée de
mineurs en grande partie, a été longuement éprouvée par un chômage forcé. Requis par la Table d’augmenter le versement des contributions à la Caisse centrale, le Pasteur hésitait à le faire, vu la
grâvitê du moment. Mais le Conseil de son
Eglise, en un acte de foi et de générosité
admirables, le pressa d’adresser également
cet appel à l’assemblée et celle-ci décida
de procéder, séance tenante, à une plus
forte taxation volontaire de chacun de se.s
membres, de telle sorte que la contribu
tion totale s’éleva d’un trait de L. 732 à
L. 2360. Le Synode souligne avec des expressions de vive sympathie cette conduite
exemplaire et accueille avec de vifs applaudissements les paroles de louange que
M. le Modérateur adresse à cette chère
et fidèle petite Eglise, dont l’exemple devrait être si éloquent pour nos paroisses
des Vallées...
En arrivant au IV.me District, l’on
donne lecture du rapport de l’Eglise de
Messina ; rapport très intéressant, sans
aucun doute, mais que l’on ne réussit
guère à déchiffrer à cause de sa calligraphie spéciale, et malgré les efforts très
louables de ses différents lecteurs. (Détente salutaire pour l’assemblée, qui a
l’air de beaucoup s’amuser).
M. le pasteur A. Muston propose une
parole de sympathie fraternelle à l’endroit
de l’Eglise de Corato, tant éprouvée par
l’effondrement du sol qui la menace.
Et M. le Modérateur se fait l’écho de
la sympathie du Synode, en en étendant
l’expression au pasteur de cette Eglise,
M. Moggia, qui a été visité par le deuil.
Et nous voici au V.me et dernier District, celui du Sud-Amérique, plus récemihent baptisé sous le nom de Région Rio
Platense.
Est-il besoin de dire que l’attention ,se
fait aussitôt très vive dans l’Assemblée ?
C’est un des sujets qui lui tiennent le plus
à cœur et le recueillement qui en précède
la discussion dit assez la préoccupation
affectueuse de chacun à l’endroit de ces
frères lointains qui invoquent depuis longtemps une assistance spirituelle plus efficace de la part de l’Eglise.
M. le prof. Th. T^ongo, délégué des Eglises du Sud-Amérique, donne un exposé de
leur situation actuelle et pérore leur cause
avec ferveur, en demandant avec insistance que l’on trouve le moyen de leur
envoyer les' conducteurs dont ils ont un
besoin si urgent. Il lit, à l’appui de ses
paroles, une lettre fort écoutée de M. le
pasteur émérite Armand-Hugon.
Le modérateur M. Léger confirme, en
des termes touchants, l’attachement profond qu’il a pour ces Eglises si insuffisamment pourvues de pasteurs et demande au Synode de leur exprimer avant
tout notre sympathie fraternelle. Tout en
rectifiant quelques affirmations de la lettre de M. Hugon, désormais dépassée par
les faits, il aime à rendre à celui-ci son
témoignage de vive reconnaissance pour
les sei-vices précieux et entièrement désintéressés qu’il prête, quoique émérite, à
l’Eglise de Tarariras, dont il est virtuellement le pasteur. Il déplore qu’à la suite
de certaines paroles prononcées au dernier
Synode et qui, malgré leur bonne intention, ne réfléchissaient point la pensée de
celui-ci, le Mensajero ait pu donner un
article où, exagérant la,^ na'ture et la portée
de ces paroles, il concluait à l’indifférence
du Synode envers ces Eglises qui nous sont
si chères. Il a, depuis, exposé en une longue lettre à M. le pasteur Ernest Tron
l’attitude véritable du Synode à cet égard
et il a la joie de nous dire que l’excellent
article qu’à la suite de celle-ci M. Tron
a publié sur le Mensajero, en expliquant
avec équité la situation de la Table et de
l’Eglise Vaudoise si pauvre d’ouvriers, a
produit son effet en dissipant beaucoup
de malentendus. Qu’il serait heureux si,
en conformité de ses appels incessants et
chaleureux, quelque jeune pasteur ou
évangéliste ou régent, voulait se lever aujourd’hui pour dire : Me voici prêt à partir et à me consacrer à ces frèi'es !
M. le comm. R. Prochet se demande avec
perplexité quel sera l’avenir de ces Eglises si nous ne sommes pas à même de leur
destiner les pasteurs demandés. Puisque
nous ne les avons pas ces pasteurs, ne serait-il pas bon de leur envoyer tout au
moins un délégué de l’Eglise qui aille étudier avec eux, sur place, la solution du
problème et leur prouver d’une façon indéniable tout l’intérêt que nous leur portons ? Et n’y aurait-il pas à faire davantage aussi, au point de vue politique, en
tâchant d’obtenir de notre Gouvernement
qu’il favorise le groupement de nos Vaudois dans ces vastes régions et les appuie
de sa protection et de ses ressources précieuses ?
M. le pasteur Jules Tron trouve excellente ridée d’envoyer un délégué auprès
de ces Eglises. Elles le désirent vivement
et l’ont prié de le demander expressément à notre dernier Synode. La dépense
serait par elles couverte en bonne partie
et l’impression d’abandon à laquelle elles
sont parfois sujettes en serait, par cela
même, fort atténuée.
En se réjouissant vivement de la décision courageuse que ces Eglises ont prise
de fonder une Ecole de Théologie en vue
de leurs besoins, M. le pasteur A. Muston
propose que le Synode aille à la rencontre
de ce projet en leur envoyant un Ouvrier
capable et qui en prenne la direction, par
exemple pour dix ans, et dont l’activité
serait plus efficace, par la formation de
nombreux ouvriers, que celle de plusieurs
pasteurs assignés à leurs différentes
Eglises.
M. le Modérateur aussi trouve que la
proposition est très bonne. Mais où trouver le pasteur d’expérience décidé à s’y
consacrer si les jeunes eux-mêmes hésitent
à partir ? Il exprime ses meilleurs vœux
pour le succès de l’Ecole de Théologie dont
la Conférence de ce District a pris la
louable initiative, ainsi que pour celui de
l’Ecole interdénominationale de Théologie
à Montevideo, dont la fondation est en vue
pour le 1924. Quant à l’envoi d’un déléqui aiUe visiter nos frères d’Amérique,
l’Administration le souhaite et se le propose depuis longtemps ; mais, ici encore,
où trouver l’homme, si l’on considère les
difficultés extrêmes que nous aurons bientôt pour assurer le ministère à plusieurs
de nos paroisses des Vallées et que cinq
de nos pasteurs devront quitter leur
Eglise dans le cours de l’année pour la
collecte, plus nécessaire que jamais, à
l’étranger ?
Et sur l’invitation pressante que le Modérateur adresse au Synode et aux ouvriers de l’Eglise de se préoccuper vivement du sort de nos frères lointains et
l’expression renouvelée de notre plus affectueuse sympathie à leur endroit, se clôt
la discussion sur le V.me District.
M. le pasteur Paolo Bosio, interprétant
les sentiments de toute l’assemblée, s’unit"
2
de tout cœur aux souhaits et aux expressions affectueuses de M. le Modérateur.
Les heures consacrées à cet inoportant
sujet n’ont pas été inutiles. Si, par la force
tyrannique des circonstances, il n’a pas
été possible de prendre des dispositions
concrètes en faveur de ces Eglises, il est
une réalité ■ qui a été mise sous la plus
vive lumièsre ; l’affection profondétment
fraternelle que notre assemblée synodale
nourrit à leur égard, et sa vive, impatiente et presque douloureuse .préoccupation de leur assurer ce ministère de la
Parole et de la fraternité qu’elles sdllicítent avec une insistance si légitime et
touchante.
JEUDI - 2 heures.
M. Ugo Jaymi rappelle avec des paiælœ
de reconnaissance et d’admirati®n ik .souvenir du regretté compositeur de 'BKHosiqpe
sacrée, maestro iBaci, ainjual nos reeueds
doivent de si belles mélodies. Il recoajsmande à nos Eglises ses ccaaapositiooffls .de
musique chorale, d’inspiratâon élevée et
vraiment évangélique.
Arrivés au terme de l’examen de la
gestion de la Table, M. le Modératem exprime sa reconnaissance à ses collègues de
T Administration i>aur leui’ collaboration
efficace et à MM. Prançois Eostan, David
Jahier, Charles Decker en pantieulier, dont
les services dévoués ont été ai préoiems: à
l’Eglise et qui, par réglemeaait, sont éehms
de leur charge {Applmidiesements).
M. le prof. AÈtüm JoHa donne ensiudte
lecture de son beau raj^ort sur jiotre Faculté de Théologk, «qui témoigne de la
bonne marche de notre Eede et qui en
met en relief les faits les plus saillants.
Elle s’arrête sur le transfert imminent de
la Faculté dans la viüe de Eome ; sur l’œuvre remarquable de M. le prof. dæt. G.
' Luzxi qui a entrepris la tradiuction de
toute la Bible dont la publication, initiée
par la Librairie Sanasni de Florence, a
attiré sur notre binent professeur, ainsi
que sur notre Eglise, le re^rd et l’admiration ifes thédogiens et savants de ibMiifce
l’Italie : elle adresse aux rédacteurs du
BoUettiiW Pasiorale ses remercîments sincères pour tout le bâen qœ nous .a fait
cette excellente petite revue: elle propose
l’institution d’un oouis régulier d’âdstoire
de la philosophie, rédamé depuis longtemps, et si nécessaire à k cultiare de nos
étudiants; elle examine avec diligence le
caractère et le foncticainememt de l’EcfflÎe
préparatoire cpii va s’ouvrir produaiaement ; elle se félicite de l’umjoo de notre
Faculté avec celle de l’EgiËse MethodisÈe,
et termine en adressant >im appel chaleureux à notre jeunesEe vaanéBose en 'vm de
nouvelles et plus nombreuses vocatione
pjistorales. — Excellent rapport, qui a été
suivi avec une grande attention et vivement appkudi.
La drâicussiDn n’engsqge au sujet (de
l’Ecole préparatoire. M. le prof. Th. Imigo
se réjouit de £»n institution et recommande que l’tâtude de la Bible y ait la
première .place.
M. le pasteur H. Trm, junior, espfriiriE
la crainte que les conditions .¡fixées pour
l’admission des éièves nîoffreitt pas de
suffisantes garantie pour ce qui concflihie
leur préparation et teur cutture pasteábale
à venir. Il serait piéférable qu’un iâtre
d’études, qui ne soit guère inférieur à ta
licence lyoésale, fut requis d’eux itous.
M. le prof. E. 'Combu, auquel se joint île
prof. Rostagm, rappelle que la fondation
de l'Ecole a été délibérée par le Synode
dernier et qu’il n’y a plus à revenir sur
la question de principe. Sou but est dfe i
permettre à des jeunes gens qui n’^urit
point les études requises par nos réglemente actuels, mais qui sentent une forte
et personnelle vocation pour le ipastorat,
de compléter leur culture de fajgon à œ
qu’ils puissent ensuite suivre kas cours de
la »Faculté, et edui d’at^menter Je nombare
des ouvriers de TE^lise, dont maus avons
un si grand défaut. Bans exiger de ces
élèves un titre d!étude fixe :et ile môme
pour tous, la durée de leur séjour dans
l’Ecole préparatome sera psroportionnée à
leurs nécesffltés, d^sun an à fcrois ans, et les
Professeurs de l’Ecole n’accorderont l’admission à la Faculté qu’à ceux qui en seront dignes. 11 est heureux de communiquer qu’à la suite de l’union de la Faculté
avec celle de l’Eglise Méthodiste, ü sei-a
possible d’inaugurer dès cette année le
COUTS demandé de Thistoire de la philosophie.. — Le Synode approuve le Réglement de l'Ecole préparatoire et en délibère sa prochaine ouverture.
Suit le rapport de la Gouunission de révision pour îles institutions Hospitalières,
lu par M. le pasteur B. Smilîer.
Inspiré d’un grand amour pour nos
œuvres de bienfaisance et d'une connaisuance parfaite de Tétât de ces œuvres,
ainsi que rédigé en une forme très attachante, ce rapport nous conduit d’une à
l'autre de nos Institutions en en relevant
les quàlités et les besoins, signale la diligence éclairée de ses administrateurs et le
dévouement de son personnel, en recommandant vivement ces œuvres à la libéralité de nos Eglises. Il propose qu’en regard de la cherté toujours élevée de la
vie, le tarif des Communes pour les recouvrés pauvres soit élevé sensiblement, et
exprime le vœu que le distingué président
de la Commission, M. le prof. Rîbet, revienne de sa décision mentionnée dans le
rapport imprimé de 'laisser sa charge (AppUmdissements).
M. le prof. J. Rîbet remercie les rédacteurs du contre-rapport pour les sentiments élevés et fraternels auxquels il s’est
inspiré et expose les raisons, de santé essentiellement, qui font déterminé à se retirer de son poste malgré son grand attachement à nc»s œuvres.
A quoi ses collègues MM. le comin. L.
Bounons, vice-président, et J. Bonnet, secrétaire de la Commission, se permettent
d’observer que le fonctionnement de celle-ci pourrait être sérieusement compromis dans le moment actuel, par la retraite
de leur Président, et, faisant appel au dévouement de celui-ci, prient le Corps synodal de vouloir le confirmer, au moins
pour quelque temps, dans sa fonction
hospitahère.
VENDREDI MATIN.
L’on a bien travaillé jusqu’fci, et même
le Synode s’est-il réuni, dans lune .soirée,
pour une séance supplémentaire, mais il
a .devant soi la besogne consî^rable de
l’examen des propositions, très nombreuses, et ne dispose plus que de quelques
heures à peine. Sa narche devient précipitée et haletante : ce .qui ne favoriee
guère l’efficacité de la discussion.; et il est
cependant de très importantes propositions à examiner. Ne serait-il pas avantageux d’anticiper cette discussion et de
la fixer, par exemple, aussitôt après l’examen de la gestion de la Table ? C’est, à
notre avis, une nécessité qui s’impose.
Une autre nécessité qui s’impose... c’est
d’abréger ces lignes .qui menacent de trop
envahir le journal. Voici donc les prepositions qui ont été votées par le Synode,
et que nous transcrivons dans le texte
original ;
1" Il Sinodo, udito il responso affermativo della maggioranza dette Conferenze
Distrettuali circa la rappresentanza degli
Anzimii-^Evangeliati al Sinodo, incarica iil
Seggio di nominare una Commissione che
studi profondamente la quistione e ne riferisca al Sinodo.
Votation plutôt enchevêtrée et à certains points ambiguë, mais dont l’interprétation signifie que ;te Synode efeire accorder, après entente sur les modalités,
la représentation requise par nos îrèiros
AnctensÆvangélistes. — Sont nommés
membres de la sus-dite Commission, "MM.
G. Petrai, président ; rD. .Bosio, pasteur,
’Gino Jahier.
2" 11 Sinodo invita lia Tavola a nominare
utia Commissione per la pubblicaziwje di
una nuovffl edizione degh Psaumes & iCantkfms, BËtroducendovi tutti i mi^ioramenti possibîli.
D’autres ordres du jour, de moindre
importance, ou qui nous ont échappé, ont
été examinés et approuvés à la suite de
ceux-ci. Nous en reparlerons s’il en est
te cas.
A 11 heures et demie tes travaux du Synode sont terminés, et l’on se sépare du
public nombreux par un culte de clôture
très édifiant.
Les membres du Synode étaient au nombre de 144.
Les discours des délégués étrangers au
prochain numéro. J. B.
ta 11! m i la ie.
On dit communément que les fous ne
sont pas tous en sûreté dans les hôpitaux
et dans les maisons de santé. Il y en a en
effet des centaines et des milliers dans le
monde; ils ont cependant le bonheur de
croire qu’ils sont en meilleure santé que
tous tes autres mortels. Ce genre de folie
est maintenant très en vogue. Et je suis
même sûr que les gens qui gardent .encore, dans une certaine mesure, le contrôle de leur bon sens et de leur conscience,
n’ont pas de peine à admettre avec moi
qu’une bonne partie de l’humanité contemporaine est atteinte de différentes formes de folie, qui, en dernière analyse, proviennent toutes d’une profonde altération
du sentiment du devoir et de teur re.sponsabilité individuelle et sociale.
De tous côtés nous voyons des gens quâ
jouent avec la vie, tandis que forage
gronde autour d’eux et que l’avenir garde'
dans son sein mystérieux les plus graves
surprises et peut-être les plus grands
malheurs. Etrange contraste ! La vie est
de plus en plus sérieuse, tragique même
par son énigme... Cependant des milliers
d’êtres humains s’entêtent à la considérer
comme une joyeuse comédie, dans laquelle
ils veulent s’assurer, coûte que coûte, un
rôle brillant et facile. Tandis que la maison brûle et que la terre tremble, les fous
s’amusent à jouer le vaudeville, en s’étourdissant d’une façon plus ou moins civile
et élégante qui, trop souvent, pourrait
faire honte aux indigènes du Continent
Vous ne le croyez pas ? Ouvrez un grand
journal quotidien quelconque. De la première à la dernière page — si vous l’examinez avec quelque attention — vous y
trouverez l’écho des étranges folies que les
hommes les plus civilisés savent commettre sous le soleil. Mais pour ne pas élargir
trop le champ de vos observations, arrêtez-vous un instant à considérer les extravagances de la mode, du sport et du jeu,
dont la frénésie a atteint désormais toutes les classes sociales. — Que d’argent
gaspillé, que de temps perdu, que de vies
abîmées pour les plaisirs éphémères, pour
les frémissements de la chair et la manie
de briller au milieu des sots ! Tandis que
les peuples sont conduits à grands pas sur
le bord des abîmes et que la crise écmiomique et sociale s’accentue de jour «n
jour, à Moscou comme à Vienne, tes théâtres, les cafés, tes restaurants à la mode,
les cabarets nocturnes, les tripots de toute
espèce se remplissent te jour et la nuit.
I^es anciens et tes nouveaux riches du
monde entier se donnent rendez-vous dans
les établissements mondains, à la mer ou
à la montagne. C’est là que te luxe effronté,
la dissipation et le Vice raffinés éclatent
comme une monstrueuse insillte à la face
du peuple qui travaille et qui souffre. A
Deauvîlte, sur'la côte normande, par exempte, la folie ou te, stupidité en arrivent à
ce pOiiït: une dame américaine entre dans
la salle du baccarat au Casino. 'Un jeune
dandy parie hardiment 100 dollars que son
habillement de dessus et de dessous, y
compris les bottines, pèse moins que ses
joyaux. Le pari est accepté par un autre
monkeur complaisant. La dame change de
toiSetbe; on pèse méticuleusement tout ce
qui la couvrait imparfaitement... et il se
trouve que les joyaux pesaient 14 grammes de plus... Je vous laisse peser moralement cette dame d’outre-mer... Et c’est
encore dans cette petite ville de Normandie que te très catholique roi d’Espagne
vient folâtrer avec son amie au milieu des
snobs et des snobinettes internationaies.
Le roi s’amuse; tout le monde est jaloux
de s’amuser avec lui ou à côté de lui.
Quelle gloire!... Au Casino, ü coudoie son
digne col^ue te Schah de Perse et les
nouveaux riéhes de guerre qui jouent gros
sur les larmes et les misères du peuple.
Plus les prix montent et plus le monde
accourt — à DeauvîUe comme ailleurs.;
— c’est une folie à la mode de Paris et de
Rome. Un américain débarque à Bordeaux
et veut fixer un petit appartement de
luxe à Deauville. Le télégraphe lui annonce qu’on lui a réservé deux chambres
avec bain et salon: 1250 francs par jour.
Le client est furibond ; il croit qu’on se
moque de lui: il a bien demandé ce qu’U y
avait de mieux. On lui répond qu’on va
mettre à sa disposition un magnifique appartement pour 12.000 francs par jour.
C’était le même.; mais notre américain est
satisfait.
Les Berlinois, pour se consoler de la
baisse vertigineuse du marc, vont au cirque de la Koepenick Strasse, pour admirer
« Marc, l’homme taupe ». Je ne sais qui
©St le plus fou, Marc ou le public qui
s’amuse à le voir disparaître dans un trou
recouvert ensuite de sable. Le fait est que
fautre jour, après 40 minutes, notre homme enseveli n’était pas encore revenu à
la lumière... Il avait fini de... faire le fou
pour en épater d’autres.
Cela arrive dans les grandes villes ou
dans les établissements mondains,, parmi
tes gens qui ont du temps à perdre, et -de
f argent à gaspiller. Ah, oui, vraiment !
Et chez nous, à la campagne, malgré nos
misères, n’en fait-on pas de même ? Changez les proportions et la mise en scène,
puis vous me direz si le peuple de nos
campagnes ne donne pas souvent des signes de folie.
N’est-ce pas une pure folie cette frénésie de danse qui a fait perdre la tête et
gaspiller tant d’argent à notre jeunesse ?
N’est-ce pas de la pure folie cette vanité
hautaine et ridicule qui grise nos jeunes
filles et les entraîne à la poursuite d’une
mode baroque et coûteuse,, qui en fait des
déplacées ? N’est-ce pas un signe de folie
lorsque des pères de famille se ruinent
corps et âme au cabaret, en gaspillant cet
argent qui serait indispensable à l’entretien du ménage ?
Nous voyons tout cela et autre chose
encore autour de nous. C’ est pourquoi
nous devons constater avec amertume que
le r^ne de la folie est arrivé jusqu’à .nos
moindre hameaux. Et tout cela rend ter-_
riblement actuelles tes graves paroles de
Saint-Paul à Timothée : « Sache que, dans
les derniers jours, il y aura des temps
difficiles. Car les hommes seront égoïstes,
fanfarons, hautains, blasphémateurs, ii©belles à leurs parents, ingrats, irréligieux,
insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de
bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil,aimant le plaisir plus que Dieu... ».
F. Peyronel.
Dn adíen à M. le coinni. Motel.
Le Corriere de Tripoli rapporte en des
termes très flatteurs pour notre concitoyen et coreligionnaire M. le comm. Wü~
liam Caffarel, ci-devant président du Tribunal de Tripoli, 1e banquet d’adieu qu’ont
donné à celui-ci tes Autorités de cette
viUe, à l'Occasion de son déplacement à
Rome. La réunion à laquelle prirent part
te régent du 'Gouvernement, les fonction-
3
naires de la Magistrature, les officiers supérieurs de la garnison et les libres citoyens de toute classe et religion, fut démonstration d’estime et d’affection vraiment imposante.
. ^ signe de reconnaissance pour l’œuvre éminente et très appréciée que M. le
ccHnm. Caffarel a accomplie à Tripoli, une
médaille d’or lui fut offerte de la part de
la Magistrature et du Greffe de l’endroit,
■et les représentants des Autorités trouvèrent des paroles très affectueuses pour
lui exprimer leur haute considération et
le regret profond que provoque son départ.
Nous adressons à M. le comm. Caffarel
nos félicitations pour les honneurs dont il
a été l’objet, et nous réjouissons sincèrement de le voir se rapprocher de nous et
■de notre Eglise commune à laquelle il est
profondément attaché.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUE. La Table a nommé les Surintendants pour nos quatre Districts
■dans les personnes de MM. les pasteurs :
Louis Marauda, pour le 1“ District — Victor Albert Costabel, pour le II“ District
— Jean Bonnet, pour le III° District —
RimMo Malan, pour le IV“ District.
Décès : Une des personnes les plus
•connues à La Tour vient de nous quitter
pour toujours, dans la persoiune de M.me
Stépluinie Robert née Boër, décédée le 14
Septembre, après plusieurs mois de maladie. M.me Robert était veuve du capitaine Robert qui a été pendant plusieurs
isnnées maire de La Tour et comptait
parmi nous de nombreux amis. Douée
d’une force remarquable, elle est arrivée
¡au bel âge de 84 ans sans presque devoir
jamais passer par la maladie, et quoique
seule, sans parents, elle a continué vaillamment sa route jusqu’à la fin. — Aux
nombreux amis qui l’ont soignée d’un©
manière dévouée pendant ces derniers
mois, toute notre reconnaissance.
Coïsson Alice de David, d’Angrogne, dé■cédee à rHôpital, le 15 courant.
Cesan Madeleine feu Etienne, la femme dévouée de notre ancien Eusebio Ribotta, nous a quittés le 1-9 courant pour
la patrie céleste. Elle laisse après elle, à
sa nombreuse famille à laquelle nous présentons l’expression de notre vive sympathie, un bel exemple de fidélité au deyoii' et de soumission dans la souffrance.
— On nous prie d’annoncer aux inté■ ressés que la Banca Italiana di Sconto en
I liquidation va supprimer, à la fin du mois
i courant, sa succursale ou agence de Torre
f î*eDice. Toutes les personnes — et il y en
I S des centaines parmi nos lecteurs — qui
^ demeurent par nécessité en relations d’af[ faires avec la Banque sus-mentionnée, de^ îvront se lendre, à partir du l.er Octobre,
, à la succursale de Pignerol, ce qu’elles ne
î manqueront pas de déplorer.
[ PIGNEROL. L’Eglise de Pignerol vient
.de iierdre deux de ses membres bien con■ nus et estimés; il y a quelques jours, le
- prof. H. Forneron et le pasteur local
s étaient appelés à présider les funérailles
^ de M.me Madeleine Reynaud née Revel.
’ Veuve depuis dix ans, elle avait été .rhumcrible et fidèle compagne de feu Barthélemy
f; Reynaud, dont le souvenir est encore viI srant dans cette Eglise, où il a été tour
, à tour diacre, ancien et bibliothécaire apprécié. — Dimanche dernier, un long cortège accompagnait au cimetière la dépouille mortelle de M. Pierre Godin, exiiégociant, que tout Pignerol, non seulement, mais le public vaudois en général,
connaissait et estimait. Les pasteurs,
ÎMM. Al. Balmas et J. Bertinatti, ajoutè.tent leur parole de sympathie, d’espérance
St d’exhortation à celle du pasteur de l’endroit. Et nous renouvelons par le moyen
de YEcho la sympathie chrétienne de toute
l’Eglise aux familles éprouvées par ces
^deuils.
1^ chaire a été occupée, pendant le
I courant de l’été, par MM. Bertinatti, C.
JaUa, Arias, Gustave Bert, Roberto Jahier ; nous exprimons à tous ces frères
notre vive reconnaissance.
SAINT-JEAN. Le 16 de ce mois M. Gasparotti JRodolphe, employé de la Société
Biblique à Rome, et M.Ue Marie Robert
ont reçu la bénédiction nuptiale dans notre temple. Nous renouvelons aux chers
époux nos vœux les plus affectueux.
— Dons reçus pour i’AsUe des Vieillards-.
M. Eynard, Cleveland, L. 50 — Famille
Peyrot, Saint-Jean, 20 — M.me F. Peyrot-Zurcher, 50 — M.me Onorine OdinGay, en souvenir de M. J. D. Cougn, 30.
Nos meilleurs remercîments.
CHROKIQÜ«: ROLITIQUE.
Nous n’avons pas, à proprement parler,
de politique intérieure depuis l’ajournement de la Chambre et du Sénat. De rares
Conseils des Ministres pour l’expédition
des affaires courantes ; les déplacements
des membres du Cabinet prenant quelques
jours ou quelques semaines de congé ; les
voyages du Président du Conseil, à la
« foire d’échantillons » de Naples, à Torre
PeUice, au « circuit d’automobiles » de
Monza, nouvellement à Torre PeUice pour
le 20 septembre ; la visite du Roi à Trente
et la légère indisposition dont il est désormais remis... ne constituent pas précisément des évènements politiques. Aussi,
passons.
La tranquillité publique n’a plus été
que fort peu troublée dans le courant de
ces dernières semaines ; si les « fascistes »
n’ont pas totalement désarmé, et si l’on
a pu déplorer encore par-ci par-là quelques regrettables conflits avec les socialcommunistes, on a cependant lieu de croire
que, petit à petit, le « fascisnie '» va modérer ses ardeurs belliqueuses. Les dirigeants du parti se sont d’aiUeurs mis sur
la bonne voie en désavouant tels et tels
actes de violence perpétrés sans leur consentement ou à leur insu par des affiliés
irresponsables ou rebelles.
Pignerol se prépare à fêter dignement
le 30 .me anniversaire de la députation de
M. Facta, La cérémonie qui, dans la première intention des promoteurs, devait
être tout intime, prend peu à peu les
proportions d’une vraie fête de la nation.
Nous aurons le 24 coui’ant, à Pignerol,
des centaines de sénateurs, députés, exministres et autres personnages officiels ;
un banquet monstre de plus de 3.000 couverts ; les rues et les places abondamment
pavoisées ; illuminations, réceptions officielles et tout ce qui s’ensuit ; l’inauguration d’une artistique plaque commémorative, murée sur une façade de i’hôtel de
ville, etc,, etc. Nous reparlerons prochainement de la solennité grandiose à l’occasion de laquelle M. Facta va prononcer un
discours politique.
Mais, tous ces grands et ces petits évènements passent en seconde ligne à côté
de la guerre turco-grecqm et de ses terribles conséquences présentes et futures.
¡Vous savez que les armées turques, aux
ordres du fameux Mustapha Kemal, ont
infligé aux troupes grecques de l’Asie Mineure défaites sur défaites ; que celles-ci,
ne pouvant résister au choc formidable,
se sont d’abord repliées et ont ensuite fui
ignominieusement vers la côte, en laissant
jsntre les mains de l’ennemi 44.000 prisonniers, dont 3.100 officiers, y compris le
général en chef Tricoupis et un énorme
butin de guerre : canons, mitrailleuses,
avions, automobiles, fusils, etc. Plus de
80.000 cadavres de soldats grecs jonchent
les champs de bataille. Bref, un effondrement complet. Dans sa retraite précipitée,
l'armée grecque a incendié villes et villages et massacré, dit-on, des milliers d’habitants ; c’est pourquoi, aveuglés par le
fanatisme, enivrés par la victoire, les
Turcs se sont livrés aux représailles les
plus sanglantes sur les Grecs et les Arméniens de l’Asie Mineure. Ils ont incendié
la belle et grande ville de Smyrne, qui
flambe encore à l’heure qu’il est, en jetant
dans la désolation et le dénûment plus de
300 miUe personnes ! Les dommages matériels sont estimés à 4 ou 5 milliards de
nos lires. Les Grecs invoquent à grands
cris l’intervention des Puissances et un
armistice, que Kemal est prêt à leur accorder aux conditions suivantes : évacuation totale de l’Asie Mineure et de la
Thrace ; occupation turque de la Thrace,
d’Adrianople et de Constantinople. —
Mais voici où les choses vont se compliquer : l’Angleterre qui voit son inr
fluence.. amoindrie et la liberté des détroits sérieusement compromise par les
victoires turques, voudrait une intervention en faveur de la Grèce ; la France
tourne plutôt ses sympathies vers les
Turcs. L’Angleterre, toujours très sensible lorsque ses intérêts sont en jeu, invoque avec des accents émus l’intervention des armées des alliés. Ce serait une
nouvelle guerre qui prendrait peu à peu
les proportions et le caractère de celle
dont nous sommes à peine sortis ! Aussi,
constatons-nous avec la plus grande satisfaction que l’Italie ne marchera pas : nous
n’avons que trop souvent tiré les marrons
du feu... pour rien. L'Italie sollicite une
conférence pour le réglement du conflit
du Levant ; elle se solidarise avec ses alliés quant à la liberté des détroits ; mais
se refuse, répétons-nous, à j>articiper à
des opérations militaires .éventuelles ;
preuve en soit que nous avons commencé
à retirer notre contingent de troupes de
la zone neutre. j. c.
En souscription
GEORGES AFPm
Pastcar et Profcsscni"
en Italie et à Paris (1827-1940).
Souvenirs réunis par sa famille.
Un ouvrage in-8“ carré d’environ 450
pages orné de portraits, d’une soi^ntame
d’iUustrations par Georges Appia
12 hors texte), en deux volumes. (Le ■premier paraîtra pour Noël 1922, Je deuxième
quelques mois plus tard).
Par suite de circonstances spéciales cet
ouvrage est offert surtout aux Souscripteurs, à des conditions exceptionnellement
Avantageuses.
• Conditions (jusqu’au 31 Octobre) pour
l’Italie ; Souscription au premier volume
à retirer, L. 8 (Les facilités accordées en
Italie pour le deuxième volume seront précisées ultérieurement). Toute personne
qui placera 12 souscriptions aura droit à
une souscription supplémentaire gratuite.
Le premier volume est offert personnellement, en Italie, aux Pasteurs, Evangélistes, Maîtres et Maîtresses d'école et aux
anciens et anciennes élèves de Georges
Appia (au prix de faveur de 6 lires), à
retii-er à la Librairie « La Luce » - Torre
PeUice.
Après la souscription, le premier volume sera vendu en librairie 8 francs.
VOLUME I.
Première Partie ; La Préparation (18271852). — Chapitre I. - Au pays des Aïeux
(Les Vallées Vaudoises. Souvenirs historiques. Les Ancêtres. Le père et la mère).
— II. - Au presbytère de l’Eglise française de Francfort-sur-Mein (L’enfance).
— III. - Le collégien hors du foyer. —
IV. - «Le Chevalier errant de la Science
et de la Vérité » (Etudiant aux Universités de Genève, Bonn, Halle). — V. - En
présence des révolutions de 1848 (Paris,
Berlin, Piémont). — VI. - Sous-Directeur
de l'Ecole Normale de Courbevoie. — VIL
— Vers le ministère et vers l’épreuve (Etudiant en théologie, Genève, Strasbourg).
Deuxième Partie ; L’Epreuve. — Chapitre VIII. - Mère et fils à deux dans la
lutte (Crise intérieure à Paris). — IX. Vers la Limi'ère (Arrivée aux Vallées Vaudoises). — X. - Post Tenebras Lux (La
délivrance intérieure).
Troisième Partie ; L’Apostolat en Italie
(1852-1859). - Dans les Vallées Vaudoises.
— Chapitre XI. - L’Evangéliste Itinérant.
— XII. - Au service de la jeunesse : Di
recteur de l’Ecole Normale à La Tour. —
XIII. - Au service de la jeunesse : Professeur au Pensionnat de jeunes fUles à La
Tour. — XIV. - Chrétien social avant la
lettre. Les années de grande disette : les
Problèmes. — XV. - Une solution-. L’Ecole
de filles aux Coppiers. — XVI. - Avec les
Vaudois disséminés (France et Riviera).
— XVII. - Dix-huit mois d’activité à Paris.
Mariage (Etablissement à Pignerol).
LE VOLUME II contiendra:
Quatrième Partie : L’Apostolat en Italie
(1859-1869). - Hors des Vallées Vaudoises.
— A Pignerol (Pastorat, Guerre de 1859)
— En route pour la Sicüe (Gênes, Florence, Naples, Rome. Impressions d’art).
— Pionnier à Paierme (1861-1852). —
A Naples. Triple ministère dans les Eglises française, italienne et allemande. —
A Florence (1866-1867). Le professeur de
théologie. Première prédication à Venise.
— Guerre de 1866. Au Tyrol avec Garibaldi. Infirmier avec son frère le docteur
Louis Appia, membre fondateur de la
Croix-Rouge. Storo. Bezzecca. — En Amérique (1868) . Collecteur pour la construction d’une église à Naples. Le Niagara. —
A Naples (second séjour, 1867-1869).
Evangélisation. Tournées en Sicile.
Cinquième Partie ; Ministère À Paris
(1869-1910). — L’Eglâee Luthériepm. Av
faubourg Saint-Antoine -et au J^uai^rier
Latin. — La Guerre de 1870. Siège et Commune. — Pasteur et Troupeau. — Le Prédicateur. — Champion de l’Oeuvre Missionnaire. — Avec les Jeunes. — Avec les
Diaconesses. — Avec les Malheureux. —
Au secours des ^us vmllieureux : Les
Oeuvres de relèvement. — Oeuvres diverses. — Les étés aux Vallées du Piéa^onit.
Voilà un livre qu’il est superflu de recommander. C'est la personnalité si riche
de ce grand chrétien, de l’apôtre fervent,
de l’artiste distingué, de Fhomme tant
aimé de nous tous qqe fut Georges AppÎî^
qufll va faire revivre devant nous.
Par un sentiment de fidèle ufiecti^p qui
nous touche sincèrement, la famille de
M. Appia a voulu mettre cet .ouvrage à la
portée de tous les évangéliques d’Italie,
en leur offrant des conditions d’achat extrêmement avantageuses. Tous ceux qui
désirent «e le procurer, et nous souhaitons qu’ils soient très ncwnbreux pour le
bien qu’ils retireront de sa lecture, n’ont
qu’à réclamer de leur Pasteur un bulletin
de souscription à la présentation duquel le
volume leur sera livré par la Librairie
« La Luce » de Torre PeUice.
Les personnes qui désirent que le volume leur soit expédié n’ont qu’à adresser
à la dite Librairie L. 1 en plus pour les
frais de poste, ou bien L. 1,50 s’ils exigent
que l’envoi soit recommandé.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsabh.
Torre*PeUice - Imprimerie Alpine.
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VALLI VALDESI.
Aogrogna - Pastore: Eugenio Revel.
Bobbio Pellice - Pastore: E. Bertalot.
Laaerna S. Giovanni ■ Pastore: Giovanni
Bonn et.
Massello - Pastore; Pietro Chauvie.
Ferrerò - Pastore: Enrico Trou, S.
Pinerolo - Pastore; Luigi Marauda.
Fomaretto - Pastore: Giulio Tron,
Frali - Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Em. Tron.
Prarostino - Pastore: Gìov. Bertinatti.
Riclaretto; - Pastore: G. Marauda.
ilodoretto - Pastore: Alberto Fubrmaim.
Rorà - Pastore: F. Peyrouel.
S,Germano Chisone - Pastore ; EnricoTron, J.
Torre Pellice - Pastore : JDavide Bosio.
volar Pellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chie.<;a: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Sari - Chiesa: Corso Viti. Em., 164.
Senevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert,
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Foineron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Burattini.
Como - Chiesa; Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica; Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Oovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici,
Firenze - Chiesa; Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste,erg.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore"
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore; Imigi
Micol.
Ivrea - Chiesa; 5, Corso Botta - Pastore:
G. D, Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chie.sa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi. 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,3o - Pastore;
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Beuv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore; Giuseppe Me.ssina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Mapoli - Chiesa; 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A, Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore : Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore; Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeorii,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore : Giovanni Petrai. ivi.
.Sanremo - Chiesa; Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa; Corso Crist. Colombo, 13 Pastore; G. Petrai.
Siena - Chiesa; Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Burattini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132 - Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori : Alberto Prochet e Paolo Bo.sio,
1,5, Via Pio Quinto,
Trieste - Chiesa: Via S.M.Maggiore - Pastore.Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcola.
Venezia - Chiesa: Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Fcrmosa)-Past. ; Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa; Via Pigna (presso il Duomo',
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatore
Sig. Fast. Ant. Rostan, Segretario-Cas.'
siere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Firenze, 51 - Via Serragli - Frof. G. Lumi, G. Ros agno. Erti,
Comba.
Ufficio Pubblicazioni : Torre Pellice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre PelliceFreside: Frof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Frof. G. Ribet.
Scuola Latina: Fotna.Tetto - Direttore : Frof
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Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore;
Fast. F. Grill.
Convitto Femminile: TorrePellice ■ Dirsitrice.\ Sig.na A. Vinçon,
Orfanotrofio: Torre Pellice- Direttrice: Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Fast.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Imserna S. Giovanni
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Bertliollet, 36 - Torino. — Direttele
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