1
Alinée Huiliènie.
PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN
Italie . .. L. Îî
Toas ¡éa paya de l’Union
de poste . . . ■
Amérique . . . » 9
Un s'fiboime :
Pour rftii’en'iswr oliwz MM. Jen
pasteurs et les iilifaires de
Torro Pellioe. ¡
Pour l*j?JcZcn>Mr«u Bureau d’Ad- \
iniiiiatration. j
iN. a7.
üu ou pliisieur.s numéros séparés, demandés avant le lirajre 10 uent Aîhaoun.
Annonces: 25 centimes par iîffne.
Les envois d'argenl se fnnl par
teltre recoinmundee on pat^
mim'iuis sur le Bureau, rte fjj’
rosa ArpßiUifia.
^'our la RÊOACTION artr«^
ainsi : A la Llireciou du Téiwloii
Pomarett-o fPiuerolo) Italie»
Pour rADMINISTRATION adressevainsi; A l'Administration du
Télnùin^ Pomaretto (Pinarolo)
Italie,
LE TEMOIN
ÉCHO
I
OES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendr6d.i
Vo\A9 ^nt 9rfivt£ témoins. Actes ], 8. ) v, ;
4Sí¿^/t!ú’nlla pérítéavíc la charité. Pip.
7 J nil I Pt. i.P de V üLC I i lé. oji v'é
fipnae, — t’ôrwsj9û«daw|pL_ ;V¿j(ue¡jes
níigieum. — Hep,ne íjoJííi^rc.
.jniws^
Le deveir de ta libéralité éhréUeniie
JV.
La règle du devoir (suite et üii).
Les petites contributions, à époques rapprochées , . seraient la richesse des couvres de l’Eglise, Que
l'Eglise ne compte pas trop sur
les fortes, sommes ; ^,|£s averses
peuvent taire beaucoup de bien ,
mais c’est la petite pluie qui fé*
sonde mieux le sol. L'homme de
génie qui a conçu et organisé le
système financier de l’Eglise Libre
d’Ecosse (en Î842) le D' Thomas
Chalmers, disait; t Mon calcul est
fort simple. Je ne compte pas sur
les fortes sommes ; elles ne m’offrent pas la base dont j’ai besoin.
Je compte sur la multitude des
petites choses, sur l’accumulation
des petites sommes. Je ne mets
pas en ligné lès nobles efforts et
les généreux sacrifices ; et je n’attends pas beaucoup de l'élan des
fortes passions; mais j’ai l’œil fixé
sur l'observance assidue d'un principe de, _fàc ij e., app 1 i p ati o û , q ui ,
uné”Tdls earàciûé et passé dans
les mœurs , se perpétuera de lui
même... Or mon calcul, le voici:
ié'^fiimum de nos offrandes volontaires doit être, chaque année,
de cent mille livres sterling ».
Le D. Chalmers n'avalt alors en
vue que les contributions trimestrielles et annuelles, mais son plan
n’était pas encore rais à exécution
que déjà l'on s'apercevait du grand
avantage des contributions mensuelles et le svstè^E^ primitif fut
aussitôt modiîiél Mais qui dit
mensuelles , djt par là même /ie6domadaires, et'iÿy^allons le voir.
Afin de lever c^Pcpntributioas
mensuelles, les diacres de chaque
ou d’autres collecune fois par môtSfmne
tournée dans les familles , er"bn
registrent les noms et les souscriptions dans un carnet spécial,
D’autre part, le Conseil des diacres
tient une séance par mois; et, à
chaque fois, l’on transmet au Caissier le total des contributions ,
Eglise local^,
teurs, font
2
.310.
dont il est pris uote dans un registre contenant les noms de tous
les membres de la .Communauté.
Tant les régistres que les livrets
les collecteurs sont des docuients confidentiels dont il n’est
fait aucun usage public.
Voilà donc les diacres et les
collecteurs chargés de visiter les
familles une fois par mois , afin
de recueillir les contributions volontaires de chacun. Il s’ensuit ,
non pas nécessairement, mais naturellement , que les familles doivent
se tenir prêtes pour ce momentlà; or, connnent pourront-elles
mieux se préparer qu’on suivant
les instructions de l’apôtre ? Elles
auront soin , comme les familles
chrétiennes dont il parle, de mettre à part, chaque premier jour de la
semaine, ce dont elles pourront
disposer; de la sorte, elles n’auront pas à attendre l’arrivée des
collecteurs pour s’agiter à mettre
quelque cho.se de côté — et les
collectes elle-môraes n’auront pas
à attendre non plus. Nous sommes
convaincus et persuadés que la
règle établie par l’apôtre S.,.ji*aul
en Galatie, à Corinthe et ailleurs ,
est la perfection de l'ordre uni à
la liberté.
On l’a compris déjà , en lisant
ce qui précède : pour recueillir
tous ces dons avec ordre et avec
méthode, il faut des collecteurs.
Ce qui est une nécessité dans les
grands centres de population, l’est
bien plus enifbre dans nos paroisses , dont quelques-unes ont une
grande éten^pe ,-i'niais qui ont
r avantage ijpie subdiviser en
groupes présidés par un ancien.
Ce qu’il faut à chacune de nos
paroisses c’est un état-major de
çollectenrs et de collectrices, ingénieux à assurer la parfaile régularité des contributions , et à
suggérer à leurs frères tous les
moyens de contribution possibles :
dons en argent, dons en nature;
Il ne faut pas compter exckisi
vement sur les premiers, car Ir
numéraire chez une population
agricole très dense , ne peut être
fort abondant. Nous croyons bien
que, dans nos vallées, le numéraire est plus abondant qu’on ne
pense; il suffit de voir combien
il s’en engouffre dans les tavernes,
les cafés, les cantines, les auberges qui surgissent de tous côtés.
Mais nous n’oublions pas que ces
plages ne sont pas déatinées au.x
piliers de taverne ;■ elles sont une
exhortation aux chrétiens des Vallées , afin de lés''affermir dans
l’esprit de libéralité , et de leur
suggérer quelques directions utiles. Or, avec eux,nous ne pouvons
pas toujours compter sur des dons
en argent. Donc, avis aux collecteurs! Il conviendra de se
présentei|||ft#c rondeur de conscience,suggérer, au besoin
le genre'oj^contribution oh il y
aura plus de spontanéité ; car .si
la force motrice des finances, dans
l’Etat, c’^st J,g .capital,*— celle des
finances de TÉgÎise est toute entière dans le for intérieur de la
conscience ; et la question de
savoir combien l'on donnera , et
que l’on peut donner, est une
question qui se traite entre Dieu
et son enfant, sans aucun intermédiaire. L’on peut et l’on doit
exhorter le chrétien, lui suggérer
les moyens de mieux faire — mais
le contraindre, jamais ! Et ceu.x
qui reçoivent les dons n’en ont
que faire, alors qu’ils ne sont pas
un fruit ée la spontanéité ou qu’ils
privent quelqu’un du nécessaire.
Il s’ensuit que le secret de la stabilité et de l’efficace des finances
de l’Eglise, dépendra toujours de
l’action que l’Eglise est capable
d’exercer sur la vie religieuse et
morale de ses membres. Qu’on
juge par là du soin avec lequel
les collecteurs devront s’acquitter
de leur tâche, et avec lequel eux
mômes devrouL être choisis pour
remplir cet office.
3
„„211™,
Donnez-nous des collecteurs chrétiens , convaincus qu’ils font une
œuvre importante bien supérieure
à celle de simple cxacteurs, et la
cause des contributions volontaires en sera plus victorieuse.
Nous avons donc supposé que,
dans chaque Kglise , il y'ait , à
l'œuvre, un groupe de collecteurs,
faisant chaque mois une tournée
dans les famille.s. Ils ne s'attendront pas à recevoir beaucoup de
dons en argent, ni surtout de fortes
sommes ; mais qu'is veillent à la,
régularité des c,ontributions , si
petites soient-elles, et qu'ils in,sistent sur le devoir de donner selon
ce qu'on a, et de donner volontairement. Ce sont les, trois règles
fondamentales de la libéralité.
Quant fi la .seconde-de ces règles,
qu'ils ne perdent pas do vue, —
est-il est bien nécessaire de le
rappeler à des collecteurs Vaudois
collectant dans les Vallées? —
qu’ils sont au milieu d’une population essentiellement a,gricole ,
souvent embarrassée de trouver
de l’argent en espèces, mais pouvant consacrer h la cause du Seigneur des produits en nature et
(íes produits du travail; ici un
quarteron de" pommes de terre,
un boisseau de blé ou de maïs
[h l’époque du battage), un baril
de vin (à l’époque des vendanges),
un panier de fruits ou de légumes,
du bois de chauffage , un lot de
planches; là, du laitage, des fromages, des tommes; ailleurs encore, yïi tricot, des bas, des chemises, des aunes de toile.
Avez-vous un jardin avec quelques arbres fruitiers? Pourquoi
ne consacreriez-vous pas comme
contribution, ce cerisier, ou ce
pommier, ou ce poirier? Ou bien
vous avez, dans votre pré , des
noyers ou des chàtaigners ; pourquoi n'en choisiriez vous pas un, te
considérant comme spécialement
destiné à représenter votre bon
vouloir en matière d’i^ffrandes?
Mais, dira-t-on, que faire de tant
de dons en nature? S’ils doivent
avoir une utilité réelle , il faut
pouvoir les t'Couler promptement.
Ira-t-on les porter au marché, pour
en réaliser la valeur? — Cela ne
serait pas délicat ; aux donateurs
d’abord, aux Consistoires et aux
diaconies ensuite, d’en fixer la
destination immédiate, car il n'y
a que l’embarras du choix, et vous
avez devant vous deux, trois, quatre établissements de bienfaisance
qui ne demanderont pas mieux
que d'accepter vos offrandes , et
qui vous en seront profondément
reconnaissants. Si, au contraire’,
le donateur a d’autres œuvres
spéciales en vue, quoi de plus
facile que de trouver sur place des
consommateurs, charmés eux aussi
de prendre part à une bonne
œuvre ?
Ce qui importe par de.ssus tout,
c'est que, toujours et partout: chacun donne selon ce qu’il a, avec
le désir sincère de plaire au Seigneur , et de concourir à son
œuvre si diverse et si vaste.
« Dans une de leurs assemblées
de missions » — raconte la Feuille
Religieuse du Canton de Vaud. —
«des nègres d'Amérique prirent
à. runaminité le.s’ trois décisions
que voici : •
» 1" Chacun de nous doniiera
quelque chose ;
» 2“ Nous donnerons selon que
Dieu nou.s a bénis ;
» 3“ Nous donnerons de bon
cœur.
» Là dessus, un des principaux
de l’Assemblée, s’étant assis à une
table, prit une plume pour inscrire les noms des donateurs et
l’offrande de chacun. Il ÿ eut affluence, et chacun offrit selon son
pouvoir. Vint un nègre opulent
qui déposa devant le secrétaire
une petite pièce de monnaie. —
« Reprenez vite votre argent », —
dit alors celui-ci: « Votre don répond à la premicbre dér-ision mais
4
„312-.-.
il n’est pas selon la seconde. —
Le richard reprit donc sa pièce,
et retourna très irrité à sa place,
d’où il put voir que -tous ceux qui
s’approchaient de la table y déposaient des oifrande.s plus libérales que la sienne. Il en fut honteux ; et revenant vers le secrétaire,
il lui dit avec humeur, en lui
présentant une grosse pièce d’or:
«Et ceci, ça peut-il aller?» —
« Non fut-il répondu , pas encore I
car si votre don s’accorde avec
les deux premières décisions, il ne
répond pas à la troisième ». — Le
donateur reprit donc son or; et,
plus dépité encore que la première
fois, il se rassit,jusqu’à ce qu’enfîn,
touché par le spectacle qu’il avait
sous les yeux, il vint pour la
troisième fois vers le secrétaire
et, avec un visage riant, lui présenta une somme considérable,
«Voilà qui va bien », lui dit le
trésorier;« nos trois décisions,
cette fois, sont remplies ! » Le secrétaire jugeait sainement; que
sera-ce donc de Celui qui sonde
les cœurs, et qui lit nos plus secrètes pensées? »
Corrc0pottbancc
Notre honoré frère, M. ProcheL,
président de notre Comité d’évangélisation , a bien raison de penser
qu’il n’avait nul besoin de faire un
appel spécial à notre impartialité pour
que sa lettre fût bien accueillie par
le Témoin. Nous avons plus d’une
fois soupiré après quelques communications de (lui sur «l’œuvre qu’il
dirige et à la quelle nos lecteurs s’intéresseraient bien plus s’ils la connaissaient mieux. —- D’un autre côté la
question des écoles du dimanche est
trop importante pour que tout ce qui
s’y rattache ne mérite pas de notre
part la plus sérieuse attention. —
Seulement que noire frère veuille
bien ne pas l’oublier. Nous avon.«
l’habitude aux Vallées, de ne rien
accepter que sous héiiéfico d’inventaire, et de ne retenir que ce qui
nous avons reconnu être bon. Nul
doute que ce ne .soit sa règle, comme
c’est la nôtre.
Au reste nous avons quelque lieu
de croire que l’auteur de l’entrefilet
dont se plaint M. Prochel, l'èpondra
dans notre prochain numéro à la
leltre ([ti’il a provoquée.
Rkdaction.
(li’n.fÿ , l'(l juin 1H8Ï.
Honoré monsi.mr cl frère,
Pui.sqiie vous donnez l’hospitalilé,
dans les colonnes de votre journal,
à des enlrefilets plus ou moins bénévoles, quelquefois tout-à-làit aigres,
sur le concours proposé aux école.s
du dimanche, je suppose qu’il n’est
pas nécessaire de faire un appel solennel à votre impartialité pour avoir
la permission de dire deux mots: en
faveur de ce concours.
Je sais qu’il partage Je sort de bien
des choses dans ce monde, celui de
ne pas rencontrer l’approbation universelle;-je sais aussi qu’il y a des
personnes qui ne peuvent pas approuver ce qui n’csl pas sorti de leur cervelle. C’est afl’aire de tempérament
ou de constitution, impossible de
leiir en vouloir.
Aussi ai-jc laissé passer d’autres
critiques sans les relever; mais la
dernière, ornée du titre: Loterie biblique, me force à répondre par ses
inexactitudes et ses appréciations erronées. Entendons nous. Je n’écris
pas pour l’auteur de l’entrefilet qui
probablement appartiendra à la catégorie des personnes que j’ai décrite
plus haut, mais pour les pasteurs et
directeurs des écoles du dimanche,
dont les élèves ont concoiini pendant
ces dernières années, et qui poui'raient se laisser effrayer-par la sentence de condamnation prononcée par
l’auteur de l’article.
U s'agit, en effet, , le pim souvent
de deviner entre divers passages répondant à une. question, quel est ceini
5
i?13
qui a obtenu la préféixtice d’une bonne
dmne. Hieii dri plus inexîtcl qiio ce
»( il s’agit en eCiet » de M'’ X. (l’auteuf de renlreiilel.). Voici en deux
mots ce qui est.
Il y a quatre ou cinq ans, miss
Kusson m’envoya par le moyen de
notre excellent ami iM. Ilicliardson ,
cinq livres sterlines pour être distribuées comme primes aux meilleure.s
réponses à ,des qiieslions bibliques
proposées aux enfaïUs des écoles du
dimanche. N’ayant pas le temps de
m’occuper du' choix des questions
j’écrivis à M' R. d’avoir la bonté de
me les envoyer et d’y joindre les réponses,— ce qu’il fit. Les cinq livres
étaient destinées aux écoles du dimanche de l’évaiigélisalioiî. Enchantée
du résullal; obtenu , M"" R. envoya
l’année suivante dix livres au lieu de
(!Înq, eu demandant que le concours
lut étendu aux école.s du dimanclie
des Va;llées. L’essai réussit au gré de
ses désirs, si bien, que la ti’oisièrne
année elle envoyait quinze livres et
la quatrième vingt-deux.
Comme l’on voit « la bonue dame »
a trop de bon sens et de modestie
pour jouer au théologien; elle s’est
oornéè à envoyer l’argent et ^ à augmenter la somme à mesure que: le
nombre des concurrents lui laisail
croire que le concours était une bonne
chose.
M' X, dira : soit, je dirai : « le
bon M' Richardson a au lieu de i la
bonne dame » et lont le reste demeure vrai. Mais non, cher M' .X.
M'‘ Richardson a,: lui aussi, plus de
bon sens et de modestie que vous ne
lui en supposez./—Sur nia demande
de m’envoyer, lui-même, questions et
réponses, il a pris un livre qui en
contient des centaine.s (préparées avec
soin par quelqu'un q.ut a fait, de ce
moyen de faire connaître la Rible,
une étude particulière), et a tout
simplement copié, année par année,
vingt-cinq demandes et leurs réponses
et me les a envoyée.s. Il y a des questions qui n’ont qu’un pa.ssage pour
réponse, et qui ne peuvent pas,en
avoir plus d’un, mais il y on a aussi
de celles qui en ont (pialre, six.,
même dix. Il ne s’agit donc pasi de
deviner entre divers passages répondant
à une question quel est celui qui a
obtenu la, pré/ëre«ee... mais de chercher et de trouver au moins un passage
parmi les huit ou dix indiqués comme
réponse à la question. 11 suffit donc
de donner un passage sur six, huit
ou. dix pour avoii' un B Gela peulii s’appeler une loterie?
Quand l’élève n’a pas donné un
des passages indiqués, mais que par
le choix de celui ou de ceux qu’il
cite, il fait preuve d’avoir compris la
question et donne des passages ayant
une grande analogie avec ceux qu’il
n’a pas réussi trouver, il obtient
un P (passnbile). Eniin, ce n'est que
lorsque la réponse n’a absolument
aucun rapport avec la question que
le jury lui as.signe un M (mal).- —
Les résultats de quatre, concours
m’ont prouvé que partout où le directeur d’une école du dimanche s’est
donné la peine d’expliquer la chose
à ses élèves, il s’est trouvé parmi eux
des conciirrenls et des concurrentes
heui'cux, et ma conviction est que
les écoles du dimanche qui ont fourni
les concurrents .sont les mieux dirigées et donneront des fruits bénis.
Si ma lettre ne devenait trop longue,. je pourrais ajouter bien d’autres
choses sur ce sujet et répondre aux
appréciations de M' X. — .le ne veux
pourtant pas terminer sans lui dire
un mol, il hù même. Cher M'X. vous
dites: nous défions les pasteurs, les
évangélistes el même les professeurs, de
théologie de nous dire, quel est le passage qui sera «me d’un B en réimise
à la question suivante : Quelle preuve
pouvez vous trouver dans la Bible que
le nouvel homme aime la loi de Dieu f
ou. bien à celle-ci: quelle est l'œuvre
que le chrétien doit accomplir ckmt le
monde?—Voilà un défi qui ne nous
fait pas honneur puisqu’il ne nous
engage à rien. Imitez « la bonne
dame» et. dans le prochain numéro
du Témoin, annoncez que vous donnerez 250 fr. a tou.i, pasteur, évangéliste ou professeur do tliéologic qui
pourra vous dire « quel est le. passage
qui sera etc. ¡otc. — Ce serait un
6
-..SU
nouveau concours qui aurait le plus
grand intérêt, je puis vous l’assurer.
En vous remerciant M. le directeur
pour l’hospitalité que vous avez bien
voulu donner à ma lettre, je vous
prie d’agréer mes respeclueuses salutations et de me croire
Votre dévoué en J. G.
Mattko PnOCUET.
Moiisieur le Uédadcur,
Vos lecteurs désirent piobablemenl
lire quelque chose sur les promotions
des élève.s qui viennent de subir les
examens dans nos établissements d’instruction secondaire. Je n’ai pas assez
de temps pour écrire un article, et
je jette sur le papier ce qui m’a
quelque peu frappé tout eu vous
priant de corriger et de retrancher
ce qui UC vous semblerait pas fait
pour le public.
Les promotions ont eu lieu le 30
courant en présence d’une assemblée
trop nombreuse pour le local choisi.
Les bancs et les chaises ont été occupés en un instant, et beaucoup de
monde est resté deliout à la porte
et dan.s l’esciilier. Je n’ai vu que deux
bonnets blancs, cc qui veut dire que
les habitants de la campagne, môme
ceux qui ont leurs enfants aux éludes,
n’out pas encore compris que celle
fête de l’intelligence ei du cœur est
aussi pour eux Après la lecture de
la Parole de Dieu et la piiére prononcée par M. le modérateur adjoint,
les directeurs de nos trois établissements vinrent, chacun à son tour, donner connaissance des résultats des
examens dans les classes qui leur .sont
confiées. Les élèves qui ont assisté
aux leçons de l’Ecole Supérieure de
jeunes filles ont été celte année au
nombre de 63 dont 55 se sont pré•sentées aux examens. Je ii’ai pas sous
la main le chiffre des promues, mais
il se rapproche de beaucoup de celui
des élèves qui ont subi les examens,
ces derniers ayant été généralement
bons et quelques uns même brillants.
Des 68 étudiants qui ont fréquenté
le Collège, 63 se sont présentés aux
examens et /iS ont été promus; 17
autres pourront l’être après avoir refait lin on deux examens et 3 seuls
ont dé6niliveinent échoué.
L’Ecole Nornmle a eu cette année
25 élèves inscrits dont 19 ont fait les
examens. De ces élèves 10 ont reçu
la promotion, 6 ont un ou deux
examens A refaire et 3 ont éclioué.
A la place du «discours« nous
avons en celle année des allocutions,
et je n’ai entendu personne se plaindre
du cbangemenl. D’abord le directeur
du Collège M' le prof. Et. Malan se
demande pourquoi nous sommes obligés de constater une légère diminution dans le nombre des élèves de
cet établissement. Les programmes
suivis dans les écoles paroissiales sontils faits pour fournir des élèves à
nos établissements ou bien exigeonsnous trop? Voilà une question proposée à la raédilalion de plusieurs.
Dans tous les cas personne n’a le droit
de dire que le Collège appauvrisse le
pays en enlevant les jeunes gens aux
, carrières autres que celles qui ont
en vue le service de l’église, puisque
cinq vaudois seulement ont pu entrer
l’année dernière dans cet établissement. Quant aux études proprement
dites, les leçons ont été suivies, assez
régulièrement et bien du travail a
été fait. Plusieurs élèves auraient cependant pu travailler davantage. Les
travaux par écrit faits à domicile ont
lai.ssé à désirer, et chacun devrait Se
souvenir qu’il est avant tout étudiant.
Personne ne blâme les étudiants qui
ont prêté leur concours pour ’une
œuvre de bienfaisance. L’homme, au
]irofit de la famille du quel cette
œuvre a été faite en est digne, car
il est tombé sur la brèche au service
de l’église. Mais tâchez en pareille
circonstance d’élever votre auditoire
plus haut; ne dé.scendez pas trop bas,
même pour intéresser un certain public. La conduite des étudiants - .sauf
une seule exception, — a été salisfaisanle,
M. le prof. Niccoliiii faisant observer
que les plaisirs procurés par l’intelligence sont nobles et réels, engage
la jeunesse à .suivre les exemples de
7
•ai5.
Dante, de Macdiiavelii, de Viltorino
da'Feltre, de Muratori et de tant
d’autres qui se sont soumis !x des
privalions et à des sacnTices réels
pour pouvoir étudier. Appliquez-vous,
dit le professeur, avec sa parole vibrante et pleine d’élégance, appliquez
vous aux études classiques, lisez les
bons auteurs, et ne dédaignez pas
les gramniaires grecque et latine quoi
qu’elles aient sapore di forte agrume.
Evitez les lectures frivoles qui corrouipeut, et qui frappent de stérilité
les nobles sentiments du cœur. Lisez
de l’bisloire, lisez de la bonne poésie,
mais surtout lisez et méditez chaque
jour le Livre par excellence; il enrichira vos esprits de connaissances
multiples et pénélrei’a vos (■.œurs de
sa divine influence.
M. le professeur B. Trou constate
sans regret aucun que les examens
aient été appréciés au Collège avec
une certaine rigueur, il est avantageux plus qu’on ne le pense de faire
des progrès dans ce sens. Si l’Ecole
Supérieure a obtenu pour bon nombre
de ses élèves de très beaux chiffres,
c’est qu’il y a eu dans le courant de
l’année scholairc nn travail persévérant et dans plus d’un cas un travail
dur. Les examens par écrit faits chaque mois, SU)' chacune des matièi'es
cH.seignécs, ont beaucoup contribué
à donner ces bons résultats, chaque
élève ayant été obligée de passer en
revue ce qu’elle avait appris,
M. le prof. Charbonnier relève que
les chiffres de la conduite n’ont pas
été,comptés à i’exarnen, et que cela
e.st une cause d’infériorilé pour les
chiffres définitifs obtenu,s par !esélève.s
de l’Ecole Nonnale,
M’ .[, P, Pons gui occupait le fauteuil de la présidence l'emercie au
nom des trois établissements les pasteurs et les autres amis qui ont oien
voulu s’adjoindre, aux professem',s et
aux institutrices pour former les commissions d’examen. N’oublions pas de
dire qu’après la lecture des succès,
la Délégation de la Table Vaudoise
(MM. J. P. Pons el avocat Vola) a distribué de,s prix aux premiers élèves de
chaque classe des trois établissements.
Une partie des élèves, -- admirablement dirigés par M. le professeur
N. Tourn, — nou.s fit entendre le troisième des beaux chants qui se sont
alternés avec les autres parties du
programme des promotions et M. le
pasteur A. Gay tennina par une pi'ière
d’actions de grâces.
itoimcUea reitj^tcuocô
SUISSK.
La dei'nièrc semaine de
.liiiri ont eu lieti les assemblées géuérales annuelles des principales sociétés l'cligieuses de Genève. Comme
d’ordinaii'c, elles avaient attiré un
certain nombre de visiteur,s du dehors.
On remarquait, entre autres, MM.
Viénot, missionnaire à Taîti; Essler,
de Bâle, ancien missionnaire à la Côte
d’Or; Carrasco, d’Espagne; Pierallini,
de Marseille; Micol, des Vallées yaudoises; Omeisby d’Irlande; Lasl, Bnscarlet. La France était largement
)'eprcsentée, pai' des pasteurs officiels
ou indépendants: MM- Favsat, Obarpiol, Pomaré , Vaury, et par divei's
évangélistes ou colporteurs. Les cantons de Vatid et de Neiicbâlel coniplaieiU également de nombreux délégués: MM, Quinche , Gbalelanat ,
Leresclie, \Vissay, Roland.
Les assemblées ont été très suivies,
surtout celle des missions.
Mercredi, à 2 h. au Casino, sous
la présidence de M. LciFort, MM.
Quinche, Farsal, Roland, Gilb'ud cl
Vaury, ont donné des détails sur les
protestants disséminés au Landeron,
a Vienne en Dauphiné, en Bourgogne
et dans le pays de Gex.
A 't lieurcs, à l’jVuditoire, assemblée
fort nombreuse présidée pai' M. le
docteur Lombard , Rapports de MM.
Barde, Siordet, et La-sserre. Communications très émouvante,s de MiM.
Essler et Viénot, missionnaires.
Jeudi, la journée a été consaci'ée
tout entière', dés 9 h., aux travaux
de la Société évangélique, sous la
présidence successive de MM. L. Brocher, Ad. Perrot et Ruffet, Rapports
de MM. Rimond , prof. Thomas, et
Perrot. Nombreux oiscours dont deux
8
.216
en anglais, Iraduils par M. Arthur
Bossi. Auditoire aUenlil’, un peu mobile, comme il arrive quelquefois pour
des séances qui se prolongent, et pour
des discours un peu longs ou en langue
étrangère ; mais- l’intérêt s’est' soutenu
jusqu’au bout.
Le soir enfin, campagne de .M. et
M™® Emile Navile. Plus de huits cents
invités. Lanternes vénitiennes, gracièuèe illumination sous un ciel hésitant, qui cependant n’a fait que
menacer. La soirée s’est prolongée
jusqu’à dix heures, et l’assemblée,
fort nombreuse cncoi'e, s’est groupée
jusqu’au dernier moment devant la
terrasse, pour entendre .MM. Riinond,
Essler, Micol et Garrasco.
Vendredi .enfin, à 9 heures du matin , à la petite salle de la Réformation, Cène et Alliance évangélique. Le
soir, à 8 heures, à l’Auditoire, société pour l’observation du dimanche,
sous la présidence de M. Alexandre
Lombard. Rapport de M. Deluz; brèves
et intéressantes allocutions de MM.
Duscarlet, de Murait, Châtelain, Rochal, Micol cl Gbarpiol.
Samedi à 2 b., à l’Oratoire, la consécration de M. Cai rasco , et à -4 h,
réunion cri plein air, on se feront
entendre MM Essler cl Viénot, seront comme le dernier écho de ecs
assemblées.
IKeioue politique
ttntie. — La Chambre des députés
a clos ses séances et probablement la
session, après avoir volé les budgets
et les lois déclarées urgentes par le
ministère. Le Sénat achève d’accomplir la formalité de mettre le sable
sur la signature des députés et de
voler les lois déjà votées.
De tous les ministres des affaires
étrangères, Mancini est celui qui a
parlé le plus ouverleinerit de l’état de
la question égyptienne, au point de
vue diplomatique. Pendant que les
ministres français et anglais se renferment dans de myslérieuscs réserves, le minisire italieii répond d’une
manière claire et satisfaisante aux interrogations qui lui sont adressées.
Déprétis a déclaré quh'i sc sentait
fatigué physiquement, moralement et
inteilecluelleniLml. Il doit avoir quitté
Rome pour six semaines au moins.
La roi Humbert doit se rendre prochainement à Monza où il est attendu
par la reine et le prince royal.
l^e ministère est menacé d’une crise
})arliclle par des dissentiments qu«
ont surgi entre Dèpi'étis et Zanardelli.
Du côté de ce dernier se trouvent
naturellement Baccelli, Baccarini et
même Mancini. Mais l’on finira, comme
toujours, par s’éntendre.
Après les apothéoses de Garibaldi,
des honneurs extraordinaires ont été
rendus à la méinoii'c de Mazzini. Gênes l’a vu dans ces murs, à l’occasion
de l’inauguialioii du monument érigé
dans celte ville en souvenir du célèbre agitategli', dont le mol d’ordre
était : Dieu et le peuple. Mazzini a
certainement travaillé, à sa manière,
comme Garibaldi et Cavour, à l’indépendance et à l’unité de l’Italie, mai,';
que d’expéditions hasardeuses, que de
tentatives n’a-t-il pas faits qui n’ont
eu pour ré,sultat que do faire immoler
de nouvelles viclimes? Oublions le mal
pour ne non.'; souvenir que du bien.
I C’est ain.si que dans eet ordre
I d’idées on a demandé de considérer
i Mentana comme une expédition na! lionate et la CliambnMi pris.enconI sidération ime ielle demande qui est
! à l’étude.
.êugteterr«. - Gladstone a déclaré que, si la chose devenait nécesi sair'e daiis l’intérêt de la colonie ani glaise, l’armée d’expédition recevrait
I l’ordre-d’agir contre l’Egypte, même
¡ sans les autres puissances , et d’une
I manière isolée.
i — Les diplomates euro
i péeiis, sont réunis en conférence à
] Constantinoples, afin de régler à l’aimable, si cela est imssible, toute celle
question d’Egypte, tjui a un caractère
financier, politique, et peut-être aussi
national et religieux. Les Arabes semblent avoir été l'analisés par Arabi
ou par leur prêtres.
E it N HS T I i U » K H r. Ci', ru ni ri A tl m i n Utruirni r
Pigaerol, tins). ChiaiUure et Mascarclii.