1
Anin^e XIV®
Vlil'C D'AnONNKMBST ?A1Ï AN
Ifaliii.....................7j. 3
Tons le« P'lys (le rUiiion de
poste . . . . V il
Auutriqiic da Su'l . . » 0
*hi s alioeiie :
All hiireau O'A'Imieiiiiratîon ;
AOl. les Pasteni'«:
OhoK AL. Bi'iniSt Ptoiiivcc / PipuerolI
ni, à In. Ijihrairio CJilautove or !
MascamlU ^ 1'ignei‘ol ).
l/Hhi>mu'mpnt da !• ./auvitM* ;
et ae piio (ravaime.
N. AO.
Nmoéms sAparés doïtiaridns avant
le tirage 10 centîniBB chacun
!' Aniwufea: 20 cemîmeH j>ai* ligne
|i itour une seulo fois.— Jh cen
I. times de 2 à 5 fois et 10 cen
time« pour 6 fois et au dcs.«us,
S’adres««»* pour la . j{e(lnr£ioii «J
V lUniiiiiKtrar.ion à M. le !’a«>
r.enr H. Bosîn — Nithii Gerum/nC'inson flMneroloJ ftal’o.
Tout irliriugement d'adri'RfiO eut
yiiive li.i.'j. ceufimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
• I'mIîs «k* -VflVi f/inir/inn. Ai'ÏH.H 1, s.
Soitiittai l'ti.
Comimmicüiioti Olliciellc. lliiucxi*liciUion - CoiT'esfioncT.inco — I.e- Miiiislro
lîiiseüi el les Vaudois. — Krangelisntimi. —
Vni'iélo. — Clironique Vandoisc. — lîovuo
poliliijae. — Annonce.
Communication Officielle
s
L’Ecole de Méthode pour le.s mailres
cl mniiresses des écoles de qiiarlier,
se tiendra à La Tour el nu Pomarel,
du 29 octobre nu novembre. Elle
commencera te lundi 29 à 8 heures
tiu matin. En sont exemptés les maîU'es
qui ont dix ans au moins d’exercice.
La Taalk.
in ony'tf'nt'Hi ht. r/tur/U'. Krit. iv, Î5.
l!
Une explication
Noire correspond.mt S. E. N. nous
ad resse quel ques reproches sévères que
nos lecteurs liront plus loin, au sujet
de la publication des iVoMîJeite.s Sa/ittisles sur les Vallées Vaudoises, dans
notre dernier N®. S’il savait combien
nous en sommes innocent! Par des
circonstances spéciales, il se trouve
que nous n’en avons vu ni le manuscrit,i
ni les épreuves. Nous connaissions la
lettre adressée au Christian cl nous
avons même adressé à ce journal une
réponse; mais nous ne voyons pas,
quant à nous, l’ulilité qu’il peut y
avoir à relever dans le Témoin, soit
les inexncliludes publiée.';, .«oit le.s
faits el gestes accomplis par ceux qui
font une œuvre secl.aireau milieu de
nous. Nous l'avons fait quelques foi.«,
mais nous nous sommes aperçu qu’il
n’y a rien que certaines gens désirent
davantage que de faire parler d’eux,
fût-ce en sens défavorable, t'asserpoiir
des mai'lyrs est leur plus haute satisfaction ; el nous ne sommes pas disposés à la leur accorder.
Gel incident, joint à quelques auli'es,
nous obblige à prier tous nos corre.spondanls el collaborateurs à nous envoyer directement leurs inanuscrils,
pour le mercredi soir, au plus tard.
II. Bosio.
Société d’Histoire Vaudoise
La 7™® a.«semblée générale de ia
Société d’Histoire Vaudoise, dûment convoquée par les journaux
des Vallées et du haut de la chaire,
Al’ouverture du Synode, s’est réunie
le 3 septembre 1888, k 8 heures du
soir, dans la salle dite' de gym-
2
.314----
nastique à ¡.a Tour. Les membres
fie la Société, présents en yraüd
nombre, purent s’assurer en voyant
dans la salle un sympathique public,
oü le beau sexe était largemept
représenté, que le peuple VaudoiS'
comprend l’importance du but que
leur Société se propose d’atteindre.
Le Rapporl du Bureau fut lu par
le président Mr. le prof. Vinay.
Il rappelle le deuil occasionné par
la mort du doct. Mexis Mustnn,
le célèbre historien V&udois, président honoraire de la Société. A
côté de cette grave perte il peut
heureusement signaler unbon nombre de nouveaux amis qui ont déjà
fourni des preuves de leur vif intérêt pour l’œuvre que la Société
poursuit. Nommons entre autres : le
Doct. G. A. Hulsebos d’Utrecht,
Mr. Samuel Berger de Paris, le doct.
Tollin de Magdebourg, M" le chev.
A. Rahlenbeck de Bnixelle.«, M. IL
Van derSmissen d’Altona, le doct.
II. Haupt de Giessen et le doct.
Ludw. Keller de Münster.
Le Bureau, dont la correspondance a pris une plus grande extension que par le passé, (153
lettres écrites et à peu près autant
de reçues) ia pu continuer les relations ou entrer en rapports avec
diverses Sociétés (poursuivant un
but analogue an nôtre. Ce sont ;
1. La Société d'études des Hautes
.^Ipes à Gap, — 'i. !>aSociété d’HistoÎTG des Eglises La
Société Huguenote âèpiiaus^P&) —
4. La Société du Mercredi (qui
publie le journal : Die Französische
Colonie] à Berlin. — 5. La Société
d’Histoire du protestantisme français à Paris, — 6. La Société FIuguenote des Etats-Unis d’Amérique.
— %—ta—Soc-iété Huguenote—¿e
Laadi:es-.Jj— ^ L’institut national
Genevois. —La Société d'Histoire et d’Archéologie de Genève.
— lû. La Société d’Histoire de Belgique. — H). La Société (d’Histoire)
des Eglises Mennonites IlambourgAltona, La regia Deputazione di
Storia patria à Turin. — 13. La. R,
D. di S. P., per laToscana, l'Umbria ''
e le Marche, à Florence. — 14. La
Società Storiea Lombarda. — 15.
F.a Direzione deU’.Archivio per lo
studio delle tradizioni popolari à
Païenne, et finalement — 16. Le
Ministère royal deriristructioii publique, qui a bien voulu nous demander l’échange de bulletin.
Le rapport mentionne ensuite uii
don de notre infatigable ami, Mr,
Ad, Gautier, c'est le diplôme que
chaque membre de la Société peut
se procurer. La corniche, d'un
dessin simple mais artistiquement
correct, contient deux passages de
la Bible en latin, l'écusson de l’Eglise Vaudoise et le portrait d’Henri
Arnaud.
Le.s versets bibliques sont: 1.
(Esaïe 51) « Regardez au rocher
duquel vous avez été taillés, et au
creux de la carrière dont vous
avez été tirés » 2. (Jean 6, 12) « Ramassez les morceaux qui restent,
afin que rien ne se perde».
Quant au travail fait pendant
l'année, il se résume en 7 séances
officielles du Bureau, dans lesquelles la matière, pour les Bulletins
N. 3 et N. 4, fut élaborée par les
membres de la Direction. Ces Bulletins avec leur expédition, la correspondance et la préparation du
Bicentenaire, voilà tout ce que ces
derniers, surchargés d’occupations
indépendantes de la .Société, ont
pu fournir à la cause dont ils sont
les représentants. Un procès-verbal fut dressé sur chaque séance
du Bureau.
Les archives de la Société ont
été enrichies de différents documents importants en parties inédits. Le prochain numéro du Bulletin en donnera un compte-rendu
exact.
Après le Rapport qui ne souleva
aucune observation, vint le tour
dés Traniiua!(présentés àTaàsemblée
générale, pbur^ne pas empiéter sur
3
315
ce qui sera publié dans les prochains Bulletins, nous ne ferons
que les nientiomier :
r Lt Bureau: offrii à la société le A'"®
numéro du Bullelin.
2" Mr. IV. ikilk pasteur lui à l’asseniiilée
le «Cantique des Vaudois persécutés», une
pièce imprimée qu'ilaccompagua d'une étude
critique dans laquelle il croit pouvoir fixer
la date de cette magnifique poésie, pleine
d’accents émus vers l’année 1686.55
Quelques autres travaux furent présentés
ensuite, mais, vu l’heure avancée, ils ne
purent être lus:
S*” Mr. Gêorÿ: Copie du manus
crit; l.a vie du Capitaine Mondon.
4“ Mr, Dav. Peyrot: Itinéraire de la Glorieuse Rentrée avec des recherches sur la
montagne de la Haute Luce, et la montagne
de Tourliers; et les noms modernes des différents lieux indiqués par Armand.
5” Le même: Un essai de carte détaillée
de Halsille, échelle kilomélfique 1 à 12500,
avec les noms écrits dans le patois parlé
sur les lieux.
6® Mr. J. D. A. Hugon past. : Une élude
sur le Cimetière Ourand-Canton à Rorà.
Les propositions suivantes, présanlées par
le Bureau furent ensuite acceptées à l’unanimité des membres présents;
1® L’article 2 ns du Réglement est inodilié
comme suit: Le Bureiwi est autorisé à admettre les membres fondateurs, effectifs et
à vie.
2® Les membrc.s entrants^ doivent payer
leur cotisation pour toute l'année de leur
admission, en commençant du L' janvier.
Ils ont droit aux Bulletins publiés dans le
courant de la dite, année.
3° Chaque membre.est tenu do payer sa
cotisation, aussi longtemps qu’il n'aura pas
donné sa dcujission par écrit à la Direction.
—Le démissioniuiire devra encore payer pour
l'année dans laquelle il donne sa démission.
4“ Le Bureau est chargé do placer l’argent en caisse de manière à ce qu’il porte
intérêt.
5“ Une collecte est ouverte parmi les membres de la société pour ériger une modeste
pierre commémorative à l’historien Vijudois
docteur Alexis Muston, dans la saile du
futur musée Vandois, ou dans celle de la
Société.
Au § Budget le trésorier rend compte de
son administration et déplore qu'un bon nombre de membres no soient pas en règle quant
à leur.s contiibuiioas.
A la Réception des nouveaux membres nous ^
pûmes inscrire C membres honoraires et 37 Æ
membres effectifs. Une beile et encoura- ~
geanfe entrée.
A la nomination du Bureau, monsieur te
pasteur Pons ayant demandé de ne pas être
réélu comme Archiviste,
La nouveau Bureau fut composé comme
suit:
MM. A. ViNAY, prof., président.
H. Meille past,, F. président.
.1. B. Ol)VET, prof., Caissier.
K. CosTABËL » Archiviste.
D. Peybot past.. Secrétaire.
La séance fut close h 10 heures.
Dav. Peyrot.
<ÎPorre0))onbancc
Valléi's Vaudüisft.s 1er octobre 1888.
Monsieur le Rédacteur
La publication des deux doctimenls
salutistes, qui ont paru dans le dernier
N°. de voire journal n’est pas faile
pour me déplaire. Je suis bien plutôt
surpris que vous n’ayez pas jusqu’ici
juge opportun d’éclairer vos lecteurs
sur l’œuvre sectaire qui se poursuit
dans quelques-unes de nos paroisses
depuis plus d’un-an, pour que vous et
vos honorables correspondants ayez eu
le temps de savoir le compte qu’il faut
en faire.
Ce qui m’a .surpris, permettez-moi
de le dire franchement,, ç’est devoir
que vous ayez prêlé la publicité de
votre feuille pour vulgariser parnsi
nous des choses qui ne paraissent destinées qu’à des lecteurs complètement
étrangers aux lails qui se passent aux
Vallées et cela sans y ajouter, ne
fût-ce que deux paroles, pour mettre
en garde vos lecteurs contre nombre
d’exagérations ,el d'inexactitudes, pour
ne pas dire; davantage, qui pullulent,
.soit dans la lettre publiée sous la date
du 31 août dans le Christian de Londres, soit dans le discours prononcé
dans la même Ville par la personne
qui a la direction de celle œuvre séparatiste au milieu de nous.
4
____316-,,.
f Laissez-moi d’ahord relever l’asser* lion, 011 ne peut, plus bazardée qu’il
y'a quelques années iotUes les jeunes
filles de l'orphelinat firent profession
de s’être données à Christ et que c’est
« pour ce motif et à cause que la vie
l’eiifiieuse était devenue intense dans
celle maison que la Table Vaudoise a
demandé la retraite de la directrice ».
D’autres personnes, mieux placées et
plus autorisées que moi, pourraient
donner, si elles le jugeaient convenable, un démenti fonnel à de pareilles atïirmalions.
Que peuseï' de cette autre assertion
que parceque les Vaudois n'auraient
■ jamais vu parmi les enfants un réveil religieux, ils n’auraient pas su
reconnaître, dans ce mouvement, autre
chose que de l’excitation et de la folie,
et que, pour le flétrir, ils se seraient
contentés d’appeller cela un mouvement saluHsle!
Sans pai'ler de ce qu’il y a de grandement exagéi'é dans colle autre assertion t (¡u’une mullilude de jeunes
gens et de femmes dumonde aurait été
convertie, que dire de ce[\.e douzaine
de jeunes gens (légendaires), jadis
fréquenlateùrs de tavernes et promoteurs de bals, etc. qui partiraient de
bonne heure le dimanche pour aller
évangéliser les nombreux bergers de
la montagne?»
Qu’il y ait, parmi les habitants des
Vallées, quantité de personnes étrangères à la vie spirituelle, ou même
confiantes dans leur propre justice,
c’est un fait indéniable qui ni’afflige,
mais que l’on peut malheureusement
constater partout ailleurs. Ce qui est,
absolument contraire è lar vérité c’est
l’assertion que les initiateurs du mouvement en question ayenl rencontré
«une opposition intense et amère à la
doctrine évangélique». D’ailleurs l’un
des documenis salutistes ne conslalel-il pas que «actuellement tous les
ministres des Vallées professent d’être
évangéliques ? »
Si opposition il y a, et il y en a, loin
d’être dii'igée contre l’Evangile, elle a
exclusivement pour but de le défendre
conire des enseignements leisquece lu
qui consiste à dire que « les nouveaux
convertis ne pèchent plus « ou bien encore de repousse!' la pratique des confessions scandaleuses et personnelles
qui ont été faites dans des réunions
publiques par l’un des chefs de la
secte, confessions que l’on exige aussi,
parait-il, des nouveaux adhérents.
Voulez-vous la preuve qu’au lieu de
l’opposition intense et amère, c'esi
plutôt tolérance excessive qu’il ,aurait
fallu dire, puisque celui qu’on appelle
«un ancien pieii.x et courageux» qui
a donné dans le mouvement, conlinue,
malgré loiil, dans les fonctions que l’Eglise de LaToiii' lui a confiées. Quant
nu « jeune pasteur » je ne sais pas dire
s’il a abbnndonné son traitemenl pour
aller iravailler gratuitement, dans ce
nouveau champ, mais ce que je.sais de
source certaine, c’est qu’il s’est retiré
volontairemenl du service de l’Eglise
Vaudoise en écrivant une longue lettre
offensante et injurieuse ft ceux dont
il n’avait reçu jusque là autre chose
que des bienfaits.
Ce n'est pas d’anjonrdui que je suis
au courant de la lilléralure de ces
nouveaux apôtres. J’ai suivi de très
près ce que le correspondant actuel
du Christian, écrit depuis des années
dans la Chambre Haute, dans la Voice
from Ilaly et ailleurs. C’est bien toujours les' mêmes exagérations, les
mêmes triomphes, les mêmes victoires.
Seulement il est fâcheux de devoir
faire observer que ce qu’il affirme
aujourd’hui est le plus souvent dérnênli le lendemain.
On n’a pas oublié, aux Vallées, son
histoire des musiciens de Rova et nous
ne savons ce que nous réserve celte
« nmllitude dejeunes gens et de femmes
du monde ».
Je ne veux pas que l’on se méprenne sur ma pensée. Tout ce qui peut
arracher une âme à la perdition m’intéresse et ¡’accompagne de tous mes
vœux et de mes prières ceux qui travaillent au réveil des consciences en
annonçant le Christ des Evangiles,
5
317,
qni est aussi, grâces en soient rendues
à Dieu, le Christ de l’Eglise Vaudoise
d’aujourd’hui. Mais de ces efforts humbles tentés dans un esprit de prière,
de ce labeur de tous les jours qui consiste à jeter la semence en terre et à
invoquer la bénédiction de Dieu, qui
seule peut faire germer et croître,
â une œuvre bruyante, tapageuse, il
y a, selon moi, un abîme.
Pourquoi donner des certificats
pi ématurés de conversions en bloc ?
Poui'qnoi' farcir les colonnes des journaux de rapports qui sont bientôt
démentis par la triste réalité?
De quel dioit condamne-l-on des
ouvriers fidèles qui n’ont cessé d’annoncer l’Evangile de Jésns-Cbrist crucifie, pareequ’ils ne sauraient s’associer à une méthode d’évangélisation
que leur conscience réprouve, ni se
taire quand on vient, dans le champ
de travail que Dieu leur a assigné,
annoncer des doctrines étrangères à
la Révélation, ou condannées par elle?
Voilà, Monsieur le Rédacteur, qiielqiiels-unes des choses que j’aurais
.souhaité lire à la suite des nouvelles
qui vous ont été fournies par J. R.
Api'ès tout je rn’eti console, parcoque' celle lacune m’a offert l’occasion de vous faire connaître quelle
est ma pensée sur ce sujet.
S'il était nécessaire d’éclairer encore
tel de vos leclenrs sur l’esprit qui
anime les quelques personnes qui s’efforcent d’introduire une nouvelle secte
parmi nous, je pourrais citer entr’autres témoins, peu suspects.' un corl'espondant du Chrétien Evangélique
(Avril 1888) qui s’exprime en ces
termes : s Ce n’est pas précisément
su l’armée du salut qu'il i'uu compter
pour avancer la cause de la fralernilé
cbi'étienne dans notre pays; on sait
f>vec quel insultant mépris quelquesuns de ses associés ont parlé de toutes
i nos églises et de leur travail».
! L'Encyclopédie t/iéologiquede Hei'zog,
: dans une article fort calme et mesuré,
•'enCerme les paroles suivantes: «Nulle
part, la fraude pieuse n’est appliquée
I
et érigée en principe comme elle l’est
dans l’armée du salut. Sa méthode
de conversion revient, en fin de compte,
à surprendre les gens par ruse, en
s’appuyant sur leur sympathie ou sur
leur antipathie, pour les amener où
on vent tes voir».
Ces deux témoignages qui nous viennent de deux pays différents, et qui
sont rendus par des personnes qui
ont vu de près les agents salutistes,
ne peuvent que confirmer l’opinion
qu’a produit chez nous la lecture des
« Nouvelles salutistes» fournies sur les
Vallées et l’impression que j’ai ressentie, soit en entendant de mes propres oreilles ces nouveaux ouvriers,
soit en écoutant ceux qui sont leurs
auditeurs les plus assidus.
J'ai accompli un devoir assez pénibleen m’occupant d’un pareil sujet;
vous pouvez être sûr, Mr. le Rédacteur, qu’il n’y aura pas récidive de
ma part. Je sais d'avoir accompli un
devoir, et sans trop présumer de moimême, je nourris Î’espoir que les lignes qui précèdent exerceront une
bonne influence sur les personnes qui
auraient été induites à croire que les
« nouvelles salutistes sur nos Vallées »
n’étaient que l’expression de la pure
vérité.
Agréez, M. le Rédacteur, les salutations respectueuses de votre bien
dévoué, ; ,
s. E. N. ■
Le liinislre Boselli el les Vauiiois
Mardi passé 25 cour. Briquéras était
en fêle. Le Comizio Agrario de Pi'gnerol
devait tenir dans ce village son assemblée annuelle, et le Ministre de
i’Instriicliori publique avait promis
d’y inlervenii'. Il est à peine besoin
de’ dire que le Comme bénéficia largement de celle dernière circonstance;
que bien plus nombreux furent ceux
qui se rendirent à Briquéras pour
voir le ministre Boselli que ceux qui
y furent attirés par deux conférences
sur la peronospora et sur lea maladies
6
318.
il
i
des tibovinin. Nous ne croyons pas
nous tromper en fixant le nombre des
Vaudois qui intervinrent an banquet
donné en l’honneur du minisire à une
cinquantaine, et nous savons de bonne
source que cela fut remarqué, et que
cela fit plaisir <à celui que nous avions
à cœur d’bonorer.
Le ministre Boselli est un homme
de taille moyenne, solidement bâti.
Son front est spacieux, ses yeux doux,
tl'ès-nnobiles, passablement scrutateurs;
son nez aquilin, bien planté sur une
larpre base, sort presque de la moyenne. Sa figure exprime le calme,
ia résolution et la bienveillance en
même temps, et toute sa personne
vous laisse l'impression d’un homme
fort et parfaitement équilibré. Pas
Irace de morgue ni même de hauteur
dans sa tenue; tout en lui au contraire était bien fait pour mettre complètement à leur aise les personnes
qui lui étaient présentées.
Parmi celles-ci nous noterons MM.
J. P. Pons Mod. et Mr, Vinaj professeur qui, saisi-ssant la balle au bond,
car le temps était précieux, l’enlretinrenl tout de suite du Collège. Il
dit que le projet de pareggiamento
était très simple, et. que, du reste, on
ferait tout ce qui était possible pour
en faeililer la réalisation. H ajouta,
prévenant en cela notre désir, qu’il
nous convenait de conserver notre indépendance et notre caractère professionnel (entendez religieux), que nous
faisions bien de garder l’enseignement
du français et de la Bible; que, dés
lors, nous ne devions viser qu’à purifier notre institution ; que, dans ce
but, il suffisait qu’il y eût le nombre
voulu de professeurs titulaires, ou aiitori.sés à l’enseignement, et enfin, que
l’ingérence du gouvernement se limi
lerail à une inspection d.e temps à
autre,
A une autre personne, le ministre
dit ces paroles textuelles : «Noivifaremo le massime agevolme» (Nous
vous ferons les plus grandes facilitations ).
Dans le discours qu’il prononça an
banquet, après avoir mentionné les
trois grandes libertés, toutesugalemenl
précieuses, qui sont le trésor d
tion.ç : la liberté de conscience,
bei'tc politique et la liberté éco
que, il ajouta; n Quant à la prei
ces montagnes témoins d’une 1
et douloureuse iliade, nous disen
ment les grands principe,? do
humaine sont conservés et con
l’on défend le.? grands droits
liberté humaine ».
Après le dîner, sous leporliq
Palais Municipal, Mr. le Modé
se faisant l’interprète des non
Vaudois qui s’étaient groupés
suite, remercia vivement le M
pour les paroles ci-dessus, qui a
sans aucun doute été prononc
notre intention. Mr. Boselli eu
étonné et dit: « Ma, Signori, è si
sloria vera» et i) nous raconta c
quoi il l’avait étudiée dans Boita
Hudry Ménos (Revues des deux
des) et dans un auteur Vaudois. o
ajouta-t-il en souriant, «ce si
des éludes que je faisais torse
savais encore lire et écrire».
Ces dispositions, plus qu’équi
bienveillantes d’un ministre d
envers nous, quelle nouvelle ;
de-la beauté des temps où nou
mes appelés à vivre; quel mol
lions de grâces envers Celui qi
les donne, et quel averlissem
travailler pendant qu’il est jou
H. Mei
Slariites
L’iie de Cuba vient d’être visi
un ouragan épouvantable; ph
villages de pêcheurs ont été
ment détruits; de nombreux cî
ont été réjelés par la mer; ur
a été renversé, des gardiens
SjOÜ maisons ont été détruite
les campagnes. La récolte des
et des légumes est perdue. Le i
des victimes est évalué à 800.
Un desasiré semblable est a
la fin de la campagne de la
d’Islande, pour ia population d
et de l’Ouest. Les perles s’élé'
7
,319....
tola! ellrayunl de Ireize navires el de
160 marins. Depuis 1839 on n’a pas
cu de pareil désastre à enregisirer à
Dunkerque. L’on estime la valeur des'
navires perdus à plus d’un million de
francs
Le 13 courant dans le port de Las
Palmas, au moment où le vapeur italien Le Sud-America, appartenant à la
Société La Yeloce, venait de jeter l’ancre, un autre navire «.La France, propriété des Messageries MarUimes françaises, lui fut dessus à toute vapeur
et lui produisit du côté droit une
énorme ouverture qui le fil couler à
fond dans peu de minutes — Le Snci
America avait à bord 280 passagers
et 60 hommes d’équipage. D’après les
dernières nouvelles, les morts furent
au nombre de 54, tous italiens. Les
pauvres naufragés lurent recueillis par
le Nord America qui les transporta à
Gènes, la plupart blessés et tous dépouillés de tout ce qu’ils avaient pris
nu départ avec eux.
Voici un délai! raconté par l’un de
ces malheureux: «J’étais dans ma
cabine lorsque j’entendis le choc épouvantable; j’accourus sur le pont et je
m’aperçus de la rencontre. L’eau envahit immédiatement \eSud America,
et arrivée au contact des chaudières,
il se produisit une énorme nuée de
vapeur qui aveugla tout le monde;
celle nuée avait l’aspect d’une trompe
de mer, peu à peu le navire s’enfonçait
le temps était clair et la mer calme; à
peine une barque ful-ellejelée à la mer,
qu’elle se remplit de personnes; mais
enveloppée par le goufi’e produit par
les efforts du navire elle se renversa en
tournant sur elle même et tous les
malheureux qui s’y trouvaient se no
têreril. La seconde barque mise à l’eau,
ien que bondée, put se maintenir en
équilibre et sauva tous ceuxquis’yétaicnt réfugiés. Les autres personnes
furent sauvées par d’autres embarcations, accourues au secours, et par
deux bâteaux espagnols ancrés dans le
voisinage. Quant au navire La France,
après avoir investi le Sud America il
s’éloigna et ne mit à la mer qu’une
seule barque avec deux seuls rameurs;
depuis le bord, les officiers contemplaient le désastre presqu’en souriant,
comme s’ils s’étaient trouvés au théâtre!». Nous savons que ce navire
français a été bientôt avisé d’un mandat d’arrêt et que le tribunal de Las
Palmas vient de le condamner comme
coupable et responsable de cet eil'ravanl désastre.
*!nir(miquc ®iiuboÎ0e
Délégués scolaires. — MM. le chevavocat Jos. Vola et le notaire Henri
Pellegrin ont été, par décret ministériel
du 6 septembre, appelés à remplir les
fonctions de délégués scolaires; le premier pour le mandement de la Tour
et le second pour celui du Perrièr.
Bulletin de la Société d’Histoire Vaudoise. — Le 4"’® Bulletin de la Société
d’Ilisloire Vaudoise paru en septembre
contient les matières suivantes : L’adresse de la Table à S. M. Frédéric III
(mars 1888). — Un instrument de division du territoire d’Angrogne entre
deux comtes de Luserne, remontant
à l’an 1232. — Un document du 14'"“
siècle sur la Doctrine des Vaudois, avec
traduction de M. te prof. Vinay,
L’introduction des pommes de terre
en Wurtemberg |170i), par les Vnudois: en patois du VVurlemberg. —
Huit pièces tirées des Archives de Genève relatives aux Vaudois exilés (168788) copiées par Mr. Aug. Jahier, — Une
revue de l’ouvrage du Docteur Muret
sur l’Histoire de la Côlonie française
de la prov. Brandebourg-Priusse par
Mi'. 'D. Peyrot. — Une revue de l’ouvrage du docl. Tollin sur l’Histoire de
l’iinrlicia rnfnrmiiû f'«'!) n/>cx le a lUorrrlii
l’Eglise reformée française de Magdebourg, par M. Vinay prof.
La i-eproduction de la notice nécrologique sur le Doct. Alexis Muston
publiée dans te Témoin du 13 avril
dernier
On le voit, ce n’est pas la matière
intéressante qui manque â cette 4""*
Livraison de 30 pages.
8
.....3ïO.—
Circulaire desConiüc de l'Association
pédagofjiquc évanf/élirjue ilaiienne. —
Sous la date du 1’’ octobre coiirani,
le Comité adresse une circitlaire aux
irnembres de la Société pour leur notifier les conditions d’n n coitcowrs s tir
la meilleure méthode pour l’enseignement de la géographie dans nos écoles
rurales. Deux prix, l’un de cent francs,
l’autre de fi'. 50, attendent les deux
meilleurs travaux. Sont admis au concours tous les maîtres qui font partie
de la Société. Les manuscrits pourront
être adressés jusqu’au 31 mai 1889,
et avec les formalités ordinaires, à
Mr. J. P. Pons modérateur, et seront
jugés par une Commission spéciale.
Les sujets mis à Pétiidc pour être
ensuite discutés à la prochaine conférence de Pignerol en 1889 sont; Le
travail manuel et ¡’enseignement simultané des langues française et itaItenne dans nos écoles.
Le Comité (MM. D. Viglielm, Joseph
Long, J. J. Malan; ouvre nue sonscripïion pour placer un modeste souv'inir à Conrniayeur sur la tornhe de
iamuel Savoye.
Remercîment
M"« M. Long remercie cocdialomenl les
nombreux amis (jui à l’occasion de la mort
et des funéraillc.s :de son bien-aiinii frère
J. Pierre lui ont témoigné leur fraiernollo
aiîeclion et leur sympathie,
Les personnes ejui, tout en ayant ciuelque
droit, n'auraiént pas reçus la lettre de faire
part sont pi'ièes île bien vnnloir excuser cet
oubli involontuiro.
Eemic |)oltttC{uc
Deux nouvelles notes auraient été, suivant
les journaux, adressées par Crispi à la Turquie touchant ses possessions sur la còte de
l’Afrique. ,
, [,éon XIII, à l'occasion du prierinage du
clergé italien repré.senté et guidé par farehevéque dé Turin, vient de prohoncer un
de ses plus vio'onls discours contre le Donvornement italien et en faveur du rétabhsseniient du pomoir temporel'. _
Les écoles italiennes de Tunis,., en suite
d'un nouveau réglement proclamé par le
bey de... Paris, courent peut-être le risque
de perdre une partie de leur indépendance’
mais Crispi veille.
Les basci-boztichs, au service de ITtalie,
'faits prisonniers par liebeh dans la triste
affaire de Saganeili, ont, sauf cinq, pu, s’échapper et reiournér à Massaua.
Les journaux italiens, et plusieurs françai.s,
joUeni les, hauts cris contre un décret du
ministre Floqnet obligeant tous les étrangers établis en France, on qui voudraient
s’y établir, à fournir aux autorités, aveepièces
à l’appui, l’indication de leur domicile, paternité, profession, moyens de subsistance
etc., menaçant de fortes amendes et même
l'expulsion aux l'écalcitrants éi à toute personnfl dont la pré.sence pourrait être jugée
nuisible. Cette misure sera, assure-t-on,
une source de nombreux abus et est une
drôle de manière de se iiréparer à la cébb
bration du centenaire de la grande révolution.
Le môme ministère a, parait-il, décidé de
sonmellre aux prochaines Chambres la révision partielle de la Constitution et le remplacement du scrutin de liste départemental
par le scrutin par Circondaire. Il e.st fort à
craindre que la discussion de ces réformes
n’üiUraîne après elle bien des troubles et
que le ministère Floqnet ne .se prépare ainsi
à céder la place aux opportunistes.
L’empereur d’Allemagne, après avoir bonoré d’une visite les souverains du Wurtemberg et de la Davière, a fait son entrée,
à Vienne le matin du 3 c [i’empereur d'Autriche, -le Kromprinz, tous les archiducs et
les ministres l’atiendaieiu à une des grande.^
gares de la capitale.
A nnoiioo
AVIS A M.M. LES MEMIÎfiFS
DE L.\ SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VADDOISE
Les membres du Bureau croient devoir
rappeler qu’une souscription a été miverle
pour la pierre conmiéraoraiive du Doct, A.
Muslon, et que chacun d’eux est prêt à recevoir les contributions des donateurs.
Les membres fondateurs et effectifs peuvent se procurer un diplôme de la Société
en s’adressant au secrétaire Mr. I), Peyrot
et en accompagnant leur demande de la
somme do fr. 1. — On accepte des limbrtis
poste.
F'Hinest îUiifémT , Gérant.
Pignerol, imp. Ghianlore-Mascarelli.