1
Quarante-huitième année.
23 FéTrler 1912
N. 8.
a"
L ECHO
VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées'Vaudoises . • Fr. 2,60 —- Italie .... Fr. 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser A l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. _______________
S’adresser pour laBédaetion àM.C.-A.TRON, past., Torre PelMce,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^).
SOMMAIRE:
Communication officielle — Correspondance —
Chronique vaudoise — Opera Balnearia
G. P. Meille.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Conformément aux articles 61, 62, 63
des réglements organiques, les conférences de district nommeront leurs
députés au prochain Synode, dans les
proportions suivantes :
1" district: Vallées . . . 33
2“® » Piémont ... 4
3“® » Lombardie . . 3
4“® » Toscane ... 3
5“® » Rome-Naples . . 4
6“® » Sicile .... 3
7“® » Amérique ... 5
La Tour, le 21 février 1911.
Pour la Table:
B. Léger, modérateur.
CORRESPONDANCE
Jlf. le Directeur de l’ « Echo des Vallées »,
Je sais bien que vous n’aimez pas
la polémique pour votre journal; cependant si vous voulez bien accueillir
ces quelques lignes encore, je vous promets de ne pas retourner sur le sujet.
A propos de la lettre ouverte que
j’adressais à M. le pasteur Banchetti,
il y a quelques semaines, M, le professeur Falchi me dédie sur le Fellice
une avalanche d’observations, auxquelles je ne répondrai que brièvement.
M. Falchi n’est pas sérieux lorsque,
en application de sa comparaison entre des journalistes et les deux charcutiers du village, il voudrait laisser
entendre que j’ai été poussé à écrire
par jalousie de métier et intérêt personnel.
M. Falchi n’est pas généreux en évoquant, je ne sais par quelles analogies
d’idées, des souvenirs d’uu temps d’épreuve et d’anxiété, non seulement
pour moi, mais pour quiconque pouvait s’intéresser aux affaires de l’Eglise, temps qui est heureusement relégué dans le passé; mais encore il
me menace de révélations sensationnelles à l’endroit de prétendus jugements que j’aurais porté alors contre
la « Compagnia^ de VAvvisatore. Cette
arme n’a pas le mérite de la nouveauté, M. le professeur. Je regrette
seulement que pour l’estime que j’avais
de vous, vous puissiez penser à vous
en servir, tout en déclarant hautement
que je me sens très tranquille à cet
égard.
En abordant le sujet en discussion,
M. Falchi pense qu’il y ait eu chez
moi « una lacuna di conoscenza storica », périphrase qui me rappelle les
femmes savantes de Molière, du bon
yieux temps.. J’obaerve que je n’ai pas
eu l’intention de faire un traité d’histoire; j’ai cité deux faits qui quoique à
900 ans de distance l’un de l’autre, sont
une preuve de ma thèse. Puis, je ne prétends pas rivaliser en doctrine avec le
savant professeur; si peu, que je pro
fesse encore aujourd’hui la vieille théorie, d’après laquelle l’histoire est le
récit coordonné des faits mémorables
qui se sont avérés et non de ceux qui
auraient pu arriver d’après des hypothèses ; aussi ni le professeur F. ni les
lecteurs de VEcho des Vallées ne s’étonneront de m’entendre déclarer que
je garde la position que j’ai prise
dans mon premier article, reconnaissant, avec les grands maîtres de l’histoire, à Charles Martel et à Sobiesky
la gloire d’avoir sauvé le christianisme
menacé par les fureurs de l’Islam, ou
encore avec nos historiens vaudois,
que les épées de Janavel et d’Arnaud
ont été des instruments pour le salut
de notre Eglise vaudoise, à laquelle
M. Falchi n’a pas dédaigné de venir
se rattacher.
Enfin pour ce qui a trait à mes paroles à l’adresse des lecteurs du Pellice, je puis bien déclarer que je n’ai
eu nulle intention de les offenser. M.
Falchi invoque leur jugement après
avoir rappelé une image biblique à
laquelle mes paroles auraient pu s’appliquer. Cette assimilation est dans son
imagination, non dans la mienne, et
les lecteurs du Pellice sont assez clairvoyants et impartiaux pour en faire
vraiment justice.
Il me semblait que des questions de
nature doctrinaire et ecclésiastique ne
fussent pas à leur place dans les colonnes du Pellice; M. Falchi se récrie
en affirmant la compétence de son
journal qui, dit-il, s’occupe aussi d’études religieuses ; et moi, tout en conservant mon opinion je lui laisse la
sienne, en lui souhaitant plein succès
dans son apostolat de « elevata reZigiosità » à laquelle il aspire pour ses
lecteurs et collaborateurs.
______________________G. D. C.
CHRONIOUEJ/AUDOISE
LE 17 FÉVRIER.
Nous consacrons ce numéro à la
commémoration de la fête patriotique
Vaudoise, qui a eu lieu un peu partout. L’élan qui a été manifesté, atteste
que ta vieille Eglise Vaudoise est pleine
de vie et qu’elle n’entend pas renoncer
ni à son passé ni à sa glorieuse mission du présent.
Ang;rog;ne. Fête du 17 février.
Plan, rataplan, plan, plan! Roule,
tambour! Une bonne habitude qu’on
a conservée à Angrogne, c’est l’usage
du tambour pour accompagner les enfants, bannières déployées, jusqu’au
teniple pour la célébration de notre
chère fête du 17 février. Mais ce qui,
cette année, contribua aussi à égayer
les cœurs et à ajouter de l’animation
et de l’enthousiasme à notre fête, ce furent les joyeux accords de la musique
locale, qui, spontanément, voulut faire
la surprise de se joindre au cortège,
au grand bonheur des enfants... et
des autres !
A 10 h. le temple de St-Laurent ouvrait ses portes aux enfants et à un
nombreux public, dont une partie dut
rester debout, faute de place.
La fête commence par le chant « Le
17 Février» exécuté par tous les enfants des différentes écoles, sous la
direction de M. A. Bertalot, régent paroissial. Après une prière, le pasteur
M. E. Revel, adresse aux enfants une
courte allocution sur le but de la fête
qui nous rassemble. Cette fête, dit-il,
doit nous exhorter à nous souvenir et
sui|;out à aimer : Enfants, aimez votre
-be^fcu vallon d’Angrogne, aimez votre
patrie, aimez votre Eglise Vaudoise,
aimez votre Bible, aimez votre Dieu !
La parole est ensuite donnée aux
élèves, qui vont dérouler le vaste programme composé de près de 80 numéros, entre poésies, dialogues, et
chants ! Ne vous attendez donc pas à
ce que je vous en fasse l’énumération
détaillée. Je me bornerai à relever, en
passant, les dialogues avec chant qui
ont particulièrement intéressé l’assemblée : Les 12 mois de l’année, exécuté
par les élèves de l’école des Odin, Le
petit docteur, par quelques élèves de
Mlle Arnoulet, et Le bouquet, par quelques élèves de M. A. Bertalot.
Tout le programme, d’ailleurs, a été
bien développé et a captivé l’attention du public pendant près de 3 h.
Quand je pense à tout le travail et
à la peine qu’ont dû se donner les
régents et maîtresses pour nous procurer cette belle fête, je ne puis que
les complimenter tous et, en particulier, M. Bertalot qui, outre les nombreuses récitations de son école, a eu
la peine d’enseigner deux cantiques
chantés par tous les enfants ensemble
et trois par les élèves des écoles de
St-Laurent. — La Chorale, dirigée par
le pasteur, a bien voulu participer à
la fête et prêter son concours en exécutant deux beaux chœurs : le cantique d’occasion « Son lungi, o Dio, quel
gioy'ni di funesta memoria^ (Inni Sacri
N. 246) et le chant toujours d’occasion,
pour nous Vaudois, « Le Serment de
Sibaud». Les vifs applaudissements
qui accueillirent ces deux chœurs disent combien ils ont été appréciés par
le public.
Il était près de 1 heure lorsque les
enfants reprirent leurs drapeaux et,
aux sons alternés du tambour et de
la musique, défilèrent sur la place pour
se rendre ensuite au presbytère où eut
lieu la distribution des pains, oranges
et brochures du 17 février.
A 1 h. Ii2, une cinquantaine de convives, parmi lesquels un bon nombre
de représentantes du « gentil sesso »,
se réunissaient dans la grande école
pour prendre part au dîner préparé
par M. D. Chauvie.
Au dessert, M. J. Malan ancien, ap^
porte les salutations du Syndic, M.
Travers, retenu chez lui par la maladie, donne la bienvenue aux Angrognins de la Croce Rossa, reduci de
Tripoli, et adresse un dernier salut au
regretté Chauvie, mort sur le champ
de bataille. Des toasts furent ensuite
portés par MM. E. Revel pasteur, Frache
secrétaire communal, Paul Benech,
Louis Rivoire, J. Chauvie, Ph. Pons
régent évangéliste, Th. Revel et P.
Rivoire.
Pour- clôturer cette J>eUe journée,
l’Union Chrétienne de St-Laurent nous
a donné une bonne et agréable soirée
dans la grande école. Je ne vous en
fais pas une description détaillée parce que j’ai peur des ciseaux du Directeur de l’Echo et je ne tiens pas du
tout à être coupé. Du reste on sait
très-bien que lorsque la jeunesse d’Angrogne donne une soirée, elle le fait
avec goût, et si vous en doutez, venez
voir la prochaine fois.
L’Hermite des Barioles.
Bobi. Environ 250 enfants, tout ce
qui chez nous fréquente les écoles,
étaient en fête samedi pour solenniser
par la plus douce des journées d’un
printemps anticipé, la fête qui leur est
particulièrement destinée, et qui malgré ses 64 ans n’a rien perdu de son
entrain. A eux seuls ils remplissaient
plus que la moitié du temple. Après
l’allocution du pasteur sur la signification et l’importance de la fête, ce
fut aux enfants à attirer l’attention du
public. Les 25 morceaux, entre récitations, dialogues et chants ne durèrent pas trop longtemps, la plupart
bien choisis et assez bien exécutés par
ces petits dont plus d’un n’atteignait
pas le mètre de hauteur. Après la distribution de la brochure d’occasion et
de quelque autre petite chose destinée
à apaiser l’estomac des plus impatients,
on fit une longue promenade, drapeaux
au vent, et ce n’est qu’après bien des
insistances qu’il fallut se séparer. Oh !
la joie de ces chers petits, les héros
de la journée! Que Dieu les garde et
fasse d’eux tous des descendants dignes de ceux qui ont lutté et souffert
pour nous procurer la liberté dont nous
jouissons par la grâce de Celui qui
. « fait justice à ceuço^mj’on opprime» j
2
C Le soir à 8 heures, les deux Unions
chrétiennes se trouvaient au contpiet
dans leur grande salle pour fêtpr aussi
la belle journée. Ici encore nombre
d’allocutions, de chants, de dialogues
sur des sujets divers, le tout couronné
de rafraîchissements que l’Union chrétienne de jeunes gens offrait à sa sœur
de l’autre sexe, qui sut lui en expri
mer sa vive reconnaissance.
6 Notre paroisse n’a pas oublié en
son temps le Dimanche des Missions,
et soit au culte principal, soit à celui
du soir, un public nombreux eut l’air
de s’intéresser visiblement à ce sujet
dont l’importance n’est pourtant pas
encore assez comprise de tous.
C Quoique un peu en retard, nous
ne voulons pas oublier de mentionner
la conférence avec projections lumineuses que nous a donnée il y a huit
jours M. le prof. Falchi sur la maison
de Dieu à travers les siècles. Ce voyage
au désert et à Jérusalem, ces nom
breuses scènes prises sur le vif, sur
la vie de Jésus et ses relations avec
amis et adversaires ont intéressé au
plus haut point le nombreux auditoire
et laissé la meilleure impression. Un
merci de cœur au conférencier qui a
promis de retourner encore au milieu
de nous, ce dont nous prenons bonne
note.
Bologne. Nous apprenons avec plai
sir que M. le lieut. de gendarmerie
Pierre Ribet de Chabi'ans, vient de mériter un t attestato di pubblica benemerenza » pour avoir organisé le sau
vetage d’une famille entière pendant
une inondation à Ravenna.
Cannes. C’est dimanche 18 qu’elle
a eu lieu, afin qu’un plus grand nombre de Vaudois pussent y intervenir.
C’est M. Bonnefon, pasteur de l’Eglise
Réformée française, qui l’a organisée
et conduite à bonne fin. C’est dans le
temple de la Rédemption (rue Notre
Dame) qu’elle a commencé et dans les
salles du club féminin (même rue) que
elle s’est continuée et achevée. Et elle
a fort bien réussi.
Le 18 donc, à 3 heures, le temple
était rempli de Vaudois et d’amis des
Vaudois, arrivés de tous les points de
Cannes à travers la pluie de confetti
qui signalait cette journée de carnaval,
pour prendre part à une fête bien plus
belle. Cinq pasteurs étaient présents:
Messieurs Bonnefon, William Monod
(le fils d’Adolphe Monod), Biéler, Marrault, et Teofilo Gay, pasteur de StJean.Deux braves Vaudoises, dont une
femme de St-Germain âgée de 77 ans,
portaient courageuseraentlacoiflfeVau
doise, à l’admiration générale. Nous
avons remarqué en outre dans l’assistance M. et M™ Ernest Malan de Turin, M"” Jouve de l’Hêtel d’Europe, M,
Bleynat et M. et M“* Albarin de l’Hôtel du Luxembourg, M”“ et M"" Humbert de St-,Tean et bon nombre d’adultes et d’enfants Vaudois en résidence
dans cette ville.
Un cantique, puis une prière et quelques mots de M. Bonnefon et un chœur
Vaudois ouvrirent la fête, après quoi
M. T. Gay parla pendant trois quarts
d’heure au milieu de la plus encourageante attention, remerciant M. Bonnefon de ses soins affectueux pour les
Vaudois de Cannes et donnant ensuite
un coup d'œil général sur l’histoire
Vaudoise pour (ui venir à parler plus
en détail de la dernière oppression
subie par nos pères sous Charles Albert, à laquelle fut due aussi l’expulsion des premiers pionniers de l'évangile à Nice <jul fût i’Qçcasion de
troduction du culte évangélique à
Cannes, Il termina par le récit des
circonstances qui préparèrent et accompagnèrent notre édit d’émancipa
tion et par quelques recommandations
fraternelles aux Vaudois de Cannes
Un chœur encore, une prière de M,
Gay, et puis à 4 h. M. Bonnefon invite
les Vaudois à passer dans les salles
du club féminin où fut servi un thé
au milieu d’amicales conversations, de
courtes allocutions, de chants préparés
pour l’occasion et de poésies de circonstance. On passa ainsi une bonne
heure qui ne fut pas la moins belle
de la fête, parlant beaucoup de nos
chères Vallées où il nous semblait nous
retrouver tout à coup et faisant des
projets pour la constitution d’une so
ciété de jeunes gens Vaudois auxquels
M. Bonnefon offre généreusement l’usage d’une salle pour leurs réunions.
Espérons qu’elle se constituera bientôt
et ne tardera pas à contribuer au bien
de notre colonie Vaudoise et en même
temps à la prospérité de l’Eglise Réformée de Cannes qui entoure notre
colonie de tant d’intérêt.
Cinq heures sonnaient quand il fallut se séparer après deux heures délicieuses passées ensemble; quels serrements de mains chaleureux, et com
bien de larmes d’une sainte émotion
et de sincères remercîments aux amis
qui nous avaient procuré cette belle
fête! N’oublions pas de dire que, sur
l’invitation de M. Bonnefon, une collecte fut faite qui produisit 38 francs
en faveur de l’Asile des Vieillards de
Saint-Jean,
Beli chem, heli macom.
La Tour. Le grand événement de
la semaine a été la fête du 17 février;
l’événement a été, en effet, grand et
beau k tous égards. La journée..Atait
splendide; le soleil brillait dans toute
sa splendeur et dorait nos hautes cimes recouvertes du manteau blanc
d’hiver. Si le calendrier n’indiquait
pas le 17 du mois de février, ou se
serait cru en avril, tellement la température était printanière. Aussi personne n’a voulu manquer à l’appel, et
à 9 heures 4b nos enfants des écoles
défilaient gaiement devant les maisons
neuves pour se rendre au temple. Comme ils étaient gentils ces chers enfants endimanchés, suivant leurs bannières avec un air martial et bien discipliné, sous les yeux de leurs maîtres !
A 10 heures précises ces 545 enfants,
y compris le corps enseignant, étaient
casés, et on peut commencer la série
des travaux par un cantique et ensuite par une récitation pour chacune
de nos 16 classes. M. le pasteur Tron,
après avoir lu le chapitre 111 des Proverbes, parla sur ces mots: «Souvenez-vous de ce jour-là » (Ex. XIII, 3),
en faisant ressortir l’importance d’une
date de laquelle il faut se souvoiir,
comment il faut se montrer dignes du
17 février, en n’abusant pas de la liberté, et en donnant une preuve certaine qu’on en est vraiment digne, en
obéissant aux parents, aux supérieurs,
mais surtout à Dieu. Les cantiques
préparés sous la direction de M. Rivoir
ont été enlevés avec entrain en produisant une excellente impression. La
fête des enfants a réussi à merveille
et le public qui remplissait le vaste
temple, a joui autant que les enfants.
A midi et .30, le salon de l’Hôtel du
Parc, ouvrait ses portes à 90 Vaudois,
heureux de se trouver ensemble pour
participer à une agape fraternelle commune. Après le repas bien servi et
abondant, le président de la Commission pour l’agape, M. le pasteur éxnérite J. Roland ouvrit la série des discours, en se déclarant heureux de se
trouver au milieu de ses frères et de
pouvoir présider une si belle fête. Il
passe en revue les événements du passé
en évoquant les faits de 1848 et en
déployant une petite bannière qui avait
ciiculé dans les rues de la Tour sur
laquelle sont inscrits les mots: W, l’émancipation et W. Charles Albert, il
invite l’assemblée à boire à la santé
de cette belle fête Vaudoise.
Suit M. le pasteur Tron qui en rappelant la devise anglaise « Nous maintiendrons » et les paroles gravées sur
la pierre de la tour de Constance par
M, Durand « résistez » adresse un appel chaleureux aux convives, afin que
tous, nous puissions maintenir notre
héritage de liberté et la perle de grand
prix, en résistant à l’esprit moqueur
et incrédule du siècle qui voudrait se
passer de Dieu. Ce devoir de maintenir et de résister, s'impose d’une manière spéciale aux Vaudois de la Tour,
placés au cœur des Vallées et sur lesquels pèse une lourde responsabilité.
M. le prof. D. Jahier clôt la série
des discours en retraçant doctement
une page de l’histoire de notre émancipation, en assignant à chacun la
place qui lui revient, au roi, au gouvernement, aux nobles, aux hommes
d’état, aux intellectuels et aux événements. A deux heures et demie tout
était fini et chacun rentrait chez soi
content et reconnaissant.
Le clou de la fête a été la clôture,
qui eut lieu à l'Aula Magna, insuffisante à contenir l’immense foule qui
s’y pressait. On commença par le chant
96“° du Recueil : « Ah que je ne sois
pas comme un rameau stérile », après
quoi M. le pasteur Tron adressa à Dieu
une prière et lut une partie du chapitre II“° de la U° épître de St. Jean,
en demandant à la jeunesse d’être forte
soit en ayant un corps sain et robuste,
soit en résistant au mal et aux tentations, soit en attaquant le péché pour
le vaincre.
Suivirent plusieurs travaux, tous fort
appréciés et applaudis par le public.
Indiquons les principaux: Un billet de
loterie, le colporteur Vaudois, i qualtro Valdesi, le rideau, la sowHs et la
fille du sonneur de cloches. Nous tenons à remercier M‘‘°" Italia Malan,
Ethel Jalla, J. Durand, Henriette Rostan, Esther Vinay, M. Cougn, Fornerou,
Buffa, Bein ainsi que Messieurs Adolphe Jouve, Bein, D. Stallé, Pasquet, A.
Mourglia, R. Tron, Mourglia Humbert,
les chanteurs, etc., M, l’instituteur A.
Rivoir, qui tous contribuèrent à la
pleine réussite de la soirée.
S Lundi dernier, aux Coppiers, l’Union de cette localité, présidée par M.
le diacre J. J. Rostan, ofïrit à ses membres et à ses invités une soirée religieuse et récréative, qui a été vraiment intéressante. Cette Union de formation récente, a le désir de continuelles traditions de celle qui existait dans
les beaux temps, à Ste-Marguerite et
accueille dans son sein surtout des
pères de famille, aussi sommes-nous
heureux de les voir se réunir régulièrement chaque lundi soir pour se faire
du bien. Nous n’avons qu’à la remercier et l’encourager. Citons les principaux acteurs: MM. J. J. Rostan, T.
Matthieu, H. Rostan, Henri Rostain, J.
Mondon, A. Rostan, J. Planchón, A.
Baud, Henri .Stallé, H. Eynard, E. Jalla,
D. Stallé, P. Bein et M"“ Henriette
Rostan et Marie Cougn.
C Jeudi dernier, un long convoi funèbre accompagnait au champ du repos les dépouilles mortelles de Jacques
Brunet, décédé à la Ravadera, dans
sa 86“° année. II avait été soldat, ayant
pris part aux guerres du 48, du 59i“et
60. Il s’en est allé soudainement et
sans souffrances, entouré par les soins
d’une de ses filles.
l*ouiarei. Notre fête du 17, favoiûsée
par un temps splendide, a commencé
dès la veille par les nombreux feux
de joie allumés par chaque hameau.
Le 17 à 10 h. - après la promenade
habituelle musique en tête et drapeaux
au vent - les 340 enfants de nos écoles
se massaient dans le temple où devait
avoir lieu la fête proprement dite.
Le culte d’ouverture présidé par le
pasteur, qui a pris comme point de
départ de ses exhortations le v. 3 du
Ps. 126, deux allocutions de MM. les
pi of. Griset etFôrneron, un programme
bien nourri de récitations et de chants
que les enfants et les nombreux chanteurs ont exécuté avec beaucoup d’entrain, retiennent pendant deux bonnes
heures le nombreux public accouru
de toutes parts.
Après s’être rendus - selon une bonne
et ancienne habitude - à l’hôpital pour
y chanter quelques cantiques aux malades, les enfants font honneur aux
provisions qui leur sont offertes et se
séparent à 1 h. 30 pom. pour rentrer
dans leurs hameaux.
A cette même heure 80 convives y compris quelques dames - se réunissent dans les salles de l’Asile où a lieu,
cette année, notre banquet, très bien
sei vi par notre frère M. Willelm.
De nombreux toasts ont été portés
à la patrie, au Roi, à S. E. Facta notre
représentant au parlement national, à
nos fl ères luttant sur le sol africain
ainsi qu’à notre chère Eglise et à ses
différentes œuvres. A 5 heures chacun
reprenait le chemin de sa demeure,
heureux et content de la belle journée
qui laissera un agréable souvenir de
plus dans son cœur.
Nous ne pouvons clore ces maigres
notes de chronique sans remercier bien
sincèrement tous ceux qui ont contribué à la bonne réussite de la fête et
le coi'ps enseignant et les nombreux
chanteurs en particulier. x.
I*raru»tin. 17 février. J’ai lu
quelque part dernièrement que notre
17 février allait revenir « avec les
discours coutumiers, les banquets et
les mensonges aussi » avec la rhétorique et la note juste du sentiment,
avec l’emphase vide et l’exhortation
sensée ! J’avoue que je suis tombé des
nues et que ma chute a été douloureuse.
Au risque de m’entendre adresser le
traditionnel « sancta simplicitas » je
vous dirai que, à part les dîners d’occasion qui se font chez nous comme
ailleurs, la célébration de notre belle
fête du dix-sept s’est passée tout autrement. Tiès peu de discours, aussi
peu emphatiques et rhétoriques que
possible, mais inspirés à des sentiments
de reconnaissance émue et profonde
envers Dieu qui a gardé et soutenu
notre peuple, qui nous a donné la liberté , reconnaissance envers ceux
qui, à partir de nos ancêtres de nos
ancêtres glorieux, l’ont rendue possible ; humiliation pour le mince profit
que nous avons su en tirer jusqu’ici,
exhortation pressante au peuple Vaudois de se rendre digne de tous ces
précieux privilèges et de la haute
mission que Dieu lui a assignée, jiar
une plus vraie et plus grande fldélitét
w
3
D’ailleurs il y a eu mieux que cela
dans notre modeste commémoration :
le temple rempli jusqu’aux galeries
d’auditeurs chez qui la note du patriotisme vaudois vibrait à l’unisson; la
présence de tous les enfants de nos
écoles groupés autour des bannières,
et joyeux à ravir; les récitations pétillantes de nos petits acteurs improvisés, et surtout le.s chants très nombreux et enlevés avec un entrain et
une précision inusitée soit par les enfants soit par notre chorale, sous la
direction de notre infatigable régent
paroissial, M. H. Jahier.
Après ça la distribution traditionnelle de la petite réfection et de l’excellente brochure du prof. Jalla, et
puis la séparation.
Pour une fête, c’était une belle fête !
J. B.
Rodoret. Le 11 février, à l’Hôpital
de Pomaret, après une maladie qui
dura plus de 14 mois, et s’aggrava rapidement vers le commencement de
l’année, notre frère François Oarrou
des Rimas s’endormait dans les bras
de son Sauveur, entouré par les soins
affectueux de sa famille et du personnel de l’Hôpital.
S Le 17 lévrier a été une belle journée sous tous les rapports. La fête des
enfants a attiré un public nombreux
et attentif. Un beau chœur, chanté exclusivement par des enfants, ce qui
était du nouveau pour nous, a particulièrement été goûté et applaudi par
le public.
Rome. La capitale a eu pendant
plusieurs jours la visite du modérateur
de l’Eglise Vaudoise, qui a eu, entre
autres choses, de longues séances avec
le Président du Comité d’Evangélisation.
MM. le prof. D' Luzzi et D'' Bosio
ont été ici aussi, où s’est réunie la
commission de révision de la traduction italienne (Diodati) des Saintes Ecritures. Le prof. Luzzi a fait trois
« lectures » au séminaire baptiste.
G Le prof. Giorgio Bartoli a donné
dans le temple de Via Nazionale une
conférence sur le mahométisme, dont
il a fait voir la grande puissance et
les côtés forts soit religieusement soit
politiquement. — H a tenu le même
soir de dimanche une causerie fort
intéressante à l’A. C. D. G. sur la jeunesse dans l’Inde et la litérature dramatique indoue.
G Lundi, mardi et mercredi, M.
Gooch, secrétaire général de l’Alliance
Evangélique de Londres, expressément
envoyé par son Comité, a assisté à des
séances importantes des Comités de
l’Alliance Evangélique de Rome, pour
jeter les bases, et tracer dans ses grandes lignes le programme du Congrès
Universel qui aura lieu du 19 au 27
mai 1913 dans la ville éternelle, et
qui semble s’annoncer sous des auspices favorables.
© Le 17 février a été une belle fête
h Rome. Pour le soir même du 17, M.
le pasteur Comba organisa une soirée
qui attira beaucoup de monde à la
salle de l’U. C. D. G. La jeunesse de
l’Eglise récita un dialogue: « H colportore valdese » (qui terminait par une
scène d’inquisiteur dans laquelle le
jeune Théodore Celli, fils du pasteur
Celli, directeur de « La Luce », révéla
des dons éminents d’artiste dramatique)
et une comédie pour jeunes filles: « Un
colpo di Stato ». Violon, piano, chant,
projections de vues des Vallées complétèrent le programme qui laissa à
tous le souvenir d’une belle soirée,
© Toujours pour fêter le 17 les «Vaudois des Vallées » résidants à Rome,
au nombre de 21 - plusieurs dames et
demoiselles en costume vaudois - se
réunirent en cercle intime, de famille,
pour un modeste souper le soir du 19.
On rappela des souvenirs des Vallées,
les parents lointains et on se sépara
en souscrivant de tout cœur la proposition faite par le comm. Ferd. Turin, de se donner rendez-vous pour
l’année prochaine, à la date de l’Emancipation.
S Dimanche 18, le prof. Bartoli a
tenu dans le temple de Via Nazionale
une conférence très optimiste sur le
sujet suivant: « Ciò che può divenire
l’Italia nel mondo ». — Dimanche 25,
le pasteur Comba, continuant Tétude
des grandes religions, parlera du Bouddhisme.
G Pendant trois jours - on ne s’en
est presque pas aperçu - le cand. en
théol. Ernest Tron a été absent. Il est
rentré tout gai de Florence où il s’était rendu, et où il s’était soulagé du
poids d’un certain nombre d’examens
généraux. Bons souhaits pour ceux qui
lui restent !
Rorà. Le beau temps a favorisé notre fête du 17 d’une manière particulière. En effet, 142 enfants, à peu près
le tiers de la population de la paroisse,
se trouvèrent présents. Après la partie
religieuse, qui eut lieu dans le temple et présidée par M. le pasteur Bosio, les enfants récitèrent leurs poésies
et leurs dialogues sur la place du temple. Nous croyons être les seuls dans
les Vallées à faire ainsi, mais il y a
certains avantages que nous désirons
garder.
Au dîner en commun, 42 personnes
voulurent participer, apportant à cette
fête de famille de l’entrain.
Le soir plusieurs feux de joie furent
allumés sur différents points de la paroisse, et là, encore, on fit entendre
des chants patriotiques, évoquant le
beau passé de nos ancêtres.
HlaJean. Le 17 FéviHer. Le programme est presque celui de tous les
ans et de chaque paroisse.
A 10 heures la fête des enfants : récitations, chants, allocutions et distribution du petit déjeuner à la main, et
de la jolie brochure historique due à
la plume de M. le prof. Jalla.
A midi la fête des adultes. Elle était
cette année attristée par l’absence de
M. le pasteur Th. Gay, à qui on expédia,
à Cannes, où il est en convalescence,
un télégramme de circonstance. Petite
attention qui doit lui avoir fait plaisir,
puisqu’il a répondu le lendemain le
télégramme, que nous reproduisons,
adressé à M. le Chev. Albarin : Commosso ringrazio affettuoso pensiero
sperando ritornare Fasqua guarito.
Le dîner, bien réussi, a été servi par
nos jeunes filles en costume vaudois,
ce qui a certainement contribué à le
rendre gai et cordial.
A 8 h. du soir, la soirée récréative
habituelle préparée par l’élite de notre
jeunesse. Le clou du programme de
cette année était le drame « Corne le
foglie » de Giacosa, dans la représentation duquel nos jeunes acteurs se
sont surpassés, et ont arraché par leur
art à s’identifier avec leur rôle, et à
le i-eprésenter, on peut presque dire à
la perfection, des larmes aux centaines
d’auditeurs accourus des divers côtés
de la paroisse.
G Mardi, à midi, le Cercle littéraire
des Blonats a offert un dîner à Messieurs les chevaliers Ayassot et Couçn
à l’occasion de leur nomination au titre
honorifique. Les membres du cercle ne
sont pas nombreux, mais il ne manquait
que quelques malades ou «absents»,
et la réunion quoique réduite en nombre, a été très-cordiale et intime, sous
l’hospitalité de M. le chev. E. Albarin.
Villar. 306 enfants et environ 200
adultes se pressaient, samedi dernier
à 10 h. du matin, dans le temple, pour
entendre successivement une courte
allocution du pasteur sur Ps. 118, v.
24, les chants et les récitations des
enfants de nos écoles. A 11 h. 1]2 tout
ce petit monde recevait les traditionnels morceaux de pain et de fromage
de la part du Consistoire, la nouvelle
et intéressante brochure de M. le prof.
Jalla.
A midi et demi, plus de cinquante
personnes prenaient part au dîner préparé avec soin par M. Giraudin propriétaire de la Pension Beau Site. Pour
la première fois, des sœurs - au nombre de 17 - participaient à ce banquet
et égayaient la fête par leur présence.
Trois discours y furent prononcés: celui du pasteur qui, après avoir porté
plusieurs santés, voyant deux frères
catholiques au dîner, insista sur ce
que tous, Vaudois et Catholiques libéraux devraient, comme en 1848, se
» '
réjouir de l’évènement que ce jour
nous rappelle ; — celui de M. le syndic
Bonjour, qui évoqua le passé à la fois
triste et glorieux de notre peuple, et
celui de M. le Dr Gay, qui veut que,
à côté de la liberté de conscience,
on n’oublie pas la liberté de science.
Une dépêche, signée par le chef de la
commune, est envoyée séance tenante
au Roi.
A 7 h. Ii2 du soir, la grande école
est prise d’assaut par la foule qui,
faute de place, envahit aussi l’école
adjacente. Pendant presque 4 heures,
elle écoute, avec un vif intérêt, une
allocution de circonstance du pasteur,
l’exécution de plusieurs chœurs et la
récitation de poésies, monologues, dialogues et comédies. Sur la demande
de plusieurs personnes la soirée sera
répétée, D. V., samedi prochain.
G Le lendemain, dimanche 18, au
culte principal, avait lieu la présentation des anciens confirmés dans leur
charge en janvier dernier: MM. F.
Giraudin, J. P. Frache, C. Hugon et
L. Maghit, et Vinstallation de MM. les
anciens J. E. Baroliu et D. Albarea et
de MM. les diacres J. Gönnet, F. Davit et J. Berton. Le pasteur avait attiré l’attention de la nombreuse assemblée sur les versets 1 et 2 du chap.
4“® de la l‘° épître aux Corinthiens qui
recommandent la fidélité à tout chrétien, mais d’une manière particulière
à ceux qui occupent une charge officielle dans l’Eglise.
G Dimanche prochain, D. V., M. le
pasteur Eugène Revel, président de la
commission du chant sacré, visitera
notre paroisse. H parlera du chant aux
élèves des écoles du dimanche du centre et aux catéchumènes et présidera
le culte principal. A. J.
Vllleüèehe. Fête du 17 février.
« Quelle belle et bonne journée ! Quelle
belle fête » ! — Telles étaient les exclamations qui sortaient de toutes les
bouches le soir du 17 courant. Et en
effet la fête de cette année a été une
des mieux réussies que l’on ait vues ici.
Tout a concouru pour la rendre presque parfaite : le temps que l’on n’aurait pas pu souhaiter meilleur, la santé
excellente de nos 240 enfants et des
1Ö régents dont pas un ne man<]^ua
l’appel et l’enthousiasme inapçoutumé
de toute la population. i
Vendredi soir les deux côtés de
l’étroite vallée étaient; éclairés paç. Ao
nombreux feux de joie : chaque viliaijie
voulut avoir le sien, même là où noua
ne sommes représentés que par une
seule famille. Au chef-lieu, grâce à
la louable initiative de notre officier
de poste et du principal négo^ant du
village, nous eûmes de magnifiques
feux artificiels, tandis que chaque maison était éclairée par des lanternes
vénitienes.
Le matin du 17, à 9 h. et demie, le
tambour donna le signal du‘ départ
pour Villesèche et Ton assista une fois
de plus au beau spectacle qu’ offre
toujours le défilé de tous les élèves
de nos 15 écoles, ayant chacune son
drapeau déployé. A Villesèche des centaines d’adultes attendaient ; et dès que
les enfants eurent pris place dans le
vieux temple, une vraie foule se pressa
à l’entrée et envahit en quelques instants tout l’espace qui restait encore
disponible ; mais on eut beau apporter
bancs et chaises, plusieurs durent rester debout près de la porte.
Le pasteur prit pour texte de son
allocution la lettre à l’Eglise de Sardes (Apoc. III, 1-6) et fit l’application
à l’Eglise Vaudoise en général et à
l’Eglise de Villesèche en particulier,
en insistant surtout sur les mots: « Tu
as la réputation d’être vivant, mais tu
es mort », et encore : « Souviens-toi
de ce que tu as reçu ». Les récitations
des enfants bien choisies, bien apprises et assez bien débitées furent applaudies par la nombreuse assemblée.
On peut en dire tout autant des sept
cantiques chantés avec entrain et précision sous l’habile direction de M. le
régent J. Massel. Comme couronnement de cette première partie de la
fête, le pasteur donna lecture d’un très
affectueux message de la part de notre illustre député au Paiement, S.
E. Facta, ministre des Finances.
Redescendant aux Clos, les enfants
eurent leur goûter habituel et reçurent en outre sous forme de cadeau,
la brochure publiée tout exprès pour
eux et un bon crayon.
Les adultes au nombre de 110 y
compris une vingtaine de femmes, se
réunirent dans la grande école où, par
les soins du Consistoire, avait été préparée Tagape fraternelle. Et ce fut
une vraie agape fraternelle, car non
seulement Ton n’eut pas à déplorer le
moindre désordre, mais on lisait sur
tous les visages la joie, la reconnaissance et un amour fraternel exempt
de toute hypocrisie. Les discours ne
furent pas nombreux mais ils touchèrent des notes justes: l’amour de la
patrie qui doit remplir plus que jamais notre cœur dans cette année mémorable ; l’esprit de corps qui devrait
régner davantage parmi le peuple vaudois, et la vie religieuse qui fait trop
défaut dans la plupart de nos Eglises.
Nos régents et un groupe de jeunes
gens et de jeunes filles, réunis autour
d’une même table et portant sur la
poitrine comme distinctif un nœud de
ruban aux couleurs nationales, nous
réjouirent encore en chantant quelques beaux chœurs patriotiques. Enfin
vers les cinq heures bon gré mal gr é
il fallut se séparer, et Ton se sépara;
mais il est certain que tous - sauf les
ingrats, si tant est qu’il y en eut - en
rentrant chez eux n’avaient au fond
du cœur que cette pensée : Que Dieu
soit béni pour cette belle journée !
B. S.
OPERA BALNEARIA G. P. MEiLLE
Souscription précédente L. 635,Mme Bosio-Gay, La Tour . » 40,M. Vincent Morglia, St-Jean » 10,M. le prof. chev. J. Maggiore, La Tour > 5,M. le prof. chev. D. Jahier, » » 5,Orphelinat Vaudois »
Totai. L. 74.*),
Ab. payés et non qnittancés.
B. Roland, La Tour - Prof. Luzzi, Ploi’encé
DI Richard, Trai - H. Bertalot, Sausses - Michel Godin, Prarustin.
C. -A. Tron, Directew'-res^omablet
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