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22 Novembre 1912
N. 4T.
f'
PARAISSANT CHAQUE
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration A M, J. CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
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commencement do l’année. j * '
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent.'
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IF, 8).
SOMMAIRE:
Prime à nos abonnés — Dr Woodrow Wilson
— Choses de la vie — La paix et les
Musulmans — lis ne l’ont pas su — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers
— Feuilleton : Le trésor de grand prix
— Nouvelles politiques.
Prime à nos abonnés.
Encore quelques semaines et nous
voilà au 1913. Nous sommes heureux
de pouvoir offrir à nos abonnés une
prime que M. le docteur Henri Meynier,
pasteur à Pise, a eu la bonne idée de
mettre à notre disposition. Tout abonné,
qui en fera la demande, pourra obtenir
franc de port le livre « Il Cristianesimo e la libertà religiosa^, au prix
de fr. 1,30 pour l’intérieur et fr. 1,50
pour l’étranger. Voilà une bonne occasion pour enrichir nos bibliothèques
paroissiales et de famille.
D/ WOODROW WILSON.
Nous ne voulons pas faire de la politique, toutefois nous ne pouvons pas
nous soustraire à l’inffuence qu’elle
exerce sur la marche des choses religieuses.
Les Etats-Unis, cette immense confédération qui compte 92 millions d’habitants, et au-delà de 100 si l’on tient
compte des colonies, ne peuvent pas
agir pour eux-mêmes seulement, car,
à vrai dire, c’est toute la famille humaine qui se donne rendez-vous chez
eux, et d’une manière spéciale l’Italie
qui y envoie chaque année au delà de
200.000 de ses enfants. Les Vaudois,
à leur tour, ont pris ce courant d’émigration et chaque automne ce sont des
dizaines et des dizaines de jeunes gens
qui vont tenter la fortune aux EtatsUnis.
L’élection du nouveau Président est
donc un événement mondial, aussi nous
tenons à dire deux mots de celui qui
va être appelé au mois de Mars à assumer une si grande tâche. Nous ne
dirons rien des deux partis en lutte;
depuis 16 ans, les républicains étaient
au pouvoir, et ce parti a donné des
hommes éminents, car il avait tout
dans ses mains, la haute banque et les
trusts, aussi son influence a été énorme.
Roosevelt et Taft appartenaient à ce
parti. Nous aurions vu volontiers le
bouillant impérialiste, le brave Teddy,
revenir au pouvoir, car nous le croyons énergique, ne reculant pas devant ses amis les plus influents quand
il s’agit de faire triompher une bonne
cause, une idée nouvelle. Il n’a jamais
caché sa bannière, pas même quand
il a passé par Rome, lors de son voyage en Afrique ; par contre, Taft, celui qui habítela maison blanche à Was
hington jusqu’au mois de mars prochain, n’a pas su agir avec la même
énergie, et il est tombé victime de sa
propre faiblesse, en caressant les riches et en flattant le parti catholique
qu’il croyait tout puissant. Les vieux
puritains qui ‘ont laissé l’Angleterre
pour l’Amérique, ont vu le danger et
n’ont pas hésité à défectionner au moment de la lutte.
Celui qui vient d’être désigné à la
présidence avec une majorité écrasante de 2.500.000 votes, ayant obtenu
les deux tiers des votes requis, s’appelle Woodron Wilson, devant lequel s’est
effacé Briand lui-même, et, avec lui,
le pâfti démocrate revient au pouvoir.
Il est bien jeune encore, n’ayant que
56 ans, mais il est bien armé pour occuper une place si importante. Il s’est
tenu à l’écart de la vie politique, puisqu’il s’est toujours occupé, j usqu'en 1910
de vie intellectuelle, de science, de pédagogie, ayant été pendant 10 ans, le
président de Pruiceton University. Appelé à être gouverneur de New-Jersey,
il accepta, mais à la condition de pouvoir agir, et il a su si bien faire, qu’il
réforma cet Etat qui était considéré
comme l’un des plus corrompus des
Etats-Unis. Il s’est montré affable, énergique et juste en même temps, se plaçant au dessus des partis, aussi NewYork n’a pas hésité à accepter un tel
homme, en qui l’on a placé la plus
grande confiance et de qui l’on attend
beaucoup.
Roosevelt aurait réussi à corriger
plusieurs choses et à réformer plusieurs
habitudes, mais Wilson lui sera encore supérieur, puisque dans sa charge
de gouverneur il a obtenu les approbations de tous les honnêtes. L’Amérique doit faire disparaître bien des
misères qui sont le fruit de la corruption et de l’égoïsme. Les trusts, les
abus, la corruption, le luxe honteux,
tout cela doit être balayé et Wilson
est homme à ne pas reculer. Outre sa
culture, sa science, sa prudence et son
habileté, c’est un homme de foi, fils
de pasteur, ancien de l’église presbytérienne, autant de titres qui nous laissent espérer qu’avec l’aide de Dieu
sur lequel il va compter, il pourra
réussir à faire prospérer son peuple
au point de vue du bien-être et de
la vie religieuse.
Quand on lui annonça la victoire,
il n’en fut pas étonné: L’Amérique,
dit-il, sait ce qu’elle veut; elle a les
hommes et les moyens. Tout ce que
je sens en cet instant, ce n’est pas le
triomphe de la victoire, mais le sentiment de ma responsabilité.'Que Dieu
soutienne un tel homme et qu’il le
bénisse dans sa grande mission.
C. A. Tron.
CHOSES DE LA VIE.
Quand nous vivons sur les hauteurs,
respirant un air frais et pur, éclairés
par un soleil radieux, nous avons tout
naturellement la tendance à ne pas
comprendre et à oublier ceux qui sont
obligés par les dures nécessités de la
vie, à l’air poussiéreux des villes. Quand
nous pouvons vivre dans une belle ville
environnée de vertes prairies et d’arbres, nous risquons de devenir égoïstes, facilement contents de nous-mêmes, complètement étrangers aux difficultés et aux souffrances de ceux qui
doivent passer leur vie dans un atelier, dans une usine. Et notre cœur
devient conséquemment dur, sans sympathie. Et il n’en doit pas être ainsi,
si nous voulons être dignes du beau
nom de chrétien. Les personnes qui
sont obligées d’endurer cette vie fatigante, à respirer cet air malsain, à
ne; jouir que ti’ès rarement des chauds
rayons du soleil, ne pourront pas avoir
ou maintenir une forte vitalité du corps;
leur cœur sera sans joie, et peu à peu,
par la force des circonstances adverses et ne sentant plus palpiter leur
âme sous l’éperon de l’idéal, ils finiront par se laisser glisser sur la pente
du découragement et ensuite du mal.
Et il en est de même dans le monde
spirituel. Quel est le plus grand obstacle à notre progrès spirituel ? Ne le
trouvons-nous pas dans les petites contrariétés de la vie, dans les soucis qui
nous assaillent et que nous nous créons
à chaque instant? Et ne sont-ce pas
ces soucis qui troublent notre vision
spirituelle et coupent les ailes à notre
âme ? Et que faisons-nous pour ces âmes
qui se débattent dans toutes ces difficultés ? Bien souvent nous ne nous
donnons pas même la peine de les comprendre; d’autres fois nous les blâmons même, tandis que nous devrions
sympathiser avec elles; nous tâchons
même encore de faire paraître moindres leurs maux, parce qu’ils ne touchent pas à notre paradis terrestre. Si
nous ne nous mêlons pas journellement
à l’humanité qui lutte et qui souffre,
le jour viendra où nous ne comprendrons plus les terribles leçons de la
souffrance. Rappelons-nous les trois
amis du pauvre Job. Ils ne connaissaient rien aux choses du cœur, ils
n’ont pas sondé l’expérience humaine;
leur amour et leur patrie se sont bientôt épuisés. Ils ne comprennent surtout pas que Dieu avait un but en permettant que Job fût si terriblement
éprouvé et qu’il voulait leur enseigner
à eux plus qu’ils ne pouvaient enseigner à Job. Job avait besoin d’amour
et de confiance'et ils ne lui offrirent
(jue des arguments. Et ces argumenta
ne servirent, pour un temps du moins,
qu’à l’éloigner davantage de Dieu.
Des arguments au lieu d’amour ! N’estce pas là notre expérience à nous aussi ?
Nous devons expérimenter nous-mêmes avant tout, les vérités que nous
voulons enseigner à ceux qui sont tentés, les consolations que nous voulons
offrir aux affligés. Est-ce que notre enseignement ne serait, après tout, que
l’écho de notre excellente sânté, de notre jeunesse, de notre bien-être? Aurions-nous perdu de vue les vérités de
l’Evangile, qui, seules,’ peuvent calmer
le cœur au sein des terribles batailles
de la vie ? Ali ! ne nous laissons ni
aveugler ni empoisonner par les difficultés, mais ayons toujours devant
les yeux la brillante étoile du matin.
Pour en arriver là, il nous faut monter tous et plus souvent sur la montagne d’où nous vient le secours. L’ouvrier qui doit passer sa vie dans une
usine, dans un atelier, sera plus résistant si de temps à autre il ira respirer l’air frais et pur des campagnes.
Tous nous pourrions résister avec succès aux forces terribles du mal moral,
si nous retrempons notre âme aux
fraîches brises de la prière constante
et du culte régulier. Alors, mais alors
seulement, nous pourrons nous faire
du bien à nous et n’ oublierons pas
ceux qui doivent être nos frères.
Prarustin, i2 Novembre 19i2.
E. Bertalot.
LA PAIX ET LES MUSULMANS
Nous tenons à reproduire quelques
paroles prononcées à la réuniun du
dimanche soir, 3 courant, à Ste-Marguerite. .
Enfin, la paix a été signée 1 Cette
paix après laquelle on a tant soupiré,
pour laquelle ôn a ardemment prié, a
été accordée par Dieu au moment où
l’on s’attendait à d’autres graves complications internationales. Nous avons
le devoir de nous montrer joyeux et
surtout reconnaissants.
On aurait bien désiré encore continuer la lutte, au moment où l’on aurait pu obtenir de grands avantages,
mais notre gouvernement qui avait
pris rengagement devant le monde entier de n’aspirer qu’à la possession de
la Lybie, au moment voulu, ayant obtenu son but, s’est hâté de signer l’acte
de paix. Nous deyons exprimer notre
joie et notre reconnaissance, nous qui
avons eu des victimes, qui avons dû
constater les tristes conséquences d’une
guerre par la mort de quelques milliers de soldats qui sont tombés sur
le champ du devoir et par cette tristesse qui s’emparait de nos cœurs toutes les fois que nous deyiops enre«.
2
m
gistrer de nouveaux deuils, JLa patrie
toute entière s'es| r^uèiliH pendant
ces douze mois deJÉttes en ayant confiance dans ravêfiirî et Ï3|eu^ vient
d’accorder la paix. Désormais deux
nations qui étaient ennemies vont se
tendre la main, la marche des affaires
va reprendre, nous ne nous réveillerons plus avec le pressentiment de nouvelles catastrophes, mais ne l’oublions
pas, une terrible responsabilité va reposer sur l’Italie. Elle a promis que
son but était d’apporter la civilisation,
le progrès, la liberté dans ces possessions que les Turcs viennent de lui
céder; pourra-t-elle maintenir ses engagements ?
Nous croyons qu’elle s’efforcera de
le faire, peut-être même au détriment
de certaines parties de notre patrie qui
attendent et réclament depuis longtemps; des millions et des centaines
dé millions vont être dépensés pour
Améliorer ces nouvelles provinces,
inais quelque chose de plus important
flous attend : Pour la première fois,
nous allons nous trouver en contact
avec l’Islam, avec cette puissance qui
compte 125 millions d’adhérents en
Turquie, en Perse, dans l’Afganistan,
dans rindoustan et dans les régions
qui vont de l’Egypte au Maroc.
Mahomet est le fondateur de la religion mussulmane. Né à la Mecque en
569, il appartenait à la puissante tribu
des Karaichites. Il perdit à 5 ans son
père, Abdallah, fut élevé près de son
oncle Abou-^Teleb, riche personnage
de la Mecque, jusqu’à l’âge de 14 ans,
puis s’enrôla dans une caravane et alla
faire la guerre sur la frontière de Syrie. De retour à la Mecque, il y épousa,
à l’âge de 25 ans, une riche veuve,
nommée Kadidjah. Depuis son mariage
jusqu’à l’âge de 49 ans, il mena une
vie toute de retraite et d’étude, pendant laquelle il conçut le projet de
donner à l’Arabie l’unité politique et
religieuse, en réunissant dans le culte
d’un seul Dieu les diverses religions
qui la partagaeient, à savoir : l’idolâtrie,
le sabéisme et le judaïsme. Il commença sa mission en 600, en convertissant les membres de sa famille. Il
prêcha publiquement, se disant prophète et envoyé de Dieu. II prétendait que l’archange Gabriel lui apparaissait et lui dictait les vérités qu’il devait révéler aux hommes. Ayant trouvé
de l’opposition à la Mecque, il s’enfuit
à Médine où il se mit à la tête de ses
partisans en attaquant les riches caravanes des habitants de la Mecque
et finit par s’emparer de la ville en
détruisant les idôles. Il mourut en 632,
probablement empoisonné. C’est dans
le Coran que se trouve contenue la
religion musulmane, livre composé de
114 chapitres. C’est un code civil et
religieux en même temps. Tant que
Mahomet vécut, le Coran ne fut point
systématiquement rédigé. Seules les
sourates médinoises furent dictées par
le prophète à ses secrétaires. C’est un
dés secrétaires de Mahomet, qui, sur
l’ordre de Abou Beker, établit une édition définitive du livre sacré. Les préceptes religieux recommandés sont
surtout la prière, les ablutions, le jeûne,
la guerre et le pèlerinage à la Mecque une fois par an ; la polygamie est
aussi admise et Mahomet lui-même a
eu 15 femmes. Le paradis des Mahométans est très matériel ; ce sont les
jouissances de la terre transportées
dans le ciel. Mourir pour l’Islam, c’est
être reçu auprès d’Allah. De là ce faUlUme qui rend l'^J’âbe iosep^ihlen.
Les Evangéliques et surtout nous,
Vaudois, nous allons donc nous trouver pour la première fois en face du
paganisme. Noqs avons des missionnaires en Afrique, mais dorénavant
notre Eglise & un devoir de plus,
c’est à dire 1;rouvèr Un homme qui
puisse faire briller la lumière du pur
évangile au milieu de ces Arabes qui,
aujourd’hui, au nombre d’un million et
demi sont placés sous le gouvernement
de notre patrié.
Réjouissons-nous et remercions Dieu
pour la paix accordée, mais rappelonsnous qu’un nouveau devoir incombe
à notre Eglise, et nous espérons qu’elle
saura l’accepter sans reculer en le
considérant comme dicté par Dieu luimême.
ILS NE L’ONT PAS SU.
Dans le N° 45 de l’Echo, 4 de nos
frères se plaignent de ce que le dernier
Synode « n’a fait aucune mention de
l’œuvre qui s’accomplit parmi les Vaudois de New-York». * Maman nous
oublie*, s’écrient - ils avec tristesse,
« sauf quand elle a besoin d’argent ».
Nous ne vous souhaitons pas, chers
amis, de devoir jamais imiter l’exemple de * pauvre wawa» ». C’est si peu
agréable, surtout pour une mère, de
demander l’aumône..... à des enfants.
Nous vous souhaitons plutôt de ne
jamais avoir besoin de tendre la main...
sauf pour accorder secrètement les secours et l’appui dont elle a besoin.
Quant au Synode je puis vous dire
qu’il a pensé avec beaucoup d’affection à vous et aux églises qui ont été
organisées à l’étranger.
En effet, dans un document officiel
que, comme président de la Commission qui l’avait rédigé, j’ai eu le plaisir de lire au Synode, il y avait les
paragraphes suivants: «Prenons note
avec reconnaissance de l’état particulièrement florissant de nos Eglises
du Sud Amérique, de l’augmentation
de leurs dons pour les œuvres de l’Eglise, de l’inauguration de la nouvelle
Chapelle du Riachuelo, de l’organisation ecclésiastique des groupes du Aiguelette et S. Gustave ; constatons aussi
avec joie les nouveaux progrès et l’accroissement encourageant de notre congrégation de Neio- York. Sagement guidée par son pasteur, M. Pierre Griglio, elle s’achemine vers un avenir
rempli de promesses ».
.... Si, quelquefois, ajoute plus loin
le rapport, il a été difficile de répondre aux besoins de nos colonies il a
cependant toujours été possible de leur
envoyer les conducteurs qu’elles réclamaient. Nous ne doutons pas que
notre Colonie de Valdese trouvera le
pasteur qu’elle demande depuis quelques années. Mais nous avons la conviction que la tâche de l’Administration serait de beaucoup simplifiée et
le départ de l’ouvrier moins pénible
pour lui et pour les siens si : 1° ou établissait la durée ordinaire de la mission des ouvriers qui vont desservir
nos églises à l’étranger; 2® si on leur
garantissait de quelque manière leur
traitement; 3® si, au terme du temps
fixé, il était entendu qu’ils peuvent
rester encore si les circonstances l’exigent ou rentrer en Italie».
C’est vous dire que le Synode s’est
occupé de vous et de nos congrégations à l’étranger.et que maman se
souvient de ses enfants même quand
il ne s’agit pas de leur envoyer des
lettre» dont vous parlez, et qui, mal
gré tout, sont reçues et répondues avec
plaisir par chacun de vous.
D’ Henri Pons.
CHRONIQUE VAUDOiSE
Cakanisetta. Pour remplacer M.
Pascal qui s’est rendu à Praly, le Comité a transféré de Siracuse à Caltanisetta M. le pasteur Maugeri, lequel,
à son tour, a été remplacé à Syracuse
par M. le pasteur Arthur Vinay.
Colonia Valdenae. La campagne
est prospère et promet une abondante
récolte, si rien n’arrive pour la gâter.
Cuneo. Le Comité a très bien fait
de ne pas abandonner cette vaste province après le départ de M. Bertalot
pourPrarustin. C’est M. David Gaydou,
ancien, de la Tour, qui a été appelé
à se rendre à ce poste d’honneur, qui
lui est déjà bien connu, puisque il l’a
occupé pendant quelques années. Nous
faisons des vœux sincères pour que
Dieu bénisse son activité.
La Tour. M. l’officier, Frenchia, exétudiant de notre Collège, est revenu
de la Lybie pour reprendre de nouvelles forces, ayant été gravement atteint par le typhus. Un congé de trois
mois, pour la convalescence, lui a été
accordé, et nous sommes assurés que
la maladie n’aura pas de graves suites.
S Nous devons consigner deux décès: celui de Alma Tourn-Andréon,
de Rorà, âgée de deux ans et celui
de Benech Jean de la Bufetta d’ Angrogne, âgé de 63 ans.
Lugano Comme par le passé, le
Comité a envoyé un aide pour remplacer M. Calvino qui, si sa santé le
lui permet, se rendra de nouveau en
Allemagne pour une tournée de collectes. C’est M. P, Chauvie qui s’est
rendu d’Alexandrie à Lugano.
Masscl. Enfin, nous sommes heureux d’apprendre que les différentes
communes intéressées se sont mises
d’accord pour la route carrossable qui,
du Périer ira jusqu’au cœur de Massel.
Cet accord a été obtenu par S. E. Facta,
qui, avec l’appui du Sous-Préfet de Pignerol, après avoir consulté les syndics
de Chabrans, Maneille, Salse et Massel,
a solennellement promis qu’on irait initier bientôt les travaux. Nous ne pouvons que remercier le Député du Collège de Pignerol, qui avec son esprit
conciliant et actif et sa grande bonté
a pu obtenir ce brillant résultat, duquel on se rappellera à l’avenir. Nous
avions gardé le silence sur cette question qui nous avait fait de la peine,
mais tout est bien qui finit bien.
© Le 2 novembre a eu lieu le mariage de M. Jean Tron, de Benjamin,
avec M.lle Micol d’Henri, du Champ
la Salze. Nous adressons aux époux
nos meilleurs vœux.
rVew-York. Conférences Luzzi. Dimanche, 20 octobre, nous avons eu le
privilège d’entendre, à notre culte vaudois, M. le prof. doct. Giovanni Luzzi
de Florence qui est venu en Amérique
pour donner aux étudiants et aux professeurs des Facultés de Théologie les
plus importantes — avec l’appui de la
« Waldensian Aid Society* — une série de conférences sur la question religieuse en Italie. Quoiqu’il eût un
programme très vaste, dès son arrivée, il a bien voulu nous faire une
visite et nous parler de ce vaste mouvement de réforme qui s’est produit
au sein du catholicisme en Italie, et
qui est généralement connu sous le
nom de modernisme.
Après avoir été présenté à l’Assemblée par une petite allocution de M.
Griglio, donnant une idée de l’activité
du docteur Luzzi et de la précieuse
contribution qu’il a apportée à notre
Œuvre, par sa parole et par ses écrits,
l’orateur nous a entretenus pendant
quarante minutes de ce mouvement,
nous retraçant, tout d'abord, brièvement, les diverses tendances, parfois
ultra-réactionnaires, par lesquelles il
s’est manifesté au début, et nous parlant ensuite, au long, de celle qui a
eu le dessus et pour laquelle le docteur Luzzi nourrit les plus belles espérances: la tendance évangélique.
< Je puis me tromper,'a t-il dit, mais
j’ai l’espoir que ce mouvement qui semble éteint et qui est, au contraire, plus
vivant que jamais, aboutira à l’une ou
à l’autre de ces deux choses : ou bien
il obligera l’Eglise toute entière à se
réformer, ou bien il provoquera un
schisme...».
Plein de son sujet, simple quoique
érudit, sympathique dans sa diction
comme dans toute son attitude, le vaillant conférencier a été écouté, du commencement à la fin, avec le plus vif intérêt, tantôt éveillant l’hilarité de l’assemblée, comme lorsqu'il a rapporté
le jugement d’un moderniste, d’après
lequel, Pie X, est le pape qu’il faut
pour faire sauter eu Pair « tutta la baracca », tantôt émouvant profondément
cette même assemblée, comme lorsqu’il
nous a exposé le programme des modernistes tout pénétré du souffle de
l’esprit de Dieu, et nous a fait sentir
combien nous devons sympathiser avec
ces âmes qui luttent pour ramener leur
Eglise, cette Eglise à laquelle ils sont
attachés par tant de liens, à la pureté,
à la simplicité de l’Evangile.
L’auditoire était imposant pour notre
petite chapelle: 120 personnes, c’està-dire à peu près tous ceux qui pouvaient venir; et la collecte qu’on a
faite, ce jour-là, pour l’Evangnlisation,
a été très satisfaisante aussi... du
moins pour le docteur Luzzi et pour
notre Union vaudoise. Comme on nous
a fait espérer quelques autres dons,
nous ferons connaître le résultat de
cette collecte plus tard.
Le lendemain, le docteur Luzzi a
parlé sur le même sujet, mais d’une
manière plus ample, plus scientifique,
à la t Bible Teachers Training School*
qui est fréquentée, cette année, par environ 200 élèves dont 30 italiens. Pas
nécessaire de dire que le succès a été
complet.
Dieu veuille bénir de plus en plus
notre frère dans sa tournée de conférences en Amérique, et se servir de
ce moyen pour susciter beaucoup de
sympathies pour notre chère Eglise et
pour l’œuvre de Dieu en Italie!
Reporter.
Pignerol. La première année de
l’Ecole Normale de Pignerol compte
24 jeunes filles, la seconde 18 et la
troisième 20, soit un total de 62 futures maîtresses d’école. C’est donc toute
une armée qui se prépare pour l’enseignement public, ce dont nous nous
réjouissons sincèrement.
Rome. Dimanche, 17, après la conférence du soir, a eu lieu l’Assemblée
d’Eglise. La relation du Concistoire fut
approuvée, ensuite le pasteur Comba
communiqua sa nomination comme
professeur à l’Ecole de Théologie de
Florence, et le comm. Piovanelli fit
avec clarté et élégance le compte-rendu de son mandat de délégué au Synode
dernier. On procéda enfin à l’élection,^
â
3
d’ua nouveau diacre, et l’avocat Mario
Piacentini fut élu avec une belle votation.
St^ean. La Société «Le Pi'intemps »
fondée il y a quelque vingt-cinq ans,
était, à l'origine, composée essentiellement de jeunes fillettes. Ses premiers
laembres ont grandi depuis, mais pluseurs ont conservé « leu:r premier
amour » et continuent à s’occuper acflîvement de la Société. D’autres sont
venus s’ajouter depuis et remplacer les
éléments perdus pour des raisons diverses, et le « Printemps » est toujours là, jeune et actif comme dans
ses plusbeaux jours, sous la direction
dévouée de Madame Eugénie MalanMuston et de ses sœurs, M.lles Adèle
et Emilie Muston.
Le but de la Société, on le sait, est
de confectionner des objets, qui se vendent dans le traditionnel bazar de septembre, au bénéfice des Missions et de
l’Evangélisation en Italie; et les résultats obtenus jusqu’ici sont considérables, si on pense que les réunions
du jeudi sont une véritable école de
couture, où bien de jeunes filles ont
appris ou se sont perfectionnées dans
l’art de manier l’aiguille, à coudre, ou
à tricoter, et que telle bonne maman,
ne pouvant peut-être pas faire autre
chose pour nos œuvres missionnaires,
y consacre volontiers quelques heures
par semaine de son temps; et quand
on saura que la Société a pu, depuis sa
fondation, verser au-delà de 12 mille
francs.
Une autre œuvre similaire que nous
devons présenter aux lecteurs de l’Echo,
est la branche cadette de « l’Union de
jeunes filles » qui a pour but spécial
la philanthropie, et qui, depuis son origine n’a pas contribué ou collecté moins
de 5 mille francs, répartis entre le Re~
fuge, Y Asile des vieillards, ou autres
œuvres de charité ou d’éducation.
Voilà quelque chose de ce que peut
faire la jeunesse. Pourquoi y a-t-il encore tant de jeunes filles et de jeunes
gens qui ne savent pas se valoir de
ces belles occasions de faire du bien
aux autres et de s’en faire à eux mêmes de tant de manières? G. D. G.
Tarariras. Les nouvelles sur la
santé de M. B. Pons ne sont pas bonnés, et ce sont ses collègues Hugon et
Bounous, ainsi que MM. L. Jourdan et
Griot qui le remplacent chacun à son
tour, une fois par mois.
DIREZIONE DELLE POSTE.
Le oblazioni in favore delle famiglie bisognose dei combattenti nella
guerra italo-turca, ricevute dall’Amministrazione postale, hanno raggiunto
^no ad oggi la somma di L. 1.076.609,87,
interamente versata all’apposita Commissione presso il Ministero della
Guerra.
Il diretlore superiore Baggi.
Nouvelles et faits divers.
Belgique. L’Eglise missionnaire
i Belge est une œuvi’e très prospère ;
elle compte une 10“° de mille de membres sortis de l’Eglise Romaine et elle
accomplit une œuvre bénie dans les
villes aussi bien que dans les campagnes. Elle vient de célébrer son
Jubilé avec reconnaissance, mais il est
regrettable que le boulet du déficit
se fasse aussi sentir, malgré les sacrifices des Eglises. Dieu saura pourvoir aux besoins de cette œuvre missionnaire qui sait si bien travailler
et qui a obtenu de si brillants résultats. Ajoutons que la naême église à
entrepris une œuvre missionnaire au
Çongo,
Un colosse en ciment.
Les Etats-Unis vont ajouter à leurs
créations artistiques une statue géante.
Elle n’aura pas toutefois les dimensions de la Liberté éclairant le mojide,
œuvre de Bartholdi, qui se dresse dans
la rade de New-York à 46 mètres de
hauteur sur un socle de granit de 47
mètres. Ce sera pourtant un personnage imposant que ce Black Hawk (le
Noir Epervier), un chef indien célèbre,
qui s’achève en ce moment sur les berges escarpées de la Rock River, dans
l’Etat de l’Illinois. Il ne s’agissait pas
seulement de faire revivre la figure
historique de cet ancien Peau-Rouge
qui régna sur les contrées voisines du
site occupé par la ville de Chicago:
les promoteurs du monument ont désiré aussi marquer par sa présence la
localité dite le Camp du nid d’Aigle,
où pendant bien des étés, se réunirent
pour passer leurs vacances un groupe
d’artistes, de sculpteurs, de littérateurs
et de musiciens.
Le vieux chef sauvage mesure 15
mètres, le corps seul, abstraction faite
du piédestal. Il a été coulé en ciment
dans des moules en plâtre, et représente une nouvelle utilisation du ciment dont on attend d’excellents résultats.
Le Technical Magazine de Chicago
nous apprend par quels procédés’scientifiques d’une précision absolue la maquette a été multipliée successivement
dans ses dimensions, de manière à donner le Goliath agrandi qui va peupler
la solitude. La statue a absorbé 350
barils (soit 356 hectolitres) de ciment,
et, pour le piédestal seul, il a fallu
120 voiturées de sable destiné à être
mélangé au ciment.
Sous la menton de Black Hawk, deux
jeunes filles s’abritent à l’aise. Le sculpteur chargé de ce travail est M. Lorado Taft.
La Semaine religieuse de Genève
nous apprend la mort, survenue le 7
novembre, de M. Conrad d’Orelli, docteur en philosophie et en théologie,
professeur d’exégèse et de critique de
l’Ancien Testament à l’Université de
Bâle, président de l’Union évangélique
suisse depuis la mort de M. Christ-Sarasin, rédacteur du Kirchenfreund et
auteur d’importants ouvrages, entre autres d’une Histoire des Religions devenue classique. Né en 1846, M. d’Orelli
avait atteint l’âge de 66 ans. Il avait
épousé en 1881 M.lle H. de SchultessRechberg, qui lui avait donné huit enfants. Il souffrait depuis longtemps' du
cœur, et, à la fin de septembre, il avait
vainement prié ses amis de ne pas le
réélire à la présidence de l’Union évangélique suisse.
Une étrange et éloquente exposition
vient de se fermer à Hanover square,
à Londres. Une place avait été réservée au jeu et à ses conséquences.
Les^ chiffres sont effrayants. Pour la
Gralide Bretagne seule, de 1810 à 1910,
le nombre des bookmakers s’est élevé
de 20 à 30 mille. Plusieurs sont morts
en laissant plus de 2.500.000 francs de
fortune acquise au jeu. Il a été dépensé par certaines agences de publicité plus de 70.000 francs par an en
faveur du jeu. Au cours des 15 dernières années il a été prouvé que 178
suicides étaient dus exclusivement à
la passion du jeu.
Le leader du parti socialiste, A. Henderson avait-il tort en signalant la folie
du pari comme un des vices qui ruinent l’Angleterre?
— Foyer de l’Etudiante. H existe à
Paris, 67, rue St-Jacques, un «Foyer»
de l’Etudtante » qui peut rendre service à bien des jeunes filles. C’est un
restaurant qui évite à celles-ci l’ennui
d’aller chercher une nourriture médiocre dans des endroits où le niveau
moral est encore plus médiocre..Dans
un milieu, chaud et cordial, elles y
trouveront, à des prix dérisoires de
bon marché, des aliments sains et hygiéniques. Ce «Foyer» est à recommander à toutes les jeunes filles isolées à Paris.
— On lit. dans le Messager des
Messagers: Moines colporteurs. Les
colporteurs de Sibérie sont tous membres de l’Eglise grecque dite orthodoxe. Ils ne rencontrent généralement
que des, encouragements de la part
du clergé. En Russie de même. Il n’y
a pas IçpgÉèmps, un colporteur arrivait, après avoir été victime d’un
accident, à un couvent situé au nord
d’Arkangèl. Les moines le traitèrent
avec une bonté extrême, mais, bien
mieux, comme le colporteur était
contraint au repos, ils se mirent à
colporter à sa place, et vendirent 500
volumes.
(98) .
L-E
TRESOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIÈ
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Il est certaiD que nous avons ce soir un
maigre dîner, dit en riant la jeune maîtresse
de maison; mais je vais courir à la maison
voir de quelles ressources dispose Dorothée.
— Bétjsesl Marguerite; tu sais bien que tous
les jours de l’année Maxime me prépare un
repas, dont ni vous, ni moi ne viendrons jamais à biont, et qui suffirait à un régiment.
Gérôme t Gérôme 1 Dites à Maxime d’envoyer
tous les comestibles dont il dispose au château de Roocadoro. Comment, vous n’êtes pas
encore parti? Pourquoi n’avez-vous pas apporté des rafraîchissements? Vous savez bien
que je ne vous garde qu’à la condition que
vous remplissiez convenablement votre offlee ;
sans quoj, je vous chasse 1 Combien de fois vous
i’ai-je d^à; dit?
— Pas plus de dix fois par jour. Excellence.
— Je înêts* tout mon monde à ta disposition,
Rita mia, pour t’aider dans tes préparatifs de
réceptioé; oeysera donc après-detnain que je
reverrai.Robert, mon cher Robert!
11 recommença une nouvelle promenade dans
le salon.
— Ainsi, tu ne te soucies qué médiocrement
de recevoir ton vieil oncle ce soir ? Tu attends
d U monde ? Mme Clarence, probablement ? Eh
bien 1 siî elle vient, je serai enchanté de faire
sa connaissance, ainsi que de tous ceux qui
pourraient se présenter.
Chapitre XXV — Partie perdue.
Grand, fut l’étonnement du personnel de
Roceadoro, quand apparut la charrette à âne,
escortéè, non seulement des jeunes gens, mais
du maître de la villa. En apprenant que le
comte devait dîner au château. Dorothée eut
un accès de désespoir bientôt dissipé par l’arrivée de Maxime et de ses provisions.
Ce ne fut qu’aprés avoir parcouru le château en tout sens que M. Romualdo Brindini
se retira dans une chambre qu’on lui avait
préparée à la hâte, et où son valet de chambre l’attendait avec sa toilette de gala. 11
avait voulu s’habiller comme pour aller au
Quirinal.
— Le dîner est arrivé, et quel dîner! an
nonça Bruce en rejoignant Eisa dans la tourelle de M““ Mactavish. (à suivre).
i\ouyelles politiques.
Des manifestations contre la guerre
ont eu lieu dimanche dernier dans de
nombreuses villes d’Europe. A Rome
il y a eu deux meetings; l’un en faveur des peuples balkaniques où plusieurs hommes politiques, entre autres
MM. Barzilai et Podrecca ont parlé :
les assistants voulaient ensuite faire
une démonstration devant l’ambassade
d'Autriche-Hongrie, mais la police l’a
empêchée et elle a opéré quatre arrestations. Le fameux anarchiste français, M. Gustave Hervé aurait dû prendre aussi la parole dans le meeting,
tenu le même jour à Rome pour associer le parti socialiste italien à la
protestation internationale contre la
guerre. Mais à son arrivée à la gare
le samedi soir, il était tombé dans les
bras d’un officier de police qui l’avait
invité à le suivre à la prison de Regina
Cœli. Grandes protestations aupi-ès de
M. Giolitti contre cette violation de la
liberté individuelle. M. Hervé est reparti pour la France, accompagné jusqu’à Modane par un fonctionnaire de
la police ita- lienne.
O Et la guerre continue dans toute
son horreur, malgré le m&uvais temps,
la froide saison et les pertes énormes
subies par les armées. Un nouveau fiéau
non moins terrible s’est mis <ie la partie: le choléra asiatique fait de terribles ravages à Constantinople et dans
l’armée turque qui défend la ligne de
Catalgia. On parle de mille morts par
jour et de scènes épouvantables de désolation et d’horreur. Malgré cela, il
semble que les Turcs aient repris courage et que les Bulgares rencontrent
sur cette ligne de Ciatalgia où la bataille dure depuis quatre jours unerésistance qu’ils ne s’attendaient pas. Les
nouvelles ne sont pas encore définitives à ce'sujet: ce qui est certain,
c’est que cette ligne de défense n’a pas
encore été forcée et que les alliés ne
peuvent, pour le moment,.* faire leur
entrée triomphale à Constantinople.
Les places fortes de Scutari et d’Andrinople résistent toujours malgré le
siège toujours plus serré. Les Serbes
ont vaincu à Monastir après quatre
jours de combats acharnés. Les Monténégrins ont pris Alessio et St-Jeàn
de Medua et ils né tarderont pas à éntrer dans Scutari. C’est donc à peu
près toute la Turquie d’Europe qui
est délivrée.
La Porte a demandé à la Bulgarie
un armistice en vue de la paix. De leur
côté, les puissances ont fait, priées par
la Turquie, une démarche analogue
auprès des quatre états balkaniques.
N’ayant paà’ répondu d’abord, on annonce maintenant que les états r^alkaniques ont nomme des plénipoten, tia,ires * pour entamer .>directemént des
négociations en vue de la paix. Condition essentielle serait que la Turquie renonce entièrement à ses provinces européennes ne gardant que la
capitale et le territoire environnant.
Voudra-t-elle accepter le fait accompli? Pour prévenir des massacres plusieurs navires de guerre étrangers stationnent devant Constantinople et ont
débarqué des compagnies de soldats
afin de garder'les ambassades et les
principales institutions étrangères. La
diplomatie internationale continue les
échanges de vues, les notes, les voyages des ministres, etc., et elle se
prépare à la Conférence qui devra régler la nouvelle carte de l’Europe occidentale. Le conflit austro-serbe dont
nous avons parlé, est encore ouvert,
mais il a passé de l’état aigu à l’état
chronique. On continue à maintenir
d’un côté et d’autre le même point de
vue, mais sans insister pour une solution immédiate. On réglera aussi cela
en tâchant de tenir compte des aspirations de la Serbie, de l’Albanie et
de l’Autiche. L’Italie ne s’est pas jusqu’à présent prononcée clairement et
officiellement; mais elle saura aussi,
nous l’espérons, sauvegarder ses intérêts, sans violer les droits et la liberté
des peuples de l’autre rive de l’Adriatique. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
El. Baumann, Gavirate (1912).
Augustine Tron, New-York (éeh. Poet. 1913)
H.Ue Rostan, » ( îd. id. id. )
Aug. Clot » ( id. id. id. )
Humb. Revel » ( id. id. id. )
Ph. Berger, Chicago, 1913 (le tout reçu de
M. Griglio - merci - salutations).
C. A. Tron, JHrecteur-r^spons(U>ie.
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