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Année XXXVII.
14 Février 1902.
N. 7.
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L’ECHO OES VALLÉES
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et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof, Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
SOMMAIRE :
L’ «Echo des Vallées » — Questions du
jour — Les leçons de la neige —
Cartes postales de Turin — Evangélisation — A propos de Missions —
Nouvelles Missionnaires — Un banquet
comme on en voit peu — Juifs et
Musulmans —Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits divers —
Revue Politique.
Xoc'âo beò ^hilécô
En gardant, ou plutôt en reprenant son nom de naissance, qu’ on
lui avait enlevé, puis rendu en soustitre, et enfin restitué un peu modifié
■— notre journal montre bien qu’ il
veut être conservateur. Mais les dimensions sous lesquelles il se présente
aujourd’hui pour la première fois
à ses lecteurs prouvent bien aussi
qu’il veut conserver en progressant.
Il espère que ses lecteurs, anciens et
nouveaux apprécieront les efforts —
et les sacrifices — qu’il fait pour
progresser dnvvero, et que ses amis
prendront vraiment à cœur de 1’ aider
dans sa tâche. Ils le peuvent en particulier par ces trois moyens :
1“ En lui envoyant des nouvelles
chaque fois qu’ ils trouvent quelque
chose qui peut intéresser ses lecteurs.
Nous prions particulièrement les pasteurs de nous envoyer régulièrement
les nouvelles de leurs paroisses respectives.
2“ En travaillant à le répandre,
à lui procurer des lecteurs, des abon
nes,
des acheteurs au
numero.
Ici
encore, ce sont les pasteurs qui peuvent faire le plus. Nous envoyons à
chacun d’eux un certain nombre d’exemplaires de ce numéro, en les priant
de nous faire savoir combien nous
devrons en envoyer à l’avenir.
3“ Vu l’importance que prend
l’Echo des Vallées dans la nouvelle
phase où il entre aujourd’hui, il peut,
plus que par le passé, être mi organe de publicité très utile à beaucoup de personnes. Engagez vos amis
■yèt connaissances à s’en servir comme
tel. Vous rendrez service à l’Echo
,dont les frais vont augmenter consiœrablement, et du même coup vous
Irez chose utile à d’autres, car aulurd’hui on ne fait rien sans publiié. Pi •ocurez-nous des annonces
Vtms trouverez sans doute d’autres
Moyens encore de contribuer au progrès de notre — maintenant — grand
/ournal. Nous vous assurons que tout
ce que vous ferez sera reçu avec la
plus vive reconnaissance.
La Direction.
Questions du jour
Une de ces questions, et des plus
discutées parmi nos concitoyens, non
seulement en Italie, mais aussi à
l’étranger, c’est celle du projet de
loi sur le divorce. Tandis que les
libéraux sont partout favorables au
projet, le clergé met tout en mouvement pour empêcher qu’aucune loi
permettant le divorce à quelque condition que ce soit ne soit jamais
votée par le Parlement. Cela se comprend. Une église-qui se proclame
infaillible ; qui a décrété que le mariage est un sacrement, que le prêtre seul, par, conséquent, peut le
célébrer ; qui déclare ouvertement
qu’une union conjugale qui n’a pas
été consacrée par le prêtre n’est
qu’un concubinage, ne sagràit admettre que le pouvoir civil, auquel
elle refuse le droit de célébrer le
mariage, puisse jamais en prononcer
la dissolution. C’est logique.
Mais les cléricaux ne se contentent
pas de cet argument. Ils fondent
leur opposition sur les paroles de
Jésus-Christ, qu’ils ont soin de citer
(comme le faisait dernièrement l’évêque de Pignerol) en omettant ce qui
contredit à leur thèse ; ou bien —
et ils insistent beaucoup sur cette
raison spécieuse — ils affirment que
toute loi permettant le divorce est
une atteinte à la sainteté de la famille et menace dans son existence
même cette sainte institution. A quoi
il serait facile pe répondre que les
peuples chez lesquels, g'énéralement
parlant, les liens dé famille sont
le plus sacrés, sont les peuplés protestants -— et ce sont aussi ceux qui,
depuis plus ou moins longtemps, ont
des législations qui permettent le
divorce dans certaines conditions
données. C’est chez eux que l’on
peut parler de la «sainteté de la
famille». Par contre nous savons ce
que sont, sous ce rapport, les nations catholiques.
Ce qui donne une apparence de
raison à l’opposition acharnée du
clergé, c’est que certaines législations
rendent le divorce par trop facile.
.Mais il se produit sous ce rapport
une réaction. En Suisse, le nouveau
code qui vient d’être soumis au Conseil fédéral tend à restreindre les
cas où il est permis de demander le
divorce. Et un journal américain
écrivait dernièrement en parlant des
Etats-Unis (où la législation est d’une
largeur vraiment excessive sur ce
point): « Il y a évidemment une tendence générale en faveur de lois plus
strictes sur le mariage. Une nouvelle
|oi vient d’entrer en vigueur dans
te district de Columbia (la ville caP|tale de Washington),, qui fait de
1 infidélité conjugale la seule cause
de divorce... »
Les liens de la famille sont sacrés,
et doivent rester sacrés. Mais comme,
malheureusement, il y a beaucoup de
cas où le lien conjugal est rompu
de fait et définitivement rompu, il y
a de serieux inconvénients à ce que
la loi continue à déclarer unis malgré tout et pour toujours ceux qui
sont ainsi irréparablement séparés
de fait. C’est pour de tels cas que sont
faites les lois sur le divorce.
*
* *
La « E’édération socialiste révolutionnaire de la Seine» sans doute
sous l’influence des discussions auxquelles avait donné lieu « le cas de
M. Jaurès» qui avait fait instruire sa
fille par des religieux --a voté une
motion portant que nul ne pourra
être candidat à aucune fonction élective ni à aucune délégation, s’il a
accompli un acte religieux quelconque: baptême, mariage, enterrement
etc., depuis son adhésion au parti.
Les partis soi-disant populaires accusent volontiers d’intolérance ceux
qui Jont profession de christianisme.
Mais les apôtres de la religion socialiste, car c’en est uné, ne le cèdent à
personne en fait d’intolérance.
Quel contraste entre l’exclusivisme
exalté de ces prétendus réformateurs
de la société et le dévouement sans
borne de beaucoup de chrétiens, qui
se font tout à tous, et entre autres
choses, se font socialistes aux socialistes, pour travailler au relèvement
de toutes les classes de la société.
Lisez, dans une ahtre partie du journal, le compte-rendu, que nous empruntons à Y Evangél iste, d’un banquet
donné à Rouen aux plus déshérités
de la ville. Et lisez dans les journaux
de Genève le compte-rendu des conférences que M. L. Comte, directeur
du Relèvement social a données les
3, 5 et 6 courant à la saUe Ronfantini.
« Elles ont réuni chaque fois » dit
la Semaine Religieuse, « au milieu d’un
nuage de fumée de tabac, environs
400 auditeurs, attablés ou non devant leurs tasses, leurs verres ou
leurs chopes. Les contradicteurs ont
été nombreux, violents et souvent
plus qu’ ignares, mais l’orateur en a
vu bien d’autres dans les clubs ouvriers de St.-Etienne et, après avoir
écouté ses critiques avec une parfaite
tranquillité d’âme, il leur a répondu
avec autant d’esprit que de verve ».
Ils sont nombreux aujourd’hui les
pasteurs — et aussi les laïques —
qui, comine-M.-'Gomte, vont chercher
l'es déshérités de ce monde partout
où ils peuvent les trouver, même
dans les lieux où les gens « qui se
respectent» ne mettent jamais les
pieds, pour leur témoigner de la sympathie et leur faire du bien matériellement et spirituellement. Voilà les
vrais amis du peuple. C’est de l’Evangile toujours mieux compris et
toujours plus vécu qu’il faut attendre
le salut de la société.
N. T.
Les leçons de la neige
“ Louez l’Etemet.. feu et grêle, neige
et vapeurs, veut impétueux qui exécutez
ses ordres „.
(Ps. CXLVIII, 7, 8).
Comme la neige est le fruit de la
saison, et que cet hiver elle est particulèrement abondante, elle forme le
sujet principal de bien des conversations.
On en dit toute espèce de choses ; il
y en ,a même qui , hélas ! sans s’en
douter, quand ils parlent du temps
qu’il fait, prononcent des propos impies et blasphématoires. Ne suivons
pas un exemple aussi funeste : Souvenons-nous que la grêle, la neige, les
brouillards, les vents et la pluie sont
les messagers que l’Eternel nous envoie, qui exécutent ses ordres, et qui
le louent. Oui, d’après la Bible, la neige,
dans son langage, loue le Seigneur, et
nous parle en son nom. Ecoutons ce
qu’elle a'â nous dire de sa part.
* *
*
I. — Tout d’abord la neige nous
parle de la puissance, de la sagesse de
Dieu, de sa miséricordieuse providence et
de sa gloire. « C’est Lui qui donne la
neige comme des flocons de laine et
qui répend la gelée blanche comme de
la cendre» (Ps. CXLVII, i6). L’Eternel
veille sur l’œuvre de ses mains et rien
n’arrive sans son consentement. Pourquoi entend-on si souvent des murmures contre le temps qu’il fait ? Ces
murmures retombent sur Dieu ; car la
neige, la grêle et tous les éléments de
la nature ne sont que les fidèles ministres de sa volonté. « Il dit à la neige :
« Sois sur la terre. Et il le dit aussi à
l’ondée de la pluie ; à l’ondée, dis-je,
des pluies de sa force ». (Job XXXVII, 6).
L’homme qui murmure contre le temps
se plaint de Dieu. Qui es-tu pour critiquer les œuvres du Tout-Puissant ?
Entends sa voix qui te dit : Es-tu
entré dans les trésors de la neige ?
As-tu vu les trésors de la grêle, laquelle je retiens pour le temps de l’affliction, et pour le jour du choc des
combats?» (Job XXXVIII, 22-23).
Au lieu de murmurer contre le Seigneur ; au lieu de nous plaindre et de
critiquer, humilions-nous devant sa face,
admirons, bénissons et donnons-lui gloire.
Toutes les créatures le louent ; « Louez
l’Eternel... neige et brouillards » dit
le Psalmiste. Et nous aussi louons le
Seigneur.
* *
*
II. — Les effets produits par la pluie
et la neige sur nos campagnes, nous
rappellent les bénédictions apportées par la
Parole du Seigneur, dans le monde. «Car
comme la pluie et la neige descendent
des cieux et n’y retournent plus, mais
arrosent la terre, et la font produire
et germer, tellement qu’elle donne la
semence au semeur, et le pain à celui
qui mange ; ainsi sera une parole qui
sera sortie de ma bouche ; elle ne
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retournera point vers moi sans eiFet ;
mais elle fera tout ce en quoi j’aurai
pris plaisir, et prospérera dans les choses pour lesquelles je l’aurai envoyée »
(Esaïe LX, lo-ii).
III. — La pureté et la hlancheiir de
la neige nous représentent biere* souvent
dans la Bible, cette pureté et cette sainteté
qui ne sont plus le partage de l’homme^
depuis la chute. «Je sais que tu ne méjugeras point innocent», dit Job... Si
je me lave dans de l’eau de neige, et
que je nettoie mes mains dans la
pureté, alors te me plongeras dans une
fosse, et mes vêtements m’auront en
horreur» (Job IX, 28, 30, 31). Mais
cette pureté que nous ne saurions avoir
p^ar nous-mêmes. Dieu voudra-t-il nous
la donner gratuitement ? Seigneur, aies
pitié de moi ! « Purifie-moi du péché
avec de l’hysope et je serai net; lave-moi
et je serai plus blanc que la neige ».
(Ps. LI, 7). « Cessez de mal faire. Apprenez à bien faire... Venez maintenant,
dit l’Eternel, et débattons nos droits.
Quand vos péchés seraient comme le
cramoisi, ils seront blanchis comme la
neige ; et quand ils seraient rouge
comble le vermillon, ils seront blanchis
comme la laine». (Esaïe L, 16-18). Oh!
c’est en vain, diras-tu ; Seigneur, n’ayant
appris qu’à mal faire, je ne saurai pratiquer ce qui est agréable à tes yeux ;
car quand je veux faire le bien, le
hial est attaché à moi. Pécheur, ne
crains point, te répond la voix céleste ;
Jésus est l’agneau de Dieu qui ôte le
péché du monde ; son sang te lave de
-tout péché ; jette-toi dans ses bras, et
il te couvrira de sa justice comme ^’un
manteau; crois en h,i et tu auras la
vie éternelle.
IV, — La blancheur et la pureté de
la neige représente encore d'une manière
sensible, dans les S. Ecritures, un des caractères de la gloire de Dieu et de ses
Saints Anges. Le prophète Daniel, dans
une de ses visions, vit l’Ancien des jours,
et «son vêtement était blanc comme
la neige » (Dan. VII, 9). S. Marc nous
dit que les «. vêtements de Jésus » dans
la Transfiguration, « devinrent reluisants et blancs comme la neige » Marc
IX, 3). Celui qui apparut à Jean, au
milieu des sept chandeliers d’or, avait
« sa tête et ses cheveux blancs comme
de la laine blanche et de la neige »
(Apoc. I, 14). Il nous est dit de l’ange
qui roula la pierre qui était à, l’entrée
du sépulcre du Seigneur que « son
visage était comme un éclair et son
vêtement blanc comme la neige » Matth.
XXVIII, 37).
Nous aqssi, si nous lui demeurons
fidèles, nous serons vêtus de longues
robes blanches, et nous nous tiendrons
jour et nuit devant le trône de Dieu
et nous le servirons continuellement
dans son temple et celui qui est assis
sur le trône habitera avec nous ; « Celui qui vaincra, dit Jésus, sera vêtu
de vêtements blancs, et je n’effacerai
pas son nom du livre de vie, mais je
confesserai son nom devant mon Père
et devant ses anges », (Apoc. III, 5).
* *
*
C’est ainsi, chers lecteurs, que le
grand livre de la nature que le Seigneur a placé devant nous, dans chacune de ses pages, dans chacune de
ses lignes, s’accorde avec le Saint livre
de la Bible pour nous corriger, pour
nous instruire, pour nous enseigner à
louer le Seigneur et nous montrer le
chemin de la vie éternelle. Ne soyons
pas sourds à ces deux voix: soyons
attentifs à ce qu’elles nous disent de
la part de l’Eternel. Amen.
Jean Jacques. Ribetti, pasteur.
CARTES POSTALES DE TURIN
1. Février 1902.
Voici, cher Directeur, quelques nouvelles glanées dans notre champ de
travail, qui peuvent intéresser vos lecteurs et le pousser à penser dans leurs
prières à leurs frères de la ^ville de
Claude.
Nous avons eu, comme de coutume,
à l’occasion des fêtes, une petite forêt
d’arbres de Noël. Les Unions chrétiennes, les écoles du Dimanche de Porte
Neuve et de S. Donat, l’hôpital et les
Artigianelli ont eu le leur. Mais le clou
de ces fêtes familières que les jeunes
surtout voient arriver avec tant de plaisir, a été l’arbre de S. Donat. Disons
de suite que toute l’organisation de
cette charmante fête est due à Monsieur
Giampiccoli. — La soirée fu divisée en
deux parties: d’abord l’arbre, avec allocution appropriée de Mr. (i. et récitations diverses des enfants. — Puis
des projections lumineuses représentiint
la vie de Jésus illustrée par des chœurs
d’enfants et un solo chanté de cœur
par une sœur à la gloire de Celui qui
s’est donné pour nous, et racontant la
vieille et puissante histoire de Celui qui
a béni les enfants, consolé les affligés,
guéri les malades ressuscité les morts,
annoncé à tous l’Evangile du Royaume
de Dieu. —■ Chaque phrase était accompagnée de projections vraiment
artistiques et suivie du refrain du chœur
des enfants. — Qu’il est précieux de
pouvoir, comme jadis les bergers et les
mages, porter aux pieds de Jésus tout
ce que nous avons de meilleur : talents
oratoires, beau-arts, musique choisie,
tout pour Lui et à sa gloire! — La
fêtes des Artigianelli a eu aussi son
caractère particulier en tant qu’elle a
commencé par le baptême de l’enfant
de nos chers amis Gardiol qui s’occupent avec dévouement de la tâche pas
toujours facile qui leur est confiée comme
directeurs de nos chers jeunes gens.
* *
*
La semaine de prières a été strictement observée. En suite d’une entente
entre tous les pasteurs et évangélistes de Turin, toutes les réunions qui
n’étaient pas réunions de prières ont
été suspendues, et le choix des salles
ou chapelles où devait avoir lieu chaque soir la réunion a été tiré au sort.
— Il y a aussi eu échange de chaires.
— Il arrive souvent que l’on ne ressent
pas de suite le bien que font ces réunions :
tel détail — comme des prières trop longues ou trop déclamatoires — peut détourner l’attention de celui qui y assiste:
mais le bien fondamental reste. Le vrai
le beau c’est qu’aux pieds de Jésus
toutes les distinctions dénominationnelles disparaissent, et que tous ceux qui
veulent sincèrement le servir et lui appartenir se sentent frères.
*
* *
Nos réunions de S. Donat sont toiv
jours bien fréquentées, surtout celles
présidées par Mr Giampiccoli dont le
talent oratoire, la profonde conviction
et la langue si pure attirent des foules.
Les sujets qu’il traite sont des plus
variés: Fede e scienza. — La bancarotta della Scienza. I.a bancarotta della
religione. — L’anticlericalismo. — Il
divorzio. — Mr. P. a commencé et
continue une étude pratique sur l’oraison dominicale. — Les réunions du
Jeudi aussi, qui sont toutes d’études bibliques sont bien suivies. — Vous nous
demanderez s’il y a beaucoup d’étrangers qui fréquentent ces réunions. —
Je répondrai: — Un bon nombre; mais
pas autant que nous le désirerions. —
Souvent, aux conférences de Mr. G.,
on ne trouve plus de place même pour
rester debout!
* H:
Vous avez déjà parlé de nos deuils
récents, et nous vous remercions pour
votre sympathie. Deux chères existences laissent surtout un grand vide au
milieu de nous. Ce sont celles de la vénérée Madame J. de Fernex et de notre
ancien Mr. Clausen.
Affranchis avant nous du mal qui nous dévore,
Ils ne sont pas perdus, ils nous ont devancés.
*
^ *
Notre Hôpital a été, à l’occasion des
Réunions de prières, l’objet d’une preuve
de touchante affection de la part des
différentes dénominations évangéliques
de Turin. Sur la proposition des pasteurs baptistes, une collecte en sa faveur fut faites après chaque réunion.
Vous avez entendu parler de la fondation d’une Maison de Diaconesses
italiennes qui, moyennant l’autorisation du Consistoire, va voir son effectuation dans l’Hôpital même. La pièce
destinée à recevoir les nouvelles élèves
que l’on attend a giorno, est prête. Le
Comité directeur de l’œuvre est formé
de personnes appartenant aux différentes dénominations. — La Bremer Kirchen-Blatt parle avec un chaud intérêt
de cette œuvre naissante, dont notre
fidèle ami, Mr. le pasteur P. Zauleck
avait signalé la nécessité depuis deux
ans. — Puisse cette œuvre donner les
fruits que l’on attend d’elle.
D. P.
GnglioilCSi est une petite ville de
la province de Campobasso, où notre
Comité a depuis quelque mois placé
notre évangéliste Mr Pasquale Lo Re
Ce dernier est un jeune homme de 25
ans de la province de Foggia qui, il y
a deux ans, fut pendant quelques mois,
l’aide de notre pasteur de Foggia et
trouva moyen tout en prêchant chaque
Dimanche de terminer si bien ses études de Lycée qu’il y prit en Juin igoo
sa licenzd liceale sans examens. Envoyé
ensuite à Schiavi d’Abruzzo, il produisit dans cette région un vrai mouvement évangélique, et le voilà appelé
à Guglionesi où il est établi maintenant avec sa jeune' épouse, fille de notre
pasteur de Bari Mr. Mariani. Nous y
avons un bon local de culte, et un harmonium que nos adhérents ont fait
venir à leurs frais, et Mr Lo Re y est
si bien vu qu’il vient d’être admis comme membre du Oircolo dei Signori de
l’endroit malgré la violente opposition
des cléricaux. Notre salle de culte est
dans un bâtiment appartenant à un député, auprès duquel nos ennemis ont
tout essayé, pour le persuader de nous
déloger; mais il n’en a rien fait car
plusieurs de ses électeurs libéraux l’ont
menacé de lui retirer leurs votes s’il
nous renvoyait.
Près de Guglionesi se trouve le village de San Giacomo degli Schiavoni où
notre frère Volpitto de Chienti tint il
y a quelques mois une réunion avec
la permission du Syndic. Mr Lo Re y
alla le 8 Décembre et se présenta chez
le Syndic pour obtenir l’autorisation d’y
tenir une nouvelle réunion. Le Syndic
était absent; et la réunion eut lieu sans
le moindre désordre. Le croiriez vous!
Le brigadier des Carabiniers de Termoli
fait citer bientôt après Mr Lo Re devant le pretore de Termoli pour avoir
tenu cette réunion sans avoir demandé
la permission au Syndic 24 heures avant.
Le 25 Janvier le procès eut lieu. Notre
chef de district, Mr. Quattrini, s’y rendit avec l’avocat Mr. Casella, membre
de notre église de Naples. L’accusateur
demanda que Mr Lo Re fût condamné
a 100 frans d’amende, le maximum de
la peine, et osa dire que « les protestants peuvent prier chez eux, mais n’ont
pas le droit de propager leur religion »
L’avocat Casella démontr^l que Mr Lo
Re avait fait non pas une de ces conférences pour lesquelles l’autorisation
est nécessaire, mais un culte, puisqu’il
avait lu la Bible et prié; et il se mit à
expliquer aux 300 personnes présentes
ce qu’est notre religion. Notre évangé- .
liste fut absous « per inesistenza di contravvenzione ». L’impression produite par
cette absolution est immense ; on accompagna en l’acclamant notre avocat
à la gare, et Mr Lo Re reçoit de toute
la région nombre d’appels à aller prêcher l’évangile. Que Dieu bénisse ses
travaux !
A propos de Missions
« Pliilippinae doceiit ».
Et la leçon nous vient de bien l^in,
que des îles Philipines.
rien moins
Mais la distance n’enlève rien à sa saveur. Tout le monde sait que jusqu’à
la guerre hispano-américaine, ces îles
étaient la propriété de l’Espagne, qui
y avait semé à profusion prêtres et
moines, dont l’unique souci était d’enrichir leurs ordres aux dépens des
pauvres indigènes, qui se seraient volontiers passé de cette engeance.
Nous n’avons pas à nous prononcer
ici sur la légitimité de l’occupation de
ces îles de la part des Etats-Unis. Ce
qui est certain c’est que cette occupation a eu, au point de vue missionnaire, une importance capitale. Les
Philippines jusqu’ici fermées à tout ce
qui n’était pas catholique, se sont trouvées tout-à-coup ouvertes à l’influence
des missions protestantes. Et aujourd’hui, trois ans à peine après l’ouverture
de ce nouveau champ d’activité, cinq
sociétés y travaillent dans une douzaine de stations, avec des résultats
on ne peut plus encourageants.
Mais voici la leçon : Les missionnaires des différentes sociétés travaillent là-bas, la main dans la main, et
leurs relations sont empreintes d’une
parfaite cordialité. Et comment en
sont-ils venus là ? Ils se sont réunis
en conférence générale à Manille, en
avril dernier, et entr’autres résolutions,
ils ont pris à l’unanimité les deux suivantes, dont l’importance n’échappera
à personne.
1° La formation d’une «.Union Evangélique», dont le but est d’unir toutes
les forces évangéliques à l’œuvre, en
vue d’assurer leurs bons rapports, et
l’efficacité de leur travail missionnaire.
L’Union a à sa tête un Comité exécutif central, lequel examine toutes
les questions qui lui sont soumises, concernant les bons rapports entre Sociétés.
2® Le nom de «Iglesia Evangelica»
de... (nom de la ville ou station) sera ;
adopté par toutes les Eglises philippines qui seront constituées ; et, si on
le juge nécessaire, le nom de la dénomination (presbytérienne, baptiste, méthodiste, etc.) pourra être ajouté en
parenthèse.
Mais il y a mieux encore. La conférence, considérant : « que plusieurs
» Sociétés de missions travaillent aux
» Philippines, que l’Evangélisation de
» ce pays sera plus rapidement ac» complie au moyen d’une division du
» territoire qui évitera la perte de tra» vail, de temps et d’argent, résultant
» de l’occupation des mêmes districts
» par plus d’une Société, décide que
» chaque Société représentée à l’heure
» actuelle aux Philippines, acceptera
» la responsabilité d’un territoire bien
» déterminé, à fixer d’un commun ac» cord entre les dites sociétés».
Pour faire suite à cette décision, le
partage a été opéré entre les cinq
sociétés à l’œuvre, et chacune a reçu
son champ d’activité, nettement délimité.
Oh que n’a-t-on procédé partout,
suivant les mêmes règles lorsqu’il s’agissait d’évangéliser un pays ! Que de
tristes expériences on eût évitées ! Il
est impossible que la bénédiction de
Dieu ne repose pas sur une œuvre
entreprise et poursuivie dans de telles
conditions. Nous sera-t-il permis, dit
le « Courrier Missionnaire » (Décembre
1901), auquel nous empruntons ces
nouvelles, d’espérer que ce bel exemple ne passera pas inaperçu et sera
imité ailleurs ? — Et pourquoi pas en
Italie, ajouterons-nous ?
B. G.
NOUVELLES MISSIONNSIRES
Le personnel de la mission du Zambèze continue à ne suffire qu’avec peine
à sa lourde tâche. Les écoles surtout
continuent à nous donner beaucoup
d’encouragements. Mais la fièvre visite
fréquemment les ouvriers, qu’elle oblige
à de longs repos.
Aux dernières nouvelles qui sont
de la mi-novembre, M. et M.me Lageard, après avoir souffert de la fièvre
pendant un mois, étaient enfin en état
de se donner à l’œuvre de leur choix ;
Madame se rendait très utile à l’école.
3
3 —
M. L. Jalla devant se rendre à Boulawayo pour un voyage d’affaires, pendant son absence M. Coïsson s’établira
à Sesheke. M.me Coïsson souffre d’anémie.
Il est heureux que des renforts s apprêtent à partir pour ces régions inhospitalières. Le chef de la nouvelle
expédition, M. Georges Voila, a épousé
le 8 courant M.lle Bernus, à I.ausanne.
Ils sont attendus à Turin et à la Tour
pendant leur tournée d’adieux, et s’embarqueront, Dieu V., à Southampton,
le 22 mars. Le 25 janvier, M. Reutter,
médecin, et sa femme, sont partis pour
le Lessouto pour y Taire un séjour
avant de se rendre au Zambèze.
M. Adolphe Jalla a visité dernièrement la plupart des églises évangéliques d’Italie. Il répond actuellement
aux appels qui lui sont venus des Vallées, avant de se rendre au midi de
la France.
Du Sénégal, du Congo, de Madagascar, de l’Océanie parviennent au
Comité des appels réitérés ; il faut des
missionnaires, des pasteurs, des instituteurs, des médecins, des artisans. Il
y a du travail pour tous. La moisson
est grande, mais il y a peu d’ouvriers.
Sur sa demande, le Comité a assigné un poste en Océanie, à M. Moreau,
après un nouveau séjour de six mois
au Sénégal.
De tous les articles, toujours très
intéressants, du Journal Missiont^,
de Paris, de Février, le plus poignant est celui qui reflète la position
financière, très sérieuse, de la Société.
En effet, il manque encore 45.728
■francs pour combler le déficit de Madagascar, de l’exercice écoulé.
Quant à l’exercice courant, qui se
clôt au 31 mars, il manque 356.437
francs pour l’œuvre générale, 187.476
pour Madagascar, 106.377 pouiTe Zambèze. I.a Société devrait donc recevoir,
dans ces deux derniers mois, 695.000
francs. Que les amis des missions fassent chacun un effort pour aider le
Comité à porter cette lourde charge.
Il faudrait pour cela, que les donateurs
habituels grossissent leur contribution
de plus d’un quart. Et ceux qui n’ont
pas l’habitude de donner, que feront-ils?
De VEoangéHste.
« Va promptement dans les places et
dans les rues de la ville et amène ici
les pauvres, les estropiés, les aveugles,
et les boiteux» (Luc, XVI, 21). Ces
paroles se sont accomplies à la lettre
le dimanche 29 décembre, à la Solidarité de Rouen. Ce jour-là, grâce à l’initiative de ]\Ir. le pasteur Wilfred
Monod et à la générosité de quelques
amis, on a pu offrir un repas copieux
à cent quinze indigents. Vers six heures
et demie, ces pauvres malheureux —
qu’une humble chrétienne de notre Eglise avait invités la veille par un temps
sombre et pluvieux — arrivaient en
foulu et s’asseyaient à table, en présence d’une soupe fumante.
Nous n’oublierons jamais le tableau
que nous avons eu sous les yeux pendant ce repas. Il y avait là des protestants, des catholiques et des librespenseurs; des ouvriers en blouse, des
vieillards brisés par la souffrance, des
femmes au visage pâle, portant de
pauvres petits bébés, victimes, eux
aussi, de la misère et des privations ;
des entants en haillons qui, une heure
auparavant, pataugeaient dans la boue;
nous. avons remarqué parmi ces déshérités une mère avec un bras en écharpe,
un boiteux, une femme infirme qu’un
voisin avait apportée dans ses bras, une
vielle grand-mère presque aveugle, que
son mari a dû quitter au soir de la vie
pour aller chercher du travail ailleurs...
Nous aurions bien voulu commencer
ce repas pour la prière et un mot de
bienvenue ; mais, comme nous le disait
tout bas notre cher collègue et ami
Wilfred Monod, «ventre affamé n’a pas
d’âme». Cependant, lorsque nos convives ont été rassasiés, l’auteur de ces
lignes leur a adressé quelques paroles
d’affection et a fait un rapprochement
entre ce souper et le banquet qui doit
avoir lieu dans le Royaume des deux,
dans ce Royaume de justice et d’amour
où chacun aura son pain quotidien.
Buis il les a exhortés à combattre l’alcoolisme qui plonge tant de familles
dans le dénuement. Après une courte
prière d’actions de grâces, nous passions
dans la grande salle de conférences
pour procéder à l’illumination d’un arbre
de Noël dressé en l’honneur des enfants
de l’école du jeudi matin, dirigée parle
pasteur soussigné. Plus de cinq cents
personnes assistaient à cette seconde
fête.
I.e repas populaire du 2g décembre
laissera des traces dans plus d’un cœur.
Une pauvre femme disait le lendemain
à une dame: «Je crois rêver encore!
Que c’était beau! Pour une fois, j’ai si
bien mang'él» Une autre, parlant de
ceux qui servaient aux tables, disait de
sont coté: «Je n’oublierai jamais que
nous, des manants, étions servis par
des messieurs et de belles dames. Et
puis ils avaient l’air si heureux I »
Juifs et Musulmans
La Compagnie des pasteurs de l’Eglise nationale protestante de Genève
était réunie le 27 Janvier pour entendre
une conférence de l’éloquent prédicateur M. Llyacinthe Loyson (ci-devant
père Hyacinthe) sur les impressions religieuse que ce dernier a apportées de
son récent voyagm en Palestine. Il ne
s’agit donc ni de la description des
lieux, ni des mœurs des habitants, ni
■ des beautés naturelles du paj'-s ni de
la tyrannie du Sultan. Le sujet de M.
I.oyson est plus restreint et plus spécial.
L’orateur s’était proposé au début de
son voyage de rapprocher les croyants
intelligents et sincères des trois religions monothéistes qui procèdent d’Abraham (judaïsme, christianisme et islamisme) déjà unis par la foi, à l’unité de
Dieu, le Décalogue mosaïque et le respect pour la personne de Jésus-Christ.
Mais le Sultan ayant fait défendre de
s’adresser au grand public, dans les limites de son empire il a dû forcément
se borner aux conversations particulières avec des juifs, des musulmans et
des chrétiens et à quelques causeries
a huis clos dans deux collèges presbytériens de la ville sainte.
Jérusalem, dit M. Loyson, est toujours
la ville des juifs par excellence, vu qu’ils
y vivent en plus grand nombre que
les musulmans et les chrétiens. De condition peu aisée, souvent très pauvres
ils vivent toutefois relativement tranquilles sous le g-ouvernement des Turcs.
Au point de vue intellectuel et moral,
les juifs de Jérusalem ne sont guère plus
avancés, les rabbins se bornant à les
nourrir des prescriptions du Talmud, à
leur inspirer la haine vis à vis des
chrétiens et à caresser le rêve du relèvement de leur nation dispersée.
Les musulmans honorent la mémoire
de Jésus, qu’ils dénomment l’âme de
Dieu et qu’ils placent à côté de Mahomet et de Moïse. Ils ont des missionnaires parmi les fétichistes anthropophages du centre de l’Afrique auxquels ils prêchent le Dieu unique, le
respect de la vie humaine et quelques
préceptes de morales. L’orateur estime
que c’est là un bon premier pas vers
le christianisme.
Doit-on fonder des missions parmi
les juifs qui adorent le vrai Dieu? Fautil les troubler dans leurs croyances ?
Les résultats obtenus jusqu’ici sont bien
mesquins : pourquoi? l’arce qu’il finit
nous réformer nous-mêmes si nous
voulons exercer de l’inflence sur les
autres.
Le Sionnisme est une chimère : le
Sultan ne consentira jamais à rendre la
Palestine au peuple juif. Israël demeurera donc dispersé. Qui le régénérera?
Ce ne sera ni le sionnisme des utopistes, ni le talmudisme ignorant, ni le
déisme de l’alliance israélite, mais le
retour à la loi et aux prophètes. Le
judaïsme finira par qnelqup chose de
très grand, de miraculeux et les chrétiens se rencontreront aiors avec lui sur
un terrain supérieur. — Dieu ouvrira
ses grands bras de père à ceux qui
ont cru qu’il est le rémunérateur de
celui qui le cherche, lors même que
Christ leur aurait été mal prêché ou ne
le leur aurait pas été du tout.... Les
juifs ne seront pas convertis du premier coup et les mahométans ne seront
amenés à Christ que par une Eglise
améliorée....
Ces théories quelque peu hardies de
rérainent prédicateur n’ont pas entièrement convaincu le docte et vénérable
auditoire, le monothéisme prôné par
M. Loyson n’établissant pas entre chrétiens, mosaïstes et musulmans une unité
spirituelle assez profonde. Le devoir
des chrétiens d’annoncer l’Evangile
sans retard est donc toujours plus impérieux.
X.
CûlilSPÛlMlCE
Florence,2 Février 1902
Monsieur le Directeur,
Je vous serais bien reconnaissant de
faire paraître la communication suivante :
Le « Refuge Roi Charles Albert »
a été grandement béni l’année dernière.
Cinq lits complétés dans une seule
année ! Mais cet heureux résultat a
aussi son ombre. Pour compléter des
lits, bien des amis de l’œuvre ont porté
de ce côté-là leurs offrandes. Il s’en
est suivi un déficit de près de 3000 .
francs pour les dépenses ordinaires de
la maison.
Comment pourrons-nous le faire disparaître, ou tout au moins le diminuer le plus possible ? Voici ce
que je propose :
Le 17 Février approche et sera partout célébré par des réunions, des fêtes, des banquets. Or le 17 Février
est la fête de l’Emancipation ; et le
Refuge est le moeument de la gratitude Vaudoise pour cette émancipation
même. En mettant ensemble ces deux
laits, ne vous semble-t-il pas que le
17 Février offre la meilleure occasion
possible pour faire initier chaque année
une collecte en faveur du Refuge ;
en commençant naturellement par la
présente année ? Que chaque fête, chaque réunion, surtout chaque banquet
se termine par une bonne collecte pour
l’œuvre hautement charitable qui porte
le nom du Roi Magnanime auquel
nous devons l’Emancipation.
Je sais bien que des collectes faites '
ainsi ne donnent pas des résultats magnifiques. Mais cela servira toujours
à attacher le grelot, à mettre devant
les yeux du public les besoins du Refuge, et il se trouvera bien çà et là
des personnes de bonne volonté pour
continuer la collecte, dont VEcho des
Vallées aura maintenant toute la place
nécessaire pour publier les listes.
En vous remerciant d’avance, veuillez me croire, M. le Directeur.
Votre tout dévoué
A. Mkille.
Paris, le 1er Février 1902.
Monsieur le Directeur,
Nous vous serions reconnaissants de
vouloir bien, à votre plus prochaine
convenance, insérer dans votre journal
la communication suivante:
Pour répondre à un vœu exprimé de
divers côtés, notamment par la presse
religieuse et par quelques amis dont
les sentiments sont d’un grand prix
pour nous, un volume de Sermons choisis d’Adolphe Monod, auxquels viendront se joindre un petit nombre de
méditations tirées des Adieux et quelques fragments inédits, est sous presse,
pour paraître. Dieu voulant, le 15 mars
prochain.
Ce volume, publié par souscription,
contiendra un portrait et une table analytique des matières et rappellera par
le format et l’exécution typographique
celui des Sermons choisis d’Eugène
Bersier. Il sera livré, à l’occasion du
centenaire d’Adolphe ùlonod, à des conditions exceptionnelles de bon marché.
notre désir étant avant tout d’honorer
la mémoire de notre père et de continuer son œuvre au sein de nos Eglises,
en mettant le fruit de son travail à la
portée du plus grand nombre possible
de lecteurs.
Un très prochain avis annoncera l’ouverture de la souscription et en indiquera les conditions.
Pour la famille d’Adolphe Monod,
William Mokod, p.^
Sarah Monod.
dfiflOJ'JIQFtl
La Tour. On nous communique:
Le banquet du 17 février, qu’une
commission nommée à cet effet avait
mis au concours parmi nos traiteurs
vaudois a échu au propriétaire de l’Hôtel de l’Ours, qui s’est chargé d’offrir
pour un prix assez modique (2 frs), un
menu subtantiel et choisi.
Les billets du dîner se vendent chez
Mrs Barthélem)'- Goss, Louis Jourdan
et Emile Eynard.
Nous sommes heureux que cette fête
de l’Emancipation, qui depuis quelques
années souffrait de l’apathie da notre
population reprenne cette année un
nouvel essor, et nous souhaitons de
voir prendre part à ce modeste festin,
nos amis des paroisses voisines.
Saint-Jean. Avant /a «e/ye. Les deux
séances données par la société Le Frintemps, le 30 Janvier, juste à la veille
de la neige, ont attiré de vraies foules
et ont parfaitement réussi à satisfaire
tout le monde.... et à soulager quelqu’une de nos «œuvres en souffrance».
L’on dit que nos braves enfants, artistes en herbe, et leurs vaillantes directrices, nous préparent d’autres fêtes
pour bientôt. Tant mieux!
Sous la neige. Dimanche matin 2 courant, 80 centimètres de neige couvraient
tout Saint-Jean, et il en tombait encore,
et les traînaux ne passèrent que plus
tard pour ouvrir des routes. Malgré
cela, le culte eut lieu au temple comme
d’habitude, et 50 courageux y assistèrent, dont quelques-uns venus de plus
d’un kilomètre de distance.
Après la neige. Deux ensevelissements
la semaine dernière. Le 7 courant, celui
de Barthélemi Bianqui des Nazerots;
et le 8, celui de David Vola de la
Liouna. Celui-ci, beau vieillard de 89
ans, était très connu et vénéré dans la
paroisse ; il était le frère du regretté
docteur Vola de La Tour, et jusqu’à
cet hiver on l’admirait trottant comme
un jeune homme par nos routes. Des
centaines de personnes l’ont accompagné au champ du repos en signe d’estime pour lui et pour les siens.
Union Vaudoise. Jeudi 6 courant devant un auditoire assez nombreux, vu
le pauvre état des routes, M. le professeur émérite D. Rivoir nous a donné
une conférence vraiment charmante
sur VUe d'Elbe. On l’aurait écouté volontiers deux ou trois heures, tant son
dire était captivant et pétillant d’esprit. Les grands hommes qui ont visité r île ( surtout Napoléon, Victor
Hugo et Garibaldi) le panorama, les
habitants, les mines de l’île, notre çeuvre d’évangélisation, tout nous a été
présenté d’une façon inoubliable. M.
Rivoir nous donnera, s’il plaît à Dieu
une autre conférence sur une autre de
nos stations. Il y aura foule. Jeudi 13
courant c’est M. le prof. Onésime Revel
directeur du Collège, qui va nous en
donner une sur notre Collège de La Tour,
et le Jeudi suivant, 20 courant, 1\4 le
prof. D. Jahier nous parlera du fujet
de la semaine ÏJEmancipation.
Les réunions de chant du Dimanche
soir sont dirigées par notre cher frère
M. Jean Revel des Lantarets, qui a
trouvé moyen d’infuser une nouvelle
vie dans notre Société Chorale, et la
reconduira, nous n’en doutons pas, à
son ancienne prospérité.
Pour le 17 Février le Cercle littéraire
des Blonats a chargé une Commission
de ses membres présidée par M. Carlo
4
— 4
Revel d’organiser le dîner annuel ; et la
Commission a décidé qu’il se fera, D. V.
Lundi prochain à midi dans la grande
salle de l’Union Vaudoise aux Blonats.
Les billets d’adhésion au dîner sont
en vente dès à présent au cercle même,
ou chez M. Albarin officier de poste
aux Airals, M. Roman restaurateur
aux Appiots, M. Canton négociant aux
Blonats et d’autres personnes encore,
au prix de fr. 2,50. Tous ceux qui
ont l’intention de prendre part au dîner, sont priés d’acquérir leurs billets
au plus tôt, en tout cas avant Dimanche prochain.
VUlesèche. Hier, dimanche, notre
cher pasteur a eu la consolation de
voir les 400 places du temple occupées. Il avait manifesté le désir de
pouvoir s’adresser particulièrement à ses
cathecumènes reçus dans les 2 g années
de son ministère dans cette Eglise, et
son attente n’a pas été vaine ; plus de
250 ont répondu à l’appel et mieux
que cela, ont écouté sérieusement les
conseils que M. Micol leur adressa
d’une voix émue, s’appuyant sur Philip. IV. I. Le chant n’a pas peu contribué
à la solennité du culte. L’orateur aime
à croire qu’aucun de ses catéchumènes
ne s’est encore vendu pour faire le mal ;
un grand nombre cèdent à la tentation,
se laissant entraîner sur la pente glissante. « Demeurez ferme dans la foi —
dans le devoir, jeunes gens, et ce ne
sera pas en vain que la famille, l’Eglise, la Patrie auront compté sur vous».
— Quelques larmes ont coulé: espérons que plusieurs consciences ont été
remuées et bien des âmes touchées à
salut; car il n’est pas possible que la
Parole de Dieu reiourne à Lui sans
effets. V.
P. S. Notre fête du 17 se prépare
bien en vue des petits et... des grands.
Colonia-Valdense. Les examens du
Lycée ont eu lieu les 23 et 24 décembre, devant la Commission envoyée par
l’Université de Montevideo et ont donné
des résultats très 'satisfaisants, puisque
sur un total de 93 examens, il n’y en
à eu que 12 qui n’ont pas été admis.
La Commission, lisons-nous dans le
journal « La Colonia » (qui se publie
dans là ville de Colonia) a été très
équitable et impartiale dans ses appréciations, et en se retirant elle a
félicité le directeur M. Armand-Ugon
et ses collègues, MM. Louis Jourdan
et Celedonio Nin, pour le résultat obtenu.
Un autre journal, « El Frogreso», de
Rosario Colla, après avoir rendu compte
des examens, ajoute :
Les données qui précèdent sont une
preuve éloquente de l’importance toujours croissante que prend le « Lycée
Vaudois», jusqu’à constituer aujourd’hui un des meilleurs instituts d’instruction que nous ayons dans le pays.
La situation enviable de cet établissement, au milieu de la campagne, entouré d’air, de lumière et d’une abondante végétation, l’activité et l’instruction des habitants, et le grand avantage
que les élèves ne vivent pas en communauté monastique comme dans la
plupart des collèges, mais habitent dans
les maisons des colons qui les tiennent comme en famille et pour des pensions modérées, tout cela constitue un
milieu de moralité et de travail très
favorable au développement de la personnalité des jeunes élèves.
Les abonnements sont reçus, à
Turin, chez M. le pasteur Peyrot,
Rue Pio Quinto 15.
NouYelles et faits divers
Italie. Le Corriere Nazionale de Turin
a une correspondance de Florence,
plutôt méchante, à propos d’une conférence du pasteur méthodiste sur le
mandement de l’archevêque. Le correspondant s’étonne qu’on puisse attaquer
un prélat, voire même les doctrines de
l’Eglise. Hélas ! comme ce serait plus
commode de revenir au bon vieux temps
où le bras séculier était à la disposition de la très sainte Eglise !
Près de Naples, un pauvre questeur
de la sûreté publique a été blesssé,
voulant intervenir pour rétablir la paix
entre deux curés soutenus chacun par
leur parti. Il en coûte cher, parfois,
de venir en aide aux prêtres.
— M. le pasteur Buffa a donné
une conférence publique sur le divorce,
approuvant cette mesure et la considérant comme un progrès. Un ou deux
oppositeurs voulurent répondre mais
M. Buffa s’y opposa en se mettant
toutefois à la disposition de ces messieurs, mais dans tout autre local que
l’église.
A Milan, l’association évangélique
aussi fit donner une conférence dans
ce sens. M. Borgia fut un des principaux orateurs.
Toujours dans cette grande ville,
mourut le lieutenant colonel de la
gendarmerie, Edmond de Pauliny. M.
le pasteur Pons de l’Eglise Méthodiste
épiscopale présida les funérailles qui
furent très imposantes.
France. M. Louis Vernes, le vén.
président du Consistoire de Paris a
donné trois conférences sur l’heure solennelle du moment en montrant avec
une grande clarté que l’Eglise chrétienne seule est capable de résoudre
la question sociale. L’Eglise idéale,
celle qui attirera à elle les âmes, ce
sera celle qui reviendra à la foi apostolique, qui entrera en contact direct
avec Jésus-Christ.
— M. Durand Gasselin de Nantes,
ayant hérité une grande fortune en a
fait bénificier ses frères. Le bureau de
bienfaisance de Nantes a reçu une
rente de 12000 francs. Il a donné en
outre 25000 francs de rente pour un
sanatorium tuberculeux. Que Dieu suscite plusieurs chrétiens semblables.
— La population de la France était
au dernier recensement (24 mars 1901),
de 38,971,948, avec une augmentation
de 444000 sur le recensement précédent (1896). La ville de Paris a 2.700000
habitants.
Belgique. Le parlement va voter
une loi sur le repos du dimanche. La
classe ouvrière demande à haut cri un
repos absolu ce jour-là.
Suisse. Le fameaux Brunetière, directeur de la Revue des deux mondes, s’est
promené majestueusement en Suisse,
donnant des conférences à Genève,
Lausanne, Fribourg, et Neuchâtel. Partout il a été bien accueilli et, sans le
vouloir, il a rendu un grand service
à la cause protestante.
Jamais Calvin n’a été si populaire à
Genève qu’aujourd’ hui. Un merci de
cœur au grand soutien de la papauté.
Angleterre. Le prébendary Jucker,
qui a été si longtemps secrétaire de
la société pour la propagation de l’Evangile, est mort à Florence, encore
dans la force de l’âge.
Espagne. Il n’est pas facile pour
des protestants de se marier dans ce
beau pays où fleurit l’intolérance. Dernièrement dans la province de Toledo.
un couple voulant uniquement le mariage civil, le prêtre s’est efforcé de
faire échouer le plan par l’intrigue et
la ruse. Le maire céda sa besogne à
un assesseur, lui-même n’ osant pas
affronter les furies des prêtres.
Canada. Cette colonie anglaise en
Amérique compte près de six millions
d’âmes. Au point de vue religieux,
l’Eglise anglicane ne compte que le
13 pour cent. Les presbytériens, les
méthodistes et les catholiques sont de
beaucoup les plus nombreux.
C. A. Tron.
Rnssie. Au récent congrès de l’Eglise
russe à Orel, le maréchal Starkowitsch
a formellement proposé d’accorder en
Russie une pleine liberté de conscience.
Chacun, a-t-il dit, doit avoir le droit de manifester sa foi. L’Eglise orthodoxe ne peut
se maintenir en recourant à la contrainte. Un recours devrait être adressé au
czar pour l’engager à renoncer à la condamnation des dissidents. Le Congrès a
naturellement repoussé la proposition si
juste de Starkowitsch, mais la presse
russe s’en est beaucoup occupée et plusieurs journaux lui sont favorables. Il
faut espérer, avec le Kirchenhlatt, que
ces généreuses pensées finiront par trouver de l’écho.
{Semeur Vaudoiÿ).
Pologne. M. Jean de Bloch, conseiller d’Etat russe, décédé récemment à
Yarsovie, a affecté, par un codicille, une
somme de 50,000 roubles à la continuation de sa propagande pacifique, dont
le but spécial était de démontrer l’inutilité et l’impossibilité d’une guerre en
Europe avec les nouveaux engins de destruction et la nouvelle tactique militaire,
qui donne un avantage prépondérant à
la défensive. L’un des fils du défunt, M.
Henri de Bloch, se rendra prochainement
à Berne pour s’entendre avec le Bureau
de la Paix sur les mesures pratiques à
prendre en vue de l’exécution la plus
complète possible des intentions du testateur.
Revue Politique
Il y a plus d’un mois qu’on parlait
dans les journaux de la clôture de la
session parlementaire; mais Vu la menace d’une grève de chemins de fer,
cette mesure avait été retardée. Le décret
de clôture est maintenant publié et le
parlement est convoqué pour le 20 c. A
moins d’un an et demi de distance, nous
aurons donc un deuxième discours du
trône dont les points principaux sont
déjà fixés par le ministère. La situation
du Cabinet s’est de beaucoup arnéliorée
dernièrement et il peut sans trOp d’appréhensions affronter les prochaines luttes
et continuer le développement de son programme comprenant une foule do projets
de lois auxquels il attribue à bon droit
une grande importance, tels que: l’organisation de la magistrature, le code de
procédure pénale, la loi sur le divorce,
l’acqueduc des Pouilles, la loi sur le
contrat du travail etc. Ajoutez quelques
projets de remaniement ou plutôt de dégrèvements d’impôts entre autres une réduction de 0,10 le Kilog. sur le sel) et
vous conviendrez que , nos honorables députés auront tort de se pluindre de manquer de besogne.
La formidable levée de boucliers organisée par le clergé contre le divorce, et
qui rappelle l’opposition de jadis au mariage civil, a déjà eu pour effet de recueillir des centaines de milliers de signatures de protestation. Nous verrons
sous peu si la Chambre aur.à le courage
de faire son devoir malgré les prêtres.
Les employés des chemins de fer semblent avoir définitivement écarté l’idée
de la grève générale, et les Compagnies
vont, dit-on, exaucer les demandes unanimement formulées dans les congrès
tenus le dimanche deux c. ; à savoir U
une légère augmentation de salaire ; 2®
l’exemption de la taxe de richesse mobilière ; 3® le rôle du personnel, qui fixera
les avancements et coupera court aux
favoritismes.
Au début de son régne, Léon XIII
avait fondé le parti do la démocratie chrétienne, dans le but de l’opposer aux socialistes. Ces sociétés n’ont jamais fait beaucoup parler d’elles leur activité ayant toujours été plutôt limitée. Quelques membres
influents et moins rétrogrades du parti
ayant manifesté dernièrement l’intention
d’agir en vue du rapprochement de l’E
agir en vue un rapprochement
glise de l’Etat, l’intransigeance du Ya
tican s’est aussitôt alarmée, et le cardinal
Rampolla a jugé à propos de rappeler
la “ démocratie chrétienne „ à l’ordre. Il
vient en effet d’écrire, à ce sujet, aux
évêques d’Italie une lettre où il exhorte
le parti à ne pas revêtir de couleur politique, ni à s’occuper de la forme du
gouvernement, ni à mêler le pape à ses
polémiques éventuelles. Les Insignes devront être totalement différentes de celles
des socialistes; les conférences contradic
toires seront interdites. Son champ d’activité va donc être singulièrement restreint et cela vaut peut-être mieux pour
notre patrie qui ne soupire nullement
après la «conciliation».
Le Roi vient d’assigner une pension
annuelle de 15.000 fr. à Dona Lina
Crispi, à partir du 1er Janvier 1902.
On prétend qu’à Pâques prochain MM.
De Bülow, chancelier d’Allemagne, Goluchowski, chancelier'd’Autriche-Hongrie
et notre ministre des Af. Etrangères M.
Prinetti -auront une entrevue à Yenise
où il sera probablement question de la
triple alliance.
Les grèves sont plus que jamais à
l’ordre du jour en Italie: grève des ouvriers du gaz à Turin, des ouvriers métallurgistes à Livourne, des manufactures
de tabac à Rome, des ouvriers de la
grande fabrique Pattiseli à Naples. Yoilà
pour la semaine en cours.
— Le prétendant impérial Yictor Napoléon a publié tout récemment sous
forme de lettre particulière, un manifeste
qui n’a ému le public que parce qu’il arrive à la veille des élections. Le prince
Yictor s’y déclare partisan de la revision de la constitution, contraire à l’impôt progressif sur le revenu, d’accord
avec le grand nombre touchant la durée
du service militaire ; il reconnaît encore
que les travailleurs ont droit à certaines
revendications. Bref, il énonce un programme nullement compromettant et
qui est déjà celui de tous les républicains.
— François Ferdinand archiduc d’Autriche vient de faire au czar une visite
do courtoisie à laquelle la politique n’est
certes pas étrangère. La famille impériale, le peuple russe, et la presse lui
ont fait le meilleur des accueils. Un
dîner de gala à été donné en son honneur
au palais d’hiver. Les toasts de circonstances échangés ne contenaient aucune
allusion politique, il est vrai, mais l’importance de la visite ii’en est pas diminuée pour cela.
Abonnements payés.
J. Jalla, gérant-administrateur.
— En vue d’engager des pourparlers
pour la conclusion de la paix entre les
deux nations belligérantes du Sud-Afrique, le gouvernement hollandais a offert
ses bons offices à l’Angleterre, en lui demandant un sauf-conduit permettant aux
délégués boërs qui habitent actuellement
la Hollande, de se rendre au Transvaal
pour conférer avec les chefs des deux républiques, se rendre compte de l’état actuel des choses là-bas, et se faire conférer de nouveux pouvoirs pour conclure
la paix. L’Angleterre répond’ en déclinant les bons offices des Pays-Bas et en
se déclarant prête à accorder le saufconduit demandé. Elle ajoute cependant
que MM. Steijn et Shalk-Burgher pourraient bien s’entendre en Afrique avec
lord Kitchener revêtu de pleins pouvoirs.
La réponse est rédigée sous une forme
courtoise, et ne contient plus la clause de
la reddition à discrétion que MM. Chamberlain et Milner voulaient d’abord imposer. j. C.
Le 25 avril commenceront, à l’Unisité de Turin, les examens d’habilitation
à l’enseignement des langues étrangères
et des sciences naturelles. Les demandes doivent être présentées dans le courant de février.
MM. Gardiol, Yolle, Gönnet : Bohi.
— P. Costabel, la Tour; Rivoir Yeiroulera, Prarustin ; Peyran Maneille, syndic
Pascal Chabran, Pellegrin Perrier, Yillelm Clos, Griset E. Pinache. — 7'urin :
Yolla (aussi 1901), P. Meille (aussi 1903).
— Long, Mantoue; Luzzi, Florence;
Aguet, Rome; Dyer, Naples; Mathieu,
Falerna Allemagne: Foerster, Wanner.
— Yander Staal, Gouda; Stalker, Glasgow; Mackenzie, Alloa; Johnstone, Hopetoun; Ribetti, Pittsburgh; Micol, Belgrano. — Beux, Belgrauo, 17 exemp.
(aussi pour 1901).
La Tour — Imprimerie Besson.