1
■ V. année
20 Août 1869
a».
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
coosacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les ohoses qui sont véritables. occupent
vos pensées — i Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnchent ;
Italie. ^ domicile (un an Fr. 3
Suisse...................b
France...................R
Allemagne.............» fi
Angleterre , Pays-Bas • 8
Vn miméro séparé : 5 cent
L’n numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D ABONNEMENT
Torrk-Peî.mce : Via Maestra,
ANNON^’KS : f) cent la ligiie
. ^ on portion He ligne.
^. À2. iAgenzia bibliopraficu) ' Lettres et envois frauro. U* aPiCr^KRoi. : J. Chlontore Impr. \ dresser ]#url'aHministra(:r.n
Turin Tron, via Lagrange i an Jiurean d Torre-PriJir,',
'* ' via Maestra N. 42. - penrla
redaction: i\ Mr. A. Rivef
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica. via de’Panzani,
Prof. U Turre-PeUii e
SOMMAIRE — Exangélisalion. — Histoire xaudoisc: ün colporlour en 1555. —
Nouxelles et faits dixers. — Une rectification. — Chronique luaile.
— Chronique politique. — Statistique. — Arts.
0oangclt0atton.
L’EGLISE ET LES ECOLES DE RIO-MARINA (lie d’Elbe).
L’exemple de notre ami et collègue l’évangéliste de Brescia prouve qu’il est
plus facile d’euvoyer les correspondances que nous vous avons promises dès
que l’on soft un peu de chez soi. C’est chose toute naturelle du reste; les
progrès qui ne vous frappent pas chez vous parcequ’ils sont journaliers et
insensibles vous étonnent chez vos voisins parceque vous ne les avez pas
observés depuis longtemps. .
C’est en vertu de ce principe que je vous demande la permission d’entretenir vos lecteurs d’une récente visite que je fis à l’île d’Elbe. Je n’avais plus
eu le plaisir de visiter l’Eglise de Rio-Marina depuis l’année 1832, c’est à dire
depuis le tout commencement de notre œuvre dans cet endroit. Nous y étions
alors l’objet d’une haine intense; dès que nous paraissions dans les rues il ne
s’agissait de rien moins que de nous jeter à la mer, ou de nous brûler (\ans nos
lits; garde nationale, gendarmes, tribunaux avaient assez à faire pour nous
protéger. L’on sait aussi par quelle effroyable épreuve cette naissante église
a dû passer plus tard; épreuve telle qu’elle a fait craindre un instant lamine
complète do la cause de l’Evangile dans ces pacages.
Eh bien, la première chose qui m’a frappé, même avant d’arriver à RioMarina, c’est le respect profond avec lequel ceux avec qui je cau.sais en route.
2
— 2f!(5
quoiqu’ils fusseot catholiques Romains, me parlaient des évangéliques en
général et dn pasteur en particulier. Celte impressionne fit que se fortifier
pendant les deux jours que je passai dans ce village; partout des paroles
bienveillantes et des visages amis, au lieu des attitudes hostiles et des cris de
haine dont j’avais gardé un souvenir peu agréable. L’on me disait aussi que
notre évangéliste avait su, par sa patience et sa persévérance , gagner l’accès
de beaucoup de familles catholiques chez .lesquelles il allait lire la Bible, et
tenir des réunions privées pendant les soirées d’hiver, et que beaucoup de
catholiques ne se faisaient plus scrupule de venir chez lui pour lui demander
des conseils.
Il y a, dans tout cela, un véritable progrès, qui ne peut pas s’évaluer par
des chitfres, peut-être, mais qui n’en est pas moins réel pour cela. Le nombre
des membres fie l’Eglise a moins augmenté (|u’on aurait pu l’espérer dans
le tout commencement; mais qui pourrait reprocher à M'’ Bonnet d’être trèsjirudent et très-sévère dans les admissions et d’avoir écarté, sans bruit, de l'Eglise, des personnes qui n’auraient pas dû y être reçues?
Mais un des traits les plus réjouissants de l’reuvre évangélique à Rio-Marina,
et en même temps une des plus sûres garanties de sou avenir, c’est le succès
vraiment remar(jual)le des écoles qui y ont été ouvertes. Il est aisé dans les
grandes villes d’avoir des écoles nombreuses; les esprits y sont plus libres de
préjugés, et puis, il faut le reconnaître, dans plus d’un cas, les écoles dans les
grands centres sont un peu le refugiun peccatorum et se recrutent de bien de
polissons mis à la porte partout ailleurs. Ceci du reste n’est pas un blâme, et
de pauvres enfants abandonnés ont plus besoin que d’autres d’être mis
sous l’influence de l’Evangile. Tous nos évangélistes savent au contraire combien il est diflicile. pour nos écoles d’obtenir de nombreux élèves dans les
petites stations. Eh bien il n’en est pas ainsi à Rio-Marina, dont les écoles
peuvent rivaliser avec celles de nos plus importantes églises. Les deux écoles
primaires de garçons, et de filles placées sous la direction intelligente et dévouée de Mv et de M“® Revel comptent en effet plus de 30 élèves chacune, et
l’école enfantine dont la diioctrice est une ancienne maîtresse d’école catholique du pays mime, en compte au'delà de 60, à elle seule. Inutile de dire
qu’une proportion très-minime de ces enfants appartient à des familles évangéliques. La facilité avec laquelle les parents catholiques en dépit de tous
les préjugés, et de toutes les menées des prêtres envoyent leurs enfants à nos
écoles, est une preuve éloquente de la confiance qu’ils ont dans les personnes
qui dirigent ces utiles établissements, et dans les principes qui y sont mis à
la base de l’éducation. L’école communale est désertée pour les nôtres qui
deviennent de plus en plus chaque année la véritable école du pays. Espérons
que leur prospérité sera de plus en plus assurée quelque jour par la construction
devenue indispensable d’un édifice destiné à l’école enfantine. Les deux autres
sont déjà ‘très-convenablemeni logées, grâce à la générosité de Richardson
d’Irlande; mais les 60 enfants de l’école inférieure .sont encore entassés dans
une petite salle parfaitement insufTisante pour un nombre si considérable.
3
VIÌ7
jl^iôtotre ®auboiôf
UN COLPORTEUR EN 1555.
tin procès qui n'eut pa.s moins de retentissement est celui du colporteur
vnudois Barlhélenii Hector condamné l’année suivante (1556) par le ¡larlement
(français! de Turin, et exécuté de la même manière....
B.vRTntLEMï Hector ' natif de Poitiers), puis venu è Genève avec sa famille )
avait pour mission li’aller, de lieu en lieu, vendant ou donnant l’Ecriture sainte
et l’expliquant au peuple. De Genève, où il s’était approvisionné de livres, il
avait suivi la route onlinaire des montagnes de la Savoi(', courbé sous sou
précieux fardeau, harassé, mais «joyeux et bénissant Dieu , » dit Grespin.
Il était arrivé, au mois de juillet 1555, dans la lerre promise des Barbes,
sur les hauteurs de la Vachère, entre la chaîne centrale et l’alvime de Pra-delTorn. En celle saison de l’année la population déborde sur les hauts lieux ,
la vie monte aux cimes élevées qui se hâtent de fleurir sous le chaud rayou du
soleil, et de donner leur tribut annuel d'herbe fuie et serrée que viennent
brouter la vache et le mouton. — Le. colporteur avait fait aussi son ascension
à l’alpe sauvage , heureux s’il s'y était tenu ; mais ayant voulu déscendre dans
la vallée de San Martino, sur les terres d'un Seigneur allié de la fameuse
Abbadia et ennemi héréditaire des Vaudois, il fut saisi, conduit à Pignerol, et
de là dans la prison du Parlement de Turin, où le catalogue de ses livres
l’avait précédé. Les divers interrogatoires auxquels il fut soumis à Pignerol
et à Turin devant le tribunal de l’inquisition et la cour du Parlement, mettent
en lumière un caractère doux et aimant, mais en même temps très-ferme.
Le magistrat civil est visiblement ébranlé, et veut lui sauver la vie. « Si vous
ne voulez pas, lui dit-il, abjurer votre foi, rétractez au moins vos premières
déclarations. — Prouvez-moi qu’elles sont erronées. — Il ne s’agit pas de
prouver, répond le magistrat civil, il s’agit de vivre. — Ma vie est dans ma
foi, c’est elle qui m’a fait parler ».
Le Parlement ne sachant que faire de cette conscience inébranlable, le renvoie au Saint-Office, où on lui renouvelle l’assurance de la vie sauve sur une
simple, rétractation. « J’ai dit la vérité, répond-il, comment puis-je changer de
langage ? Peut-on changer de vérité comme de vêtement ? » Ce fut là son
dernier mot. L’Eglise le déclara hérétique , et le livra , selon la formule canonique, au bras séculier, c’est-à-dire à la mort.
Le 19 juin 1556 (à Turin) il fut conduit au lieu des exécutions à travers les
flots pressés du peuple accouru au spectacle. Le fidèle colporteur ne laissa
pas échapper cette dernière occasion de publier la doctrine pour laquelle il
allait mourir. «Il parlait au peuple, dit un témoin, et le peuple pleurait et
s’étonnait qu’on fît mourir un tel homme ». On le menaça de lui couper la
langue ; mais la senteuce n’avait pas prévu le cas, et il continua jusqu’au lieu
4
— 268
(lu supplice de crier à la foule de se convertir et de croire. — Devant le bficher, un envoyé du Parlement vint encore lui offrir la vie et la liberté, s’il
voulait seulement dire un mot de rétractation. Au lieu de lui répondre, Barthélemy Il^ector fléchit le genou et ne parla plus qu’à Dieu. Sa prière révèle
l’esprit qui animait ces apôtres du Valdisme renouvelé. « Seigneur, dit-il, faismoi la grâce de persévérer jusqu’à la fin; pardonne à ceux dont la sentence
va délier mon âme de son corps : Seigneur! ils ne sont pas iniques, mais ils
sont aveuglés ».
iiouuelles et fait© bbers
Un© cliapolle à 01aamt>ei*y- Le 13 juin, l’on a inauguré à
Chambéry une élégante petite chapelle protestante à laquelle rien ne manque,
ni salle pour l’école, ni vitraux, ni harmonium, ni calorifère : et, qui plus est,
on l’a payée ou presqu’entièrement payée au moyen de collectes et de dons
extraordinaires.
Lo joux-nalism© on Franoe. Sur 932 journaux paraissant
en France, on compte 62feuilles religieuses catholiques, 25 protestantes, 3israélites. Vingt-huit s’occupent spécialement d’instruction, 48 de jurisprudence,
63 de beaux-arls, 65 de sciences populaires ; 35 s’adressent aux enfants ; 65
s’occupent de modes, 5 de franc-maçonnerie ; 5 de spiritisme etc.
Déconvex'tes à Babylon©. On vient de découvrir, dit le
Courrier d'Orient, sous les ruines de l’ancienne Babylone, un palais rempli
de richesses archéologiques. Parmi les objets tes plus curieux figure une bibliothèque composée de briques d’une finesse extrême, et couvertes de caractères parfaitement conservés.
Etnd.lants d.© Borlin et d© Ueipzig;. A Berlin, les Etudiants
se sont associés dans le but de venir en aide à de jeunes espagnols qui .se
destineraient au ministère évangélique. Les étudiants de Leipsig en ont fait
autant pour concourir à la fondation d’une église à Madrid. (Eglise Libre,'
O© qxi© côu.t© la guerr©. Dans un écrit intitulé les Guerres
comtemporaines et publié par la Ligue de la paix, il est prouvé qu’en quatorze
années la guerre a causé la mort d’un million huit cent mille hommes, et
coûté près de cinquante milliards de francs. [ Eglise Libre).
I .os enfants d© Banls. Chaque année 20,000 enfants de Paris
sont envoyés en nourrice dans la banlieue ou dans les départements. De
ces 20,000 enfants savez vous combien reviennent à Paris ? 5000. —
Sur lOD enfants élevés par leurs parents, 17 mmirent pendant la première
année. La mortalité, pour les enfants élevés par des nourrices, est de 35
à 90 pour cent suivant les départements. ('La Famille.}
5
269
1_Jne reotiiloatioii*
Monsieur le Directeur,
On vous écrit de Florence (N. 31 de VEcho) qu’un évangéliste fut envoyé
par une Dame américaine à Grosseto et par elle, sous la direction de -V le Professeur Oeymonat. Peut-être aurez-vous l’obligeance d’accepter ces deux Marnes
de rectification : cet évangéliste n’a pas été placé sous ma direction, je ne
l’aurais pas voulu, lui-même ne s’y serait pas placé.
Florence, 7 août 1869.
Foire bien découé
P. Geymonvt.
(¡Throntiquc locale.
La T'oiu -. Les Vallées Vaudoises ont en, ces derniers jours, la visite de
quelques amis étrangers, venus pourratl'raîchir en quelque sorte leurs souvenirs à la vue de ces montagnes, témoins jadis d’évènements (pii seront bient(>t
mieux connus au dehors que chez nous-mêmes, — Pour ne nommer çpie
ceux qui n’ont fait que passer, c’était M' William Fraser avec Madame son
épouse, celui qui au printemps accompagna de ville en ville notre députation
en Ecosse : — ce furent ensuite MM; Muchmore et Mitchell, l’un et l’autre de
l’Eglise presbytérienne des Etats-Unis, le premier pasteur à Philadelphie, le
second missionnaire au Wisconsin. — Ce sont enfin deux vénérables vieillards
les Rév. Duncan et Court d’Ecosse qui, tout nourris de l’iiistoire de notre
église, n’ont pas craint, à leur êge, d’entreprendre un voyage pour eux si long
et si fatigant. — Puissent tous ces amis remporter avec eux un bon souvenir,
.si non de ce que nous sommes, du moins de ce que le Seigneur a été pour
nous.
S. Jean. Ainsi que nous l’avions annoncé, les membres fondateurs de la
société dont il a été parlé ici dernièrement, se sont rencontrés, dimanche 1.5
août, dans l’école paroissiale de S* Jean, à l’effet de lire et de discuter
les statuts qui doivent servir de programme à l’association projetée. — Malgré
la pluie, une cinquantaine de personnes étaient présentes, y compris naturellement le public. Un bureau provisoire ayant été nommé dans les personnes
de MM. le Chev. Jervis, président, Dr Rostan, vice-président et Avocat Voile
secrétaire, il fut donné lecture des statuts et la discussion fut oux^erte. —
Ues intentions de la Société, ses aspirations, la nécessité de préciser exactement son but et le champ de son activité, le besoin très-accentué d’une entière indépendance, et, comme point de départ, le vrai nom à donner à l’association nouvelle, tels paraissent avoir été les principaux sujets de ce premier
entretien de deux ou trois heures. — Comme conclusion, l’on nous prie de
donner avis au public que la Conférence constituante s’est ajournée au 39 cou-
6
¿70 —
mal pour rei)reii()re et continuer dans le même local et à l4ieure indiquée
dans la circulaire du 28 juillet (voir N. 3l de VEcho), l’examen du statntprogrramme préparé par le Comité promoteur.
Anisi-Ojsiie. La réunion ordinaire de la mi-août a eu lieu le lundi 16 de
ce mois à Comba-Ribaud, sur les hauteurs d’Angrogne. Au lieu de la forte et
froide pluie de la veille, on eut, ce jour-là, le plus beau temps qu’il fut possible
de souhaiter, etjamais l’ombre des mélèzes n’avait été plus agréable ni le ciel plus
serein au dessus de leurs sommets.— A l’horizon, du côté du couchant, tout
ce (|ue l’œil pouvait apercevoir de hautes montagnes, du Colleton et du Roux
au Friolent, s’était pour cette journée gracieusement couvert d’un léger manteau de neige, chose exceptionnelle à cette saison. — Cette neige vue de si
loin, ce bon soleil, cet air vivifiant de la montagne, ce fin gazon qui se relevait sous nos pas, ces enfants qui folâtraient comme autant de cabris, cette
voûte si profonde, et si bleue, le but même de la réunion, c’était plus qu'il
n’eu fallait pour donner à chacun ce sentiment de bien être que l’on voyait
s’épanouir sur tous les visages.
A la séance du matin, de neuf heures à midi, plusieurs prirent la parole,
entre lesquels deux amis d’Amérique, L’un, après nous avoir rappelé notre
histoire et la fidélité de nos pères, exprima le désir que les Vaudois veuillent
ne jamais oublier les grands devoirs qui leur sont imposés par leurs privilèges
mêmes. N’importe qu’ils soient maintenant réduits à peu de chose: les instruments les plus faible.s, ce .sont ceux dont Dieu aime à se servir de préférence. Courage donc, ô Vaudois, et n’oubliez pas que si la faiblesse est ici, la
force est là-haut. — L’autre, comme pour faire suite à ce que venait de dire
son compatriote, voudrait que partout en Italie on pût dire du peuple Vaudois; « Tou langage te fait reconnaître ». Vous avez, ajouta-t-il, de telles
choses à dire à vos concitoyens que nul ne peut les dire, comme vous; il faut
que, de ces hautes montagnes, l’on voie descendre abondant et ’plein de fraîcheur un rui.sseau qui fasse de votre patrie un jardin de Dieu ; seulement,
nous ne devons point oublier que le fleuve de vie est rougi de sang à sa source,
du sang de l’Agneau qui purifie de tout péché. U finit en disant: par notre
bouche, tous vos amis d’Amérique vous souhaitent la paix de Dieu.
La place nous manque pour rapporter même en abrégé les paroles qui furent ensuite adressées par diverses per.sonnes à l’assemblée. Et pourtant combien n’aimerions-nous pas à recommencer avec M*' le prof. Charbonnier son
petit voyage à travers notre histoire surtout pour redire à nos lecteurs ce qui
regarde le synode des Chanforans tenu en 1532, et avec le Modérateur atteint
M' Et. Malan cette rapide tournée qu'il vient de faire aux Cantons de Neuchâtel, do Genève et de Vaud ! Puis cette séance de l’après midi oü figuraient
les enfants venus là par centaines, qui ne voudrait l’avoir vue ! Disons au
moins qde la leçon qui leur fut donnée par M'le pasteur Ant. Gay sur l’enfance de Moïse n’aura point été inutile à ceux qui dirigent des écoles du dimanche. La promptitude avec laquelle répondirent les enfants prouve à elle
seule à quel point les demandes étaient bien faites. — Le soir, bien avant
7
- í?71 —
tjiie la fatigue se fît sentir, le président invoquant la bénédiction de Dieu sur
l’assemblée, sur notre Eglise, sur notre. Roi, sur notre patrie, nous donna
rendez-vous, l’année prochaine pour le même endroit.... « ou pour le Ciel, »
ajouta quelqu’un; et tout ce monde, en longues files, comme les rayons d’une
étoile, reprit le chemin de la maison , non toute fois sans jeter de temps à
autre encore un coup d’œil eu arrière.
Val S. tMai’tlii. Les 12 petites communes du Val S. Martin , dont la
population entière ne dépasse pas le chitfre de 6 mille habitants, vont être
réduites à quatre, savoir; 1. Prali-Rodoret : 2. Salse-Massel ; 3. Faèt-Riclaret ;
4. Perrier-Maneille-Chabrans-Traverses-S. Martiu-Bouville. Ainsi constituées,
telle de ces communes ne parviendra encore qu’avec peine au chill're legal
de 1500 habitants.
(friirontquc politique.
Rien de nouveau encore, touchant la prochaine réouverture des Chambres.
— Le roi est maintenant à Valdieri ou il assiste à une partie de chasse.
Le comte Menabrea, président du conseil et sou collègue de la marine l’ex
vice-amiral Ribotty sont venus à Turin.
ün Comité formé à Florence dans le but d’ériger un monument à Jérôme
Savonarola a nommé pour son président le général Garibaldi et pour viceprésident le député Pianciani.
Le Prince Amédée doit partir dans peu de jours afin d’aller rejoindre son
escadre qui l’attend dans les eaux de Syracuse avant d’entreprendre sa tournée de navigation.
On attend à Bordeaux pour le 29 courant S. M. la reine de Portugal qui
rentre dans ses états.
France. Le maréchal Niel est mort. Son successeur au dicastère de la
guerre sera probablement le maréchal Vaillant. Quelqu’un désigne aussi comme
tel, le maréchal Bazaine que l’on dit être particulièrement en grâce auprès de
l’Empéreur. Grande fête le jour du 15 aôut. Un décret Impérial daté de ce
jour a concédé amnistie pleine et entière à tous le condamnés pour crimes et
délits politiques, délits d’imprimerie et de presse, réunions publiques, coalitions et contraventions diverses. Rochefort est donc aussi gracié.
Espagne. Des arrestations de prêtres compromis dans ’le mouvement
Carliste ont eu lieu à Madrid et ailleurs. L’ordre et la tranquillité sont maintenus, malgré Texhaltalion des partis.
F»etite Boîte aux Lettees.
M' A M Florence: J'attendi l'arlitle promis; merci d avance.
8
272
STATO flVILE DI TOBBE-PELLICE (1° Semestre 1869).
Oocessi. Maschi Femmine Toirtïe Matrimoni. '3 m OT
Gennaio 3 — 6 — 9 h O O ^ o U V «CU ^O. C3o U <
l*’ebbraio Marzo 3 — 4 — 4 6 7 10 O ® O o o W ^ “ « o
Apri le 2 — 8 — 10 Gennaio I — s — » — 1 — 2
Maggio 3 — 2 — 5 Febbraio » — » — » — » —
Giugno 9 — 1 — 10 Marzo 3 — 1 — » — » — Aprile 1 — 1 — » — » — 4 2
Totale 24 27 51 Maggio 2 - 1 — ),_» — Giugno » — » — » — » - 3 »
Celibi 15 — 16 31 —
Coniugati 6 — 3 9 Totale 7r — 3 — » — 1 — 11
Vedovi • 3 — 8 — 11 Tra celibi N. 8 Tra vedovi e celibi i 1
Totale 24 — IVasctte 27 51 Tra vedovi » 2 Totale N. 11
Oennaio 7 — 2 9 Loglio 18,69.
[ Febbraio 1 — 4 — 5
i Marzo 4 — 1 — 5 Decessi.
I Aprile 6 — 4 — 10 Maschi 4 » f Femmine 3 • Nascite.
Maggio Giugno 7 (1 illeg.J 8 — 8 4 — 15 12
Totale Nati morti 33 1 23 56 1 Maschi 4 ^ Femmine 5 (% illegitt.) A ^
Totale 34 - 23 — 57 Matrimoni. Tra celibi e da ambi firmato N. 1 !
Torre-Pellice, 4 agosto 1869. U UfUciale dello Stato Civile
B. ÂRNODLEr Sindaco.
Nous espéroQS que le bou exemple étant donné, VEcho des Vallées pourra
dorénavant insérer à sa huitième page une statistique du même genre pour
les différentes communes. [Réd.)
AVIS. Pour la nouvelle année scolaire (à partir du octobre
prochain), un Professeur au Collège Vaudois de Torre-Pellice
voudrait se charger de jeunes garçons qui trouveraient chez
lui une pension les mettant à même de suivre avec profit les
classes du Collège. — S’adresser à le Gérant de VEcho des
Vallées à Torre-Pellice.
Pignerol, J. Chiantore Impr.
.4. Revbi Gérant.