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dn.«ivilèm.e anixee.
IV. 43.
28 Ottobre 18TO.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spiritnels
de la Famille Vandoise.
Que toutes les choses qui sout véritables.occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV, 8.)
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BUREAUX D’ABONREHENT
Torre-Pellicb : Via Maestra,
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PiGNERoL : J. ChiatUore Impr.
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Lettres et envois franco. S’adresser pour l’administration
au Bureau à Torre-PeUice ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction: à Mr. A. Revel
Prof, h Torre-Pellice.
Somixiair*e.
La Situation. — Correspondance. — Une
petite rectification. — Origine du mot cancan. — Petite boite aux lettres.
LA SITUATION
Lorsque, il y a quelques semaines, nous prenions en tremblant
la rédaction de notre petite feuille,
nous ne nous doutions guère de
la voie dans laquelle on allait nous
pousser. Jamais peut-être rédacteur
d’un journal n’avait été animé d’intentions plus pacifiques et plus
inofiFensives que les nôtres. Ce sont
les imprudents qui nous ont attaqué,
et ont essayé de nous faire taire
qui ont amené les choses où elles
en sont. Qu’ils se le disent bien,
en prenait avec tant de zèle la
défense d’une personne imaginairement insultée, ils nous ont mis dans
une voie dont il sera difficile de
nous faire sortir. 11 nous ont amené
à préciser , à accentuer les choses
et nous ont ouvert les yeux sur une
foule de misères auxquelles ' nous
nous étions toujours refusé de croire
et même dont nous étions à cent
lieues de nous douter. Nous avons
maintenant acquis la certitude que
ce qui manque, et a manqué depuis
trop longtemps à notre église, c’est
un contrôle par une publicité courageuse et désintéressée. On n’ose
plus chez nous dire toute la vérité,
on n'ose pas se plaindre d’un
pasteurj»
Il n’est nullement nécessaire
d’être un Chrétien sombre pour
voir que les Vaudois de nos jours
ne sont plus les Vaudois d’autrefois. Ah ! certes nous sommes
bien loin de vouloir méconnaître
le bien qui se trouve encore parmi
nous. Il y a encore de la piété, de
bonnes habitudes, de la simplicité,
de la sobriété même. Mais que de
mal à côté de tout cela ! On nous
disait en Ecosse que depuis 15 ou
20 ans on constatait une décadence
religieuse et morale dans nos Vallées. Est-ce une vérité, oui ou
nos ? Faut-il être vraiment si pessimiste pour répondre que nos amis
d’Ecosse ne se sont pas trompés?
Jetez un coup d’œil sur l’état r^e-
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ligieux et moral de nos Vaudois
d’aujourd’hui. Le dimanche est de
plus en plus profané, est-ce vrai?
La prédication est plus ou moins
sèche , vide et languissante ; estce vrai ? Le zèle pour les grandes
œuvres du règne de Dieu et surtout
pour celle qui nous touche de plus
près , qui devrait faire toute notre
vie , l’Evangélisation de l’Italie ,
n’existe que très-faiblement ; estce vrai ? Si vous avez des doutes,
consultez les rapports de la Commisson d’Evangélisation. Pois le
goût des études classiques disparaît de plus en plus pour faire
place au pratique et au matériel;
est-ce vrai ? Est-il bien éloigné le
jour où il faudra fermer notre Collège , quand on pense que l’entrée annuelle qui autrefois s’élevait
à 20 , 30 et même plus, n’a été
cette année que de 5 vaudois ? Et
nous savons encore comme il a
fallu élargir les portes pour les
laisser entrer. Enfin l’imtnoralité
autrefois presque totalement inconnue parmi nous commence à
prendre pied , est-ce vrai ? L’ivrognerie même prend des proportions
plus effrayantes; est-ce vrai? 11
n’y a pas jusqu’à la loterie qui
n’ait eu tout dernièrement besoin
d’une succursale au beau milieu
de La Tour ; est-ce vrai ?
Dites vous qui nous avez si mal
compris , ce tableau est-il chargé ?
Je m’adresse même aux plus satisfaits.
En présence d’un pareil état de
choses, peut-On vraiment nous blâmer de poser sérieusement cettè
question i d’où vient le mal ? Ah !
je le sais'i malheureusement, les
réponses seront bien [différentes
selon que les intérêts seront différents , selon qu’il y aura des
relations de parenté ou qu’il n’y
en aura pas. C’est exiger beaucoup,
nous le savons, que d’exiger qu’on
ait la force de se mettre au dessus
de tout cela. Pour nous, qui n’avons d’autre intérêt que le triomphe de la vérité et du bien , ?ious
qui ne sommes en aucune façon
animé d’un esprit de parti, nous
avons une réponse toute prête, la
voici; le mal vient en grande partie
de Vinertie et du manque d'initiative de la plupart de nos pasteurs
et de nos consistoires. Ah ! nous
savons ce que nous disons en écrivant ces lignes ; nous savons ce
que c’est et ce fut de tout temps
et dans toutes les religions d’attaquer un clergé, dont tous les membres se tiennent par la main, ont
les mêmes intérêts et ont dû se
gagner dans le peuple ces partisans dont la fidélité et le dévouement sont historiques et presque
proverbiaux; nous savons que pour
cela il nous faudra peut-être prendre le chemin de l’exil. Mais nous
avons, au moins devant Dieu, l’approbation de notre conscience et la
conviction d’avoir dit la vérité.Voulez-vous un exemple de la manière
dont les chosesse passent? C’estavec
amertume que nous le donnons.
Dans un pays quelconque, nous n’osons plus même dire où, mais ce
qu’il y a de sûr, c’est que ce n’est
ni en Ecosse ni dans l’Eglise libre
du canton de Vaud, trois pasteurs
convoquent une immense réunion
dans un vieux temple situé à égale
distance à-peu-près des trois villages et sur la limite des paroisses,
avec l’interitibn, disent-ils, de venir
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-429
la présider les trois à la fois. L’idée
ne leur vient pas même qu’ils pourraient faire cela à tour de rôle,
qu’un seul pasteur présiderait,
tandis que les deux autres iraient
présider une réunion dans quelque
quartier reculé de leur paroisse
respective. Ce fut probablement par
raison de principes. Pendant un
certain temps tout se passe bien,
mais voilà qu’un beau dimanche
d’automne, le 18 septembre 1870,
comme le temple était comble,
l’heure se passe sans qu’on voie
paraître un seul des trois pasteurs.
On attend un quart d’heure, une
demi-heure , une heure, rien, toujours rien ; les trois pasteurs avaiet fait une formidable hédée.
La foule s’écoule, sans murmurer,
sans se plaindre, ils sont si bons
enfants ces gens-là, si charitables !
Mais ce n’est pas tout. Ce tour,
parait-il, avait singulièrement diverti nos trois Messieurs. Le dimanche 16 octobre de la même
année, de nouveau, immense réunion
au vieux temple. Fallait-il être naïf!
Bédée aussi complète et aussi formidable que la première, pas même
le bout d’une cravate blanche. La
foule s’écoule triste, mais sans
murmures, sans plaintes. On pardonne de si bon cœur dans ce
pays-là !
Ce n’est pas tout encore : le
dimanche 23 octobre de la même
année 1870 immense réunion dans
le même temple. Troisième mystification aussi totale que les deux
premières. Pas un seul des trois
pasteurs ! Toutes ces âmes pour
lesquelles on a tant « d’amour et de
zèle » dârent comme les deux pre
mières fois s’en retourner à vide (1).
Et pas une seule qui proteste^! pas
une seule qui réclame ! pasjune
seule qui se plaigne! Après tout,
la faute n’en est pas tout entière
aux pasteurs, si les choses vont
mal.
Voilà des faits qui paraissent
incroyables et qui pourtant se sont
passés sous nos yeux. Trois paroisses entières sont prêtes à les
attester avec nous. Et l’on nous
accuse de voir les choses trop en
noir ! Et il y a des catholiques qui
voient ces choses , oui , sachez-!e
bien, il y a même des Italiens convertis. A qui faut-il l’appliquer cette
parole : malheur à l’homme par
qui le scandale arrive !
Nous n’ajouterons qu’un seul
mot ; c’est que ce sont-là de ces
bévues qu’on ne se permettrait guère
en été, et nous savons pourquoi.
Si l’on nous persécute encore pour
cet article, nous le dirons.
®orre0ponbiance.
Est-ce que la lettre suivante ne
fera pas rougir légèrement ceux
qui se sont tant hâtés d’empoigner
la hallebarde et Técu pour s’ea
aller pourfendre un produit de
lour trop vive imagination ? Le
pasteur de La Tour, à ce qu’il
parait, est encore un hoiprae qui
sait vivre. 11 a du moins compris,
lui, ce que c’est que cette baga
(1) Pa* toirt-à-fait cependant, car nous appiçenp^ua avep plaisir qiip quelques laïques
portés de bonne volonté s’efforcèrent, et avec
snccès, de remplacer les trois pasteurs.
4
-43&
telle qu’on appelle la liberté de
la presse. Et voyez , il ne nous
accuse pas de l’avoir calomnié, lui.
Monsieur le Rédacteur.
La Tour le 17 octobre 1870.
Il paraît que l'Echo veut une
2° édition de ma 1® réclamation ,
je ne puis la lui refuser. Je répète
donc et je me charge d’établir
devant une commission dont le
choix n’est pas difficile, que sous
la direction actuelle et sous la
précédente, les appréciations du
journal dans leur tendance générale et à peu près sans exception,
sont à l’égard de la paroisse de
La Tour, incomplètes, ey'ronées ,
injustes , marquées au coin de la
malveillance.
J’en viens à ma séconde réclamation.
Votre compte rendu sur la réunion de S‘® Marguerite pour la
Sanctification du Dimanche est
d’une légèreté, d’une partialité choquantes. II laisse croire que le
président seul a parlé; or, bien
des personnes ont parlé autant que
lui, et une surtout (vous le savez
bien) a parlé beaucoup plus; elle
a souvent, trop souvent interrompu
ses opposants; le président, dites
vous encore, n’a énoncé que des
idées nébuleuses, contradictoires,
il ne paraît pas avoir étudié le
sujet. Pour le coup, ma surprise
a été forte et je vous ai souhaité
de grand cœur une leçon du bon
Socrate, ou mieux encore du do^
teur incomparable de l’Evangile.
Vous serez en effet fort surpris,
si je vous dis que la réunion,
dans sa grande majorité, vous
fait à vous même l’honneur que ^
par modestie sans doute, vous
voulez me décerner. Mais il y
aurait un moyen bien simple de
nous éclairer sur l’important sujet.
Avoir une réunion ad hoc où nous
exposerions l’un et l’autre nos
convictions, et rendre le public
juge des idées claires et saines ,
ne doit pas vous déplaire, car
vous avez étudié le sujet apparemment ( 1 ).
Mais ce qu'il y a surtout d’affligeant dans le rapport inqualifiable, c’est que vous vous oubliez
au point de suspecter les intentions
les plus pures; la réunion de
S*® Marguerite selon vous, serait
une agitation factice, stérile. Mais
je vous prie, sur quelles preuves
fondez vous des accusations aussi
graves, aussi téméraires, vous
avez été entraîné par un peu de
passion, mais est-il permis d’avoir
de la passion, peut-on la justifier,
lorsqu’elle est gratuite, qu’elle atteint des œuvres sérieuses, et des
personnes chrétiennes dont vous n’avez reçu encore que des témoignages de bienveillance? Vous êtes
novice, dites-vous, et il est aisé
de le constater , mais le chrétien
peut-il être novice dans le respect
U) Jamais nous ne nous serions permis
de porter un pareil jugement, si d’autres
personnes, tout aussi peu que nous animées
de maheillance à l'égard du pasteur de La
Tour, n'étaient sorties de S.te Marguerite
avec la même impression que nous. Si M.
Malan veut publier un discours sur le dimanche, nous en serons très-reconnaissant
et s'il y a lieu, nous nous donnerons bravement pour vaincu. Nous voulons surtout
de la clarté et de la logique. Quant è nous,
il le sait, nous avons bien autre chose fc
faire pour le moment, que de nous occuper
à écrire des discours; nous verrons plus tard.
5
-431
pour la vérité, et pour cette charité qui le réjouit de la justice,
et ne soupçonne pas le mal (1)?
Que dire de votre indiscrétion ?
cette pauvre production est bien
réellement indiscrète de tous points.
Le lecteur aura jugé de l’originalité et du bon goût de la forme.
Quant au fond, je vous adresse
à un juge plus sûr encore. L’Evangile qui nous recommande la
prudence chrétienne , ou la discrétion , le discernement pour connaître la volonté du Seigneur qui
nous invite à être lent à parler (et
aussi à écrire). Vous avez avoué
du reste , je vous en rends le témoignage, que vous aviez été trop
loin , en attaquant deux fois une
personne dans un même N®, sans
même respecter son nom ; vous
pensez que vous ne le ferez plus,
malheureusement vous vous êtes
un peu oublié au numéro suivant , dans l’ardeur de votre réplique. Quant à la couleur locale,
vous avez emprunté des lunettes
noires très connues , car il y a
longtemps que VEcho les a en réserve à l’usage de la paroisse de
La Tour. Votre début, je le dis
avec peine, est bien malheureux;
il ne fait honneur ni à votre discernement, ni à votre impartialité.
Il exigerait des paroles sévères
bien méritées. Je ne me sens pas
appelé à remplir ce rôle, en blâmant chez vous l’indiscrétion , je
dois être discret, vous pouvez être
persuadé que si j’éprouve une peine
profonde, j’ai été gardé de l’amertume. Le maître que je sers, bien
(l) Voir notre numéro 38, A propos d'une
réunion à Ste iiarguerile. 1
faiblement sans doute, mais en
sincérité, me fait goûter l’excellence et la douceur de ses leçons
salutaires. Je vous dois pourtant
quelques conseils; ne craignez pas,
ce ne sont ni des ordres, ni des
injures. Je veux tout d’abord vous
rappeler la parole grave de l’apôtre
à un jeune ministre: « Ne donne
sujet à personne de mépriser ta
jeunesse, 1 Tim. 3. 12 ». C’est facile de ramasser de la boue et de
la jeter aux passants, mais on s’expose à se salir, et vous n’avez pas
échappé, je le crains, à ce danger.
Le nombre des admirateurs de pareils exploits , il n’y a pas à se
faire illusion, sera bien petit. L’impression générale a été fâcheuse
pour vous, et déjà des personnes
respectables ( qui sont loin d’être
lâches ) vous auront fait connaître
le jugement des membres vivants
et intelligents d’une paroisse que
vous avez blessée au vif par vos
indiscrétions singulières. Puissent
des avertissements salutaires vous
arrêter et vous ramener de la voie
fausse dans laquelle vous vous êtes
engagé. Vous croyez servir les intérêts de la vérité, mais vous avez
manqué totalement le but. Si l’amour pur de la vérité avait animé
votre cœur et dirigé votre plume,
savez-vous ce que vous auriez
fait: avec une parole charitable et
ferme vous auriez imposé silence
aux médisants. Puis les adressant
au pasteur vous les auriez précédés dans sa demeure ; dans un
! entretien particulier, les faits se
seraient présentés dans leur vrai
jour. La nature de la cure d’âmes,
avec ses exigences, ses difficultés,
les vraies dispositions du pasteur,
6
-432
ses efforts pour l’œurre, auraient
imprimé, je m'assure, un cours
plus sérieux et plus bienfaisant à
vos pensées. A la vue de la grandeur
de la tâche suivi d'un mouvement
généreux, vous vous seriez écrié:
c’est de la sympathie, de la coopération , un concours de prières
qu’il faut au pasteur, non d’injustes
et perpétuelles critiques? la flèche
d.u Parthe serait ainsi restée dans
le carquois. Les attaques incessantes , tracassières qui entretiennent les passions, fomentent les
partis, justifient l’indifférence et
l’incrédulité, sont indignes d’un
journal sérieux, surtout d’un journal vaudois , sa tâche doit être, en
réveillant le zèle, de rallier les
forces pour l’œuvre à laquelle nous
sommes tous appelés par les évènements merveilleux qui s’accomplissent dans notre patrie. Puissions
nous ne pas tarder à le comprendre.
Votre dévoué en Christ.
B. Malan Pasteur.
Merci, Monsieur, c’est ainsi que
tous auraient dû nous parler. Nous
tiendrons certainement compte de
tous les conseils que vous nous
•donnez. Remarquez pourtant, et
vous êtes un homme à comprendre
ces choses, que, comme rédacteur
d’un journal, nous avons aussi de
pénibles devoirs à remplir et une
ligne à suivre qui ne se laisse pas
facilement courber. Nous me nous
sommes fait que VEcho ide l’opinion publique dans cet article qui
a fait tant de bruit. Et qu’est-ce
«que le journalisme , si non un peu
cela ?. Au reste, pour montrer notre
bienveillance envers toutes les
sonnes, nousobéirons même au con
seil qui nous a été donné dans une
des lettres du précédent numéro.
Nous mêlerons de l’eau à notre vin;
à une condition toutefois, c’est
que notre vin n’énivre plus et ne
fasse plus tourner les têtes.
Nous recevons de notre gérant
la lettre suivante:
Je viens de lire dans le N" 41
de VEcho des Vallées, sous la
rubrique Chronique locale, une
réclamation de M' le pasteur de
La Tour.
M" le pasteur a le droit de réclamer; je suis d’autant plus surpris de voir qu’il n'en ait pas fait
usage et qu’il ait, en revanche ,
énoncé une proposition aussi singulière qu’inacceptable.
Que demande-t-il en effet? Une
bonne liquidation du compte assez
long que VEcho a ouvert avec lui;
et cela doit se faire par la nomination d’un jury. devant lequel
doivent comparaître plaignant et
défendants, le ban et l'arrière —
ban de la rédaction de VEcho !
Là on passerait au crible ou au
tamis tous les articles de Chronique locale où VEcho s’est permis
de s’occuper de la paroisse de La
Tour, à l’effet de démontrer que
« dans leur caractère général et
presque sans exception » ils sont
incomplets t erronés, et par là
même injustes et malveillants.
Je dis que cette proposition est
aussi singulière qu’ inacceptable.
Elle’ n’a d'autre but que d’attirer
VEcho dans une yoie sans issue,
et de le faire descendre sur un
terrain qui ne peut être le sien.
7
-433
L’an passé,on tentait, sous main,
de le réduire au silence en invoquant un tribunal ecclésiastique ;
et pour avoir porté le fait à la
connaissance de nos lecteurs, nous
avons dû essuyer, en pleine rue,
un assaut furibond, du genre tragi-comique.
Aujourd’hui , on invente un
nouveau truc qu’il plait d’appeler
une liquidation; autre manège revenant toujours à ceci : forcer
y Echo à se taire.
Pour en finir avec ces tentatives
de supprimer la liberté de la parole et de la presse, nous n'avons
qu’une réponse;
h' Echo poursuivra impertabablement sa route; tant pis pour
les gens qu’il coudoie ! Si sa Chronique est incomplète et erronée,
qu’on se donne la peine de la
compléter et de la rectifier; dans
les limites que lui trace la loi, il
ne se refusera à aucune réclamation. A. Revel.
Gérant de YEcho des Vallées.
Monsieur,
Florence le 3 octobre 1870.
Ainsi que vous je déplore qu’une
des paroisses les plus riches de
nos vallées, telle qu’est celle de
Boby, offre un si minime contingent aux diverses œuvres que
poursuit notre Eglise. — On vient
de là-haut-, on sait qu’il existe
un collège à La Tour, on y passe
devant tous les vendredis avec
l’inséparable, mais penser à y
envoyer un jeune homme, ce serait produire une baisse sur le
fromage» et œlà ne convient pas.
Je le déplore, je le répété, car
après tout un fromage est bien peu
de chose en comparaison du bien
que peut faire un jeune homme
dans ces moments, surtout, où plus
que jamais on aurait besoin d’ouvriers. — Je tiens pourtant à
rectifier une erreur dans laquelle
vous êtes tombé en affirmant dans
votre dernier numéro page 396
que la paroisse de Boby n’a donné
jusqu’ici ni pasteur, ni instituteur.
Je ne connais pas de pasteur ,
mais je connais deux instituteurs
de cette paroisse, un des quels. le
soussigné, aime trop son pays
natal, quoi qu’il s’appelle Boby
et malgré les nombreux préjugés
de ses habitants, pour qu’il consente à y renoncer.
En rectifiant cette erreur vous
obligerez. Monsieur le directeur.
Votre dévoué
J. Garnier.
C’est donc un fait certain et
confirmé par deux exceptions ( plût
à Dieu qu’il y en eût 10 de pareilles), la paroisse de Boby n’a
en 20 ans fourni ni évangélistes
ni pasteurs,ni instituteurs, ni même
étudiants, à l’œuvre de l’évangélisation. Nous profitons de l’occasion pour ajouter que sans les
dons particuliers de deuoo personnes, elle n’y fournit pas un seut
centime. Nous ne pouvons nous
empêcher d’admirer secrètement
le patriotisme de M'’ Garnier. —
Quant à nous, qui sommes de Bobi
par nos ancêtres, tout aussi bien
que lui, voire même que notre
grand père paternel y était capitaine etaneien de l’Eglise (consulter
les’ areMres)»noti8 ne savons pas
8
-434
si notre patriotisme irait jusqu’à
nous empêcher de rougir le'gèrement quand on nous demanderait
notre acte d’origine.
Ui^Ë PËTITË RECTIFICATION
De notre plein gré et sur une
simple observation nous prions
nos lecteurs de bien vouloir corriger d’eux-mêmes la lettre de
M"" Pellegrin du N” dernier en
ajoutant notre nom propre après
chaque Monsieur^ sauf un ou deux,
et en ajoutant page 422, 1® ligne,
après les mots pour m'engager,
ceux ci: avec menaces. Il y a donc
dans le texte , pour m’engager
avec menaces.
Si M' Pellegrin était un peu
versé dans le journalisme il saurait très-bien que notre journal
est impersonnel et n’admet pas
même que nous signions nos propres articles. Nous sommes d’ailleurs toujours prêts à en porter
la responsabilité. Malgré la meilleure volonté du monde, il nous
était impossible de laisser notre
nom dans sa lettre.
Quant à la 2^® correction, c’est
plus grave. M'^ Pellegrin, s’est-il
bien demandé s’il était juste, vrai,
charitable, d’accuser gratuitement
d’une pareille infamie, un honnête
homme? Nous ne possédons pas
grand’chose dans ce monde, il
est vrai, mais nous avons au moins
notre honneur. Est-ce que l’on
voudrait bien déjà tenter de nous
en dépouiller ? Une pareille ! accusation était décidément trop fausse
et troprmonstrueuse, pour que
nous eussions pu consentir à la
faire imprimer. En biffant ces
mots nous avons fait du reste preuve
d’une mansuétude et d’une bienveillance, dont on fera bien de
nous tenir compte.
ORIGINE DU MOT CANCAN
Le mot est français ; il n’y pas
lieu d’en douter, car il est né à
Paris, à la Sorbonne, mais la date
nous échappe.
Les docteurs de Sorbonne étaient divisés en deux camps au
sujet d’une question de grammaire
latine.
Les uns entendaient prononcer
le latin d’une façon raisonnable
et dire par conséquent: quisquís,
quamquam ; à l’italienne. Les autres ne pouvaient supporter cela
et disaient: Kiskis , Kamkam.
Le fait est attesté par de graves historiens ; telle est l’origine
du Cancan,
PETITE BOITE ADX LETTRES
M' L. Pomaret. Point de place encore. Voyez.
M' E. Pomaret. Merci infiniment. Paraîtra.
M' B. P.. Massel. Merci. Paraîtra.
Anonyme de La Tour. Ayez le courage de
porter le nom de votre père. Nous ne
sommes point féroce et savons garder les
secrets, ivous avons besoin d’ami«, même
timides.
Mf L. R. Glasgow. Thank -will, appear.
M' F. P. Chaux-de-Fonds. Grand merci.
M. R. Florence Mancanza di spazio, nel numero precedente.
M' A. C. BerUn. Job danke herzlich. aber.
Was denken sie denn?
A. Rével Gérant.
Pignero], Impr. Chiantoi*.