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Année XIV*
,nujC D'ABONNEMENT l’AB AN
Italio’ . .... Tj. iî
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LL
ÊOHÛ QES ïâLLÊES VAUDOiSES
Paraissant chaque Vendredi
l'oiÉ.Y me aerf-x irmnOLn. Acibh I, S,
.'-Wï?S.
PrièiT !Uix iilionnésuni ii’ont i»as
('iicorc soldé leur ahouuement pour
INSS, do so luoltrc 011 règle, sans
retard, avec l’Adniinistratiou.
>ioirii»»a Ir*©.
i.e 'I Tirbeinio ». — Un pas à la fois. —
KiTidério Ilf. — Un vrai rononcemenl à soimème. — Nouvelles religieuses et faits divers. — Ulironique vaudoise. - Revue politique. - Annonces.
Le «Tirocinio»
’fie mol ri.sque fort de devenir trisicrneiU célébré dans l'histoire de l’inssli'uction élémentaire et secondaire
aux Vallées. Il signifie apprentissage,
noviciat, et ne mériterait pas, semblet-il, d’être marqué de noir. Qu’y a l-il
en effet de plus raisonnable, pour celui
qui veut apprendre un état, une profession, que l’exercice pratique joint
à la théorie? Ne va-L-on pas jusqu’à
dire quelque fois que la pratica val
meglio della grammatica? i
SuiiHiné In vérité avee la charités Ei»n, iv, 15.
El ce qui est vrai de toute autre
profession, doit l’être à plus forte
raison de celle du maître d’école qui
est appelé à communiquer à de jeunes
intelligences les connaissances élémentaires et à contribuer puissamment à
l’éducation des enfants. 11 est évident
qu’il ne suffit pas de posséder les
connaissances voulues, mais qu’il faut
encore avoir le don de les communiquer et celui de diriger une classe.
Que l'Etal, avant de délivrer un
bievet de capacité, s’assure de l’existence de ce don chez Jes futurs maîtres, rien de plus juste. Que, dans les
Ecoles Normales, les élèves soient
exercés, au moyen de leçons pratiques
données dans une école ¡élémentaire;
rien de plus sage. En soi, le tirocinio
des élèves-instituteurs est une chose
excellente.
Ce qui ne l’est pas, ce sont les réglements relatifs au noviciat des élèvesinstiluleurs qui n’ont pas fréquenté
les Ecoles Normales de l’Etat.
Tandis que ces derniers, moyennant
un certain nombre de leçons pratiques
2
226.
données pendant leurs études, reçoivent leur Brevet lorsque leur examen
est admis, ceux qui n’ont pas eu le
privilège de pouvoir fréquenter une
Ecole Normale de l’E)al, après avoir
subi avec succès leur examen, doivent
fréquenter pendant deux ans une école
élémentaire publique désignée par le
Proviseur Boyal parmi les meilleures
de la Province. Et ce n’csl qu’à la
suite d’un certificat du maître de celte
école publique et du délégué scolaire,
que l’inspecteur déclare le lirocinio
achevé. (Règlement Baccelli 1883).
Grâce à cette admirable disposition,
les élèves de notre Ecole Supérieure
de La Tour, par exemple, pourront
bien passer très honorableraeut leurs
examens de Brevet à Turin ou ailleurs,
mais elles devront flâner deux ans,
dans le coin de la province qu’il plaira
au Proviseur de leurfixcr, pour donner
de temps à autre une leçon. Que dans
une viile/iil soit possible de faire le
noviciat comme sous-rnaîlre et en
gagnant de quoi subvenir en partie
à ses besoins, nous l'admettons. Que
les autorités se montrent souvent plus
humaines que la loi, nous le savons.
Mais, ^on voit la position qui est
faite aux élèi^es pauvres de nos campagnes qui désirent se vouer à l’instruction. Il ne leur resic gn : ; que
la route de l’étranger où elles savent
heureusement se faire apprécier.
*
* *
Quel motif a pu pousser le Ministère
de rinslruclion à établir de pareilles
mesures? Le désir légitime de s’assurer
de la capacité pratique des maîtres
ne suffit pas à' justifier la monstrueuse inégalité de traitenient infligée
aux élèves 'sortant d’établissements
privés, ,A-t-on .voulu élablii' un privilège en faveqr de ceux qui fréquen
lent le.s Ecoles Normales de l’Etal?
Sans aucun doute; et, — hâtons-nous
de le dire, — nous comprenons cette
préoccupation. Mais que le privilège
aille jusqu’à écraser les établissements
privés, c’est ce qui constitue, à nos
yeux, une grande erreur et une injustice plus grande encore.
Seuls des hommes qui ont pour
idéal l’Etat pa'ien supprimant l’initiative
et les droits individuels, peuvent suivre
une telle ligne de conduite,
Les déclarations du ministre actuel,
Boselli, au sujet de l’instruction privée nous ont réjoui et nous donnent
lieu d’espérer qu’il se montrera disposé à .seconder les efforts de l’Eglise
Vaudoise qui travaille à répandre l’insIruclion et qui cerles ne conspii'c
pas contre la liberté et l’unité de la
patrie,
*
■k * \
Que pourrail-on raisonnablement
lui demander an sujet de notre Ecole
Supérieure de La Tour? Simplement
ceci: Qu’il veuille nous •mettre au
bénéfice de l’art. 107 du Réglement
des Ecoles Normales 1883 où le iégislateur a atténué l’énormité des
pi'escriptions dont nous avons pailé.
«Le Ministre, y est-il dit, peut dispenser du lirocinio les élèves qui ont
achevé leurs études dans une école
Normale même non pareggiala, pourvu
qu’à celle école soit annexé un cours
d’écoles élémentaires publiquesetqu’il
résulte àTauloritéscolaire provinciale,
' que les élèves y ont fait régulièrement et avec profil leur noviciat».
Nous sommes persuadé que les
écoles élémentaires de La Tour répondraient parfaitement aux exigences les
plus légitimes, et qu’elles seraient,
san^ difficulté, ouvertes aux élèves
de l’Ecole'Supérjeqre qui désireraient
3
-----227»
y faire leur noviciat sous le conlrôle
el l’inspection des autorités scolaires.
El lors,ç[ue le Synode lui même donnerait charge rAdministralion de
faire une démarche auprès du Ministre dans le sens indiqué ci-dessus,
il nous semble qu’elle devrait être
couronnée de succès.
H. B.
Un pas à la fois
Un .semeur de divisions el de fausses doctrines .se vantail d’avoir atteint déjà, un état de .sainteté avoisinant la, perfection , si ce n’est celui
de la perfection elle-même Les fautes
de chaque jour étaient bien là pour
prouver le contraire, mais il rejetait
ces fautes sur le vieil homme, comme
ne lui appartenant pas h lui, el allait
de l’avant prêchant la perfection anticipée.
Pour appuyer sa thèse il avançait
le fa.it que Dieu ne fait rien à demi,
qu’il est le Dieu de la perfeclion et
que si nous apercevons son œuvre,
en nous, nous ne devons nullement
douter que cette œuvre ne soit complète el marquée au coin de la perfection.
Les auditeurs avalaient tout et ne
voyaient pas qu’ils étaient en pi’ésence
d’un mélange de vérité et d’crreui'et
que souvent l’adversaii’c fait passer
celle-ci en l’enveloppant de celle-là,
comme une pillule .dorée.
Il est vrai que Dieu fait parfaitement tout ce qu’il fait, el qu’il ne
laissscra, pas son œiivi'e inachevée
en nous. Mais il n’e.sl nullement établi qu’il l’accoqipllssc en un seul jour.
Il .aurait pu certes créer le monde
en un instant, mais il a choisi une
autre voie en le çréanl en six époques.
Il lui a plu de faire en chacuned’elles une œuvre distincte en agençant
le tout en un si bel ordre, qu’il a pu
dire que tout était très bon.
Il n’en agit pas autrement pour ce
qui concerne l’œuvre qli’il accomplit
au dedans de nous, car il aime l’oi'dre dans l’œuvre du salut comme il
le réclame dans son Eglise.
Veiil-il nous instruire? Il ne nous
rend pas savants tout d’un trait. Il
lient compte dé nos faiblesses el il
met devant les yeux de notre intelligence, « commandement après commandement, ligne après ligne, un
peu ci un peu là ». (Es,x. xxvni, 10).
Veut-il nous transformer en de
nouvelles créatures? Il'ne nous fera
pas passer d’un trait de l’élat "île
perversion morale à celui de sainteté parfaite; mais il procède d’iine
façon progressive nous faisant faire
un pas à la fois dans le chemin de
la vie. Et cela avec un ordre aussi
parfait que cellii que nous trouvons
dans l’œuvre de la création de la terre
et dans l’agencemem des ci(3iix.
C’est d’abord la nouvelle naissance
opérée en nous par son Saint-Esprit.
Il s’agit donc tout d’abord d’un enfant nouvellement né el non pas de
quelqu’un qui par un saut énorme
el contre nature arrive d’,un trait à
la stature de l’hominé fait. Gel enfant
nouvellement né fera un pas à la fois;
vous lui donnerez d’abord du lait
spirituel el pur afin qu’il croisse par
son moyen, (i. Pierre ii. 2). Notez
cette expression : il s’agit de croître et
non pas de devenir parfait tout à '
coup, comme au toucher de la baguette magique d'une fée. Abondamment nouri’is par la Parole de vie,
nous devenons forts et nous croissons
jusqu’à ce que nous soyons parvenus
4
S28
à l’élat d’hommes faits,.elà la mesure
de la stature parfaite de Christ' (EPHES: IV. IS). Ce sera plus lard la
viande qn’ il faudra lui donner quand
il sera eu état de la supporte)', (i Cor.
ni. 2) quand le nouvel hom)ne aura
quelque peu g:i’andi en prenant le lait
spirituel et pur, quand il sei’a devenu
homme fait. (Hebu; v. '14).
Nous voyous la même pi'ogi'ession
dans le Seigneur, qui au)'nil pu arriver sur la terr'e homme fait et
commencer de suite son rninistèi'esans
passer par l’enfance et par la jeunesse.
Mais' il a voulu être semblable à nous
en toutes choses, excepté le péché. 11
est né petit enfant et ce petit enfant
croissait et se fortifiait en esprit- (Luc.
I. 80). Le voilà à l’âge de '12 ans,
et il croissait en sagesse, en stature
Frédéric III.
et en grâce devant Dieu et devant les
hommes (Luc, ii. 52).
Il arrive parfois à ceux qui prétendent voler si haut, si haut, au-dessus
de leurs semblables,de tnanière à avoir
la tentation de les regarder de haut
en bas, qu’ils tombent bien bas, bien
bas, on l’aison de ce qu’ils avaient
prétendu s’élever.
Laissons ces sauts acrobatiques aux
danseurs de corde et icnons-nous bimnblen)ent sur la terre ferme, marchant
avec humilité vers la Sion céleste, un
pas cà la fois selon le don de la gi âce de
Dieu. Mais n’oublions pas de lui de
mande)' tous les jours, avec notre
pain quotidien, les forces nécessaires
pour ne pas tomber dans la tentation
et pour avancer graduellement, mais
constam)nenl su)' le chmiiin étroit
qui mène à la vie e. b. p.
On sait que le Doct. F. Godet de
Neuchâtel a été précepteur de feu
de l’Empereur d’Alle)nagne, H y a
envij'on .50 ans.
Le précepteur prenait sa tâche a)i
sérieux et savait, à l’occasion, se
montrer très ferme. On promit un jour
aux enfants de la famille royale qu’ils
i)'aiont le lendemain à Berlin voir un
pano)'ama. Gomme le jeune prince
ne s’était pas bien conduit. Godet
lui .signifia qn’il ne pouri'ait aller.
La mère d)i prince, qui ignorait la
chose, envoya chei’cher son enfant
pour une lelle heure; mais Godet ré-pondit q)i’il ne pouvait aller parce
qu’il avait élè polisson. La mère lui
dit; '{ Punissez le tant que vous
vond)'ez une autre fois, mais cette
fois il faut qu’il vienne. » Godet se
rendit alors chez le père et lui demanda d’app)’0)iver la punition infligée, auM'emenl .son autorité était
perdue et il ne lui resterait quD’i pré-i
senter sa démission. Le père consentit;
et lo)‘sque la tnère connut les détails
de l’affaire elle appi’ouva, elle au.vsiv
a fermelé du pi'écepteur chrétien. : -i‘:
Tout le jïionde savait que ce )nonarque était un hmnrne sincèrement
religie])x, q))i faisait apprendre des
cantiques à ses enfants, qui avait
lecoiD's à Dieu dans loules les heures
solennelles de sa vie, qui cherchait
en lui sa force et plaçait en lui son
espérance. Mais le pch de sympathie
qu’il démontrait pour l’orthodoxie
formaliste, rigide et a()toritaire d’une
partie du clergé p)'ussien, avait fait
croire à plusieurs qu’il cmnprenait'
mal l’œuvre de rédemption accomplie
par la vie et la mort de Jésus-Christ-
5
m
Quelques ciliHions que le Journal
religieux de Neuchâtel a données du
journal particulier, que le prince Frédéric rédigeait en 1869 pendant son
voyage en Orient, semblent sufïîsantes
pour dissiper ce soupçon. Voici ce
qu’il dit de la Palestine: «Ce qui
me rend heureux pour toute ma vie,
c’est d’avoir parcouru les tieus, où
Jésug-Christ a vécu, que ses pas ont
foulé, d'avoir vu les montagnes, les
vallées sur lesquelles ses regards, se
sont reposés. Cela est vi’ai avant tout
du Mont des Oliviers et de Gelhsérnané »...
« Tout étranger devrait se rendre
d’abord, vers le soir, sur le Mont des
Oliviers, puis s’arrêter urf moment
près des vieux arbres de Gelhsémané.
Je n'oublierai jamais ce premier soir
passé .à'Jérusalem et où je vis le soleil
se coucher du haut du Mont des
Oliviers, en même temps que s’étendait
sur la nature ce gtand silence qui.¡est
solennel déjà’en tout autre lien. Ici
l’esprit peut se détournet' de ta terre^
et se livrer sans distraction aux pensées
qui émeuvent jusqu’au fond le cœur
de tout chréiieri f'quand il songe à
la grande œuvrer de rédemption' qUi
s’est opérée ici. Lire quelques passages
favoris des Evangiles en un tel lieu,
c’e-st un culte unique »¡.fl '
La Gazelle allemande raconte en
outre qu’après avoir participé à la
la'Sainte Cène à Jérusalem , Frédéric
avait dit aux diaconesses de l’Hospice
allemand qu'il avait éprouvé II ne grande
joie à recevoir les syrhboles du coi'ps
et du sang de Christ dans les lieux
mêmes où Jésus avait accompli sou
œuvre rédemptrice. Et il avait ajouté:
«Si nous ne nous revoyons pins dans
la* Jérusalem leri'estrc, nous nous
reverrons du moins dans la Jérusalem
céleste».
Il est d’usage à la coui‘ de Prusse
que les pasteurs admis à prêcher en
présence dés membres de la famille
royale s’inclinent profondément au
moment où ils vont commençei' le
service, devant les'princes qui,assistent,
au culte dans la loge de la, cour,
Frédéric III détestait cet usage et
lorsqu’il n’était encore que 'prince
impérial, il l’avait proscrit de j’église
paroissiale de Bornslaedl,| vniage silué
près de Postdam,, où il avait un grand
domaine rural etioù il résidait souvent,
en été. «Je n’aime pas, avait-il dit
au Pasteur de l’endi’oit, qu’on me
rende des hommages en, face ,dç l’autel
du Seigneur. S’il faut, d’après Tordre
divin, que nous soyons séparés, dans
la vie habituelle, pai’ des différenéês
de condition et de sang, ,i l’église
du moins, nous sommes tous égatlx,
noms sommes tous de paiivrés péc/heniis
et tous des enfants de Dieu reçus en
grâce au même titre!».
J. R, w
ÎHIartétés
Le sulfaté de cuivre. —‘Mvleldoct.
G. Malan a soutenu dans \'A.vvis. Alpine
que le sulfate de cuiv,reemp|oyéconU’é
la péronospora à la dose prescril.e du
k poui' cfiut tqélangé avec le soufre
ne peut mtirè' en aucune façori à fa '
salubrité du vin. D’après les analyses
pratiquées par nombre de savant.s,,iil
ne s’en irouveraii que un dixième de
milligramme dans chaque litre devin
provenant de vignes traitées par ce
moyen. Lui-même affirme en avoir
ordonné à des malades jusqu’à dix
centigrammes àims les 24 heures, sans
que cela ail produit d’inconvénient,
Au reste, comme mesure pour le,s
plus prudents, il conseille de tirer le
vin de la cuve lorsqu’il est limpide,
et de le ti'ansvaser même-délit fois
avant lé'mtiis d’avril, ■ '
6
230
Un cas de longévité presque incroyatele est. signalé, par les jon,maux
de. Grécç,. I| s’agil d’une IVdmrne nornrnée Sophia Uéli Conslaniinéna, vivant
dans un village de la Thessalie et
ayant alleinl l’âge de 130 ans. Elle a
conservé- ses. (acuités mentales, n’est
nullemenl infirme eli peut se passer
de, laoelles,
4
^ ■ J
Le phylaxéra vipnl de faire son apparition èn Toscane près de Gro.sseto
et près deSiène. De grands ouragans
ont causé beaucoup de.dommages au
récoltes! dans la, province d’Ar.ezzo.
En France el eniEspagne le froid a
produit les mêmes effets. La neige
est, tombée à Valladolin.
Un uni muni ce me ni à sni-même
Dans un joli village du Sud de l’Anglelei're, vivait un couple âgé du
nom de Marie et Jean Hodges, Le
vieillard avait quatre-vingts ans et
sa femme à peu près autant Ils avaient
eu une nombreuse famille, el s’étaient
souvent trouvés dans les souffrances
el ta pauvreté, mais ils avaient eu
une parfaite confiance dans les soins
providentiels de leur Père céleste.
Pendant leurs dernières années la
paroisse était venue à leur secours.
Un joui', tandis que je leur lisais un
récit sui; l’état de ténèbres dans lequel se trouvent les païens, spécialement dans l’Inde, où les femmes
soûl gardées dans une complète ignorance, et ne reçoivent aucun enseigne.m.enl sur Dieu et son,gi'^ed amour,
lowl il coup la pauvre vieille Marie
dit : « Nous donnerons deux sous par
semaine pour aider à envoyer la
bonne nouvelle du glorieux Evangile
à ces pauvres païens»- «Oui, dit
Jean, nous donnerons deux sous çhaçun
pour une œuvra w^ii grande que,
celle-là ». Un jour, à la fin des douze
mois après cette conversation, ma servante vini m’appeler me disant que
la vieille Marie désirait me voir. En
entrant dans la chambre, elle s’avança vers moi m’apporiani la boîte
que je lui avais laissée, pleine de
gros sons, A ma grande surprise, je
: trouvai que ces pauvres gens avaient
’ réellement donné plus de seize francs
de leur pauvre pitance. —Sûrement
cette somme représente des privations
et de l’abnégation.
l’iinq pièces de deux sans
Dans une réunion missionnaire les
enfants furent invités à donner deux
sons chacun. Cinq sortes de pièces
de deux sous furent données. Un garçon pensa qu’il ne devait pas y avoir
de collectes à une assemblée missionnaire', mais i! fallait donner, snpposa-i-il, comme il était invité; sa
pièce était de fer, d’un cœur dur,
de fer. Un antre dit; Deux sous!
qui est ce que ,c’est? Je puis bien
medre deux sons. C’était une pièce
d’étain. Un antre, attendit que son
maître eût fixé sur lui ses yeux, pour
laisser tomber ses deux sous dans
l’assiette de manière à ce qu’ils fissent
du bruit; sa pièce élail d’aiiain. Un
anlredit: « Jesuis bien affligé pour ces
pauvres païens, c’est pourquoi je
donne deux sons, je voudrais bien
pouvoir donner davantage, sa pièce
était d’argent. Un autre dit: «J’aime
»ton cher Sauveur; if veut que les
pauvres païens parviennent à sa connaissance. Je donne deux sous; vraiment je donnetais tout ce que j’ai
pour accompli!' son désir». C’était
une pièce d’or.
7
I
■ 231...
Mom»cUc0 rcÜi^icuôco
et Faits divei’s
Le joiii'tinl des Ecoles du dimanche
puljlie dans sa « chronique » nn tnillenu
sommaire de la slalislique des écoles
du dimanche du monde enlier tel qu’il
a été dressé rn 1883:
’'UniilOiirs
671704
Gran.dü Bretagne
Klais-Uins
Kui'ope coniinent
Amérique Arigl.
Australie , '
Œuvres miss. .
1043718
53054
ISSI I
47765
21404
Totaux 1886156
liliîVliS
60Ü0677
7668833
773100
387066
442104
386808
i5710488
Le National Review publie nn arlicle (l’un ecclésiasliquo anglican,> le
chanoine ('ii'égoi-y, qui propose de
multiplier le nombre des éveque.s de
l’Eglise anglicane, en réduisant, les
revenus des évêques aciuels et en
vendant leur palais
Il pense que l’arclievêque de ('.antqrbéry, par exemple, poiiiTail (bi't
bien se contenter de 300.000 fr, par
an; l’arcbevêque de York de 200 OOO
et qn’on pourrait diminuer de 12.500
francs en moyenne le traiiement de
tons les antres; on aurait ainsi les
(oiids nécessaires pour créer de nouveaux diocèses.
Le eorrespoudaiit du Times à Calcutta écrit qu’une lerrible tragédie
vient de s’accomplir dans' une dos
pi'ovinces centrales de l’Inde, prés de
Nagporc, Il ne s’agii de rien moins
que d’un sacrifice Immain. Un cnfani
de 16 ans, nn garçon, a été immolé,
décapilé; on a ofTert sa tête à une
déesse et son corp.s ft une divinité
mà'i’, le tout pour obleuii' de bonne.s
récnile.s! La jusliim s’est .sai.sie de l’affaire, d’autant plus que l’on soupçonne que de pareilles borrenrs se
produisent encore assez fréquemment
'Les journaux anglais aniioticenl que
i\li‘. ^Joseph Rabinowilz, le réformaletir
judéo-chrétien de Re.ssarabie, a reçu
dti gouvernement russe, de plus en
pitis intolérant, t'Ordre’ de 'besséf
toute pVopapnde'anprès dés isfvWlitOs
du thidi de l’empire. '
®hroiûi|uc ®aübôî0C
Nos lecteurs,seront heureux d’apprendre que MM. Pons Modérateur et
Docl, Prochet sont heureusement,de
retour de ¡’Angleterre. La sanlé",'du
premier s'est considérablement atô'élioiée. M. Pi'ocbel a prononcé le 'l2
courant, à la séance de clôture du
Concile presbytérien, un discours fort
apprécié,
L’ Union ■ Chrétienne de* Masse! n
dei'nièrement envoyé trois de ses mem bres faire nue visite aux Vaudqi.s
d’Aiguilles (Hautes-Alpes). Quoique,
par suite d'un malentendu, la réunion
qu’ils onl tenue, n’eiil pu être,.annoncée, cependant Us ont pu adreç,ser
des exhortations chrétiennes à une assemblée do 24 personnes sur les paroles: Voici je me tiens à la porte et
je frappe '
~rr
BOURSE STEWÀRT
M.\l. P. Bounous'past. frs. 1ü
B D. Armand ügon past. » 25
îScüuc foUlique
Hatie. — La Chambre a lermitié
liier 19 sc-s travaux en approuvant an
sci'utin secret par 269 voix contre 97
les m,odiflcalion.s apportées k La Loi
t'-ominnnale et Provinciale. Voici 'les
principales; Le droit de vole étendu
il tous les électeurs politiques; l’élection du Syndic par lé Conseil dans
le.s cdmmuriés chef-lien de province,
d’arrondissement ou de mandement,
ou qui ont au delà de 10 000 habilans ;
pour ces dernièies, institution de; la
présidence du Conseil confiée à une
personne anire que lé^Syndic; ial4é’
pulation provinciale remplacée!; par
8
.232-,
une junie administrative; la représentation des minorités assurée par le
fait tpie là où il faut élire plus de
5 conseillers, chaque électeur ne petU
voler que pour les quaire cinquièmes
des adruinistrateiirs à nommer. Les
cènsei 11ers qui ordonneraient des dépenses non votées par le conseil en
sont personnellement responsables,
fussent-ils'syndics, jusqu'à ce que
Iç conseil les ail sanctionnées. Les
Conseillers qui sont absents pendant
une session, sans motif valable, sont
déclarés déchus de leur charge.
Par l’effet de la nouvelle loi, à supposer qu’en automne le Sénat l’approuve les Communes qui dans notre
arrondissement auraient l’élection du
syndic par le conseil, seraient celles
de Pignerol, Briqueras, Buriasc, Cavonr,'Cumiana, Fénestrelle, LuserneSt.-Jean, None, Pàncalieri, Perqsa,
Perrero, Si. Second, La Tour, Vigon
et Villafranca Pignerol aurait en autre
lé'président du Conseil distinct du
Syndic. Dans la province de Turin,
75 communes auraient le syndic électif
et 366 continueraient à l’avoir, comme
par le'lpassé, choisi par décret royal
entre les conseillers.
On calcule que la nouvelle loi ne
pourra êlreappliquée que le primtemps
prochain.
Les grandes manœuvres navales ont
commencé celle semaine. La flolte
simule unè attaque contre Gênes et
la Spezià, qui simulent une défense.
Depuis le premier juillet jusqu’au
premter octobre, les maîtres et maîtresses des écoles publiques jouiront
fiésOiTuais d’une réduction de tarif
variant dn 30 au 50 pour cent sur
les chemins de fer. Leurs familles
sont exclues de cette faveur.
Robilant vient d’être nommé amba.'sadeur iialien à Loudres:. ,
Il parait que Boselli a préparé
prôjel de loi qui sera présenté a
prochaine session de la Chambre
qui enlèverait aux communes la
recilion del’instrucliouprimaire/poiir la
centraliser entre les mains de l'Elal.
■c — Guillaume 11 s’esl
embarque à Kiel sur le Hohemollern
et a été accompagné par la flotte
un
la
et
di
jusqu’à Gi'onsladt où il a été reçu
par le Gzar.
Il doit ensuite visiter le Roi de
Suède et de Danemark. Plût à Dieu
que la nouvelle donnée par un journal
français fût vraie, savoir qu’il serait
porteur d’une proposition de désarmement général en Europe. Les dépenses militaires sont en effet arrivées
à un point exhorbilanl.
Fj-tmee. — Le duel Floquet-Boulanger a passionné les esprits pendant
toute la semaine. A la suite des insultes
réciproques que .s’étaient lancées à
la Chambre les deux adversaires, un
duel à eu lieu vendredi dernier et
Boulanger a reçu, au cou, une blessure de 5 ou 6 centimètres de profondeur. — Il est cependant hors de
danger. C’est ainsi que grâce à Tinslilution sauvage du duel,, la France
Il couru le danger d’être, d’un jour
à l’autre, jetée dans une crise'des
plus dangereuses.
La Cliambre a volé 69 milions encore de dépenses militaires.
Le président Carnot fait acliiellerncnt
une tournée en Savoie et dans le
Dauphiné,
AVIS IMPORTA ¡NT
La squadra de jeunes flile.- retournera des bains de mer. D. V. Mercredi
f)7'i)chains 25 courant. Elle partira de
Firialrnarina à 10,56 pour arriver à
Turin à 5,24 p. m. et de là pour les
Vallées le même soir à 6,20 p. ui.
Lu squadra de jeunes gens partira
de Turin pour Finale le Fewcürciii
27 Juillet à 9, 58 p. m. Il faut donc
que ceux qui viennent des Vallées,
parlent par le premier train arrivant
à Turin à 7, 22 a. m.
W. Meille.
lîiiNUST limir.nT , iterna/.
Pignerol, lmp. GiiiaTUore-Masoarelli.