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N. 20.
L’ÉCHO DES VALLEES
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,.50 — Italie . . Fr. 3,00
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE :
' La grève — Ephémérides vaudoises
n
Les fêtes de Còme et de Milan —
Variétés — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie — Revue politique — Feuilleton : La discipline ecclésiastique (■fin').
LA Gì li È A E
Elle s’est approchée de nous. Les
ouvrières d’abord, puis les ouvriers de
Pralafera et de la Staniperia de la Tour
ont abandonné le travail mardi ; ceux,
de quelques autres établissements, entre
autres de celui du Pont de Pierre (Lusernette), ont suivi par esprit de solidarité. Au moment où nous écrivons,
jeudi matin, la grève bat son plein.
Les demandes des ouvriers ne sont
certes pas déplacées. Ils reclament la
journée de lo heures, comme l’ont obtenue leurs compagnons de Turin et
d’ailleurs. Jusqu’à présent iïs ont bien
fait un peu de tapage, mais pas commis
de désordres. Nous souhaitons vivement
qu’ils sachent se maintenir calmes et
dignes jusqu’au bout et s abstenir de
tout acte de violence ou d’insulte, soit
à la force publique, soit aux particuliers.
Le droit de grève est indéniable,
puisque c’est le seul moyen par lequel
ceux qui travaillent pour autrui puissent obtenir les améliorations qu’ils
croient justes. Mais en faisant valoir
ce droit, il faut avoir bien conscience
de ses devoirs, et c’est ce qui n arrive
malheureusement pas toujours.
Le premier devoir, qui est en meme
temps le premier intérêt des grévistes,
c’est de garder leurs forces intactes,
pour soutenir dignement la lutte qu ils
croient devoir engager. Aucun ouvrier
ne devrait mettre les pieds à l’auberge
en temps de grève. Ils ont trop besoin
de leurs petites réserves, s’ils en ont,
et de l’entière indépendance de leur
esprit, pour gaspiller les unes et obscurcir l’autre par la boisson et 1 air
malsain de l’auberge. Hélas ! a peine
une grève éclate, aussitôt les auberges
se remplissent.
Autre devoir. Le respect de la sacrosania lihe)\ti di sciopero ne devrait jamais faire oublier la liberté de travail,
qui a droit à un respect au moins égal.
Et combien y a-t-il de grèves qui ne
soient accompagnées d’actes de violence ou tout au moins d ’ intimidation , pour imposer 1’ abandon du
travail à • ceux qui ne demanderaient
qu’à continuer paisiblement leur ouvrage ? Je sais bien que la question est
complexe et ne 6bit pas être considérée
sous une seule face, mais enfin, imposer le chômage aux ouvriers de l’établissement A parce que ceux de la fa
brique B ne sont pas contents, est-ce
avoir le respect de la liberté, pour laquelle on prétend lutter ? Que l’on s’organise en sorte que, le moment venu,
on soit volontairement solidaires, à la
bonne heure, mais qu’on ne parle pas
de droit d’imposer cette solidarité par
la violence.
Il serait long de parler encore d’un
autre devoir que les grèves de ces derniers temps devraient encore avoir mis
mieux en lumière. En Italie il y a une
tendance à faire de la grève une aune
politique et révolutionnaire, un moyen
de se mettre en dehors et au-dessus
de la loi, non seulement de telle loi
actuellement en vigueur, mais de toute
légalité ; et c’est ainsi qu’une minorité
qu’aucun scrupule ne retient a tenté à
maintes reprises de s’imposer par la
violence à la nation tout entière. Les
mots perdent leur sens et les choses
leur valeur pour les représentants de
cette tendance, cju’ils soient sur la place
publique, dans un comice, au Conseil
communal ou à la Chambre.
Ils ont des clichés et s’en servent
toujours et partout sans s’inquiéter le
moins du monde s’ils correspondent ou
non à la réalité des choses. Un de ces
clichés dont ne dédaignent pas de faire
usage des hommes qui en connaissent
parfaitement la valeur (comme M. lurati) est celui à'eccidi proletarii — eccid(
sisteniatici del popolo — stragi di cittadini
itinocui, et similia.
Le devoir des ouvriers qui veulent
faire valoir leurs droits est de séparer
leur cause de celle-là ; et le devoir des
personnes éclairées qui veulent travailler à l’éducation du peuple, c’est de
baser cette éducation sur le respect de
toutes les libertés, l’horreur de toutes
lec violences, l’amour de l’ordre et le
respect de la loi.
La Tour sans être aperçu par la garnison française de Briquéras ; et comme
c’était jour de prêche, il pensa n’avoir
rien de mieux à faire que de surprendre
les Vaudois dans leur lieu de culte.
Et il y réussit ; seulement, étant arrivé
un peu trop tôt, il n’y trouva que le
pasteur et les premiers arrivants. Il
se jeta sur eux avec ses hommes et
en tua ou blessa un certain nombre et
en prit prisonniers onze qu’il se hata
de mener à Saluces.
Parmi ceux-ci se trouvait le pasteur
de I.a Tour, André Laurens. LesVaudois, à peine avertis de l’arrivée de
Tarnavas, accoururent armés à La Tour;
mais trop tard, car l’ennemi était parti
déjà avec sa proie. Peu s’en fallut qu’ils
ne se vengeassent sur les papistes du
lieu ; mais on finit par adopter des
moyens plus pacifiques et profitables
aux pauvres captifs. On négocia en effet
avec les Piémontais et moyennant rançon
on réussit à délivrer tous les prisonniers,
excepté le pasteur Laurens, qui fut
traduit à Turin et finit par succomber
aux souffrances qu’on lui fit subir tellement qu’il abjura... et traîna ensuite
une existence misérable dont nous parlerons peut-être une autre fois.
TeofiLO Gay.
Les fêtes de Corne et de Milan
EPlilËllBES IIBBOISIS
15 Mai.
Tarnavas à S.te Marguerite
Les Vallées avaient été conquises en
1592 par la France et jouissaient sous
le gouvernement du fameux chef huguenot Lesdiguières d’une liberté plus
grande que sous les ducs de Savoie.
Ils en profitèrent à Saint Jean pour se
mettre à faire leur catéchisme dans la
commune même et à La Tour pour tenir
leurs cultes même à S.te Marguerite.
Mais le duc Charles Emmanuel faisait
tous ses efforts pour reprendre les Vallées et ne manquait aucune occasion
d’y faire faire des incursions par ses
troupes.
Ce fut ainsi que le 15 Mai 1.594! le
comte de Tarnavas parti de Saluces
avec ses soldats réussit à surprendre
Gênes le 15 Mai 1906.
Cher Monsieur et ami.
Monsieur le pasteur Silva m’avait
prié de me rendre a Corne le 6 courant
pour prendre part à l’ouverture du beau
petit temple, qui vient d’être termine,
avec l’habitation du Pasteur. Un seul
survivant se rappelait encore le premier prédicateur, qui leur avait annonce
l’Evangile, et les difficultés qu’il fallut
vaincre au commencement de cette
œuvre. Les Lundi, Mardi et Mercredi
soir, 3 conférences ont été données, par
notre brave jeune professeur de théologie,
M. Rostan, qui parla avec tant d’apropos et tant d’éloquence, que dès le
premier soir les nombreux auditeurs
montrèrent clairement combien ils goûtaient les idées de l’orateur, qui, comme
Savonarola, leur disait ; l’Italie a besoin
d'une Uéforme. Le Mardi soir l'Eglise
était tellement remplie qu’on faisait
queue à la porte, pour entendre quelle
est la lUforme, que l’orateur annonçait.
L’Evangile fut annonce clairement et
pleinement.' La troisième conférence
ne pouvait avoir un auditoire plus
nombreux que la seconde, puisqu il n y
avait plus de place meme à rester debout. Le Jeudi la conférence fut faite
par M. Silva, qui, j’en suis persuadé,
aura aussi eu un très bon auditoire.
A Milan, où j’ai été invité avec M,
Longo, pour la fête du 25.6 anniversaire de l’ouverture de S. Giovanni in
Conca, tous nos frais payés par le
Conseil d’Eglise, nous eûmes aussi une
bonne fête, avec prières et actions de
grâce pour la prospérité de l’Eglise,
surtout depùis l’ouverture du temple.
La première partie du service fut faite
naturellement par le pasteur M. Revel,
qui par sa voix forte et claire se fait
entendre par tous les auditeurs, meme
par les vieux qui, comme moi, sont
durs d’oreille. La seconde partie me
fut offerte, pour raconter les origines de l’œuvre, qui dut traverser des
orages très sérieux, parce que c’étaient
les premiers temps de la liberté, le ,
peuple ignorant, était entièrement soumis à la direction des prêtres, qui aiment bien la liberté pour eux-mêmes,
mais qui ne pouvaient souffrir que de
prétendus hérétiques eussent le droit
d’en jouir comme eux. L’un d’eux voulait me frapper à la tête avec une chaise,
qui tomba providentiellement sur mon
épaule qui resta noire pendant huit
jours. Mais les journaux protesteront
tous en faveur de la liberté ; un professeur de langues anciennes reçut, dans
cette bagarre, des blessures très graves
à la tête. Nous fûmes tous battus pour
avoir été entendre un moine, qui, en
plein air, devant l’Eglise, prêchait violemment contre les protestants, et pour
avoir pris des notes, afin de pouvoir
combattre ses arguments. Mais cela
nous fit connaître et depuis ce moment
notre local, derrière l’ancienne Eglise
de S. Giovanni in Conca, fut, chaque
soir de réunion, bien rempli.
La lutte la plus douloureuse fut celle
que nous suscitèrent certains évangéliques, qui nous appelaient, non pas des
frères, mais des cousins, et qui, par deux
fois, ruinèrent en grande partie notre
Congrégation, venant ensuite se moquer
de nous, à la porte de notre local. Ils
attendaient nos auditeurs à la sortie de
la réunion, disaient du mal de notre
œuvre, et les invitaient a aller dans
leur réunion. Mais la douleur que je
ressentais, ne m’empêchait pas d aller
dans leur local, pour y célébrer le mariage de leurs jeunes gens, qui ne voulaient pas aller se marier dans l’Eglise
Catholique, et qui jusqu’en 1866 durent
recourir au pasteur Vaudois,lequel seul,
à Milan, avait les régistres civils. Je
sais qu’ils ont beaucoup changé dans
leurs dispositions envers nous, depuis
longtemps, et ils nous reconnaissent
comme frères.
La dernière partie de la solennité a
été célébrée par M. Longo, qui vous
écrira probablement, et complétera ma
narration. J’ai laissé aux amis de Milan
le texte ; Jésus est le pain de vie. Le
Christianisme ne consiste pas seulement
2
I,
dans la moralité extérieure, mais dans
la communion avec Jésus-Christ, qui
nourrit notre inteUiyence laquelle, pour
vivre, a besoin de Vérité, et Jésus est
la vérité ; Il nourrit notre cœur, qui pour
vivre, a besoin d’amour, mais d’un amour
tel qu’il nous enflamme d’amour pour
Dieu et pour ses enfants et pour tous
les hommes ; Il nourrit la conscience, qui
pour vivre a besoin que la volonté
plie devant la volonté de Dieu, par
l’obéissance et par la soumission. Demeurons en Christ, demeurons dans son
amour.
Votre dévoué
J. D. T.
Le miel.
Le miel est un aliment sain, digestif,
nutritif et savoureux. Les principes
aromatiques et les acides qu’il contient
lui donnent cette saveur piquante, qui
excite les glandes salivaires à une abondante sécrétion. Ce flux de salive et
ses acides s’unissent dans l’estomac aux
acidités gastriques et favorisent singulièrement la digestion. Ses principes
sucrés se consomment dans le foie et
entrent dans le sang pour produire de
la vie, de la force, de la chaleur, du
bien-être.
Le sucre ne peut pas lui être comparé, parce qu’il doit subir une transformation spéciale pour passer dans le
sang. Il doit être interverti en dextrose
et en lévulose, tandis que le miel pur
produit de la nature, contient la dextrine aussi bien que la lévulose.
Une très petite quantité de sucre
peut être intervertie dans l’estomac par
l’acide muriatique ; le reste, après avoir
fatigué inutilement l’appareil digestif,
est évacué sans avoir servi. Aussi les
malades, les petits enfants surtout,
n’ayant souvent que très peu de cet
acide dans l’estomac, ne peuvent pas
supporter le sucre; de là des malaises
a l’estomac ou aux intestins, renvois,
flatuosités, aigreurs, etc.
Le miel au contraire, pris même en
grande quantité, est, pour tous, directement et facilement assimilable et
La discipliae eccMastipe
( Fin )
Tels sont les principes généraux qui
devraient, selon nous, servir de règle
aux Consistoires en matière de discipline. Ils nous paraissent assez modérés
pour pouvoir être mis en pratique sans
bouleverser l’Eglise. La seule objection
qu’ils soulèvent, à notre connaissance,
porte sur le point de la publicité.
€ La publicité, dit-on, bien loin d’être
utile, est nuisible en tant qu’elle éloigne la personne disciplinée de l’Eglise
et ferme au pasteur, peut-être pour
toujours, la porte de sa maison. Du
reste, — ajoute-t-on en exaltant le système que l’on croit plus charitable, —
l’on prend les mouches avec du miel
et non avec du vinaigre *.
L’objection nous semble fondée sur
diverses notions erronées.
«) — Et tout d’abord, dans ce système de ménagements excessifs, tient-on
compte du fait que la personne disciplinée n’est pas une personne étrangère
à l’église chrétienne et qu’il s’agisse
d’attirer, comme un païen, à la foi, mais
que c’est un membre de l’Eglise qui a
fait profession publique et solennelle de
sa foi en Christ, qui s’est librement engagé à lui être fidèle jusqu’à la mort
constitue un aliment important pour
faciliter les digestions.
Le miel doit donc reconquérir sur
le sucre la place que ce dernier à usurpée, et il le fera. Les familles qui sont
arrivées à remplacer complètement le
sucre par le miel, dans les boissons,
dans les pâtisseries, à tous les repas,
savent avec quel plaisir il est accepté
par l’estomac ; elles voient les enfants
mis au régime du miel se développer
admirablement et échapper aux catarrhes intestinaux, à la dysenterie, etc. Les
apiculteurs, d’autre part, savent maintenant augmenter considérablement la
production et baisser sensiblement les
prix. Bientôt l’usage du miel sera général, à la grande satisfaction de tous,
des producteurs et des consommateurs,
et ce ne sera pas un des moindres
progrès de l’intelligente activité de notre
époque.
Quelques cuillerées de miel chaque
matin réchauffent les personnes âgées
a qui la chaleur naturelle commence à
faire défaut. Une cuillerée de miel en
se couchant facilite la digestion et appelle le sommeil. Après chaque repas,
une croûte de pain, couverte de beurre
et de miel, est.la plus agréable des
desserts et le plus efficace des digestifs.
Café au lait et café noir au miel, tartines
au miel, font les délices des gourmets
les plus difficiles. Tout cordon bleu
qui remplace le sucre par du miel est
sûr d’avoir des félicitations.
{L’Eglise Libre) Dechampagne.
C tf *( O jN 1Q li H
Turin. M. A. Pons, président de
l’Union chrétienne de Jeunes Gens de
Turin, nous prie d’annoncer que, par
l’initiative de cette Association, il y
aura, jeudi prochain, jour de l’Ascension, une réunion unioniste au jardin
alpin Rostania à Pra Gias-Aut, à laquelle unionistes et amis sont tous cordialement invités. Le rendez-vous est
fixé pour 11 heures du matin, à l’endroit indiqué, et chacun devra penser
à ses provisions de bouche.
en renonçant au péché et en obéissant
à ses commandements ?
On nous observera, saifs doute: «Mais
ignorez-vous que pratiquement ces engagements ne sont pas pris au sérieux
et que ceux qui ont été admis dans
l’Eglise sont bien souvent des païens
à attirer à la foi ? »
A notre tour nous répondrons qu’un
système qui maintient pratiquement la
confusion entre le monde et l’église,
qui favorise la légèreté dans les engagements des catéchumènes et tend à
emousser le sentiment de la responsabilité, nous parait erroné, tandis que
le système qui prendrait au sérieux la
profession publique de christianisme
des catéchumènes reçus, et qui ferait
considérer le membre discipliné, non
pas comme un païen que l’on châtierait
a tort parce qu il ne marche pas chrétiennement, mais comme un homme qui
manque aux engagements qu’il a pris
et renie la foi qu’il a professée à son
entree dans la société chrétienne, nous
paraît, a la fois, plus biblique et plus
propre à servir la cause de la sincérité
et de la vérité.
*) — L’objection contre la publicité
nous paraît fondée sur 'une autre notion erronee. Dans un grand nombre
de cas la publicité ne vient qu’après
de nombreuses répréhensions privées,
devant témoins, et même par devant
le Consistoire.
Jeudi passé M. l’ingénieur Emile
Eynard a donné à l’Union Chrétienne
une très intéressante et instructive conférence avec projections, sur les travaux du grand tunnel du Simplon qui
va être prochainement inauguré.
— Dimanche, la Deputazione di Storia
Fatria a célébré une solennelle commémoration des évènements de 1706. M.
le sénateur Domenico Carutti, en parlant de la fuite de Victor Amédée, a
fait ressortir avec intention le fait que
le duc ne crut trouver nulle part un
plus sûr asile que tra i fedeli Valdesi.
La chose est d’autant plus digne de
remarque ( quoique les journaux se
soient gardés de la relever), que l’élément clérical abondait dans l’auditoire.
Florence: « üsciamo dalle nostrechiese»
nous a dit une voix éloquente au dernier Synode, et cette voix a été entendue. M. le Dr Luzzi a été passer
une semaine en Sicile et a répété devant
de beaux auditoires universitaires, à
Messine, à Catane, à Siracuse, ses belles
conférences sur la religion et la science,
et l’importance de l’étude de la Bible.
A Messine il y a eu, dans un grand
théâtre, un auditoire de huit à neuf
cents personnes composé en grande
partie de professeurs et d’étudiants. A
Catane la municipalité avait mis à sa
disposition la grande salle des réunions
du conseil, brillamment illuminée et ici
aussi l’élite intellectuelle de la ville l’a
écouté avec une attention soutenue et
évidemment sympathique. A Syracuse
notre petite église était bondée elle
aussi de professeurs et d’étudiants et
1 on a forme un petit cercle de jeunes
gens pour 1 etude des questions religieuses. Le succès a été complet.
Nous nous en réjouissons surtout
parce que notre cher et éloquent ami a
pu ainsi parler précisément à cette
classe de personnes qui ne fréquente
que rarement nos églises, et à laquelle
nous n avons que difficilement accès.
Et il est bon que notre Faculté de
Théologie se fasse connaître au près et
au loin pour ce qu’elle est et ce qu’elle
vaut. Mettons la lumière sur un chan
Le membre qui persiste dans un péché grave malgré tous les efforts pour
l’en détourner, croit-on qu’il sera encore accessible au Ministère du pasteur ?
Et quand meme il y serait encore accessible, la tolérance déplacée dont il
est l’objet produirait en lui plus d’indurcissement que le ministère du pasteur ne produit de repentance. La tolérance, poussée outre mesure, ne produit
pas dans l’eglise de meilleurs fruits que
celle du sacrificateur Uéli n’en produisit dans sa famille. Comme le dit
fort bien une ancienne exposition vaudoise des Commandements : « Patience
sans raison est semence de vices, nourrit la négligence, laisse prévariquer non
seulement les mauvais, mais certainement aussi les bons, car quand le mal
est corrige il s’évanouit». Il est en effet un point où la tolérance devient
connivence et complicité, et où imitant
l’exemple même de Dieu, il faut pour
le bien de l’individu lui-même essayer
de quelqu autre moyen plus propre à
l’atteindre et à le réveiller de son sommeil de mort. La publicité est le moyen
ordonné par J. C. comme pouvant agir
sur le pécheur par la honte qu’elle produit en lui. Et quand bien même on
irait jusqu à produire la frayeur en vue
d arracher du feu un être immortel, on
n aurait pas outrepassé les préceptes de
l’Ecriture.
delier aussi élevé que possible et Dieu’
veuille en bénir les rayons. H
___________ A. M.'?r
NouYelles et faits divers.
d’éoangélisati^î*.
Belgique. Méthodes
Du Messager Belge.
Pour évangéliser un village, il nç ,
faut pas attendre que les gens viennent
au Temple ; le Temple effraie quelque i
peu ; et puis surtout c’est trop se com- 1
promettre tout d’un coup. Il faut dotic'^
aller à eux, dans leurs quartiers, si
l’on veut que la prédication de l’Evan- '
gile les atteigne.
est ICI, qu’en hiver, nos ouvries ^
protestants nous rendent le plus grand .
des services en mettant à notre dispo- »
sition — avec quel empressement _____
leur cuisine. Eh oui, leur cuisine, parce 'i
que c’est l’unique grande pièce de k
maison, servant à la fois de salon et de T
chambre à manger. Une autre pièce ^
sert de chambre à coucher ; elle est
toute petite et fait suite a la première,
quand elle n’est pas au-dessus, directement sous les tuiles.
C est plaisir de voir avec quel soin r
ils font la toilette de leur cuisine quand ils savent que la réunion aura lieu chez
eux. Le poêle rond, vigoureusement 'rf
ciré, brille comme aux grands jours;
le plancher en briques rouges apparaît '<
très propres à travers la couche de
sable fin, fraîchement semé et qui crie
sous les pieds ; les bibelots et statuettes en terre cuite qui ornent l’étagère
n’ont pas un grain de poussière. Au
milieu de la pièce, une table recouverte ^
d une nappe blanche, avec la grosse
Bible de mariage ; tout autour des chaises que les voisines ont prêtées volon- ...
tiers... .‘2
Et très generalement la cuisine se
remplit et parfois déborde.
Mais tout n’est pas fini avec le dernier chant ; avant que personne n’ait
songé à s’en aller, la maîtresse de céans
a vite enlevé la Bible : Elle apporte
des pyramides de «jattes» petites et
sans anse, qu’elle remplit de café noir
bouillant fait exprès pour la circons
Du reste le fait que le pécheur se
sentirait à l’abri de la publicité, serait
à lui seul suffisant pour ôter la moitié
de leur poids aux répréhensions plus
ou moins privées qu’on pourrait lui
adresser.
c) Il est à peine besoin de relever
que la discipline purement privée n’exerce aucune influence salutaire sur l’église qui est laissée dans l’ignorance
à cet égard. Comment l’Eglise peut-elle
avoir de la crainte si ceux qui doivent
être repris ne le sont pas publiquement?
Comment les chrétiens feront-ils «à ne
point se mêler, à ne point manger »
avec les désordonnés, à les avertir, si
l’Eglise n’est mise au fait d’aucune mesure disciplinaire? Du reste qu’on ne
l’oublie pas, c’est le désir d’éviter la
publicité qui a conduit l’Eglise à la
confession auriculaire.
Quant au monde, la discipline secrète
ne l’empêchera pas de croire, en voyant
les pécheurs scandaleux tolérés, que
l’Eglise n’est pas meilleure que le monde.
Pour lui le sel aura perdu sa saveur
et il le foulera aux pieds. C’est là probablement la raison pour laquelle l’Egh.se Vaudoise n’exerce aujourd’hui aucune attraction sur les populations environnantes ; tandis que dans les temps
où elle était persécutée, mais sainte,
elles accouraient de loin au pied de ses
chaires pour apprendre la vérité.
MM::
3
'tance; n’oubliez pas le petit morceau
* de sucre que vous porterez à la bou'-’che avant de boire, car il n’y a pas de
? Îfcuillères. Et maintenant, que chacun
se serve ! Il ne ferait pas bon que quelq^’un voulût se soustraire à cette cou^ ^ume. Les Borains sont hospitaliers ; ils
/sont très pointilleux quant à la stricte
observation de leur code de politesse...
® ___Un journal hongrois raconte qu’une
grande réunion a eu lieu à Paris dans
le but de délibérer sur la fondation
p: ^’une communauté juive réformée. On
’ -voudrait ramener à l’idée religieuse la
jeunesse Israélite, entraînée vers l’athé,:ç isme et le socialisme.
__ Grâce à des dons spéciaux, le dé
.fleit de la Société des Missions de
Paris, qui était de 255.198 francs le
31 mars, à la clôture des comptes, était
descendu à 196.000 francs lors de l’As^’ semblée du 3 c.
Ç' — Un télégramme laconique du
Congo annonce la mort de Madame
Lantz, missionnaire. C’est une victime
de plus de la terrible fièvre hématurique.
__ La France protestante vient de
faire une autre perte sensible. M.ine
Mac Ail, la veuve du fondateur de la
Mission populaire, est morte le 6 c., a
Paris, à l’âge de 75 ans. Elle avait été
dès le début, le bras droit de son mari,
l’accompagnait dans toutes ses reunions,
quelle que fût la distance à parcourir. Elle
jouait de l’harmonium avec un entrain
qui ne manquait pas de se communiquer aux chanteurs. C’est surtout a elle
qu’est dû le recueil de cantiques populaires qui s’est fait une large place
dans toute la France. Quoique demeurée veuve il y a treize ans, elle était
restée dans son pays d’adoption pour
contribuer au maintien de la Mission
populaire.
— Le British WeeUy annonce que le
Dr. Dowie a été frappe d’une attaque
de paralysie, qui l’a prive de sa connaissance et l’on a eu beaucoup de
deine à le ramener à lui. Sa femme et
son fils Gladstone sont accourus de la
cité de Sion pour le soigner.
— Le Grand Conseil a voté le projet interdisant la fabrication et la vente
de l’absinthe dans le Canton de Vaud.
Nos communes attendront-elles que^ ce
poison ait fait des victimes pour imiter
une mesure aussi sage ?___________________
d) — Le système que nous combattons et qui sacrifie tout a une certaine paix extérieure dans les paroisses,
nous semble encore ravaler le Ministère
de l’Evangile au simple office de moraliste tâchant par tous les moyens de
tenir la population en deçà de la limite
des prisons et des galères, cherchant a
vivre, quoiqu’il en coûte, d’accord avec
tout le monde et accompagnant décemment les paroissiens jusqu’à la porte
de l’éternité sans avoir osé esseyer les
moyens les plus énergiques pour les
sauver. Que toutes les choses bonnes
occupent les pensees du Ministre de
l’Evangile, c’est bien ; mais le but qu’il
doit poursuivre c’est d’en sauver de
quelques manière, quelques-uns (i)
Nous sommes d’ailleurs loin de caresser l’idéal d’une Eglise parfaite que
nous ne trouTons ni dans l’Evangile
ni dans l’histoire ; mais d’un autre côté
le spectacle d’une église s’assimilant de
plus en plus au monde, et assistant
(1) Lorsqu’un candidat est consacré au SaintMiuistère, l’Eglise lui donne enir’autres le pouvoir “ d'exercer la discipline „ la considérant
comme une des “fonctions du ministère de Christ,,.
Dans l’attestation italienne délivrée par l’Eglise de Saint-Jean à Jean Léger en 1661, il est
dit à sa louange : “ Nfin ha tralasciato in tutte
le tnnzioni del suo Ministerio, tanto nella dottrina,
che nella disciplina, di sommamente consolare et
edificare et quanto mai habhi fatto altro pastore „ (Léger II P., pag. 382).
Dimanche après Dimanche. Courtes méditations par Théophile Calas.
Paris, Fischbacher, 1906.
Parmi tant de publications de ce
genre, parues ces derniers temps, nous
n’hésitons pas à donner la première
place au volume que vient de livrer
au public de langue française le pasteur de l’île de Re si favorablement
connu déjà entr’autres, par un ouvrage
publié il y a trois ans : En voyage avec
St. Paul. C’est l’Evangile de la croix,
l’Evangile éternel, mais présenté d’une
manière toute moderne, et applique a
toutes les circonstances de la vie, un
christianisme tout fait de joie, d espérance et d’amour. Nous ignorons à quel
parti l’auteur se rattache, dans les rangs
de l’Eglise Réformée, — à la droite,
au centre droit ou au centre gauche,
— mais l’impression qu’on retire de
son livre est des plus bienfaisantes.
On sent qu’on a à faire à un chrétien
nourri de la moelle du pur Evangile,
qui désire que le peuple protestant de
France revienne sans cesse à la source
des eaux vives, qu’il y retrempe sa
foi, qu’il sorte de la crise qu’il traverse,
plus fort que jamais, n’oubliant pas sa
vocation qui est d’etre un puissant élément de préservation morale, pour tout
^ -O P
le pays.
Manuale di Teologia Sistematica,
di Giorgio B. Taylor M. A., D. D.,
Firenze, Claudiana, 1906. Voi. di 195
pagine in 8° grande. Prezzo; L. 2,50.
Nous ne pouvons aujourd’hui qu’annoncer ce volume, qui vient de sortir
de presse. Nous espérons y revenir.
Nous recommandons les deux publications du Comité des « Vaudois a 1 etranger » pour l’exposition de Milan.
10 G. Weitzecker. I Valdesi liel
l’Africa Australe. Illustré de deux
cartes et d’une vingtaine de vues et
portraits. ______
impassible au déclin de son influence
et à la croissance du mal dans son
sein, ne doit nous inspirer aucune sympathie. Un système qui fasse des froids
et des bouillants est plus conforme à
la volonté de Dieu.
11 est pénible, sans doute, de penser
que le triage opéré autrefois par la discipline et plus encore par les persécutions, _ et qui doit se faire, sous le
régime de la liberté, uniquement par
l’église elle-même, — formera peut-être
autour de celle-ci un cercle de personnes assez mal disposées, qui tout en
appartenant à la population Vaudoise
n’appartiendront pas à l’Eglise Vaudoise ; mais il n’y a pas d’autre alternative ; si l’Eglise ne veut pas exclure
le mal, qu’elle se prépare à être exclue
par lui.
Il n’est pas non plus agréable de
penser aux graves difficultés, aux dé5a_g‘i'érnents et a la responsabilité que
l’exercie de la discipline entraîne avec
soi, surtout pour les conducteurs des
Eglises ; mais si Dieu nous montre que
c’est sur cette voie que nous pouvons
nousattendre à rencontrer sa bénédiction,
nous sommes assurés que personne ne
se laissera arrêter par les difficultés,
préférant assumer la responsabilité de
n’avoir pas mis en œuvre tous les
moyens en son pouvoir pour le bien de
l’Eglise.
Prix: 50 cent, l’exemplaire ; 25 ex.
à la fois, 10 francs.
2» Prof. N. Tourn. I V^aldesi in America. I volume in 8®, avec deux
cartes et de nombreuses illustrations.
Paraîtra la semaine prochaine.
Minerva.
Sommario del N. 23.
Rivista delle Riviste: La scienza della
propaganda; L’Unione Popolare in Germania — La colonizzazione francese
della Tunisia — La radioattività e la
teoria degli elettroni — Napoleone era
epilettico ? — Il divorzio per mutuo
consenso — Le marionette a Parigi —
Il sangue dell’uomo e il sangue della
scimmia — La ricerca della paternità
__ Il lato comico degli scioperi —
Questioni del giorno : L’inchiesta sulla
marina ; in casa nostra e altrove —
Gli scioperi di Torino : incidenti dolorosi — Spigolature — tra libri vecchi
e nuovi — Rassegna settimanale della stampa.
Psiche. Letture moderne illustrate
Sommario del Numero di Aprile
Simplex nobilitas — Le presidentesse
della Repubblica francese — L’accompag'natrice dei forestieri— Una ragazza
moderna (romanzo) — I giuochi olimpici
ad Atene — I Battemberg — Quelli
che fanno piovere nell’Africa equatoriale
— Curiosità — Mode femminili — Lettere scienze, arti — Tra Scuole e
Maestri..
Revue Politique
Lorsque nous affirmions, dans notre
dernière chronique et a la veille de la
votation, que la Chambre avait adopté
le projet de loi sur « l’inspection du travail », nous ne nous serions certes pas
attendu que l’assemblée aurait repoussé
la loi dans son ensemble après en avoir
approuvé un à un tous les articles particuliers. Le projet est donc rejeté par
110 V. contre 103, et nous le regrettons
d’autant plus que la Chambre a semblé
par là vouloir prouver le peu d’intérêt
qu’elle prend à la cause des classes ouvrières. Par contre, les mçdifications au
projet de loi concernant le travail des
femmes et des enfants dans les manufactures, est voté par 140 v. contre 43.
La semaine qui vient de s’écouler est
encore caractérisée par des grèves et des
bruits de grève. Après les heureux résultats obtenus à la suite de la grande
manifestation ouvrière de Turin, on était
en droit de s’attendre à ce que les grèves
projetées ailleurs par esprit de solidarité,
n’auraient plus eu lieu. Les grands meneurs en avaient décidé autrement. Bologne eut ainsi sa grève générale de
deux ou trois jours à grand renfort de
désordres, réprimés cependant par la
force publique, puissamment secondée
par les citoyens amis de l’ordre qui
avaient su s’organiser pour protéger la
ville. Milan ne resta pas en arrière et
eut sa part de blesses et meme un mort.
A Venise, Livourne, Naples et ailleurs
encore des milliers d’ouvriers ont réussi
à troubler pendant quelques jours la
tranquillité publique. Et lorsque le calme
semblait renaître partout et qu’on commençait à s’en féliciter avec les troupes
dont la conduite a été partout un exemple admirable de dévouement, de patience
et d’abnégation, voilà qu il nous arrive
de Cagliari la triste nouvelle d’un nouveau conflit sanglant. Le soulèvement
est provoqué par la cherté excessive des
vivres et à la suite d’un meeting de
protestation tenu au marché public. La
foule en délire parcourt les principales
rues de la ville, saccage les magasins,
donne l’assaut au bureau de 1 octroi, envahit les bureaux de la douane, pénètre
dans la gare du ch. de fer et fait suspendre les départs des trains. En quelques heures toute la ville est sens dessus
dessous. Mais le conflit avec la force
armée était malheureusement inévitable.
Poussés à bout comme partout et toujours en pareille occasion, les gendarmes
ont fait feu pour défendre leur vie, et
les troupes ont dû répondre par quelques
coups de fusil à la grêle de pierres qui
pleuvaient sur elles. Résultat : 25 blessés
entre officiers, soldats, carabiniers et
agents ; 16 blessés et deux morts du
côté des manifestants.
L’Extrême Gauche a naturellement
protesté à la Chambre contre ce nouveau
conflit et ses fâcheuses conséquences dont
on ne manque pas de rendre uniquement
responsable nos pauvres soldats et les
agents. Mais M. Sonnino a su leur rendre
justice et lorsqu’il les a signalés a la
reconnaissance du pays pour la façon
dont ils accomplissent leur pénible devoir
en bravant le danger, sa voix a été couverte par les applaudissements presque
unanimes de l’assemblee.
Au plus fort des grèves dont nous
parlions plus haut, les députes socialistes
ont déposé à la Chambre une motion
ainsi conçue ; ^ La Chambre décidé d urgence de discuter aussitôt le projet de
loi destiné à prévenir les massacres des
prolétaires». Songez donc si l’assemblée
pouvait approuver une pareille diction si
peu en harmonie avec la réalité des
faits ! Aussi la motion est-elle repoussée
par 199 v. contre 28. Il en résulte la
démission en masse des députés socialistes, que la Chambre refuse d’abord et
qu’elle accepte ensuite vu que les intéressés l’ont déclarée irrévocable. Nous
aurons ainsi prochainement les élections
politiques dans une trentaine de collèges,
et cela ne manquera pas d’agiter nouvellement le pays.
— Le jeudi 10 c. a été un grand jour
pour la Russie, jour où l’assemblée de
ses représentants, la Douma, a enfin pu
inaugurer ses travaux. Le discours du
trône accentue les devoirs des députés,
les droits du peuple ainsi que ceux du
gouvernement que Nicolas voudrait encore,
autocrate, on le lit entre les lignes. Mais
les représentants du peuple sont bien
décidés à ne pas être de simples comparses, et ils sauront engager le czar à
accorder aux Russes de plus grandes
libertés. Ils ont débuté en demandant
la libération immédiate, des 90.000 prisonniers politiques arrêtés le long de
l’année, des révolutionnaires partageant
les vues politiques de la majorité de
l’assemblée. Nous vous dirons prochainement ce qui va résulter de cette attitude
décidée de la Douma.
Le grand apôtre du parti révolutionnaire Russe, le fameux prête Gapon,
s’étant vendu au Gouvernement, auquel
il a pu faire d’importantes révélations sur
ses coreligionnaires politiques de la veille,
vient d’être étranglé par quelques-uns
de ceux-ci qui avaient réussi à découvrir
sa noire trahison. Il n’a eu que ce qu’il
mérite.
— Le Reichstag a approuvé le 15 c.
un projet par lequel ou accorde à chaque député une indemnité de 3.000 marcs
par an, ainsi que les voyages gratuits
sur tous les réseaux de l’Etat.
j. C.
Ab. payés et non quittancé.s.
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