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36 Juillet 1912
N. 30.
L ËVHO DES
paraissant chaqüe vendredi
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commencement de l’année. j le f
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE:
Communication officielle — C’est ici la maison
de Dieu — L’homme du jour — Le second
camp d’études et de vacances — Correspondances — Chronique vaudoise — Minerva — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le mercredi 14 Août prochain, à
9 heures, à la Maison Vaudoise, Torre
Pellice.
L’ordre du jour est fixé comme suit:
1“ Nomination des Commissions examinatrices de la gestion des Administrations et des Commissions Synodales;
2” Examen de foi des candidats au
Saint-Ministère, MM. A. Vinay et B.
Mastronardi et de ceux qui feront parvenir leur demande au Modérateur,
pour le 29 courant, au moins ;
3° Communications et propositions
éventuelles.
Torre Pellice, 22 juillet 1912.
Pour la Table:
B. Lìcer, Modérateur.
G’est ici la maison de Dieu.
Genèse XXVili, 17.
Quel est ce jeune voyageur qui s’éloigne h pas lents du pays de Canaan,
pour se diriger vers la Mésopotamie?
C’est un jeune homme qui quitte forcément la maison paternelle, avec la
mort dans l’âme, pour avoir été trop
aimé par une mère et pour avoir trop
facilement cédé à des conseils qui lui
ont été néfastes. Un frère justement
courroucé d’avoir été frustré dans ses
droits par l’astuce d’un frère a promis de se venger, et pour éviter une
catastrophe, Jacob, car c’est bien de
lui qu’il s’agit, se voit obligé de prendre le chemin de l’exil. Harassé de fatigue après une longue journée de chemin, fatigué dans son corps et dans
son âme, le pèlerin s’arrête au désert
pour s’y reposer n’ayant pour chevet
qu’une pierre. Dans son sommeil agité
par les émotions du jour, il voit en
songe une échelle dressée sur la terre
dont le sommet touchait aux cieux;
et, voici, les anges de Dieu montaient
et descendaient par cette échelle. Et
voici, 1’ Eternel se tenait au-dessus
d'elle, et il dit; Je suis l’Etërnel, le
Dieu d’Abraham, ton père, le Dieu de
Isaac ; la terre sur laquelle tu es coucSé, je la donnerai à toi et à ta postérité. Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras. Jaceb en se
réveillant est saisi d’une sainte frayeur;
il a vu Dieu qui lui a parlé, à lui pauvre pécheur, et c’est alors qu’il prononce ces paroles bien solennelles ! Que
dte lieu est redoutable ! C’est ici la mai#on de Diewt c^est ici la porte des
deux! Que devons-nous entendre par
cette expression? En se trouvant dans
un désert où est la maison de Dieu?
Elle est cette maison partout où Dieu
manifeste sa présence d’une manière
ou d’une autre. Elle est à Madian, en
Horeb, où Moïse entend la voix de Dieu
qui lui dit: Ote tes souliers de tes
pieds; car le lieu où tu te tiens, est
une terre sainte ; elle est au désert où
une colonne de nuée pendant le jour
et de feu pendant la nuit guide le peuple d’Israël ; elle est au tabernacle d’assignation où Dieu parle à son serviteur ; elle est à Jérusalem, quand à la
dédicace du Temple élevé par les mains
de Salomon, la nuée remplit la maison de Dieu ; elle est dans cette chambre haute où les 120 disciples attendent l’accomplissement de la promesse ;
elle est dans cette salle où les chrétiens de l’Eglise primitive invoquent
l’Eternelpour la délivrance d’unPierre ;
elle est dans ces grottes et dans ces
cavernes où se sont réunis nos aïeux;
elle est dans ces déserts où se rendaient nos frères Huguenots pour chercher la face de leur Dieu; elle est dans
les cathédrales, dans les chapelles, partout, partout où Dieu manifeste sa présence,
La maison de Dieu se trouve aussi
partout où il fait entendre sa voix en
se liant par des promesses. Ici, d’une
manière très évidente, Dieu promet à
Jacob de bénir sa postérité qui sera
comme la poussière de la terre: «Je
ne t’abandonnerai point, que je n’aie
fait ce que je t’ai dit >. Sur le Sinaï
où il donne sa loi à son serviteur
Moïse, qui doit être pour tout Israël
et pour tous les peuples, jusqu’à la fin
des siècles; partout où la parole de
vie est lue, proclamée et méditée, partout se trouve la maison de Dieu; elle
existe pour le messager qui part pour
accomplir sa tâche auprès de ses frères ; pour ces disciples qui partent au
nom du Maître ; pour ces malades qui
se fondent sur les promesses consolantes ; pour tous ceux qui prêtent foi à
ces paroles solennelles : « Voici, je
suis avec vous jusqu’à la fin».
La Maison de Dieu se trouve, enfin,
partout où elle conduit à la porte des
deux.
Que fait-on dans la maison de Dieu?
On donne la place d’honneur à Dieu ;
Thomme disparaît devant son créateur.
Il en est ainsi dans les cieux. Dieu
sera tout en tous. — Dans la maison
de Dieu, on écoute les conseils, les ordres de Celui au service duquel nous
nous trouvons. Il y a toute une ins|;rnction à recevoir et une éducation
à faire. Il en est ainsi dans le ciel :
On s’élève de connaissance en connaissance, de vie en vie, Dans la maison
de Dieu orr chante ses louanges, aussi
bien qnè. possible, pour le remercier
et lui exprimer notre plus profonde
reconnaissance. Nos chants sont des
actions de grâces, des alléluias triomphants. Et dans le ciel ? Ah ! c’est là
que la musique est puissante, ravissante, parfaite. Toutes les voix s’uniront à celles des anges pour chanter
gloire, gloire au Seigneur.
Dans la maison de Dieu on se réunit pour former une famille, on accourt de différents côtés pour se retrouver ensemble ; le riche coudoie le
pauvre, l’érudit l’illettré, le maître
le serviteur. En sortant chacun reprendra sa place dans la société en
suivant les habitudes quotidiennes,
mais ici c’est la famille réunie au nom
du Père. Dans le ciel il y aura la
grande famille autour du trône de
gloire, composée d’éléments venant de
l’orient et de l’occident, du midi et du
septentrion. Dans la maisoP' de Dieu
on pHe et dans le ciel priera-t-on encore ? Pour le moment l’important est
de savoir que Christ prie pour nous
et pour son Eglise.
Ce Temple construit par les efforts
du bienfaiteur bien connu des Vaudois, et d’une manière spéciale de la
Tour, a été inauguré en juin 1852 par
deux cultes: un en langue française,
présidé par le modérateur J. P. Revel,
et l’autre en langue italienne, présidé
par B. Malan. Dans cette maison de
Dieu ont résonné les voix d’un Barthélemy Malan, d’un Jacques Weitzecker, d’un J, D. Charbonnnier et d’un
J. P. Pons. Dans cette maison de Dieu
se sont prononcés les discours d’ouverture de nos Synodes Vaudois; ici,
devant celte chaire se sont agenouillés la plupart de nos pasteurs qui annoncent l’Evangile et qui se sont relevés pour promettre d’être fidèles à
Dieu dans leur ministère; ici, un grand
nombre d’entre vous vous avez prononcé le oui solennel qui vous a enrôlés au service de Dieu ; ici plusieurs
couples sont venus chercher la bénédiction pour implorer sur leur mariage
cette force sans laquelle la vie est impossible ; ici enfin ont pénétré plusieurs
cortèges imposants, accompagnant les
cercueils contenant les dépouilles mortelles de leurs bien aimés. Est-ce trop
demander que cette maison soit digne
de Pieu ? Quand nous voyons surgir
les villas, qui sont l’ornement de la
Tour, quand nous connaissons les soins
que l'on consacre aux maisons, pourrions-nous négliger la maison de Dieu?
Non, certes, et aussi nous remercions
ceux qui ont proposé de procéder à la
réparation de ce beau Temple et la
commission qui a présidé aux travaux.
Nous avons accompli un devoir, rouis
est-ce assez? Non pas. Nous vous demandons deux choses: Cette maison
est digne que vous y veniez régulièrement et que chaque famille y ait
son représentant ; cette maison est digne qu’on l’honore en la remplissant.
Mais cette maison réparée à neuf^ réclame des cœurs nouveaux. Ne l’oublions pas: nous sommes les Temples
du Saint-Esprit. Venons donc à la maison de l’Eternel pour nous fortifier,
pour nous développer, pour nous consacrer au service du Maître, en attendant la maison éternelle. En faisant
ainsi nous répondrons au but que s’est
proposé notre bienfaiteur en nous donnant ce Temple.
C’est ici la maison de Dieu, c’est ici
la porte, des cieux.
Les paroles que nous venons de transcrire ont été prononcées dimanche dernier, à la rouverture du temple, par
le pasteur de la paroisse. Notre temple est bien beau, il est remis à neuf,
il répond au but que-s’est proposé le
général Beckwith en l’offrant à la pa-:
roisse de la Tour. Nous avons l’assurance qu’on fera le possible pour le
tenir propre autant que possible. Et
maintenant il nous faudra penser à
trouver l’argent pour couvrir les frais
des dépenses. La commission composée du pasteur, de MM. le prof. Maggiore et les assesseurs Bosc et Eynard
et de Mesdames Jahier, Pons-Karrer
et de M"® J. Arnoletto avisera aux meilleurs moyens pour solliciter la sympathie des membres de la paroisse et
de ses nombreux amis. La collecte de
dimanche dernier a produit fr. 40 et
85. Une dame allemande par l’entremise du pasteur M. Romano, a donné
20 francs et deux dames américaines
M"' Bell et M” Parkes 25 fr. C’est un
bon commencement. Les dons seront
reçus avec reconnaissance par les
membres du Comité. C. A. Tron.
L’HOMME DU JOUR.
Nous sommes aux Etats-Unis; quel
est l’homme du jour ? Ce n’est ni Taft,
le président actuel, élu par le parti
républicain à la convention de Chicago, homme qui a énormément perdu
dans la récente lutte qu’il vient de soutenir, ni Roosvelt son formidable compétiteur, grand ami d’abord et maintenant, politiquement parlant, ennemi
irréconciliable, homme un peu trop envahissant, impérialiste dangereux; non
ce n’est ni Taft ni Roosvelt l’homme
du jour, mais un inconnu, qui tout à
coup arrive en première ligne, Wilson
le candidat démocrate élu à la convention de Baltimore. D’origine écossaise, le D' Woodrow Wilson étudia
aux Etats-Unis et fut nommé professeqr à Princeton, où U né tard»
2
h être appelé à la charge de présiücutj qu’il remplit peudànt pluaiéurs
années très çonspéfiéieuserùent. Cependant ayant refusé un don de pi’ès
de*'deux millions pour le collège, il se
heurta avec l’administration qui lui
en VjOulut; sur ces entrefaites, l’état
dq-New-Jersey cherchant un gouvernéur, on pensa à Wilson qui eut une
belle occasion pour donner sa démission comme président. On croyait avoir
à faire à un homme facile, mais point
du tout. Il fut dans sa charge un homme très scrupuleux, écoutant tout le
monde et faisant ce qui lui semblait
juste. Les électeurs se vengèrent de
lui en l’appelant le petit maître, ce
qui le laissa fort indifférent, et ce même
parti démocrate qui aurait voulu se
servir de lui comme d’un simple ins. trument pour satisfaire ses ambitions,
vient de l’indiquer comme candidat
à la présidence, candidat devant lequel s’est effacé Bryan, candidat qui
va probablement donner l’échec et mat
à Taft et à Roosvelt. Ce dernier espérait s’opposer à Taft avec des idées
libérales, mais il a trouvé son maître
en Wilson qui non seulement a les mêmes idées politiques, mais qui va bien
plus loin que Roosvelt lui-même. Depuis 60 ans les démocrates n’ont réussi
que deux fois dans le choix d’un président, il semble que maintenant nous
sommes à un nouveau tournant, et que
ce parti va ressaisir les rênes du gouvernement. Nous avouons que nous
avons de fortes sympathies pour Wilson, uniquement parce que c'est un
caractère; plus que ça, c’est un homme droit, qui ne recule pas devant le
devoir, même en désobligeant ses plus
chaleureux admirateurs. Il nous semble que c’est donc l’homme qu’il faudrait à cette immense république, qui
a besoin d’une main ferme et d’un
homme comme Wilson qui a su montrer en deux ans seulement ce qu’il
est et ce qu’il peut être.
C. A. Tron.
Le second camp d’études et de vacances
joliment bien organisé par le Comité
Universel des Unions Chrétiennes de
jeunes gens au Sentier (sur le lac de
Joux, dans le Jura suisse), comme l’année dernière, s’est solennellement ouvert lundi 15 courant à 8 h. du soir,
sous la présidence de M. Sautter, secrétaire général du C. U. — Les Campeurs sont au nombre de 60, parmi
lesquels 21 secrétaires d’Unions. L’Italie est représentée par le prof, M.
Falchi de Torre Pellice, Jean Meille,
depuis peu nommé secrétaire de l’Union de Milan, P. Coïsson, secrétaire
de l’Union de Rome et Cesare Cay,
étudiant et président de la Société de
Mission «Pra-del-Torno». — Le prof.
Falchi a donné une leçon savante et
intéressante sur: la Bible et la position actuelle du problème'de l’origine
de l’homme. — Les autres nations latines sont représentées dans les proportions suivantes : Suisse 35, France
17, Belgique 2, Portugal 1, Hollande 1.
Tous, animés d’un même esprit chrétien, en s’entretenant des questions
concernant la jeunesse, s’arrêteront au
Sentier jusqu’à jeudi 25 courant.
Voici quelques autres titres des
cours qui déjà ont été donnés: Un
livre méconnu * Jonas*, par le pasteur Roger Hollard — Le pacifisme,
par le pasteur E. Christen — L’éducation morale à l’école, par le prof.
P. Bovet — Les fraiernités,^sx le past,
Çh. Béguin — ies éclaireurs unio
nistes, par M. Th. Geisendorf — La
doctrine et la vie, par le past. Landrizet — Le rôle de la musique dans
les Unions, par M. V. Audry, etc.
Les cours qui vont de 8 li2 à 12 3[4
et sont suivis de discussions souvent
intéressantes, trouvent une diversion
agréable dans les après midi passés
sur les rives du lac de Joux, où l’on
a construit une tente pour les campeurs, et dans des conversations intimes que l’on a occasion d’engager.
Le temps malheureusement a souvent gâté le programme des trois premières journées du camp et l’on forme
les meilleurs vœux pour que les autres cinq journées soient égayées par
le soleil, et qu’ainsi la joie qu’on a
eu de se revoir et de s’édifier soit
plus complète. P.
CORRESPONDANCES
Como, juillet 1912.
M. le Directeur,
J’ai lu avec plaisir la lettre de M.
H. Bosio, comme je lis tout ce qu’il
publie, et il me sera peut-être permis
de lui faire quelques observations. Je
suis même un peu étonné que M. Bosio, qui possède un esprit si lucide et
un sens pratique si développé, s’acharne à chercher les difficultés précisément là où elles ne sont pas!
En effet, les difficultés et les dangers
ne sont ni dans la Constitution, ni dans
les Réglements, ni même dans les hommes, mais dans les circonstances dans
lesquelles nous nous trouvons et qui
ne changeront pas avec l’administration unique.
Nos futurs administrateurs se trouveront l’un en Sicile, l’autre à Florence, l’autre à Venise, Turin, Torre
Pellice, Pomaret, Rodoret, etc. A." de
telles distances, comment voulez-vous
qu’ils s’entendent, qu’ils se réunissent
chaque fois que surgissent des questions importantes, pour les discuter ensemble et les décider ? En outre, chacun aura ses occupations ; le plus souvent, avec la charge d’un District il
aura la cure d’une de nos principales
Eglises. Lorsqu’il rentrera chez lui,
avec tout ce travail sur les bras, comment voulez-vous qu’il suive de près
la marche de notre Eglise dans toutes ses parties? Il n’en a même pas
les moyens, car il lui faudrait pour
cela faire une correspondance très étendue afin d’être au courant de tout.
L’expérience nous prouve que très
souvent des questions très importantes
doivent être décidées sans que les administrateurs puissent se réunir. On
nous dit que le modérateur pourra solliciter le vote de ses collègues par correspondance. Très bien. Mais quelle
valeur aura le vote de l’administrateur
de Rodoret sur une question de la Sicile, qui lui sera soumise en quelques
lignes, qu’il ne connaît pas, sur laquelle il aurait besoin d’une foule d’éclaircissements qu’il ne peut pas avoir,
car il faut répondre dans les 24 heures ! Le seul vote éclairé sera celui du
modérateur et peut-être celui du chefdistrict de la Sicile I
On me répondra que la Table devra
se réunir plus souvent. C’est bon à
dire ; mais avec les distances, les frais,
les déplacements, la chose ne sera pas
plus facile à l’avenir qu'à présent, elle
le sera même moins ; et sans être prophète, je suis persuadé qu’il n’y aura
pas plus de séances de la future Table qu'il n’y a à présent de séances du
Comité. Dans de telles circonstances,
ce n’est pas nécessaire d’être doué de
une perspicacité hors ligne pour voir
qu’il y aura nécessairement une très
grande concenti’ution de pouvoirs dans
les mains d’un homme.
Je touche encore à une autre question ; la caisse. Si tous les administrateurs pouvaient se retrouver chaque
mois par ex., pour discuter ensemble
tous les payements et approuver ; cela
marcherait comme sur des roulettes.
C’est ce qui se fait dans toutes les administrations locales, parce que tous
les administrateurs résident dans la
même ville et peuvent se réunir chaque jour si cela est nécessaire. Mais
avec notre future Table est-ce que ce
sera possible? Non, loin de là ! Par conséquent, de toute nécessité, la caisse
sera dans les mains d’un homme.
C’est vite dit d’ouvrir les yeux, de
ne pas abdiquer sa part de responsabilité... Mais comment voulez-vous que
un administrateur porte sa part de responsabilité de payements qui ont été
faits à son insu, du moins sans qu’il ait
été consulté et qu’il ait pu donner son
opinion? C’est pourtant ce qui arrivera !
Je sais très bien que les difficultés
que j’ai soulevées existent déjà actuellement, qu’elles sont inévitables; et
c’est précisément pour cela que j’appréhende fortement une plus grande
concentration de pouvoirs dans les
mains d’un homme!
Il y a une autre question qui me
préoccupe ! Est-ce qu’un homme pourra
suffire à tout cela, même avec un secrétaire et un sous-secrétaire?
Mais je ne veux pas abuser des colonnes de l’Echo.
Agréez etc. B. Revel.
Rome, le 22 juillet 1912Monsieur le Directeur,
J’ai la plus haute estime pour l’érudition et la clarté d’esprit de M. le
prof. H. Bosio et s’il s’agissait de discuter sur une racine hébraique ou sur
une locution grecque je me garderais
bien de souffler mot ; mais quand, dans
les intérêts de sa thèse, il affirme que
< lorsque le président du Comité est
absent ou malade les affaires sont suspendues ou arrêtées », je me vois forcé
d’entrer si ce n’est en lice au moins
dans le débat.
Que M. le prof. H. Bosio veuille bien
permettre que moi qui n’ai pas la précision d’un exégète, je le prie de rectifier son affirmation trop générique
« les affaires » par la suivante « quelques affaires ».
Je m’explique: Les affaires « d’ordinaria e corrente amministrazione »,
comme nous dirions en italien, procèdent de l’avant même si le président
est absent ou malade, car il est informé de la marche des choses et il
tient une régulière correspondance que
les nombreux copielettres de voyage
de mon regretté prédécesseur, et les
miens, peuvent attester,
J’admets bien volontiers que pendant
une absence du président jl peut se
présenter une ou plusieurs affaires importantes, dans lesquelles la responsabilité du chef de l’administration étant
fortement impliquée ü serait imprudent de les bâcler sans autre.
Il est du su et du connu de tout le
monde que dans les grandes administrations les opérations qui sortent de
l’ordinaire et qui ont une certaine portée financière ne peuvent être définies
en l’absence du président. Bien des
fois il m’est arrivé de ne pas pouvoir
terminer promptement une affaire en
ville, parce-que le président de l’administration ou le directeur de la société avec lesquellés J’avais à faire
étaient absents.
Je n’ai pas de difficulté à reconnaître que c’est une regrettable nécessité
que le président de la Commission
doive s’absenter pour de longues périodes, et que le jour où notre émancipation financière sera un fait accompli, nous aurons résolu le plus grand
des problèmes et écarté certains inconvénients inévitables à l’heure présente. Mais que l’on veuille se servir
des absences forcées du président pour
prôner l’administration unique cela me
dépasse !
Est-ce que du jour où l’administration unique serait votée, les ressources pour la mission viendront d’ellesmêmes et le modérateur n’aura plus
à s’absenter ?! Ah ! dit-on, il y aura
un vice-modérateur! Entendons-nous.
Le vice-modérateur est pasteur titulaire d’une église - car, que je sache,
il n’a pas été question jusqu’ici de
l’exonérer de toute charge pastorale et il ne réside pas nécessairement au
siège de la modérature. Le fait qu’au
besoin on pourrait lui donner un remplaçant temporaire et l’y amener chaque fois que le modérateur s’absente
n’est pas de facile exécution ; mais en
l’admettant même, est-ce que l’inconvénient que M. le prof. Bosio signalait,
touchant le président, ne se reproduirait pas aussi à l’égard du modérateur ?
Exactement ! Il n’y a pas de Table, ni
de vice-modérateur qui aurait la présomption de charger de graves responsabilités le modérateur absent et à son
insUi
Supposons le modérateur aux EtatsUnis pour plusieurs mois. Sur ces entrefaites, un pasteur évangéliste propose à la Table la vente d’un immeuble qui est devenu excentrique, mais la
somme qu’on en retire suffira à peine
à acheter un terrain dans la nouvelle
partie de la ville qu’il habite, de sorte
qu’il faudra trouver pour construire
un nouvel édifice une somme deux ou
trois fois plus forte que celle encaissée
par la vente. Est-ce que le vice-modérateur ou la Table, en dehors du
modérateur, exécuteront l’opération et
quand celui-ci rentre fatigué des labeurs d’une collecte difficile et ingrate,
ils lui diront sans autre : « Modérateur,
refaites vos valises, nous n’avons pas
suspendu ou arrêté les affaires en votre absence, il nous faut tant de dizaine de mille francs, que vous irez
nous procurer » ? Je pourrais prendre
dix ou vingt autres cas analogues qui
prouvent cpi’aussi longtemps qu’un
homme, - qu’il s’appelle président ou
modérateur-porte comme chef de l’administration, une lourde responsabilité
financière, il doit être nanti des affaires et, sous prétexte de ne pas les
suspendre ou retarder, on ne peut le
mettre de côté dans leur exécution,
Le rnodérateur idégl, décrit par le
prpf. Bosio» ■ oi' fioe je veux espérer
il a devant les yeux en chair et os
pour l’avenir, jusqu’ici n’a pas paru
dans notre Eglise. Aussi loin que je
puis me rappeler, il n’y a pas un chef
d’administration dont je n’aie pas entendu dire qu’il était autoritaire, centralisateur, évêque ou pape ! Il est vrai
qu’une fois mort, les grands coupables
non seulement sont lavés de ces accusations, mais on oppose volontiers
leurs dispositions débonnaires à la rigidité de leurs successeurs! C’est humain, terriblement humain,
3
D’une chose je me persuade toujours
plus, et c’est que ce ne sont pas de
nouvelles constitutions ou de nouveaux
icgiements qui assureront la prospérité à notre chère Eglise et qui garantiront un régulier fonctionnement à
ses rouages ecclésiastiques, mais c’est
un esprit nouveau procédant du chef
de l’Eglise, qui mette les intérêts du
Royaume au dessus de toute opinion
ou sympathie personnelle.
Le Président de la Commission d’Evangéllsatlon
« pour
New-York, 6 juillet 1912.
Cher M. le Directeur,
Je vous serais très reconnaissant si
vous vouliez bien publier dans votre
journal ces quelques lignes:
Dans le N“ 21 juin de VEcho il est
dit, à propos de la sépulture du pasteur M. Grandliénard, que la couronne
envoyée par nos Vaudois portait l’inscription : « Italia ».
Comme les nouvelles renfermant ce
détail sont suivies par les initiales :
p. g., je tiens à déclarer qu’elles n’ont
pas été rédigées par moi et que le Consistoire de l’Eglise de New-York a assez
de bon sens pour exprimer la reconnaissance des Vaudois pour M. Grandliénard autrement que par ce mot.
Merci. Votre dévoué
P. Griglio.
CHRONIOU^UDOISE
Ang^rogne. C’est M. Bosio, de Rorà,
qui a occupé la chaire, le dimanche
21 juillet.
Bobi. Le 21 juillet, 130 personnes,
environ accoururent à Bobi, pour honorer le néo-chevalier, M. le syndic,
Etienne Geymonat. C’est M. le souspréfet Comte de Costigliole, qui épingla
la croix sur la poitrine de ce braVe
représentant de la montagne, qui sans
sourcilier laissa faire à son supérieur.
Le dîner, très bien servi à, l’Hôtel
Flora, touchant à sa fin, nous entendîmes successivement sept discours :
Ceux du Maréchal Bonjour, assesseur
communal et organisateur de la fête;
du sous-préfet qui tint à déclarer le
plaisir que lui prouvait cette décoration accordée par le souverain par le
moyen de S. E. Facta; du syndic de
Pignerol qui a voulu honorer son collègue de Bobi; du syndic de la Tour
qui admira dans le chev. Geymonat
l’homme droit et de caractère ; du pasteur de la Tour, qui a tenu a montrer
combien il est heureux que le syndic
de Bobi, à la frontière de la France,
puisse représenter auprès de nos voisins la patrie ; pour lui dire que s’il
a mérité une croix, une grande responsabilité pèse sur lui pour l’avenir
de son pays et enfin pour prendre part
à une manifestation qui dirige nos
regards vers le gouvernement et le
Roi qui en cet instant représentent la
patrie, laquelle, malgré toutes les petites jalousies, se trouve à peu près
unftnini6 pour ucconiplir son dovoir
frappant le monde d’étonnement par
l’héroïsme de ses soldats et de ses
marins ; du pasteur de Bobi qui croit
être la croix bien méritée, le chev.
Qeynionat s’étant toujours rqontré très
honnête et actif, et l’invitant à porter
la croix qui implique toujours la souffrance pour accomplir fidèlement le
devoir vis à vis de Dieu et des hommes. Un pasteur de Bobi déjà avait
le privilège d’être décoré de la
légion d’honneur à l’époque de Napoléon U«-; et enfin du syndic Peyrot qui
^PPorte les salutations de la vallée
de bt-Martin. Cette fête de famille, a
taisse une bonne impression sur ceux
y ont pris part.
^ri«8olo. Dimanche dernier, environ 300 convives fêtèrent le nouveau
moyen de communication entre Ba|ûolo et Crissolo, par. un service régu
lier d’automobiles. Le préfet de Cuneo
et le sous-préfet de Saluces étaient là
avec une quantité d’étrangers. Nous
nous réjouissons avec nos frères qui
occupent ces vallées qui nous rappellent un si glorieux passé pour ce nouveau progrès qu’ils viennent d’obtenir.
Florence. Le soussigné, au nom de
la Société des Publications Evang.
Italiennes, afin de faciliter leV exercices de chants en vue des prochaines
commémorations du 15 août, vient de
publier au prix de 30 centimes, franco
de port, un fascicule intitulé Chœurs
patriotiques des Vallées Vaudoises contenajit les 5 chœurs en musique suivants ; 1. Le retour de Vexil (Gloire
au Dieu d’Israël) — 2. Le serment de
Sibaoud (en français et en italien) —
3. Chant patriotique (O mon pays) —
4. Il Rimpatrio (Padre nostro, alle
laudi...) — 5. Saluto ai patrii monti.
Adresser mandat à: Edouard Jalla
pasteur - 51, Via Serragli - Florence.
Dépôt : Librairie Hugon, Torre Pellice
» » Ph. Canton, Luserna
5. Giovanni.
ÎLaTour. Jeudi dernier nous avons
accompagné au champ du repos les
dépouilles mortelles de notre frère
Etienne Muston, de l’Envers de ville,
enlevé à l’affection des siens à l’âge
de 80 ans. Etienne Muston était un
excellent Vaudois, s’occupant des intérêts de son église et de l’avancement
du règne de Dieu. Il savait donner
libéralement pour les œuvres du Seigneur et était un lecteur assidu de
tous nos journaux religieux. Il laisse
à ses fils un exemple qu’ ils sauront
suivre.
Ü Samedi seulement, assez tard, ont
fini les examens de proscioglimento
de nos écoles élémentaires. Les examens présidés par M. A.Bertalot d’Aiigrogne et Mlle Italia Malan ont donné
le résultat suivant : candidats 79,
promus 37.
S Samedi 20 juillet ont eu lieu, à
l'Orphelinat, les examens des différentes classes de notre établissement
de bienfaisance avec l’intervention de
MM. J. Ribet, J. Maggiore, professeurs,
et du pasteur B. Soulier. L’exemen a
été jugé bon.
S M. le sous-lieutenant de cavalerie,
Albert Ricca, des Appiots, a reçu l’ordre télégraphique de partir pour Bengasi. Que Dieu protège notre jeune
frère qui va accomplir son devoir de
patriote.
S Associazione Pedagogica Valdese.
La 39““ Conferenza annua dell’Associazione Pedagogica Valdese avrà luogo
giovedì 1° agosto 1912, alle ore 8 lj2,
in S. Germano Chisone, col seguente
ordine del giorno;
1. Culto di apertura.
2. Nomina della Presidenza.
3. Lettura del Verbale deH'ultima Conferenza.
4. L'insegnamento del francese in relazione
alla Legge 4 Giugno 1911 (relat. E. Salme).
5. Rendiconto finanziario.
6. Proposte eventuali.
7. Nomina del Comitato Direttivo.
Il Presidente: Al. Rivoir.
A'iee C’est M. l’étudiant Paul Bosio
qui remplace M. le pasteur P. Longo
pendant les mois d’été.
S M. Arnold Malan, originaire des
Vallées, directeur de la Mission populaire, à Dèvres, a été nommé dans
la même qualité à Nice en remplacement du regretté M. de S. Vidal. H
viendra occupei- son poste au commencement de l’automne.
Fcrrler. Nous avons annoncé dans
notre dernier numéro que M. le prof
Maggiore avait été délégué pour présider les examens de maturità au Perrier. Nous sommes heureux de pouvoir
ajouter que la Vallée de St-Martin a su
monti’er combien elle savait apprécier
les nouveaux avantages de l’instruction publique. Les régents de Massel
et de Perrier-Maneille ont préparé une
véritable phalange de candidats, qni
ont fait honneur à leurs maîtres. C’est
une récompense que tout le monde
ne peut pas avoir. Sans en dire davantage nous nous limiterQns à signaler
que sur 56 candidats qui se présentèrent, 50 furent promus. Voici les noms :
Perrier : Allegretti Alma - Allegretti Marie
- Genre Dîna - Poet Alessiio - Poët Alice Poêt Henriette -rfPons Amélie - Tessere Élvire
- Breuza'Etienne. ’ • < >
Maneille: Tron Théophile - Barai Adèle
Martinat Pauline - Martinat Evangéline - Martinat Henri - Micol Clotilde - Pascal Pierre
- Peyran Riccardo - Pons Charles - Ribet
Adélaïde.
Massel : Giraud Henriette - Micol Adèle Micol Hortense - Micol Lydie - Micol Nella Pons Hélène - Pons Esther - Tron Henriette
- Tron Mieal - Tron Nestine - Tron Susanne
- Tron Théophile.
Praly: Barus Henriette - Garrou Marianne
- Richard Susanne - Rostan Etienne.
Pomaret: Baret Jules - Baret Céline - Bertet
Adéline - Bleynat Adèle - Ribet Emma - Pons
Hélène - Pons Henri - Revial Marie.
Chàbrans: Ribet Esther - Ribet Susanne.
Riclaret: Bert Ernest - Bounous Germaine.
Traverse: Clôt Désirée.
Envers Pinache: Coïsson Assely.
Villar« Le dimanche 14 courant,
notre Eglise a eu le plaisir d’entendre,
au culte principal et à la réunion du
Teynaud, M. le pasteur Bosio, de Rorà,
bien connu des Villarencs, pour avoir
séjourné parmi eux, jadis, pendant
plusieurs mois. Le même jour, le pasteur du Villar prêchait à Rorà.
6 Dimanche dernier, nous avons
célébré le Cinquantenaire de la mort
du général Beckwith, décédé à la Tour
le 19 juillet 1862. Le pasteur, après
avoir rappelé les principaux traits de
la vie de ce Bienfaiteur de notre Eglise,
a passé en revue les différentes sphères
de son activité et montra tout ce que
cet homme de Dieu a fait pour le
relèvement matériel, intellectuel et
spirituel du peuple vaudois. A. J.
Minerva
Rivista delle Riviste.
Colloquium: In questo numero, oltre alle
Questioni del giorno e alle Note e noterelle,
il lettóre troverà notevolmente svolta la rubrica Attraverso le Riviste italiane. Come il
lettore sa, ogni tre o quattro numeri la Minerva
passa 4u rassegna le Riviste italiane.
Che cosa ci piace di più, — domanderà il
curioso lettore — passare in rassegna le Riviste italiane o quelle estere ? Potremmo eludere l’imbarazzante questione. Ma a una franca
domanda sia lecita una franca risposta: preferiamo, di gran lunga, passare in rassegna le
Riviste estere. Perchè ? per una ragione sopratutto : le Riviste italiane sono scritte quasi
esclusivamente da chi fa professione di scrittore; quindi abbondanza di articoli scritti con
eleganza, con dottrina; scarsezza di articoli
vivi, ispirati dalia esperienza personale, pieni
di vita, animati dal soffio della realtà.
Meile Riviste estere gli argomenti più importanti sono, di consueto, trattati non da chi
sa scrivere meglio, ma da ehi è più competente in materia: le cose di marina dagli nomini di mare, le questioni di finanza dai finanzieri, le cose di guerra da valenti ufficiali,
e così via.
C’è però, da noi, anche in questo campo, un
grande progresso. Chi confronti le nostre Riviste odierne con quelle di una ventina d’anni
fa, ne vede a un’occhiata la differenza: quelle
erano, per nove decimi, materiate di pesante
erudizione e di ben poco altro. Ora anche da
noi si comincia a capire, anzi a sentire, che
deve scrivere pel pubblico solo chi a questo
pubblico ha qualcosa di suo, dì personale da
dire. Se a questo mutamento d’indirizzo abbia
contribnito la Minerva, e in qual misura, non
tocca a noi a dirlo.
Intanto anche in questa rubrica attraverso
le Riviste italiane, noi seguimmo quello che
è il canone fondamentale della nostra Minerva:
preferire ciò che è vivo, personale, pragmatico, a ciò che è puramente formale, accademico (di qualsiasi accademia).
Non occorre che ci fermiamo sulle altre rubriche, che contribuiscono a rendere il fascicolo interessante, nutrito e... nutriente.
IVouvelIes politiques.
La nuit du 18 au 19 courant une
violente canonnade a réveillé tous les
échos des Dardanelles et jeté l’émoi
dans le monde entier. On ne savait
pas de quoi il s'agissait. Les Turcs
annonçaient une attaque des Italiens
qu’ils auraient repoussée en coulant
deux ou trois »os torpiUeura; maia
on est devenu un peu sceptiqiie quant
aux nouvelles provenant de cette source. Il y avait pourtant qùelque chose
de vrai. Cinq torpilleurs italiens ont
forcé les Dardanelles ! Malgré le tir
incessant de toute l’artillerie turque
disposée des deux côtés du détroit,
aveuglés par les flammes des réflecteurs qui se croisaient sur l’eau, les
petits bateaux ont continué à avancer,
sur un parcours, de 22 kilomètres,
jusqu’à ce qu’arrivés en vue de la
flotte turque> ils ont dû virer ne pouvant avancer à cause dès cables d’acier et autres œuvres de défense qui
protègent la flotte ennemie contre
toute surprise. Les torpilleurs et destroyers turcs, prudemment abrités
n’ont pas osé sortir, poursuivre les
audacieux explorateurs qui ont pu se
retirer en bon ordre, salués par un feu
de file qui heureusement ne leur a
apporté aucun dommage. Réjouissonsnous de l’heureux résultat d’une entreprise qui pouvait paraître folle à
tenter. Le monde entier admire le courage et le sang froid des équipages et
surtout du commandant la petite escadre, le capitaine de vaisseau Millo,
dont le nom est sur toutes les bouches.
Cette semaine encore un combat assez sanglant a eu lieu entre l’oasis de
Misurata et celle de Gheren; d’où l’ennemi faisait des incursions pour piller
l’oasis et les arabes soumis La rencontre a été aussi victorieuse pour
nos troupes. li y a eu pourtant une
vingtaine de morts et une soixantaine
de blessés des nôtres. A Dernales Turcs
ayant pu se pourvoir d’une dizaine de
canons, ils les ont placés à trois kilomètres de nos tranchées et ils ont
commencé unbombardementàpeuprès
inoffensif. Notre artillerie a réduit au
silence ces batteries, mais nous ne savons pas si elles ont été détruites.
La crise ministérielle qui semblait
imminente à Constantinople s'est effectivement déclarée, et le cabinet du
Said Pacha a dû démissionner. Une
lutte acharnée est engagée entre la
Ligue militaire et le Comité Union et
Progrès. Ce dernier a jppiaintenànL le
dessous. La Ligue après avoir provoqué la crise a pu faire nommer par
le Sultan, qui n’est qu’un faible jouet
dans les mains de son entourage, un
nouveau ministère favorable à l’ancien
régime. Les nçms de Teroflk Pacha et
Eiamil Pacha, préconisés d’abord n’ont
pas été acceptés, mais la charge de
grand vizir a été confiée à Ghazi
Ahmed Muktar Pacha, un vieux maréchal de l’empire qui est toujours
resté fidèle à Abdul Hamid et par conséquent ces dernières années n’avait
plus pris part à la vie politique. Les
autres ministres sont aussi tous des ennemis des Jeunes Turcs. Kiamil Pacha
ne revêt que la charge de président
du Conseil d’Etat, Les nouvelles alarmistes sur la situation intérieure de
la Tur<|uie continuent à circuler. La
révolution en Albanie s’étend et s’organise, D’après les dernières nouvelles 80,000 insurgés seraient prêts à
marcher sur Constantinople, et les soldats réguliers qui n’ont pas fait cause
commune avec les rebelles, sont repoussés partout dans des combats qui
ont lieu presque tous les jours,
Angleterre. M. Winston Churchill,
ministre de la marine a prononcé devant la Chambre des Communes un
discours très important sur la politique navale de la Grande Bretagne. La
fièvre des armements continue. Un
vaste programme de constructions doit
être réalisé pour que l’Allemagne ne
dépasse pas sa grande rivale dans la
puissance maritime. Il faut, dit le ministre anglais, qu’en 1914 nous ayons
cinq escadres de bataille, comprenant
41 cuirassés de ligne. Il traite ensuite
la question de la Méditérannée où l’Angleterre doit aussi être forte pour protéger ses intérêts, surtout maintenant
que la guerre de l’Italie contre la Turquie change l’équilibre oriental. Les
crédits additionnels au budget de la
marine, demandés par le ministère,
sont accordés à une très forte majorité.___________________ E, L.
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Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
oianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, né la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un'acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone fa
caduta, inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
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