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Ciiuj-uante''ii6uxiènu3 armée.
14 Janvier 1946.
N. 2.
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SOMMAIRE: De 17 Février — De Cardinal
Hartmann — Orphelinat Vaudois —
Chronique Vaudoise — Nouvelles politiques.
LE 17 FÉVRIER.
C’est un peu tôt pour parler de cette
fête vaudoise qui a une si grande place
dans nos habitudes vaudoises. Nos petits, nos jeunes gens et les grandes personnes la voient toujours arriver avec
plaisir; on est heureux de se retremper
dans les souvenirs du passé. Et, cependant, malgré tous ses attraits, malgré
ses droits, il nous semble que cette année elle ne peut pas nous parler comme
à l’ordinaire. Pourrions-nous convoquer
nos petites légions d’enfants, pourrionsnous nous asseoir autour d’une table ou
nous réunir dans une salle pour jouir
d’une représentation, quand tant de nos
familles sont plongées dans le deuil,
quand nos jeunes gens valides sont au
front exposés à la mort jour après jour ?
Les Pasteurs du Val Pélis, réunis lundi
dernier en colloque, à l’unanimité ont
jugé bon de s’abstenir cette , année de
toute fête en laissant à chaque pasteur
là où M'^hose est possible, le soin de donner une conférence spéciale qui réponde
aux besoins du moment actuel.
Cette abstention de toute joie publique est, selon nous, une prédication éloquente qui doit avoir sa valeur, et,
D. V., l’année prochaine nous pourrons
avec plus d’ardeur nous conformer à la
tradition vaudoise, en remerciant Celui
qui a accordé la délivrance dans le passé
et dans le moment solennel actuel.
Le Cardinal Hartmann.
Ce personnage allemand qui a assisté
au dernier consistoire public, a eu un
moment de célébrité: Benoît XV, dans
sa fougue oratoire, en parlant du progrès
du protestantisme à Rome, et en étant
marri, avait cru bon de lancer une flèche contre Luther et Calvin, en proclamant hautement que jamais ces hommes néfastes ne pourraient faire pénétrer leur hérésie dans la ville des papes.
Mais, comme après mûre réflexion, cette
déclaration importune aurait pu être
mal interprétée par les nombreux luthériens qui sont le bras droit du Kaiser,
aujourd’hui le puissant, aupui du Vatican, tout en tenant ferme à sa foi, Benoît XV a trouvé en Hartmann l’homme providentiel interprétant sa pensée
mal comprise par le journalisme indiscret. Benoît XV donc, c’est bien entendu,
n a pas visé dans son discours ni L,uther,
ni Calvin, mais plutôt ces personnages
incommodes qui sont à l’œuvre, en prêchant l’Evangile, dans la rue Nationale
et dans la rue Cavour. — id, avouons-le.
franchement, il doit y avoir une confusion involontaire. Dans la rue Nationale
nous trouvons les Vaudois avec leur
modeste temple, où l’on prêche le pur
Evangile dans toute sa simplicité et majesté. Nous ne croyons pas que l’on se
soit jamais servi de Cette maison de Dieu
pour assaillir le romanisme avec des diatribes ou une polémique grossière et antichrétienne. À l’heure actuelle on a un
autre besoin : celui d’adorer Dieu en esprit et en vérité. Dans la rue Cavour il
y a eu, paraît-il, d’après L’Evangelista,
une salle affectée au culte des Méthodistes épiscopaux, mais depuis longtemps,
ces frères ont transporté leur culte dans
la rue Venti Settembre, où ils ont un
temple magnifique et un immeuble qui
est le centre de toute leur activité missionnaire en Italie. Ces frères veulent
s’affirmer dans toutes les occasions possibles et, probablement, cela donne sur
les nerfs au Vatican, qui préférerait le
plus grand calme au lieu de l’agitation.
Quoiqu’il en soit, le cardinal Hartmann
a voulu faire retomber sur les églises de
V'a Nazionale et de Via Cavour, lisez
Via Venti Settembre, toutes les colères
de Benoît XV contre ces propagandistes
point commodes et qui entendent jouir
des libertés civiles et religieuses des Italiens. — L’Euangelisia a parlé pour son
compte.
Nous parlerons pour le nôtre en proclamant hautement que nous ne sommes
pas les disciples ni de Luther ni de Calvin, mais uniquement de Christ. Nous
croyons que Luther et Calvin, pleins de
l’Esprit do Dieu, ont été des instruments
pour faire connaître la vérité en remettant en honneur la Parole de Dieu ; nous
croyons que leur œuvre a été bénie pour
des millions de créatures; nous serons
heureux de les imiter dans toutes les
choses faites pour l’avancement du règne de Dieu et, cet Esprit-là, nul ne
pourra l’emprisonner; c’est un Esprit
semblable au vent, qui souffle où il veut,
sans qu’on puisse l’arrêter. Probablement, Benoît XV, dans ses paroles amères, n’avait pas en vue les Vaudois, mais
quand même cela serait, ils iront de
l’avant avec foi dans leur œuvre et dans
leur apostolat, en confessant JésusChrist, comme l’a fait un J. Louis Pascal
qui a été brûlé sur la place du château
St-Ange en 1550.
La porte de Rome est ouverte et nul
ne pourra plus la fermer. Là où Paul a
scellé sa foi par le martyre; là où l’église primitive a fait briller le pur flambeau de l’Evangile; là où les témoins de
la vérité se montraient par centaines de
milliers, là nous continuerons à prêcher
Christ et Christ crucifié, que cela plaise
à Benoît XV ou non. Nous ne craignons
plus les menées tortueuses du .lésuitisme;
les velléités d’un retour au pouvoir tem
i
poreL nous laissent insensibles. Nous
croyons dans les destinées de notre patrie, et, surtout, dans la puissance irrésistible de Dieu. 0. 0. n.
ORPHELINAT VAUDOIS.
Nous savons que celte circulaire a été
lue déjà du haut de la chaire dans plusieurs Eglises, nous nous permettons cependtint encore de l'insérer dans notre
journal, en invitant nos lecteurs à s’intéresseid'une manière spéciale à cette œuvre
qui rend de si grands services à nos Vallées. Il s'agit de nos chères orphelines
que nous voulons sauver du naufrage et
prépj^er à une carrière utile. IntéressonsnouMen souscrivant notre obole et en la
jaiso^t tenir à VAdministration.
AUX CONSiSTOIRE.S DES VALLÉES.
Chers Messieurs et Frères,
Permettez-nous d’attirer, par la présenteÉivotre attention sympathique sur
notvsmrphelinat et de plaider sa cause
auprùs%es Eglises des Vallées.
inutile de vous dire, ici, tout ce qu’a
été cet Etablissement pour notre peuple
et tout le bien qu’il a fait à nos familles,
pendant les 57 années de son existettee.
356 jeunes filles ont été enlevées à la
misère, à la souffrance et, parfois, au
péché, pour trouver à l’Orphelinat de
La Tour nourriture, vêtement, instruction et, ce qui est plus, une véritable
éducation chrétienne, qui a fait d’elles,
— de la plupart du moins — tout, d’abord des jeunes filles bien élevées, et,
plus tard, des mères de famille sérieuses,
attachées à leur devoir et à leur foi.
Eh bien, cet Etablissement si utile, si
précieux, si nécessaire à notre peuple, —
tellement nécessaire qu’il faudrait le
créer s’il n’existait pas, — passe présentement par des moments critiques au
point de vue financier. Nous accusons,
en effet, comme nous l’avons dit dans
notre dernier Rapport, un déficit de
frs. 8561,27. Et dans notre bilan préventif pour 1915-16, le déficit n’est pas inférieur à frs. 4500.
La cause du déficit ? Le fait que depuis
nombre d’années nos ressources ordinaires sont insuffisantes. Ajoutez à cela la
cherté croissante des vivres et le nombre
relativement élevé des orphelines que
nous avons dans la maison.
La Commission Hospitalière s’est vivement préoccupée de cet état de choses.
Gomment aller de l’avant en traînant un
boulet aussi lourd ? Restreindre le nombre des admissions ? Renvoyer quelquesunes des orphelines qui sont actuellement dans l’Etablissement ? Non, nous
ne pouvons pas nous résoudre à de semblables mesures. Et alors ? Alors il est
de toute nécessité que l’Eglise Vaudoise
avise sérieusement à atUéliorer cet état
précaire de nos finances.
Nous avons présenté la chose à la dernière Assemblée Synodale, qui a bien
voulu consacrer une partie d’une de ses
séances à examiner la question angoissante. Elle a sympathisé avec nous et a
voté l’ordre du jour suivant: » Il Sinodo
raccomanda alla liberalità delle Chiese
delle Valli l’Orfanotrofio di Torre Pellice
ed autorizza la CommLssioue a richiedere
nella misura del possibile, una congrua
pensione per ogni orfanella (..àrt. 38.me
des Actes). — Le Synode a fait plus encore ; il nous a autorisé à faire un appel
aux Consistoires des Vallées en faveur
de notre Institut.
Cet appel, le voici. Voulez-vous que
l’Orphelinat continue de rendre, comme
par le passé, de précieux, d inestimables
services à nos nombreuses familles vaudoises pauvres ? Fournissez-lui en les
moyens. Nous ne pouvons pas collecter
à l’étranger pour nos orphelines. Ce ne
serait ni digne, ni sage. Il faut que chaque bon Vaudois et que chaque Consistoire fassent, dans leurs contributions,
une large part à notre Œuvre si éminemment philantrohpique.
Plusieurs paroisses nous envoient, chaque année, des dons en nature, et nous
leur en sommes sincèrement reconnaissants. Nous voudrions les prier de faire
davaiAage encore, si possible. Quant à
celles qui ont presque ignoré, jusqu’ici,
l’existence de notre Etablissement, qui
pourtant accueille dans son sein des jeunes filles de toutes nos Vallées, nous les
prions chaudement d’avoir, dorénavant,
une pensée sérieuse pour lui.
Que Ton veuille bien se souvenir que,
outre les dons en nature qui nous sont
envoyés, c’est une somme de 6000 francs
qu’ il nous faut trouver chaque année
pour boucler nos comptes sans déficit,
car chacune de nos orphelines nous coûte
une moyenne annuelle de 400 francs.
Les divers Comsistoircs de nos Eglises
'des Vallées ne voudraieut-ils pas nous
aider à trouver cette somme ? La plupart d’entre eux administrent la Bourse
des Pauvres ou Diaconie. Eh bien, ne
pourraient-ils pas prendre régulièrement dans cette Bourse une bonne offrande qu’ils affecteraient au maintien de
nos jeunes orphelines ? Nous sommes
sûrs que, loin de trouver à redire à la
chose, l’Autorité .Supérieure approuverait entièrement, puisque les Réglements
des Opere Pie prescrivent qu’un tiers au
moins de leur revenu soit consacré à
l’enfance pauvre.
Nous vous prions aussi. Messieurs et
Frères, de bien vouloir faire chaque année, au culte principal d’une des grandes Solennités religieuses, une collecte
en faveur de notre Orphelinat.
Et enfin, nous vous demandons d’avoir l’obligeance de lire la présente circulaire du haut de la chaire, et de lui
2
donner la plus grande publicité possible
dans votre Eglise.
En vous remerciant à l’avance pour
tout ce que vous ferez pour notre cher
Orphelinat, nous vous prions d’agréer
nos salutations chrétiennes.
Torre Pellice, le i.r Novembre 1915.
La Commission: ■
Giov. Maggiore, président
Barth. Léger, vice-président
Ad. Ribetti, conseiller
Jea.v Bonn’et, id.
Aug. .Jahier, secrétaire.
CHRONIOUn/AUDOISE
BOBI. La veille du Nonvel-An les
jeunes filles de l’Union Chrétienne ont
offert une soirée aux 17 soldats qui se
trouvaient pour une quinzaine de jours
en congé auprès de leurs familles, ainsi
qu’à quelques convalescents désormais
bien remis. Après un culte présidé par
le Pasteur, il y eut des chants, des lectures et des récitations. On passa ainsi
autour d’une tasse de thé, quelques heures dans une grande familiarité et intimité. On espère avoir une soirée semblable, offerte cette fois par les jeunes gens
de l’Union Chrétienne, lorsque d’autres
soldats viendront pour leur tour de congé.
Avant de partir, chaque soldat retournant an front fut invité à choisir un ou
plusieurs objets en laine spécialement
confectionnés pour eux par le Comité.
— Le prof. P. Baridon nous a fait passer, un soir de la semaine dernière, une
heure bien instructive et intéressante en
nous entretenant du plan du salut à travers les âges, — Merci, et à bientôt un
autre entretien sur le même sujet.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Les Vaudois Jean Beri, Long Jean
François, Marco Vinag, Jules Sappé,
Fontana David, sous-lieutenant David
J alla, Aldo Vinçon, sous-lieutenant Charles Ribet, sous-lieutenant Gag Guido,
sous-lieutenant Edouard Giraud, envoient leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année et remercient pour l’envoi
de YEcho.
— Du sous-lieutenant du « genio »
F. Voila:
Merci infiniment pour l’envoi de l’Echo
que je trouve à mon retour d’un petit
voyage dans le haut I. pour visiter mon
frère blessé en brave au M. J’ai rencontré plusieurs Vaudois, entre autres S.
Cesan, G. Tourn et notre aumônier M.
Pascal, dont je ne puis assez indiquer à
la reconnaissance des familles vaudoises,
l’œuvre aussi belle et infatigable que modeste qu’il fait parmi nos coreligonnaires
aimé par tout le monde, estimé par tous
ses collègues et ses supérieurs, au premier
front, sur la ligne de feu, à l’arrière, dans
les tranchées, dans les hôpitaux et partout.
— Du soldat de la coirx-rouge Jourdan
Ernesto :
Je viens avec la présente pour vous
donner de mes nouvelles. Dieu merci,
elles sont très bonnes, comme j’espère de
vous et de votre chère famille.
Je lis avec plaisir sur VEcho des Vallées
(lequel, en vous remerciant bien, je reçois toujours régulièrement), que notre
chère réunion de la jeunesse continue
toujours à se faire régulièrement le premier dimanche de chaque mois. Combien
on se sent désireux de pouvoir aussi y
participer I
Ici le froid se fait sentir plus rigoureux
que chez nous. On comptait déjà neuf
degrés sous zéro vers la fin de novembre.
Mais heureusement que l’on a pensé
aussi pour nous en nous fournissant chacun d’une bonne et gentille capette en
lainage, qui nous protège magnifiquement contre toute la rigueur de l’hiver.
Dans le courant du mois de janvier
j’espère avoir une quinzaine de jours de
licence. Je serais bien heureux de pouvoir revoir notre chère Torre Pellice,
ainsi que ma famille et tous ceux que
l’on aime.
Veuillez, cher M. Tron, recevoir mes
sincères salutations, ainsi que mes meilleurs souhaits pour la noùvelle année,
— D’un groupe d’alpins du bataillon
«Val Ceniscliia »; caporal major Fostel G.
{Bobbio Pellice) - caporal Monnet Cesare
et Gagdou Giov. Luigi (Angrogna) - Pontet Paolo (Bobbio Pellice) - Gardiol Stefano (Torre Pellice) - P asciutto Bartolomeo (Prarostino) - Grill G. (Praly) :
I soprascritti alpini appartenenti al
battaglione « Val Cenischia >>, pregano
la S. V. di voler pubblicare nel suo pregiatissimo giornale VEcho des Vallées
questa lettera. Prima la ringraziamo
della nobile gentilezza ch’ella fece per
noi, inviandoci l’Ec/io des Vallées, il quale
ci fa del bene e ci rammenta le nostre
care Valli, e le lettere dei nostri compagni
combattenti; leggiamo attentamente le
notizie dei nostri amici al fronte. Teniamo pure a ringraziare tutte quelle gentili persone e Comitati che ci inviarono i
regali di Natale, i quali ci fecero gran
piacere, festeggiando il Natale 1915 lontani dalle nostre care famiglie e nostre
amate Valli, compiendo il nostro dovere
per la Patria.
Grazie al Signore abbiamo passato un
Natale tranquillo, benché il cattivo
tempo ci molestasse. L’egregio pastore
valdese sig. Pascal, nostro distinto amico,
da noi tanto stimato per la sua generosa
bontà, venne riunirci, e benché lontani
dalle nostre chiese, celebrammo il nostro
Natale ; la predicazione fatta dal nostro
celebre Pastore, ci fece del bene a tutti,
consolandoci; quelle belle parole sono
la nostra speranza; si leggono nell’Evangelo di S. Luca, capo ii; un’altra frase si
legge in un’epistola. Quelle belle parole
della S. Scrittura ; « Se il Signore è con
noi, chi sarà contro di noi ? », queste parole sono la nostra speranza.
Terminiamo ringraziando tutte quelle
gentili e nobili persone che pensarono a
noi soldati lontani, lavorando per noi
con vero zelo. A loro tutti i nostri vivi
e sinceri ringraziamenti, augurando loro
buon capo d’anno. — Grazie di tutto.
LA TOUR. Vendredi dernier ont eu
lieu les obsèques de Paul Armand-Hugon,
décédé aux Coppiers de Ville, à l’âge de
27 ans. Ce jeune homme, malade depuis
bien des mois, a succombé soudainement
presque sans souffrances et prêt au départ. La famille Hugon a trois fils au
front, aussi nous demandons à Dieu
qti’Il veuille les garder et consoler les parents dans ce deuil.
— Dimanche dernier, le lieutenant M.
Lévy Tron, après avoir prêché le matin,
a donné une conférence le soir, à SteMarguerite, qui a attiré une véritable
foule. Nous remercions notre jeune frère
qui nous a fait du bien et qui nous a fait
vivre quelques instants au milieu de nos
chers soldats qui combattent pour la
patrie.
— Dimanche à 3 heures, nous eûmes
la Jeunesse de La Tour, que nous n’avons jamais vu si nombreuse. L’heure
s’est vite écoulée et l’on se sépara heureux d’avoir si bien pu commencer l’année ensemble.
— Mercredi et jeudi a eu lieu la réunion de la Table, à la Maison Vaudoise,
presque totalement transformée,
— Jeudi aussi, s’est réunie à l’hôpital
la Commission hospitalière.
— {Retardée). La « Pro Francese » a
tenu sa réunion annuelle le 30 décembre
dernier dans la grande école de Ste-Marguerite, sous la présidence du prof. D.
Jahier. À la vérité, le nombre des participants aurait pu être plus nombreux;
et à côté de plusieurs professeurs du Collège, de bon nombre de membres du
corps enseignant de La Tour et de quelques autres fidèles amis du français, nous
aurions aimé voir, entre autres, les maîtres et les maîtresses d’école des deux
Vallées, mais... ils n’y étaient pas et nous
n’avons pas de moyens aptes à réveiller
leur zèle. Consolons-nous à la pensée
que, une autre année, l’on sera peut-être
plus nombreux.
Le Président renseigne par un petit
discours, l’assemblée sur l’activité du
Bureau dans le courant de l’année qui
va finir; et le Secrétaire-Caissier, dans
un compte-rendu très succint, mais complet, expose l’état des finances jusqu’à
ce jour. Les deux communications ne
donnent pas lieu à discussion.
Suit un long entretien au sujet des récentes nominations de maîtres et maîtresses d’école ne connaissant pas le
français ou le connaissant insuffisamment pour l’enseigner avec fruit; d’où
les plaintes légitimes des intéressés qui
se voient lésés dans leurs droits. Prennent part à la discussion, outre le Président qui en sa qualité de membre du
Conseil provincial scolaire est bien placé
pour traiter la question, MM. l’avocat
Peyrot, les professeurs Attilio Jalla et
Coïsson, M.lle Pauline Peyrot, M. F.
Fraschia, etc., déplorant unanimément
que les exigences impérieuses de la loi
fassent au Conseil scolaire une obligation
de choisir d’abord, parmi les concurrents,
ceux qui sont pourvus de titres légaux;
mais en faisant des vœux pour qu’à
l’aVenir l’autre côté de la loi, qui nous reconnait le droit d’enseigner le français
dans toutes nos écoles, soit également respecté.
M. Jahier nous informe en outre qu’à
la suite du « memoriale au Provveditore » présenté en juillet dernier par la
« Pro Francese » et que nos lecteurs connaissent, le même Provveditore a nommé une Commission qui s’est occupée et
va s’occuper encore de la question controversée du français. Commission dont
notre Président est le secrétaire. Nous
avons donc lieu d’espérer qu’il sera fait
droit à toutes nos justes réclamations,
et que les graves inconvénients qu’on a
dû déplorer ces deux dernières années ne
se répéteront plus. En attendant, la
« Pro Francese » vote à l’unanimité un
ordre du jour par lequel elle charge le
Bureau de recueillir soigneusement les
plaintes fondées et documentées au sujet
des maîtres et maîtresses qui ne sont pas
à même d’enseigner le français; de les
communiquer dans un nouveau « memoriale » au Proviseur des Etudes, en
invoquant des autorités scolaires une
plus stricte application de la loi à l’égard
du français. Reporter.
— On nous prie d’insérer l’annonce suivante:
« Signorina diplomata in disegno e decorazione darebbe lezioni a domicilio Torino e provincia. — Rivolgersi a N. B. Viale Mazzini - Torre Pellice.
NAPLES. M. Buffa nous écrit:
À propos de la violente allocution du
Pape contre les Protestants, récemment
prononcée, voici ce que publiait, il y a
quelques jours, le journal de Naples, le
Mattino:
Un'intervista col Cardinale Hartmann.
Zurigo. 27 notte.
« Il recente discorso in cui il Papa diresse strali contro le sette religiose che
operano a Roma ha destato tale malumore in Germania che il cardinale De
Hartmann ha creduto opportuno mitigare questa impressione con una intervista concessa alla Vossische Zeitung. Il
cardinale disse che il Papa non aveva
voluto rivolgersi contro i protestanti tedeschi, ma contro le due sette religiose
che hanno le loro sedi in via Nazionale e
in via Cavour e che operano con l’aiuto
dei massoni a distogliere il popolo romano dalla chiesa cattolica. Alle due
sette appartengono preti cattolici usciti
dalla loro chiesa. Essi organizzano dimostrazioni contro le potenze centrali e
dopo lo scoppio della guerra tennero conferenze contro i « barbari » tedeschi in
occasione dei siluramenti di piroscafi
francesi ed inglesi. Il Papa non volle accennare a Lutero e a Calvino nel senso
attribuitogli, ma deplora che a Roma i
riformisti aumentino di continuo. Nessuno deve prendersela col Pontefice che
difende la chiesa e meno che mai i protestanti tedeschi che non furono attaccati da Benedetto XV ».
Ce serait donc spécialement contre
nous, Vaudois, que le Pape aurait parlé^
car « Via Nazionale» et « Via {Piazza)
Cavour » sont « le sedi » de l’Eglise Vaudoise à Rome. Nous en prenons acte,
avec reconnaissance envers Dieu, puisque le Pape s’est chargé de constater les
progrès de l’Evangile à Rome, en déplorant « che a Roma i riformisti aumentino
del continuo 1 ! ». G. D. B.
ONEGLIA. Nous savons tous comment le gendarme Albert Barai est mort
d’un accident, une automobile ayant atteint sa bicyclette. Ce que nous ignorions
c’est que ses obsèques ont été présidées
par le ministre Scala de S. Remo qui, du
reste, a accompli fidèlement son ministère. Nous sommes heureux que ce soldat Vaudois, de Chabrands, mort à 24
ans, ait eu une sépulture honorable, et
que l’Evangile ait pu être proclamé dans
cette circonstance. Nous renouvelons
aux parents l’expression de notre vive
sympathie chrétienne.
POMARET. À l’occasion des fêtes de
Noël et de Nouvel-An, nous avons eu
des cultes tout particulièrement réjouissants, soit au temple, soit dans écoles. Celui du dernier dimanche de 1915
consacré à nos chers soldats et, en particulier, à la mémoire de ceux qui sont
tombés au champ d’honneur, a amené
dans la maison de Dieu une foule nombreuse et recueillie qui a tenu à renouveler l’expression de sa sympathie chrétienne aux familles que la guerre a déjà
plongées dans le deuil et à manifester
l’affectueux intérêt avec lequel nous suivons ceux qui continuent à lutter pour
la liberté et pour le droit.
— La collecte de Noël consacrée à
notre Orphelinat de La Tour, a produit
frs. 38,60 qui ont atteint aujourd’hui le
chiffre de 80 grâce aux nombreux dons
qui s’y sont joyeusement ajoutés. Nous
continuons à recommander cette si bienfaisante institution à tous ceux qui
tiennent à manifester à Dieu leur reconnaissance pour les grâces dont ils sont
entourés.
Les maladies et les décès ont été
assez fréquents cette semaine. Le 2 janvier cour., le Seigneur rappelait à Lui,
après une courte maladie, notre frère J.
Henri Long, ancien du quartier de Vivian. Venu d^,Pramol tout jeune encore,
notre frère avait su gagner l’estime de
ses voisins et de son église qui l’a eu
comme conseiller dévoué et apprécié
pendant près de 20 ans. Un nombreux
convoi a tenu à accompagner sa dépouille
mortelle au champ du repos. Nous exprimons encore à sa vénérée veuve, aux
enfants présents et absents, et à tous les
parents la sympathie avec laquelle nous
les suivons dans leur deuil. X.
3
y
RODORET. Après la réunion de dimanche soir aux Fontaines, le soldat de
la Croix Rouge Josué Pons a fait une
intéressante relation sur la fête qui a eu
lieu à Turin pour les soldats vaudois le
6 janvier. Le panettone, le porte-monnaie, les cartes postales, les brochures,
les vues des Vallées, de la Gardiole avec
ses habitants, parmi lesquels barbo Toni
— défunt depuis quelques années — des
Fontaines, des mines de talc, tout a
contribué à agrémenter la soirée pour les
soldats reconnaissants pour toutes les
attentions dont ils sont les objets. — Ici
aussi cette relation a fait plaisir aux familles et aux parents des soldats.
vSAN REMO. M. le rév. Ugo Janni a
donné une troisième conférence dans
notre temple, attirant la même foule
nombreuse qui ne lui a pas marchandé
ni l’attention ni les applaudissements.
Le sujet traité était le suivant: Il valore
religioso della Patria.
SAVONE. La nouvelle de la mort de
Ving, Miegge nous a surpris. Nous savions qu’il n’était pas très bien, mais
nous n’attendions pas un départ si soudain. L’Eglise perd en lui un homme intègre et dévoué. Il aimait son Dieu et son
église. Il a été pendant quelque temps
membre de la Junte communale, ce qui
indique combien il était apprécié par les
habitants de Savone, où il exerçait son
autorité dans la grande usine de fer Servettaz. M. Miegge a aussi été membre
de notre Comité d’Evangélisation dans
lequel il avait apporté sa manière de voir
ne cachant pas ses principes, et s’efforçant à les mettre en pratique. — Nous
exprimons à sa veuve et à ses enfants
ainsi qu aux parents, notre Vive sympathie chrétienne.
VILLAR. Nos braves soldats qui sont
au front continuent à nous donner de
bonnes nouvelles d’eux-mêmes et à nous
exprimer toute leur reconnaissance pour
VEcho que l’Administration de l’Eglise
leur envoie. Voici quelques fragments
de leur^lettres.
L’alpû'i Bouîssa .Jean écrit de l’hôpital
militaire de Udine : « Avec ces quelques
mots, je viens vous remercier du précieux journal 1 Echo des Vallées, que j’ai
reçu pendant plusieurs semaines avec
grand plaisir. Maintenant, il y a trois
semaines que je ne le reçois plus, car je
me trouve à l’hôpital, malade de la fièvre
scarlatine. Mais, en remerciant le Seigneur, celaiîva mieux, et je suis convalescent. Dans ce petit journal on voit
tout ce que nos Vaudois font pour nous
qui sommes sur le front: nous ne sommes point oubliés. Merci encore, cher
pasteur, pour votre précieux journal et
au-revoir à bientôt, espérons ».
L’alpin Geymonat Jean écrit: «J’ai
reçu un paquet du Comitato di Villar Pellice, et je reçois l’Echo des Vallées depuis
longtemps et gratuitement. À tous les
deux je fais les remerciements pour leur
beau don. Tous les deux nous sont très
utiles et nous font penser plus souvent
à vous et à nos chères Vallées. Ici le
froid et la neige rendent difficile notre
tâche. Mais comme il y a une fin à toutes
choses, nous espérons aussi qu’une fois
la guerre finira... ».
Le caporal major Gönnet Louis et le
soldat ßer/inaf Jean, du Villar, et le caporal major Geymonat Joseph, de Bobi,
écrivent la carte collective suivante :
« Pregiatissimo sig. pastore. Siamo con
la presente a ringraziarla del suo caro
giornale 1 Echo des Vallées che ha ben
voluto farci pervenire qui in zona di
guerra. Lo leggiamo con gran gioia, chè
ci da le notizie delle nostre care Valli.
Preghiamo la S. V. di mandare, per
mezzo di codesto giornale, i più affettuosi saluti alle nostre care famiglie, ai
parenti ed agli amici di Villar e di Bobbio, assicurandoli tutti della nostra
buona salute ».
Geymet Jean, infirmier de la Croix
Rouge à Brescia, écrit: «...Je vous remercie de tout mon cœur pour la bonté
que vous avez pour moi de m’envoyer
VEcho-, je lis avec grand plaisir les nouvelles de nos chères Vallées et de nos
chers frères qui se trouvent sur les
champs de bataille. Que de fois je passe
des heures entières... sans pouvoir dormir, en pensant à mon cher frère Etienne
et à mes chers compagnons d’armes qui
se trouvent dans les tranchées, sur ces
montagnes couvertes de neige. Que Dieu
veuille être avec eux et les préserver de
tout mal. Quant à moi, je me trouve ici
dans cet hôpital. Tout n’est pas agréable, par rapport aux « malattie infettive »
qu’on y soigne. Pour le reste, on est très
bien ; mes supérieurs sont très bons pour
tous ceux qui font leur devoir... Je me
confie à la volonté de Dieu, qui me donne
la force d’accomplir tout mon devoir
pour notre chère patrie. Toute la souffrance de mon cœur est d’être loin de
mes chères fillettes. J’ai leur photographie qui me console; je les regarde bien
souvent avec mes yeux remplis de larmes. Que Dieu soit avec elles; qu’il les
garde continuellement... Mes amis de
Bobi se joignent à moi pour vous remercier de votre cher journal. Au revoir, si
Dieu le trouvera bon... ».
Le caporal d’infanterie Vigne Jean
écrit: «... Dieu m’a toujours protégé du
plomb autrichien, et je suis sûr qu’il me
protégera encore. Pour le moment je
suis dans un hôpital tout près de Cividale, pour fièvre intestinale. Mais, grâce
à Dieu, je suis presque rétabli, et je fais
service comme « scri tturale », ici, dans
1 hôpital même, en attendant de faire
retour au régiment... ».
Nous avons des nouvelles réjouissantes de nos soldats blessés ou malades.
Les alpins Bertalot Jean et Gönnet S. Albert sont rentrés chez eux pour y faire
leur convalescence. Michelin-SalomonDavid a quitté lui aussi Milan pour entrer
dans 1 hôpital de Pignerol, où se trouve
toujours Alilo Albert. Piene J. Paul écrit
qu il est rétabli et espère être envoyé au
Villar pendant quelques semaines. Frache Henri David est mieux lui aussi, mais
toujours à l’hôpital militaire d’Alexandrie.
De 25 à 30 soldats Villarencs sont venus, ces dernières semaines, faire un
court séjour au pays. Le Comitato Civile
pro richiamati a organisé une petite soirée en leur honneur. On leur a dit la joie
de les revoir parmi nous, et fait bien des
souhaits pour l’avenir. — Oui, que Dieu
les bénisse et protège !
A. J.
Nouvelles politiques.
Les derniers bulletins du général Cadorna signalent à plusieurs reprises l’activité des aviateurs ennemis dans la zone
de guerre. Le 3, deux aviateurs ont tenté
une incursion sur Vérone, mais nos batteries antiaériennes les ont repoussés à
temps: leurs bombes sont restées inoffensives. Les incursions sur les vallées
Lagarina, Sugana, Dogna, le haut Fella
et le haut et le moyen Isonzo ont été fréquentes et accompagnées de lancement
de bombes qui n’ont pas fait grand dommage. Dans le seçjeur de Riva una opération hardie a permis d’occuper par surprise la position de S. Giovanni sur la
pente méridionale du monte Sperone.
L’action de l’artillerie a été violente
surtout contre la Zugna Torta au sud de
Rovereto. Dans cette ville un grand incendie a éclaté, produit probablement
par le feu de l’artillerie autrichienne.
L’attaque au col di Lana n’a pas manqué, comme aussi celle au monte S. Michele: dans l’une et dans l’autre l’ennemi
a été repoussé avec de fortes pertes.
Notre roi vient d’arriver à Rome en
iorme strictement privée. Il a eu immédiatement de longues entrevues avec le
président du Conseil et le ministre des
affaires étrangères.
La souscription au grand emprunt de
guerre a commencé le 10 courant. Les
premières nouvelles semblent réjouissantes; un bon nombre de millions a
déjà été souscrit, mais il faut que toute
la nation montre en ce moment une
pleine confiance dans l’avenir de la patrie, que chacun contribue suivant ses
moyens à fournir à l’Etat les moyens de
continuer la guerre. Du reste personne
ne pourrait pour ses économies trouver
un placement plus sûr et plus avantageux. Des comités de propagande ont
été institués un peu partout, les banques
oflrent toutes les facilités pour les payements. M. Salandra a dressé à tous les
députes une circulaire patriotique les
encourageant à poursuivre ^œu^Te commencée par quelques-uns, de faire connaître surtout dans les campagnes et les
petits centres, la nécessité de concourir
par ce moyen aussi à la grande œuvre
nationale.
Le Lieutenant du royaume a signé
deux décrets très importants destinés à
empêcher aux spéculateurs de faire monter artificiellement les prix du blé et du
maïs. Tous ceux qui ont chez eux, à quelconque titre, de ces céréales en quantité
supérieure à cinq quintaux, sont tenus
à les dénoncer avant le 25 de ce mois.
L’autre décret se rapporte aux réquisitions de blé pour l’armée et fixe le. prix
maximum d’achat.
Les Monténégrins résistent héroïquement aux attaques des Autrichiens cent
fois supérieurs, mais ils ont dû malheureusement se retirer sur quelques points,
les positions du mont Loveen ne peuvent plus résister à l’artillerie lourde, ennemie, n’ayant pas de batteries suffisantes pour répandre. Elles ont été abandonnées. 11 est urgent de porter secours
au Montenegro pour qu’il n’ait pas le
même sort que la Serbie.
Les Anglo-Français ont décidé d’abandonner complètement la presqu’île de
Gallipoli. Tout le corps d’expédition
s’est embarqué et la retraite effectuée
avec un rare bonheur, puisqu’il n’y a
eu aucune perte.
Le grand cuirassé anglais King Edward VII a sauté, ayant heurté une mine
flottante. Tout l’équipage est sauf.
Après 18 mois de guerre c’est la première
unité perdue de la grande escadre anglaise de bataille.
^ C’est sur le front russe que la bataille
sévit avec le plus de violence. Les Russes
ont sérieusement travaillé à la réorganisation de leur armée : ils ont résisté sur
la ligne du Dniester-Sereth et reprenant
1 oflensive lis ont poussé jusqu’à la
Strypa. L’armée qui était concentrée
dans la Bessarabie a pris part à cette
nouvelle offensive qui retient à la frontière russe un grand nombre de troupes'
austro-allemandes. Une dépêche de Pétrograde a annoncé la reprise de Czernovitz par les Russes, mais la nouvelle
n’a pas été confirmée. Ce qui est certain,
c’est qu’ils ont repris la bourgade de
Czartor5'^sk en Volynie, faisant de nombreux prisonniers et qu’une partie de la
Bukovine a été regagnée. Cette victoire
près des frontières de la Roumanie peut
avoir une influence sur les décisions du
Gouvernement roumain qui attend toujours la suite des événements sans prendre aucune résolution.
Le service militaire obligatoire sera
introduit en Angleterre malgré l’opposition d’une grande partie du peuple par
esprit d’indépendance individuelle. Malgré le grand nombre de volontaires enrôlés depuis le début de la guerre europ enne, plu . de deux millions et demi,
M. -\squith a vu la nécessité de présenter
au Parlement un projet de loi pour appeler eu service tous les célibataires en
âge de porter les armes. Ce bill a été approuvé par la Chambre des Communes,
en première lecture par 403 voix contre
105. Le ministre de l’intérieur et trois
autres ministres, contraires au projet,
ont démissionné. Les Irlandais, les socialistes et radicaux font une campagne
d’opposition qui n’empêchera pas la loi
d’aboutir. E. L.
SOTTOSCRIZIONE AL PRESTITO NAZIONALE
presso le Ricevitorie Postali.
« La Direzione Superiore delle Poste
e dei Telegrafi informa il pubblico che
tutte le Ricevitorie Postali devono accettare sottoscrizioni pel Prestito Nazionale ».
Ab. payés et non quittancés.
1914- 15: Bounous, auberg., St-Germain.
1915 : Rinaldo Malan, Catania - B. Guigon,
Pérouse (est toujours en arrière d’un an) J. Tron f. Pierre, Didier, Salse, 13-14-15
(merci du bon mouvement) - Long B.y,
régent, St-Germain - L- Martinat, Chiotas,
Envers Portes - Jacq. Durand, Pignerol César Pastre, Pomaret (p. vente 1915 fr.
15,70 - merci et bonne année) - Elisa Del
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Rostan, Id. - M. H. Rostan, Id. - César
Peyronnel, Id. - Alex. Perron, Traverse Bleuler, New-York.
1915- 16: J. Coïsson, Dagots.
1916: D. Ricca, prof., Pomaret - J. D.
Prochet, prof., Turin - Av. Poët. Traverses
- Jacq. Bertet, Pérouse - E- Balme, rég.,
Massel - P.ic Trou, Id. - Antoine Ribet, Pomaret - Ch. A. Arnoulot, La Tour - L is
Rivoir, Turin - B. Chauvie, La Tour - Cav.
Peyronel, Pomaret - D. Buffa, past., Naples
- Louise Bonetto, St-Germain - Alb. Meynier. Id. - H. Gi'ill, Id. - H. Lantelme, Id.
- J. P. Genre, Envers Pinache - Sus. Gallian, Env. Portes - F.ois Soulier, Pramol John Combe, Ogden - H. Bounous, % M.
Jahier, New-York - Eugénie Pons, St-Germain - Céline J ustet, Env. Pinache - Fanny
Balmas, Pramol - M.te Gay V.ve Godin,
St-Second - M.me Susanne Actis, Marseille
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Maneille - J. Bertalot, Crouzet - J. Abram
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Bessè, Id. - Bounous, auberg., Pérouse D. Lantaret, Sciolze - Et Guigou, Pomaret
- E. Bertet, Env. Pinache - L- Coïsson, Id.
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Sommani, Firenze - G. Longo, Genova Mthe Richard-Romano, Marseille - Rostan,
capost., Pérouse.
Villar: Beux Ferdinand - M.me BertonDalmas, Teinau - Ane. J. Pierre Frache,
Combe - Bouîssa Paul, Teinau - Jeanne
Bertalot, Garins - Grand Daniel, Sablon Michelin-Volat - Jules Pascal, Cucuruc Marie Geymonat, Fontana - Marie J ana ve 1,
Ciarmis - Jenny C. Fontana, Caïrus - Paul
Baridon feu Jean, Ciavoun de Vila - Marianne Dalmas, Teinau - Dalmas Jacques,
conseiller - Berton Jean, diacre.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Ieri alle ore 14 e mezza, addormentavasi
serenamente nelle braccia del Suo Salvatore
re MARIO MIEGGE.
Ne dònno il tristissimo annunzio la
Vedova coi figli Nino, Guido e Rita, e
i parenti tutti.
Savona, 6 Gennaio 1916.
La memoria del giusto è in benedizione. Prov. X, 7.
Beati i morti che muoiono nel Signore 1 Sì, dice lo Spirito ; perciocché
si riposano' dalle loro fatiche e le opere
che hanno fatte vanno con loro
Apocalisse XIV, 13.
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