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Soixante-dixième année - Anno XII“.
12 Octobre 1934
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füDB L1 ht ittirotl
Pensées d’automne.
Nous venons de franchir, sans presque
y preindlre garde, le seuil de l’automne.
Chez nous, à la campagne, cette pé^
rioide de l’année est bien la vraiie période
de la récolte; mais, id^autre part, ü n’est
pas difficile d’apercevoir, ça et là, l’agricultleur en train de jeter avec confiance
les grains de blé dans les sillons ouverts
devant lui. •
L’automne est donc aussi l’époque des
semailles. Car, vous le savez, il n’y a jwint
de génératfon spontanée, point de moisson
magique ; si l’on veut récolter, il faut tout
d’ahond semer.
Dans peu de jotrs aussi, nos églises reprendront leur travail habituel ; JésusChrist, le grand Semieur, répandra encore
une fois, par le moyen de ses serviteurs,
la bonne et salutaire semence de l’Evangile, à l’occasion des cultes, des réunions
de quartier, des services religieux, même
dans les foyers les plus éloignés.
Que ferons-nous de cette Parole de vie
et de salut qu’il offre à ncK âmies ? — Laissons-nous diire une fois leneore ce que la parabole du semeur nous enseigne.
* * *
>« Un semeur sortit pour semer. Comme
il semait, 'une partie tomba le long du chemin ; les oiseaux vinrent et la mangèrent ».
Le long du chemin, sur les bords du sentier ou sur le sentier même, peu importe ;
ne pouvant pas pénétrer dans le sol, la
semence est perdue. C’est ainsi que Jésus
parle des auditeurs indifférents; insensibles aux appels de Dieu, ils se laissent
absorber par les intérêts de la vie matérielle et la vivifiante semence de l’Evangile
ne pénètre pas dans leur coqur, qui est
dur comme le terrain d’un sentier battu.
Les occasions d'entendre la Parole ne
manquent pas; et caUe-ci n’est pourtant
pas un message philosophique ou social
quelconque dont qn puisse se passer ; elle
est plutôt la vraie Parole de Dieu adressée à des hommes pécheurs pour qu’ils
puissent être sauvés. Mais il y a des hommes qui ont autre chose à faire et qui
ne l’écoutient pas. Il y a toutefois une
chose qui nous frappe : c’est que le monde
changerait si les cœurs s’ouvTaient et se
laissaient influencer par cette Parole. Mais
le monde ce n’est pas nous, ce sont les autres ; la semence n’ayant point trouvé un
ccEur capable de la recevoir, reste impuissante, et nos vies se consument stérilement. Et Satan se réjouît de ce que des
âmes « ne croient point et ne sont point
sauvées ».
« • «
«Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où die n'avait pas beaucoup de terre».
Deux phénomènes se succèdent contradictoires. « Dans ce sol sensible à toutes
les influences atmosphérique, la semence
pénètre et pousse bien vite ; mais voilà la
chaleur brûlante du soleil et la plante, ne
pouvant pas développer ses racines, meurt
desséchée ».
L'endroit pierreux est l’image des âmes
superficieflement chrétiennes ; le message
de l’Evangile leur fait une certaine impression et il semble les attirer, mais elles
manquent de persistance et, dès que surviennent la tribulation, les épreuves, les
doutes à cause de la Parole, elles y trouvent, comme dit Jésus, une occasion de
chute.
C’iest qu’au dessous des émotions et des
impressions superficielles dont dles sont
l’objet, il y a le cœur froid comme une
pierre, égoïste et vain. Elles ont peutêtre dles élans d’enthousiasme pour Christ ;
mais il leur manque une réelle communion
avec ChrÎÉiitj et une foi sincère en Lui. Et
lorsqu’elles comprennettit qu’en suivant le
Maître il faut aussi se sacrifier et souffrir, elles préfèrent céder leur place et se
retirer.
Mais il en sera toujours ainsi, tant que
la bonne semence ne pénétrera pas au
fond du cœnr pour le renouveler, tant
qu’elle ne produira pas en nous la salutaire crise de la repentance et de la
conversion. ***
« Une outré partie tomba parmi les épines ; les épines montèrent et l’étouffèrent,
et elle ne donna point de fruit».
Epines du cœur humain ! Soucis de la
vie matérielle, séduction des richesses,
mauvaises convoitises, soif des plaisirs et
du luxe ! Vous finissez par étouffer la
bonne semence qui ne demande que de
croître et de se développer. Ainsi il est
des gens, parmi nous, qui attribuent une
réelle valeur à la Parole de Dieu, mais
qui ne veulent pas lui soumettre toute
leur vie. Pensent-ils de cultiver en même
temps la mauvaise herbe et la bonne
plante, de nourrir en même temips dans
leur cœur l’amour pour Dieu et l’amour
du monde ? C’est \me illusion ! Les mauvaises herbes, tenaces et envahissantes,
auront vite fait à pousser et à étouffer
le germe divin qui aurait rendu leur vie
si beJlê et si fertile. Comme l’agriculteur
envers son champ, so3«z vigilants envers
vous-mêmes ; déclarez la guerre à ce qu’il
y a de mondain en vous, afin que la bonne
semence croisse, forte et vivifiante.
* * *
Une autre partie, vous le savez, tomba
dans la bonne terre et elle donna du fruit.
Ce terrain souple et profond est l’image
de ceux qui «entendent la Parole, qui la
reçoivent, qui la retiennent dans un cœur
honnête et bon». Alors la Peirole produit
toujours du fruit, à la gloire de Dieu et
pour le salut étemel des âmes.
En êtes-vous réellement convaincus ?
N’avez-vQXis jamais vu des cœurs transformés, des vies sanctifiées, des i>écheuis
convertis par la puissance de cette Parole
de Dieu ?
Toi frère, toi sœur, tu i>eux donner,
pendant cette nouveUe période d’activité,
beaucoup de fruit, tu peux devenir un
chrétien meületir que par le passé, si tu
reçois dans ton cœur cette Parole puissante et si tu la gardes soigneusement.
Pourrons-nous alors, l’été prochain, contempler dans nos églises une plus abon-î
dante moisam d’âmes disposées à suivre
Jésus-Christ? Une moisson qui soit le signe et le témoignage d’un réveil dont nos
églises ont tellement besoin? ,
Que celui qui a des oreilles ix)ur ouïr,
entende. E. Rostan.
Le^ jenne^ el le^ Vieni^.
qLes vieux ont été jeunes et par conséquent ils sont à même de comprendre la
jeunesse, s’ils ne sont pas alourdis par
des préjugés, contre une génération qui
n’est pas la leur.
Les jeunes, au contraire, ne se trouvent pas dans d'analogues conditions, pour
ocHnprendre les vieux, à moins que l’on
veuille croire à la transmigration des
âmes, ce qui pourrait conférer à un tout
jeune des expériences milénaires, chose
qu’aucune personne de bon sens ne voudra admettre, vu que la mémoire de ce
passé leur fait complètement défaut.
C’est une très malbeureuse tendance
celie. qui crée une opposition entre les
deux âges extrêmes de la vie et qui ne
sait (trouver du beau et du bon que dans
l’un ou dans l’autre.
Au fond, chaque jeune peut être considéré comme un vieillard en herbe, comme
un candidat à i’â^ mûr. La vie de
Thomme ne se sectionne pas en tant de
tronçons détachés; ü y.a une continuité
(Je développement auquel tous les âges con^tribuent, teilenient que, dans le VieiUard
j^qui n’^ pas physiquement et inteülectueltoient décrépit, l’on peut retrouver de
pIsTnpathiques traces dè jeunesse.
C’eSt surtout le cas pour les chrétiens,
parce que, d’une façon prééminente, ils
peuvent sentir les enthousiasmes d© la foi
victorieux, les tressaillements de hautes
espérances et les vibrantes pulsations de
l’amour.
On l’a dît, et il faut le répéter ; si les
corps vieillissent les âmes sont appelées à
demeurer étemeUement jeunes, piuisqu’elies sont une émanation du Dieu vivant,
de l’Eternel, et qu’eUes sont conviées à
une vie qui n’a pas de termes.
Dans toutes les sphères de l’activité humaine, un désaccord, une défiance réciproque, un contraste entre jeunes et vieux
n e peut qu’être nuisible, nous dirons même
funeste à la marche ascendante de la
société.
C’est du dernier absurde de parler,
comme on te fait parfois : de « chacun son
tour », dans le maniement du gouvernail
des activités sociales. Les jeunes d’aujourd’hui seront détrMiés par les plus jeunes
de demain et ainsi de suite, au détriment
d’une marche suivie et régulière de ces
activités mêmes.
Qui n’a pas été frappé par cet épisode
de l’histoire du peuple d’Israël qui porta
à la scission et détermina une série de
conflits, de luttes fratioides, de malheurs
nationaux ? On se te rappelle : lors de la
succession au trône dlavidique, oprès la
mort de Salomon, son fils Roboam ne sut
pas concilier la condescendance que lui
conseillaient les viedUards avec la rigidité
voulue par tes jeunes gens, qu’il avait consultés. Il prit le partii dés jeunes et négligea l’avis des rieux conseillers.
Le tout put s’encadrer dans te plan de
Dieu à l’égard de son peuple; mais ses
voies et ses ressources étant infinies, il n’a
pas besoin de se servir des fautes de ses
xrviteurs pour te réaliser.
De ces remarques, un peu générales,
nous voudrions en venir à ce qui regarde
la rharohe de (notre peuple chrétien et
plus spécialement de notre Eglise Vaudoise.
Les deux éléments, des jeunes et des vieux,
se retrouvent dans ses différentes activi-i
tés; qu’fl s’agisse du champ de travail,
lui-même, de ses cours ecclésiastiques, de
ses odministraticHis. Il est bon qu’il en
soit ainsi. L’exclusion d’un de ces éléments
ne pourrait, à la longue, qu’être délétère.
Eii commençant pair lœ vieux, nous dirons que s’ils ont pu amasxr des enxignements pratiques, de précieuses expériences, cependant ils ne devraient pas
prétendre d’avoir le monopole du savoir et
de l’expérience. Aussi ne doivent-ils pas
regarder du haut en bas et avec une espèce de défiance oriti<ïue ceux qui scmt
entrés bien plus tard dans la iiœ. Loin
de là, c’est avec sympathie et bonheur
qu’ils doivent suivre les nouvelles recrues,
qui souvent résolvent des problèmes qu’eux
n’ont pas su ou pu résoudre, qui se frayent
de nouvelles routes, qui ont du succès et
des résultats bénis là où leurs préc^esseurs ont semé avec larmes sans récolter.
Les vieux doivent x sentir revivre dons
les jeunes ; ce xnt leure continuateurs,
sans eux teurs fatigues du passé seraient
vaines et le champ «ixmencé n’aurait
pas de moisson. Mais que les vieux ne cachent pas, au fond de leur cœur, ces sentiments, qu’ils tes communiquent comme encouragement, en toute confianœ, à ceux
qui supportent l’ardeur du jour.
Le vieux Moïx, piriant sur la colline, et
le jeune Josué, combattant dans la plaine,
sont les dieùx cxfficients de la victoilre.
D’autre part, les jeunes, dans l’esprit
d’iliitiBitïve et dans Tardif qui te(ur est
propre, sauront consenver cet équilibre esxntiel à tout âge et ne voudront i>as x
laisxr entraîner dans la présamption de
tout savoiSr et faire mieux que leurs
prédécesseurs.
S’il y a quelque chox de sot et d’antipathique, ce xnt ces déclamations contre
ce qui a été fait, dans des époques précédentes, par des coliques Manchis sous te
harnais et que l’on gratifie de retardataires, démodés, encroûtés, antidiluviens...
Rien ne sied mieux à la jeunesx que
l’humilité et la modestie, qui bannisxnt
tout esprit vantard, toute piœe de fat !
L’histoire est un fleuve qui court à plein
bord et reçoit des affluents de droite et
de gauche, mais aucun de ces nouveaux
contingents (doit croire d’avoir donné naissanx et direction au fleuve lui-même ou
d’en être l’exposant le plus caraotéristiqTie.
Que les jeunes se rappro(shent des vieux,
qui ne les traîteronti pas en écoKers, mais
en confrères fort appréciés, dont ils recevront des renouveaux de chaleur et de vie,
et ils seront toujours heureux de tes faire
bénéficier à leur tour dU peu ou du beaucoup d’expérience qu’ils ont eioquix dans
le passé.
La vieflle garde a sa mission, non moins
que les éclaireurs, dans la bonne guerre
sous l’ét«idard du Christ.
Que les jeunes et les vieux apprennent
toujours mieux à x comprendre et à s’apprécier, et surtout à s’aimer, dans le but
d’une loyale coopération pour le triomphe
d’xme cause qui tient à cœur aux uns et
aux autres et qui est celle de Celui qui a
été appelé « l’Ancien des jours », quoique
éternellement jeune.
Un distingué député étranger, à un de
nos derniers Synodes, exprimait son joyeux
étonnement qu’un si grand nombre de jeunes prisxnt part à ses débats; la raixn
en est que la vieille Eglix Vaudoix n'est
pas décrépite et que ses xpt siècles d’exiBtence ne xnt (pie des pierres milliaires
pour une longue route qu’eUe doit ^core
parcourir et dont l’entrmnement de sa
vaillante jeunesx assurera de plus en plus
le triomphe de sa mission salutaire dans
la patrie italienne. Ao. Mn.
2
L’Echo des Vallées •; Vefldredi 12 Octobre 1934-XII
AujourcThui.
Le jour même Ide la rentrée des classes, en repreaiant tes tesoiis inteiirompfuies
par de longs mois de vacajioes, j'ai donné
à mes élèvies, comme motto de la, nouivelle amée scolaire, une simple parole,
facile à graver dans la mémoire : Aujonird’hui. D ne s’a^t que d’un mot et les
®ens superficiels peuvent bien n'en tenir
aucun compte, mais ceux qui aimelnit à réfléchir trouvent pailfoîs une aide précieuse
dans les choses les plus simples et te plus
insignifiantes.
Appieiloins im instant notre attentioin sur
ce mot hainal que nous prononçons constamment avec la plus grande indifférence.
Aujourd’hui !
C’est le seul bien que nous possédions
réellomênt : te passé ne lious appartient
plus, il appartient à l'histpire ; l'avenir
ne nous a(ppartirait,pias encofej peut-être
ne nous appartiienidra-t-il jamais.
Ë est donc inutile de nous vanlter du
passé ou de marmotter si nous n'avons pas
lÎep d’en être satisfaits ; il ^ presque insensé de dire : Demain, l’année prochaine,
<tens dix ans, je ferai ceci ou cela.
Le passé est un bien iperdu, l’aivenir est
utt bien que nous ne oonnaitroûs peutêtre jamate. Le seul temps qui soit réeltero^t à nous c’est celui qui s’appelle du
nom d’aujourd'hui.
Mais on va me faire remarquer que te
bëmps n'eSt pas le seul bieiii dont rhomme
dispose ; B y a la santé et la force, la richesse, l’inteiltigence... Oui, tout cela ipeiut
représenter un bien, si l’on sait en profiter et s’en servir aujourd’hui.
Mais qui nous dit que nous jouirons
de la, santé et de la force demain ?
Qui nous garantit que nos richesses seront à nous dans l’avenir le plus proche ?
Notre inteiigieince même u’^t-elle pas parfois éfetanlée, compromise par im petit accidènt ou une banale maladie? En une
époqpe dé rtomous politiques et économiquies comme la nôtre, rien n’est stable et
te plans d’avenir sont fort risqués.
- Dans l’incertitude générale, dans un
- monde désemparé, B reste pourtant un
fOridemient Sur lequel on peut encore
comf>ter et construire : aujourd’hui. Nous
ne vouions cependant pas séparer entièrement aujourd’hui diü passé et de l’avenir.
" Le passé ne représente-t-B pas, pour
plusieurs, un cauchemar, Un remords, une
tache qu'’on a beau laver et qui ne veut
point disparaitte ? Oui, voBà des péchés
et des f autés, des erreurs et des crimes ;
\=ioflà un© quantité innombrable de compromissions aViéc la conæience ; voilà l’homme
dont le ipassé appartient à rhistoire, à sa
.propre triste histoire. Il en a horreur et
fl voudrait la changer, car dans te tréfctoite de son âme xme voix mystérieuse
sé fait entendre, pa^nt une sentence de
condamnation sur tout le mal accomipli.
Lé passé ne peut pas être effacé, mais
aujourd’hui peut le corriger, et, en quelque sorte, te faire oublier. De nombreux
■Zachées, prêts à réparer leurs tiorte, en
ont fait la douce 'et vivifiante expérience :
la mênte e^périeiice est faite enœre par
te paresseux qui se rriettent au travail
avec entrain ; par te gens colère qui apprennent à se maîtriser ; par tes gens
souillés de cœur et de corps qui souipi|rent
■après la pureté et brisent tout rapport
avec le mal...
Le passé te plus noir peut se ressentir
des rayons bienfaisants d’aujourd’hui.
Voilà une raisoin pour ne pas désespérer
et ne pas rester inertes ; quand tout semble pérdu, quand te passé réasnn© comme
la cloche annonçant l’exécution d'un condamné, qu’on se rappeHe qu’il y a encore
un moyen de salut, une porte ouverte :
aujourd’hui! |i
Mate gaie à se leurrer et dire : Il y
aura du temps. Demam est un mot abominable qui a perdu bien des hommes et
compromis bien de saintes causes. Qui
véut porter quelque remède à son passé
•orageux ou corrompu et l’entourer d’un
peu de Imnière, doit saisir avec te plus
grand empressement la pœsibBité qui lui
est offerte par aujourd’fm. Denmin il sera
•trop tard : dès qu’on a aperçu te jour on
ne s’attarde plus dans les ténèbres, on
coûte; vers la lumière. Notre passé ne nous
saitMait piaSr nous en avons honte, B pèse
sur nqtaTe canscience ; B n’y a qu’un remède : aatj<mrd’hM.
On ne peut ijas séiwlrer entièrement te
pnéaent du passé ; le premier réagit d’une
manière bienfaisante siiir te second.
AujourdhM a une valeur infinie en tant
qu’B întériesse, qü’fl prépare l’avéndr.
C’est aujourd'hui' que nous forgeons notfre vie d'avenir, pour la terre et pour te
ciel.
Cette pensée devrait nous hanter et
nous harceler, pour se traduire en un sentiment de grande responsabilité envers
nous-mêmes et envfers tes autres.
Aiïjoürd'’hui c’est la semence dont nous
ensemençons notre chamP : que va-t-il naît|re, du blé ou de rivraîe ?
L’heure qui fuit, mais qui nous appartient un instabt, forme l’htetoire : nous
écrivons aujourd’hui nôtre propre .histoire
et de quelquie façon l'histoire du monde.
Aujoftml’hm peut dttne bien devenir le
nU>Uo de nos classés, où l’on prépare et
où se préparent les jeunes qui seront demain la classe dirigeante.
Ne convîent-il pas de même à nos églises, au moment où eiles reprennent toutes leurs activités ? Ne serait-il pas une
boninie inspiration pour beaucoup de chrétiens qui attendent demain pour suivre
réellement leur Maître ?
Il y en a qui sont dégoûtés de leur
passé, qui souffrent de leur m.isère spiritueBe-et morale, qui, éloignés 'de Dibu et
de leur église, détereht retrouver la communion divine et rentrer au bercail, après
l’égaremmt : c’est la voie du saluft, mais
il faut y entrer sans retard, aujourd’hui,
oàr derriùin a causé et csause constamment
d’irréparables ruines.
Émmmmmi
{Voir N. 32).
IL
SA DISCIPLINE.
« C’est être superstitieux de. mettre son
espérance dans tes formalités ; mais c’est^
être superbe do ne vouloir s’y soumettre»,,
déclare Pascal. C’est sur ce plan de la di-.
sciplîne personnele que j’ai reçu te mes?
saga dtes Groupes et je pense, en consta:*,
tant l’action qu’il a eue dalns ma vie, qi»
je dois te présenter aujourd’hui sous c^
aspect. 3,;^
Toute la disci|pline des Groupes est souS
le signe de l’abanidon à Dieu ; c’est par une
« abdication » initiate que l’on pénètre dans
la vie des Groupes. Abdiquer, c’est reriionœr à être te premier dans sa vie, à faire
de sa personnalité la jauge et la mesure
dès étvénements. C’est renoncer à conteiter
avec Dieu. C’est accepter que Dieu a ¡raison et que nous avons tort. Abdiquer, C’fet
passer les rênes de sa vie ; c’est dimiander à Dteiu : que veiux-tn que je fasse:?.?
Peur certainst, c’est là uiie véritable epHversian : l’irruption de Dieu dans leur vife,
qui change tout, éclaire tout, renvfârB© Ids
valeurs et donne enfin son sens à la viè.
Pour ceux qui ont déjà vécu ce moment
dédsif, c’est un ïw>uveau départ, une attitude corrigée, une oonséerationi plue détaillée ou plus vécue. f
Cette attitude nouvelle ne va pas sans
une Hquidiation du* passé. Plusieurs Sentent
alors qu’ils doivent faire une oonfesBion
sans meirci, qu’ils ne peuvent garder, enfermés eh eux-mêmes, les rancunes, les
remords, les déceptions du passé. Et c’est
ainsi que la situation intériteura souvent
s’éclaire, qu’une vie apparaît sous Son vrai
jour, et que, véritabtemient, l'homme reconnaît « la plaie de son ccEajr ».
Lés Groupes ne proposent p^ la confession publique. Ils la décon»B01ent. Ce
dont nous éprouvons l’efficacité, c’est la
confession à Dieu, en pr^ence 3’un témoitn librement choisi.
L’abdication implique la reprise relations normales avec les autres. En flaxie^de
notre iiassé, nous sentons qu’un nettoyage
s’imipose, que des mises au point sont nécessaires. Peuihêtre faudra-t-ü avouer une
tuomperfe, payer une dette, restituer une
somme détournée. Peut-être faudra-t-il
rélconnaître ses torts vis-à-vis des siens,
vis-à-vis de ses emidoyés... De teOtes « restitutions» sont souvient inid|®énsab(tes au
rétablissement de la «Mninunion avec Dieu,
e(t leurs conséquences ne peuvent être mesurées. Là Où l'homme reconnaît sa faute
et la répare, l’atmosphère s’éclaircit, tes
malentendus se dissipent, tout rentre danc!
Tordra
' Dieu nous montre ainsi ce qui doit être
changé dans nos vies. Le péché, disonsnous, est tout ce qui nous séj>are de Dieu
ou des autres hommes : doute, méfiance,
jUigemietnt, mépris, indifférence. La discipline, c’est de reconnaître te péché dans
toutes oes barrières, et de s’en libérer en
le remettant à Dieu.
L abdication conduit aussi au principe
de « gérance » : nous ne possédons rien qui
ne soit à Dieu?; notre profession, notre
temps, toutes nos facultés doivent être
mis à Son service, parce que c’eSt là leur
raison d’être véritabla
Une fois cette décision prise, nous sentons 1 absolue nécessité de rester en contact avec Dieu, dans sa dépendance Nous
savons combiein vite Thomme retrouve sa
pente naturelle de Tindifférencei, d’intérêt
propre, die routine. Aussi avons-nous chaque jours nos moments de recuèBlemenit.
Ils ne sont pas qu’une abdication répétée.
La plupart d’entre nous s’y attachent à
la lecture de la Bible, à la prière, à la
contfrontatiori de leurs actes avec les quatre critères des Groupes. Un point est important ; savoir se taire ; faire le silence
en soi ; écouter ce que Dieu peut avoir à
nous dire ; être prêt à obéir. Parfois nous
nous sentons très nettement guidés : un
fait s’impose à notre esprit, un nom; une
visite à faire, une lettre à écrire, quelquè
chose à redresser dans notre vie professionnelle, ou en nous-mêmes.
Le recueillement n’est pas réservé uniquement ,au matim : avant toute décision
importante, avant tel entretien ou tel acte
professionnel, nous devons abdiquer nos
goûts et nos tendances pour chercher, par
l’abandon, queite est la volonté de Dieu.
Bien de eek n’est nouveau. C’est l’unique, l’étemel message : Repentez-vous et
convertîsBez-vous. Ce que les Groupes nous
rappellent de plus oublié, œ sont les aibsolus de la vie chrétienne et les ressources
de k communion fraternelle, formulés en
langage dis notre temps.
Les quaitire critères des Groupes sont :
l’honnêteté absolue, k pureté absolue,
Tamour absolu, une absolue dé-préoccupation de soi-même. Peu de temps suffit, en
face de ces absolus, pour être convaincu
die péché, d’erréur et d'auto-idolâtrie, et
pour se ranger, en toute certitude, dianB
la confrérie des jiéchaurs.
Par quels moyens nouveaux les Groupes
nous aident-ils à vivre cette discipline?
Pa.r te «partsige» (sharing). La mise en
commun de nos expériences, de nos difficultés, de nos défaites, dies victoires que
Dieu remporte en nous, est une aide puissante pour nous montrer « ce qui ne va
pas en (nous-mêmes » et pour nous convaincre qv:3 cek peut être changé. Les réunions de Groupes ne sont rien d’autre que
des occasions idle partage : école mutuelle
d’app’ication pratique, kboratoiTrete de k
vie spirituelle.
L’homme, libéré par Tabandon, témoigne
dé ce que Dieu a fait dans sa vie. Depuis
celui die Saint-Paul jusqu’aux plus modernes, idainis l’Armée du salut et parmi tes
buveurs convertils, te témoignage a toujours été un merveilleux instrument d’entr’aide spirituelle. On nous reproche de
nous raconter nous-mêm'es. On se plaint
d|0 k pauvreté de nos expériences. Nous
savons bien que nous sommes tout à fait
insuffisants. Mais ce n’est pas de nous qu’il
s’agit : nous témoignons de l’action de Dieu
dans nos vies médioenes et c’est ainsi que
nous pouvons te mieux aider les autres.
« ...VoBà quels Sont mes sentiments,
écrit encore Pascal, et je bénis tous les
jours de ma vie mon Rédempteur qui tes
a mis en moi, et qui, d’un homme plein
de fadbleisge, de misères, de concupiscences,
d’orguedl et d’ambitioin, a fait un b(Mnme
exempt de tous ces maux par k force de
sa grâce, à kquélle toute la gloire en est
due, n’aiyant de moi que k misère et Terreur». Qair Tessenitiel de k discipline des
Groupes est (de savoir que cette discipline »
n’est 'rien en elte-même, qu’elle ne nous
aida quel dans k, mesure où nous sommes
persuadés de notre incapacité proprë, et
que c’est Dieu seul' qui agit en nous et
par noue. Cette discipline n’est rien, si
elle ne nous conduit, à genoux, au pied
de k Croix.
Docteur Henei Mentha,
(A suivre).
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 1° al 7 Ottobre 1934-XII
Nascite N“ 1 — Decessi N° 2
CHRONIQUE VAUD0ISE
DONS REÇUS
Pro Collegio.
Tenente-cdonneUo G. Martinat D 100,—
Sig.ra Atkey-Trosaarelii Evelina » 100,—
Sig.na Emma Vertu » 100,—
4c »
LA TOUR. Samedi dernier, dans te tem-'
pie, le Pasteur a uni en màriage M. Michel Cesan et Mdle Eisa Gamba. Nous invoquons k bénédiction de Dieu sur ces jeunes époux.
— Dieu, a rappelé ide ce monide M. Hen ri
Sdwlok, subitement, quand rien ne laissait
sup,poser que son départ devait être si
proche.
Il n’était pas membre de notre paroisse,
mais il s intérrasait à elle et nos œuvres
étaient chaque année bénéficiées par lui,
qui continuait à faire pour elles ce que
déjà M.me &halck avait commeincé et
poursuivi, (dlurant toute sa, vie.
Nous nie pouvons pas dire dans
cette rubrique « chronique » tout os que
M. Schalck a fait — en parfait accord et
en Collaboration avec sa fidèle compagne
aussi longtemps qu’elle vécut — an îàj'/êur
de l’Eglise Vaudoise, des U. G. des J. .F.
et de Tévangêlisation, à laquelle il voulut colkboner personnellement au moyen
d’opuiscüles rdligieiux.
Au cours (d’un service funèbre qui eut
lieu à « VBla Elisa », k demeure d’été de
M. et M.me Schokk, M. le modérateur,
prof. Comba, et le pasteur M. Jules Tron
exprîmèrent k reconnafesance de l’Eglise
et dies œuvres auxquelles les époux Schalck
consacrèrent une piartie de leur fortune.
Au cimetière, M. le comm. Mariano et le
ehev. Putto parlèrent au nom, du Conseil
d Administration et du personnel de k
« Ditta Schalck ».
Nous tenons à redire aux parents toute
notre sympathie et à implorer sur eux les
consolations divines.
— Aprte dte longs mois de maladie, qui
k minait tentemient, mais iûexorabtement,
M.me Marguerite Eynard née Charbmmer,
diæ &irvièreB, a terminé samedi dernier
son existence terrestre. C’est aussi après
avoir beaucoup souffert que M.me Eugénie
Malan née Rostan, de Bajrma, Pria, est partie pour le voyage qui n’a pas de retour.
Nous voulons dire encore aux famiUes
en deuil combien nous sommes près d’elles
dans leur épreuve ; nous prions pour elles le Dieu de toute oonsoktion vraiment
efficace. '
— Le culte aura lieu, dorénavant, en itialien 1e premier dimanche dn mois, en français les autres dimanches.
SAINT-GERMAIN. Deux nouveaux
foyers ont été fondés, au sein de notre
église : Bem Guido et llda Long ; Henry
Rostan et Mafalda Giordano. Que Dieu tes
bénisse ,aboinidammient et que nos souhaits
les accompagnent dans leur nouvelle voie.
— Un culte spécial a été célébré, dimaiiche, à l’occasion de la réouverture de nos
écoles. Le Pasteur a prononcé ides paroles
encourageantes aux enfants, de sérieuses
exhortations aux parents, et il a invoqué
sur nos instituteurs lœ bénédictions célestes. C’est dommage que beaucoup de
parouts n’ai^ pas s^ti te devoir et te
besoin d’aocompagner leurs enfants.
3
L^Echo des VaUées - Vetídredl 12 Octobre 1934-Xn
TURIN. Nous avons appris avec plaisir, pair tes journaux <ie cetbe ville, que
notre coreligionnaiiine M, le conun, L. Bou.nous a été nommé présidesnt du Syndicat
Provincial Fasciste Industrie de l’habillement et conseiBer dans la Fédératioin Nationale de Catégorie.
Nous félicitons M. Bounous et lui souhaitons beaucoup, de satisfactions dans ces
charges de nesponaabüité. Nul doute que
la confiance qpu’on lui a démontrée augmentera encore 'bandis qu’ü accomplira les devoirs de ces charges honorifiques avec
conscience, diligence et compétence.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
ËNRIGO SGHALGK.
«
Les membres du Comité National et les
Jeunes Filles de rUnioin Chrétienne qui
ont appris, mercredi passé, la mort subite
de M. Henni Schcdck, ont bien réalteé
qu’ils venaient de perdre avec lui un grand
ami.
En effet, M. Schalck, après la mort de
sa chère femme, n’a jamais cesæ, jusqu’à
son dernier moment, de témoigner très généreusement sa profonde sympathie à
l’œuvre que sa compagne avait fanjdée, soutenue, encouragée par la foi vivante en
Jésus-Christ et son griand amour pour les
jeunes filles.
Toutes celles, et elles sont nombreuses,
qui ont frappé ces dernières années à la
porte de M. Behalck pour lui demander pn
conseil, une aide, un secours, ne l’ont jamais fait len vain.
Ainsi, devant ce deuil qui vient de frapper tout particulièrement la famiUe Unioniste, nous nous sentons en devoir d’adresser à la mémoire ,de M. Schalck le sentiment de notre profonde reconnaissance!.
Dieu veuille toujours plus bénir l’oeiuvre
que ¡M. Schalck, avec une si touchante fi«délité à l’idéal toute la vie poursuivi par
sa chère femme, a bien voulu continuer
après qu’elle nous avait quittés. m. t.
* * Hi
VEcho, qui n’oubMe pas l’intérêt que
M. Schalck démontrait pour toutes nos
•œuvres, se rallie à ce témolignage de gratitude et lexptime aux imrents et aux amis
du cher dispiaru ses sincères condoléances.
et
Qui lit une annonce insérée dans notre
journal sous le titre : « Case-Famiglia (Homes) delle Amiche délia Giovane »? Comme
nous craignons qu’elle puisse passer inal>erçue, nous désirons l’élever à l’honneur
du texte.
A ce moment bon nombre de jeunes filles partent en service : plusieturs ne sont
plus à leurs premières armes, eWes ont
déjà acquis de l’expérience ; d’autres quittent, pour la première fois, la maison, et
s’en vont, pleines d’illusions ©b ‘de rêve,
vers les giranidies ville, portant avec elles
leur inamciance et leur ignórame© du
monde.
Les unes et les autres pourront rencontrer des difficultés : il sera difficile de se
placer, ou bien la place sera rien moins
que recommandable, car on ne tardera, pas
à découvrir ce qrie l’on exige de k bonne
à toiHit faire : il faudra peut-être choisir
entre la perte du travail et le .déàionneur
et k ruine.
La Société des Andes de la Jeune Fille,
pour aider matériellement et moralement
les jeunes fiUœ, a ouvert dans plusieurs de
nos grandes villes des Homes où elles auront le plus cordial accueil.
Nous conseillons donc à celles qui partent de prendre note des adresses suivantes ; que les parents soucieux du bienêtre moral de leurs enfante n’oublient pas
de les leur signaler. Ces adresses poiurrcait
signifier une porte ouverte dans k nuit
QU dans k tempête, le sauvetage à quelque moment difficile et diangereux.
Nous avons lu avec le plus vif intérêt
et la plus grande joie qu’on vient de je
ter, à MËan, ks fflfedanents d'une bàttee
qui seirvira de siège au Home.
Cas«-Famiglie (Nomes)
delle Amiche della Giovane.
Firenze; Borge^issanti, 7 — Genom:
Via Brignole Deferrari, 16 - int. 10 —
Milano : Viale Vittorio Veneto, 14 — Nopoli : Arco MStelli, 30 — Torino ; Via Massena, 5 — Roma: Rivolgersi dl’Opera di
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— Trieste ; Rivolgersi all’Ospizio Cristiano, Via Zonta, 7In ogni occorrenza, le giovani troveranno quivi cordiale aœoglienza, vitto ed
alloggio a prezzi modici, nonché informazioni ed indicazioni di ogni genere.
les Livres
PIERRE VALDO.
C’est te mois dernier que ¡deux ecclésiastiqfi® de Genève discutaient, en ma présence, l’exisbence namne de Valda Us
n’avajient donc pas ht te livre que vient
de consacrer au François d’Assise protestant te professeur Jean Jalla, de Torre Pellice. Textes en maàis, ce spécialiste des
dissidenoes d’avant la Réforme, ce savant
dont k compétence n’a d’égales que k
conscience et k modestie, prouve que Valdo
n’est point un personnage légendaire. Et
il pious apprend sur sa vie et son ministière tout ce qu’il est sans doute possible
d’en savoir aujourd’hiui.
Les détails de k jeunesse et 'de l’âge
mûr de ViaJdo à Lyon lui ont été fournis
pair trote apteurs catholiques contemporains : Btieinne de Bourbon, dominicain^ et
inquisiteur pendant ydngt-cinq ans, Tinquisiteujr de Passau, en Bavière, qui écrivait, vers 1260, et surtout l’auteur anonyme <te k Chronique de LaoU. Qu’ils rappellent Valdès, Valdo ou Petrus de Walle,
c’iest bien d’un seul et même personnage
qu’il s’agit.
Né vers 1140, oelui-cii établit a>n comptoir à Lyon, non lofe ¡de l’église St-Nizier,
dans k rue qui fut appelée, à canse de
lui, « rue IMiaudite ». Riche et considéré, il
n’était' occupé qu’à accroître ses birais. Un
jour cependant, qui’ü causait avec d’autres marchands, l’un d’eux s’écrouk soudain à ses pieds, frappé de mort foudroyante. «Qu’en serait-il de moi, se dit
Valdo, si je devais ainsi comparaître soudainement devant te Juge suprême ? ». A
quelque temps ide là, il .enftenidit un ménestrel chanter k complainte de St-Alexis
qui, te jour même de ses nocies, abandonna
sa femme et tous sœ biens pour faire un
pèlerinage en Palestine et sauver son âme.
Valdo résolut de l’imiter. Ayant mis sa
femme et ses files à l’abri du be^ûn, il
réalisa sœ marchandises et, du produit,
organisa, trois fois k semainíe, dès distributions de pain et de viande aux pauvres affamés. Pufe il s’occupa de faire traduire en langue vulgaire, pour k mettre
à k portée de tous, cette Bible qui lui
avait donné une règle de vie. « Il fit, dit
Etienne de Bourbon, un pacte avec deux
prêtres, dont l’un traduisait du ktin eP’
langue vulgaire, tandis que Tautre, sous
sa dictée, écrivait. Ces ecclésiastiques s'appekient Bernard Ydro et Etienne d^Anse ».
Valido æ mit ensuite à prêcher l’Evangile au peuple et à lui lire la Bible. Ses
disciples l’imitèrent ; ils allaient deux à
deux, par les villes et les canxpagnes, annonçant le sahit par Jésus-Christ et appelant les péchieurs à k repentance. L’alrehevêque cependant en prit die Tombrage ; il
expulsa de son diocèse Valdo et tous ses
anus qu’on appekit alors les Humiliés ou
tes Pauvres de Lyon.
Naïvement confiant dans k justice du
chef suprême de l’Eglise, Valdo en appela au pape Alexandre III, qui venait de
convoquer te IIP concile du Latrain. Mais,
à k faveur d’une mesquine dispute théologique, les prékte obtinrent que Ton interdît aux Vaufdois ou disciples de Valdo
de prêcher. « Il nous faut obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes », déckra le maître,
et il sortit de l’Eglise. Dès lors sa vie se
confond avec celte de sa' secte, qui fut sans
cesse traquée et persécutée. Un nouveau
concile tenu à V&t*», m 1183, sous les
aHXpioes de Tempeneur Barberorisse —
c«*>ie pape Ludus avait été, ime fois de
plus, chassé de Rome par les habitants de
la 1006 — un nouveau concile donc prononça Texcomonunicatioin d^ Cathares et
des Pajtarins, des Pauvres de Lyon, des
Rassagins, des Joséphites ©t des Amoldistes ou dteciptes d’Aimold de Brescia.
Sur ces Khvierses sectes, M. Jaüla donne
tes miaeagneinents tes plus intéreasan'ts.
n rappelle aussi celte dœ PetrcAirusiens,
formée par Pierre de Bruys et son discipte Henri de Lausanne, si nombreux en
Oauphüné et dans le Midi de la France.
Plus anciens que tous oes dissddienits sont
les Cathares, originaires de TOrient, et qui
mêlaient au christianisme tes doctrines du
dualisme persan.
Bien que leurs croyances ne s'accordastent qn'eii partie, les Vaudbis et tes Albigeois ^appuyaient les uns sur tes autres.
Aussi durent-ils subir k même féroce croisade et tes mêmes tourments de Tlnquisitâon. La persécution les dffipeirsa dans l’Europe entière, jusqu’en Aingleterre, en Hongrie, «1 Bulgarie et à Constantinople.
Mate k plupart se réfugièrent dans les
hautes VaUées du Dauphiné et, franchissant tes cols, sur le versant oriental des
Alpes Cottiennes.
Beoueffiant les récits du XVI® et du
XVII« siècle, Thistorien Pierre Gilles écrivait : « On ^ime que Valdo accompagna
ôette troupe venante vers les Alpes du
Ktedmont, et y vid son troupeau logé
avant que k quitter pour s’en retourner
vers tes autres troupes desquelles il con(|uisit hai-même une partie en Bohême».
H y eut, en effet, durant tout le moyen
|ge, un tirés grand nombre de Vaudiois en
ipbhême. Et c'est dans ce pays, près de
Meuhaus, qu’on montre k colline où ViaWo
ftoaat été enseveli. Selon M. Jalk, il faut
irtaeer ©ntne 1212 et 1218 k mort de ce
«Ünt homme.
Ce petit ouvrage, si sérieusement doeuÉriité et si riche de matière, sous sa
ijorme concise, s’achève par un exposé de
rfe, doctrine et des mœurs des anciens Vaudois. H noue apprend aussi comment s’est
organisé te mouvement vaudois, ce qu’est
îlevenue la Bible de Valdo, ce qu’est aujourd’hui k vajilantte petite Eglise Vaudaiæ
dTtahe. Conmae il a bien sa place dans
cette colectten que les « Editions Laibor »,
de Genève, et les Editions « Je sers », de
x’aris, intitulent « Les Vainqueurs » (*)î
Des vainqueurs, oui, cœ hommes droits et
iéméraiires, ces martyrs qui, aU prix de
leur vie ou des plus atroces souffranora,
nous ont conaeirvé le pur Evangile, nous
ont acquis la liberté dé conscience.
___ Doretie Berthoud.
En dépôt : Bottega délia Carta - Tome
.} 'ellice.
lullltiiis ngipiliilɫ llavilimi.
JJoiis reçus .jiBtuku 30 septembre 1934.
HOPITAUX.
Elisa Lantaret, Pomaaiet, en souvenir de M.me
C. Gay-DAgostim, k 25 - Les flJs de M.nie
Bi'liini, en souvenir de leur mère, 500 - Coreani Eàiilio, Gênes, 10 - Louis Rivoine, SaintJean, 50 - Lieutenant-colonel Giulio Martinat,
pour Poniairet, 2'5.
. REFUGE.
tlémentine Oaglieri-BoeMa, La Tour, en souvejiir de M.tne Ürosetti, L. lOO - M. et M.me
Biélor, Genève, 5 Del Priore AttUiQ, Foggia,
20 - Jean Jalla fou Auguste, Saint-Jean, 65 Un gioupe de cliia,ntours, Là Tour, 19 - Emmaniiel Beux, Saint-Jean, 20 - Maatuocia et
Arnaldo Bensì, Turin, en souvenir du cher ami
David Revel, 50 - M.me Alice Storti-Reveil, AngletcTie, en souvenir des cheis oncles Théophile
et David ReiM et du ' cousin Arthur, 300
M. Ch. P. lOaspersz, Lepidres, 50.
ORPHELINAT.
Les sœurs de M.me Bachei ReveWahier, StJea^i, en souvenir, L. 100 - Prof. Eugèue Davyt, La Tbur, eu souvenir de sa mère M.me
Joséphine Davyt, 100 - N. N., Pomaret, qn sou^^onir de Eisa Tron, 50 - FamSlle l>reher, Mainate, en" souvmiir de JnUes A. Dreher, 500
N. N., en souvenir d’un fils, 15 - Bice Blanc,
Villar Penice, 10 - M. et M.me Albert Talmone,
La Tour, fleurs en souvenir de M. Schalck, 60
- Lieutenant-coJonel Giulio Martinat, 25 - N. N.,
Saint-Jean, 25.
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25 anni di colportaggio, 25 — Salemo : D. Sar
terno, 30 — Mantova : E. VarvelU, 20 — PSnoole somme, 43,05. — Totale Settembre L. 652,80.
Abonnements pay^ et Dons.
{Le don est entre parenthèses).
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1934 al 1-10-1935 - Long Jacques, Marseille
1935 (3) - AJlevot Susan^ia, Torino, 2® semestre 1934 e 1® seanestre 1935 - Fuhrmann Alberto, Pisa - Fuhrmann Giuseppe, Torino Porro Maria ved. Malen, Luserda S. Giovanni
(2) - Alexandrine dot, Eiclaretto, et 1933 Clot Pierre, Id. - Peyrond. Jean, Id. - Ferrier
Jeanne, Marseiile (7) - Catherine Barns, Hyères, Var, du 1er octobre 1934 au 1er octobre 1935
- Garrou John, Valdese, N. C., 1935 (4) - Geymonat Susette, Bobbio Pellice - Catalin Elisa^
Id. - Costabel Alberto, Milano, 1935 (10) - Rallier Mario Alberto, Id. - Benyr Bajmas Alice,
Sestrières (2) - Martinat Alexis, Baratier,
Hautes-Alpeâr 1935 (6,55) - Martinat Giulh^
Sestrières, dal 1-10-1934 al 1-10-1935 - Turin.
Margherita, Luserna S. Giovanni (5) - Bddrini-Gay, Torino (2) - Poët Luigi, Senigallia,
et 1935 (2) - BertaJot Ernest, New-York, 1935
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» f 6,15 J '' 7,33 10,25 12,52 17,15 18,41 20,07 21,20
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Riaglietto-Fiugera(/oc)»
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S. Germano »
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S. Sebastiano »
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Abbadia >
Ponte Lemina (fac.) .
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(1) (2)1
6,15 7,52 10,45 12,45 14,35 16,40 18,25 19,50
6,23 7,59 10,52 12,52 14,42 16,48 18,32 19,57
6,26 8,02 10,55 12,55 14,45 16,51 18,35 20,—
6,30 8,05 10,58 12,58 Ì4,49 16,55 18,38 20,03
6,33 8,08 11,01 13,01 14,52 16,57 18,41 20,06
6,36 8,11 11,04 13,04 14,55 17,- 18,44 20,09
— 8,16 11,07 13,08 14,59 17,03 20,12
6,44 8,19 11,10 13,12 15,02 17,06 18,51 20,15
6,54 8,26 11,17 13,21 15,10 17,13 18,58 20,22
7,02 8,33 11,24 13,26 15,18 17,20 19,05 20,29
7,05 8,36 11,27 13,29 15,21 17,23 19,08 20,32
— — 11,34 13,36 15,29 17,28 20,37
7,15 8,45 11,40 13,39 ' 15,35 17,31 19,16 20,40
6,50 (1) (2)
7,35 8,55 12,05 13,55 16,20 17,56 19,35
6,53 7,38 — 12,08 13,59 16,23 19,38
6,58 7,43 9,02 12,13 14,05 16,28 18,06 19,43
7,01 7,46 9,05 12,16 14,08 16,31 18,09 19,46
7,07 7,53 9,15 12,23 14,15 16,45 18,16 19,53
7,17 8,- 9,22 12,30 14,22 16,53 18,24 20,—
7,20 8,03 9,25 12,33 14,40 16,56 20,03
7,24 8,10 9,28 12,39 14,43 17,- 18,31 20,08
7,27 8,13 9,31 12,42 14,46 17,03 18,34 20,11
7,30 8,16 9,33 12,45 14,49 17,06 18,37 20,14
7,33 8,19 9,36 12,48 14,52 17,10 18,40 20,17
7,36 8,22 9,39 12,51 14,55 17,13 18,43 20,20
7,42 8,30 9,45 12,58 15,- 17,20 18,50 20,25
(1) Sabato (Mercato a Pinerolo) — (2) Festivo.
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Perrero » 8,10 14,20 20,- Pomaretto
Praly a. 9,- 15,10 J Perosa
P- -,
6
6,03
6,07
6,22
6,30
10,35
11,25
11,28
11,32
11,47
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