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Année XXXVII.
11 Juillet 1902.
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X. 23.
L’ÉCHO DES VALLÉES
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., l’orre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Tm-re Pellice.,
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Le Synode d’Anduze — Questions morales et sociales — Votre religion
est-elle bonne ? — Correspondance —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique — Annonces.
Le Synode d’Ânduze
Le Synode général officieux des
Eglises réformées Evangéliques de Frani ce qui s’est tenu à Anduze dans le
Gard, et dont les séances ont commencé le 23 juin, a siégé pendant plus
d’une semaine. Il a abattu beaucoup
de besogne. Nous ne pouvons pas résumer tous ses travaux, même succintement, faute d’espace et parce que la
plupart des graves questions qui y ont
été débattues ne seraient guère inteli; ligibles ainsi condensées en quelques
^ mots. Nous nous contenterons, faifte
de mieux, de donner la physionomie
générale de ce Synode et de dire quelque chose des résolutions qu’il a adoptées, sur la demande de révision de
la confession de foi, demande dite du
Poitou et signée, en majorité, par de
jeunes pasteurs. C’était là la question
qui passionnait tout le monde et qui
pouvait faire craindre des discussions
très vives. Heureusement si la lutte a
été chaude, elle n’a cessé d’être fraternelle et nous nous félicitons de
l’exemple qu’a donné la vénérable
assemblée aux Eglises évangéliques du.
monde, en affirmant qu’il ne faut pas
rouvrir Père des guerres dogmatiques
stériles, d’autant plus que la déclaration de foi de 1892, sans méconnaître
l’importance primordiale des doctrines
essentiellement chrétiennes et protestantes, a voulu s’ abstenir de toute
théorie, laissant l’Evangile s’expliquer
par l’Evangile lui-même. Mais n’anticipons pas.
M. Lächeret, pasteur à Paris, avait
été nommé Modérateur du Synode,
qui se réunissait dans le vieux temple,
aménagé et décoré à cet effet. Presque
chaque soir plus de deux mille personnes s’y pressaient pour ^ entendre
des prédications, ou une série d’orateurs les entretenir d’œuvres d’évangélisation, de missions ou d’action
sociale. La population de cette partie
des Cévennes est très attachée à ses
souvenirs et à sa religion, devenue
I hélas ! pour un trop grand nombre,
’ du simple formalisme. Ajoutons que
beaucoup de familles originaires d’An* duze et y possédant des immeubles,
y sont accourues, souvent de bien loin,
pour y accueillir les membres du Synode et leur offrir une hospitalité des
^ plus larges et des plus aimables.
Le cadre sévère de la nature, et les
souvenirs qu’évoquaient chaque pierre
de l’antique boulevard du protestantisme parlaient de la fidélité de Dieu
dans le passé, gage précieux de sa
bénédiction pour l’avenir, si ses enfants, dans les circonstances actuelles,
savent répondre à la fidélité de leur
Père par leur attachement à sa Parole
et par leur zèle pour sa cause.
Le jeudi soir avait été fixé pour la
réception des délégués étrangers. Cette
séance, ailleurs comme chez nous, attire toujours un vaste auditoire. Le
sanctuaire majestueux croulait sous
l’affluence. La parole a été donnée en
premier lieu, au représentant de l’Eglise Vaudoise, M. J.-P. Pons. La Table avait, cette année, désigné M. le
professeur Geymonat comme son délégué. Ce dernier n’ayant pu accepter
ce mandat, c’est à notre modérateur
qu’est échu cet honneur une fois encore. Les journaux aux couleurs théologiques les plus diverses : le Huguenot, le Christianisme au XX.” siècle,
la Vie Nouvelle, l’Eglise Libre, etc.
résument en termes élogieux l’allocution de M. Pons qui « du premier
coup a conquis l’attention de l’immense auditoire par sa bonne humeur,
par son esprit et par la chaleur de
son cœur». Au cours de son allocution,
M. Pons a comparé les remanieurs de
confession de certaines écoles, dont
l’allure théologique est des plus accélérées, à ces voyageurs qui lancent
par la portière des wagons les bouteilles qu’ils ont vidées, au risque de
blesser les ouvriers qui sont sur la voie.
Gardons-nous s’écrie-t-il de blesser
les fidèles en jetant nos confessions
de foi. D’ autre part ne tirons le
signal d’alarme que .si le danger est
grave et ne voyons pas, dans toute
innovation, une menace sérieuse. Si
Christ n’est plus le rempart de nos
âmes, sonnons même le tocsin ! — En
terminant M. Pons a dit que les protestants en Italie réfléchissent eux
aussi et ne sont pas des ennemis de
la théologie, mais minorité infime, ils
doivent rester unis en face des millions de papistes et d’athées. La fidélité du soldat de Christ doit être semblable à celle de la sentinelle de Pompei,
M. Lächeret a répondu à M. Pons
que tout représentant de l’Eglise Vandoise est le bienvenu au milieu des
descendants des Huguenots, mais il
affirme que M. Pons n’est plus un
étranger pour eux. Ils n’ont pas oublié
l’orateur de Sedan et de Bordeaux que
de nouveaux liens rattachent aujourd’hui aux Eglises réformées puisqu’il
a donné .sa seconde fille à un jeune
pasteur dont le nom est connu et honoré. Le temps a eu beau pa.sser, si
M. Pons a perdu un peu de sa voix,
il n’a rien perdu de son esprit ni de
sa foi.
Parmi les noms des autres délégués,
relevons celui de M. Necker, l’honorable président de l’Union Evangélique de Genève.
Ce n’est que le samedi matin que
s’ouvre le débat sur les pétitions et
vœux relatifs à la déclaration de foi.
M. le professeur Doumergue, l’historien de Calvin, nommé rapporteur, dépose au nom de la Commission spéciale, le projet d’ordre du jour rédigé
par elle. Il est trop long pour que
nous le publiions en entier cette fois
et, du reste, nous avons résumé déjà,
en partie, au commencement de cet
aaticle, ce qu’il contient. Après un
plaidoyer plein d’éloquence émue de M.
Doumergue, pour l’adoption de cet
ordre du jour qui ne veut pas que l’on
engage de di.scussions dogmatiques et
qui deniande à toutes les convictions
loyales et à toutes les activités sincèrement chrétiennes de se grouper autour de la déclaration de 1872, cet
ordre du jour, est adopté même par
les pétitionnaires. Le discours de M.
Doumergue sera publié en entier. Il
exprime la plus vive sympathie pour
les scrupules des uns et la crainte des
autres, mais il appelle l’attention de
tous sur les besoins des Eglises, qui
ne vivent pas de discussions. — « On
nous dit : Soyez un concile catholique.
Je réponds : Restons un Synode protestant». — «Nous n’avons pas la
théologie de la peur pour l’Evangile,
mais nous avons peur pour nos Eglises» !
Un écho d'au delà des Alpes.
QUESTIONS MORALES ET SOCIALES
Un œuvre d'assistance mjiternelle.
Voici encore un exemple du bien
que l’on peut faire avec les moyens les
plus faibles, quand on a un peu d’esprit d’organisation, et de la bonne volonté. Nous le trouvons dans une lettre
que publie le JMèvement social et que
nous transcrivons textuellement.
Je vous serais bien obligée si vous
vouliez faire connaître l’organisation de
l’Assistance maternelle à domicile telle
qu’elle fonctionne ici à Briey, persuadée
que des femmes de bonne volonté, des
médecins dévoués devront tenter l’essai
si utile et si pratique que nous avons
fait et qui répond à tant de pressants
besoins dans les centres où n’existe aucune maternité. I.a mortalité enfantine
si cruelle chez les classes pauvres s’abaisse et de petites vies pourront être
ainsi sauvées. L’œuvre est toute récente; elle remonte au mois de mai
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dernier. Elle consiste à secourir physiquement et moralement les femmes enceintes pauvres, un mois avant l’accouchement et un mois après ; de plus, s’il
en est besoin, nous donnons des secours
d’allaitement maternel. L’argent necessaire nous est fourni par des cotisations
de 10 tr. et de 5 fr. Parmi les membres
de l’As.sociation, les dames qui veulent
se dévouer le plus particulièrement sont
dames visiteuses. C’est le point important de l’organisation.
La dame visiteuse se sentant vraiment attirée par la misère et la souffrance, venant en amie intelligente et
bonne apporter dans ces pauvres logis
un peu de bien-être et de joie avec le
sentiment que les malheureux qui sont
là ont droit à la sollicitude, celle-là
remplit, je crois, un rôle très grand et
très réel de solidarité. Et comme nous
ne donnons jamais d’argent, nos secourues ne peuvent être blessées, et je sens
chez elles une amitié très vraie pour nous.
I® Un mois avant l’accouchement,
deux dames visiteuses sont désignées.
Elles vont faire de fréquentes visites
au cours desquelles elles donnent des
conseils d’hygiène, se familiarisent avec
la malade, distribuent des bons d’alimentation. (Les dames visiteuses sont
initiées à l’hygiène élémentaire par des
conférences pratiques faites par le docteur Güy, médecin de l’Association).
L’importance morale de ces visites est
énorme. De part et d’autre, on apprend
a se moins méconnaître, et des préjugés
lamentables peuvent ainsi disparaître
doucement;
20 Au moment de l’accouchement,
l’Association envoie à la femme en
couches un sac contenant une layette
pour l’enfant, du linge pour la mère et
tous les objets de médicaments necessaires. La layette et le linge personnel
à la mère sont donnés définitivement;
le reste n’est que prêté. Ces objets sont
la propriété de l’Association. Si le matériel prêté a été dans un milieu contaminé, il est désinfecté avec soin ; d’ailleurs, tout le linge est blanchi sous la
surveillance d’une directrice du matériel ;
3® Après l’accouchement, nouveaux
bons de nourriture, en suivant, comme
les mois qui précèdent, les conseils du
médecin. Avant et après l’acchouchement, si personne dans l’entourage de
la femme assistée ne peut s’occuper du
ménage, une femme de journée, payée
par l’Association, s’occupe de ces soins
et des autres enfants, s'il y en a. De
tout notre pouvoir, nous encourageons
l’allaitement maternel si nécessaire au
nouveau-né, et depuis la fondation de
notre Association, sur 13 femmes assistées, 12 ont pu nourrir.
Quant à la .«omme dépensée pour
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chaque assistée, elle est modique; une
moyenne de 30 fr. est suffisante.
Dès ses débuts, l’Association a reçu
de précieux appuis de toutes les classes
de la société. Chacun a tenu dans la
mesure de ses moyens à contribuer à
la réussite de l’Œuvre. 169 fr. 50 ont
été réunis par des dons de o fr. 50. Et
dans cette petite ville de 2.000 habitants, non seulement 80 personnes ont
souscrit, 14 dames se sont enrôlées
comme dames visiteuses, mais l’ouvrier nous offrait des layettes, le Conseil général de Meurthe-et-Moselle nous
accordait des subventions; enfin, tout
récemment, l’Académie de médecine a
remis à l’Association des dames de
Briey une médaille de bronze en la personne de son médecin.
Il serait nécessaire que des Œuvres
semblables soient créées de tous côtés ;
je me mets à l’entière disposition des
personnes qui voudraient avoir des renseignements plus précis sur notre Œuvre.
Suzanne Chocarn,
Présidente de l’Association des Dames
de Briey (Meurthe-et-Moselle).
pouvaient nous débarasser de la collection des jouisseurs de tous les partis qui encombrent les banquettes du
Palais-Bourbon et... même du Luxembourg, (lisez Montecitorio et Palazzo
Madama) elles rendraient un fameux
service à la démocratie.
Que de députés, de sénateurs, d’anciens ministres, de présidents de parlement ont donné et donnent l’exemple d’une vie scandaleuse !
Et c’est à ces viveurs que nous confions le soin d’élaborer des lois ? Ah !
si les femmes votaient, j’aime à croire
qu’elles imiteraient leurs sœurs de la
Nouvelle-Zélande !
VOTRE REUGION EST-ELLE BONNE?
Le droit de vote de la femme.
On sait qu’il y a des états, encore
en petit nombre, où les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes
et prennent part à l’élection soit des
conseillers municipaux, soit des députés. Et il paraît que tout le monde
y a gagné. C’est ce que M. Seddon,
premier ministre de la Nouvelle Zélande, déclarait dernièrement au correspondant du Siècle :
«Encouragées à s’occuper de questions d’intérêt général, les femmes ont
vu l’horizon de leurs idées s’élargir.
Pour s’occuper des affaires publiques
ou municipales, elles n’ont pas délaissé
les soins du ménage ; et le niveau intellectuel s’est naturellement élevé. La
femme prend ses devoirs nouveaux au
sérieux : elle n’en reste pas moins à
sa place et la meilleure preuve en est
qu’elle ne cherche pas à revendiquer
un siège au Parlement.
« Au point de vue général, l’introduction de la femme dans les affaires
publiques a eu pour effet de purifier
en quelque sorte l’atmosphère. Un
homme, dont la vie privée laisserait
à désirer, ne songerait même pas à
poser sa candidature : l’électorat féminin voterait en bloc contre lui. »
Les élections donnaient lieu autrefois
à des scènes de corruption et même
de violence ; aujourd’hui pour user des
termes même de M. Seddon, mari et
femme vont voter ensemble comme ils
iraient à l’église. « Pourtant, ajoute en
souriant M. Seddon, il ne s’en suit pas
qu’ils votent toujours de même. En
tous cas, à en juger par les résultats,
l’influence du vote des femmes a été
des plus heureuses au point de vue
philanthropique. C’est depuis les quelques six ans qu’elles ont le droit de
voter que le Parlement a mis en vigueur la loi des pensions pour la vieillesse, des lois pour la protection de
l’enfance et introduit des améliorations
considérables dans l’instruction publique. »
Ne pensez-vous pas, ajoute le Relèvement Social, auquel nous empruntons
ces citations, que nous aurions besoin,
en France, de l’introduction de l’élément féminin dans le suffrage universel pour le moraliser î
En vérité, le suffrage des hommes
a donné jusqu’ici de si piètres résultats
qu’il serait sage d’essayer du suffrage
des femmes, et si celles-ci, en votant.
On me demandera peut-être de dire
en quelques mots simples quelle est
la meilleure religion, et je m’empresse
de m’expliquer sur ce sujet. Mais peutêtre ne faudrait-il pas poser la question comme on le fait d’ordinaire, en
demandant quelle est la meilleure religion ? Les religions ont sans doute
certains caractères précis, et des qualités ou des défauts qui sont inhérents
à chacune. On peut donc à la rigueur
les comparer entre elles ; mais à cette
comparaison se mêlent toujours des
partis pris ou des partialités involontaires. Il vaut mieux poser la question
autrement et demander ; Ma religion
est-elle bonne et à quoi puis-je reconnaître qu’elle est bonne ? A cette question voici la réponse : votre religion
est bonne si elle est vivante et agissante ; si elle nourrit en vous le sentiment de la valeur infinie de l’existence, la confiance, l’espoir et la bonté ;
si elle est l’alliée de la meilleure partie
de vous-même contre la plus mauvaise,
et vous fait apparaître sans cesse la
nécessité de devenir un homme nouveau ; si elle vous fait comprendre que
la douleur est une libératrice ; si elle
augmente en vous le respect de la
conscience des autres ; si elle vous
rend le pardon plus facile, le bonheur
moins orgueilleux, le devoir plus cher,
l’au-delà moins obscur. Si oui, votre
religion est bonne, peu importe son
nom. Quelque rudimentaire qu’elle soit,
quand elle remplit cet office, elle procède de la source authentique, elle vous
lie aux hommes et à Dieu.
Mais vous servirait-elle par hasard
à vous croire meilleur que les autres,
à ergoter sur des textes, à renfrogner
votre figure, à dominer sur la conscience d’autrui ou à livrer la votre à
l’esclavage, à endormir vos scrupules,
à pratiquer un culte par mode et par
intérêt, ou à faire le bien par calcul
d’outretombe, oh alors ! que vous vous
réclamiez de Bouddha, de Moïse, de
Mahomet ou du Christ même, votre
religion ne vaut rien, elle vous sépare
des hommes et de Dieu.
Je n’ai peut-être pas un pouvoir
suffisant pour parler ainsi ; mais d’autres l’ont fait avant moi, qui sont plus
grands que moi, notamment celui qui
raconta au scribe faiseur de questions,
la parabole du bon Samaritain. Je me
retranche derrière son autorité.
(La Vie Simple). C. WAGNER.
de 80 ans, né à Livourne, d’une mère
noble de l’Ecosse, amené à la connaissance de la vérité par M. Bruce, Il
combattit héroïquement pour la liberté
en 48 à Curtatone et Montanara ; gagna une médaille et une petite pension ;
prit part à une révolution contre la
cruelle domination autrichienne ; fut
condamné à être fusillé avec 11 autres
jeunes gens ; ne fut gracié qu’après
avoir vu les fusils d’un peloton dirigés contre lui ; fut enfermé dans les
prisons du Bargello à Florence ; gagna
un gardien qui lui fit passer une clef
en bois dur ; put s’enfuir à Marseille,
puis à Gênes, s’occupant d’industrie
et de commerce, toujours fidèle à la
patrie, mais aussi à l’Evangile, qui fut
jusqu’à la fin son unique espérance —
sa fin fut telle que chaque chrétien
peut désirer pour soi-même.
Ces quelques lignes contiennent ce
que Nanni lui-même et sa famille m’ont
raconté. — Avec mes meilleurs vœux,
votre dévoué
J. D. Turin.
Paris, le 1er Juillet 1902.
Monsieur,
Je viens vous prier de bien vouloir
informer les lecteurs de votre Journal
que «L’Union Chétienne de Jeunes Gens
de Paris» 14 rue de Trévise, (près le
Bd. Poissonnière) aura du 15 Juillet au
30 Septembre des chambres à louer au
prix de 2, 3 et 4 fcs, par jour (tous
frais compris).
Ces chambres sont réservées aux
membres d’Unions et aux pasteurs de
passage à Paris. Les locataires peuvent
prendre leurs repas au Restaurant de
l’Union au prix de i fr. 10 par repas.
Veuillez agréer. Monsieur, avec les
remerciements du Comité, mes meilleures salutations.
Le Secrétaire Général
Paul Théis.
COIBESPOIMICE
Gênes, le 25 juin.
■ Ce matin eut lieu, sous la présidence
de M. le pasteur J. Pons, l’ensevelissement du vénéré Raffaele Nanni, âgé
Pellice, soit de la Germanasca, soit de
l’Angrogne et à Prarustin. Dans ce
dernier pays, l’aisance domine par le
produit de la vigne bien cultivée, j’ai
pu faire modifier rapidement et vivement tout ce qui concerne le bétail et
la santé publique. Ainsi ont commencé,
depuis des années des gens d’ici.
Si quelques propriétaires laissent à
désirer, c’est, ou qu’ils sont pauvres
ou chargés de préjugés, surtout au
Villar, à Boby où j’y suis fixe, depuis
10 années, comme officier de santé et
pour les autres fonctions sanitaires,
durant lesquelles j’ai obtenu tout ce
que les moyens locaux le permettaient.
Si l’on veut s’occuper d’un besoin,
11 est indispensable de connaître l’état
auquel l’ont porté d’autres, afin de ne
pas être des plagiaires en se vantant de
mérites que nous n’avons pas.
Le Villar, 2 Juillet 1902.
D.r M. Gay.
M. le Rédacteur de YEcho des Vallées,
J’ai eu l’occasion de lire un article
de VEcho du 27 Juin, contenant le
compte-rendu d’une assemblée qui dit
de vouloir s’occuper de l’élevage du
bétail, commençant par l’hygiène des
étables et la propreté, et j’avoue tranchement que j’ai été tristement surpris
de cette sortie de VEcho et de la Société
d'utilité publique, ne cachant pas que ce
sont des surprises pas tout-à-fait surprenantes pour moi.
Sur ceci j’ai largement agi et obtenu,
soit chez les habitants, soit par de
nombreuses conférences au Villar et
à Boby, dont 14 en l’hiver passé, pour
considérer ce que je disais dans d’autres conférences et d’une façon privée.
L’Avvisatore Alpino a lui aussi parlé
de mes idées et de mes conférences,
et ainsi je trouve, après tout, étrange,
que l’on veuille paraître comme si au
Villar et à Boby je ne m’occupais pas
de mes devoirs et sans daigner signaler ce que j’ai dit et obtenu, feignant de l’ignorer.
Quelqu’utile que puisse être l’intervention de personnes qui veulent s’occuper d’une nécessité pour les Vallées,
je me permets d’observer à la Société
d’utilité publique, que son intervention,
à propos d’élevage et d’hygiène des
animaux domestiques est, tout au moins,
un peu tardive, car depuis bien des
années j’ai continué ce que je faisais
ailleurs et ce qu’ont fait au Val Pélis
M. le docteur Jourdan et le vétérinaire
Perosino pour l’hygiène et ce que j’ai
constaté moi, nécessaire pour l’élevage
du bétail, dans nos Vallées soit du
Nos lecteurs en conviendront, insérer la lettre qu’on vient de lire, c’est
montrer plus que de l’impartialité. Ils
n’auront pas de peine à faire justice
je suppose par un bon éclat de
nre —■ des plaintes de M. le docteur
Gay à l’adresse de la Société d’Utilité
publique et de la rédaction de VEcho.
Plagiaires ! Mais s’il est vrai que M.
Gay ait obtenu dans les communes qui
ont eu le bonheur de l’avoir pour médecin et vétérinaire, tout ce qu’ il
était possible d’obtenir dans les circonstances présentes, à sa place je voudrais que des dizaines de «plagiaires»
surgissent de tous les coins des Vallées pour produire partout la même
transformation.
La Société d’Utilité publique et VEcho
des Vallées — puisque les deux sont
ensemble au banc des accusés — sont
loin d’ignorer, du moins volontairement,
ni surtout de « feindre d’ignorer » les
efforts qui ont été faits par M. le docteur Gay ou par d’autres pour le progrès des Vallées au sujet de l’ygiène
du bétail. Mais il suffit d’avoir des yeux
pour se persuader que (réservant toujours les communes où travaille M.
Gay, si les choses y sont vraiment
telles que son optinisme les lui fait
voir) « l’intervention tardive » (hélas I
oui) de la Société d’Utilité publique
n’est que trop justifiée. Elle le sera
malheureusement longtemps encore,
ainsi que celle de tout médecin, vétérinaire, particulier ou société qui voudra faire quelque chose dans ce but.
Cela dit, nous remercions cordialement M. le docteur Gay de sa lettre
— Comment ? — Eh oui ! Etant données l’indifférence et l’apathie de notre
population en face de ces questions
pratiques (toujours toutes réserves faites pour les communes où M. Gay a
exercé sa double charge) nous sommes
heureux que la question soit maintenue vivante et discutée — même de
cette manière. N. T.
Collège. Le examens de licence, de
promotion et d’admission ont eu lieu
du I au 7 courant. Le Commissaire
royal était M. le Commandeur Carlo
Gioda, ancien proviseur de Turin, et
maintenant membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique. M. Gioda
n’était pas seulement chargé, comme
d’habitude, d’assister aux examens de
licence, mais d’en présider la Commis-
3
— 3
sion, et d’assister aussi à tous les autres
examens; ce dont nous ne pouvons que
nous féliciter, car le vénéré représentant du Gouvernement a pu ainsi se
rendre compte, mieux qu’aucun de ses
prédécesseurs, peut-être, n’avait pu le
faire, de la marche de l’établissement
et des efforts que font l’administration
et le corps enseignant pour qu’il soit à
la hauteur de sa tâche.
Nous aimons à croire que le distingué Commissaire aura emporté de notre
Collège une impression favorable.
En tout cas, le résultat des examens
de licences lycéale et gymnasiale n’aurait pu êtrè plus satisfaisant, puisque
tous les candidats ont réussi sur toute
la ligne.
Le nouveau règlement, disposant que
l’élève soit dispensé de l’examen de
promotion sur chaque branche à laquelle il a obtenu une moyenne annuelle de six sur dix au moins et de
l’examen de licence aux branches où
la moyenne est de sept ou moins, a été appliqué à peu près dans toute son étendue.
Pour quelques élèves seulement jugés
décidément trop faibles, on s’est prévalu
de la faculté accordée par le Ministre
pour l’année courante (vu la publication plus que tardive du dit réglement)
d’exiger 1’ examen même là où ces moyennes avaient été atteintes. La réunion
des professeurs où toutes ces décisions
ont été prises a été présidée, ainsi que
toutes celles qui ont eu lieu au cours
des examens par M. le Commissaire.
Voici les résultats obtenus par les
diverses classes.
Lycée. 3e année: 3 élèves, tous licenciés avec un ou plusieurs examens.
— 2e année 3 élèves, tous promus
avec examen. — le année: 7 élèves,
dont 6 promus sans examen et 1 ren.voyé à l’automne.
Gynnase. 5e année; 10 élèves, dont 4
licenciés sans examen et 6 avec examen. — 4e année: 5 élèves, dont 4
promus sans examen et un renvoyé à
, l’automne. —• 3e année: 6 élèves, dont
2 promus (il faut lire promues) sans
examen et 2 avec examen, et 2 renvoyés à l’autre session — 2e année: 6
élèves, dont i promu sans examen, 2
avec examen et 3 renvoyés — le année:
24 élèves; 8 promus sans examen, 3
avec examen et 13 renvoyés.
12 élèves se sont présentés à l’examen
d’introduction. 8 ont été admis, les autres
devront répéter quelque branche en
automne.
. Six élèves venus du Pomaret ont
été admis en 4e année.
Le sujet de composition italienne envoyé par le Ministère pour l’examen de
licence lycéale était ainsi conçu:
I nionumenti a Dante ed a Giuseppe
Mazzini in Borna, decretati dal Parlamento e dal Be.
A l’Ecole supérieure le résultat
des examens a aussi été généralement
satisfaisant. Trois élèves ont obtenu la
promotion sans examen et six avec
examen sur une ou plusieurs branches.
Les sept autres élèves présentes aux
examens ont quelques branches à répéter en automne. Ces résultats ne regardent, naturellement, que les quatre
dernières années, la première appartenant maintenant au Collège.
— Les élections administratives, qui
ont eu lieu dimanche, n’ont pas marqué,
comme quelques-uns l’espéraient et d’autres le craignaient, la victoire d’un parti
sur un autre parti, ni même l’ostracisme de quelques-uns des conseillers a
réélire. Tous les conseillers sortants ont
été réélus excepté le vénérable Etienne
Ricca qui, vu son âge avancé, avait
déclaré ne plus pouvoir accepter. La
représentation de l’élément catholique,
qui était décidément trop faible en proportion de la* population, s’est accru de
deux conseillers. Ont été élus aussi pour
la première fois MM. J. D. Albarin, du
fort, et Emile Eynard, connu pour son
activité comme membre de plusieurs
sociétés.
Il n’y a donc pas eu écrasement de
la ville par la campagne comme on l’a
craint un moment, ce qui aurait eu
pour conséquence la demande, de la
part de la première, d’un nouveau fractionnement de la comune et bientôt,
très probablement, la prépondérance de
l’élement catholique dans le Conseil.
C’est ce qu’ont compris, croyons-nous,
la majorité des électeurs.
Si nous avons un regret, c’est que
l’on ne soit pas encore revenu — et y
reviendra-t-on de longtemps — à la
bonne entente de quelques années passées, où l’on convoquait une réunion
générale des électeurs « libéraux » à
Sainte-Marguerite, et après avoir discuté les diverses candidatures proposées, on passait à la votation et les
noms qui obtenaient le plus de suffrages étaient recommandés comme candidats de cette assemblée avec la
presque certitude d’être élus. Quelle
raison ou quel égarement a pu faire
abandonner cette bonne habitude pour
faire place à de petits conventicules
où l’esprit de parti et parfois des
questions purement personnelles, jouent
un trop grand rôle? Nous voulons espérer qu’à la prochaine élection on reviendra aux bonnes traditions du passé.
Florence. Examens de l’Ecole de Théologie. Sans entrer dans tous les détails de
ces examens, je me bornerai à dire qu’ils
ont été en général satisfaisants, quoiqu’un
peu plus de régularité aux leçons et
d’application au travail de la part de
quelques-uns eût pu les rendre encore
meilleurs. Dix étudiants ont suivi les
cours de l’année: cinq Vaudois de naissance ; les autres provenant de diverses
provinces surtout de la Sicile. A ces
dix, il faut ajouter M. Jean Bonnet
d’An grogne, lequel pour des raisons
bien connues, n’a pu se rendre à Florence de tout l’hiver, mais s’est présenté et a subi avec succès les examens
du premier semestre. Deux candidats
M.M. Pierre Grill et G. Gay ont brillamment soutenu leurs thèses et obtenu la licence. Trois étudiants de troisième année, MM. Ern, Comba, Gius.
Messina et Gius. Fasulo, ont subi une
partie de leurs examens généraux. Un
ancien fréquentateur, M. Lüggenbuhl,
évangéliste baptiste à Trieste est venu
aussi subir quelques examens généraux.
Un aide de M. Comandi a prêché un
sermon. La session d’xeamen a donc
été chargée, et a offert entr’autres traits
caractéristiques le suivant qu’il importe
de relever. Des quinze jeunes frères qui
ont subi tout ou partie des examens
un est baptiste, un autre se prépare
à succéder à son père, le regretté chev.
Capellini, dans l’Eglise militaire de
Rome, un troisième est déjà accepté
par les méthodistes Wesleyens pour
leur oeuvre de Messine. C’est là une
preuve nouvelle que notre Ecole est ouverte libéralement à tous, et que nulle
dénomination n’a lieu de craindre d’y
envoyer ses futurs ministres. Qu’on se
le dise.
Nous avons eu cette année un fait
unique jusqu’ici dans l’histoire de l’Ecole : l’éméritation d’un professeur après
une longue carrière dans l’enseignement.
D’autres professeurs ont quitté helas!
avant le Dr. Deymonat; aucun n’avait
atteint la limite d’âge qui donne droit
à la pension de retraite. Aussi lorsqu’après les promotions le Dr. Geymonat
se leva pour faire ses adieux à l’Ecole
une grande et croissante émotion s’empara de nous tous. Le vénéré doyen
ne prononça que quelques phrases, mais
si riches de pensées et d’affection, si
clairement sculptées dans son beau langage que personne de ceux qui les ont
entendues ne pourra jamais les oublier.
« Une loi prévo3>'ante, «provvida » dit-il;
m’oblige au repos trois ans avant que
j’aie pu terminer mes cinquante années
de professorat. Dans ces quarante-sept
ans que de changements dans l’Ecole,
dans l’Eglise, dans la théclogie! La
théologie est devenue plus pratique,
plus humaine, plus sociale, mais plus
terrestre aussi ; je la préfère plus céleste,
plus spirituelle, plus immuable, et parmi
ce qui est immuable, il y a le Christ le
même hier, aujourd’hui et éternellement. C’est
à Lui que nous devons regarder toujours, surtout lorsque nous nous préparons à le servir dans le Saint Ministère !
Il termina en souhaitant à l’Ecole qu’il
a tant aimée et si fidèlement servir, la
continuation bénie de l’œuvre qu’elle a
faite jusqu’ici.
Après une prière, souvent interrompue par l’émotion, et dans laquelle nous
demandâmes au Seigneur de faire descendre sur la tête aimée et vénérée de
notre doyen ses plus précieuses bénédictions et de nous le conserver bien
des années encore pour être notre guide
et notre modèle, chacun de nous embrassa le Docteur Geymonat avec effusion, et cette démonstration spontanée
le remplit de joie. «Vous m’avez fait
terminer ma carrière », nous disait-il
ensuite, « de la manière qui pouvait me
plaire davantage, en me démontrant une
si grande affection ».
A. Meille.
NouYelles et faits divers
Italie. Le Consìglio Evangelico d’Italia
s’est réuni à Rome les 18 et 19 juin.
Un esprit de fraternité et de concorde
y a régné. Naturellement, dit le Testimonio, nous avons eu des divergences
de vues, des différences d’opinions,
mais toujours revêtues de respect, ornées de charité. Les temps paraissent
changés, observe le même journal ; les
chrétiens, en Italie aussi, deviennent
plus libéraux : on commence à discuter
les doctrines sans sarcasmes ni ironies
envers les personnes. Entre autres résolutions le Conseil a exprimé le vœu
que sur le fronton de tous les temples,
à quelque dénomination qu’ils appartiennent il n’y ait d’autre inscription
que celle-ci : Chiesa Cristiana Evangelica.
Il a recommandé au Comitato Jnterdenominazionale « de s’employer pour que,
sauf pour de vraies raisons de conscience, il y ait le moins de migrations
possible d’ouvriers d’une dénomination
à l’autre ».
Le Rév. Piggott, surintendant de la
Mission méthodiste Wesleyenne en
Italie, va prendre sa retraite après quarante ans d’activité en Italie, laissant
la place au Rév. Burgess. A l’occasion
de son synode l’Eglise Weslejœnne a
fêté le cinquantenaire du pastorat du
Rév. Piggott. Ses collègues lui ont
offert un diplôme artistique sur parchemin, un élégant chronomètre en or
et une canne à poignée d’argent, finement ciselée.
France. La «Villa Helvetia», maison de convalescence pour dames, établie à Menton, dans une situation ravissante, a reçu l’an dernier 17 pensionnaires. La Villa Helvetia reçoit des
dames délicates (principalement institutrices, diaconesses, femmes et filles
de pasteurs) auxquelles le climat du
littoral est recommandé, et qui peuvent
payer 25 fr. par semaine. Elle est ouverte du i.r novembre au commencement de mai. Directeur M. le pasteur
Delapierre.
M. le pasteur Allégret, du Havre,
vient de prendre la Direction de l’Ulliversel, qui devient l’organe du mouvement pacifique chrétien de langue française.
Mensuel, i fr. par an pour la France,
2 fr. pour l’Union postale.
— La ci-devant « maréchale » salutiste et son mari, qui ont quitté l’Armée
du Salut parce que le « général » ne
leur permettait pas de prêcher sous
son drapeau les idées des quakers sur
la guerre et celles du D.r Dowie sur
la médecine, ont maintenant fondé, sous
le nom un peu vague de « Mission
chrétienne» une nouvelle œuvré d’évangélisation. Ils ont dû faire le 26 juin
une conférence à Paris, dans la salle
de la Société d’Horticulture, rue de
Grenelle.
Suisse. — Le Conseil national de
Berne a voté, le 9 juin dernier, le postulat suivant: Le Conseil fédéral est
invité à présenter un projet de loi, statuant que, le samedi, et la veille de
jours fériés, il ne peut être travaillé que
neuf heures au plus, en tout cas pas
au de là de 5 heures, de l’après-midi,
les travaux de propreté étant compris
dans les heures régulière de travail.
De la Semaine Beligieuse : —- L’autorité municipale de Bienne avait élaboré,
l’an dernier, un règlement en vertu
duquel la plupart des magasins devaient
être fermés le dimanche. Approuvé par
le Conseil exécutif du canton de Berne,
ce règlement entra en vigueur le 15
février 1902. Dès les premiers jours se
manifestèrent des contraventions, qui
furent dénoncées au juge compétent.
Celui-ci, prétendant se fonder sur la
Constitution fédérale, qui garantit la liberté de conscience, déclara le règlement abusif et renvoya les délinquants
absous. Le Conseil municipal en a appelé de cette sentence auprès de la
Cour d’appel. Nous ne pouvons croire
que ce tribunal suprême adhère à une
interprétation de la Constitution fédérale qui annulerait, ipso facto, la législation dominicale de presque tous les
cantons suisses. »
Les lecteurs du Journal de Genève savent que le Conseil fédéral a exigé de
la direction de cette feuille que tous
ses ouvriers (qui avaient déjà tous au
moins 24 heures de vacance de suite,
du samedi soir au dimanche soir) soient
entièrement libre du samedi soir au
lundi matin. Voilà de bonnes lois et
bien appliquées.
La librairie Fiscbbacher met en souscription la Dogmatique chrétienne
d'Auguste Bouvier, publiée d’après le cours
manuscrit et les notes de l’auteur, par
M. Edouard Montet, doyen de la Faculté
de théologie de Genève. L’ouvrage formera deux beaux volumes in 8®. Prix
4
4 —
pour les souscripteurs 10 francs ; pour les
non souscripteurs, 15 francs.
Allemagne. L’Almanach de GustaveAdolphe, publié par la librairie Winter,
à Darmstadt, calcule que la Société de
Gustave-Adolphe en Allemagne a dépensé jusqu’icji 45 millions de francs pour
contribuer à l’entretien de 4.750 paroisses de création récente, à la construction
de 2.020 églises, de 732 presbytères et
de 842 maisons d’école. La section de la
Société de Gustave-Adolphe, à Dresde,
publie un almanach, des livres et des
gravures en faveur de l’œuvre.
M. Kutschera, qui s’est établi en Bohême et qui était l’éditeur du journal Odin
à Munich, vient de jouer un mauvais
tour à l’Eglise romaine. Pour la somme
de 2 francs 30 centimes, et en usant
d’une ruse, il s’est fait envoyer par le
vicaire de la cathédrale de Spire une
lettre portant la bénédiction du pape et
une indulgence plénière à l’heure de la
mort pour lui et les siens jusqu’au troisième degré de parenté. Mis en possession de cet étrange document, il l’a fait
reproduire sur une carte postale avec
cette légende: Comment est faite une
indulgence plénière du pape pour 1 marc
90 pfennigs. Cette carte se vendra bien
et rappellera aux acheteurs le fructueux
commerce de Tetzel.
Du Témoignage.
Angleterre. — Le Daily News, le
grand organe libéral anglais, a été dernièrement acheté à ses actionnaires par
M. Georges Cadbury, le célèbre fabricant de chocolat de Birmingham, qui
appartient à la communauté des quakers
et jouit d’une réputation solidement
établie, de philanthropie chrétienne. Le
journal aura désormais pour directeur
M. T. P. Ritzema, un membre de l’Eglise méthodiste libre, aussi connu dans
le monde de la Tempérance, des écoles
du dimanche et des Sociétés d’Activité
chrétienne que dans le journalisme politique. On assure dit la Semaine religieuse, que le Daily News s’abstiendra
de donner des nouvelles des courses
de chevaux et des autres sports donnant
lieu à des paris.
{Eglise libre')
Espagne. De la Revue Pédagogique :
On n’a pas donné moins de 490
courses de taureaux en Espagne, de
mars à novembre 1901. La valeur des
animaux tués (chevaux et tauraux) est
de 750.000 frs. Si l’on ajoute les appointements des toréadors, le prix des
places payées par les spectateurs, on
arrivera à la somme de 12 millions,
chiffre qui représente le total des traitements des instituteurs espagnols.
Amérique. Si la conquête des Philippines laissera après elle de tristes
souvenirs de dureté et de cruauté, elle
aura été aussi, entre les mains de Dieu,
un moyen pour faire du bien à ces
millions de créatures esclaves du paganisme romain. Non seulement l’évangélisation de ces foules se fait avec une
grande abnégation, mais l’instruction va
faire sentir sa puissance. Mille instituteurs
se sont mis à la disposition du gouvernement des Etat-Unis et déjà 100.000
enfants et 2000 adultes sont sous la
direction de ces Messieurs qui tous
exigent l’Anglais avec les autres connaissances. Nous espérons donc qu’une
si grande force ne restera pas sans résultat. L’Evangile et l’instruction marcheront désormais de pair dans ces îles
si malheureuses.
Etats-Unis, du Témoignage. Le parti
socialiste américain a choisi pour le représenter au Bureau socialiste international, siégeant à Bruxelles, un chrétien
éminent, le citoyen Georges Herron,
pasteur d’une église évangélique, ancien
professeur à l’Université de Chicago,
l’un des sociologues les plus distingués
de l’époque actuelle.
Revue Politique
Les Chambres ayant pris leurs vacances, les nouvelles politiques se font
plutôt rares. Quelle bonne aubaine donc,
pour les journalistes, que le voyage de
Victor Emmanuel III à St. Pétersbourg!
Voilà du pain sur la planche pour plusieurs jours. Le Roi, accompagné de M.
Prinetti, partira de Racconigi jeudi soir
à 11 h. A cause de la rupture des relations diplomatiques avec la Suisse, le
train royal prendra la ligne du Brenner,
dit-on, mais la nouvelle demande d’être
confirmée. Voici, en abrégé, le programme
des réceptions qui lui seront faites en
Russie : Le 13 c. arrivée à Péterhof et
présentation à la famille royale ; le 14
visite à St. Pétersbourg et soirée de gala
à l’ambassade d’Italie ; le 15 grande revue
militaire ; le 16 Victor Emmanuel offrira
à Kronstadt, à bord du « Carlo Alberto»,
un déjeuner au Czar. On prétend que le
retour se ferait par la voie de Berne,
grâce à l’ entremise de l’Allemagne, et
que la Suisse préparerait à notre Roi un
chaleureux accueil. Ce qui ne fait pas
de doute c’est que la voie autrichienne
est naturellement exclue, vu que 1’ empereur d’Autrice n’a jamais rendu et ne
rendra peut-être jamais la visite que le
regretté Humbert lui fit il y a plus de
20 ans. La presse autrichienne se montré
offensée de ce qu’elle appelle un manque
d’égards pour le vieil empereur, mais
elle a grand tort : puisqu’ elle tient à
ménager le pape, elle doit supporter sans
murmurer les conséquences de sa politique.
Dans le courant de 1’ été, notre Roi
se propose en outre de visiter l’empereur
d’Allemagne, M. Loubet et peut-être le
Roi d’Angleterre ; et nous ne doutons
pas que ces visites de politesse, la première en date non exclue, contribueront
à rendre toujours plus cordiales nos relations avec les grandes puissances de
l’Europe.
Après avoir été plusieurs jours entre
la vie et la mort, Edouard VII est entré
en pleine convalescence. Il est probable
qu’il passera quelques jours en mer sur
son yacht afin de se rétablir complètement. Une note communiquée aux journaux dit que, sur les instances du roi,
le couronnement aurait lieu dans le courant de la semaine qui commencera le 11
août, c’est à dire dans un mois. Lord
Kitchener arrivera à Londres samedi 12
cour. Pour le recevoir dignement on a fait
venir des environs de la capitale toutes
les troupes disponibles. Le prince de
Galles donnera en son honneur un dîner
de Gala.
— On envoie de Port-Arthur des nouvelles inquiétantes touchant la situation
de la Chine où un mouvement insurrectionnel a éclaté et prend tous les jours
des proportions plus vastes et plus inquiétantes. Les troupes nationales appelées à réprimer les désordres font cause
commune avec les Boxers. Le mouvement
est dirigé comme celui de 1’ année dernière, contre les étrangers, notamment
contre les missionnaires.
j. c.
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du n. du 21 Juin 1902.
Arnauld de Brescia, (fin) Aug. Fisch.
— Deux héros, Alfred Escoufjier. —
De Lyon à Mens à bicyclette, l’école
modèle, R. B. — Saint Luc VII, 11-17,
poésie — Un voleur nocturne, A. Dussauze. — Aux chercheurs. Questions
XXIX-XXX. — En mai, poésie, Gustave Roux. — Dialogue, poésie. — Occupations et passe temps du mois de
juin, H. L. Alph. Blanchon.
PENSEE
Jamais le raisonnement seul ne conduira à la foi. Il y faut autre chose,
il y faut une activité de l’âme.
E BERSIER.
—— ------------------1-------
Abonnements payés.
M.M. L. Turin, S. Jean; Sappé Pramol ; M.me B. Soulier, Saint Germain ;
Sous-Préfet, Pignerol ; Baronne de
Stampe, Danemark.
AVVISO DI CONCORSO
Il Sindaco infrascritto
Visto la deliberazione Consigliare 11
Settembre 1900 di nomina della Maestra
della Scuola Mista 2.a e 3a elementare
della Villa, in via provvisoria ai sensi
dell’art. 142 del Regolamento Generale
per l’istruzione elementare 9 Ottobre
1895;
Visto il verbale 14 Maggio p. p. con
cui il Consiglio Comunale prese atto
delle dimissioni rassegnate li 29 Aprile
u. s. dal Maestro della Scuola di Santa
Margherita ;
Visto kart. 127 del Regolamento sopracitato
NOTIFICA
Essere aperto il concorso ai seguenti
posti :
1. Di Maestro della Scuola Maschile
elementare di Santa Margherita, classificata di grado superiore rurale di U
classe, cui va annesso lo stipendio annuo
di L. 1000 pagabile a rate bimestrali
posticipate, oltre l’alloggio.
2. Di Maestra della Scuola mista elementare della Villa, classificata di grado
inferiore, rurale di la classe, coll’annuo
stipendio di L. 800, pur pagabile a rate
posticipate, oltre l’alloggio.
Le domande degli aspiranti, redatte
su carta da L. 0,60 ed i documenti
tutti di cui è menzione all’articolo 128
N. 4 del citato Regolamento Generale,
dovranno esibirsi all’Ufficio Comunale
non più tardi del 31 Luglio p. v;
Il certificato medico, l’attestato di moralità e la fedina penale, dovranno essere di data non anteriore agli ultimi
sei mesi.
Torre Pellice, 2 Giugno 1902.
Il Sindaco
D. Bertin.
N. 338
Nulla osta
Pinerolo, 16 Giugno 1902.
L’ Ispettore
Pochero.
COMUNE DI MASSELLO
Avviso di Concorso.
In seguito a decesso della titolare,
trovasi vacante pel prossimo venturo
biennio il posto di Maestra Elementare,
pella scuola femminile di questa comunità « 3.a rurale » collo stipendio di
L. 560, pagabile a bimestri maturati,
oltre r alloggio e 1’ eventuale sussidio
della Tavola Valdese.
Le concorrenti dovranno presentare
al sottoscritto e prima del 31 Luglio
p. V. la domanda in carta da L. 0,60
corredata dai documenti prescritti dal1’art. 128 del Regolamento 9 Ottobre
1895.
Massello, il 10 Giugno 1902.
Il Sindaco
MICOL
PIAliPRA (Ropà)
Maispn remise à neuf — Pension
Arrangements pour familles
M.me Catherine Prochet-Tonoglio
MINFRVA rivista delle riviste
Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 30.
Le acque a Londra e a Parigi — L’educazione vecchia e la nuova — La carrozza elettrica — Stelle nuove — Fra
le librerie di Costantinopoli — Gli scioperi negli Stati Uniti d’America — Il
cannone francese a tiro rapido — Che
cosa è “ nazionale , ? — Psicologia della
menzogna — L’insegnamento industriale
e commerciale in Francia — Attraverso LE RIVISTE ITALIANE —
Da una settimana all’altra {Rip.)
— Fra libri vecchi e nuovi —
Notizie bibliografiche — Rassegna settimanale DELLA STAMPA: Legislazione
sociale negli Stati Uniti — L’intelligenza
e le dimensioni del cranio — La lista
civile del re d’Inghilterra — L’automobilismo in Austria — Il lavoro italiano
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La Tour — Imprimerie Besson,