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t!umpte-courant avec la Poste
PBIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italio ^ L. 3
Tous los pays de l^Union
de poste...........» 6
Amérique da Sud . - . . » 9
Oli s'abonne;
Au bureau d’Adtninì.slratìon;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ifimost Robert (Pignerol)
et à Vinipritnerie Alpina k
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Année XVIII. N. 41,
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le Past. H. Melile, Torre Pellice
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Elisée Costabelj TorrePetlice.
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payé 0,25 centimes,
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vianue. Matth. VI»10
^ ft III III aire:
Co qui est fait et ce qui reste à faire —
3.me conférence nationale des unions
Evangéliques — Correspondance —
Chronique Vaudoise — L’Eglise chrétienne missionnaire belge — Le Roi
et les Vaudois — Quelques traits de
William Carey — Revue Politique —
Bibliothèque du College, etc.
CeiestMiitceinisleàiie
D’après le rapport présetité par
)a Table au dernic-r Synode, il s’est
fait une œuvre réelle de réveil dans
plusieurs de nos paroisses. De nomlireux auditoires se sont pressés
dans des locaux devenus trop étroils pour entendre les appels pi’essants de pasieurs qui avaient quitté
leurs paroisses pour venir au se
eours de leurs collègues.
De dillérenls côtés, on a vu des
consciences secouer leur torpeur,
des âmes pécbere.sses se jeter aux
pieds de la croix; des chréüetis lauguissanls revivre et ..demander à
agir; le nombre des Unions Chrétiennes d’hommes s’est multiplié;
nous saluons avec joie dans plusieurs
paroisses la formation de nouvelles
sociétés de mission et de bienfaisance, des unions chrétiennes" de
femmes et de jeunes filles.
Ce qui s’est fait, cependant, ii’est
(|ue très peu de chose comparé à
ce qui reste à faire. Que Dieu nous
préserve de loule funeste illusion à
ce sujet! La masse des incrédules,
des indifférents, des formalistes est
encore là semblant défier tous les
efforts des disciples de Jésus Christ;
et ils sont très nombreux encore
ceux qui ne sont plus indifférents,
mais qui se contentent d’une demi
lumière et d’une espérance sans fondement assuré. En outre, le culte
de famille ne se pratique encore que
dans un nombre de familles petit
comparé au nombre de celles où il
est complètement délaissé; l’admission (les catéchumènes se fait presque partout encore dans des conditions telles qu’il y a lieu de craindre
qu’on ne jette dans l’église plus de
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— 322
monde que de piété, 'plus de chair
que d’esprit, plus de mort que de
vie. Les contributions de la généralité des individus et de la plupart
des paroisses pour les ditrérenles
œuvres de l’église sont encore —
tranchons le mot — misérables.
Oh, quel admirable champ de
travail s’ouvi’e donc devant nous
avec l’automne! Que pasteurs, anciens, fidèles s'y préparent par la
prière, demandant à Dieu de les
rendre aptes à la lutte et de leur
susciter de nombreux collaborateurs.
Désormais ce n’est plus d’une œuvre de prédication du haut de la
■chaire seulement qu’il s’agit; ce n’est
pas non plus une œuvre de réunions
qui suffira, fussent-elles aussi nombreuses et aussi vivantes qu’on peut
les désirer; c’est une œuvre d’attaque dirigée par l’individu contre
l’individu; il faut qu’il ne reste aucune personne dans les Vallées qui
ne s’entende dire par un chrétien :
Frère! où vas-tu? pourquoi périraistu? Ne venx-tu pas accepter la grâce
de Dieu? Aux pasteurs donc, aux
anciens de chercher des collaborateurs, d’indiquer à chacun son travail d’organiser l’activité commune,
À tous ceux pour qui Christ est
mort et qui l’aiment, de travailler
et dei lutter pour lui. Le temps où
nous sommes restés inactifs^ où nous
nous sommes traînés, où nos mains
sei sont mues languissamment est
déjà bien assez long comme cela.
Frères, le jour baisse, et il y a encore tant de travail qui n’est pas
accompli. Et que de bieu ne pouvons nous pas faire en son nom si
seulement nous sommes fidèlesiiians
les quelques heures qu’il nous resté
à vivre! 11 est évident que Dieu nous
ouvre des portes, il est évident que
les cœurs se disposent partout à
nous enlendre. Entrons, parlons et
laissons à Dieu de faire le reste et
il fera des choses qui nous obligeront à nous écrier avec l’Apôtre;
Or à celui qui peut faire, par la
puissance qui agit en nous, infiniment au delà de lout ce que nous
demandons ou penson.s, à Lui soit
la gloire dans l’Eglise et eu J. C.
dans tüules les générations, aux siècles des siècles. Amen.
E'X'lrait du Contrerapport de la
Commission examinatrice de la
(leslion de la Table.
des UNIONS EVANGELIQUES
Elles sont en progrès nos Unions
Evangéliques, quelques unes ont,
de l’âge comme celle de la Tour
qui va célébrer prochainement, son
40® anniversaire; d’autres sont plus
jeunes et n’en sont pas moins plei
nes de vie. 11 en est surgi un grand
nombre ces dernières années, leilement qu’elles ont atteint la 50““ en
Italie ; le Piémont seul en compte
une 30"®.
On sentit le besoin d’unir en un
faisceau tous ces membres épars,
dans la certitude que l'union ferait
la force et voilà nos associations
chrétiennes unies en groupes divers
d’après les régions dans lesquelles
se partage l’Ualie, Ces groupes forment ensemble la fédération nationale ayant a sa tête un comité national. Des réunions de groupe chaque année et des Conférences nationales tous les troi^ ans sont
venues cimenter l'union entre ces
associations.
3
La 3® conférence nationale vient
(le se clore à Gènes où elle a sié|{é
(Ju 27 au 30 Septembre écoulé, sous
la présidence de M. le D‘' P. Geymonat. Au moment de la vérifica
tion des mandants, l’on constate la
présence de plus (le 40 délégués et
celle de M. Tophel président du Comité international.
Comme dans toutes les séances
de chacune de nos Unions, nous
commençons par le culte (^ui est
précédé chaque matin par une réunion de prières, au cours de la
quelle se font entendre bien des
voix. Comme plusieurs dénominations sont représentées au sein de
la Conférence, nous faisons de l’alliance évangélique par le choix des
personnes qui président le culte. Ce
sont successivement MM. Nûlarbartolo, Moreno, Nardi Greco et Spigno.
Le soir encore c’est de l’Alliance
Evangélique par le fait que le Mardi
soir des auditeurs de toutes les dénominations se pressent dans le temple Vaudois de Via Assarotti pour
y entendre une conférence de M.
Théophile Gay, et le soir après ces
mêmes auditeurs se réunissent dans
le local (trop petit hélas pour une
si grande foule) de l’Eglise Chrétienne Apostolique, 35 Place Deferrari pour y entendre l'un des pasteurs venus des Vallées Vaudoises.
M. T. Gay donna une conférence
dont le titre; Christophe Colomb et
la jeunesse italienne fut annoncée
aux coins des rues et attira un auditoire considérable. Le conférencier
parla avec beaucoup d’énergie et
décrivit C. Colomb comme modèle
de foi, d’opposition aux prêtres et
de patience dans les épreuves.
Le local de Place Deferrari était
bien indiqué comme lieu central
pour les séances. C’est là qu’aboutissent tous les trams et nous sommes à deux pas de la poste. L’exposition n'est pas loin, mais elle
n’enleva pas énormément à la régularité aux séances. L’hôtel Confidence où l’hospitalité de nos amis
de Gênes logea les délégués qui
n’eurent pas de place au sein des familles évangéliques est aussi dans
ces parages.
Au cours de l’allocution par la
quelle il souhaita la bienvenue aux
délégués venus de toutes les régions
de l’Italie, le D® Geymonat rappela
le fait que 40 ans passés il était
pasteur à Gênes, au tout commencement de l’église de la quelle il
est le fondateur, et entouré de quelques frères seulement. Que les temps
sont changés maintenant où Gênes
est le siège d’une nombreuse con férence et voit arriver en son sein
les délégués de prés de 50 associations chrétiennes venant de toutes
les régions de la péninsule et même
de l’étranger. Dieu soit louél
Les fêtes dites Colombiennes étaient pa.ssées, les frégates des nations amies étaient parties, mais
bon nombre de drapeaux et d’oriflammes étaient encore là pour nous
dire que ces fêtes étaient toutes récentes et laissaient quelque trace
après elle. Nous parlant de la charité et de l’union ai désirable entre
peuples, églises et associations un
frère, Mr. Moreno, nous rappela la
magnifique fête du port, la présence
du Roi, de la Reine, des flottes des
puissances amies, la joie du peuple,
la splendide illumination des palais,
des humbles demeures, des vaisseaux, des frégates, de.s barques innombrables qui sillonnaient le port,
même des collines et des montagnes qui couronnent la reine de la
mer. Voilà qu’à un moment donné
un immense arc de Limiére, au centre du quel brille le mot « Paix »
visible à tous les yeux, vient envelopper la ville, le port, et même
ces énormes canons portés par les
vaisseaux de guerre. L’enthousiasme
que suscite cet arc-en ciel qui vient
nous faire espérer la paix dont chacun a un si grand désir et un si
pressant besoin ! Paix entre les peuples, paix entre les églises, paix au
sein des familles, bienveillance en
' r'"i
4
- 324 ~
’^cï:;.
vers tous les hommes, rien n’est
mieux indiqué pour assuiei' le progrès et l’extension de nos unions
chrétiennes puisque' les Îruils de
l’Esprit se sèment dans la paix.
Nous nous entretiendrons prochainement des travaux même de la
Conférence.
'E. Bomnkt, pasteur.
CORRESPONDANCE
Sfve-C’
Moncalieri, le 30 Septembre 1892.
antij
iJe lis, dans le N° de la semaine
passée du Témoin, une apprédalion
très bienveillante sur la part (¡ue
j’ai prise à l’Exposition de Gênes,
et j’en remercie l'auteur ; mais, justice veut que je partage la louange
avec nos amis Jalla du Zambèze.
'En'effet, si l’Afrique australe a
pu être as.sez dignement représentée à cette exposition, cela e.st dû,
eni bonne partie, aux objets provernant de nos chers missionnaires du
'Zambèze, que soit la famille Jalla,
soit le Musée de l’Ecole du Dimanche de Turin ont consenti à me prêter pour la circonstance, ünicuique
siiww! Au reste, ceci se voit clairement sur la grande paroi qui m’a
été assignée, et où les susdits objets
ont' été, à ma demande, accompagnés de l’indication : CoUezione déi
fratelli L. e â. 'Jalla, missionarü
'Evangelici Valdesi; distinction qui
a été également observée dans le
catalogue imprimé de l’exposition.
Puissent ces lignes apporter à nos
amis éloignés comme un 'souffle de
la patrie absente, qui les encourage
A'contribuer directement à la prochaine -exposition géographique !
Ton aff."<5
a. -w EITKECKEn.
X ■
Bobelak, le 18 Sept. 93.
Cher Monsieur et frère.
C’est seulement à mon retour
d’un séjour en Finlande que j’ai
trouvé votre lettre et le chèque de
J30 finnCS, 15 cent, qu’elle renfermait. Excusez-moi donc si je viens
maintenant seulement en accuser
réception.
Je suis profondément touché de
la générosité dont les lecteurs de
votre journal ont fait preuve pour
des infortunés si éloignés; ils ont
prouvé que la charité chrétienne ne
connaît ni distances ni barrières;
qu’elle ne distingue pas entre les
hommes et que partout où coulent
des larme.s’, elle va les essuyer. Vos
trois premiers envois, à l'exception
d’une centaine de francs qui ont été
remis au grand Comité présidé par
le Grand-Duc héritier, ont été destinés aux colons allemands des bords
du Volga et ont contribué avec les
sommes recueillies surtout en Amérique et en Angleterre à les sauver
d’une situation qui se présentait
comme désespérée. Je vous enverrai en temps et lieu un aperçu de
ce qui a été fait à cet égard :
Quant à la somme que vou.s venez de me faire parvenir je l’enverrai vraisemblablement en Finlande.
Voici, en effet, ce que je lis dans
un journal russe daté du djlS septembre dernier. On écrit d’ElsingCrs: Ira diaconesse M.lle Wellersten
qui s’est rendue i’iiiveridernier dans
l’arrondissement ecclésiastique septentrional de Suomossalmi pour porter le secours.aux malheureux souffrants de la disqtte, s’exprime comme
suit sur les prévisions d’un prochain
avenir:
«J’ai vu des villages et des pro
priélés de paysans dans lesquels
pendant des semaines la nourriture
ne consistait qu’en farine d’écorce
et en lait. Mainte femme s’est adressée au fourneau économique que
nous avions vouvert, avec la prière
d’obtenir un peu de farine de seigle
5
afin de pouvoir donner à son mari
travaillanl dans la forêt une meilleure nourriture que du pain fait
exclusivenL d’écorce. Grâce au lait
les gens vivent encore, mais on voit
des hommes vigoureux chanceler de
faiblesse. Cependant, autant qu’on
peut le savoir personne n’est mort
de faim cet hiver. Mais nous avons
en perspective une année de disette
encore plus rigoureuse... »
Le .iournal annonce ensuite qu’à
la suite d’une proposition du goiivertieur d’Ulealicrg, le Sénat a autorisé le.s habitants du dit gouvernement, en vue de la détresse qui
menace, de ramasser sans payer,
dans les grandes propriétés, de la
mousse (mousse dont les rennes se
nonri'issenl) pour en préparer leur
pain.
La récolte en Russie est bonne
en général celte année, quoique certains gouvernements .soient encore
éprouvés (ce ne sont pas én général les mêmes que l’an dernier) et,
malgré la faiblesse qui a pu résulter de l’insuffisance de nourriture,
les populations ont bien résisté au
choléra, de moins le fléau y a fait
moins du victimes qu’on ne pensait
à priori.
En vous remerciant encore mille
fois, vous et vos chers lecteurs et
en demandant à Dieu de vous rendre en bénédictions ce que vous
avez .sacrifié, je vous serre cordialement la main.
Votre dévoué en Christ
E CROTTET.
Je soussigné certifie avoir reçu
pour les affamés de Russie par M.
le pasteur Meille de Torre Pellice
et en quatre fois ■ la somme de 849
fi'ancs 45 cent, (huit cent quarante
neuf francs quinze cent) (‘J
Péiersbourg, 7 Septembre -1898,
E. Crottet, pasteur
de l'Eglise réformée française
de S. Pétersbourg.
(*) Ce qui manque à la somme 4e fr. 852,50 collectée par le Témoin, soit fr. 13,35, a été employé
pour frais de port et de eommiaaloia.
CllliONIQlIE VAÜDOISF.
At'tigiiinolli Yaiidois,
Monsieur le Directeur,
Voulez-vous m’accorder ime petite place dans voire journal, pour
faire savoir aux amis de notre înstitut qui désirent nous faire, part du
produit de leui's belles vendanges,
qu’ils peuvent remeltre leurs dons
à Villa Olanda. Le contenu des tonneaux sera versé dans une grande
barrique deslinée à l’expédition, et
les tonneaux eux-mêmes seront rendus aux pasteurs. Prière de donner
l’adre.sse exacte des donateurs afin
qu’ils pui.s.sent recevoir on son temps
le rappoi t ov'i leurs dons seront inscrits.
Le Président
Dav. Peyrot.
Eglise Clirétieiige lïlissioiinaire Belge
Du cinquante-quatrième rapport
de cette église qui accomplit une
œuvre absolument semblable à la
nôtre, et qui à droit par cela même
à toute notre Sympathie, nous extrayons ce qui suit;
« Grâces à Dieu, notre œuvre n’a
jamais élé plus prospère. Jyamiée
que nous achevons pourrait bien
être la. meilleure que nous ayons
jamais eue.
« Nous avions terminé chacune
des quatre dernières années avec un
gain de 500 âmes nouvelle.«, conquises sur le milieu mi-catholique
mi-incrédule que nous avons à évangéliser; cette année, nos gains vont
au delà de 600 âmes.
Si jetant un regard en arrière
nous comparons notre situation actuelle à celle d’il y a dix ans, nous
pouvons constater avec une vive
reconnaissance lès .progrès que nous
avons accomplis.
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Il y a une dizaine d’années, nous
avions 30 temples et salles de culte,
nous en avons aujourd’hui 50; nous
avions 25 églises et stations avec 32
annexes, nous en avons aujourd’hui
28 avec 69 annexes, soit 97 cultes
régulièrement établis. I.e chillVe total de nos membres était de 6411
(3900 adultes e 2511 enfants); U est
actuellement de 8278 (5034 adultes
'ét 3244 enfants), et cela malgré les' i
déféctions avec lesquelles il faut loujours compter dans une œuvre d’évangélisation, et malgré l’émigralion
qui nous enlève chaque année bon
nombre de membres. Nos écoles du
dimanche étaient au nombre de 34
avec 1554 élèves, aujourd’hui nous
en comptons 63 avec 2431 élèves.
Au lieu dé 15 pasteurs, nous en avons 25. Nos églises donnaient à
peine 40.000 francs par an, elles en
donnent actuellement plus de 56.000.
Tout ce développement a grossi notre hudjet: de 128.000 francs, il est
monté à plus de 160.000. »
LE ROI EL LES VAUDOIS
Quand le plus loyal des monarque.s d’Europe serrait la main du
minisire vaudois venu à Rome pour
lui présenter les hommages de la
fidélité alpestre de ses coreligion
naires, en exclamant: « j'ai cet es
polr de voir Titalie réconciliée avec
elle-même sur le fondement du
christianisme », était-il peut-être la
victime d’une illusion?
Sera-ce donc une illusion que
d’espérer qu’il cesse enfin ce douloureux divorce de la religion et de
la liberté qui est la cause de tous
les désordres moraux de la vie coti' temporal ne?
Non! le roi Humbert, en félicitant
les Vaudois de leur inaltérable fidélilé au Dieu de leurs pères et au
drapeau national, et en formant le
vœu magnanime que les Italiens en
viennent un jour à imiter l’exemple
de ces braves,, interprétait le sentiment profond, le besoin le plus irrésistible de notre époque. Notre
âge, en elïet, s’il est sceptique, incrédule à la surface, .sent, au plus
profoud de ses entrailles, Dieu qui
le tourmente, et dans ce tourment
divin, dans ce malaise sourd, mystérieux et solennel de la conscience
du genre humain, à la fin du XIX®
siècle, se trouve le secret et la promesse infaillible de la fnUire harmonie entre le ciel et la terre. Jamais un besoin né se réveille el ne
se développe en nous, que le moyen
de le satisfaire se produise en dehors de nous. C’est une loi.
Non! il ne peut se faire que ce
qui doit être [a condition régulière
d’une vie normale et d’une prospérité incorruptible pour toute une
nation reste éternellement le privilège dé quelques milliers dé libres
croyants au pied des Alpes: Des
Alpes où l’humanité se sent plus
près dé Dieu et de iâ poignée de
main donnée par Humbert au pasteur évangélique de la Tour, nous
évoquons l’oracle du nouveau pacte
d’alliance entre Dieu qui nous a. ouvert les por'tes de Rome, et ce peuple digue de recueillir, avec bénéfice
d’inventaire, l’héritage sublime d’un
passé qui n’a pas d’égal dans l’histoire et les trarlitions plus splendides des aiities peuples. I/Ilalie retourne à l’évangile en l’interprêtant
au moyen de sa raison rachetée ;
Dieu le veut el le roi l’a annoncé (1).
N P. Sbabbaro
(N° 22 de la Libera Faroia).
(1) Ce n‘iîst pas la première fois que l’illuetre
prnT,’ Sbarbaro nomme les Vauflgis rlnn's ses écrits et
montre L'importance de la présence et du témoignage
de ce petit peuple en Italie. Noya l'en remercions
sincèrement et très Gordialemsnt, tout en faisant nos
réserves sur ce qu’il peut entendre par a évangile
interprété par la raison émancipéo ». Serait-ce le socinianismi'. En ce'cai nous devrons, bien à contre
cœur, lui fausser compagnie convaincus comme nous
le sommes, que le seul évangile qui a conservé «les
quelques milliers do libros croyants an pied des Alpes » et qui pourra relever notre peuple, c’est celui
Connu et accepté par l'église prjmilîve, par les puritains, par les Huguenots, par tous lès fondateurs dos
grands peuples libres, celui de Jésus Christ Dieu
Sauveur.
7
QUELQUES TRAITS DE WILLIAM CAREY
Dans le grand sermon que ce
pionnier des missions prolestanlos
prêcha en Mai 1792, en vue de
persuader ses frères à enl,icpretidr,e
] evangélisüüon des payens, on remarqua suîtdul ces deux paroles;
Attendez de grandes choses de Dieu
Entreprenez de grandes choses pour Dieu.
Les audileurs s'en relournaient
chez eux plus élonnés que décidés
à agir, ioi'sque l’on vit Garey courir
après le bon et. grand Andrew Fui1er et le saisir' par le bras. « Et
apr’ès tout, lui dit-il, allez vous de
nouveau ne rien fair’>'? » Ce dernier
appel ne pouvait rester sans l’rpit
Les collègues de Garey se ravisér'ent
et la première mission bapUste fut
fondée.
Lorque le célèbre missionnair’e
DulT visita Garey sur sont lit de
mort, il par'la nalurellement beaucoup de lui et de sa merveilleuse
aclLvüé. Aufinomept où il allait
(luilter la cbarabre, il fut rappelé par
le mourant qui lui dit avec une
douce solennité: « Vous avez parlé
du D'^ Garey, du D*' Garey; quand
je serai parti, ne dites rien du D'’
Garey —- parlez plutôt du Sauveur
dm b' Garey ».
Get humble serviteur de JésusGbi'ist avait voulu que son épitaphe
fût conçue en ces termes:
William Garey — né le 17 Août
— mort le 9 Juin 1834.
Vor misérable, pauvre et faible
Je tombe entre Tes bras.
— Le.s fêtes de Gènes touchent à
leur terme. Le miinicipe a traité
avec une splendeur princière les
équipages de.s lloltes étrangères et
les membres des nombreux congrès
qui se sont tenus à Gênes. Il est
vrai que les gains de la ville dé[iasseront de beaucoup ses dépenses.
Fiumi«© — Ernest Renan est
mort. Le.s runérailles se feront aux
frais de l’Etat.
Aiig'leicrre — Une démonstration anti-catliolique fort Irruyante a
eu lieu à Londres à l’occasion de
l’éleclion du nouveau i^ord Maii'e,
M. Kuili qui apirarlient à la religion
romaine.
E.«i|>ag;n© — Des fêles colombiennes vont avoir lieu à iluelva. Plusieurs savarrts ilaliens y ont été iuvilés.
Heviip PoliliqiM*
Italie — Le décret déclarant close
la session parieraentaire a paru. On
croit que les électeurs seront convoqués pour le 6 et 13 itovetnbr'e
(première élection et ballottages).
Alleanaicii©
i.e choiera dimi
nue sensiblement ù Hitmbourg. Par
contre il s’est déclar'é à Buda-Pest,
Afi’i<|ii© — On note une terrible
recrudescerree dans la U'aite des
noirs en Afr'irjue. Les Arabes semblent décidés à organiser dans ce
but de fortes expéditions armées,
qui livreront, s’il le faut, bataille aux
agents des colonies européertrres.
\/Uganda va ôlr:e abandonnée par
VEast African Company. A moins
que l’Angleterre ne,yannéxe ce terv
riloire, il sera livré tout entier à
l’action des ¡''ères blancs du cardinal La vigerle.
BIBLIOTHÈQUE DU COLLÈGE
Souvenirs de Fi’aii«©ii ' II.. Ifa>
vergai recueillis par sa sœui'. ’Frad.
8
- 328
par M.me Doy. 12 Vtvey 83 (280.
Don de Mr. W, Græiï, libraire à
Karlsruhe.
X
!^»ef, All>., Note.s de.scri|)lives et
histor. sur la ville de Lu Tour-dePeilz. 8. Laus. 92 (92. Don de l’auteur, archit., KE. des Beaux-Arts,
Havre.
X
Wa g;ner, C, Jetinesse. 3® ed. rev.
42. Par. 92 (W 417. Don de I’auteur,
past, a Paris.
X
¡llai*€iliaii«l, Alf., Les poètes lyriques de l’Aulriche. Nouvelles études, biogr. et littéraires, 12. Par. 86
(325, Don de l’auteur, Paris, ainsi
que
Alai’cliantl, .Alf., Moines et nonnes. Histoire, constitution, règle, costume et statistique des ordres religieux. 2 voll. 42. l’aris, 84-82.
X
Iti'iiniahi, Alt., Lo Stato e la
Cbiesa, gr. 8. Tor, 92 (CCCXXV.
Don de l’auteur, prof, de Droit constitutionnel à rUniv. de Turir, député
au Parlement.
X
Giordano, l>av., L'Igiene pubblica in rapporto colla nuova legge
sanitaria. Conferenza, 8 nov. 91. 8°
Torre Pellice 91 (62. Don de l’auteur, prof, eti méd. à l’Univ. de Bologna, aijisi qvìq
Giordano i>av., Malattie evitabili. Cohtere.nza 31 Marzo 91. 8«
Torre Pellice 92 (24.
X
Le doct. Charbortnier, IHd.,
Remarques sur quelques cas de
meurtre commis par des aliénés
d’ap. des observations faites à l’asile
\
de Céry, 8. Laus. 92 (71. Don de
l’auteur.
ililli^'an, W, The ascension and
heavenly ¡iriesthood of our Lord. p.
8. Lond. 92 (XVI1 374. Don de miss
Holgate, Liverpool.
Quarto centenario colombiano. Atti
della Regia Universi si «li Gcno%'(».
gr. 8. Gen. 92. (IV 707, tav. XXV.
Don da Mr. Weilzecker, rnissionn.
Nos très vifs remercîrnents à chacun des donateurs!
La Tour, S Ocl. 02.
Prof. Alex. Vinay
Dibliotliécaire.
Statistique des locomotives. —
Il y a environ 61,000 locomotives
en Europe et 43,000 dans les autres parties du monde.
Il y a par 400 kilomètres de chemins de fer: 50 locomolives en Angleterre- et en Belgique, 33 en Allemagne, 29 en France, 25 en Russie,
20 en Autriche, 48 en Italie, 44 dans
l’Inde et 43 aux Etats-Unis.
L’Angleterre en a 15,552, l’Allemagne 12,814, la France 9,747, la
Russie 9,591, l'Autriche 4,640, l’Italie 2,286, la Belgique 2,335. les
Etats-Unis 29,398, l’Inde 3,234.
Lo Polit Parisien.
POUR ÉLÈVES
DU COLLÈGE ET PENSIONNAT
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Théodore Revel, Via Wigram
Torre Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina