1
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■ tompU-couraiU avec la Koala
PRIX D'ABONNIiMENT r^AI! AN
llfiliQ . ........... Ij. 3
Tous lus pays de I'Union
de pesliî.............» (v
Amérique du Sml . . . . » ‘d
On s'abonne;
Au bureau d’Adminislralion;
CIict: mm. les Pasteurs;
Chez M, Kmosl Robert (Pignerol)
et à l'imprimerie Alpina à
Torro l*oll¡i;c.
I^’abtinnernont pnrL du 1..1an%’ier
6t se paie iravanee.
Numéros séparés demandés avaiU
le tirage, 10 centimes chacun.
/I Muouft's; 20 centime« par ligne
pour mie seule lois -■ 15 coutunes de 2 îi 5 fûis et 10 con*
limes pour t> lois ét au dessus
S’adresser pour la UiMlnel-in« à M.
le Past-H. MrûHe, Torrtí Petlice
et pour l’Ailiiiiuisiratîon à M
lilisée Cüstabel, TorrePellice
Tout chongeraont d’adresse est
payé 0,‘2D centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DE8 YALLÉKS VAUDOISES
( Paraissant chaque Jeudi
Vous iiiB sure/, lumoiiis. A«l. 1,8 Suivant la vàriléavec la charité. ïlpli. IV, 15. Que ton rfegne vlonn«. MatUi. VI, 10
O III iti a ■ i‘ « :
L’uiiique solution tie la question .sociale —
Nécrologie: Mioliol Bouvier — Kvangélisàtion — Extrait de lettre de M.
A. Jalla — Cliiouique Vaud. — Bibliographie — Revue Polit. —- Annonces.
L’Éque solution de le qoestloo sociqle
Le» efà.ssea ouvrières ont-elles
amélioré leur sorL pendant ce dernier demi siècle? Sans aucun doute.
Un savant collaborateur de la Revue des Deux Mondes a même démontré que tandis que les autre.s
classes restaient stationnaires ou
perdaient du terrain au ponit de vue
du bien-être, les classes ouvrières
n’avaient Cessé de progresser.
Ont elles obtenu tout ce qu’elles
désiraient? Non évidemment. Ont
elles obtenu tout ce à quoi elles ont
droit? Nous penchons pour la né
gative. Nous croyons qu’il y a à leur
endroit bien des torts encore à reparer,- Seulement qu’elles y prennent garde. Autant elles pourront
obtenir beaucoup en démontrant
leurs droits au moyen d’arguments
inéluctables, en faisant appel aux
sentiments de ju.s,tice el de bienveillance existant dans les autres classes, en se servant de tous les moyens
légaux et légitimes pour atteindre
leur but, autant elles idsquent de
provoque)' de terribles représailles
une fois qu’elles auraient recoui's
à la violence. Pour le moment elles
ne font que menace!'; cela suiflt
pour qu’ailleurs ou se prépare. A
lapr'emière attaque séi'ieuseon verra
se (lepioyer les rangs de tous ceux
qui ont à défendi'e leur propriété,
l’héritage de leurs pères, le fruit de
leur travail, le pain de leurs enfants,
la maison qui les, abrite, et les lois
saintes qui les constituent en pèi'es
et en époux, les lois saintes qui
couslituerii la famille eu temple
inviolable. El- entre, le,s ouvriers
relativement en minorité et qui
sont aiTaiidis par le sentiment intime de l’injustice de leur cause,
par le sentiment qn’ils se rendent
coupables de violence, et ces masses
d’hommes qui, convaincus de la parfaite justice de leur cause, défendent
avec un courage de lion leurs biens
et leurs foyers, la lutte pourrait
bien être rude et longue, elle ne
saurait être douteuse; la victoii’e
serait pour les attaqués; quant aux
assaillants ils éprouveraient à leur
détriment la vérité de cette parole:
« celui qui tirera l’épée mourra par
l’épée ».
Mais en supposant qu’à la suite
d’une agitation qui se tiendrait cons
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2
lammenl dans les bornes de la légalilé, les classes ouvrières obtinssent
tout, ce qu’elles demandent actuellement, au moins tout oe que, sans faii'e
violence aux régies élémentaires de
l’équité, ou poui'rait leur accorder,
pouvons nous supposer qu’elles se
déclareraient sati.slaites? Non, car le
cœur naturel est insatiable.. Il n’est
jamais rassasié ni de biens, ni d’honneurs ni de plaisirs, Aprê.s avoir,
demandé et obtenli leur droit, elles
n’hésiteraient pas à demander plus
que leur droit.
Une dernière question encore. Des
droits et des richesses qui deviendraient leur partage, les classes ouvrières sauraient-elles faire un bon
usage? Non, car le cœur naturel est
corrompu. Aux abus de la noblesse
et de la bourgeoisie feraient sans
aucun doute suite les abus du peuple.
Déjà l’on doit reconnaître, que les
ouvriers les mieux payés ne sont pi
les plus tempérants ni les plus économes; ce ne sont pas eux qui se
préparent une vieillesse plus à l’abri des privations. Ils cèdent surtout
aux tentations des sens s’adonnant
trop souvent à la bonne chère, et à
la débauche. Il faut lire pour s’eu
convaincre les nouvelles qui nous
parviennent de la Belgique touchant
l’alcoolisme et les infirmités honteuses qui font de véritables rava
ges dahs les classes ouvrières de ce
pays.
C’est pourquoi l’oltjet de nos souhaits, le but de nos eiforts ne sera
pas seulement que l’ouvrier voie ses
droits et ses gains s’accroître, mais
qu’il soit, capable d’exercer les uns
et de faire valou' le^ autres. 11 faudra pour cein (|ij’il acquière un profond sentiment de ce qui est vrai
et juste et non pas avant tout de ce
(|ui \àl..convient-, que son œil con.sidèi'e autant et pins ses devoirs snvers les membres des autres classes
qui sont pourtant ses, frères, que
ses droits-, qu’il mette sa confiance
en un Dieu prolecteui' de l’opprimé
et qu’il ait liorreui- de rien obtenir
par la violence; qu’il apprécie les
biens de cette terre à leur juste \Aleur, c’est'à-dii'o comme des choses
qui peuvent lui mampier d’un rno
ment a 1 auli'e, en tout cas passa
réservant le meilleur de ses
aHéctions pour les choses invisibles
qui sont en même temps incorruptibles; quïl haïsse tout ce qui est
impur, faisant usage des biens qui
lui sont donnés pour la satisfaction
de ses besoins légitimes, pour assurer à sa famille une existence autant que possible exempte de privations, heureu.se, prospère, et pour
venii' eri aide à ses frères dans le
l)esoin, et non pas pour les jeter à
pleines mains dans la fange du vice.
Or toutes ces choses ne peuvent
être enseignées à l’ouvrier par sou
aeitr naturel, Touté.s ces choses ne
peuvent lui être enseignées que par
Jésiir, Christ.
Et c’est .fésus Christ seul qui,
d’autre part, pourra détruire, chez
le riche, réguïsrne, i’avarioe, l’orgueil,
(pli pourra incliner son cœur vers
le pauvre, lui persuader de le traiter en frère, l’engager à lui donner
sa part de l’héritage terrestre auquel il a droit.
C’est pounpioi, tandis que nous
approuvons et nous encourageons
de toutes nos forces ceux qui veulent rendre la question sociale moins
tendue, le danger social moins me
naçant, en obtenant des cl.asses qui
possèdent, toiiles les concessions pos
sibles en faveur de celles "ijui ne
possèdent pas, et en améliorant autant que possible le sort de ces
dernières, nous n’entrevoyons d’autre
solution complète de cette question,
d’autre suppression définitive de tout
danger, que dans ]a tormation, au
sein de riiumanité, au eeiti des classes riches et des classes pauvres,
d’un peuple si noinbreuj£ d’hommes
et de femmes'ayant accepté la doctrine de Christ et .se conduisant conformément à cetle docirine, que leur
parole convainque, que leur exemple en impose, que leur influence
3
•' fesse loi, en empèchirnt lous les
,' troubles et eu atlirant les uns vers
les autres les cœurs les plus désui nis et les [tlus enuemis.
En d’auli'es termes, le remède définitif du grand mal que nous dé■ 'plorons, se trouve dans ['évanfiélisaUon des riches et des pauvres ,
évangélisation dont le fruit est la
formation de nouveaux esprits et de
nouveaux cœurs animés par des
.sentiments de vérité, de justice, de
pureté et de charité.
Nous avons évangélisé jusqu’ici
pour assurer à des âmes leur salut
éternel; évangélisons aussi désormais'*
pour élahlir sur la terre le régne
de la paix, ¡lour assurer à nos frères
le bonheur terrestre, bunheur qui
est inséparable d’une conscience pure
et de l’exercice de l’amour fraternel.
I-I. M.
liclicl Bouvier
M. Bouvier, le doyen des instituteurs Vaudois, erst iié à la Costahelle
de Pramol, l’an 1810. Il eut le bonheur d’être admis tout jeune encore
dans la famille de M. le pasteur
Vinçou où il acquit du savoirvivre, et de Itonnes manières, ce qui
lui' fut très utile plus lard à Lausanne où il se i-eiidit pour suivre
les cours de l’école normale. Avant
d’aller en Suisse il avait enseigné
dans une école de Prarnol, mais de
retour de, l’étraiiger il fut nommé
instituteur paroissial de celte localité,
cbai'ge qu’il conserva jusqu’en 4888.
A partir de cette année* il prit la
direction de l’école de Prarustiu
et il y resta jusqu’en 4863, année
où il donna sa démission pour
cause de maladie. Bien loin de
limiter son activité aux fonctions
de régent, il s’occupait volontiers
d’écoles du Dimanche, d’instruc
(1) Nous sommes reilevables des détails
ci 'dessus à MM. J. Forneron et D. Jaliier.
lion de catéchumènes, et sa voix se
fit souvent entendre sur le cimetière
et dans les réunions. Tout rferniérement encore, il présidait les réunions du Roc et éprouvait un plaisir
sj)écial à accompagner les, étudiants
de « Pra-del-Torno » dans leurs tout’:
nées de quête.
Sa carrière ne fut [tas exemple
d’épreuves parmi lesquelles nous
notons rinfirmité qui lui rendit renseignement iinpo.ssiltle, les soucis de
sa position, car il lui fallut élever
une nombreuse famille avec un
[telit lionoraiie et la mort de sou
(ils aîné IjOiiis, qui succomba eu
Algérie, à l’âge de vingt an.s-environ'.
Ces épreuvns n’eurent d’antre
elTet sur son caracl.ére que celui de
l’épurer. M. Bouvier était comiu
comme im homme modeste, àlliaut
la franchise à la ilouceur, d’humeur
gaie, prêt à rendre service. 11 paraît
qtte pendant plusieurs année.s il prit
sur lui do réveiller le matin à 4 h.
et de surveiller les enfants dont les
parenis et les frèrés aînés s’étaient
rendus à la plaine pour l’élevage des
vers à soie et pour les moissons. Il
n’avait pas honte de l’évangile de Jésus
Christ. Nous nous souviendrons toujours de l’irapression forte et bénie
produite par son rdlocntion à ta dédicace du Nouveau Temple de S.t
Germain. Gomme il supplia la nouvelle génération de profiler dès
moyens d’instruction et d’édification
si abondants que Dieu lui oli'raiti
Aussi lie nous étoniions-iious pas (jue
l’ancien Gonslanlin du Golarei ait dit
sur sa tombe qu’il avait été un vrai
disciple de Jé.su.s-Ghrist, ’
»Si le travail et les peines ne
manquèrent’ pas à, notre respectable
frère, le Seigneur lui accorda de
grandes jouissances. Quelle satisfaclion ne dut-il pas éprouver, il y a
deux ans, lorsque ses anciens élèves
se donnèrent rendez-vous auprès de
lui et lui laissèrent un souvenir précieux de leur réconnaissance! Et
avec quelle joie ne devait-il pas
penser â ses fils et filles qui tous
te
4
honoraient, par leur conduite, ses
cheveux blancs et venaient de temps
à autre lui apporter le tribut d’une
affection qui ne faisait que croître
avec les années.
Le convoi runèl)re était très nombreux, M. Pascal de Pignerol, présida
le culte à la maison mortuaire; M. D.
Gay, past., à Prarustin, parla sur le
cimetière ainsi que deux laïques f|ui
tinrent à témoigner 1’ esüme et la
reconnaissance qu’ ils ressentaient
pour lé ■ défunt. Ce sont MM. D,i‘
Gay et ancien Constantin.
M. K. Costaliel termina la cérémonie par la prière.
M. Bouvier avait atteint l’àge d’un
patriarctie et en avait aussi la famille. Ses enfants se sont répandus
en Fiance, en Angleterre, en Irlanile,
dans les lnde.s, en Amérique. Deux
de ses filles ont épousé des pasteurs,
une un missionnaire. Les fils occupent des positions honorables.
Qu’ils veuillent hieii, ain.si que
leur vénérable mère, wîcevoir l’exjiressiori de notre chrétienne sympathie.
ÉVANGÉLISATION
Le 10 Juin se réunissail à Livomme
la conférence du dislricL de Toscane.
Le cul le d’ouverture fut présidé par
le ly Ghymonat qui, parlant sur I
Te.ss. V, 23 iiisisla sur le devoir des
églises et des individus de se sanctifier pour le service du Seigneur,
On entendit ensnite la lecture des
rapports des églises. Celle de Pise
a passé par un temps d’épreuve à
cause d’une lotigue inaladie de son
pasteur. Il s’e.st constitué dans la
«ville une Union Ghrélieime doiU les
membres appartiennent à trois dénominations. L’église compte 86 communiants; elle a reçu [rois nouveaux
convertis du catholicisme. Les écoles
sur semaine ont 161 élèves, celles
du dimanche 150, On a tenu pendant l’hiver une école du .soir pour
femmes. On espère en ouvrir une
prochainement pour militaires. — A
Rio Marina (ElOe) il y a 86 communiants, 6 nouvelles admi.ssions;
188 élèves dans les écoles de la semaine, 140 dans les écoles du dimanche. — A Porto Ferraio le
pasteur trouve des auditoires de 30
à 43 personnes. Des réunions familières se tiennent aussi à Pio Alto.
A Florence (Oratoire) les auditoires
du matin comptent de 150 à 250
auditeurs; par contre les réunions
du soir .sont peu fré([uenlées. On a
fait beaucoup de visites et de réunions dans les familles. 11 y a eu
43 calécliumènes, partagés en 4 classes, dont 24 ont été admis, l/école
du dimanche qui n’avait que 19 enfants en a 60. On a visité les localités de S. Giovarmi in Val d’Ârno,
Poule a Erna, Seslo Florentino, Seliignanó. — L’église des Serragli
(Florence) po.ssôde des écoles fréquentées par 160 élèves. Les cornmunianls sont au nombre de 156.
Il y a eu 20 admissions. Les cultes
du dimaUche matin sont suivis par
un auditoire de 120 à 200 personnes.
Aux coniérerices du soir, spécialement destinées à l’évangélisation,
divers orateurs prennent la parole,
Une œuvre spéciale s’esl failc dans
le quartier de S. IGediano. ~ A Lucgues il y a'29commiiuianls; dans les
environs, 6. — 4 caléchuméues dont
3 admis — 14 enfants à l’école du
dimanche, 12 à l’école de la semaine.
Une voix s’élève pour proposer d’ahandomier ce po.sie; mais noire ami
M, Rocha!, qui cultive avec foi et
avec zèle ce sol ingrat s’y oppose.
— Livourne. 143 commnniafits ^
21 nouvelles admissions dont 8 par
certificat — 192 élèves dans les écoles de la semaine, 130 dans les
^écoles du dimanche — cultes du
‘matin bien (Véquentés,—• Sardaigne.
M. Qualtrini a fait un nouveau voyage dans celte île et en a rapporté
l’impression que le temps, pour y
placer un ouvrier Èi demeure,stable,
è.st venu.
La conférence adopte plusieurs
5
- ê2ê ■“
,y... '
mocliricalioris à l’Orf/a?iamenio ; elle
est même d’avis qu’il serait utile de
le soumettre à une révision générale.
Sont nommés comme dépnléa pour
la Conférence générale MM. K. Hunil)ert, A. Nicaii, J. Juon, et pour le
Synode E. Ccrsoni.
À la demande de M. Maurln, évang.
à Nice, notre correspondant (jui dans
notre numéro ‘26a signé « Un témoin »
nous autorise à rectifier la phrase
suivante qui se trouve à l’art. Nice
(Œluvre Italienne). « La Conlérence
se demande s’il ne serait pas convenal.de de transférer ailleurs l’ouvrier chargé de celte œuvre, i) Qu’on
lise-; « Tels membres de la Conférence se d^îraandent » etc. etc. M'.
Mani'in fait’ remarquer qu’une congrégation de 45 membres communiants et dont le pasteur évangéliste
collecte la plus grande partie de son
lionoraire, ne peut fias être jugée
indigne d’un sei'vice tégnlier.
EXTRAIT DE LETTRE DE Wl. A. JALLA
à M. H. M.
Pulapye, 25 Mai 1891.
„..Le manque do sincérité et de véracité est hélas! un défaut de tous
les Zatnbésiiens, tout comme l’orgueil
et la moquerie. Je n”ai encore vu
qu’une exception, le brave Andrease.
Mais l’esprit de' vérité qui a converti ce cher homme agira encore
dans d'antres cœurs. Ces pauvres
gens ne savent même pas dire oui
et ndn, ils se contentent de dire
moondi, peut être (mot non les.sonlo) pour affirmer; et ga ke tsebe,
je ne sais pas, pour nier. S’ils voient que leur interloculeui’ peut
doiilei' de leurs paroles, ils jurent
par le roi, la reine, leur chef, leurs
parents etc. et assaisonnent leur discours de ces affreux « Kauki » et « u
lisse » qui fout allusion au supplice
fait subir aux sorciers, et coi'respon-'
dent au Français: crève, si -tu ne dis
pas vrai. J’ai rencontré pliisd’un blanc
qui employait ces mois pensant
qu’ils veulent dire: vraimen]. Et ils
mentent pour le simple plaisir de
mentir et de tromper les gens. Quant
aux rélicences, ils les connaissent
aussi bien que les Jésuites et les
prennent pour la vérité.
Ah si nos amis connaissaient toutes nos difficultés, la corruption
de nos Zamhéziens, répaisseur des
ténèbres dont ils sont enveloppés
et, par conséquent, leur besoin de
l’Evangile, certes nous n’entendrions
même pas ce terrible mot de déficit. Ce n’est pas pour nous'personiiellornent que nous damandons des
secours, mais pour ces pivyens auxquels nous devons donner de ce
que nous avons reçu du Seigneur et
pour Dieu, à la gloire duquel )jous
devons travailler. Nous ne pouvons
pas souvent vous traiisraeltre de la
part de nos Zamhéziens cet appel;
venez nous secourir. Outre Léwauika il y a peu de persérmes qui
nous répètent ces mots; même lorsqu’ils le font, nous voyons souvent
que ce après quoi ils soupirent ce
n'est pas le salut Mais n’est-ce pas
un motif de plus pour que noiis
leur ap[)ortions l’Evangile et leur
lassions connaître et aimer le Sauveur? Quoi! Jésus serait mort pour
eux, et ses rachetés ne feraient pas
un elîort pour le leur faire savoir?
].e Maître nous aurait-il envoyés
vers eux pour que nous ayons les
bras liés, pareeque nos frères nous
abandonnent? Non, et je suis heureux d’apprendre que dans nos Vallées le nombre de nos amis et de
nos soutiens ci'oit d’année en année
et de voir que les préjugés contre
l’aiLivre des Missions disparaissent
peu à peu. Il nous est doux de pouvoir corppter sur les prières, sur
l’intérêt et sur la coopération de
beaucoup de Vaudois; chaque témoignage que nous eu recevons est un
puissant eiicourageinenL Votre sympathie nous fait du bien dans ce
pays où la plupart ne nous comprennetd. pas parce qu’ils sont in-
6
ÎK;-'.
ï .'J
capables rie concevoir le désintéressement et le dévouement. Si nous
ne regardions qu’aux hommes,le découragement s’emparerait hientôl
de, nous, nous serions vite las de
défricher ce terrain aride et épineux,
mais en regardant à Dieu, au maître du champ et de la moisson,nous
recevons la force nécessaire pour
]iet\sévérer, ISous nous réjouirons un
jour en voyant les prémices, et même nous avons confiance qne le Seigneur nous accordera de voir une
abondante moisson. L’évangile ,est
une semence f]ui ne peut périr, elle
germera, se développei'a et [roriera,
des fruits quand l’Esprit de Dieu
aura .arrosé et amendé le terrain.
Quand je vois le chef Khama et les
nombreux chrétiens de Palapye comment pourrais-je douter de la puissance de l’Evangile, ou de l’amour
de Dieu? Hier malin en, entendant
Kbarna prier pour ,son peuple et le
faire avec ferveur et bumilfté, je
demandai à Dieu que bientôt i! nous
fasse assister à une scène aussi belle
à Léaluyi. Dimaucbe passé, comme
hier, je fus heureux de me .sentir
entouré de ciirétieiis noirs et de
leur parler' de notre Sauveui'. .le.
pensais' i|ue mon lessouto ne serait
que peu ou point compi'is des Bécliuanas, mais Kliama et ses évangé.1 i .s tes, ra ’assu l'ère ü l, d ü ■ CO n 11 ni l'e ; l’a t tentiou éf. l’intérêt de rasset,nblée
me le prouvèrent.
CimO^îQUE VAUOOISE
CoNFÉnENCE SUR LA. «CuOIJC BlEUE».
— (Dimanche soir, dans le temple
de la Tour, M. L. Lucien Rocbatde
Genève nous a donné des détails
très Inléressants sur l’œuvre entrep'ri.se par la Société de tempérance
dite (te «la Croix Bleue». Comme on
le sait, elle travaille au relèvement
des buveur.s. Après nous avoir décrit
l’état d’abrutissement corporel, rnol'ah et intellectuel dans lequel descendent non pas seulement lés ivro
gnes proprement dits, mais aussi
ceux qui ont rimbilüde de boire
plusieurs fois dans la journée, en
toute’ occasion, des boissons, fermentées; après nous avoir dépeint la
misère et le.s malheurs qu’ils causent à leurs familles, M. Rochat a
développé ces deux llièses.; 1°, que
le buveur ne se corrige qu’en devenant ahsiinent', 2”, que pour l’engager à le devenir il l'aafqu’on lui
prouve par des faits qu’on peut vivre sain, robuste et heureux en ne
prenant qi,ie.de.s boissons sans alcool. La Société de la « croi.x bleue »
ne condatnne ni l’usage, modéi'é du
vi|i ni 1;> cultivatu'ii des vignobles,
mais elle aflinne qne, de même qu’il
faut des infirmiers dans les lu‘)pUaux
(.'t sur les champs, de bataille, de
même il en faut pour sauver ceux
que la boisson entraîne à une mort
honteuse. Il est donc néccissaiie qu’il
se trouve dos chréliens disposés à
devenir ces infirmiers-là; mais ils
ne peuvent le devenir (p.i’eti rennn’çant à un usage dont la
n’est point contestée.
Au 30 septembre 1887, époque du
dernier rècenseinent, la société comp
égi limité
tait; l'32 sections hacaleé organisées
(dont 7 en France et 5 en Belgique),
18 en formation; elhj avait, en outre, des adhérenls dans 366 autres
localités. Le nombre Lofai des merniires cl adhérents était de 5277, dont
4349 dans la branche, .suisse, 400
dans la branche française, 227 dans
la branche belge, et le reste dans
d’aiilres pays.
Sur ce nombre lotnl (le 5277, 2645
ont signé un engagement d’abstinence totale de toute ljois.son enivrante, par dévouement, pour donner l’exemple aux buveurs; 1792
l’ont fait pour se corriger d’habitudes d’intempérance plüs ou moins
développées, et 642 pour se préser
ver
du danger de glisser dans l’i
’expérience a monlré que, parmi
les buveurs, ceux-là .seuls demeurent
fidèles à leur engagement d’alrsli
^***1®’.’(«'J
7
neiice et ne retornbenl pas dans leur
aneienno |)assion, ijui dernandeni,
l’aide d’un plus puissant (ju’eux et
qui s’a.|.)puieiit sur le secours de Dieu
et de Jésus-Christ.
. Türre-Fellice — Fête des promotions à l'école supérieure de- Jeunes,,
Filles, — Elle a eu lieu iRiudi à
4 h. dans la grande salle de l’insti'tution. Celle-ci a été Fréquentée f>ar
46 élèves; 43 se sont présentées .aux examens dont les résultats
ont été les suivants: 9 ont un ou
deux examens à reFaire, 16 ont obtenu de 80 à 90 points, 7 ont atteint
ou dépassé 90 points et l'eçu des prix.
MM. Il Trou directeur de l’Ecole
et M. H Meille ont entretenu les
élèves de la manière d’employer utilement les vacance,s dont elles vont
jouir. M. le Modérateur annonce
qu’une vaste , pièce de terrain au
Nord de la maison va être mise à
la disposition des jeunes filles qui
pourront s’y promener,coui'ir et s’ébattre à leui' aise. La cérémonie à laquelle assistait un f)ubl.ic assez nombreux a été égayée par trois chœurs
dirigés par M. 'Tourri et s’est close,
comme elle avait été ouverte, par
la prière.
BIBLIOGRAPHIE
PAR !.. F. GaLLA.'îD
La Tipografia Claudiana vient de
publier une traduction
de l’ouvrage
que noirs annonçons, et dont le litre complet est le suivant: a II vero
proteslanle ossia^ il pt'oleslantismo
studiaio alla luco délia Bibbia »,
(prix 0,50). Ce petit livre a déjà eu
en France sept éditions, soit plus de
vingt mille copies. Comme le dit la
préface, il n’a pas un but agressif;
« jl s’adresse à tous ceux qui désirent connaitre le protestantisme et
la vérité évangélique, et en pa,rlicu
lier à nos frères dispersés, dans des
milieux catholiques ».■ C’çst dire
qu’il e.sf aussi pour nous Vaudois.
Il se compo.se (le quatre chapitres
dont les deux [dus dévelo-iapés.sont :
« Ce que croient les prolestanls —
Ce ([lie les vrais protestants ne croient pas et pourquoi ils ne le croient
pas ». Ce travail, simple et clair,
|)eut être très utile aux membres
de nos églises pour leur donner une
idée nelLe des devoirs du chrétien,'
des doctrines fondamentales de l’E-.
vangile, et des arguments scripturaires par lesquels nous repoussons
les doctrines romaines.
L’auteur nous décrit le vrai protestant sous les traits d’un vrai chré‘ tien. Nous pensons qu’il a raison eu
cela, car le protestant qui n’est pas
un vrai chrétien n’a pas un gi'and
avantage, si toutefois il eu a, sur le
catholique romain. Seulement, plus
d’un lecteur, surtout parmi les catholiques, se demandera: Mais où
sont-ils ces liommés extraordinaires
qqi ont reçu l’Evangile dans leur
cœur et le mettent eu prati(|uo, en
se conduisant d’une manière sainte
et irrépréhensible? Nous .sonhaitous
ijiTavec le livre qui fait le portrait
(les vrais proleslants, leniomhre de
ceux-ci s’acroisse tellement qu’on
n’ait pas de peine à les rencontrer.
Puisse ce petit volume être si liéni
qu’il cotilribue à faire naître cliez
■ ceux qui le liront, la volonté d’èQ*e
de vrais protestants, c’est-à-dire de
vrais chrétiens.
IkviMî P()lilM|!ie
X X
Itali« — Le pape vient de donner une preuve de plus de son inimitié contre le nouvel ordre de
chose.s en Italie en donnant gain de
cause au cardinal Lavjgerie qui
avait demandé l’extudsion des ca, pucins italiens de Tuiiis.
— Le GouvernemenL a envoyé une
mission' d’un caraclère privé au né-
8
2:;2
»'
gus Ménélik. Elle est commandée
par Traversi.
— Une grêle épouvanlalde a ruiné
plusieurs des vignoldcs les plus e.slirnés du Piémont, entre iuilres celui
(le llai’olü.
fi*a«iiîc — La fêle nationale du
14 Juillet a été célébrée avec l'entrain aceouLurné, si}rtoiit à Paris. A
la revue de- Longeliarnps, Carnot a
été vivement applaudi.
Saiîs.«it! — Les meneurs de la
i'évoluliiîu de Septembre dernier,
dans le Tessin, ont été ah.sous par
le tribunal de Zurich; sauf Castioni
auquel on fera un procès en contumace.
Angicierg'« — Guillaume lia
(piitté la Grande Bretagne en se déclarant fort satisfait de l'accueil qu'il
en avait reçu. Il s’evst emljur(|ué à
lieith sur Y[laïiènzollem qui .s’est
dirigé vei'S la Norvège.
E(ai.s»Uiiis — (Jn annonce une
nouvelle insurrection de PeauxRouges.
Cloili —• La guerre fratricicie
continue; les troupes du Gouveruetnent bien loin de prendre le dessus,
subissent de nouveaux échecs.
Comunità di Torre Pellico
Avviso ;di concorso alla
carica d’insegnante.
Il sottoscritto sindaco, vista la deliberazione del Consiglio Comunale
in data 30 Marzo u. s., ed il Regolamento per ri.striiziorie elementare,
NOTIFICA :
E’ aperto il concorso alla carica
di maestra della scuola rurale inferiore di (juesto Comune pel biennio
scolastico 1891-92 e 1892-93.
La scuola suddetta è clas.«ificala
fra le rurali inforioi'i di prima classe
cui va annesso Io stipendio legale
di L. 640 olli'e l’alloggio,
Tale stipendio sarà pagato annualmente a rate bimestrali. Le concorrenti dovranno presentare entro il
rne-^^e Ji Luglio prossimo le loro domande corredate dai documenli prescritti daira\'t. 147 (bd suddetto RegolanK'nto.
Torre PcUiee. SO r/iafjmj WOl.
' 11 Sindaco: BOEll.
Visto, tinlla osta
Pineroio, 24 Oiuf/no IHOL
11 Regio Ispettore
F. ROLANDO.
AVVISO DI COACOIISO
alla carica di Maestra Elementare
femiiiiiiilo nel colmine di RORÀ
11 Siiulaco del comune cti RoiA,
in adempimento alla deliberazione
del .Gon.siglio scolastico della Provincia di 'forino delli 13 giugno 1891
e in base al pr^escritto di cui all’art.
146 del Regolamento 16 Febbi'aio
1888, N. 5292 (serie 3).
- NOTIFICA AL PUBBLICO:
Essere, aperto il concorso alla carica di Maestra della scuola elerneuiare femminile unica di questo comune pel biennio scolastico 1891-92
e 1892-93.
La scuola .suddetta é classificala
fra le rui’alì inferioii di 3c' classe
con l’annuo stipendio di L. 560 pagabili a rate bimensili, oltre ali’assegriazione d’un conveniente alloggio.
Le concorrenti dovranno presentare le lóro domande entro il mese
di Luglio prossimo ventino, corredate dai documenti prescritti dall’al t.
147 n. 4 del Regolamento suddetto.
Rorà, 29 Giugno 189-1.
Il Sindaco
F. LANTON.
Visto nulla osià.Pmerolo, 30 Giugno 1891
Il R.o Ispettore
P. ROLANDO.
PUTITE GAZETTE
— Le 15, la rente italienne a été quotée
L. 02,45.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice— imprimerie Alpina