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IV. année
4 Juin 1869.
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iV.“ **.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLK HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
(le la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables........ «ciMipent
vos pensées — ^ Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnement :
Italie, ÒL domicile (un an) Fr. 3
Suisse........................
France...................» 6
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Angleterre , Pays-Bas * 8
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Lettres et envois franco. S' adresser pour l'administration
au Bureau à Torre-PeUice ,
via Maestra N. 42. —pour la
rédaction : A Mr. A. Revel
Prof, à Torre-Pellice.
SOMM.XlHE : — Le Synode italien. — L’Eglise Vaudoise d'après le Rapport de
la Table au Synode. — Histoire Vaudoise: Le paysan d'Angrogne. —
lin dernier mot au Consistoire de La Tour. — Chronique locale. —
Correspondance. — Chronique politique. — Ptlile Boîte aux lettres.
LE SYNODE ITALIEN
Sous ce titre, VEglise Libre publie une appréciation de notre
Synode que nos lecteurs ne manqueront pas de goûter :
Le Synode de l’église Evangélique des Vallées s’est réuni à Torre Pellice
(Piémont), le mardi 18 mai, et a siégé jusqu’au vendredi soir. Il se composait d’environ quatre-vingts membres, et comprenait, outre les pasteurs et
députés des paroisses primitives, bon nombre des évangélistes au service de
l’Eglise, venus des diverses parties de la péninsule.
Le sermon d’ouverture a été prêché en langue italienne, par l’évangéliste
de Gênes, M. Prochet. Après la vérification dos pouvoirs et la constitution du
bureau, sous la présidence de M'' le pasteur Meille, de Turin, le Synode a
commencé ses travaux.
Les rapports des deux principales administrations, la Table ( afiaires intérieures ), et la Commission d'Evangélisation, imprimés et distribués à l’avance
aux membres de l’assemblée, ne sont plus lus eu séance comme autrefois. On
entend seulement la lecture du rapport des Commissions examinatrices, chargées d’étudier et de critiquer leur gestion, après quoi le Synode approuve
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ou blâme ses mandataires, et indique aux administrations futures la marche
qu’elles doivent suivre.
Rien de plus libre, de plus animé que les discussions où l’état intérieur des
paroisses, les cas graves de discipline, l’instruction publique, les œuvres de
bienfaisance, la grande mission en Italie, sont passés en révue en débats contradictoires du plus haut intérêt.
Cette année, l’Evangélisation a fourni le sujet de la plus longue et de la
plus importante discussion. Il s’agissait, à propos de Florence, de déterminer
les positions respectives des églises nouvelles formées au sein des stations, et
de la Commission d’évangélisation.
Le Synode, fidèle aux principes de liberté, qu’il a depuis longtemps proclamés, a répudié une fois de plus toute prétention d’imposer une forme
quelconque aux églises italiennes, et consacré de nouveau par un vote significatif et unanime, leur pleine et entière liberté de s’organiser comme bon
leur semble.
Ce vote est la meilleure réponse aux calomnies calculées de certains sectaires étrangers qui, dans un pur intérêt de parti, répandent auprès et au
loin contre l’église des Vallées des accusations d’étroitesse ecclésiastique qu’eux
seuls méritent.
Le fait est que nulle église au monde n’apporte dans l’évangélisation un
esprit plus large, plus libre et plus généreux que l’Eglise vaudoise en Italie.
Proclamer Jésus-Christ, amener à l’Evangile le plus grand nombre possible
d’Italiens et laisser aux italiens eux-mêmes, à l’avenir et à Dieu, le soin de
doter les églises d’une organisation conforme à leurs besoins: telle est la marche suivie par la Commission d’évangélisation. Dieu a béni jusqu’ici ses efforts
et lui a confié la plus étendue, et, à notre avis, la plus solide de toutes les
missions entreprises en Italie jusqu’à ce jour.
De nombreuses députations d’Angleterre, d’Ecosse, d’.Amérique, de France
et de Suisse sont venues apporter au Synode des Vallées le témoignage du
sympathique intérêt des chrétiens de diverses églises, notamment des églises
libres, qui reconnaissent leur sœur aînée dans l’église-martyre des vallées du
Piémont.
Le représentant de l’Union des églises libres de France, M'' le pasteur Crozat,
a été écouté et accueilli avec un intérêt tout particulier. Le docteur Henry B.
Smith de New-York, a eu des accents qui on remué les cœurs. Toutefois, les
honneurs de la séance de réception ont été, comme ils devaient être, pour
le vénérable docteur Guthrie de l’Eglise libre d’Ecosse. La seule présence de
cet homme splendide est éloquente ; à la vue de cette tête magnifique couronnée de cheveux blancs, de ce visage tout rayonnant d’intelligence et de
bonté , les cœurs s’ouvrent; ils sont déjà gagnés avant d’entendre la voix harmonieuse , les paroles riches d’amour et d’expérience chrétienne du grand
orateur écossais. Léon Pilattb.
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L’EGLISE VAVDOISE
d’après le Itapporl de la Table au Synode.
La première place dans le Rapport de l’Administration revient tout naturellement à l’objet qui intéresse par dessiis tout l’Ei,dise , savoir la vie religiemr.
elle-même, les moyens employés pour la réveiller, ou la nourrir, les signes
qui la manifestent, les difiicultés à vaincre, et les succès ipû ont été obtenus.
A mesure que , par l’emploi des moyens divers prescrits par le Synode, et
à l’aide de cette publicité, très-relative encore, qui, bon gré mal gré, tend
s’introduire au sein de notre Eglise , la Table a pu être mieux renseignée sur
l’état de chacune de nos paroisses, l’idée de les passer en revue dans son
rapport et de le rendre par là plus vivant et plus utile, s’est de plus en plus
emparée de son esprit. — Il nous paraît qu’une impression plus compacte
aurait permis à l’.Administration de réaliser cette idée complètement, dès
aujourd’hui. .
Tel qu’il est cependant, le Rapport de la Table est riche en renseignements
auxquels on peut ajouter Une foi entière. Nous sommes bien loin déjà de ces
rapports mesquins oîi la vie religieuse de l’Eglise était esquissée en quatre
lignes; et l’on doit se réjouir sans réserve de les voir maintenant s’attaquer
d’une façon directe aux réalités de notre situation.
En général, si l’année dernière on a pu se plaindre avec raison de l’indifférence avec laquelle les assemblées de paroisse assistaient aux vigiles pastorales de la Table, c’est avec une vive satisfaction que l’on constate, aujourd’hui,
un remarquable progrès à cet égard. Les langues se sont déliées, ainsi que
l’ont démontré les visites faites à Rorà, à Prarustin, à Pramol, à Villesèche,
à S‘ Germain, à Turin ; et on a le .sentiment d’avoir entendu, à peu près
partout, la voix de la paroisse, exprimant ses propres besoins, et témoignant
de son intérêt pour tout ce qui la concerne.
Peut-on en dire autant de tous les rapports des Consistoires‘f II faut reconnaître que si plusieurs ont été faits avec soin et fournissent avec clarté les
indications nécessaires , il y en a malheureusement quelques-uns encore qui
ont évidemment été rédigés avec une certaine nonchalance ou avec une hâte
excessive, et qui sont d’une grande pauvreté.
Quelques rapports constatent avec regret une diminution sensible du nombre
des communiants, tandis que d’autres donnent en revanche des chiffres étonnants. D’après les chiffres, le nombre total des communiants serait encore de
6000, à savoir le tiers de la population Vaudoise. La Table estime qu’il faudra
d’abord s’attendre a une diminution considérable dans ce chiffre avant de le
voir s’accroître de nouveau, lentement mais sârement, par l’entrée, dans la
vivante communion du Sauveur, des pécheurs qu’il aura gagnés à Lui. — A
notre faible jugement, cette appréciation sera approuvée par tous ceux qui
comprennent que l’on devient enfant de Dieu, non par le sang, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l’homme , mais par la naissance qui
est de Dieu.
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Un passage non moins important du Rapport est celui où la Table résume,
en une vue d'ensemble, ses appréciations sur la marche de l’Eglise :
« Les paroisses se touchent entr’elles, mais ne se ressemblent pas nécessairement ». — Si nous avons bien compris cet aphorisme, il revient à ceci : il y
a entre les paroisses, des points de contact, mais il n’y a pas encore cette véritable cohésion que l’apôtre définit en ces termes : « un corps bien ajusté et
serré ensemble par toutes les jointures du fournissement, et prenant l’accroissement selon la vigueur qui est dans la mesure de chaque partie ».
Si, en effet', nos églises sont unies entr’elles par les liens d’une constitution
commune, de règlements communs, d’une commune administration, et surtout par le lien des subsides, il n’est pas moins vrai que cette constitution est
fort inégalement comprise; que ces règlements sont diversement observés,
et nos petites églises , ou paroisses, ont chacune leur physionomie propre,
leurs traditions plus ou moins anciennes, et leurs usages locaux plus ou moins
enracinés. Leur vie religieuse, à cause de sa faiblesse même, ne se fait guère
sentir au delà des limites de leur circonscription. Nous formons en réalité une
confédération d'églises avec tous les avantages et tous les inconvénients inhérents à cette forme de gouvernement. La marche de chaque église a dépendu
et dépendra toujours des éléments qui sont à l’oeuvre dans son sein, et, surtout, de la personnalité de ses conducteurs spirituels. Le niveau de la culture
intellectuelle est loin d’être partout le même; et telle mesure sanctionnée par
le Synode , aisément comprise et exécutée sans objection dans quelques paroisses , rencontrera ailleurs une opposition obstinée, soit pareequ’on n’en
voit pas l’utilité, soit parcequ’elle n'est pas goûtée par les personnes influentes
du lieu.
Ainsi donc, les points de contact entre les diverses fractions de l’Eglise Vaudoise sont nombreux ; mais il nous manque la vraie force de cohésion. Ce
point bien établi, et nul, que nous sachions, ne peut mettre en doute la parfaite crédibilité du Rapport de la Table à cet égard, — notre tâche va commencer. Nous aurons prochainement à examiner les moyens qui nous paraissent le plus propres à suppléer à nos lacunes et à obtenir ce qui nous manque.
histoire @Iaubot6e
LE PAYSAN D’ANGROGNE ET LE PRÉSIDENT SAINT-JÜLIEN.
C’était en 1557. — Irrité de cette dissidence qui s’épanchait sur la plaine
malgré ses arrêts, le parlement de Turin nomma une Commission pour aller
explorer la région Vaudoise. Elle s’y fit précéder d’un édit menaçant pour les
sectaires qui refuseraient de se soumettre à la religion du roi, mais pleins de
promesses ; séduisantes pour ceux qui obéiraient. Promesses et menaces, tout
fut inutile, pas un vaudois ne se soumit. On fuyait, on gagnait les hauteurs à
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l’approche des parlemeataires , qui ne trouvèrent personne à qui parler, excepté quelques familles d’Angrogna qui furent conduites à Pignerol. — L’un
des commissaires, le président Saint-Julien , ordonne à l’un des prisonniers
d’observer l’édit et de feire rebaptiser son enfant. Le Vaudois se tira d’embarras par une réponse qui désarma le président; «Qu’il vous plaise, dit-il, me
donner auparavant un écrit signé de votre main par lequel vous me déchargez du péché que je pourrais commettre en faisant rebaptiser mon enfant ».
Etonné de ce trait, le parlementaire, qui était français et homme d’es[)rit,
renvoya le paysan, en lui disant : « Ote-toi de devant mes yeux, j’ai assez à
répondre de mes péchés sans me charger des tiens».
Le parlement rendit, sur le rapport de sa Commission , un édit souverain ,
qui obligeait les Vaudois à se conformer, sous peine de mort, au rite dominant ; mais les évènements extérieurs détournèrent pour un moment la tempête prête à fondre sur la dissidence alpestre. — Par ucwde ces brusques
retours de la fortune, si fréquents dans sou histoire, la Maison de Savoie venait
de reparaître avec éclat sur la scène politique. — Emmanuel-Philibert injustement dépouillé par François P, venait de reconquérir le trône de ses ancêtres sur les champs de bataille de Gravelines et de Saint-Quentin — C’est
lui désormais, ce sont ses successeurs, qui vont entreprendre l’œuvre ingrate
de ramener l’Israël des Alpes sous le niveau de la foi commune.
Hüdrt-Menos.
UN DERNIER MOT AU CONSISTOIRE DE LA TOUR.
Nous avons lu, avec curiosité, la réponse dont le Consistoire sus-dit a daigné nous honorer. Ce n’est pas notre intention de prolonger la polémique; on
nous a rendu possible de la clore dès aujourd’hui en nous payant de fausses
allégations, de mauvaises excuses, de votes équivoques, de raisonnements peu
clairs, voire même d’insinuations etc.
En opposition à tout ce fatras indigeste, nous maintenons que la démission
des deux anciens qui a donné origine au débat, ne peut et ne doit être attribuée qu’à une cause unique: « le manque de respect du Consistoire envers
m propres décisions.
Une observation encore et nous aurons fini. — Nous avons été étonné de
voir le président du Consistoire s’inscrire en faux contre le sentiment général
du quartier le plus important de la paroisse. Il n’est pas vrai qu’on ait, dans
les deux réunions du quartier de la ville, « combattu la mesure recommandée
par le Synode » au sujet des collectes.
On s’est demandé si, en face du fait bien avéré que les collectes de l'année
dernière n’ont pas eu lieu du tout, il ne serait pas bon de changer de méthode
et de commencer à intéresser chaque quartier à satisfaire ses propres besoins.
Le quartier de la ville a aussitôt exprimé le désir de satisfaire d’abord aux
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besoins de ses pauvres; et l’on s’est engagé à une souscription régulière, soit
hebdomadaire, soit mensuelle, soit annuelle. — Le quartier en est encore à
attendre l’exécution de la mesure; on n’a tenu aucun compte de sa décision.
Et c’est ainsi qu’on entend, à La Tour, le gouvernement de l’église par ellemême !
Nous en resterons là; et nous abandonnons le Consistoire à ses propres réflexions.
(ÎKronique locale.
Tox^ï'o-r'ellioo. Assemblée paroissiale du 30 mai. Convoquée dans
le but d’examiner la question vitale de la discipline, cette réunion a failli
dévier dès le commencement, et manqué d’être passablement orageuse; mais
elle a heureusement pris une bonne voie et a continué dans un esprit des plus
conciliants. Si elle n’a pas abouti, elle aura du moins servi à poser la question;
ce qui n’est pas peu de chose. L’.Assemblée s’est ajournée au troisième dimanche de septembre, en chargeant le Consistoire de lui exposer son but et
ses intentions. Nous avons l’espoir que cette nouvelle convocation tiendra les
promesses qu’elle a fait naître.
— Prédication en plein air. Ce même jour, 30 mai, a l’heure de midi, le
Rév. Wall a de nouveau prêché, sur la piasza Municipale, devant un nombreux auditoire qui lui a témoigné, par des applaudissements, sa sympathie
et son respect.
tVIaixellle. Nous avons le regret d’annoncer la mort de M'' Ismael Micol,
décédé le 26 mai à la suite d’une longue et cruelle maladie, à l’àge de 68 ans.
— Jean Ismaël Micol a été longtemps ancien de la paroisse de Maneille, trèssouvent député au Synode, et plus d’une fois membre laïque de la Table. Pendant près de 30 ans consécutifs, il a rempli la charge de syndic de Chabrans,
et naguère il était conciliatore des 12 communes dont se compose le mandement du Perrier. Doué de talents peu communs, actif, éclairé, persévérant et
dévoué, sa mort, à plusieurs égards, laisse un grand vide, ainsi que l’a montré
la foule immense qui a assisté à la sépulture.— On nous écrit qu’il aimait voir
à son chevet les personnes qui lui apportaient les consolations de l’Evangile,
et qu’il se plaisait à méditer en particulier cette parole: « Bienheureux est
l’homme à qui Dieu n’impute point son iniquité ».
F'err'lor. — On nous écrit : — On a plaisamment qualifié de Cathédrale
le modeste lieu de culte que notre église, au milieu de mille traverses, a pu
faire construire dans le bourg de Perrier. Qu’on me pardonne ma susceptibilité,
cette plaisanterie m’a paru un peu déplacée. J’ai voulu visiter de nouveau la
localité et j’ai pu voir ce qui s’y passe un jour de dimanche. — L’heure du service étant venue, un auditoire de 350 à 400 personnes s’est immédiatement
formé; toutes les places ont été occupées, et il en est ainsi, m’a-t-on assuré,
tous les dimanches. Le pasteur développa ce jour-là le texte : « Bienheureux
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les morts qui meurent au Seigneur ; » l’auditoire écoutait avec un visible intérêt, se nourrissant de pensées claires, simples, en même temps que fortes
et édifiautes. Un maître pieux et zélé dirige une école du dimanche que fréquentent tous les enfants des environs; et plusieurs fois par semaine, le pasteur donne des instructions bibliques. — J’ai donc pu quitter ce lieu, heureux
et reconnaissant de voir ipi’une portion de notre Eglise, naguère laissée dans
l’abandon , est maintenant pourvue de tous les moyens d’avancer dans la connaissance de Christ, — et ne regrettant qu’une chose: c’est que nos temples
ne soient pas tous des calhédmies...comme celle du Perrier.
JFlorà. Présidée par .M'’ le Modérateur-adjoint, Vassembléc électorale de la
paroisse, au nombre de 128 membres, a procédé, le 30 mai, à l’élection d’un
pasteur. M^ J. D. Charbonnier, démissionnaire , a été réélu avec une majorité
de 70 voix ; 57 votes se sont portés sur .M’’ Pierre Monastier, pasteur de S.
Germain.
(ffomsponbance.
On nous envoie de A'eiiiso copie d’un document très important, relatif
à l’Eglise Evangélique. Il est hou de savoir qu’en Vénétie, le Code civile italien
n’a pas encore force de loi, on ne sait en vertu de quelle anomalie. Le document en question acquiert du même coup à Venise une valeur incontestable,
(juoique momentanée, en ce qu’il reconnaît explicitement l’existence légale
ue l’église dirigée par M^ l’évangéliste E. Combe,’ et se rattachant à l’Eglise
Vaudoise. fRéd.J
All’Onorevole signor Emilio Comba — Venezia.
Li 15 maggio 1869.
In seguito all’istanza dalla S. V. prodotta già nel febbraio dell’anno decorso,
il Ministero di Grazia e Giustizia e dei Culti, con dispaccio 30 aprile p. p., N.
5869, ammessa in fatto resistenza della Comunione Valdese stabilitasi in
questa città, riconosce il signor Emilio Comba quale Ministro e dichiara di
nulla ostare a che vengano allo stesso rimessi i registri per iscrivervi gli atti
dello stato civile dei suoi correligionari che trovansi in questa città.
Qualora però fos,sevi intendimento di erigere un tempio pel culto anzidetto,
dovrà chiederne la speciale autorizzazione al Ministero prefato.
Tanto mi pregio di signiiicare a V. S. per incarico ricevuto dalla Regia Prefettura di Venezia con nota N. 7665.
Per il Sindaco
G. Zannini.
Chronique ))oUttque.
Le scrutin de dimanche derider n’a été favorable qu’à trois d’entre les nouveaux Ministres. Minghetti n’a obtenu à Bologne que 439 votes contre489 donnés
à son opposant l’avocat Ceneri. On doute forte que le ballottage qui aura lieu
après demain, puisse amener au premier les votes qui lui manquèrent dans
cette élection.
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Le Sénateur Pironti, procureur général près la Cour d’Appel de Naples a été
nommé Ministre de la justice en remplacement de De-Filippo. Son secrétaire
général ne sera pas le député Ara, ainsi que plusieurs journaux en ont fait
courir le bruit, mais le conseiller de Cassation Ghilieri.
L’appel du professeur P. Villari au secrétariat général de l’Instruction publique , du professeur Luzzati de Padoue à celui du département de l’agrieulture, industrie et commerce, et de Mf Gadda Préfet de Vérone à celui du Ministère de l’Intérieur laisse mieux espérer de l’avenir prochain de notre administration.
Le 25 du mois passé à 8 heures du soir le général autrichien Crenneville fut
assailli pas deux assassins au moment où il se disposait a quitter par mer la
ville de Livourne. Sa vie fut sauve, mais le Consul autrichien Inghirami qui
l’accompagnait, dut succomber sous le coup d’un poignard.
La Chambre a enfin voté le budjet de IS'lù. La somme totale des dépenses de
cette année atteindra le chiffre de 1.099.693..592 francs et 53 centimes. — Repoussée par le Comité privé, la convention qui aurait pour but de confier à
la Banque Nationale l’exercice de la Trésorerie, court grand risque de l’être
aussi par toute la Chambre réunie.
Le Prince et la Princesse de Piémont viennent de quitter Naples où ils ont fait
un séjour de plus de huit mois. Ils se rendront par mer à Livourne et de là à
Florence et à Monza où ils semblent vouloir aller passer l’été.
France. Les élections du 23 et. 24 mai ont donné de nouvelles recrues
à l’opppositiou. Paris et Lyon ne semblent vouloir envoyer au Corps legislatif
que des opposants irréconciliables. La Montagne, selon l’expression piquante
de quelques journaux à déjà chassé la Gironde et M' Jules Favre, qui n’a encore été élu nulle part, court sérieusement le risqué d’être vaincu par ses adversaires démagogues de la 7“« circonscription.
Oan omarli. Le mariage du Prince héritier du Danemark avec la
Princesse Louise héritière présomptive de la Suède et Norvège est definitivement fixé pour le 27 juillet prochain.
Fru-sse. Le Parlement douanier de l’Allemagne du Nord a été reconvoqué hier par un decret de son Président.
Espagne. Tous les articles de la Constitution ont été votés. Le Ministre
des colonies señor López de Ayala est démissionnaire. Son département fut
confié par intérim à l'Amiral Topete, Ministre de la marine. Le Gouvernement
provisoire a présenté aux Cortes un projet de loi pour l’établissement du mariage civil, l’augmentation de quelques impôts et la diminution des diocèses
ecclésiastiques.
Fotlte Boîte anx Lettres.
M' J. Ehni, Genève ', — Nous avons reçu le bon sur la poste- Merci pour votie aimable lettre.
M' F. B. Chieti: — L’avviso di pagare c’è; ma il vaglia non ci è pervenuto. Favorisca una nuova spedizione.
. ERRAXVCORRIGE du N» 21.
Page 169, ligne 8 (d'en bas), au lieu de origine, lisez oraeione.
là.. . an .titre, ' , ,X-e Synode le, ■ Le Synode de
Page 171, ligne 4 ■ lisez: Le Synode de l'Église Vaudoise reconnaissant ete.
Id. • letS > ' 7an lieir da' tout ce qui la concerne au miettai de ses intérêts, —
^ liseiz : Igftt ee qui les concerne au mieux de leurs intérêts.
Pignerol, J. CHiAimoiE’ïilipir.
A. Revbl Gérant.