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Uompte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tou« les pays de rUnion
de poste . ^ . » 6
Amérique du Sud . . . . » 9
On s'abonne ;
Au bureau d'Adminialrution; |
Chez Mïi. les Pasteurs ; I
Chez M Ernest Robert (Pigotjrol)
et à rimprirnerie ^Alpina à t
Torre Pellfce. I
^’abonnement part du 1. Janvier
et sa pHye d’avance.
Année XIX. N. 12.
23 Mars 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes pàr licme
pour une seule fols - 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bêdaotlon àM.
Le Pasl.H. Maille, Torre Pellice
et pour l'Administration à M
Elisée Costabèl, TorrePèllice»
toùt changement d’adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
*/ousme serez, témoins. Act.1,8. Suivant la vérité avec la obarité. Ëph. IV, 15. Que ton règne vienne. Malth. VI, 10
^ III tir H i
Le jubilé de l’Eglise Libre d'Ecosse —
Pour’ les noces d’Argent de nos Soaverains. — St. Loup. — L’Eglise Libre
d'Italie. — Révolution dans l’Egliso
Copte. — Corre.spondanc’e. — Chronique Vaudoise. - Evangélisation. ^ Colonisation. — Revue Politique.
Le juiiilÉ k l’Eôlise Libre d’Ecosse
. Nos frères de l’Eglise Libre d’Eeosse eélébrei'ont le mois de Mai
procbain le 50® anniversaire de la
ßtsnipiton, c’est-à-dii'e de l’acte par
lequel un grand nombre de ministres, d’anciens et de membres de
1’E.glise nationale, convaincus que
l’Etat ne respectait pas lés droits
sacrés du chrétien à. obéir à Dieu
.^et à n’obéir qu’à Lui seul, quittèl’ent l’établissement pour former oelte
Eglise libre que Dieu a comblé, pendant son existence cinquantenaire,
de tant de bénédiction. Le D’’ Blaikie et le D'" 'Waiker. se sont dernandé
> et ont demandé a leurs frères dans:
quel esprit il était convenable de
J s’approcher de cette iête commémorative et comment on pourrait' en
retirer le plus de fruits. Le numéro
de Mars du Free Church Monthly
contient la réponse de vétérans de
l’église, d’hommes distingués tels que
les Docteurs Walter. G. Smith, Principal Brown, John Laird, Gustavus
Aird, J. Hood Wilson, Alexander
White, William Laughton, Thomas
Browne, Principal Rainy. Tous ils
s’accordent à dire; Gardons nous de
toute glorification des hommes,, hu
milions-nous, prions avec ferveur,
recherchons le réveil, , la puissance
de l’esprit, la vie qui éclata dans
l’église en 4843; revenons à la prédication du simple évangile. Nous
nous permellons de citer in extenso
la réponse du Principal Rainy:
Cher Monsieur,
Je sens que nous devons être reconnaissants au D” Blaikie et à vous
(le D’’ Walker) pour avoir attiré notre attention, d'uhe manière si efficace, sur l’esprit dans lequel il est
convenablp que l’Eglise Libre s’approche àe son jttbifé. îl eét%tfti d’être réconnaissants — i car nous en
avons toutes les faisbiis possibles —■
et d’offrir des sacrifices de recoh
nais.sance.. Mais la question vitale du
èst célie dé la Vie et de la
puissance spirituelle.
Quelles que soient les dilîérentes
d '
2
— 90 —
r'-’’
opinions sur la ferveur et sur la
tiédeur spirituelle de notre église,
dans les différentes périodes de son
existence, l’on sentira sans-aucun
doute que nous avons motif de nous
humilier et de nous examiner nousmêmes. Et tandisque la question
d’obtenir nouvellement la liberté spirituelle, et la puissance des jours
anciens s’impose à beaucoup de cœurs,
nous ne devons pas nous demander
moins sérieusement, jusqu’à quel
point nous sommes prêts à nous consacrer au travail de l’avenir.
il se peut que les années où nous
allons entrer créent pour nous des
situations plus solennelles, des problèmes plus sérieux, un travail plus
rude que ne les connurent nos pères de la Disruption. Il se peut que
de conduire la cause de Christ, avec
succès, à travers tout cela, constitue
une tâche plus grande et une victoire plus éclatante que celles qui
leur échurent en partage. Nous les
aurons en commun avec les églises
sœurs; elles ont besoin de tout notre
aide comme nous du leur, üi notre
église doit bien remplir son rôle et
accomplir fidèlement sa tâche, elle
aura besoin de nombreux dons. Mais
le plus grand sera l’esprit de foi et
de prière, de consécration et d’abriégalion, de loyauté suprême envers
Christ, comme en 1843. L’appel que
nous entendons s’élever de tout le
milieu qui prend forme autour de
nous est émouvant et solennel. Il
est très certain que nous ne pouvons trouver la réponse a y faire
qu’en nous tenant à la présence de
notre Maître et à ses pieds ».
Pour ios noces d’Armeni
de nos Souverains
Si les Vaudois font quelque chose
(le si doit s’entendre comme un
puisque) pour témoigner de leur afiéction à Humbert et à Marguerite
à l’occasion de leurs noces d’argent,
nous aimerions qu’ils le fissent d’accord avec tous les évangéliques d’Italie; et qu’ils contribuassent aune
œuvre sur laquelle se concentrerait
l’eftort de la nation toute entière.
Une entente des personnes qui dirigent les différentes églises en Italie ne serait-elle pas possible? Et
l’œuvre à secourir sera-t-elle donc
difficile à trouver?
Les évangéliques d’Italie, unis en
un seul, corps et donnant tous ensemble pour une œuvre de bienfaisance nationale, voilà ce qu’il faudrait. Qu’en pensent nos lecteurs?
mm
Les rapports sur l’établissement des
diaconesses de S.t Loup sont toujours intéressants. Celui de 1892 l’est
encore davantage car il fait l’histoire
de l’institution pendant les cinquante
années de son existence. M. le past.
Louis Germond commença à Echallens avec quatre sueui's, et son œuvre eut à lutter avec l’ignorance et
la malveillance du public. Maintenant
les sœurs à l’œuvre sont plus de
quatre-vingt-dix et le directeur M.
Rau ne peut suffire aux demandes.
Les postes occupés par les diaconesses sont les .suivants; Neuveville,
Chaux-de-Fonds, Locie (hôpital),
Locle (crèche), Sagne, S.te Croix, ,
y verdón, Páyeme, Moudon, Bains de
Lavey, Montreux, Vevey (hospice),
Vevey (hôpital des enfants), Lausanne (hospice de l’enfance), Lausanne (hôpital cantonal), Morges,
Rolle, Genève, Turin, Torre Pellice,
Pomaret, Nice,
Pendant cette dernière année une
diaconesse a quitté, neuf ont été admises. Les élèves sont au nombre ^
de vingt. Depuis 4842, cent-quatre-^
vingt-douze diaconesses se sont rattachées à l’établissement.
3
- 91
• Du !'■ Juillet 1891 au 30 Juin 1892,
les trois divisions réunies, hôpital,
asile des enfants, asile des incura'
blés ont à leur actif un total de 398
malades représentant 20,151 journées de soins. Le premier exercice
à Echallens s’annonçait avec 58 malades et 1417 journées de soins.
Quel progrès!
Et ce pi'ogrés ne fera que s’accentuer, car de nouvelles bâtisses vont
surgir à S. Loup. A un premier don
splendide de fr. 100,000 sont venus
s en ajouter d’autres formant ensemble fr. 90,896,44. Et on ne s’arrêtera
■ pas là.
Que Dieu veuille continuer à cette
chère institution, vis-à-vis de laquelle
nos Vallées ont contracté une si
forte dette de reconnaissance, ses
¿ grâces les plus précieuses! Nous di■" sons continuer, car la fête du jubilé
a laissé chez tous ceux qui ont eu
^ le bonheur d’y assister l’impression
que la main du Père était là pour
• bénir.
L’Eglise Libre d’Italie
■OOO^O^'X*'
La Chiesa Evangelica d’Italia au'Paravant Chiesa Libera avait au .31
décembre dernier;
24 congrégations régulièrement
constituées,
131 groupes, stations et localités
régulièrement visités,
20 ministres consacrés,
7 évangélistes,
1 évangéliste à la retraite,
“ 1 étudiant en théologie,
Il colporteurs et lectrices de la
, Bible,
1666 membres communiants,
. 233 nouvelles admissions,
’^46 catéchumènes,
1^7 adhérents,
*677 élèves des écoles de la semaine,
^^221 élèves des écoles du dimanche.
' bes églises ont envoyé au fonds
feutrai fr. 11,921,35,
RÉVOLUTION DANS L’EGLISE COPTE
Depuis plusieurs mois nous assistons à une lutte entre le patriarche
de l’Eglise Copte (*) et un Comité composé en majeure partie de laïques,
de cette même Eglise qui se proposent sa réfcrmation, Dans ce but ils
demandent avant tout un contrôle
sur les entrées provenant des propriétés que l’Eglise a amassées à la
suite de legs ou autrement. Le patriarche s’est montré jusqu’ici inflexible.
Poussé à bout, le Comité envoya
au patriarche qui se trouvait alors
à Alexandrie son ultimatum, lui laissant vingt-quatre heures pour lui
faire un réponse définitive. Nouveau
refus, i.e Comité alors dans une séance spéciale déchargea le patriarshe de ses fonctions de président
ex ufficio, nommant à sa place l’évêque de Sanabo. Celui-ci fut 'immédiatement excommunié par son
supérieur qui fit appel à la coopération des évêques de l’Egypte Supérieur. Il fit aussi fermer les portes du palais' épiscopal du Caire, de
sorte que le vicaire nouvelleînent
élu ne put entrer. On se rendit
chez un des membres du Comité et
l’on condamna le patriarche à' être
exilé dans le couvent de Barmoos
dans le désert occidental, et le métropolitain d’Alexapdrie son collègue
à être déporté dans un couvent situé dans le désert oriental près de
la mer Rouge. Le jugement du Comité fut approuvé par le Gouvernement qui envoya ses agents pour en
assûrer l’exécution.
Ceci n’empêche pas qu’une bonne
partie de la population et des prêtres ne sympathisent avec le patriarche. Si la réfoi mation ne s’est pas
(') L’Eglise Copte actuelle est la fille bien
dégénérée de l’ancienne Eglise Chrétienne
d’Afriqüe. C’est à elle que se rattachent
les soi-disant chrétiens de l’Egypte et de
l’Abyssinie.
&
4
:\-v
- 92
produite sous la iiiérarcliie actuelle,
ou ne peut guère s’attendre à ce
qu’elle soit l’œuvre de laïques qui
ne se soucient aucunement de la
religion et qui ont autant besoin
de' rénovation personnelle que leur
église a besoin de réformation dans
sa doctrine et dans son culte.
Il se peut que Dieu prépare, en
affaiblissant la base de la hiérarchie
des pierres vivantes qui prennent
la place des pierres mortes qui composent actuellement l’édifice de l’Eglise Copte. En tout cas, la leçon de
l’heure actuelle est bien claire : travailler, prier et attendre.
ABR. de D’AiiGTAÎS DU REV. W. HARVBY.
— ,|.--—.i.„
CORRESPONDANCE
Laaerna S. Jean, 19 Mars 1893.
Chsr Monsieur,
Avec vôtre permission, je désire
revenir encore sur le sujet des contributibns, volontaires : ou plutôt sur
la part de ses revenus, que doit prélever le chrétien pour son Dieu et
maître.
Nous ayons, eu ces derniers temps
dans les; belles paroîs.ses de S. Jean
et, Àngrogne, de? ■réunions extraordinaires dites de réveil religieux,
dont.po'us espérons et attendons de
bien beaux résultats; plaise à Dieu
qu’il en soit ainsi et que nous puissions,’.en voir bientôt les fruits, pratiques'/'"’
t-éti'è quelques-uns de.vos lecme jugeront-ils avi.
leurs,
exi
geant ou. même pêssimiste. si je. dis
àvëç;, une décision bien ferme et arr|itéô,'que celui,qui vi aiment donne
son cœur au Soigneur, ne peut faire
à moins que d'ouvrir aussi sa bourse,
pour lui., donner, en raison de ses
revenus, la part 'qui lui revient ; car
comment pourrait-il 'lui dire du fond
du cœur y .‘Seigneur, que ton régnevienne, et que ta 'volonté soit faite
sur la terre comme au ciel», si aux
paroles il ne joignait pas l’action,
pour l’avancement de ce règne, et
autres œuvres de liienfaisance ?
Cet hiver nous avons eu le privilège d’entendre M. 'W. Meille prêcher dans notre temple de S.t Jean
sur ce texte; « L’homme pillera-t-il
Dieu que vous osiez le faire? Et
vous dites: En quoi t’avons-nous volé?
Vous l’avez fait dans les dîmes et les
offrandes. Malachie 3,8 ».
Les paroles de reproche que l’Eternel, par la bouche de son prophète, faisait adresser à son peuple
d’Israël, ne peuvent-elles pas fort
bien s’appliquer à notre peuple, l’Israël des Alpes dans sa grande majorité? et peut-être aussi à quelques-uns très influents dans l’Egli,se,
et qui disent ou s’efforcent de dire
« paix, paix tout va bien, nous donnons régulièrement au Seigneur la
part qui lui revient », tandis qu’ils
gardent un interdit dans le cœur,
et transgressent ainsi le 8”® commandement de la loi de notre Dieu
et donnent occasion à des membres
du troupeau plus* faibles de le transgresser à leur tour?
Je sais que par la grâce de Dieu
il y a. passablement de petits propriétaires, et employés, régerils.ou
autres, qui donnent ce qu’ils peu>
vent ‘ pour le Seigneur; mais par
contre nous pouvons, et’devons constater avec douleur que le grand
nombre de ceux qui ont 2,000 fi*,
annuels de revenus et au de là, et
qui par conséquent ont du superflu,
(si pourtant ils travaillent 6 jours
par semaine comme cela nous est
ordonné et ne dépensent rien au de
là dù nécessaire), sont bien loin de
faire leur devoir à ce sujet. .Chers
frères Vaudois qui lisez le Témoin,
vous avez sans doute constaté avec
moi, ce qu’a fait le banquier Joseph
Malau pour l’œuvre du maître, comme aussi la famille Long de iPigne-!
roi. ' "J
Sans pouvoir les imiter, vu que|
la plupart nous tivons de la famille,
3
Sk-'À-
5
#"■
ii’est-il pas vrai que si dans l’ensemble nous voulions faire notre devoir,
nous pourrions donner pour le Seigneur, au moins cinq fois davantage,
■si pourtant il est vrai que nous désirions lui donner notre cœur et
être ses disciples.
Rostan Etienne.
Pavia, le 6 Mars 1893.
Monsieur le Rédacteur,
Nous vous serions reconnaissants
de vouloir bien annoncer que l’Union chrétienne de Jeunes Gens de
Paris, anciennement 4, Faubourg
Montmartre, s’est installée dans son
immeuble Rue de Trévise 14, le 1’’
Mars,
L’association met à la dispositiori
des .jeunes gens: un restaurant, une
bibliothèque, des salles de lecture,
de travail et de réunions, et sous
peu, un gymnase, dés bains, et quelques chambre.s meublées.
Le programme des réunions, cours
et conférences est envoyé à quiconque en fait la demande.
Agréez, Monsieur, avec nos remerciements, nos salutations empressées.
F. Gayi.ord et Paul Theis
secrétaires généraux.
Bra, le 5 Mars 1893.
Sîïansiear le ‘Direcietir,
Aux propositions qu'une personne
compétente a formulées dans votre
estimé journal pour remédier à la
diminution ü’èlèvés dans l’école supérieure deS: jeunes filles, ne pourrait-on ajouter celle d’adjoindre' à
çette écoie un internat?
Je crois que bien des familles habitant: les* diverses parties de ritalie
.seraient heureuses de trouver dans!
le pays même une bonne institutionf
évangélique d’éducalion pour leuïe
filles, et ainsi de ne pas être obligées de les envoyer à l’étranger.
Votre dévoué
L, A'.
GlItONKtlË VIUIHIISE
Unions Evangéliques d’Angrogne.
Elles sont en progrès toutes les
quaire et elles comptent ensemble
i40 membres. Nous n’entrôns pas'
dans les détails, surtout pour ce'
qui concerne les unions de Pradulour, de Gacet-Rivoires et de S.tLaurent. Qu’il suffise de dire que
l’année a été bonne pour toutes les
quatre, que le nombi'e des membres
a augmebtéj et que les travaux ont
été satisfaisants pour la quantité
comme pour la qualité.
Outre les séatices ordinaires et
extraordinaires qUe chaque union a
eues dans son centre habituel, nou.s'
avons eu de temps à autre, des réuniôns des quatre sociétés taiitôt
chez l’une tantôt chez l’autre, comme des sœurs qui se rendent visite
à tour et qui s’entretiennent ensemble.
Le 12 courant, l’Union du Serre a
célébré son cinquième anniversaire
en invitant ses trois sœurs d’Angrogne, les autres unions du Val Pélis,
et même celle de Pramol qui nous
est voisine par la Vachère. La Tour,
le Villar, Bob'i et Pramol ont été
repi'é.sentés et un nombreux public
est accouru.
J.ie programmé élait attrayant et*
bien chargé et il fut déroulé d’uhe
façon ti'ès satisfaisante. Noua avons
entendu successivement des jeunes
gens et; des hommes mariés . produire leurs^récitâtîon.s, leurs compositions et leur dialogues avec
beaucoup d’aplomb et de désinvolture; Le fin mot pour rire n'a ! pas
manqué 'à côté i des-exeniplês et des*
enseignements sérieux. Les chants
ont été bien exécutés, les sociéfaire.s
du Serre ayant fchanté d© tout leur
cœur et de tous leurs'poumons et
avec beauGop d’harrnonie.
Après les travaux des sociétaires
vinrent les aHocutiona'dfts repréaen-
6
- 94
lants venus de prés et de loin, parmi
lesquels noire zélé et sympathique
chef de groupe M. l'ingénieur Em.
Eynard. M, A. Balmas, président de
l’Union du Seri’e, remercia les représentants pour leurs paroles affectueuses, et l’on passa bien volonliers à ce qu’on est convenu d’appeler la 3® partie, car l’heure était
avancée et l’appétit de même.
Au cours de celte 3® partie des
toasts furent portés au Roi et à la
prospérité croissante de nos Unions
chrétiennes. Le président de l’Union
de S. Laurent porta un double toast
à deux fillettes, l’une de cinq ans
qui marche, parle et chante bien
pour son âge et qui s’appelle Union
évangélique du Serre, et l’autre qui
ne compte que dix jours et s’appelle
Elda Balmas, également du Serre.
Qu’il plaise au Seigneur de faire
■prospérer nos unions et d’accoider
à chacun de leurs membres celte
vie intérieure que le S. Esprit seul
peut produire!
E. Bonnet, pasteur.
X
TORRE PELLICE, Taiîîaret. Fête
d’anniversaire. Nos amis du Taillaret ont un talent tout spécial pour
transformer une petite école en une
salle pouvant contenir une nombreuse
assemblée, et pour l’orner avec goût.
Le mauvais temps ne permit pas
qu’il y eût la foule habituelle, et c’est
grand dommage car le programme
élait varié et intéressant. Autre spécialité des fêtes du Taillaret: ce sont
les poésies en français et en patois
Nous ne dirons pas que les régies
de la prosodie soient observées. La
grande chose c’est que les vers li-,
ni.ssent deux par deux par le même
son si ce n’est pas une i-ime régulière. Mais que de pensées originales
ne peut-on pas recueillir dans ce
fruit d’un riche terroir! Nous donnons le pas sur les autres à une
poésie en patois traitant de l’usage
modéré ou immodéré du vin. Celui
qui abuse du fruit de la vigne finit
par ressembler, nous dit le poêle,
ou bien au singe, ou bien au mouton, ou bien au lion ou bien encore,
c’est i>énible à dire, à cet animal
qu’en Toscane on nomme le negro.
Ce travail a engagé un membre de
l’assemblée à revenir sur le projet
de la fondation d’une société de tempérance. Ne trouverait-on pas au
milieu de nous un certain nombre
de personnes qui s’engageraient, 1“
à s’abstenir des liqueurs; 2° à ne
boire du vin qu’aux repas; 3“ à ne
le boiio qu’à la maison, c’est-à-dire
pas à l’auberge? Voilà ce que l’on
a dit: voilà ce que nous redisons
ici dans l’espoir que quelque chose
se fasse; car le besoin en est urgent.
On comprendra que celte société
devant, selon nous embrasser des
membres des deux confe.ssions religieuses, nous ne puissions comme
pasteurs nous mettre en avant; mais
nous adressons ici un appel instant
à nos concitoyens soucieux de la
moralité de notre population et de
la bonne réputation de notre pays
pour qu'ils convoquent une assemblée ad hoc où fa question serait
présentée et débattue.
U O' . U '
O 'O c/ '
-■O O 'O 'Xj ' O'
COI^OrVI^iATION
Livourne, ce 20 Mars 1893.
Monsieur le Directeur,
De retour de mon voyage dans
les Mensa, je vois avec surprise que
les futurs colons vaudois n'ont pas
attendu le résultat de mon exploration agricole dan.s l’Erythrée, et je
comprends par vos publications que
l’opinion est contraire à mon idée. Je
le regrette pour l’Italie, pour la propagation de la foi évangélique et surtout pour les futurs colons. Nous
avions décidé, Monsieur Frartchetti,
délégué colonial, et moi, que le gouvernement de la colonie nous aurait
7
Wì:
— 95
fait des propositions officielles que
j’aurais appuyées à Rome. J’aurais
obtenu pour vous ou en général pour
la colonisation des Mensa, la construction du tronc de route du Maggerbebit, qui est le seul pas,sage difficile’ pour se rendre à Gheleb, quoique les missionnaires et leur femmes
le fassent continuellement sans descendre de leurs mulets, et j’aurais
eu aussi l’espoir d’obtenir du gouvernement la construction de trois
ou quatre villages dans le centre
des plateaux où se trouve l’eau courante, au milieu de terrains qui auraient été donnés gratuitement. —
La dépense de construction des
villages serait, selon moi, avancée
par le gouvernement et payée ensuite en échéances par les colons.
Quant au terrain, vous’ avez été
informé par la mission Suédoise qui
habite le pays depuis de longues
années et qui en connaît tous les
avantages, cultivant elle-même dans
divers endroits et en retirant des
produits dont j’ai rapporté des échantillons. Je crois qu’il y a là plusieurs milliers d’hectares disponibles.
Naturellement, comme dans tout
pays, il y a aussi là un revers à la
médaille, comme par exemple les
sauterelles qui visitent ces hautsplateaux tous les trois ou quati-e
ans; mais ces insectes destructeurs
ne s’attaquent ni au maïs ni aux
pommes de terres, ni aux courges,
ni aux feuilles épineuses, et comme
elles ne s’abattent pas toujours sur
la même partie de terrain, on peut
s’assui’er contre les dommages qu'elles occasionnent et adopter le système égyptien pour s’en libérer définitivement.
Pour ce qui est de la sécuiâté du
pays, je vous affirme qu’elle est complète et il n’y a ni danger de fièvre
jaune (1) ni de linchage comme à la
^ (1) Nous avons été jusqu’ici et nous cléslpons rester dans une position absolument
neutre par rapport au projet de la Caroline (tu Nord. Cependant, si nous ne nous
trompons, il n’est pas exact que la fièvre
Caroline. Le jour où l’Ilalie devrait
retirer son drapeau des Hauts-plateaux, elle serait dans une position
tellement grave, que les Vaudois de
la Caroline seraient les premiers à
abandonner l’Amérique pour accourir à sa défense. Mais l’opinion publique a tant fait contre cette pauvre colonie par la plume de gens
incompétents, que je ne me sens pas
la force de continuer cette campagne. Cependant, si les délégués vaudois ne trouvent pas les terrains de
la Caroline adaptés à leurs désirs, je
suis toujours là, prêt à répondre à
toutes les questions et à faire .tout
mon possible pour les appuyer, tant
auprès du gouvernement de l’Erythrée que du gouvernement centra).
Croyez-moi, Monsieur le Directeur,
votre bien dévoué
Manfredo Camperio.
ÉVANGÉLISATION
Rome. L’Eglise Vaudoise a ouvert
un nouveau local d’évangélisation
populaire ei\ Via Merulana. Il peut
contenir cent personnes. Dans une
salle à côté l'on donne des consultations gratuites. Nous voyons avec
joie cette méthode de porter du secours au corps en même temps (ju’à
l’âme, qui porte des fruits si bénis'
dans l’œuvre des missions, s’introduire dans le champ de l’évangélisation.
Nous apprenons avec un • vif j-egret le départ soudain pour la patrie céleste de notre respectée sœur
Madame Marthe^ veuve Mieo),
décédée à Pignerol le 22 cour, peu
jaune règne dans toute !a Caroline du.
Nord. C’est peut-être le cas popr les plaines qui longent l'Atlantique. Mais le climat
des Montagnes Bleues est saini
8
- 96 —
r'
de jours après avoir eu la joie de
serrer entre ses bras sa petite tille
Elda Balmas.
Que M. E. Robert, M. et M® Balmas et les autres amis que cette
perte laisse dans un deuil pi'ofoml
reçoivent l’expression de notre vivè
et chrétienne sympathie!
Nouvelles Religieuses
Le çatholicismp tient à faire honne figure à l’Exposition de Chica^'o;
A la jSibliothéque vaticane Ion
travaille, sur l’ordre du Saint-Père,
à reproduire par la photograpl'ùe
plusieurs (locuments pontificaux de
haute importance se rapportant à
l’époque do la découverte de l’Amérique. Cette précieuse collection de
documents est déstinée à l’Exposition
universelle de Chicago, où le Vatican
enverra aussi les deux célèbres cartes
géographiques du musée Borgia qui
ont déjà figuré à l’Exposition organisée à Madrid en l’honneur de Cristophe Colomb.
Un autre envoi du, Vatican à l’Ex,p(KUion de îGhinago,. çonapreudra
quatre grands tableaux en mosaïque
exécutés dans la fabrique même du
Vatican et représentant la Théologie,
de Raphaël; le prophète Esaïe du
même auteur; la basilique de Saint
PiiSrre et le Forum romain. Ces
objets ainsi, que la collection archéologique dans laquelle Mgr Wilpert
a reproduit les principales peintures
des catacombes romaines, seront expédiés à Chicago à bord d’un vapeur
atnéricaju, qui viendra, expressément
à ,Civita-Vecchia.
ReYiie PoHlH|ue
Italie — Le rapport de la Commission d’enquête spr les banques
a été di.stribué à li,Chambre, Ea
plus fnalitde de toutes est sapa çah •
tredit la Banca Romana; mais le
Banco di Napoli, le Banco di Siciüa et même la Banea Nazioiiale sont
loin de se bien porter. 11 n'y avait
que les deux banques Toscanes fondues maintenant avec la Banque
Nationale, dont l’état fût satisfaisant.
— On parle de 72 députés au Parlement qui n’auraient pas pu régler
leurs comptes avec les banques qui
leur avaient prêté de l’argent. Colaianni est revenu encore une fois à
la charge pour demander une enquête parlementaire et son idée semble gagner du terrain.
— l.a Chambre a chargé son président de nommer une Commission
de sept mernbres pour examiner
« le plico delle solferenze », auquel
nous venons de faire allusion.
Franco — Jules Ferry, nommé
récemment à la présidence du Sénat
est mort subitement. La République
perd en lui une de ses personnalités les plus marquantes.
— Le ministre Bourgeois n’ayant
pas eu de peine fi dissiper les soupçons qui pesaient sur lui a repris
possession de son portefeuille.
— C, Lesseps, Blondin, Baïhaut
impliqués dans le procès de Panama
sont condamnés à des peines diverses : Fontane, Sans-Leroy,, Béral,
Dugué de la Fauconnerie, Gobron
et Proust sont absous.
Flats-Fiiis Cleveland en vrai
Président libéral a renoncé à l'annexion de Haw'ai, permettant ainsi
aux populations de ces îles de. se
gouverner elles-mêmes comme elles
l’ont fait jusqu’ici.
FN|iag;ne — Malgré ,les succès
dqs républicains, le ministère peut
encoie compter sur une forte majorité. •'
ilUcina^iic La situation entre le Chancelier èt le Reichsfiig est
très tendue. Si le Reichstag n’approuve pas la nouvelle loi militaire,
il sera dissous.
■ â- :'J. P, ,
Torre ’î’èlliçq ir— Irö'ßrimerie Alpina
KS',