1
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
ïtalie............... L. 3 1
Tous les pays de Türiion
de poste............» 6
Amérique du Sud . . . . o 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Gliez MH. les Pasteurs;
Glifiz M Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimofie Alpina à
Torre Pellice.
J’abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
I Numéros séparés demandée avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uèdactlon à M.
le Past. H. Meille, Torre Pellice
et pour ridmluistratioa à M
Elisée Costabel, TorrePellice
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mesei-ez lémoins. 1,8 Suivant lu vérité avec la charité. Epli. IV, 15, Que ton régne vÎBone. Matth. VI, 10
S f> in III air«:
Conférence Générale de la Mission —• Les
Vallées et l'Evangélisation _ Question
brûlante — Johannes Rominger — Chronique Vaudoise — L’éperon et l’avoine
— Le dehors et le dedans — Avis.
Les lecteurs du Témoin qui
n ont 'pas encore payé, leur abo7inement pour 189Î, et quelqiies-uns même pour 1890^ sont
instamment priés de solder leur
compte avec l’administration. du
Journal dans le 'plus bref délai
possible.
L’A dministration.
Conlérace GtnHe i la Missian
La Conférence s’ouvre à 10 h.
dans le temple Vaudois par un culte
que préside le B.'' Geymonat. Son
texte est 2 Tliim. 4, 7.
« J’ai combattu le bon combat, j’ ai
achevé la course; j’ai gardé la foi».
La vie de l’Apôtre a été entièrement consacrée à l’œuvre de la
mission. Les trois paroles de notre
texte rappellent le « veni, vidi, vici »
de Jules César. Quel privilège de
pouvoir prendre part à la noble
guerre dans laquelle s’était engagé
l’apôtre! S’il nous était donné d’être
courageux dans la bataille, persévérants dans la marche, fermes dans
la féi!
i.—Un poète anglais a dit: la vie est
un combat. Cela est vrai pour tout
le monde; niais de quelle paix jouit
celui qui recherche avant tout le
régne du ciel et sa justice et qui
pour tout le reste s’ en remet aux
soins de son Dieu !
La vie est un combat surtout pour
le fidèle qui est entouré du mensonge et de la corruption du monde,
mais de quelle paix il jouit dans ce
combat lui-même!
La vie est un combat pour nous
évangélistes, mais quelle paix n’y
a-t-il pas à procurer la paix aux
autres!
De nos jours nous combattons pour
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2b2
laliberféde tousuiiieà la dépendance
de tous de Dieu. Nous comballons
pour le salut qui se trouve dans la
communion de Christ seulement. Nos
ennemi.s sont la papauté, riaipiélé,
et l’inertie des indinérents.
Le nôtre est un bon combat, un
combat qui soutient au milieu du
monde le règne de la justice ijui
triomphe par l’amour.
Il y a eu des défauts dans notre
armure et dans nos armes, qui ont
diminué nos victoii'es. C’est pourquoi regardons à Paul. Il est un
homme de guerre qui s’oppose à
ceux qui veulent détruire son œuvre
d’évangélisation, mais Paul est par
excellence 1’ homme au cœur large
se pliant à toute.s les transactions
qui ne font pas du tort à l’évangile.
Que les polémistes parmi nous soient
plus doux et que les plus pacifiques pai'mi nous soient plus entreprenants.
2. — J’ai achevé ma course. Nous
sommes réunis dans la ville qui a
été un des points de départ de
notre mission, dans le « seul beau
temple Vaudois». Je cherche ceux
qui étaient présents à la dédicace
de ce temple. 11 n’y en a plus. Il y
avait alors le vif, fier et chevaleresque chapelain des ambassades,
11 y avait celui qui prêcha de
cette chaire, homme digue, plein
d’onction, maître de plusieurs, exemple de tous — Combien d’autres
plus âgés, plus jeunes que nous, n’y
sont plus, ils ont terminé leur roule.
Et ils l’ont aussi terminée, tant de
vaillants amis et bienfaiteurs qui
n’auraient jamais permis que dans
cette œuvre il nous manquât rien.
Mais ce n’est pas un cortège funèbre
quë j’évoque, c’est une nuée lumi-;
lieuse. « Etant donc environnés d’une
pareille nuée de témoins, poursuivons coiislamment la course i|ui nous
est proposée».
I.a vie est une course, mais une 1
course vers un but. « L’apôtre disait: la vie ne m’est pas chère pourvu que j’achève ma course ». « La
parole de Dieu n’est pas liée »; de sa
prison elle parvenait aux extrémités
du monde. Au commeucenieiit de
ce siècle A. Monod fut arrêté dans
sa carrière; mais de ce lit de souffrances il envoie ces adieux qui ont
fait plus de bien que ses plus éloquentes prédications. Que notre terme soit ce que Dieu voudra, mais
que notre coui'se soit ce qui est agréable à ses yeiix!
3. J’ai gardé la foi. A-t-il besoin de le dire après tout ce qu’il
a fait? Oui, pour lui, comme tout
autre, la gloire suprême est de garder
la foi. « De crainte qu’après avoir
prêché, je ne sois réprouvé ». « Ce
que l’on demande d’un administrateur c’est qu’il soit fidèle». «Garde
le bon dépôt ». Il faut garder notre
foi et notre « confession de foi ». De
nos jours quelques-uns voudraient
l’éloigner. S’agit-il de polir nos aimes, d’ôter leur rouille, nous en sommes, mais nous voulons retenir la
substance divine dans sa forme divine. Notre orthodoxie n’est pas infaillible et elle ne se contente pas
de regarder en arrière. Elle regarde
en avant, elle se renouvelle en conservant. Elle est progressive mais
biblique, elle va de la Genèse à l’Apocalyp.se, elle .suit J.-G, de la croix
au ciel. Pour avoir été fidèle, V Kglise Vaudoise a été conservée. Nous
3
aurons une couronne encore plus
belle si, en présence du scepticisme
et clii matérialisme qui envahit le
monde, nous gerdons la doctrine de
i l’esprit et de la vie.
I Sans cette doctrine, sans cette foi
intérieure,nctro combat serait imposI sihle. ,1e vois Paul sur son navire
ï et je le suis dans son voyage danj gereux qui représente toute sa car; rière. Les vents s’élèvent, l’orage é’ clate, le navire va se briser. Mais
’ Paul reste serein et plein d’autorité :
, «Ayez bon courage; j’ai foi en Dieu! »
Puis il prend de la nourriture en
fendant grâce. Un peu de foi est
entrée aussi dans le cœur de ses
• compagnons de route. Près du port
' U faut encore décharger le navire,
: puis s’abandonner aux ondes pour
I atteindre le rivage en se tenant à
:Çdes épaves. Tout est perdu dans
^ la navigation, mais la foi est Siiuve
1’et tous sont sauvés. D’autres hom; mes. dans toutes les carrières, ont
’ tout gagné, mais ils ont perdu une
chose, la foi. Mettez un de ceux-là
' sur ce navire. En sauvera-t-il beau^Coup? Hélas! ils n’ont que des cho^ ses qui ne sauvent pas.
O Dieu! garde-nous la foi.
Amen.
LES VALLÉES ET L’ÉVANGÉLISATION
(Suite).
Mettre le doigt sur une plaie c’est
d’abord l’envenimer et ensuite l’exhiber aux yeux du public; mission
peu généreuse et moins charitable,
si à cet acte néce,ssairé, on ne fait
pas .suivre l’effort consciencieux d’y
îipporter un remède; ou tout du
moins, si l’on ne convie pas toutes
les personnes de bon vouloir, pour
aviser ensemble à ce qu’il y aurait de
mieux à faire. Telle a été ñotre intention, et si nous nous permettons
de suggérer aujourd’ hui quelques
moyens à employer, pour que nos
chères Vallées témoignent d’une
manièie plusvivante leur intérêtpour
l’Evangélisation de notre patrie, ce
n’est pas avec la prétention d’avoir
trouvé une panacée infaillible, mais
dans l’espoir que plusieurs amis de
cette œuvre entreprendront une
sainte campagne pour obtenir de
plus grands résultats.
I^a solution du problème qui se
pose devant nous revêt„un triple
aspect: il s’agit d’accroître le nombre
des donateurs, d’augmenter le montant de leurs dons et enfin d’assurer
pour l’avenir un peu de stabilité ou
mieux de régularité dans le versement de leur contribution. Si le
nombre des souscripteurs n’était, il
y a un an, que de 2378, soit un
sixième des membres communiants,
ce n’est certes pas le cas d’en inférer que tous les autres ne veulent
pas s’intéresser à l’Evangélisation.
Comment pourrait-il en être ainsi,
lorsque tous les pasteurs, qui exercent leur ministère dans les Vallées,
à une exception près, sont sortis du
champ de la mission, où ils ont fait
leurs premières armes; et en eux
notre population a pu jouir, en retour, du bienfait de cette œuvre; et
par eux elle a pu apprendre les
grandes choses que Dieu a accomplies et veut encore accomplir parmi
nos compatriotes. Nous sommes donc
portés à croire, que pour le plus
grand nombre des non-souscripteurs
ce n’est, pas l’absence d’intérêt, qui
les retient, mais un faux raisonnement,un prétexte illusoire. Ainsi dans
une famille qui compte plusieurs
communiants, on se décharge sur
un seul, flu devoir de contribuer à
l’œuvre du Seigneur; comme si l’on
pouvait se dépouiller de sa propre
responsabilité,en se cachant derrière
le bon vouloir d’autrui! Et, est-il
plus plausible ce prétexte, si souvent
4
ïv-:'
e, ■
— 284
répété, que ce dont on peut disposer,
que ces centimes, ce sou sont une
offrande trop mesquine, c’est pourquoi on ne donne rien; oubliant
qu’il n’y a pas de don, si petit
soit il, dont Celui qui agrée le verre
d’eau en son Nom ne tienne compte;
et que si l’on n’ y prend garde on
tombe dans l’avarice, aussi bien pour
le centime que, pour le franc. Notre
dette de reconnaissance, envers Dieu,
ne saurait être acquittée par quelques pièces de monnaie, mais les
apporter pour sa cause, c’ est Lui
dire: «je me reconnais ton débiteur,
je ne saurais l’oublier, sans être infidèle ».
Plus de deux mille s’ honorent
de ce titre et de cette qualité, mais
pourrait-on dire d’eux comme de la
femme de l’Evangile : « elle a fait ce
qui était en son pouvoir»? Ici encore moins qu’à la mauvaise volonté
nous, croyons qu’il y a un peu de
confusion et de perplexité dans
l’esprit du donateur. Et comment n’y
en aurait-il pas? qu’il suffise de
chercher dans le rapport de la Table
cette page, où se pressent en colonnes serrées, sous le titre de « Contributions volontaires », non moins
de 16 rubriques, qui représentent
les différents objets, pour lesquels
on sollicite le souscripteur! — Nous
entendions dernièrement répéter, par
l’Apôtre des missions parmi nous,
que chaque chrétien devrait dans
son budjet faire une place honorable
à ces deux titres: «conservation ou
maintien de l’œuvre de Dieu 5,
'«extension de cette œuvre». Ce serait
certes simplifier d’une manière radicale ce beau tableau, que de le réduire
à deux colonnes! Nous serions disposés à lui en laisses cinq; trois pour
la conservation, deux pour l’extension de l’œuvre. En effet sous les
rubriques de «culte», «instruction»
et « bienfaisance » l’on ferait entrer
tout ce qui regarde le maintien de
l’œuvre, laissant aux consistoires et
à l’administration'centiale de distribuer aux différentes caisses une juste
proportion des sommes recueillies;
et sous les rubriques «Evangélisation» et «Missions» ce qui a trait
à l’extension du régne de Dieu. Il
nous semble que le donateur s’orienterait mieux et surtout sentirait
son cœur battre d’un intérêt plus vivant que lorsqu’il se voit sollicité,
en première colonne de la série des
seize, pour des «frais d’administration»; cela peut parler à la raison,
mais pas beaucoup au cœur, or c'est
ce dernier qui délie les cordons de
la bourse.
Nous avons réuni Evangélisation
et Missions, sans pour cela affirmer
que le même intérêt doit nous pousser
aux mêmes sacrifices ; la première
place, sans contredit selon l’ esprit
du Maître et de son évangile est due
à nos frères en la chair, à nos concitoyens. C’est à eux que nous nous
devons en premier lieu, c’est eux
qui ont droit à notre aide. Il n'y
a pas contraste, opposition entre les
deux œuvres, il y a juste et équitable proportion. 'Tout naturellement
un père de famille qui ne suffit même pas aux besoins de ses enfants,
ne. distribuera pas la plus grande
partie, du peu qu’ il amasse, à la
famille du voisin, qui est aussi dans
la détresse, en l’enlevant ainsi à la
bouche de sa famille. Il rationnera des siens, pour venir en aide
aux autres, c’est noble et charitable,
mais il ne se montrera pas- tel au
prix d’une injustice. Quel est l’état,
qui ayant entrepris une bonne guerre
avec des alliés, expédie la meilleure
partie des vivres et des munitions,
à l’armée amie, lésingut à ses propres régiments et bataillons, ce qui
leur est tout aussi nécessaire.
Nous ne craignons pas d’affirmer
que tout Vaudois qui réserve sqs
dons à des missions à 1’ étranger
sans avoir préalablement fait la part
de l’œuvre que Dieu nous a confiée,
ne fait pas «une œuvre accomplie»
car dans le royaume de Dieu il n’est
pas question de sympathies ou d’antipathies,mais de fidélité. Loin de nous,
5
r’ même la pensée, que quelqu’un diminue ou retire son oblation en faveur
des payens d’Afrique ou d’ailleurs, au
contraire, notre vœu est qu’il puisse
l’augmenter encore, mais en ayant
préalablement concouru du meilleur
de ses forces à révangélisation des
nombreux payens, qui peuplent notre pays, dont Tàme immortelle est
tout aussi précieuse aux yeux tle
Dieu, et dont la blancheur de la
peau de leur race, la civilisation
dont ils jouissent, et le vernis menteur de Christianisme qui les couvre, font d’autant ressortir les épaisses
ténèbres dans les quelles leur àrne
- 285
est engourdie.
.1. Suivre.
A. Muston.
QUESTION BRULANTE
{Suite)
Trés-Honoré M. le Directeur du. Témoin.
.l’ai vivement joui en voyant le
Témoin ouvrir ses colonnes pour
la tractation de 1’ important sujet
ayant trait aux instituteurs et à l’instruction primaire.
Le premier article- a signalé le
danger, et le second a parlé des
moyens à employer pour l’éviter; s’il
m’est permis, je dirai aussi là-dessus ma manière de voir, en attendant que d’autres plus compétents
s’occupent de la chose, car je ne veux
pas faire au peuple vaudois — et surtout à ceux qui ont, pour ainsi dire,
la direction de ses destinées — le tort
de les croire indifférents en présence
d’un danger tel que celui qui a été
signalé.
Malgré tous les* efforts que j’ai
déjà faits pour me persuader du contraire, je crains toujours encore que
notre église doive reconnaître un
jour, que le synode a commis une
erreur lor-squ’il a décrété la clôture
de l’école normale. G’ était le cas,
peut-être, de s’alarmer aussi à propos
d'elle' et d’arriver jusqu’au « pareg
giamento», qui n’aurait pas demandé
des sacrifices énormes, puisque, dans,
deux ou trois ans, un nombre suffisant d’instituteurs vaudois aurait
pu, sans interrompre leurs occupa-.
tions,-se pourvoir des titres néces-saires pour y enseigner. J’observe
en pas.sant qu’une grande partie des
professeurs de.s écoles normales de
l’Etat ont été maîtres d’école. Avec ■
le gymnase à côté on aurait pu se
passer des coui's préparatoires, de manière que les frais n’auraient pas
été fort considérables. On objectera
que la production des instituteurs
aurait surpassé les besoins de notre
église; mais pourquoi ne les aurions-nous pas vus entrer au service
des autres dénominations évangéliques, et même des communes, portant aimsi d’une manière indirecte
et plus efficace peut-être — la bonne
odeur de l’Evangile? Lorsque, à
propos de, la célébration du Bicentenaire, on parlait do fa fondation
d’une école secondaire, j’ai espéré
pour un instant que l’on aurait fait
quelque chose dans ce sens, mais
mon illusion a été de courte durée.
On a entendu paider cette année
à Florence de la fondation d’une
école qui aurait en quelque . sorte
pu répondre aux be.soins qui ont
été signalés; mais, pour ma part, je
ne puis avoir beaucoup de confiance
flans ces institutions qui u’ont pas
iiii but bien déterminé. Si celle-là
se proposait de donner des cours
suppléinentaires à des jeunes gens
qui seraient élèves réguliers d’une
école normale publique, son utilité
serait incontestable ; tandis qu’ elle
sera douteuse si elle veut s’ ériger
en institution privée, sans pouvoir
délivrer des -titres.
Mais, au lieu de déplorer le passé,
il vaut beaucoup mieux chercher
de quelle manièra on pourra pour^
voir à l’avenir.
Votre correspondant, M.'' C. suggère f idée que je crois excellente
(faute de mieux) d’envoyer toutes
les années quelques élèves à l’école
6
isKT T.yt;
i'-f.
'■i'-'V
2Ö6
normale de Pignerol. — Mais, dira-t-on, pour cela il faut de l’argent.
— D’accord, mais dans une question
de si grande importance, certes ce
ne sera pas là un obstacle insurmontable. — Si j’ai bonne mémoire,
pendant les premières années de vie
de l’école normale de la Tour,
il y avait des subsides, destinés
aux élèves plus studieux et plus
jiauvres. Je crois que si I’ on avait
cherché à Faire comprendre que,
même après la clôture de l’école,
ces bourses auraient été plus nécessairés que jamais, ou aurait pu les
conserver elles destiner à ces jeunes
gens qui se seraient voués à la carrière de l’enseignement. J’ignore si
elles ont été retirées,mais lors même
qu’oh devrait renoncer à une partie
(le la somme, ou à la somme entière, ce no serait pas une raison
pour perdre courage; il faudrait au
conthaire ne se donner aucun repo-s
jusqu’à ce que le but fût atteint, et
surtout ne rien négliger pour faire
comprendre au peuple Vaudois que
pour conserver son autonomie il
faut qu’il apprenne à faire des sa-,
crifices. A. cet égard je me souviens
d’avoir entendu, l’année du Bicentenaire, au Synode, un délégué d’une
église étrangère rappeler à la nôtre
ses devoirs à l’égard de l’instruction
primaire, et ajouter que sou église
était toujours disposée à faire le
double des sacrifices que nous aurioni^ faits dans ce but. Ne serait-ce
pas le cas de la prendre au mot
cette église généreu.se?
C’est un fait, en outre, que plusieurs ont donné, pour le Bicentenaire, en faveur de l’école dont il
est fait mention plus haut. Ne serait-ee pas juste maintenant de destiner une partie au moins de ces dons à
la formation des futurs instituteurs,
puisque l’école n’a pas été fondée?
Et ne pourrait-on pas trouver ce qui
manque, et qui ne serait pas très considérable, comme on a trouvé pour
des objets d’importance égale, peutêtre, mais non supérieure? R.
Johannes Rominger
(StiMe)
Nous n’oublierons jamais l’hospitalité si cordiale, si chaude que,
toujours nous (et d’autres collègues)
avons reçue dans la famille Rominger à Stuttgart, mais il est mie
cho.se qui nous a particulièrement
frappé dans cotte maison et sur
laquelle nous voulons attirer l’attention (le tons les membres, surtout des
négociants et fabricants de notre
chère église: c’est que chez les
Rominger chaque jour tout le nombreux personne! de service ge
réunissait pour entendre de la bouche de leur chef ou en sou absence, d’un membre de la famille,
la lecture de la Parole de Dieu et
la prière.
C’est à cette sainte habitude que
nous attribuons l’harmonie si remarquable qui nous a souvent frappé
de com
dans cette grande maison
raerce.
Il est une autre chose non moins
importante que nous avons toujours
remarquée chez notre ami paternel:
c’est qu’il ne donnait pas seulement
de son superflu pour les œuvres de
bienfaisance mais qu’il s’élait imposé
un genre de vie d’une simplicité
telle que si tous nos négocianls évangéli((ues savaient suivre son exemple ils pourraient (Contribuer au
moins le double aux différentes œuvre» qui doivent être l’honneur de
notre grande patrie.
U était membre aussi de la Gemeinschaft fondée par le célèbre
paysan Michæl Hahn, société au
sein de laquelle notre église compte
tant d’amis dévoués.
Ce fut le 25 juin 1891 que Jean
Rominger, après avoir exhorté tous
les siens à (lemeurer fidèles au Seigneur, s’endormit paisiblement dans
la paix de ce Dieu Sauveur auquel
il avait concacré sa vie, Que sa fa-
7
287
mille affligée reçoive ici l’expression
de noire plus vive sympathie et reconnaissance.
Son heau-fils M. Otto WannerRominger a eu ramaljjtilé de se
déclarer spontanément prêt à continuer l’œuvre de son beau-père en
laveur de notre oeuvre
sation. Qu’il reçoive lui
vils remerciemenis.
P. G.
d’évangéli
aussi nos
CHIIO^IQIJE VAEDOISK
Telegramma ricevuto da S. E. il
Sotto-Segretario di Stato per l’Istruzione Pubblica in risposta a quello
spedilo a S. E. il Ministro Villari a
nome della Confereaza Peclagocjica:
« In assenza Ministro , rendendomi interprete pensiero di lui, ringrazio cotesta benemerita Società
Pedagogica Valdese per cortesi sentimenti espressigli.
Sotto-Segretario di Stato
PULLÈ ».
JL’éperon et l’avoine
Je causais l’autre jour avec un
aimable vieillard aussi pieux qu’il
est instruit et nous parlions de l’abus
que l’on fait du vin sous prétexte
qu’il donne de la force. Nous arrivâmes à la conclusion contenue dans
une phrase grecque que l’on me
faisait traduire autrefois au Collège:
Un peu de vin donne de la force,
et beaucoup de vin afiaiblit.
Les gens qui sê nourrissent de
lait sont au moins aussi forts que ceux
qui boivent du vin en abondance,
lors même que les pi'emiei's auraient
une table simple et frugale.
— Le vin c’est l’éperon, dit alors
le vieillard, mais'ce n’est pas l’avoine. Il produit un peu d’excitation
que l’on prend pour de la force.
mais c’est momentané comme l’elïet
d’un coup d’éperon. — Entre deux
chevaux je donnerai la préféience à
celui qui est régulièrement nourri
de lionne avoine plutôt qu’à celui
qui aurait force coups d’ éperon
dans les flancs.
Use d’un peu de vin à cause de
ton estomac, Q Tirn. V, 23), mais,
que lu sois ancien ou diacre ou simple membre de l’église, ne sois pas
adonné aux excès du vin (I Tim.
111, 3, 8).
Il y a une seule et même morale
pour tout le monde.
Le dehors et le dedans
Ue bon Monsieur rencontra sur
Son chemin uti jeune enfant et après
l’avoir un peu fixé il lui dit;
— Mon ami, tu ne t’es pas juen
lavé ce matin?
— Mais oui, Monsieur, répondit
l’enfant, je me lave tous les matins.
L’étranger à la mine honnête et
aux yeux clairvoyants l’examina
encore soigneusement puis il lui dit:
— Et pourtant tu n’es pas assez
propre. Tu as bien lavé ce qui parait au premier cou[> d’œil, mais lu
n’es pas propre partout.
11 est très important, mon ami,
d’être bien propre même au dehors
car les gens sont généralement au
dedans ce qu’ils sont au dehors, et
au dehors ce qu’ils sont au dedans.
Un cœur pur ne saurait tolérer la
malpropreté ni sur la personne ni
sur les vêtements ni dans la tnaison.»
Aussi quand j’entre dans une
maison et que j’y vois régner le désordre et la malpropreté, il me vient
des doutes sur la piété de ses babitanis.
Donnons nous garde de ressembler
aux sépulcres blanchis qui paraissent
beaux par dehors, mais qui au dedans sont pleins d’ossements de
moits et de toute sorte de pourriture., (Matlh. XXIII, 27).
E. Bonnet.
n
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PENSEE'
Demandez-nous uti-e profession de
foi générale au sujet du péché et
du Sauveur, tious vous la donnerons
sans trop de difficulté; demandeznous d’accepter historiquement les
dogmes orthodoxes au sujet de Christ,
nous n’y aurons pas d’objections invincibles. Mais sommez-nous de
descendre en nous-mêmes, de reconnaître pour nous, personnellement, que nous sommes odieux, détestables, misérables, ■ et justement
condamnés, invilez-nous à venir en
criminels, au pied de la croix et à
y voir nos propres péchés expiés
par le Filside Dieu, dites-nous qu’il
faut tout recevoir, absolument tout;
alors notre nature rebelle se défend
avec acharnement. Elle sent qu’il
y a là pour elle une question de
vie et de mort. Tout recevoir ainsi,
c’est tout donner. Etre aimé ainsi,
c’est être forcé d'aimer à son.tour.
Etre racheté ainsi, c’est être acheté,
ce n’est plus s’appartenir,
[_C.te Af/. de Gasparin)
BAZAR
de la Société du Pt'intemps
à Saint-Jean.
La vente des objets en faveur des
Mission.s et de 1’ Evangélisation aura
lieu D. V. le 15 courant, à 2 b. de
l’après-midi, aux Turins, chez les
dames Malan-Muston.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
La séance générale annuelle de
éeplembre se tiendra, D. V., dans
la salle du Synode (maison vaudoise)
le. 7 courant (lundi) à 8 h. précises
du soir. I,e.s membres et les amis
de la société sont priés d’y assister.
Pour le bureau
Le Président
Aî.ex. Vinay, Prof.
PIiTITK G A Zìi T TE
AVIS
ALBERGO PIEMONTE
La npuvelle édition ,du
1
— Le 2, la rente italienne a été quotée
L 92,02
Un pasteur vaudois, établi en
France, cherclie une bonne âgée de
plus de trente ans, sérieuse et habile ménagère.
S’adresser au .plus tôt: M. Ernest
Roslan — San Maurizio (Belvedere),
Pinerolo.
Pension (elmmbre comprise)
[Fr. 4,50 par jour.
Chambre (sans pension,)
[Fr. 0,80 par jour.
Eti outre je préviens que le repas
ordinaire du'Synode se donnera dans
le vieux pensionnat et au même
prix que précédemment, de mardi
8 septembre prochain jusqu’au 12,
’ Daniel Pasquet.
PREMIER LIVRE DE LECTURE
à l’usage des écoles vaudoises
et la nouvelle édition du
CATÉCHISME
se trouvent en vente à rimprimerie
Alpina - Terre Pellice.
J. P. Malan, Gérant
' Torre Pellice — Imprimerie Alpina
- 1