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Soixànte-deuxième amiée.
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24 Septçm®e 1926
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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PRIX D’ABO’
Vallées Vaudolses . . .
Italie (en dehors des Vallées,
Etranger ....... ...
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Etats-Unis d’Amérique.................. .
Ob s'abonne! à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’ÉcAo (Via
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^ La Numéro: 25 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.,di^es de louange, occupent vos pensées (Phil.
----------------------------------
PAROLES DE VIE.
« ...vous pardonnant les uns aux
autres, ainsi que Dieu vous a pardonnés...». Ephésiens IV, 32.
1
Toi, ô Dieu, tu m’as pardonné. Tu as entendu le cri par lequel je criais merci ; et
lorsque je me suis approché, indigne, au
trône de ta grâce, tu ne m'as pas repoussé
de ta présence.
Tu m’as pardonné, quoique je ne méritasse pas ton pardon. Tu m’as pardonné
de la façon la plus lai^e : toutes les fautes
de ce pécheur repentant, tu les as ensevelies dans l’océan de ta miséricorde. Tu m’as
pardonné de la manière la plus complète :
même le péché qui était roug& comme le
cramoisi est devenu blanc comme la neige ;
il n’en est pas resté la moindre trace qui
puisse constituer un acte d’accusation contre moi. Tu m’as pardonné, ô miracle
d’amour, quand je repoussais ton pardon.
Et de la fagon dont tu m’ais pardonné,
je dois pardonner aux autres, avec la même largeur, avec la même charité. Je le
dois. Toi, saint, tu m’as pardonné ; et moi,
pécheur comme eux. ne pardonneràis-je
pas à mes frères l Je le dois : non seulement par amour de celui qui m’a offensé, mais par amour démon âme même.
“ Car^lïy a uné chose', ô :Bternel. que tu ne
pardonneras pas ; Tu ne pardonneras pas
si je ne pardonne.
b"-; Ai-je pardonné? Suis-je disposé à pardonner ? L’offense, il est vrai, a été grave ;
mais... suis-je sans péché? — Suis-je disposé à pardonner complètement ? C’est-àdire à faire mieux que pardonner ; à aimer ? Suis-¡je disposé à prier pour celui
qui m’a offensé ? Si je ne le suis pas, cela
veut dire que je n’ai pas encore pardonné.
— Suis-je prêt à oublier l’insulte ? ou du
moins à l’effacer de mon cœur, si je ne
puis l’effacer de ma mémoire ? Le cœur,
qui n’oublie pas est un cœur qui ne pardonne pas.
C’est en vain que je cherche de justifier mon ressentiment. Je n’y arrive pas.
Je ne trouve pas d’atténuants pour ma
rancune. Je ne les trouve pas dans la conduite de mon frère qui est moins mauvaise
qu’elle ne semble ; je ne les trouve pas
dans la mienne qui est beaucoup moins
bonne qu’&lle ne semible.
Aie pitié de moi, ô Dieu ! Et donne-moi
de suivre de plus près et plus fidèlement
la victime trois fois sainte qui, sur le Calvaire, pardonnait â ceux qui le crucifiaient.
,Giov. Rostagno.
,(Tiré de Più pressa a Te, Signer...).
VIVRE.
O créature immortelles ! ô créatures de
Dieu, la vie est dans l’emploi de toutes vos
forces, et vous avez des forces divines l ia
vie est dans l’aoîompliesement de votre des< tination, et votre destination est le ciel.
Ne dites pas que vous avez vécu, vous qm
ï aviez une âme pour aspirer’à l'infini et qui^
l'avez enchaînée aux objets finis, un cœur
. pour aimer Dieu et qui ne l’avez pas aimé,
une intelligence pour le servir et qui ne
l'avez pas servi. Vous avez passé dans la
, vie à côté de ceitx qui vivaient, mais vous
n’avez pas vécu.
Vivre, c’est faire une œuvre qui dure,
¡Il c’est rassembler autre chose que de vaifis
■ souvenirs, c’est convertir tout son présent
i en avenir, c|est préparer sa mort, c’est la
Îadre d’avance triomphante, glorieuse, pleine
d'immortalité, c’est se conduire sur la terre
L.;,en citoyen du cid,. A. Vinet.
Que se passe-t-il au Mexique ? Est-il
possible d’en avoir une idée claire ou bien
devrons-nous continuer à vivre dans l’incertitude et à nous débattre entre deux
opinions contradictoires ?
A entendre les cris de pintadq que poussent les journaux cléricaux tels que l’Osservatore Romano et le Corriere d'Italia,
et les cris de ceux qui n’étaient pas cléricaux et qui le semt devenus, c’est à dire
de la grande majorité de la pre^e, on dirait que le président CoUes veut renouveler contre l’église catholique les perse- ■
cutions qu'elle a fait subir aux hérétiques
lorsqu’elle en avait le pouvoir.
Si au contraire nous prêtons i’oreiUe
aux déclarations réitérées du chargé d’affaires du Mexique à Rome, déclarations
qu’il a faites au correspondant du Corriere ddla Sera (7 juillet), à celles de la
Chambre de commerce mexicaine de NewYork qui affirme qu'au Mexique les affaires vont mieux qu’avant, et à celles; du
président lui-même, on dirait que l’Etat
veut simplement se défendre contre les intriguéis des prêtres étrangers, surtout espa¡gnols, et appliquer la Constitution laïque qui date rien moins que de 1917.
Qui a raison ? Qui a toit ? Nous n’avons
pas la prétention de trancher la question
en prenant parti pour un antagoniste plutôt que pour l’autre, let nous nous contenterons de jeter quelque lumière sur ce
différend.
« Le Mexique ! Que ne doit-ü pas à
l’église catholique ! », s’écrie fOsservatore
Romano. En 1:519, avec Fernando Cortes
débarquait le moine Bartolomeo da Tolmedo qui sut si bien gagner l’affection des
naturels du pays qu’à sa mort, en 1524,
ils s’abstinrent de toute nourriture du moment où il rendit le dernier soupir jusqu’à l’heure de son ensevelissement. Un
malin pourrait observer que dans les pays
chauds l’intervalle entre la mort et la sépulture n’est pas bien lang et les Indiens
n’ont pas jeûné longtemps, mais glissons.
Monseigneur Zalmoraghe, le premier évêque du Mexique y introduisit la première
imprimerie, et en 1555, vingt-quatre ans
à peine après l’arrivée des Européens,
dans la ville de Mexique on inaugurait
rUniVersité. Les moines firent de leur
mieux pour protéger les indigènes et c’est
à eux qu’ils doivent leur existence, siiion
les farouches soldats espagnols les auraient
complètement exterminés. Le pieux L<as
Casas défendit la cause des Indiens jusqu’à son dernier soupir devant le monarque le plus despotique des souverains d’Europe. Ijc Concile de 1585 recommanda aux
catholiques de donner le bon exemple aux
nouveaux convertís au lieu de les scandaliser par leur conduite, et aux magistrats
d’être justes dans leurs jugements. De nos
jours encore l’évêque CasteUanos a fait
construire, à ses frais, un aqueduc de 12
kilomètres de longueur pour fournir d’eau
sa viUe natale...
Tout doux, tout doux, nous dit une autre cloche. N’exagérons pas. L’église de
Rome qui, pendant des siècles, a fait la
pluie et le beau temps au Mexique, a sans
'doute contribué au bien-être du pays et
à son progrès ; mais à côté d'hommes comme Las Casas que d’hommes rapaces, cruels,
sans pitié, sensuels ! Rome a fondé une
université au Mexique dès 1555 et aujourd’hui le 80 0|p de la population ne sait
fû lire ni écrire ! ,EUe compte un bon nombre de moines qui ont fait honneur à l’humanité, mais elle passe sous silence le fait
que vers la moitié du XIX.me siècle un
tiers du territoire mexicain et un tiers
des immeubles appartenaient â l’église
catholique.
'' Ecoutons maintenant la voix si autorisée d’une bonne catholique, très intelligente, celle de la reine Charlotte, la, femme infortunée de l'empereur Maximflien,
qui, au lieu de rester dans son magnifique
château de Miramare près de Trieste, eut
la malencontreuse idée d’aller ceindre la
couronne du Mexique. Les citations qui
vont suivre sont tirées de l’intéressant arfecle que Giovanni Pioli a publié dans le
îiuméro de juillet de Büychnis. Il a pris
ses extraits dans le beau Uvre de ,1a comtesse Reinach de Foussemagne : Charlotte
de Belgique impératrice du Mexique.
« L’arrivée du nonce est un fait important pour le règlement des questions ecclésiastiques. J’espère que, grâce à nous,
le pays deviendra sainement catholique, en
même temps que libéral, car il n’était ni
Î'un ni l’autre. Les scandales du clergé
étaient tels qu’il faut bien qu’efie soit di
Îine notre sainte religion pour n’avoir pas
^ncore succombé! Elle n’aurait pas tardé
à disparaître sans les réformes qui vont
être entreprises ». (Lettre à la reine Amélie, 11 décembre 1864). Dans une autre
lettre à Mjne de Grünne, du 14 mars 1865,
la reine Charlotte reprend la même idée :
« Nous travaillons à rendre ce pays catholique, car il ne l’était pas, et il ne l’a jamais été. Le nonce du pape commence une
lutte sourde et manœuvrière contre les
dispositions de l’empereur, qui voulait la
liberté des cultes ». On lit encore : « Les
évêques quitteraient volontiers leurs sièges et leur crosse, mais pas leur revenu ».
Le 25 du mois d’août 1865 la reine écrit
encore à M.me de Grünne : « Ici ü me semble que le cœur n’y est guère, ü n’y a guère
de chaleur là dedans (dans la religion catholique) ; il n’y a pas cette charité qui aime et ne hait pas. Je vois habiller des
saints et des cru,cifix de diverses couleurs,
porter un Jésus de cire avec des flambeaux
allumés, mais je ne vois pas visiter le saint
sacrement, ou soulager beaucoup les membres du Christ souffrant».
Mentionnons, pour finir, la relation de
l’ingénieur français Bournouf à l’empereur
sur les conditions malheureuses des Inr
diens qui sont obligés de travailler 14 heures par jour dans les haciendas pour des
patrons sans pitié qui leur donnent 65 centimes par jour ; après cela faut-il s’étonner si les ouvriers sont cousus de dettes
et totijours plus misérables !
Après ce que l’on vient de lire, il est
bien permis de conclure que si les catholiques au Mexique sont soumis à un régime trop sévère, ils ne l’ont pas volé ; les
rigueurs d’aujourd’hui ne sont que la conséquence des injustices et des iniquités
d’hier.
Les hommes sont toujours .inclinés à attribuer aux autres la cause de leurs malheurs au lieu de se frapper la poitrine et
réciter le Mea culpa, mea maxima culpa.
La presse cléricale accuse les bolchévics,
les franc-maçons, les incrédules d’être la
cause de la situation actuelle au Mexique,
et — cela ne pouvait pas manquer — surtout les protestants ! Ah ! les protestants.
/
voilà les grands coupables. On a bien vite
oublié les louanges qu’on leur a adressées
à propos de la visite du cardinal Bonzano
à Chicago ! Maintenant « la voce dél cantor non ë più queïla.'».Le Corriere d’JtOr
lia appelle les protestants des Etats-Unis
des « kroumirs » parce qu’ils n’ont pas
voulu tirer les marrons du feu pour le
compte de Rome. — Le protestant est un
kroumir ! — C’est l’insulte dernier cri. La
presse cléricale a un vocabulaire d’une richesse inouïe en fait d’épithètes et elle en
use et abuse.
Si notre faible voix pouvait se faire
écouter au delà de l’Atlantique, nous dirions à nos frères d’outre-mer : « Lisez les
9
fables de La Fontaine, vous en trouverez
une qui vous parlera d’un reptile qu’il n'est
pas prudent de réchauffer dans son sein »,
Fr. Rostan.
“ Les livres perdus de la Bible ^
Il vient de paraître, à New-York, un ouvrage portant le titre ci-dessus, avec les
24 livres rejetés, ou déclarés apocryphes,
par le Concile de Nicée (325). Ces livres
ont été un des mystères de l’Ere Chrétienne, et il s’est formé à leur endroit une
légende d’âprès laquelle les Pères assemblés à Nicée auraient discuté à l’infini sur
le choix des écrits dignes d’être admis
dans le Canon du Nouveau Testament, sans
arriver à se mettre d’accord. En désespoir
de cause ils auraient fini par en, appeler
à une intervention divine, en plaçant sous
une table tous ces écrits, et prier jusqu’à
ce que les « livres dignes » remontassent
d’eux-mêmes sur la table, tandis que les
autres auraient été apocryphes et non
inspirés.
La presse anglo-saxonne a donné des recensions très favorables du volume, dont
quelques-ames sont dues à la plume de théologiens de renom, unanimes à déclarer que
les livres en question appuient les doctrines essentielles du Nouveau Testament, et
élucident même certains points encore en
litige. L’archevêque de Canterbury dit qu’il
y a trouvé les enseignements les plus authentiques des plus anciens Pères de
l’Eglise, qu’ils ont reçu de la bouche même
des Apôtres. D’autres y voient un puissant
auxiliaire du libéralisme en théologie, un
rayon de lumière à travers le voile du secret qui a si longtemps tenu cachfe les
motifs qui ont présidé au choix de certains
livres et au rejet des autres. Et l’on commencerait à se rendre compte des jalousies
personnelles, de l’orgueil et de l’intolérance
qui ont régné au dit Concile, et donné lieu
à la légende sus-mentionnée, et des passions inavouables qjui ont pu concourir à
faire rejeter les écrits demeurés sous la
table. Les auteurs sacrés étaient inspirés.
Les Pères de Nicée l’étaient-ils tous ? Les
livres délaissés étaienUils tous des « fables » ? Celui de Barnabas, par exemple,
du compagnon de voyage de Saint-Paul, et
les quinze chapitres si saisissants qu’il contient ? Et les Videms d'Hermas, et les Actes de Ponce Pilate attribué à Nicodème ?
En guise de posteriptum viennent les
lettres personnelles échangées entre Hérode et Pilate après la crucifixion de Jésus,
et décrivant l’impression énorme que cet
évènement avait produite sur le peuple. Il
contient aussi une note explicative su]* le
lieu et la date où chaque manuscrit a été
retrouvé.
2
I
■i ■ '
■
i-À
si
I
feommes-nous en présence de faits authentiques ou de faits imaginaires ? A des
plumes plus autorisées que la nôtre fardm sentenza. Voici la liste des 24 livres
en question : Marie, Protévangüe, Enfance
^ J^sus (2), ührist et Abgarus, Nicodème,
Symbole primitif des Apôtres. Lettre aux
Laodtcéens, Paul et Sénèque, Paul et Tkécla,^ Clement {2), (Barnabas, Ephésiens, Magnésiens, Tralliens, Romains, Phdadelphwns, Smyrniens, Polycarpe, PhÜvppiens,
Visions d’Hermas, Commandements d’Her'^eas, et ses Paraboles.
U volume est en vente, au prix de trois
d^ ars, à Alpha House i- 303, Fifth Avenue
- New-York. Tir. |D. Malan.
LE SYNODE.
(Suite et fin).
SÉANCE DES DÉLÉGUÉS
ÉTRANGERS ET ITALIENS.
Nous en donnons un compte-rendu fort
succint, en suivant l’ordre dans lequel nos
freres nous ont délivré leur message.
Le rév. T. W. Maepherson (modérateur
de I Assemblée générale de l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre) se dit notre
«ami» et est heureux de constater que
nos hymnes religieux sont aussi ceux de
son Eglise. La musique est le langage de
1 amitié; mais l’amitié qui est en Christ
~ et qui est ceUfe de nos deux lEglises —
est plus^ profonde et plus belle encore. Je
Suis heureux d’avoir pu assister à l’inauguration du monument à Arnaud...
M. Georges Downie (ancien de l’Eglise
Presbytérienne d’Angleterre) avait toujours ardemment désiré de visiter nos Vallees. «Je rapporte de ma visite des impressions solennelles. Votre histoire me
rappelle celle des Covenanters écossais. Je
suis heureux d’être venu afin de pouvoir
parler ensuite de votre belle œuvre, de ses
difficultés financières surtout, et j’espère
quon pourra vous aider plus encore que
par le passé.
' Rév. prof. W. A. Curtís DD., LL. D. (professeur de théologie à la Faculté de l’Eglise
Etablie d’Ecosse) nous apporte les salutations affectueuses de son Eglise et celles
de l’Alliance des Eglises Presbytériennes.
Entre Ecossais et Eglise Vaudoise il y a
une intimité particulière, et nous n’oublions pas l’histoire vaudoise qu’on nous
enseigne depuis notre enfance. Nous avons
1 assurance que l’union de nos deux grandes Eglises Ecossaises sera bientôt un fait
accompli, ce qui va nous donner une masse
de 4 millions et demi de fidèles. Je crois
que les chrétiens doivent s’unir dans l’intérêt du bien, sans reculer devant les
difficultés.
Jf. H. Martin-Gooch (secrétaire général
de l’Alliance évangélique mondiale) salue
1 Eglise Vaudoise, « la plus glorieuse Eglise
du monde », au nom de l’Alliance évangélique. Je vous exhorte à avoir, comme par
le passé, foi dans les Ecritures, à tenir
bien haut la place de l’Esprit et non l’homme, à garder la pureté de mœurs que vous
avez conservée à travers les persécutions.
M. le pasteur Gros Claude (de l’Eglise
Nationale de Genève) se dit très heureux
d être revenu aux Vallées, où il avait été
il y a vingt ans. Il nous apporte les salutations de l’Eglise de Genève qui ressemble à la nôtre, mais en diffère du côté de
1 organisation : ainsi il relève chez nous le
manque d emploi des valeurs féminines et
la préparation insuffisante que nous déplorons chez nos catéchumènes. Il faut réveiller la conscience des pères et des mères, et nous souvenir du mot de l’apôtre
Paul : « La parole de Dieu n’est pas
enchaînée ».
Le doct. De Pertis (de la Mission évangélique de l’Asmara) salue notre %lise au
nom de la Mission Suédoise au service de
laquelle, il travaille depuis 13 ans. « J’ai
observé, dit-il, des points de contact entre
Vaudois et Suédois ; même ténacité pour
la diffusion de la Parole de Dieu. Nous
avons eu des difficultés dans la Colonie,
mais aussi des succès et surtout en Abyssinâe où il nous faut lutter contre l’église
copte, mais où nous comptons bon nombre
de conversions paripi les musulmans. Il
vous faudrait, en ItaUe, une Société de
mission évangélique interdénominationale
Je souhaite que tout Vaudois soit un
missionnaire ».
Jf. Gmltieri (de l’Eglise Wesleyenne
Italienne) nous apporte les salutations sincères et fraternelles de son Eglise qui évangélise avec notre, même méthode : par
Christ. Il nous invite à garder toujours
vivant le souvenir des pères qui mouraient
en saluant de loin la venue du Règne de
Dieu hors des yallées.
M. iPonci (de l’Armée du Salut) nous
salue au nom du « mouvement » qu’il représente. et dont le but est de « servir pour
sauver ». De là ses admirables œuvres sociales, entre autres les palais « du Peuple »
et « de la Femme » à Paris.
M. Bouchard (de l’Union Vaudoise de
Marseille) manifeste les sentiments de solidarité des Vaudois de Marseille avec ceux
des Vallées et leur reconnaissance envers
les Pasteurs Huguenots de la grande ville.
Il rappelle la visite de M. Bertinat et souhaite que les très nombreux Vaudois de
Marseille en reçoivent bientôt une autre
du même genre dont 1’« Union Vaudoise »
serait disposée à faire les frais.
Le doct. Théophile D. Malan (de Philadelphie) apporte les salutations du docteur
Thomkins de la_<< Waldensian Aid Society »,
ainsi que celles des Vaudois des EtatsUnis (environ 3500) qui se sont unis et
vont s’unir, grâce surtout aux efforts du
pasteur P. Griglio, en « Fédération Vaudoise ». N’oubhez pas les Vaudois de l’Amérique du Nord, ajoute-t-il, mais surtout
tâchez de fortifier, au point de vue spirituel, les grandes colonies de l’Amérique
du Sud, afin d’en faire un centre de conquêtes religieuses.
Le président, M. Ernesto Comba, répond
avec tact et à propos aux différents délégués qui ont eu des paroles si cordiales
et si aimables pour notre .Eglise. Nous
n ajoutons même pas que toutes les allocutions, celle du Président y comprise, ont
été saluées par les applaudissements chaleureux de la foule qui remplissait le
temple.
CORRESPONDANCE.
Rosario Tala, 27 juillet 1926.
Bien chers Vaudois des Vallées,
Comme la plupart de vous ne connaît
rien de notre vie américaine, je commence
par m’adresser aux agriculteurs. Que sommes-nous venus faire ici ? De l’agriculture.
Aux VMlées vous êtes tous, plus ou moins,
propriétaires ; ici nous commençons tous
par être fermière, c’est à dire travailler
les terres d’autrui. Voilà pourquoi je recommande à ceux de vous qui se décident
à venir en famille de s’adresser aux parents ou amis et d’attendre que ceux-ci
vous répondent: J’ai trouvé des terres pour
toi, viens. — Moi j’avais négligé ce conr
seil, auæi je suis resté trois mois avant
de trouver des terres à travailler, et j’en
ai souffert.
Logés d’abord provisoirement chez ceux
qui nous reçoivent, nous achetons des
troncs d’arbres pour soutenir la toiture
de notre habitation, dont les poutres
et poutrelles sont de peuplier (albra)
recouvert de « carex », paille que les boulangers mettent à l’écouvilon ; cette paille,
attachée à des fils de fer, nous l’employons
aussi pour les parais de notre maison, car
il ne fait pas si froid que chez vous, mais
nous devons nous défendre du soleil, de la
pluie et du vent ; aussi, en fermant portes et fenêtres, nous sommes bien à l’abri.
Il nous faut ensuite creuser un puits :
l'eau se trouve à 5, 10, 20 et plus; de mètrès de profondeur. On fait les parois avec
des briques, tout comme pour les maisons
et palais, car il n’y a pas de pierres.
Les cloisons de terres que nous occupons
sont faites àvec des pieux de bois dur plantés en terre à 2, 5, 10 mètres de distance
et travereés par des fils d’acier bien tirés,
de manière que les vaches, les chevaux et
les brebis ne puissent pas passer. Ces cloisons iwnt de quelques centaines de mètres
ou même de quelqu<s mdlîiers de mètres :
je loue moi-même 90 hectares de terrain.,
soit un rectangle de 600 mètres de lai^ge
par 1500 de long et j’ai dlû faire trois dir
visions de 600 mètres l’une pour séparer
les pâturages naturels du fourrage artificiel (avoine et autres), et celui-ci du terrain que j’occupe pour la culture du blé,
lin, maïs
%
je ue sais si avant ou aprfe
le deluge, fut couvert par les eaux ; aussi
a-t-il de 50 à 60 centimètres de terre noire,
de l’humus ; auiæi toutes tes années on la^ure, æme^ et moissonne sans y m.ettre
d engrais. L on commence à labourer aux
premiers jours de mai et l’on finit de semer en ^ût et septembre, voire même
avant, suivant l’étendue du terrain à travailler et comme vient le temps. Parfois,
à cause de la sécheresse, on ne peut p^
labourer, comme aussi lorsqu’il pleut trop
souvent. 'La moisson se fait en décembre et janvier, et l’on « battra » lorsque la machine arrive, soit en décembre,
soit meme en avril, suivant les circonstanosB... Théophile W. Rostan.
Un monninent à GABRIELE R08SEI1I
a été solennellement inauguré, le 12 courant, à Vasto (où il était né en 1783), à
la présence du prince Humbert, des représentants des corps de l’Etat, d’une multitude d’associations et d’une foule nombreuse. Tardif hommage d’admiration et de
reconnaissance pour le Tyrthée du « Risorgimento », et le patriote sans tache que la
génération qui nous précède avait un peu
oublié.
Nous ne nous occupons pas, dans ces
quelques lignes consacrées à sa mémoire,
du commentateur parfois déconcertant de
Dante qu’il étudie et scrute à fond en s’efforçant d’en révéler non seulement les
beautés, mais les mystères kg plus cachés,
ni du poète patriotique qui eut le suffrage
de Carducci ; mais il est de notre devoir
de rappeler, tout particulièrement, le Rossetti des Hymnes Sacrés. Ayant constaté
la pauvreté, 1 insuffi,sance de l’hymnologie
religieuse italienne. Rossetti se propose de
combler cette regrettable lacune de notre
littérature et nous donne, successivement,
un grand nombre d’hymnes pénétrés de
« foi chrétienne », remarque Ed. Taglialatela dans L’Evangelista, « de piété sincère,
de ferveur intime, de passion pour les .sublimes réalités de la foi évangélique et de
tendre amour pour ses frères... ». Plusieurs
de ces strophes inspirées sont dans toutes
nos mémoires, continuent à être chantées
dans toutes nos églises évangéliques et leur
valeur poétique n’a pas encore .été dépassée. C’est à ce titre surtout que nous apprécions hautement Gabriele Rossetti.
On a voulu, on voudrait le revendiquer
au protestantisme, mais cela n’a pas une
grande im.iK)rtance. On peut- cependant
constater, en passant, que si Rœsetti ne
s’est jamais, qu’on le sache, rattaché à/une
église évangélique, même dans l’Angleterre
protestante qui fut sa seconde patrie, il
eut les' « croyances » d’un protestant, la foi
biblique de-s bons protestants, une aversion
marquée pour les pratiques superstitieuses
du culte. Toute sa poésie religieuse, où il
n’est jamais question de saints ou de madones, est d’inspiration purement évangélique et est l’expression la plus sincère et
la plus efficace d’une vie très pure, entièrement consacrée à l’amour de IDieu et de
son prochain. Il y a donc la chose s’il n’y
a pas le nom, et la chose nous suffit. c.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Société Missionnaire «- Pra
del Torno ». La collecte en faveur des Missions de vendredi soir, au cours de la
séance synodale, a donné le beau résultat
de L. 537 ; ce dont nous remercions sincèrement tous nos chers amis qui d’une
manière si tangible nous démontrent leur
attachement.
IPendant toute l’année sociale nous avons
recueilli L. 6.654, que nous enverrons aux
deux Sociétés de missions, pour lesquelles
la « Pra del Torno » travaille aux VaUéos
et en Italie.
Et maintenant, chers jeunes amis, à
l’œuvre pour recommencer, souS le regard
de Dieu, une nouvelle année de travail et
de joies. q y.
Conférence. Sous les auspices de notre A. C. D. G., dimanche prochain 26 courant, à 20 h. 30 (et non pas samedi comme
cela avait été annoncé), à l’Aula Magna,
i’ing. Giuseppe Rostain, de Turin, tiendra
une conférence sur : L’arpa dell'universo
(l^r la popolarizzazione délia RadiotelefM.
iña). Si les conditions du temps sont favorables nous aurons aussi dés essais dél
« réceptiiQí! ÎRadio » en. hSiiit-piarle'UT,
L’entrée est libre, et tout notre publiai
est cordialement invité. On fera une coU
lecte pour couvrir en partie les frai»
d’installation. J
^ SAINT-JEAN. Une figure bien connue
à Turin et à Saint-Jean où le défunt avaiti
l’habitude de séjourner pendant les mois!
dété, vient de disparaître en. la personnel
de M. Barthélemy Goss, soudainement ra.ppelé par le Maître à l’âge de 69 ans. ?
Apnœ ses études d’ingénieur faites enj
Fi ance, il s établit à Turin où il était forti
estimé comme industriel, et où par son!
honnêteté, son travail et sa persévérance !
il se créa une position digne d’envie. |
M. Gqss avait un sentiment profond de|
droiture, de justice et de paix, et tous!
ceux qui l’ont connu gardent de lui leî
meilleur souvenir. Ses obsèques eurent lieu
à la maison mortuaire, et furent présidé
d’une façon intime vendredi 17 'courant
par M. B. Gardiol. Le corps fut transporte
ensuite à Turin où, avant la crémation,
eut lieu un second service funèbre dans
le temple vaudois.
A la veuve, M.me Catherine Goss née
Turin, qui plus que tout autre ressentira le
vide inunense que laisse son départ, aux
deux fils et à la fille, nous exprimons notre
très profonde sympathie.
— Le 18 septembre a eu lieu Tenseve-i
lissement de Malan Catherine veuve Goss,
décédée à Mourcious à l’âge de 83 ans.
Un autre enterrement a eu lieu da
le courant du mois, celui de Pons Alberti
d Albert, des Davits, âgée de 4 mois.
Nos condoléances aux familles en deuil]
^ Le 20 septembre a été béni le mariage
de Peyrot Adolphe et de Rucella LouísÍ,
Bons souhaits.. y
VALDESE, N. C. Funérailles de M. Et.
Guigou. Le 25 juillet, la population de Valdese et de nombreux amis des villes environnantes se'pressàient aux àTentbUr.s
la demeure de M. Jean Garrou pour donner une dernière marque d’estime à la
moire de M. Etienne Guigou.
Le pasteur, rév. J. A. 'V'erreault, s’inspirant des sublimes paroles de Jésus (Jear
XI, 35) : « Et Jésus pleura », voulut donner des consolations à la famille du jeune
homme qui fut un modele aux jeunes par
ses nobles qualités de vrai chrétien, ap'
puyant davantage sur sa foi inébranlable,
sa tendresse pour sa petite famille, dont
la maladie cruelle 1 avait separé, et sa tendresse filiale qui révélait si bien son noble cœur.
La vie du frère Etienne a été suspendue
dans sa course brillante. Homme lettré et
actif, connaissant plusieurs langues étrangères, il était 1 ami des sciences et des arts
et tous ses anus et connaissances lui enviaient son esprit si brillamment orné. I^es
obstacles et difficultés de toutes aortes ne
lui avaient pas fait défaut, mais sa foi gé-^
néreuse, ses principes religieux furen
toujours pour lui des guides et appui
constants.
Be toutes ses brillantes qualités, d
cette noble vie chrétienne, de ces trois at
nees de souffrances terribles tant au phy
»ique qu’au moral, une voix s’échappe, ui
dernier adieu nous est adressé par ceki
qui vient de nous laisser; c’est un con
seil, résumé d’une vie chrétienne : « Ho
nore ton père et ta mère ».
Le rév. J. Pons, professeur à Ruthefon
College, après une courte allocution, en an
glais, bien sentie et appropriée, confia i
la terre l’enveloppe mortelle de celui qu
lut notre frèrp et qui vivra longtcmpi
dans la mémoire de ceux qui l’aimaient e1
rendaient hommage à sa vje de vra
chrétien. Un vrai ami.
— Un autre deuil vient de frapper no
tre Colonie de Vaidese par le décès d’ur
de ses membres les plus influents, M. Auguste Pascal, qui a succombé à une in^
sidieuse maladie de cœur à l’âge de 49 ans
Auguste Pascal était né aux Fontaines
(Paroisse de Rodoret), le 28 juillet 1877.
avait émigré aux Ekats-ünis en 1900, après
ii^ia^tàÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ
■ -y .-Af.-
3
avoir prêté j-égiulièrement son service
militaire. Après avoir travaillé deux ans
dans le New-Jersey, il se rendit à Valdese
où il s’établit près de son frère ; mais,
ayant perdu sa compagne, il revint au
New-Jersey puis retourna à Valdese en
1914, se remaria avec celle qui lui survit
après lui avoir donné deux enifants, de 10
et de 4 ans.
Nous recommandons sa famile et tous
les parents aux compassions du Consolajteur des affligés et du IPère des orphelins.
pàg.
NOUVELLES POLITIQUES.
Quoique'-la fête nationale du XX septem^
bre ne soit plus célébrée, depuis quelques
années, avec l’enthousiasme d’une fois, et
cela pour des raisons que nous pourrions
facilement indiquer, cependant elle a été
rappelée dans toute l’Italie avec solennité
et les manifestations extérieures d’usage.
A souligner, entre autres, l’inauguration du
monument au Bersagliere, à Goito.
Nous avons donné, dans le numéro de la
semaine dernière, les détails sur l’attentat
exécrable accompli contre M. Mussolini ;
aussi n’est-il plus nécessaire de revenir sur
ce point.
Le jour même de l’attentat le Chef du
Gouvernement, en prononçant, au balcon
de IPalazzo Chigi, un discours à la foule qui
l’aeclamait en manifestant sa joie pour la
faillite providentielle de l’acte du criminel,
a dit entre autres : « Il faut en finir avec
certaines tolérances coupables et inouïes
d’outre-frontièrei si vraiment l’on tient à
l’amitié du peuple italien, amitié que d’autres épisodes de ce genre pourraient com*promettre fatalement». Cette phrase, recueillie et développée par la presse officieuse, a soulevé une vive polémique avec
la presse française au sujet des réfugiés
politiques qui ont, en grand nombre, trouvé
•l’hospitalité sur le territoire de la République. Il est à espérer, cependant, que
rien ne vienne troubler l’amitié des deux
peuples voisins et qu’une détente se produise dans le langage de leur presse respective. En présence de ce nouveau crime
contre la personne du Premier Ministre,
un groupe de députés fascistes vient d’invoquer du Gotuvemement la convocation
extraordinaire du Parlement pour discuter
sur le rétablissement de la peine de mort.
D’après la presse officieuse, il paraît que
cette demande a été prise en considération
et qu’un prqjet de loi pour l’institution, de
la peine capitale aurait déjà été présenté
au Président du Conseil par le Ministre
de la justice pour être soumis à l’examen
du prochain Conseil des Ministres et ensuite de la Chambre, qui serait convoquée
dans ce but vers la moitié d’octobre. La
Tribuna donne même une liste des crimes
qui devraient tomber sous la sanction capitale : à côté des crimes de lèse ma,jesté
et contre la, Famille Royale, de ceux contre le Chef du Gouvernement et contre
l’Etat en général, il y aurait .aussi ceux
qui « constituent une offense aux sentiments sociaux les plus profonds, tels que
le viol et l’homicide volontaire ».,
Le 16 courant, à Rome, a eu lieu, la signature du pacte italo-roumain qui vient
d’être conclu entre M. Mussolini pour l’Italie et le général Averescu, premier ministre de l^ujtnénie. D’après le texte du pacte
d amitié, les deux nations s’engagent réciproquement à se prêter ,un mutuel a,ppui
et leur collaboration cordiale pour le maintien de 1 ordre internafional, et à s’entendre sur les mesures à adopter en commun
pour sauvegarder leurs intérêts quand ils
seraient menacés. Dans le cas où les intérêts de l’une des parties contractantes seraient menacés à la suite d’incursions violentes venant du dehors, l’autre partie s’engage à lui prêter son concours et appui
politique et diplomiatique pour contribuer
cà éliminer la cause intérieure de ces menaces. Le pacte durera 5 ans et pourra
être dénoncé ou renouvelé.
Le 15 courant, la Caisse nationale d’amortissement des dettes de guerre a effectué
le versement de la, 2.me quote des annuités initiales dues à la Trésorerie britannique ; quote se montant à 2 millions de
livres sterling.
— Genève. L’attention du monde entier
s’est tournée vers Genève à l’occasion de
l’entrée de l’Allemagne dans le Conseil de
la Société des Nations, qui eut lieu le 10
courant. Une profonde émotion a régné durant cette mémorable séance, où eut lieu
la rencontre des représentants de l’Allemagne et de la France, ce qui, il faut l’espérer, ^ est un prélude à la réconciliation
définitive de ces deux nations jusqu’ici ennemies. Après le discoure de M. Stresemann, qui relève l’importance et la garantie que cet évènement devra apporter à M
tranquiUité et à la paix entre les mtions,
ce fut le tour de M. Briand qui prononça,
avec l’éloquence qui le caractérise, un admirable discours applaudi à chaque phrase.
« Combien de mères, a-t-il dit, après ces
jours-ci, laisseront errer leurs regards sur
leurs enfants sans sentir leur cœur se serrer d’angoisSe:! Four l’AUemagne et pour
la France, ce jour marque la fin, des combats douloureux et sanglants. La guerre
est finie entre nous. Par le passé nous
avons recueilh une large moisson de gloire
sur les champs de bataille. C’en est assez
avec les guerres, avec les solutions brutales, violentes, sanglantes, pour régler des
divergences qui, sans doute, n’ont pas disparu. Désormais il y aura un juge i^ur
proclamer de quel côté il y a le droat ».
Après la mémorable séance de réconciliation, M. Streseman et M. Briand ont eu
une série de colloques pour examiner tous
les problèmes les plus urgents qui intére,ssent les deux pays en conciliant leurs: points
de vue sur la base d’une solution amicale
pour reaidre plus efficace la collaboration
franco-allemande au, maintien de la paix
en Europe.
— Espagne. Les résultats officiels du plébiscite qui a eu lieu tout récemment en
Espagne, certifient que le général De Rivera a recueilli plus de 4 millions de voix ;
résultat auquel on pouvait s’attendre étant
donné le système... dictatorial adopté pour
la votation. L’assemblée nationale, qui sera
convoquée en octobre, se composera, paraît-il, selon le projet du générai De Rivera, de membres choisis parmi les spécialistes de toutes les professions et de
tous les métiers.
Après la révolte des officiers d’artilerie,
domptée très rapidement sans verser du
sang, le pays semble rentré dans l’ordre
et devoir s’y maintenir. t.
— Un terrible typhone vient de bouleverser la Florida (Etats-Unis). En quelques heutes ce territoire, qui était considéré comme un vrai paradis terrestre, a
été réduit par la catastrophe en un tas de
ruines où environ deux mille pereonnes
"ont trouvé la mort. Les dommages se calculent par centaines de miUions de dollars.
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El. et En. Lobstein ; Paiü Lohstein : Un
Alsacien idéal. — Strasbourg, Librairie
Istra, 1926 — Prix : 12 francs.
Ce beau volume retrace la figure d’un'
chrétien d’élite et d’un théologien éminent ;
il offre ainsi un vif intérêt qui va bien au
delà des détails biographiques qu’il renferme et ix)rte sur les grands problèmes de
la vie religieuse.
Le livre est rédigé par la veuve, M.me
Elisabeth Lobstein-Kopp pour la partie bio>graphique, et par le fils, le pasteur Edouard
Lobstein, pour les derniers chapitres qui •
donnent un aperçu de la pensée et des travaux théologiques du savant strasbourgeois.
La vie de Paul Lobstein, vie d’homme
d’études avec peu d’épiiSodeg extérieures, se
trouve comme encadrée par deux évènements historiques : la guerre franco-allemande (1870-71) et la guerre mondiale.
A la suite de la première, le jeune Paul
Lobstein (il était né en 1850) ise trouve
dans la douloureuse alternative ou d’opter
pour la France en s’exilant de son, pays ou
d’opter pour l’Allemiagne afin de rester alsacien. Dans un, poignant « examen de
conscience » il se prononce pour la seconde ,
alternative ; il va consacrer toute sa vie au
service de l’Alsace, et il sera professeur
de théologie à Strasbourg depuis 1877 jusqu’à sa mort (1922).
A la suite de la guerre mondiale, après
des années d’angoisse patriotique, Lobstein,
sur le déclin de sa noble vie, put saluer le
retour de l’Alsace à la France victorieuse.
Il prit une part active à la réorganisation
de la Faculté de Théologie de Strasbourg,
dont il devint, à juste titre, le doyen
honoraire.
Le volume met à contribution bon nombre de lettres de iLohstein, quelq!uies poésies religieuses, mais surtout les notes abondantes de son journal intime.. Nous pénétrons ainsi au foyer du savant et pieux
théologien; nous prenons connaissance de
ses amitiés, de ses goûts artistiques, voire
même de ses lectures.
La partie^ rédigée par M. Lobstein fils
est d’un intérêt plus spécial. Le théologien
de marque que fut Paul Lobstein relevait
de l’école de Ritschl, dont il partageait la
défiance envere « la métaphysique ». Dans
ses puiblications les plus caractéristiques il
fit des brèches sensibles au dogme christologique traditionnel (préexistence du Christ,
naissance de la vierge). A ce propos les
lettres échangées entre Lobstein et Frédéric Godet sont parmi les pages les plus instructives du volumei.
Mais en rapprochant, comme ce livre
nous invite à le faire, le chrétien, humble
de cœur, aux sentiments chauds et vibtants, à la foi ardente, avec le théologien
que n’épouvantait pas la hardiesse des chemins nouveaux, on apprend une fois de
plus que les formules théologiques n’ont,
après tout, qu’une importance secondaire
en regard de ce qui constitue la sève intime de la vie chrétienne.
Et à juste titre ce volume, que nous sommes heureux de présenter et de recommander à tous nos lecteurs qu’intéressent les
problèmes religieux, porte-^t-il comme devisie, sur le frontispice, cette pensée de
Paul Lotetein, qui s’applique si bien à luimême : « La puissance de la vie religieuse,
le simple et sincère témoignage de l’expérience chrétienne, l’exemple d’une personnalité et d’une vie consacrée à Uieu, telle
est l’Apdagie du Christianisme qui seule
a de la valeur ». 'Th. L.
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Il' n’y a pas longtemps que le Comité
de groupe des Al C. D. G. nous offrait les
deux volumes suisses Glanures et Nouvelles Glanures, recueils d’anecdotes religieu' ses utiles ix)ur les Ecoles du dimanche.
Unions, réunions de quartier. C’est la traduction du premier que nous donne M. Rastellini, sous le titre italien Spigolature ;
une traduction soignée, très bien imprimée et élégamment brochée, qui rendra de
précieux services à nos groupes de langue
italienne, et qui, après le succès remporté
par l’original, n’a pas besoin de recommandation.
Le second livre est imprimé à l’intention du petit monde de nos écoles du dimanche, mais il ne manquera pas de faire
méditer aussi les grands. C’est l’histoire
d’un enfant des rues qui se convertit à
Christ avec toute l’ardeur de son âge, décidé à vivre une vie chrétienne conséquente,
envers et contre tous, et finit par devenir
l’étinceUe d’un véritable réveil dans son
village.
Ce n’est pas facile de présenter d’une
façon simple et impressive les problèmes
de la vie chrétienne aux enfants. Il me
semble que l’auteur y a particulièrement
bien réussi. Il ne se contente pas de prêcher : il fait naître le problème dans l’âme
enfantine ; et quand le problème est né,
c’est avec la collaboration de l’enfant qu’il
arrive à la solution. Ce livre est stimulant:
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