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Qnqiuuite-iieavième amièe.
Novembre 1923
N» 47
L ECHO DES V4LLËES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises....................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger.............................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique................
Par an Poor 6 mois
L. 8,—
» 10,—
. 20,—
. 19,—
1 doll.
5,
6,
11
Vi doll.
On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VÉcho (Via
Arnaud, 29); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N* 29 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le NoBBéro 90 centimes
-------—------------------------------------------- -------------------------------------y.' ..■■
Qae tontes les choses vraies, honnêtes, fastes, pares, aimahles..... dignes de lonange, occopent vos pensées. (Phil. IV, 8).
CiPEDlaii'B de la Commiggion dii Ctiant ^acfé
A Messieurs les Pasteurs et à tous ceux qui s’occupent du Chant Sacré dans nos Yaliées.
à{onorês Ji/îessieurs et chers frères.
La dernière Conférence de notre District
a confirmé dans son mandat la Commission du Chant Sacré, composée de MM. Eugène Kevel, président, Louis Marauda,
Francis Monney, Louis Roetagno et Guido
Comba. Cette Commission, s’étant réunie
dernièrement à Pignerol, vient, à l’entrée
de la campagne d’hiver, vous prier de prendre bonne note de ce qui suit :
1" Vu le bon accueil reçu au sein des
Eglises qui ont eu l’année dernière le « Dimanche du Chant » et toujours pim convaincus de l’exceUence de cette nouvelle
institution, nous nous proposons de visiter
cette année les quatre paroisses suivantes ;
Prali (9 décembre), La Tour (20 janvier),
Pignerol (24 février) et Prarustin (30
mars). Nous comptons sur la bonne volonté
et l’aide des personnes intéressées pour
l’efficacité de ces visites.
2'’ Les Fêtes de Chant interparoissiales
auront lieu, comme d’habitude, le prin- - temps prochain, aux conditions suivantes :
a) Les Ecoles du Dilnanche étudieront
par cœur, à une ou plusieurs voix, les catntiques : « O toi, dont les bienfaits » {Psaumes et Cantiques, N. 270), «Une nácele
en silence » {Psaumes et Cantiques, N. 282),
«Padre d’amore» {Innariq Cristiano et
Inni Sacri, N. 9),^ «Lottiam, lottiam col
Cristo» {Innario Cristiano et ïnmi Sacri,
N. 278). Chacune d’elles préparera, en outre, deux cantiques de nos recueils, à son
choix.
b) Les Chorales réunies chanteront les
cantiques : « 0 Dieu, c’est dans ta Sion
sainte» {Psaumes et Cantiques, N. 10),
« Loin du Sauveur » {Psaumes ef Cantiques, N. 196), « O porte, alzate i vostri
capi » {Innario Cristiano, N. 72 ; Inni Sacri, N. 80), «O amor, rii)oso tu mi dona»
{Innario Cristiano, N. 152; Inni Sacri,
N. 157). En xmtre, chaque Chorale exécutera deux cantiques ou chœurs religieux
facultatifs.
Nom espérons que toutes les Paroisses
seront représentées à ces Fêtes de Chant
et que mus pourrons y constater de nouveaux progrès.
3" Nous nous permettons encore de vous
recommander vivement Vùrdre du jour
voté par la Conférence de 1923, concernant les cours de théorie musicale, qui devraient être institués dans toutes rm paroisses, auprès de notre çnfance et de notre jeunesse. La connaissance des premiers
éléments de la musique est absolument inàtspensable pour que le chant sacré fasse
au sein de nos Eglises les progrès que nom
souhaitoms. Que les Consistoires, les Corps
enseignants, les Chcrales et les Unions
Chrétiennes veuillent bien prendre la chose
en considération et aviser aux moyens pratiques d’atteindre le but !
4 Nous vous recommandons aussi J’ordre
du jour suivant, voté par la dernière Conférence de District : « La Conférence, reconnaissant les difficultés que rencontrent
souvent nos Paroisses pour avoir de la
bonne mmique religieux à l’mage de nos
Chorales, affirme l’utilité que la Commission du Chant Sacré possède une Bibliothèque musicale et invite les Eglises du
I.er Distriet à contribuer à sa formation
de la manière et dam la mesure qu’elles
jugeront meilleures». Nom sommes certains que tgutes nos Paroisses répondront
avec enthousiasme à l’invitation!
5" Enfin, nom insistom chaleureusement
sur un point qui nom est particulièrement
à cœur et que nous avons relevé dam notre dernier rapport à la Conférence de
District, car il est de la plus grande importance pour que toute notre activité en
faveur des progrès du chant sacré dam
nos Vallées contribue en particulier, d’une
. mamière efficace, au progrès du chant dans
rm différents cultes, notamment au culte
principal. Pouvons-nous dire que le chant
ait fait des progrès dam nos Eglises proprement dites ? Avom-nom vraiment à nos
ouïtes du dimanche matin l’Eglise qui
chante du fond du cœur à Dieu avec enthmisiasme ? Le chant de nos cantiques
contribue-t-il réellement à l’édification de
l’assemblée ? Hélas ! comme nos chants
sont souvent froids, peu nourris, languissants! Et pourtant le chant n’est pas rm
surplus, un acoesspire dam le culte ; il en
est, au contraire, un des éléments essentiels. Il nous faut donc viser à ce qu’il remplisse sa fonction dam nos Eglises. Pour
atteindre ce but, nos Chorales sont particulièrernmt qualifiées, à la condition qu’elles deviennent de vrais Chœurs d’Eglise.
Voixn donc quelques moyem pratiques que
nom runis permettons de vous proposer :
Avant tout, faisom comprendre à nos
chanteurs leur utilité dam l’Eglise, le bien
qu’ils peuvent faire par le chant. OffronsImr aussi souvent que possible Voccasion
de déployer leur talent à nos cultes pmhlics. ?
Ainsi, outre les chœurs d’occasion qu’elles
font entendre aux fêtes chrétiennes et antres cérémonies spyédahes, invitom les Chorales O chanter, par exemple, une fois par
mois, à un culte ordinaire, un cantique du
recueil, choisi parmi les plus beaux et les
moim conrms. L’assembleé en serait édifiée
et aprprécierait mieux nos beaux cantiques.
En outre, insistom pour que les membres de la Chorale occupent toujours leur
place réservée dans le chœur, qui peut être
placé, smvant les temples, près de l’harmonium ou au pned de la chaire, ou dam le
milieu de l’assemblée. Que chaque semaine
la Chorale exerce les cantiques qui seront
chantés le dimanche suivant, afin de pouvoir pim facilement entraîner t’assemblée.
Nom soupirom après un réveü dans ms
Eglises. Un puissant moyen est à notre
portée : le chiant. Au réveil par le chant !
Telle est, chers Frères, la devise que nom
vous laissom en terminant.
Dieu veuille nom diriger dam cette voie,
bénissant nos efforts et nom accordant la
joie de oomtater, à côté des progrès qie
ms Eœles du Dimanche et nos Chorales
* pourront faire au point de vue musical, un
. vrai progrès du chant sacré dans ms Egli, ses, pour le développement de la vie spnI ritueUe de notre pxypulation vaudoise !
^ C’est là mire vif désir et noire ardente
, prière!
Le 18 novembre 1923.
La Commission du Chant Sacré.
L’étude de ia Bibie.
« Heureux celui qui fcrouive son
plateir dans la loi de l’Eternel».
Psa%me I, u 2.
Nous sommes arrivés à l’époque de l’année où dans chacune de nos écoles — nous
s- l’espérons du moins — ont recoimmencé ou
vont recommencer les leçons de Bible. Il
î nous paraît utile de placer sous les yeux
' des lecteurs de cette feuiUe les réflexions
suivantes, tirées d’un discours de Th. Roosevelt qui fut, comme on le sait, prfeident
des Etats-Unis.
.
^ H»
L’enseignement biblique donné aux enI fants est, sans doute, un sujet d’intérêt
spécial pour ceux d’entre nous qui ont euxmêmes des enfants. Les grandes personnes
ne se rendent, souvent pas oopipte de la
facilité avec laquelle un enfant comprendra faussement quelque panole de l’Ecri->
ture qù’elles ne prennent pas la peine de
lui expliquer. Nous ne pouvons mettre
trop de soin à empêcher que l’enseignement biblique ne devienne une aifaire de
pure routine, trop de soin à faire en sorte
que l’enfant puisse comprendre ce qui lui
est enseigné. Et j’ai le sérieux espoir que
que vous ne ferez jamais apprendre à vos
enfants des versets de la Bible en guise
de punition. Ne connaissez-vous pas^ des
familles où cela se pratique? Par exem-<
pie : « Tu as été un sot, tu vas apprendre
un chapitre d’Esaïe », dit la mère. Et l’enfant apprend ce chapitre de la Bible comme une tâche désagréable; dans son esprit, ce splendide poème, ce sublime oracle, sera à l’avenir et pour toujours associé au sentiment d’une humiliation. J’espère
que vous n’appliquerez jamais à vos enfants cette méthode d’enseignement bibli-“
que, car vous ne pourriez trouver un plus
sûr moyen d’éveiller chez eux im sentiment de répulsion et de révolte à l’égard
des merveilleuses beautés et des sublimes
vérités contenues dans l’Ecriture sainte.
Chacun des instituteurs ou chacune des
mères de famâUe serait sans doute capable
de citer, d’après sa propre expérience, une
série de spécimens des interprétations fautives et bizarres que l’inteUigence des petite donne à des phrases qui nous semblent
parfaitement simples. Je voudrais recommander très énergiquement à chacun de
prendre à tâche que l’enfant comprenne
la signification des mots de l’Ecriture. Je
ne crois pas qu’il faille, en général, expliquer longuement les simples et belles histoires de la Bible; les enfants saisissent
promptement les leçons qui y sont contenues. Mais je crois qu’il faut donner aux
petits cette idée claire du sens de chaque
mot et de chaque phrase.
L’influence immense que la Bible exerce
au point de vue spirituel et moral est, sans
aucun doute, le côté de beaucoup le plus
important de son empire; mais là n’est
pas le seul pouvoir dont ce livre dispose.
Il faut y joindre son influence incessante
pour le dévebppement du goût, du sens
littéraire, de la simplicité et de la droiture
dans Tart de penser et d’écrire.
La Bible nous enseigne non à escamoter
les difficultés, mais à les surmonter. C’est
une leçon que noue tous, parente, nous
sommes tenus de donner à nos enfants, si
nous voulons les rendre propres à jouer
dans le monde leur rôle d’hommes et de
femmes dignes de ce nom. Pensez à vos
voisins, aux gens que vous connaissez !
Combien d’hommes (je suis fâché de devoir le dire), combien, plus encore, de
femmes qui rendent à leurs enfants un
mauvais'service, dont ceux-ci souffriront
toute leur vie, en cherchant à leur épargner, dans le moment présent, les épreuves qui les formeraient pour l’avenir à une
action énergique? Une pareille attitude
adoptée à l’égard des enfante n’est pas de
l’affection vraie. N’est-tee pas plutôt de la
faiblesse et de l’égoïsme? On recule, en
effet, devant les petits désagréments qu’on
rencontradt en s’appliquant à rendre ses
enfants capables, personnellement, d’être
plus tard des êtres énergiques et vaillants.
Or il devrait y avoir dans le cœur de tous
les pères et de toutes les mères xm amour
profond et sincère pour leurs enfants.
Sans un pareil amour, l’éducatipn de la
famille ne peut aboutir qu’à d’affiigeants
insuccès. Le véritable amour ne consiste
pas à préparer des désastres pour l’avenir
en déployant dans le présent une sotte indulgence.
Elevez donc vos fils tout à la fois avec
amour et avec sagesse, faites-en dés hommes fortement charpentés, au regard dair,
au cœur r^lu, à l’intelligence lucide, capables de tenir leur place dans ce monde
de travail, de luttes et d'efforts incessants.
Ht * H:
Si nous lisons la Bible comme elle doit
être lue, elle nous enseignera à aller de
Tavant et à faire l’œuvre du Seigneur ; à
la faire dans le mpnde comme nous le trouvons devant nous ; à essayer d’améliorer,
ne fût-ce que dans une faible mesure, les
choses d’ioi-bas, puisque nous sommes appelés à vivre sur cette terre. Ce genre de
travail ne peut être accompli que par
l’homme qui n’est ni faible, ni timide ; par
l’homme qu’on peut appeler, dans le plein
sens du mot, un véritable chrétien. Nous
plaidons en favextr d’une étude plus attentive, plus étendue et plus approfondie de
la Bible, afin que nos coreligiannaires puissent être, en fait aussi bien qu’en théorie,
des gens qui ne se contentent pas d’entendre la parole, mais qui la mettent en
pratique. Barth. Souuer.
ERNESTO COMBA
dalle origini ai nostri giorni
3(X) pagine con 46 illustrazioni
e carta geografica ,
L. 1«. franco, per l’Italia.
L. • 9, franco, per l’Estero.
Libreria « LA LUCE »
TORRE PELLICE (Torino).
2
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Î-'JïX :-,■■•
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A PRAL.
Sur les traces du « grand A]|>ert >.
Dix heures du soir. En plein été.
D’un pas nerveux je gravissais lestement la superbe route qui ira bientôt nous
permettire de monter du Perrier à Pral
en auto. Tandis que j’arpentais mon chemin, de crainte de ne plus trouver, aux
Guigou, une botte de foin hospitalière pour
y Passer le reste de la nuit, je me mis à
songer aux temps passés, plus loin même
que ne pénètre l’œil scrutateur de nos historiens. Je rêvassais sur ces temps, heureux ou malheureux, je ne sais, où les
fées, les ondines, les démons, les revenants,
les toteurs, les dragons de l’air, les serpents nrystérieux, et toute une nuée
d’hmnbles héros populaires ou de fameux
géants combattaient, chez nous aussi, cette
émotionnante bataille verte dont nos lé^
gendes ne nous renvoient que l’écho bien
affaibli.
La grâce mystique du paysage bleui de
lune me rendait plus songeur que je ne
le suis habituellement, tandis que, dans
l’espace, le délicieux vélum d’azur limpide
du ciel me donnait le friseon de l’univers
épouvantablement infini. Il me semblait de
voir des clartés souriantes trembler dans
les airs et d’entendre de la noirceur des
forêts et des pentes boisées se dégager des
souffles , des âmes mystérieuses, des lutins
familiers. Les ténèbres des abîmes, loin de
contrarier ces apparitions, semblaient les
favoriser. Au pied des ravins, la Geimanasca murmurait délicieusement et tantôt
mugissait ; puis eUe se taisait, glissant
paisible sur ks cailloux et les sables iharrés
d’énormes quartiers de rocs dévalés des
hauteurs.
Un parfum ennivrant et composite, jailli
des mousses, des sapins, des fleurs, des
pierres mêmes, qui rendaient à la fraîcheur do la nuit la chalexir qu’elles avaient
dardé pendant le jour, me grisait, m’exaltait.
Qu’allais-je faire à Pral ? J’allais pour y
dénicher un grand coupable ! J’aUais pour
y découvrir, quelque part ou aflteurs, un
vieux bouquin ou un grand livre, que saisje ? En tous cas un livre auquel on a attribué bien des crimes mystérieux, bien
des fôpiègleriep, et dont tel de nos historiens ^a écrit : « ...les maisons hantées...,
ces inventions diaboliques, datent du jour
où on a commencé à lire le fhmtd Albert,
livre qui circule en grand secret chez
quelques familles ».
C’est donc du Grand Albert qu’il s’agit.
C’est à lui que j’en voulais et c’est lui,
bien lui, que j’ai eu la chance, puisque c’en
est une, paraît-il, de finalement découvrir.
Je l’ai ttx3|uvé... sur les bords des Treize
Lacs, au hasard d’une conversation avec
un pralin très intéressant et assez studieux et, le croiriez-ivous ?... il me l’a confié ! C’est pourquoi je m’en vais à mon
tour confier à votre discrétion les impressions que j’ai reçues de la lecture du Grand
et aussi du Petit Albert. Elles ne sont pas
d’ailleurs d’un si mauvais afoi qu’il faille
vraiment vous en priver. J’en ai ri, voilà
tout, et je puis vous assurer que le peuple n’a Pas mieux compris Albert le Grand,
tel est le nom accepté de l’auteur de ces
mystérieux ouvrages, de ce qu’il n’a compri(s bien des individus qixe, pour une raison ou une autre, il avait sujet d’estimer
supérieurs au commun des mortels. Voilà
pourquoi le peuple, croyant à ime catégorie de magiciens vendus au diable, a introduit dans cette catégorie des hommes
tels que Virgile, Dante (que le peuple accusait d’être descendus aux Enfers), îtoger
Bacon (qui, pourtant, est le moins superstitieux des alchimistes de son temps), Raymond Lulle (théologien mystique dont le
surnom de docteur Muminé suffirait pour
le ranger ailleurs), Jacques Cœur (l’un des
premiers grands financiers), Philippe Mélanchthon (réformateur, ami de Luther,
auteur de ]& Confession Augsbourg), et
même des papes tels que Sylvestre II et
Grégoire VIII, et bien des riches et puissants Templiers.
C’est dans leur compagnie, qui peut être
digne d’envie, que l’on a placé auœi le fameux Albert le Grand. Il est grand temps
de rendre justice à son nom, aussi parmi
nous.
Il suffirait de savoir qu’il fut le maître
de Saint-Thomas d’Aquin pour comprendre
de quels principes un tel disciple a pu être
nourri par son maître.
Albert le Grand, né en Souabe en 1193,
étudiant à l’Université de Padoue, fut un
des plus illustres moines dominicains et
l’im des plus grands savante du moyenâge. Théologien et alchimiste, à la fois, il
fut maître ès-philosophie à Cologne, à Paris et ailleurs. C’est dans son enseignement qu’il chercha de « plier la pensée d’Aristote aux exigences du dogme chrétien ».
Gabriel Nandé, lui-même, nous apprenait, dès 1669, que ses ouvrages sur la magie et les sciences occultes ne sont pas si
à craindre que l’on voudrait souvent le
faire croire.
Ces livres n’ont pas pour but de propager la superstition, mais de la Qombattre, et s’il énumère des « recettes excentriques » c’est dans le but avoué « d’abord
d’amuser le teteur qui rira de toutes ces
inepties dont les prétendus sorciers des
siècles d’ignorance se servaient pour abuser les sots qui avaient recours à leur grimoire : ensuite, pour essayer de démontrer
combien il était difficile de se procurer les
ingrédients nécessaires à ces expériences
magiques, iwrtant l’absolue impossibilité
de les expérimenter».
Le Petit et le Grand Albert ne sont donc
pas si dangereux qu’on l’avpulu prétendre.
Qu’il suffise, en terminant, de vous citer,
au hasard, une recette pour raccommoder
la vaisselle.
« Prenez en égale quantité de l’encens,
du mastic, de l’écorce de grenade sèche pulvérisée ; faites bouillir par un beau clair
de lune, portez la composition septantetrois fois au cimetière en récitant chaque
fois à rebours trois Ave Maria, et vous aurez un ciment pour la vaiæelle qui résistera à l’eau et au feu ».
Que nos ménagères essaient et je suis
persuadé qu’elles me sauront gré de ma
promenade à Pral ! Silvio Pons.
Ànx amis des Unions Chrétiennes
des Vallées Vaadoises.
Votre Comité de Groupe vient vous proP(Oser une activité très utile pour notre
Eglise et pour notre peuple. Cette activité
se rapporte à l’Ecàlo des Vallées, « notre »
journal, la voix la plus efficace de l’Efelise
et des populations vaudoises, qui semaine
après semaine nous apporte, avec des articles très intéressants et instructifs, les nouvelles de nos frères de près et de loin, et
qui resserre ainsi les liens entre les membres de la famille vaudoise. Ce journal,
nous l’apprécions tous beaucoup — n’estril
pas vrai ? — jusqu’à le considérer tout à
fait nécessaire à la vie spirituelle, morale
et sociale des Vallées.
Eh bien, pour qu’il puisse accomplir en-«
tièrement son œuvre, il faut, avant tout,
qu’il pénètre dans chacune des familles de
nos 16 paroisses, et qu’il y apporte son
messie, qui est le message direct de l’Eglise, l’expression directe de l’âme du peuple. Il faut ensuite qu’il se délivre du lourd
déficit qui grève sur son budget, et qui,
se montant à plusieurs milliers de francs,
comme l’a rappelé le Directeur même du
journal dans un artide qui a paru récemment, est une charge très lourde pour
l’Eglisp.
Or, soit pour qu’il pénètre dans chaque
famille, soit pour qu’il soit délivré de ce
déficit, le moyen le plus simple et le plus
efficace est d’augmenter le nombre des
abonnés. Et c’est dans ce but que nous
vous invitons à travailler. Délivrons l’Echo
de son déficit, mettons l’Echo dans chaque
famille : voilà l’activité que nous vous proposons d’insérer dans votre programme.
C’est une activité qui aura des conséquences heureuses pour n|OS concitoyens et pour
notre.Eglise toute entière.
Nous vous ferons parvenir la liste complète des abonnés actuels de l’Echo dans
votre paroisse ; et nous vous prions de
mettre ce sujet à l’ordre, du jour de votre
prochaine séance, dans le but de commencer le travail tout de suite, et d’une façon
régulière et ordonnée.
Dès à présent, nous vous remercions
chaudement pour ce que vous ferez dans
ce sens. Pour le Comité de Groupe:
Attilio Jalla.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR Dimanche dernier, à 3 h. 1|2
de l’après-midi, un très nombreux convoi
— de 7 à 8 cents personnes — accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de M.me Esther Sibille née Rostan,
décédée aux Coppiers de Ville après une
courte et pénible maladie, supportée avec
la plus parfaite sérénité et la douceur qui
avaient caractérisé toute sa vie de chrétienne, d’épouse et de mère.
Le service funèbre eut lieu au temple,
et M. G. A. Tron qui le présidait sut mettre en relief les qualités morales exceptionnelles de cette sœur que regretteront tous
ceux qui l’ont connue et qui nous laisse à
tous un si noble exemple de vraie bonté,
de dévouement et d’humilité.
Nous renouvelons l’expression de notre
trfe vive sympathie au mari M. Jean Sibille, conseiller communal ; aux enfants qui
pleurent la plus tendre, la meilleure des
mères, et d’une façon toute particulière à
notre estimé collaborateur et président de
la Commission des Hôpitaux, le prof. Albert Sibille, ainsi qu’à tous les nombreux
parents.
— La semaine de prière des Unions
Chrétiennes a été célébrée' dans notre paroisse par le culte du dimanche matin, où
M. C. A. Tron exposa, avec beaucoup de
chaleur, l’œuvre unioniste, et par cinq réunions, présidées tour à tour par des membres de l’Union locale, à l’Envers, aux Simounds, aux Coppiers, aux Appiots, à Ste-<
Marguerite. A cette dernière, après les intéressantes nouvelles concernant la vie des
Unions, que MM. Falchi et A. Jalla portèrent au nombreux public, le pasteur M. C.
A. Tron résuma en quelques mots le travail fait dans la semaine, et exprima les
souhaits les plus chaleureux pour l’œuvre
que les Unions Chrétiennes poursuivent
dans ne« Vallées, en Italie, dans le monde
entier. J.
NICE. Nous empruntons du « Christianisme » : « A l’occasion du départ de son
pasteur, M. Rivoir — nommé à Venise —
l’Eglise Vaudoise de Nice avait organisé,
le 26 octobre, une réunion d’adieux, à laquelle prirent part les pasteurs Carayon,
de l’Eglise Réformée, et Wheateroft, de
l’Eglise Luthérienne, qui exprimèrent à
leur collègue leurs regrets et leurs vœux.
M. Passeron, conseiller presbytéral, dit la
reconnaissance de l’Eglise ; des cadeaux
furent offerte à M. et à M.me Rivedr, et le
Pasteur partant répondit par des paroles
émues à toutes ces touchantes marques
d’affection. Puis le thé fut aimablement
servi aux nombreux assistants par les dames de l’Eglise».
PfGNEROL. M.me Suzanne Peyrot née
Guigou est décédée, après de longues souffrances, supportées avec une résignation
exemplaire, le 16 courant, à l’âge de 55
ans. Notre plus vive sympathie est assureé à la famille si durement éprouvée.
SAINT-JEAN. Le 15 novembre un long
cortège accompagnait au champ du repos
la dépouille mortelle de M.me Louise Godino, décédée aux Airals à l’âge de 73 ans.
Voilà encore une figure très sympathique qui a disparu, mais dont le souvenir
ne s’effacera pas de si tôt. Nous renouvelons aux familles Gedino et Martinelli l’ex- ■
pression de notre profonde sympathie.
E. T.
Eehos de la Presse.
A propos de la discussion animée qui eut
lieu à nptre dernier Synode au sujet de
la commémoration des défunts et de l’admfesion éventuelle des catholiques à la SteCène, L’Eglise Libre constate que, «endeça et au-delà des Alpes », la doctrine des
Eglises est flottante et la disciphne « inexistante... pour quiconque veut s’y soustraire », constatation qu’elle fait suivre des
réflexion^s que voici, aptes à faire méditer
les novateurs les mieux intentionnés ;
« La commémoration des miorts se généralise depuis la guerre ; elle répond à un
besoin du cœur et peut être faite à un
point de vue strictement biblique. Le culte
des morts s'introduit donc peu à peu dans
les églises protestantes, et bientôt nos Synodes seront appelés à en établir la liturgie. Nous revendiquons l’héritage de certains saints ; nous exaltons leurs vertus.
Pourquoi ne pas rappeler leur histoire en
des tableaux suspendufs aux murs de nos
lieux de culte ? Nous nous sentons en parfaite union avec des f rères catholiques ;
une simple question de discipline nous empêcherait-elle de les admettre à la SainteCène ?
Il arrive, malheureusement, que toutes
les libertés que nous prenons avec l’enseignement ou la discipline de nos églises
vont à l’encontre du but que nous voudrions atteindre. Nous croyons répondre si
bien aux besoins des âmes, que nous les
attirerons à nous et que nous les garderons. C’est une erreur; nous n’irons jamais assez loin à leur gié ; notre culte perdra sa spiritualité, sans atteindre à la
pompe sensuelle du culte romain ; nos concessions, nos accommodements, ne peuvent
que conduire à celui-ci, avec lequel nous
nè pouvons rivaliser soir son terrain, et,
sans être sûrs de__. faire des copquêtes incertaines, nous préparons ces conversions
au catholicisme, qui se multiplient dans la
bonne société protestante ». R. L.
^ ^
Sous le titre « Un peu de statistique »,
Evangile et Liberté insère un article d’André Mailhet, fort intéressant et instructif,
où le vaillant « archiviste de la Société de
l’histoire du Protestantisme français », démontre, chiffres en main, les fâcheuses
couiséquences ;— au point de vue de la dépopulation de la France — de la Révocation de l’édit de Nantes qui chassa de
France de 800.000 à 1 miUicm de protestants. Les provinces les plus frappées furent la Lorraine, la Champagne, l’Ile de
France, l’Augoumo’s et l’Auvergne, deux
provinces où les fabricants de papier, presque tous protestants, émigrèrent en masse
avec la presque totalité de leurs ouvriers.
Les tanneries de la Touraine furent réduites de “îilO à 54, les moulins de 700 à 70.
«La population protestante de Lyon, estimée à 20.000 personnes, se retire en masse
en Suisise et dans le Brandeboprg. Le Périgord perd le tiers de ses habitants, l’Anjou le quart, le Dauphiné le tiers ; ce qui
veut dire que les produits les plus perfectionnés de l’horbgerie, de la draperie, de
la toilerie, de la soierie, de la coutellerie
seront désormais fabriqué et achetés chez
les rivaux des Français... .
-- Les exilés se dispersent dans presque
toute l’Europe et fondent dans tous les
pays jouissant de la liberté de conscience
une multitude de paroisses; 64 en Angleterre, 6 en Irlande, 14 dans les Iles Anglo- ;
Normandes, 15 en Suisse, 19 en Hollande,
14 en Flandre, 123 en différente Etats de
l’Allemagne occidentale, 2 en Danemark...
En tout 280 églises, æins compter les paroisses fondées par les 2.300 Vaudois chassés de leurs VaUées en 1698 par Victor
'Amédée II, ni les Eglises Wallonnes des
anciens Pays-Bas espagnols. -
3
« :): 9
Le doct. Enrico Meynier vient de croiW" le fer rien moins qu’avec le fameux
orbane clérical L’Unità Cattolica, auquel il
jivait fait parvenir un exemplaire de sa *
récente « Stòria del Cristianesimo » avec
dette dédicace : « A l’Unità Cattolica, pour
qu’elle apprenne à distinguer le Et)lmanis^
me du Christianisme et à connaître la Réforme Protestante ». Cette orânerie ne fut
pas du goût de l’Unità, qui dédie à M. Meynier un premier article de sa façon, c’est-àdire à la façon cléricale, à base de raisonnements captieux où l’histoire subit miUe
■et une contorsions, afin de prouver que
Romanisme et Christianisme ne font qu’un
et que « le catholicisme romain, papal, historique, universel remonte à Saint-Pierre ».
M. Meynier répond dans le journal même et a assez facilement raison des sophismes de son adversaire, en démiontrant que
l’Eglise romaine d’aujourd’hui et l’Eglise
•des premiers siècles sont bien différentes.
h’Unità, qui n’entend naturellement pas
-de cette oreille, accuse, en un deuxième article, M. Meynier de dénaturer l’histoire
■=r- tout en avouant avec candeur d’avoir
parcouru le volume sans en couper les pa^es ! — accuse les protestants d’avoir cinq
-cents confessions (donc ils sont dans l’erreur), sans oublier, bien entendu, le bûcher de Michel Seirvet... et conclut en invitant M. Meynier à ne plus répliquer. C’est
en effet ce qu’il a de mieux à faire : il
n’est pire sourd que celui qui ne veut
point entendre.
CHROIVIQUË POLlTiaili
La note saillante de la politique de la
semaine nous est donnée par le puissant
discours que ¡M. Mussolini vient de prononcer au Sénat, discours qui a eu un
:grand retentissement non seulement en
Italie, mais encore à l’étranger, vu qu’il y
était question de la politique étrangère de
l’Italie. On peut faire par-ci par-là des réserves sur les affirmations toujours tranchantes du chef du Gouvernement, mais il
faut reconnaître qu’il ne parle jamais sans
dire quelque chose, sans remuer des idées,
sans prendre des positions nettes, ce qui
n’est déjà pas trop commun pour un homme d’Etat. M. Mussolini affirme donc, au
sujet de la question brûlante de la Ruhr,
que l’Italie et l’Angleterre sont d’aroord
pour son règlement éventuel ; que notre
Gouvernement ne peut ni ne doit tolérer
une « occupation ultérieure » de territoires
allemands de la part de la iErance et que
la Ruhr doit être évacuée après que la
France aura obtenu les gages et garanties
nécessaires ; qu’il ne doit pas être question
‘d’intervenir dans la politique intérieure de
l’AUemagne, pas même pour exiger l’extradiction du Kronprinz, mais qu’il faut
appuyer moralement et politiquement ce
Gouvernement quelconque qui y rétablisse
l’ordre et achemine l’Allemagne vers sa reconstruction financière, vu qu’on ne peut
songer à la destruction d’un grand peuple
de 60 millions d’âmes ; que sa dette pour
les « réparations » doit être réduite en
proportion de ses ressources et proportionnellement à la réduction des dettes internationales... Nous paœpns sur les autres
points du discours conceimant les ques^
tiens de Porto Barûs et de l’Albanie ainsi
que sur les remarques relatives à la « Ligue des Nations» où il constate, chiffres
en mains, que la position de l’Italie y est
jusqu’ici d’absolue infériorité, par rapport
à l’Angleterre et à la France... ce qui explique bien des choses. M. Mussolini com
<ilut en disant que notre politique étrangère se résume en deux mots : autonomie
(dans toute l’extension du terme) et paix.
Le gouverneur de la Somalie, le bouillant C. M. Devecchi, va partir pour sa nouvelle résidence, après avoir demandé et obtenu du Vatican une audience officielle afin
■de s’entendre, dit-on, au sujet de la protection à accorder aux missions catholiques de la Colonie et invoquer la bénédic
È uscito il volume
I LIPKI DEI PROFETI DMSR/IELE
del prof. ERNESTO GOMBA.
Con questa bella pubblicazione, che fa onore alla Tipografia Alpina, s’inizia
la stampa della Storia letteraria della Bibbia, già annunziata, che consterà di
cinque volumi, di cui quello ora pronto è il 2^
Prezzo : M>ire 41
presso tutti i librai e rivenditori, senza eccezioni.
Agli abbonati di questo giornale, che sono jii'regola con TAmministrazione
per il 1923, si cede al prezzo di Lire 3, fratMjn:di porto, purché lo richiedano
direttamente alla Libreria «La Luce*, mediante cartolina vaglia.
--------------riti '
Chi si sottoscrive per i cinque volumi dell’opera completa, pagando anticipatamente l-i. 13,50, otterrà ogni volume al prezzo di L. 2,70, franco di porto !
Questo prezzo straordinariamente basso rimarrebbe un mistero per chi non
sapesse che agli abbonati dei giornali evangelici La Libreria «La Luce» intende
vendere le sue pubblicazioni al di sotto del prezzo di costo.
Affrettate le ordinazioni, perchè non è sicuro che queste condizioni possano
essere mantenute a lungo.
Per l'Estero: ogni volume LIRE CINQUE e l’abbonamento a tutta la
serie LIRE DICIOTTO.
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tion du Samt-JPère, qui lui fut naturellement octroyée.
—^ La « Gazzetta ufficiale » publie le dé cret sur l’ordonnance hiérarchique des administrations de l’Etat, d’où il ressort qu’il
y aura désormais équivalence de degrés
pour tous les employés, d’après leurs titres d’étude, et que les appointements seront fixés en oonséquence. Le personnel
comprendra trois groupes : titres universitaires, diplôme d’école moiyenne supérieure, diplôme d’école moyenne inférieure.
Les appointements vont de 50.000 lires envron pour le l.er degré à 5.000 pour le
IS.me et dernier.
— Depuis notre dernière chronique (il
y a quinze jours), la Chambre des Communes oimgilaise a été dissoute et la campagne électorale 1 bat son plein avec les
1.500 candidats aspirant à l’honneur de
servir leur pays. MM. Loyd George et Baldwin ont déjà tenu quelques discours et
commencé à tâter le terrain.
— 'Rien de bien nouveau au sujet de la
divergence de vues sur la question de la
Ruhr et de la politique intérieure allemande, entre France et Angleterre. On attend toujours de voir M. Poincaré se départir de son intransigeance... mais ce ne
sera pas encore de si tôt.
— Les Souverains d’Espagne sont nos
hôtes à Rome depuis le li9 courant, et vous
n’avez pas de peine à deviner l’accueil enthousiaste qu’ils y ont reçu, ni les galas,
les fêtes, les réceptions dont on les a gratifiés à leur arrivée et durant leur séjour.
Les colonnes de tous nos jours en sont
remplies et nous vous en faisons grâce.
La visite était pour nos Souverains et revêt, bien entendu, un caractère politique
qui a son importance. Mais vous n’allez
pas imaginer que le Roi d’Espagne est
«venu à Rome sans voir le Pape». Le jour
même de leur arrivée, LL. MM. sont reçues, avec le plus pompeux apparat, par
Pie XI, entouré de ses familiers et de sa
cour. L’entrevue a été des plus cordiales,
des plus émouvantes, ajoutent les journaux libéraux en constatant avec une vive
joie que c’est la première fois depuis le
1870 que le Pape reçoit « dans sa complète
autorité de Pontife » et avec tout le céré-j
monial d’usage, l’hommage d’un roi catholique ! Nous nous bornons, quant à nous,
à souhaiter la plus cordiale bienvenue à
ces hôtes de marque, dans l’espoir que leur
visite contribuera à resserrer les liens d’amitié qui nous unissent à l’Espagne.
j. c.
# BIBLIOGRAPHIE
Ern. CoMBlA, I libri dei Profeti d’Israele.
— Torre Pellioe, Librairie <nLa Luce»,
1924, 148 p. 16“. -- Prix : L. 4.
Notre littérature évangélique italienne
possédait la volumineuse Storia letteraria
dell’Antico Testamento du regretté prof.
Albert Revel, et son excellent résumé, pu
blié par Hoeph sous le titre de Letteratura
Ebraica. Mais ces deux ouvrages, destinés
aux personnes possédant une certaine culture, n’ont absolum.ent pas le caractère
populaire. Excellente est donc l’idée, lancée
et aussitôt mise à exécution par' ,MM.
Comba et Longo, professeurs à la Faculté
de Théologie Vaudoise de Rome, de publier
une collection de cinq volumes contenant
l’histoire littéraire de la Bible entière.
Le premier volume, concernant les livres
histœ-iques, qui sera dû à M. Longo, est
en préparation. C’est le deuxième qui vient
de paraître, en un format élégant et avec
une impression soignée, telle que l’Imprimerie Alpine nous y a habitués.
L’A. expose d’abord ce qu’a été le prophétisme, phénomène particulier au peuple hébreu et dont il étudie l’évolution et
précise le caractère et les manifestations.
Il rappelle que prophétiser ne signifie pas
prédire l’avenir, bien que les prophètes
l’aient souvent pressenti.
Il examine ensuite séparément chacun
des livres prophétiques qui sont parvenus
jusqu’à nous, en suivant l’ordre chronologique dans lequel, selon la critique moderne, ils auraient été écrits.
Rapidement, mais avec une grande
clarté, il expose ce que l’on sait de la personne et de la vie de chaque prophète, et
des circonstances historiques, politiques et
religieuses, dans lesquelles il a exercé son
ministère ; puis il en analyse le livre.
Cette étude est faite avec une grande
précision et une profonde sincérité. Les
questions difficiles, voire même scabreuses,
sont affrontées avec courage : ainsi celles
des prophéties messianiques, du DeutéroEsaïe, de l’époque où vécut Joël, de Zacharie, de Malachie. Certaines de ces questions sont même trançhées avec une hardiesse que maint lecteur trouvera sans
doute excessive. On sera étonné de voir la
composition du livre de Jonas placée au
4me siècle avant Jj-C., c’est-à-tiire après
celui de Malachie, — et celui de Daniel au
2.me siècle, — et les deux considérés, en
quelque aorte, comme des romans historicoreligieux. Il est vrai que TA. leur reconnaît un but élevé : pour Jünais, celui de
célébrer l’amour de Iheu pour toute créature, et non seulement pour le pèüple élu :
— pour Daniel, celui de relever le courage
des Juifs, opprimés par Antiochus Epiphane, en leur promettant l’intervention
prochaine du ToutnPuisSant et la ruine des
ennemis de leur f(M.
Les arguments sur lesquels l’A. s’appuie
sont d’une valeur inégale : la désignation
roi de Nèùve, au lieu de roi d’Assyrie ;
Belsatsar appelé fils de Nébucadnetsar
pour successeur non immédiat ; la forme
du nom Nébucadnetsar au lieu de Nébucadretsàr ; le sens exact du mot Chaldéen ;
le titre du roi au lieu de gouverneur de
Babylone donné à Darius le Mêde, — ne
sont pas des diffieffités sérieuses.
Les ar^ments qui ont le plus de poids
nous senffilent être celui qui est tiré de la
langue, riche en mots, d’origine persane
et grecque, et celui de la précision minutieuse avec laquelle sont décrites les luttes compliquées, qui eurent lieu entre les
successeurs d’Alexandre le Grand, lesquels
se disputèrent les royaumes d’Egypte, de
Syrie et de l’Asie Mineure. (V. à ce propos la table chronologique à la fin du
volume).
De toutes manières, l’étude de ces problèmes excite l’intérêt du lecteur chrétien
et le fait réfléchir, sur les pas de ceux qui,
avec un grand savoir, avec courage et persévérance, ont les premiers soumis ces
questions à un examen rigoureux, sans
perdre pour cela leur respect pour la Pareâe de Dieu. J. J
BÉPeRTOIRE DE LA PRÉDICATION PROTESTANTE
1800-1922.
Nous sommes en mesure d’informer nos
lecteurs que cet ouvrage, si impatiemment
attendu depuis deux ans, est maintenant
en tirage à l’imprimerie Berger-Levraidt,
à Nancy, et que les nombreux souscripteurs seront servis dans le courant du. mois
de décembre.
On se rend compte, aujourd’hui, de la
cause du retard subi par cette publication
lorsqu’on apprend que l’auteur, M. le pasteur J. Ganguin, au prix de longues et pénibles recherches, est parvenu à relever
les œuvres de plus de 1300 auteurs de sermons en langue française (ensemble comprenant près de 40Q0 œuvres, soit isolées,
soit en recueils), et que l’énumération bibliographique des sermons est suivie de
leur répartition sur 19.600 textes bibliques, versét après verset, depuis la Genèse
jusqu’à l’Apocalypse. ,
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La famille SIBILLE, profondément émue
et reconnaissante pour toute la sympathie
dont elle a été entourée à l’occasion du départ pour la Patrie Céleste de sa bien-aimée
remercie toutes les nmdrreuses personnes
qui voadurenit rendre à la chère Défunte
un dernier témoignage d’affection.
Torre Pellice, 20 Novembre 1923.
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Noi leniamo a rilevare come l’Antica Ditta
Banfi, conscia delle necessità dei tempi nuovi,
si sia arditamente posta all’avanguardia/dell’importantissimo commercio dei saponi e sappia
mantenersi il primato con intelligenza, con gusto,
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