1
Année Neuvième.
PKIX D'ABBOHNEMENT PAR AN
Italie . . . . L. 3
Tous les pays de rtJnioB
de poste . . ^ . » 6
Amérique , . . > > 9 ■
On s'^iboDne :
Pour rZnt^riéur chez MM. les
pasteurs et les libraires de
Torre Pellice,
Pour ï’Kcctefiiîtifau Bureau d'Admiuisti'àtion.
N. 44.
2 Novembre 1883
Un-OU plasieurs numéros aépiif
rés, demandés avant lé tirag’d 10 cent, chacun. :
Annonces-: 25 centimes par ligne,
r,es envois d'argent se font psr
lettre r.ecommandée ou ps*
mandat$ sur ie Bureau de p€>
rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION' s'adreaser
' ainsi: A la Direction du TéiMoirt,
PomareUo (Pinerolo) Halle.
Pour 1‘ADMINISTRAT1ÔN adresser ainsi; A l'AdminlstratiOD du
Tévioin, Pomaretto (PinoroloJ
Italie. ' .
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaqne Vendredi
Vous me serez Mmoms, Acrns H
la ‘ùériié avec la chariU.*Sjria. tv, 16
îssoiTim a i r*o.
Comniunication officielle. Quatrième centenaire de Lnllier. — 2 novemhre. Le fruit
nécessaire d’une sérieuse repentance. —
Inauguration d’un temple vaudols à Rome.
— CorrespoftdaHCfi. —- Lettre à mon prochain.;— L’Eglise Romaine et la prostituée
do l’ApocàIÿps%: — I?Ô«cëïïes BelUjievm. —
Chronique mmloise.
G0Smi]i\iC4TI0^ OFFiCIËLLË
Qualrìòoie eenlenaire de Laitier
Les Eglises Vaudoises cornptàierît
déjè plusieurs siècles d'existence
lorsque Dieu suscita Martin Luther
pour en faire l'instrument prià
milieu de nous en fortifiant et en
épurant la foi de nos ancêtres.
Encore aujourd’hui l’Eglise Vaudoise vit en communion de foi et
d’amour avec celles qui sont issues de la Réforraation allemand|3.
Oiï'comprend dès lors que nous
éprouvions le besoin de nous unir
aux autres églises évangéliques^
pour célébrer le quatre-ceut'ième
anniversaire de la naissaace du
plus célèbre champion .de la Réforme.
Il va sans dire qu'en rappelant
au souvenir de notre peuple la
mémoire de Luther, ce n’est pas
l'homme que nous exaltons, mais
le Souverain Chef de l’Eglise qui
cipal de la Réforraation proteMB|jk|l^clairé de sa lumière, orné dé
e^ses (
tante.. Ce n’est pas 'seulèmEiit e
Allemagne que la puissante voix de
ce héros chrétien trouva de l’écho ;
chez les Vaudols qui jusqu’alors
avaient lutté presque seuls contre
Rome, il y fut répondu par uu
tressaillement de joie. Le glorieux
mouvement initié par Luther fit
sentir sa bienfaisante influence au
ses dons et revêtu de sa force.
Martin Luther est né à Eisleben
le 10 novembre 1483. Les Eglises
protestantes se préparent à solemniser son quatrième centenaire le
dimaiicho 11 novembre prochain.
La Table, tout en laissant, une
entière liberté â l'initiative individuelle, se permet d’inviter MM.
2
346-
]es pasteurs des Vallées à rappeler
à leurs troupeaux, — soit dans
une réunion spéciale soit au culte
principal du 11 novembre, — les
bienfaits de toute nature apportés
au monde par la Réformation du
XVI* siècle. De Luther, qui en a
été le plus intrépide acteur, on
peut bien dire aussi : Et quoique
mort ijl parle encore par sa foi.
(ÎlÉB. 'XIi, 4).
La Table.
2 IS Ovembre
Le Trnit nécessaire
d'oue sérlense repentanee
.ifois tes enfants d’israëi répondirent d l'Etemel: Nous avons péché;
fais-nous ce qu'il te semblera bon;
nous te prions seulemeni que tu
noMs délivres aujourd’hui. A lors ils
ôtèrent du milieu d’eux les dieux
des étrangers et servirent l’Etemel
qu,i fût touché en son cœur de Vaffiiction^d'Israël. (Juges x, 16,16).
Le peuple d'Israël était sans
ejscuse lorsqu'il s’adonnait à l’ido*
lâtrie,, à la manière des nations
Cananéennes auxquelles il s’était
mêlé et dont il avait adopté les
faux dieux. L’Eternel son Dieu qui
l’avait tiré du pays d’Egypte, de
la maison de servitude, à main'
forte et è bras élevé, lui avait
parlé dans le désert pendant qpa-'
rante ans et au pays de Canaan;
il lui avait donné une loi sainte,
dës commandements justes et
bons. Aux commandements et aux
ordonnances il avait ajouté des.
promesses de protection puissante,
de victoire sur tous ses ennemis,
de riches bénédictions temporelles, s’il persévérait dans l’alliance, solennellement conclue en
Sinaï et renouvelée en Canaan. Ce
peuple incirconcis de cœur et d’oreille n’avait pas tardé à se révolter contre Dieu. C’est une triste
et désolante histoire que celle qui
nous est racontée dans le livre
des Juges; triste, mais instructive,
car c’est l’histoire non pas du
juif seulement, mais de l’homme
pendant une partie considérable
de sa vie. Péchés volontaires, châtiments sévères, repentances, reehûtes toujours plus coupables
parcequ’elles suivent des délivrances merveilleuses.
Après avoir été successivement
opprimés et pillés par leMoabites,
les Madianites et les Philistins,
Jes enfants d'Israël sont maintenant livrés entre les mains des
Hammonites qui ravagent le pays
de Galaad et le territoire de Jhda
et de Benjamin eu deçà du Jourdain. Comme àTordinaire, ils crient
à l'Etemel. Mais cette fois il leur
répond dans sa juste colère : « Allei et criez aux Dieux que vous
avez choisis ; qu’ils vous délivrent
au temps de votre détresse». Peutêtre l’ont-il fait déjà en criant,
iCorame le firent plus tard les faux
iprophètes sur le Carmel, Baal,.
Baal, délivre-nous »; mais il n’y
'avait GU ni voix, ni réponse. Con: vaincus de la vanité de leurs idoles
muettes , et pressés'par la détresse,
ils insistent auprès de l’Etemel
dont ils savent qu'il peut délivrer.
'Ils courbent humblement la tête
'en confessant encore leur péché,
3
ils ont le cœur touché de componction , et comme une preuve
sensible de la sincérité de leur
repentance, «ils ôtèrent du milieu d’eux les dieux des étrangers
et servirent l'Flternel, qui fut touché en son cœur de l’affliction
d'Israël ».
Le cris d'angoisse et les torrents
de larmes ne sont pas nécessairement les signes d’une véritable
repentance. La souffrance arrache
des larmes, la frayeur fait pousser
des cris, sans que le sentiment
du péché s’unisse toujours k ces
causes extérieures pour agiter le
pécheur et le jeter tout brisé au
pied du trône de la grâce.
Qu’on lui laisse ses idôles et
l'homme se soumettra à la confession humiliante de son péché;
il prendra tous les engagements
qui pourront être réclamés de lui
pour prix de sa délivrance. Avant
tout qu’il soit délivré de sa détresse.
Mais ce sont précisément ces
idoles qu’il veut garder qui rendent toute délivrance impossible;
il ne peut pas servir le Dieu fort
et jaloux_^et les idoles qui lui sont
en abomination. Il n’y a point de
paix pour lui aussi longtemps qu’il
cloche des deux côtés. C’est un
peuple de bonne et franche volonté que l’Eternel demande, et
c’est aussi un peuple qui lui appartienne en propre et qui soit
zélé pour les bonnes œuvres , que
le Fils de Dieu a voulu acquérir
par sa mort expiatoire.
Nous ne voulons certes pas dire
que Dieu ne peut avoir égard qu’à
une. repentance parfaite et qu’il
ne délivre jamais qu’à cette condition , mais simplement ceci:
voulons nous prier avec confiante
dans toutes nos difficultés et dans
toutes nos angoisses, U faut que
nous le fassions d’un cœur sincère, sans détours et sans réticences ; que nous répandion.s notre
cœur devant lui, c’est-à-dire, tout
ce dont il est plein, et que s’il
s’y trouve des idoles nous les rejetions énergiquement loin de
nous, comme uu interdit qui nous
priverait de toute bénédiction de
Dieu.
InauguralioD
D m TEMPLE Y41D0IS A
ROSIE
La date de celte fête chrétienne est
définitivement fixée. C’est le S5 novembre courant que sera solennellement consacré au Seigneur, le premier
temple vaudois élevé dans la capitale
de l’Italie et de la Papauté.
Nous nous sommes souvent demandé,
à mesure que des difficultés nouvelles
retardaient la construction de cet édifice et semblaient même en rendre
l’achèvement problématique, comment
il arrivait que des dénominations étrangères, de l’Eglise évangélique parvinssent, sans trop de peine, à avoif
des lieux de culte, seule l’Eglise évangélique nationale, pour en posséder
un, dût lutter contre des obstacles
sans cesse renaissants.
La conviction à laquelle nous sommes parvenus et que l’on voudra bien
ne pas taxer de présomptueuse* est
que l’ennemi de la lumière évangélique proportionne ses- moyens de
défense au sérieux de l’attaque et au
péril dont se sent menacé. Il est trop
prudent et trop expérimenté pour ne
pas distinguer un adversaire inofÎensif
d’un ennemi irréconciliable. Cet ennemi ce n’est pas une église, c’est la
Parole de Dieu, l’Evangile de Jésus-
4
Ji8
Christ, le souffle de sa bouche par
lequel l’homme de péché sera détruit,
en attendant qu’il soit anéanti par
l’éclat de son avènement.
On peut bien mépriser ou proscrire
la parole d’un homme et c’est par
dixaines de milliers que l’on compte
les livres mis à l’index, mais la Bible
que l’on n’ose plus ni condamner ni
recommander est le livre que l'on
redoute par dessus tout. Or comnie
c’est la Bible que l’Eglise Vaudoise
porte devant elle, sans aucune préoccupation de formes ou d’organisation
ecclésiastique ii recommander ou à
imposer, celte épée de l’Esprit devient dans les mains d’ouvriers fidèles
une arme particulièrement redoutable
pour coraballre et pour vaincre l’erreur sous toutes ses formes. - C’est
un honneur pour l’Eglise Vaudoise
d’avoir rencontré une opposition si
acharnée.
®om0foubattC0
Lo 31 Octobre 1883.
Monsieur le Rédacteur,
L’intérêt que nos lecteurs vaudois
portent aux conférences libres, qui
se tiennent dans nos Vallées, m’i/1diiit à vous adresser quelques lignes
sur celle qui a eu lieu hier, a Rodorel,
pour le val Saint-Martin. Ce n’est pas
un compte-rendu, surtout pas un
compte-rendu officiel, de cette intéressante séance que vous allez lire,
car je n’ai pas qualité pour cela et
le bureau de la conférence s’aquitlera, sans doute, de ce devoir vis-hvis de votre feuille.
Hier matin à 10 heures, les représenlanls des 5 paroisses de la Vallée,
plus un délégué de la conférence du
Val Pélis, se réunissaient dans la
salle de la Grande Ecole de Rodoret,
où une trentaine de membres de la
Earoisse, y compris un certain nomre de femmes, formaient l’auditoire.
Ce concours modeste s’explique par
le fait que les familles de la montagfie
sont très-occupées à rentrer leur vin,
ainsi qu’à s’approvisionner de bois,
de litière et autres choses indispensables pour passer l’hiver qui est à la
porte. Hier il tombait déjà quelques
flocons de neige!
La conférence s’est occupée du sujet
de l'Ecole cl de la Bible, et elle s’est
arrêtée sur tes points suivants:
La Bible est la parole de Dieu,
le livre, par excellence, celui qui a
traversé les siècles « Le ciel et la terre
passeront, dit le Seigneur, mais mes
paroles ne passeront «point ».
2'* La Bible est le livre de tous.
Dieu invite tous les hommes, de quelques conditions qu’ils soient, à le
méditer (Rs. 1, 2 S‘ Jean v, 39 etc.)
Il est comme un trésor de science et
de consolation. Il répond aux besoins
de l’homme de tous les temps et de
tous les lieux.
3P II faut étudier la Bible méthodiquement. 11 est nécessaire de
lire la Sainte Ecriture en suivant son
ordre, avec régularité et persévérance.
Il est bon de connaître et de mettre
dans sa mémoire beaucoup de passages de la parole de Dieu,
4" Le but que l’on doit avoir en
vue dans l'élude de la Bible c’est notre
salut. Dieu nous l’a donnée pour cela
spécialement. Elle nous apprend à
connaître Celui qui est le seul et unique moyen de salut, Jésus-Christ, et
comment nous devons nous mêmes
saisir le salut qu’il nous offre.
5“ U faut lire la Bible dans un
esprit de prière, pour que Dieu luimeme le rende, par son Esprit, compréhensible et profitable à nos âmes.
C’est Dieu qui ouvre le cœur pour
entendre ses Ecritures.
6" La Bible est le livre qui change
le asur et transforme les peuples. Son
influence bienfaisante se manifeste
partant où elle a sa place dans les
familles et dans l’Eglise.
Qui a fait l’Angleterre riclie et grande?
c’est la Bible.
Conformément à ce qui s’est déjà
pratiqué l’année dernière, la conférence propose aux familles de notre
Eglise l’élude des livres des Proverbes
et de l’Evangile de St, Jean.
5
^349
L’entretien s’est clos vers les deux
heures de l’après-midi sans que,
malgré sa longueur, nous ayons
aperçu la moindre fatigue chez le
public restreint, mais attentif et per
séverant jusqu’au bout.
Quant aux membres de la conférence, qui étaient venus de Villesèche,
de Massel et des autres paroisses,
après une course de plusieurs heures,
par une matinée très-fraîche, et une
séance de quatre heures, à laquelle
ils ont presque tous pris une part active, je vous laisse à deviner l’honneur
qu’ils ont fait à l’excellent repas qui
leur avait été préparé par les soins
de monsieur et madame Marauda!
C’est la première fois que ces chers
amis ont eu le plaisir de recevoir chez
eux la conférence. Nous leur exprimons
notre reconnaissance pour le cordial
accueil que nous avons trouvé à Rodoret.
Agréez, honoré Monsieur, les salutations respectueuses de votre très
affectionné x. x. x.
Lettre à mon prochain
(Suite et fm).
Ce fut dans ce livre de vérité que
je trouvai ta réponse que je désirais.
J’y lus, qu’en moi-même, je n’avais
aucun moyen d’écarter la condamnation; que tout ce que je pourrais ou
imagineP' ou pratiquer ou faire serait
nul, pareeque tout cela, sortant de
mon cœur, serait souillé comme lui ;
mais qu’en Dieu était ce qui ne se
trouvait pas en moi, et que si je ne
pouvais rne procurer le pardon, Dieu
le donnait par grd.ee.
La première fois que je compris ce
beau mot de grâce, il fit une vive
impression sur mon esprit. Je vis
alors, comme tout à coup, que le
pardon des péchés et l’entrée dans
le ciel sont un don et un don gratuit,
pour la possession duquel un homme
n’a rien à faire et ne peut rien faire,
et que Dieu dispense aux pécheurs
selon son bon plaisir, et par un
acte libre et souverain de sa miséricorde.
Je m’humiliai donc en mon cœur
devant Dieu, et je ¡lui dis: «Seigneur,
» je serai condamné et perdu, si lu
B ne me fais grâce par ta pure clé» mence et par ta bonté magnifique! »
Telle fut ma confession et ma prière;
et le Fils de Dieu, Jésus-Christ, le
Sauveur me fut révélé; c’est-à-dire
que Dieu m’ouvrit l’intelligence et le
cœur, pour comprendre et croire ce
qu’il dit de son Fils .bien-aimé, en
qui et par qui II fait grâce auÆ pécheurs.
Sans doute, j’avais bien souvent lu
et prononcé le nom du Seigneur
Jésus; mais jamais je n’avais compris
qu’il fût proclamé aux pécheurs
comme une caution parfaite à des
débiteurs ruinés, et faillis; et qu’en
Lui se trouve cette justice, par laquelle seule, un homme peut-être
agréable au Très-haut.
Je l’appris alors dans la Parole de
Dieu. J’y lus comment ïiieu justifie,
c’est-à-dire tient pour âbsous et dé
chargé de toute condamnation quiconque a recours à Jésus-Christ, en
croyant qu’il est le Fils de Dieu, le
Sauveur, et en se confiant sincèrement à ce qu’il a fait pour racheter
son peuple.
Vous sentez, cher Prochain, que
comme je souhaitais ardemment de
trouver et de posséder sûrement le
pardon des péchés, comme aussi
d’entrer dans le Ciel, quand je quitterais celte première vie, je m’occupai sérieusement de ce qui concerne
le Sauveur, et je lus et relus ce qui
est dit de Lui et de sa grâce-dans le
livre de Dieu.
Que vous dirai-je de plus? — J’ai
cru de cœur en Jésus-Christ. Oui je
suis certain que, dans mon âme, je
crois le témoignée venu de Lui, savoir qu’l! est le Fils de Dieu , et non
pas une créature, mais le Fils même
de Dœu, issu du Père et venu de son
sein; et qu’en Lui est la vie éternelle,
que Dieu a donnée en pur don et par
grâce, afin que quiconque croit au
nom de Jésus ne périsse pas, mais
qu’il ail la vie éternelle.
6
„.350»
Je suis doue assuré de la bouche
même de Dieu, que puisque je crois
en Jésus-Chrisl, j’ai actuellement mon
pardon ; en sorte que si je meurs,
même soudainement, je n’irai pas
dans rélernilé de la mort, mais dans
celle de la vie. Telle est mon assurance, mon Prochain. Vous voyez
qu’elle ne repose pas sur tiies
vertus ou sur mes bonnes œuvres,
mais sur la grâce de Dim on JésusChrist. D’où vous pouvez conclure
qu’elle est solide, attendu qu’elle est
appuyée, non sur mes propres opinions ou mes désirs, mais sur la
Parole et la Promesse de Dieu même,
laquelle est le rocher des siècles et
subsistera éternellement.
Vous pouvez aussi conclure, qu’un
homme, qui a cette assurance, est
bien éloigné de se plaire au péché,
comme s’il voulait mépriser un tel
pardon et ne montrer envers Dieu
que de la révolte et de l’ingratitude,
au lieu de l’amour et de l’obéissance.
Le Saint-Esprit, d’ailleurs, qui a
rendu cet homme capable de comprendre et de croire cette grâce de
JDieu en Jésus, enseigne aussi à ce
pécheur justifié à faire ce qui est
agréable à son Père et à son Sauveur.
Il le conduit sur les trâces mêmes de
Jésus et par un chemin de lumière
et de sainteté, du côté de la demeure
de Dieu, et par conséquent, chaque
jour plus loin du monde et de la
souillure.
Felicitez-moi donc, ô mon Prochain!
car mon âme est heureuse. Je connais
Jésus et je l’appelle mon Sauveur,
.le connais Dieu et je l’appelle mon
Père. J.e connais le Saint-Esprit, et
je l’appelle mon Consolateur.
Mais serait-ce assez pour vous de
m’estimer heureux, ô mon prochain?
Et à la vue de celte paix profonde
dont votre semblable jouit, demeureriez-vous indifférent ou même incrédule?
Dieu le sait; car c’est Lui seql qui
■s (Il
ouvre et qui ferme les cœurs des
hommes. Du moins, ai-je fait à votre
égard tout ce que je pouvais. Nous
marchons ensemble. Nous avons rencontré la gueule béante d’un gouffre-;
j’ai trouvé le moyen de le franchir ,
c’esl-â-dire que Dieu me l’a montré;
et en me retournant vers vous je vous
ai dit; «Voilà le gouffre de la' mort;
mais c’est-ici le sentier do la vie:
Montez du. côté de Jésus d. Si vous ne
l’avez fait, dites et répétez avec moi!
oh, que la miséricorde de Dieu en
Jésus est magnifique et fidèle.
L'Église lUmaioe
et la l’rosliluée de S'Jpocaijpse
Il y a un peu plus de trente ans,
un pasteur anglais le réy. Ch. 'Wandsworlh écrivit un petit livre sur cette
question : « L’Eglise de Rome est-elle
la Babylone de l’Apocalypse ?» 11 arriva
aux conclusions suivantes:
« 1° L’égli.se romaine réclame l’universalité, et la prostituée est assise
sur les grandes eaux, qui sont des
nations, des peuples et des langues.
» ^ L’église romaine se prétend
indestructible, et la prostituée se dit
reine à perpétuité.
* 3° L’église romaine se vante de
ses richesses temporelles et réclame
la. suprématie universelle,'et la prostituée tient les rois à ses pieds.
9 4° L’église romaine se vante de
faire des miracles, elle serviteur de
la prostituée fait descenifre le feu du
ciel.
» 5° L’église romaine montre avec
orgueil l’unité de ses membres dans
une même croyance, et leur soumission à un chef suprême et visible,
et la prostituée force tous tes hommes à porter sa marque et à boire
sa coupe ».
. Il ressort de cette comparaison que
ce qui fait de Rome, à ses propres
yeux, VEglise, ce sont les marques
de la prostituée; ses trophées sont
les stigmates de sa honte ; et ce
qu’elle donne en preuve qu’elle est
la Sainte Sion, démontre seulement
qu’elle est Babylone.
Nous avons contemplé les deux
mystères de l’Apocalypse. Le mot
a mystère » signifie une chose spirituelle; ici c’est une église. Le pre-
7
^351
mier mystère nous est expli<|iié par
Christ lui-même: « Le mystère des
sept étoiles sont les anges des sept
églises, et les sept chandeliers que
tu as vus, sont les sept églises». Le
second mystère est ainsi expliqué :
« Je te dirai le mystère de la femme.
La femme est la grande ville qui règne
sur les rois de la terre ».
Le premier mystère est celui des
sept étoiles. Le second mystère est
celui des sept collines.
Le premier mystère représente l’église universelle dans sa parfaite plénitude (sept e.st le signe de la perfection) contenant en elle toutes les
églises particulières. Le second raysle^re représente une église particulière, l’église aux sept collines, l’église
de Rome, qui se prétend universelle.
Le premier mystère représente l’églîse universelle susceptible d’erreur,
mais n’imposant point ses erreurs
sous peine d’exclusion , l’église restée,
en vertu de la parole et des sacrements, en communion avec St. Jean
et avec Christ, qui marche au milieu
d’élle, gouvernée par un ministère
apostolique qui brille comme une
glorieuse constellation, dans la main
de Christ
Le second* mystère représente l’église particulière de Rome tenant en
main là coupe de ses fausses doctrines,
dont elle enivre toutes les nations.
Le premier est un mystère de piiUè,
Le second est uu mystère d'iniquité,
En 1850 Fauteur jeta le défi suivant à l’église de Rome; « Si quelque
ministre ou membre de l’église romaine peut disputer les conclusions
ci-dessus, il est invité à le faire. S’il
le peut, il le fera; si personne ne
l’essaie c’est que personne ne le peut;
s’il leur est impossible de le nier,
alors, pour leur salut éternel, qu’ils
embrassent la vérité qui leur est préchée par la bouche de St. Jean et
par celle de Jésus-Christ». Il y a
seize ans à l’occasion d’une seconde
édition, l’auteur renouvela son défi,
et aucune réponse n’a encore été
faite par aucun membre de Rome :
Mmts f « coupables devant Dieu ».
(Extrait de l'ouvrage Let prophéties des derniers temps^,
ilouwcUea
Nous transcrivons d’un journal écossais les lignes suivantes que les Vaudois liront .avec une vive satisfaction,
car elles se rapportent à un homme
qui depuis de longues années a témoigné à notre Eglise la sympathie
la plus sincère et la plus efficace.
« Nous apprenons que le Comité de
nomination (de l’Eglise presbytérienne
d’Angleterre) a résolu, à l’unanimité,
de recommander pour ,1a présidence
du Synode de 1884 le rév. R. H.
Lundie, M'^A. de Fairfield, Liverpool.
Les motifs de ce choix sont évidents
et nous n’avons aucun doute que
l’Eglise entière ne les trouve satisfaisants.
» M. Lundie jouit d’une haute estime et d’une grande influence dans la
ville où s’assemblera le Synode. Les
annales (record) de son ministère sont
longues et honorables. Il a constamment fait preuve d’intérêt pour la
chose publique et dans ces dernières
années il a été au premier rang
parmi les promoteurs de la tempérance et' d’autres réformes pareilles»
Il a été également un très fidèle serviteur de l’Eglise dans ses intérêts
généraux, tout spécialement en ce
qui concerne les bâtisses d’églises et
leur agrandissement; il a de plus
montré une aptitude particulière à
traiter les affaires écclésiastiques. Si
à ces capacités l’on ajoute la tenuoi
et la conduite d’un gentil-homme
chrétien , on comprendra sans' peine
que M. Lundie sera un modérateur
distingué (capital) ».
Suisse. — Un de nos compatriotes
des Vallées Vaudoises, M. Abel Gay,
fils, croyons-nous, de l’ancien pastour du Viliar, feu îb F. Gay, a été
installé au poste de pasteur officiel
de la paroisse nationale d’Eplalures,
canton de Neuchâtel.
France. — Un bon exemple à imiter.
— Nous lisons dans le Christianisme
qu’il s’est formé, dans quatre quartiers divers de Paris, en rapport aveo
autant de réunions Mac Alt, quatre
8
362
Sociétés fraternelles, chacune d’elles
organisée avec 50 membres fondateurs
environ, et dont voici les statuts
principaux:
4° Les membres déclarent croire
en Jésus-Christ comme leur Sauveur;j.
2° Ils promettent de lire la Bible
tous les jours;
3° Ils souscrivent chaque mois,
dix centimes au moins , pour les
pauvres;
4'“ Ils se réunissent, tous les 15
jours, pour se faire part de leurs
expériences, prier et s’cdifier en commun.
— Le même journal contient l’avis
suivant:
A l’occasion du retour de M. Bôgner,
directeur de la Maison des Missions,
et de Mme Boegner, une réunion
d’actions de grâces aura lieu lundi
prochain 20 octobre, à 8 heures du
soir, à l’Oratoire. M. le missionnaire
Weilzecker , qui va occuper au Lessouto la station de Lériné, se fera
entendre au cours de la réunion.
Angleterre. — Le 7 octobre, une
grande procession salutiste qui avait
lieu dans un faubourg de Liverpool
a été attaquée à coups de pierres par
une foule de 500 hommes, il en est
résulté une rixe dans laquelle il y a
eu plusieurs blessés des deux côtés.
Plusieurs magistrats anglais se sont
déclarés impuisseints à répondre de
la tranquillité tant que l’Armée du
Salut demeurerait librè d’empiéter,
d’une manière tout h fait insolite,
sur le domaine public.
— Le Times, a consacré à l’Armée
du Salut un article d’une grande sévérité. Il estime que certaines phrases
des « Ordres eU règlements » de M.
Booth dépassent toutes les limites
de l’impudence et trahissent des prétentions énormes et intolérables.
Chronique SSiuibotse
Comment se fait-il que \e Témoin
n’aît pas mentionné l’incendie qui a
eu lieu dernièrement au village du
Malezat de Praly, tandis que les deux
journaux de Pignerol l’ont fait depuis
quinze jours ?— A cette question
que l’on vient de nous adresser, nous
répondons : ■
Que d’une manière générale, il
nous semble qu’il faut user de la
voie des souscriptions publiques avec
beaucoup de réserve pour ne pas
discréditer ce moyen excellent de
subvenir â des besoins urgents et
trop considérables pour..le milieu où
ils se produisent. *
2° Que nous attendons naturellement, pour ce qui regarde les paroisses des ’Vallées, d’être exactement
renseignés sur la nature et l’étendue
des misères à secourir ou des besoins à satisfaire, voulant laisser aux
Consistoires la responsabilité d’un
appel à la sympathie du public chrétien,
• Dans ce cas spécial, le Consistoire
de Praly ne nous ayant pas informés
de l’incendie en question, nous en
avons conclu que le dommage n’était
pas très considérable, ou que les familles qui l’avaient souffert n’étaient
pas très pauvres, ou bien encore que
le Consistoire se propos.ait de s’adresser ini-même directement aux paroisses soeurs.
Nous n’en sommes pas moins très
disposés à recevoir et h transmettre
les secours que des amis chrétiens
voudraient envoyer à ces trois familles
dont nous savons positivement qu’elles
n’élaicnl pas très h leur aise et pour
lesquelles la perle de leurs denrées
et de leur fourrage, et cela au commencement d’un hiver de six à sept
mois, ne peut manquer d’être’ une
dure épreuve.
EnKESTflOBEiiT, Gérüntet Administrateur
Pignerol, lmp. Chiantore et Slascarelli.