1
Cinqnaiite-lmitième année.
■- -V: .
1 Décembre 1922
N“ 48
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.C"«'
PARAISSANT CHAQUE ^VENDREDI
-A D'ABONNEMENT;
Vallées .aoiaes
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
étranger ................................
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4A, Le Numéro I 20 centimes v\,
Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.'.... dUgnes de louange, occupent vos pensées. (PhiL IV. 8).
Ta Yoloflté, ô Dieu !
Bien des gens ne lisent leur Bible que
superficiellement, sans en comprendre la
profonde signification. Ils acquièrent des
demi-vérités et risquent de se laisser égarer par elles. Ses sentences inspirées, prises isolément, ne donnent pas toujours le
sens complet et définitif de la doctrine ou
du devoir qu’elles présentent, et il est
souvent nécessaire d’en chercher d’autres
et de les mettre à côté des premières,'
pour acquérir la vérité pleine et entière.
Quand le tentateur invoquait certains passages de l’Ecriture, notre Seigneur lui répondait : « Il est encore écrit », parce que
la parole qui venait d’être citée n’était
qu’un fragment des livres saints qui, séparé du reste, perdait son véritable sens.
Cette lecture incomplète des Ecritures
conduit à plusieurs conceptions erronées
de la doctrine de la prière. Vous trouvez
ces mots : « Demandez et vous recevrez »
et n’aUant pas plus loin vous concluez
qu’avec cette clef vous pouvez ouvrir tous
les trésors de Dieu. Mais bientôt vous découvrez que les réponses n’arrivent pas
comme vous les attendez ; vous vous découragez et perdez la foi dans la prière.
C’est que cette parole de Jésus seule ne
contient pas toute la vérité sur la prière :
« Il est encore écrit ». Il faut donc lire
plus attentivement et accueillir tout ce
que la Maître a dit sur ce sujet. — Le
sens du mot demandez doit être soigmeuHement défini par d’autres textes des Ecrira qui, rapprochés les uns des autres.
Sonnent sa signification vraie, infaillible et fidèle. Une des conditions souvent
oubliée de toute prière efficace est la subordination de tout désir à la volonté divine. Nos requêtes doivent être remises à
Dieu avec la confiance que ce qu’il fera
sera le mieu.x. Car comment pourrionsnous savoir si la chose que nous demandons nous serait une bénédiction ? Dieu
en est le meilleur juge et dès lors, la seule
chose à faire, est d’exprimer notre désir
avec .sérieux et foi, et de le confier à la
sagesse divine. C’est ainsi que les Ecritures nous enseignent à offrir nos prières
à Dieu.
Et quand nous avons prié, si notre requête est répétée, nous ne devons pas
nous en tenir à une simple acceptation silencieuse de la décision divine ; une telle
soumission peut être ou stoïque et obstinée, ou découragée et désespérée ; niais
elle ne suffit pas. Demander selon la volonté de Dieu, c’est avoir la confiance que
Dieu exaucera notre prière, à moins que,
dans sa sagesse, il ne sache qu’un refus
ou une réponse différente de celle que
nous désirons sera pour nous une meilleure chose ; c’est nous engager à accepter
ce refus ou cette autre réponse eomine ce
qui nous est le meilleur.
Si nous comprenions ainsi la prière nous
éviterions bien des troubles à notre âme.
Après avoir prié du fond du cœur, nous
nous voyons parfois refuser ce que nous
avons demandé, et dans notre amer désappointement, nous disons ; Dieu n’a-t-Il
pas promis que nos prières seront exau
cées ? Sans doute, mais rappelons-nous un
Instant l’histoire de la prière : Jésus luimême a demandé que la coupe de son agonie fût écartée, et cependant elle ne l’a
pas été. Saint-Paul a prié pour que l’écharde dans sa chair fût ôtée, et elle n’a
pas été enlevée. Dans le cours des siècles
de pauvres mères éplorées ons prié pour
leurs enfants mourants, criant à Dieu
pour qu’ils leur fussent conservés ; au
moment même où elles priaient, l’ombre
de la mort descendait sur ces êtres chéris,
dont le cœur cessait pour toujours de battre. — A travers tous les âges, des âmes
écrasées sous les lourdes croix de la douleur se sont écriées : « Jusques à quand,
ô Seigneur?», et la seule réponse a été
un fardeau plus lourd et une autre épine
dans la couronne.
Nos prières ne sont-eUes donc pas exaucées ? Certainement elles le sont. 11 n’est
pas un mot s’élevant vers Dieu sur les
ailes de la foi qui ne soit l’objet de l’attention divine. Mais souvent la réponse
que Dieu envoie, au lieu d’être la délivrance, est simplement la disposition à
accepter sa volonté, et bien des fois la
prière ne fait que rapprocher de Dieu
celui qui le supplie en tremblant. La coupe
n’a pas été éloignée de Jésus, mais .sa volonté a été amenée à un si parfait accord
avec celle du Père, que ses cris demandant la délivrance se sont changés en une
douce et paisible soumission. L’écharde
n’a pas été enlevée, mais Saint-Paul a été
rendu capable de la supporter avec une
sereine acceptation. L’enfant n’a pas été
guéri, mais le roi David a reçu la force
de se lever, d’essuyer ses larmes et d’adorer Dieu.
« C’est ici la confiance que nous avons
en Diexi », dit l’apôtre Saint-Jean, « que
si nous demandons quelque chose selon sa
volonté, il nous exauce ». Au centre de la
prière que notre Seigneur nous a enseignée, il y a mis cette requête : « Ta volonté soit faite ». Et si nous écoutons à la
porte du jardin de Gethsémané les ardentes supplications du Sauveur dans son
agonie, nous entendons ces paroles de soumission : « Non ce que je veux, mais ce
que tu veux ». — Le souhait suprême dans
nos prières ne doit donc pas être seulement la délivrance désirée, car ce serait
mettre notre propre volonté avant celle dte
Dieu, mais celui-ci : Si c’est ta volonté,
accorde-moi ma requête, sinon aide-moi à
accepter ta volonté qui est pour mon plus
grand bien. Ta volonté, ô mon Dieu ! Ta
volonté avant tout et toujours !
Barth. SouiAEii.
POUR LA PATRIE.
N’avons-nous pas entendu répéter sur
tous les tons que le patriotisme est un
attentat à l’humanité, ou du moins une
source empoisonnée d’où jaillissent la plupart des maux qui ont bouleversé le
monde et troublent encore actuellement
notre vie sociale ? Oui ; et notre époque
tourmenteé semblait naguère donner raison à tous les internationalistes qui voudraient niveler les frontières avec la dynamite. Nous savons que ces esprits en
flammés ne sont pas toujours animés d’un
noble idéal.
Mais à côté des démagogues qui voudraient du même coup supprimer les patries et passer le niveau sur la tête des
hommes, en les réduisant à des simples
unités, il y a aussi des rêveurs et des
chrétiens à la Tolstoï qui tonnent contre
le patriotisme, en le déclarant inutile, impossible, funeste, immoral, antichrétien,
parce qu’il est l’ennemi déclaré de la fraternité humaine et de cet universalisme
qui forme la base du l’ègne de Dieu fondé
par le Christ. Jésus — affirment-ils — est
l’hgÉhme de la fraternité universelle, sans
foyer comme sans patrie. Le patriotisme,
ainsi que l’amour de la famille, serait donc
contraire à l’esprit de l’Evangile et aux
vrais intérêts de l’humanité. Ce sont des
sentiments inoculés aux hommes d’une
manière artificielle, sans qu’ils aient ni
fondements matériels, ni fondements
moraux.
Notre cœur se révolte contre de telles
exagérations qui ont l’apparence d’un noble sentiment. Une lecrture intelligente de
l’Evangile suffit à renverser un tel échafaudage, qui fausse le caractère de Jésus
de Nazareth et méconnaît sa sainte passion pour le relèvement de son peuple ; de
peuple élu pour devenir, entre les
mains de la Providence, l’instrument béni
de la régénération de l’humanité. La plus
grande douleur du Fils de l’homme ¿1 été
de ne pas avoir pu élever son peuple à
la hauteur de sa sainte mission dans le
monde.
L’amour de la patrie est — même au
point de vUe chrétien — un sentiment légitime qui ne peut qu’être ennobli et sanctifié par l’idéal divin de la fraternité universelle. La patrie, c’est le pays des pères,
c’est le sol arrosé de sang et de larmes, où
la plante humaine apparaît, se développe,
grandit et prend connaissance d’eUe-même. C’est à notre patrie que nous devons
ce que nous sommes, ce que nous voulons
être. Le sol, le climat, l’hérédité physiologique, les traditions du passé, la culture
du ' pays natal influent puissamment sur
la formatioin de notre caractère et sur le
développement dé nos idées, qui se groupent pour former peu à peu un idéal social susceptible d’un progrès infini, jusqu’à embrasser la perfection humaine et
divine. « Le patriotisme — a dit H. Bois
— s’achève, il se consomme en prenant
pour appui un programme distinct de
grandeur et de noblesse humaine, en ne
séparant pas l’amour de la patrie de l’amour de ce que doit représenter la patrie
dans le monde. C’est ainsi que se crée,
pour ainsi dire, une tradition d’équité et
île bonté, une âme, une personne morale,
une conscience morale, vraiment une
patrie ».
Pour apprendre à aimer l’humanité,
l’homme doit premièrement apprendre à
aimer sa propre famille et sa patrie ; car
l’amour de la patrie bien compris amène
infailliblement à l’amour de rhumanité.
C’est à l’école d’un civisme noble et éclairé
que l’homme devient capable de vaincre
son égoïsme instinctif, qui l’isole" et le
rend cruel et mauvais, pour se consacrer
au service de la collectivité humaine. Il y
apprend à discipliner sa volonté en la méttant en harmonie avec la liberté et les
droits de ses semblables.
L’amour de la patrie, s’il n’est pas de
mauvais aloi, ne doit pas créer l’égoïsme
et l’esprit de violence ; il peut, au contraire, devenir une merveilleuse énergie
d’unification, visant à rétablir l’unité, en
effaçant les divisions, et à montrer aux
hommes le chemin lumineux de l’entente
et de la paix féconde de mille bénédictions.
Cette vision du patriotisme idéal devrait nous suggérer un beau programme
d’activité pour collaborer à la résurrection
de notre pays. Notre patrie réclame notre
amour, notre fidélité, notre activité dévouée. Pour se relever de l’abattement
où l’ont plongée le désordre, la violence,
l’égoïsme, l’intrigue et l’aveuglement obstiné, elle a besoin d’hommes forts, courageux, prudents et justes ; elle a besoin de
citoyens honnêtes et laborieux, qui ne vivent pas seffiement de pain et de jouissances matérielles, mais qui vivent aussi
et surtout de l’idéal divin du beau, du
bon, du vrai. C’est ainsi que, du sacrifice
de tous, naîtra le bien-être de chacun.
Notre premier devoir, à l’heure actuelle,
c’est de considérer avec bienveillance les
efforts sincères que font les hommes nouveaux qui ont assumé l’immense responsabilité de nous gouverner. Demandons à
Dieu qu’il les illumine et les guide ; et
nous, renonçant à nos sympathies et à
nos préjugés personnels, tâchons d’être
leurs collaborateurs intelligents, dans
l’humble sphère de notre activité. L’Etat
n’est pas une proie sur laquelle doivent
s’abattre tous les vautours et les oiseauj^
de rapine, pour avoir chacun sa part dan "
la curée. C’est une arche sainte que nous
devons protéger et sauver.
En travaillant ainsi honnêtement pour
le relèvement moral et économique de notre patrie, nous serons soutenus par le noble sentiment de travailler aussi pour le
bien de l’humanité ; parce que notre patrie est un membre vivant de l’humanité.
C’est notre devoir sacré de maintenir ce
membre en bon état, afin qu’il puisse œm- ■
plir sa haute fonction et qu’il ne soit pas
un élément de perturbation dans le corps
de l’humanité.
Lorsque tous les patriotes du inonde
auront bien compris ce devoir et qu’ils aimeront leur patrie comme Jésus de Nazareth a aimé la sienne, alors l'humanité retrouvera son unité fondamentale dans la
variété et l’harmonie des races et des patries. Alors on ne rêvera peut-être plus
d’un gouvernement mondial et d’une « bureaucratie planétaire », qui ne pourrait
être qu’inerte ou tyrannique, mais on
aura réalisé le vrai internationalisme ou
fraternité des nations. F. Piîyroniî!..
PENSÉE.
Si quelqu’un nous blesse et nous nuit,
Quelque grande que soit l’offense,
Laissons l’espace d’une nuit
Entre l’injure et la vengeance ;
L’aurore à nos yeux rend, moins noir
Le mal qu’on nous a fait la veiUe ;
Et tel qui s’est vengé le soir,
En est fâché lorsqu’il s’éveille!
Ba n AED.
2
MUTATIONS DE PASTEURS,
Aux mutations d’ouvriers précédemment mentionneés dans notre feuille, il
nous faut ajouter celles qui sont annoncées dans la circulaire que la V. Table a
adressée^ tout dernièrement aux ouvriers
*de l’Eglise, à savoir : David Pons, pasteur, de Pachino à Pramol — Louis Micol,
pasteur, de Caltanissetta au Perrier —
Paolo Bosio, pasteur, de Turin à Rome
— Giov. Petrai, pasteur, de Sanipierdarena à Suse-Coazze — Pierre Chauvie,
pasteur, de Massel à Aoste — D. Gaydou,
évangéliste, du Pra du Tour à Massel —
B. Fontana, évangéliste, provisoirement
au Pra du Tour.
L’église de Caltanissetta est confiée aux
soins de l’ouvrier de Grotte, M. Calogero
Bo'imvia ; et celle de Sampierdarena avec
la station de Savone à M. J. Bonnet de
Gênes, secondé par le candidat en théologie M. Castiglvme.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Promenade scolaire. Par une
journée radieuse, malgré le froid piquant,
notre jeunesse des deux établissements
d’instruction secondaire (environ deux
cents personnes, les deux directeurs et
huit autres profeseurs y compris) a fait
samedi dernier sa promenade réglementaire d’automne. But de la petite course,
les hauteurs historiques de Piampra qu’on
atteint joyeusement par Costa Louians
vers 11 h. du matin. Le programme de la
journée comprenait une causerie historique et géographique de la localité et des
environs immédiats dont était tout naturellement chargé notre collègue M. Jean
Jalla. Inutile d’ajouter que, étroitement
groupés autour de lui sur une éminence
dominant le beau plateau, nous l’avons
suivi avec la plus vive attention et remercié par de chaleureux applaudissements. Elèves et professeurs se dispersent
ensuite et se regroupent au gré de leurs
goûts et de leur fantaisie pour le déjeuner, attaqué, vous pouvez m’en croire, avec
le plus bel appétit du monde. Et les jeux
de r après-midi, partagés par quelques
professeurs de bonne volonté, les joyeux
ébats de cette heureuse jeunesse - dans le
plus complet oubli des soucis (?) de l’école - trop courts au gré de ceux qui savent s’amuser, complètent le programme.
Il fallut redescendre dans le brouillard
qui commençait à envahir le bas de la
vallée. On partit donc vers trois heures,
en suivant le sentier qui longe la crête,
et par Rocca Bera, Rocca Boudet, Colet
d’Rabi et Pont de la Rua des Bruns, nous
étions rendus chez nous vers 5 h., pleinement satisfaits de notre promenade, qui
fut des mieux réussies de ces dernières
années.
— Nos conférences de Sainte-Marguerite continuent à être bien fréquenteés.
Dimanche passé M. le prof. J. Jalla nous a
parlé de l’église chrétienne primitive avec
son histoire merveilleuse de fidélité et de
martyre. Nous le remercions encore bien
cordialement.
Dimanche prochain M. le prof. J. Ribet
nous parlera, D. V., de nos Institutions
Hospitalières. Sa conférence aura une très
grande importance et nous invitons tous
ceux qui se préoccupent de l’avenir de
nos oeuvres de bienfaisance à y assister'.
— La Société missionnaire « Pra del
Tomo » invite tous ses membres honoraires, qui le peuvent, à bien vouloir assister
à ses séances, qui ont lieu régulièrement
le samedi à 8 h. pom., au Collège Vaudois.
Le Président : L. Rivoira.
— Dans la salle du Synode, à la Maison
"Vaudoise, M.me Peyron-Roussel, commis.saire de l’Armée du Salut en Fi'ance, parlera le mercredi 6 décembre, à 20 heures,
sur le sujet ; « Le chemin qui monte ».
PIGNEROL. On a inauguré dernièrement, au chef-lieu de notre arrondissement, une école professionnelle de dessin
et sculpture sur bois, excellente institution due à l’initiative des « Officine Meccaniche» de Pignerol et en particulier à
leur directeur administratif l’ingénieur
Pioda, vaillamment secondé par le directeur technique, l’ingénieur Roland, un enfant de nos Vallées. Cette école professionnelle, modelée sur les institutions similaires du Trentin, a pour but d’apprendre à nos agriculteurs et ouvriers à
confectionner artistiquement des objets
en bois sculpté qui, tout en occupant leurs
longues soireés d’hiver, seront aussi une
source de gain honnête. La nouvelle école,
complètement outillée par les soins des
« Officine » qui en ont aussi fourni les locaux, va s’ouvrir incessamment, sous la
direction d’un professeur spécialiste, et
accueillera tous les jeunes gens qui en feront demande, munis de la licence de 6.rae
élémentaire.
Nous nous réjouissons vivement avec
les « Officine » pour leur heureuse initiative à laquelle nous souhaitons le plein
succès qu’elle mérite.
PRARUSTIN. Dimanche 19 courant, les
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens
avaient à Prarustin une réunion générale
de Groupe. Les Unions de La Tour, SaintJean, Saint-Second, Pignerol, Turin, SaintGermain et Pramstin étaient représentées ; et cette réunion qui, à deux reprises, avait dû être renvoyée, réussit à
merveille, malgré la saison avancée.
A 9 h., les délégnés se réunissaient au
presbytère pour formuler le programme
d’activité de l'année qui vient de commencer et pour discuter quelques propositions : entre autres celle de commencer
dans nos Vallées une propagande pratique
pour r évangélisation. Cette proposition
fut accueillie favorablement par les délégués présents, et sera examinée dans chaque Union.
Au culte principal, dans le temple, les
Unionistes apportèrent le concours de leur
présence et de leur voix. Le pasteur M. A.
Jahier prit pour texte de son discours
l’histoire des trois jeunes Hébreux captifs
à Babylone, et exhorta ses auditeurs à
être de courageux confesseurs du Christ.
Après quoi M. A. Jalla, secrétaire du Comité National, parla sur le sujet proposé
par le Comité Universel pour la semaine
de prière : « Je suis le pain de vie » établissant des parallèles entre la vie matérielle et la vie spirituelle, entre la nourriture du corps et celle de l’âme.
Après le culte, on dîna en plein air, on
chanta, on fit des jeux.
A 2 h. 1|2, dans une réunion publique,
quelques-uns des délégués donnèrent des
nouvelles de l’œuvre. M. A. Jalla, qui présidait, parla des Unions en Italie ; M. Bei’tin de Pignerol, de l’activité du « Fascio
Giovanile Evangelico » de Rome ; M. Beux,
des « Convegni » qui ont eu lieu cette dernière année.
Au sortir de la réunion, un thé gentiment préparé par la jeunesse de Prarustin attendait les Unionistes, qui firent irruption dans la grande salle du presbytère. On eut ici encore des chants, des récitations. Enfin, après un échange de remercîments et de souhaits, chacun reprit
le chemin de chez soi en emportant un
très agréable souvenir de cette journée de
communion fraternelle. X.
RODORET. Un accident funeste est
venu troubler la paisible existence de notre contrée. Pendant la nuit du 25-26 novembre dernier, vers 3 heures du matin,
un incendie formidable se déclarait à la
Ville, dans la partie supérieure du village, tout près du temple et de la cure.
En moins de deux heures deux maisons
étaient littéralement détruites ; peu de
temps après, les flammes s’étendaient à
l’école vaudoise qui en fut terriblement
endommagée. La Providence nous épargna
le vent qui est si fréquent dans nos parages ; ainsi nos paroissiens, accourus de
partout avec sollicitude, réussirent non
sans fatigue et danger à contenir le feu.
Nous leur devons à tous nos remerciements chaleureux.
Il n’y eut point de victimes, grâce à
Dieu ; cependant trois famiUes sont réduites à la misère et notre belle école est
inhabitable pour le moment.
La saison très avancée déjà nous presse
à porter des secours aux pauvres infortunés qui ont perdu presque tous leurs
biens ; il nous faut aussi pourvoir avec urgence aux réparations provisoires de l’école pour la rendre au moins utilisable
pendant l’hiver. Nous voudrions adi'esser
par ces lignes un appel chaleureux aux
amis bienfaiteurs de notre paroisse et les
prier de nous envoyer bientôt quelques
dons en argent, que nous recevrons avec
une profonde reconnaissance.
N’oublions pas de signaler les précieux
services que nous ont rendus en cette circonstance douloureuse la pharmacie paroissiale et son habile infirmière pour les
quelques blessés qu’il a fallu soigner.
■ A. F.
M. Fuhrmann ne fera pas en vain ap
pel à notre coeur et à notre générosité ;
et tout en l’assurant, ainsi que les Rodorencs, de notre profonde sympathie, nous
ouvrons nos colonnes, à 'partir du prochain
numéro, pour les dons au profit des
sinistrés de Rodoret.
ROME. Mercredi 16 Novembre s’est
constitué dans nos locaux de Via Marianna
Dionigi, 57, le « Circolo Giovanile Valdese » qui groupe la jeunesse masculine
de nos deux églises locales. Le but que se
propose notre association est en premier
lieu d’éloigner du monde et de ses tentations notre jeunesse en la réunissant dans
une atmosphère morale et spirituelle ; en
second lieu de la mettre au service du pasteur pour travailler au sein de l’Eglise,
à l’avancement du règne de Dieu. Chaque
semaine il y aura une réunion avec une
étude biblique, la préparation de cantiques et de chœurs, des jeux, des discussions, une tasse de thé. Chaque mois on
donnera gratuitement une petite « soirée
de famille » aux membres de nos églises,
soirée qu’on répétera aux militaires qui
fréquentent la « salle du soldat », à laquelle les membres de noti’e société donneront toute leur activité pour travailler
à l’instruction et à l’éducation spirituelle
de cette jeunesse abandonnée. On aidera
le pasteur à l’école du dimanche, dans son
œuvre d’évangélisation, dans les cultes,
etc,, et nous espérons que, sans bruit, petit à petit, avec l’aide de Dieu, nous pouri'ons avoir une activité et une influence
bénies dans la capitale, et pôrter beaucoTip de fruits à la gloire de Dieu.
E. Co.STARKr,.
SAIN’r-GERMAIN. Le nombreux auditoire qui remplissait notr'e temple dimanche dernier, 19 courant, a eu, en entrant,
l’agréable surprise de voir étalée en bon
ordre, par devant et au bas de la chaire,
une vraie collection de fruits divers, offerts par quelques paroissiens généreux.
Notre Pasteur en expliqua bientôt la
raison dans son sermon, que nous diviserons en deux parties. La première, dédiée
aux enfants de l’école du dimanche et aux
cathécumènes, placés aux premiers bancs,
auxquels M. Tron exposa, sur un ton familier, quelle reconnaissance ils devaient
à ce Dieu qui leur accorde tous les biens
nécessaires à l’existence, biens représentés par les nombreux exemplaires placés
devant leurs yeux et qu’ils ne rendent que
trop souvent que par l’ingratitude et l’indifférence.
La Chorale clôtura cette première partie par un chœur de circonstance, suivi
par le culte, proprement dit, que le Pasteur fit sur le même sujet, en s’adressant
cette fois aux grandes personnes, il annonça à la fin de son discours, profond et
très apprécié, que les produits ci-devant
exposés auraient été donnés à l’Asile des
Vieillards.
II intéressa ensuite la générosité du public à vouloir apporter au même Institut
d’autres dons en nature si ce n’est en argent, vu que l’Asile en a non seulement
besoin, mais nécessité.
Nous aimons croire que son invitation
sera entendue par beaucoup de personnes.
X.
SAINT-SECOND. Le soir de samedi 25
courant, l’Union Chrétienne de Saint-Second inaugura la saUe de lecture installée
dans son local dans le but de développer
la culture de ses membres. C’est une excellente initiative, qui donnera à notre
jeunesse le moyen de passer agréablement les longues soirées d’hiver dans la
conversation et dans la lecture des nombreux journaux et livres dont la salle est
fournie.
Le local, à l’occasion de l’inauguration,
était très joliment orné. Outre une cinquantaine de membres, se trouvaient
quelques invités : ,M. le pasteur Marauda,
qui présidait la cérémonie, M. le prof. A.
Jalla, qui exposa le programme des Unions
Chrétiennes et cita de nombreux exemples de l’activité des Unions d’Italie, M.
Betix, président du Groupe, qui annonça
que l’Union de Saint-Second avait obtenu
le premier prix du concours pour les Ccmvegni de l’été, et d’autres encore.
Deux chœurs furent chantés par les
membres, bien dirigés par M Vicino ; et
après une fervente prière de M. A. Jahier, pasteur, la soirée se prolongea jusqu’à 11 h. par un service de thé — offert
par l’aimable groupe des demoiselles de
l’Union — et par des jeux très amusants.
Belle et bonne fête, qui inaugure de la
façon la plus pratique l’activité unioniste
de la saison d’hiver. Z.
Somimioii pi le Temple de Fdioose
(Würtembcr,g).
Première Liste, L. 590 — M.lle Julie
Monastier, 10 — R. E. L., 3 — D. Bosio, i
pasteur, 10 — Prof. Attilio Jalla, 10 —
Comm. C. A. Tron, 15 — M.nie Long-Boër
et famille, 100 — G. Romano, pasteur, 10 i
— Th. Mathieu, mstituteur, 5 — Guido
Comba, pasteur, 5 — Alex. Rostan, Pral,
5 — Prof. Sibille, 10 — Prof. Falchi, 5
— Prof. Catherine Muston, 5 - - Prof.%.
P. Vinay, 5 — B. Léger, modérateu^MS
— A. Rostfin, caissier de la Table,
Total L. 813.
Un grand nombre de bons V’audois « qui
joeuvent donner» ne nous ont jms errcore
fait parvenir leur « don spontané »...
peut-être '¡Mr excès de timidité. Noms les
exhortons vivement à prendre leur cou- "
rage et leur bourse à deux mains, en se ■
hâtant de faire acte de solidarité arec nos
frères du Würtemberg qui comptent sur
nous en toute confiance. Metlez-nous en
demeure, chers frères Vmidois, de publier
dans notre jvochain numéro une longue
liste de dons. Quel beau Noël nous procurerions à ces chers amis, si nous pouvions
leur annoncer pour cette solennité chrétienne que leur modeste temple a été dégi'evê, par notre moyen, de la lourde dette
qui pèse sur lui!
Pour rflnménie.
APPEL À LA CONFÉRENCE DE-^*
LA PAIX.
Les souffrances endurée.s par les populations arméniennes depuis tant d’années
d’oppression et de guerre dépassent au
jourd’hui en horreur et en intensité tout
ce que l’imagination peut concevoir.
Les échos des cris de douleur, des tortures morales et de la misère nous parviennent chaque jour des centres multiples où s’entassent des centaines de milliers de déportés ou de fugitifs, comme de
tous les pays d’Plurope et d’Amérique, où
errent sans patrie et sans ressources des
milliers d’exilés. Dans leur dispersion, ils
3
se cherchent et s’appellent, et tous implorent, désespérés, des interventions et des
secours dont ils ne peuvent concevoir les
retards.
Toutes ces victimes ne peuvent plus
supporter le fardeau de leurs souffrances,
et nous, nous ne pouvons supporter celui
de notre silence. C’est la voix de la conscience et du cœur que, dans un mouvement de solidarité humaine et chrétienne,
nous faisons entendre à la Conférence
qui a la grande tâche de faire un traité
de paix dans le Proche-Orient. Cette voix,
à la minute suprême où l’existence même
d’une nation entière va être en jeu, ne
doit pas être étouffée par le souci des intérêts politiques et matériels. Nous estimons même que ces derniers, dans ce
qu’ils ont de légitime, ne seront réellement sauvegardés que dans la mesure où
notre appel en faveur du droit et de l’équité sera entendu ; car la justice seule
élève une nation. Or ce que nous demandons pour les Arméniens, c’est le Foyer
National indépendant auquel a droit cette
antique nation chrétienne, Foyer proposé
par la Conférence de Londres de mars
1921 et par celle de Paris du 26 mars 1922.
H a été demandé encore à plus d’une reprise par le Conseil de la Société des Nations et par les votes unanimes de ses
deux dernières Assemblées à Genève, no
, tamment celle du 22 septembre 1922, en
vertu de l’article 22 de son Pacte.
Le Foyer National sera la seule libération possible pour les 5 à 600.000 Arméniens qui errent dans le Proche-Orient,
Balkans, Syrie, Egypte, Chypre, Grèce,
■ etc., sans foyer et sans patrie. Il est devenu indispensable pour l’éducation et le
développement de plus de 150.000 orphelins installés provisoirement dans des orphelinats de fortune, et dont les Comités
de secours d’Amérique et d’Europe ont assumé la responsabilité.
Ce Foyer National, seule solution du
problème arménien, créera une situation
politique et économique claire, favorisera
un’ apaisement des esprits, une conciliation durable des intérêts turcs et arméniens et une collaboration franche de ces
peuples qui ont besoin les uns des autres
pour la restauration du Proche-Orient.
Ce Foyer National indépendant, nous
le demandons pour les Arméniens au nom
du Droit, de la Justice et au nom de
rHitmanité.
\ Nous sympathisons avec toutes les souf
i
' frances endureés dans le Proche-Orient
■ par les populations musulnmnes et chrétiennes et nous protestons contre toutes
les oppressions, persécutions ou repré
' sailles, quels qu’en soient les auteurs ;
mais nous concentrons notre effort pour
le .salut de l’antique peuple chrétien arménien, ne pouvant pas admettre que
seul il ne trouve pas sa libération après
une guerre qui a coûté le sacrifice de millions de jeunes hommes ayant versé leur
sang pour la liberté et le respect des
droits de tous les peuples.
C’est dans ce désjr sacré ciue nous nous
adressons en toutê confiance à la Conférence de la Paix.
La Ligne internationale Philarménienne.
En dehors de toute politique, nous unissons notre faible voix à toutes celles qui,
r dans un but de sympathie et de fraternité
chrétiennes, réclament pour les Arméniens dispersés et persécutés pins de Justice et d’Humanité ; en faisant les voeux
les plus ardents pour que le Droit^es peuples ne soit plus foulé aux pieds.
'Lettre médite de 6. APPIA.
En attendant de nous délecter à la lecture du premier volume de la « Biographie de G. Appia », voici, pour nous mettre en appétit, une charmante lettre que
le jeune professeur de l’Ecole Normale de
la Tour écrivait à sa mère. Pour peu que
les lecteurs partagent nos goûts, nous
nous proposons de publier d’autres lettres
du même auteur, vu qu’on en a gracieusement mis à notre disposition un boni nom-»
bre des plus attachantes et édifiantes.
De GEORGES à sa mère, à Paris.
La Tour, ...Février 1853.
...J’en viens à moi et à mon petit train.
D’abord, quant à l’article Mammon, je te
dirai que... je viens de toucher 348 frs.
que la Table Vaudoise m’a remis pour 4
mois de l’année 1852; or comme je paie
40 frs. de pension par mois, il est plus
qu’évidei\t que je suis grand garçon. J’ai
même encore une autre petite rentrée de
2 frs. par semaine, car dans la maison
même qui a vu les beaux jours de ton
enfance et dans le jardin de laquelle tu
as humé la poésie de la vie comme les
papillons sucent le nectar des fleurs, demeure une jeune fille qui m’a demandé de
lui donner des leçons ; j’y vais en conséquence deux fois par semaine et cela fait
à l’article Mammon une petite addition,
tout comme à l’article temps cela fait une
petite soustraction.
Depuis que je t’ai écrit, je n’ai plus
prêché ; mais hier soir j’ai parlé à la réunion de Saint-Jean, qui a lieu dans l’école
paroissiale ; malgré la boue affreuse et la
neige qui devait opposer aux habitants
des hauteurs des barrières presque infranchissables, l’auditoire était nombreux
et fort attentif. Je n’avais pas su bien circonscrire mon sujet, mais comme on explique régulièrement dans une suite de
méditations les Actes des Apôtres, j’avais
pensé leur parler de l’état des Juifs à
cette époque: et puis le sujet du peuple
juif qui est si immense m’a un peu fourvoyé, et j’ai parlé hier seulement sur
quelques traits de l’histoire du peuple
juif entre le retour de la captivité et la
naissance de Jésus-Christ; la venue d’A-'
lexandre le Grand à Jérusalem et la vie
affreuse d’Hérode le Grand. Après la réunion, je suis entré chez l’exceUent M. Bonjour, ancien modérateur de la Table, et
qui certainement est de tous les membres
du clergé des Vallées celui qui m’inspire
le plus de respect et d’attrait ; il est le
cousin de papa, et a été très bon avec notre père, comme nombre d’autres habitants de cette paroisse qu’il aimait tant.
J’aime beaucoup sa conversation simple,
pleine de bon sens et de sérieux...
...Notre école normale chemine lentement, mais tolérablement ; ce qui est arrivé mallieureusement à quelques-uns de
nos jeunes gens, c’est que le genre d’instruction qu’ils reçoivent et qui s’adresse
presque exclusivement à 1’ intelligence,
tandis qu’anciennement ils suivaient une
sorte de routine, les a comme dépaysés et
ils n’ont pas encore su retrouver leur assiette. Quant à notre Piémontais, je le
crois un brave garçon ; c’est l’un de ceux
qui, à Favale, faisaient le plus pour répandi'c la connaissance de la I^ible ; il
chantait de lieu en lieu les cantiques ou
récits religieux que composait l’un de ses
parents ; et quoique à le voir il n’ait rien
de poétique, son genre de vie rappelle
celui des ménestrels du moyen-âge ; il racontait l’histoire sacrée en vers, jouant
de lieu en lieu son fidèle violon avec une
intrépidité qui ne se laissait pas même
arrêter par les plus affreuses dissonances.
Ses facultés Jie sont guère plus brillantes
pour l’étude que pour la musique, mais il
chemine. Lui-même devait être mis en
prison avec ses 3 parents de Favale. Tout
dernièrement une nouvelle victime, une
jeune fille de seize ans a été saisie par les
carabiniers ; mais le fait a révolté toute
la population, et il semble vraiment que
ce soit une circonstance providentielle qui
appelle l’attention de tout le Piémont sur
la grande ceuvre de l’évangélisation, car
les faits arbitraires qui ont eu lieu contre
les Cereghini de Favale et contre Mazzinghi ont occasionné un chaud débat à la
chambre des ' députés. Le représentant
Brofferio ayant appris que Mazzinghi
avait été condamné à 3 ans de relégation,
se proposait de faire une interpellation
terrible contre le ministère et de proposer
ensuite un vote de défiance contre Cavour
et ses collègues. Le ministère lui a fait
savoir que le décret de grâce allait être
soumis au roi et qu’il demandait un sursis pour l’interpellation ; les représentants
de la gauche en ont tenu compte. Le jour
de l’interpellation, une foule immense se
pressait dans les tribunes et Brofferio et
d’autres ont fait retentir d’énergiques accents de blâme et de protestation au nom
de la liberté. Le ministère a promis qu’à
la session prochaine il proposerait l’abolition des lois coercitives de la liberté religieuse. Le fait a eu beaucoup de retentissement et attirera sans doute bon nombre de nouveaux auditeurs à la chapelle
protestante...
GHRONKtUG l>0LITIQ[IE.
Pendant l’absence de Mussolini, la
Chambre a retrouvé sa verbosité d’antan
et nous a infligé plusieurs discours inutiles. Un seul est digne d’être noté : celui
de l’hon. Buozzi qui a mis en évidence,
avec l’éloquence des chiffres, certaines vérités qu’on n’oublie que trop ces temps-ci ;
entre autres que les profiteurs de la
guerre ne sont pas les ouvriers, mais plutôt les industriels qui ont accumulé d’immenses fortunes pour les eraplôyer à l’étranger et les soustraire aux industries en
crise à cause du manque de capitaux. Il
a souligné aussi le manque de conscience
des grands contribuables qui ne se font
pas faute de frauder l’Etat et se vantent
en même temps d’avoir constitué le nouvel ordre des choses et par conséquent
sauvé l’Italie.
Il est certain que l’appui financier des
industriels aux fascistes limite la liberté
d’action du gouvernement et que leurs intérêts particuliers sont loin d’aUer toujours d'accord avec les intérêts suprêmes
de l’Etat que Mu.ssolini affirme vouloir défendre. C’est là, évidemment, son point
faible.
Tout l’intérêt était concentré sur le
programme financier du ministre De Stéfani qui devait justifier la requête des
pleins pouvoirs. Mais son exposition a été
vraiment télégraphique. Il s’est limité à
indiquer quelques points principaux de
ses futurs projets ; abolir le chaos actuel,
réordonner les impôts, les simplifier, diminuer les dépenses. Malgré ces réticences
voulues et l’opposition des socialistes, la
Chambre a accordé au Gouvernement, sur
ce chapitre aussi, les pleins pouvoirs avec
275 voix contre 90. Tous les partis libéraux se sont désormais rangés du côté du
Gouvernement qui, d’après Mussolini,
commence à compter trop d’amis. Un revirement très symptômatique est celui
des partisans de M. Nitti.
Le 22 courant, une attaque d’apoplexie
a emporté M. Sidney Sonnino. Il avait 75
ans. Financier et économiste de premier
ordre, il entra très jeune à la Chambre et
il sut, en 1893, en des moments très difficiles, restaurer les finances. Il fut ensuite à deux reprises président des ministres. Son nom est surtout lié à la politique
étrangère de l’Italie pendant la neutralité,
la guerre et la paix qu’il a négociée. Son
œuvre de ministre des affaires étrangères
a pu être diversement jugée : on l’a ac-,
cusé de contradiction, de vision trop
éti'oite, de raideur. Tout le monde s’accorde cependant à lui reconnaître une
droiture et une incorruptibilité à toute
épreuve. Nous signalons d’autant plus volontiers ces qualités, qu'il était, par sa
mère, d’origine protestante. Une séance
entière de la Chambre a été consacrée à
sa commémoration et le meilleur hommage rendu à sa mémoire a été la déclaration de Mussolini que le fascisme avait
« recueilli ce qui restait de vital dans sa
politique étrangère, à savoir le sentiment
et l’orgueil de la dignité nationale ».
Grâce à l’habileté et aussi au flegme
tout anglais de Lord Curzon, la Conférence de Lausanne suit son cours normal.
Après le départ de Poincaré et de Mussolini, qui a eu un véritable succès, elle a
perdu un peu de l’intérêt primitif et en
est réduite, pour le moment, à une série
d’altercations piquantes entre les délégués
d’Angora - et les représentants des Etats
Balkaniques, tous qnis de nouveau pour
taper sur les Turcs. Le plus en verve est
M. Vénizelos qui a oublié, apparemment,
les faits et gestes de son armée et disserte
en seigneur et maître. Les Russes, en parfait accord avec la Turquie, entendent
aussi faire peser leur opinion, d'autant
plus formidable qu’elle est appuyée par
une armée de 500,000 hommes. L’Amérique a son tour a donné quelques conseils
qui ont tout l’air d’être intéressés... Qui
vivra verra. Entre temps, les Européens
s’empressent de partir de Constantinople,
où la vie devient impossible, et le nouveau
Calife a récité, après une cérémonie solennelle, sa première prière.
L’ouverture de la Chambre des Communes a eu lieu avec toute la pompe traditionnelle. Mais le discours du trône a
été très court et incolore. M. Bonar Law
est loin de posséder la fougue et l’élo-^
quence de son prédécesseur. Il a obtenu
cependant une bonne majorité.
L’Irlande attire de nouveau notre attention. L’écrivain Erskine Childers, un
des chefs révolutionnaires les plus en vue,
a été surpris les armes à la main et fusillé'
à la suite d’un procès très sommaire. Son
exécution a provoqué une émotion énorme
et l’on craint de nouvelles insurrections
contre le gouvernement provisoire que
l’Angleterre n’a pas encore daigné reconnaître. A. S.
COMUNICATO.
Mi giungono da varie parti delle voci
strane : dicono che il mio libro su L’AsUo
sia stato scritto con scopi polemici e per
questioni personali. Smentisco nel modo
più assoluto queste voci che non hanno
alcun fondamento di verità; e che, purtroppo !, hanno avuto l’effetto di boicottare, in gran parte, la sottoscrizione lanciata da alcuni ex-alunni dell’Asilo. Il libro è stato scritto con spirito cristiano di
amore e riconoscenza ed ispirato nella
preghiera costante. E’ una visione del1’«Asilo Comandi» nel tempo in cui vi
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Maria Fqrlaosa) East. : Davide Revel,*ivi.
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Sasa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132- Sig.
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Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
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Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre,B.oms.i'i).
Facoltà di Teologia ; Roma {26) -'ViaPietra
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Scuola Normale Pareggiata: TorrcPellice
Direttore: Prof. A. falla.
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Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanni.
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