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Quarantième année.
20 Octobre lîlüô.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE
Communication officielle — Devoirs envers la famille et envers l’école —
Epliémérides vaudoises — Une noble
lutte — Chronique — Livres et Revues
— Revue politique.
COMiliUNICHTION OFFICIELLE
ÿ
L’Ecole de Méthode s’ouvrira (au
Pomaret et à la Tour) le 30 courant,
à 8 h. du matin.
MM. les présidents des Consistoires
sont priés de faire tenir à M. le prof.
H. Forneron, pour le Pomaret, et à M.
le pasteur Aug. Jahier pour la Tour,
la liste des Maîtres et Maîtresses de
quartier tenus de fréquenter l’Ecole en
question.
Torre-PelUce, le 19 Oct. 1905.
Pour la Table :
J.-P. Pons, Modérateur.
Devoirs envers la famille et envers l’école
....Vous êtes-vous jamais demandé,
chers jeunes gens, ce qui en serait de
la plupart d’entre vous, si nos écoles
secondaires vaudoises n’existaient pas ?
Combien qui demain peupleront les
salles du Collège seraient condamnes
à bêcher les champs paternels, ou se
trouveraient enrôlés dans les équipés
d’ouvriers de nos manufactures, ou
iraient tout simplement grossir les rangs
de notre émigration temporaire, et vous
les verriez remplir les modestes fonctions de garçons d’hôtel, si ce n’est de
simples marmitons, dans les restaurants
et les cafés de Marseille et de la Cote
d’Azur 1 C’est là une vérité indiscutable qui n’a pas lieu de vous blesser.
Combien d’avocats, de professeurs, d’ingénieurs, de pasteurs, de maîtres d ecole, de médecins, qui ont fait une
partie de leurs études dans l’établissement que vous fréquentez aujourd’hui,
et qui n’auraient pas eu les moyens
matériels pour les entreprendre ailleurs,
exerceraient maintenant une profession
manuelle I
Pourquoi les 20 mille Vaudois, malgré leur pauvreté, malgré l’aridité de
leur sol rocaillëâx, ont-ils, si nous les
comparons aux moins privilégiés, quoique plus riches habitants de_^ la plaine
et des vallées limitrophes, une si grande
proportion de personnes cultivées, et
d’hommes qui, grâce aux etudes qu il
leur a été donné de faire, ont pu se
créer des positions remarquables? Parce
que nous avons le Collège.
Et la grande oeuvre de l’Evangélisation de notre patrie) 'destinée à dissiper
les ténèbres de l’erreur et de la superstition au milieu de nos chers conci
toyens, aurait-elle été possible sans le
Collège, jadis institué surtout pour préparer des ministres de l’Evangile ? Et
aujourd’hui encore, malgré les exigences des temps nouveaux il n’a pas
perdu de vue, quoi qu’on en dise, le
but pour lequel il a été fondé....
.... Il serait aisé de prouver aux soidisant fils de bonnes familles, que l’aisance absolue ou relative dont jouissent leurs parents, est encore, huit fois
sur dix, due au Collège ; mais à quoi
bon venir ici vous démontrer des vérités aussi clairement évidentes. Je conclus donc cette partie de mon discours
en affirmant que, aux points de vue
matériel et intellectuel, le Collège vaudois a été et est encore de nos jours
une source de prospérité et un foyer
de culture.
Dois-je maintenant vous entretenir
des avantages d’un ordre plus élevé,
que vous offre notre établissement et
vous démontrer qu’il a puissamment
contribué, malgré ses lacunes et ses
imperfections, à élever le niveau moral,
si ce n’est de la population vaudoise
tout entière, de cette fraction du moins
qui a eu l’avantage de le fréquenter ?
Laissez-moi affirmer hautement que le
milieu dans lequel vous êtes éduqués
est toujours moralement sain et propre
à rassurer le père de famille le plus
rigide et le plus austère. Un milieu où
la pudeur n’est jamais blessée, où les
consciences ne sont pas troublées par
des théories fallacieuses, où les plus
nobles sentiments ne sont jamais violentés, où vous n’entendrez jamais faire
l’apologie du vice, ni décrier la vertu.
Une école, en deux mots, où toute l’éducation repose, bien plus qu’on n’a
l’air de le croire, sur les paroles et les
exemples du Christ. Et cela vous semble peu de chose, pour une école secondaire d’Italie, et vous ne vous estimeriez pas heureux d’avoir l’honneur
de la fréquenter ?
Une noble institution qui a procuré
à vos devanciers et qui vous offre actuellement tant de privilèges, vous impose des devoirs auxquels vous ne sauriez vous soustraire, sans être justement
accusés d’ingratitude.
Il est de notre devoir de reconnaître
avec les commissaires royaux qui viennent chez nous année après année pour
s’assurer de la marche de notre établissement, qu’on ne travaille pas moins
ici que partout ailleurs. Chez vous,
j’aime à le répéter, les manifestations,
aussi bruyantes qu’inconsidérées, sont
encore totalement inconnues ; vous ne
troublez pas le sommeil des habitants
de la Tour par des vacarmes nocturnes ; les cafés et les petits théâtres ne
sont pas. Dieu merci, vos rendez vous
de prédilection. Mais il y a loin de là
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à croire que ces vertus négatives puissent renfermer tous vos devoirs d’étudiants vaudois.
Un professeur qu’on regrette encore
disait un jour : « Chaque fois que vous
entrez ici (dans le Collège) vous devriez
vous découvrir » ; il voulait par là faire
allusion au respect que l’on doit à un
institut offert au peuple vaudois par
de généreux bienfaiteurs. Notre école
ne doit pas être le théâtre de vacarmes,
ni une palestre de luttes corporelles ou
de pugilat ; les corridors ne doivent
jamais répercuter l’écho de hurlements
ni de chansons plus ou moins harmonieuses ; vous n’avez pas le droit d’essayer vos canifs sur les tables et les
bancs; le mobilier doit être conservé
intact et immaculé parce qu’il s’agit
d’un patrimoine commun qui a coûté
de vrais sacrifices. Votre école doit être
un temple.
Vous devez vous montrer dignes de
l’éducation que vous recevez, dirai-je
en m’adressant aux plus jeunes d’entre vous, surtout pendant les cours spéciaux, tels que le chant, la gymnastique, le dessin où, à cause de l’agglomération excessive, il est moins aisé
de maintenir l’ordre ; et cela par une
attention délicate vis à vis de personnes
qui, tout en étant déjà surchargées de
besogne, ont bien voulu encore consacrer quelques heures de leur temps
au profit de notre établissement. Songez que sans leur concours apprécié,
vous seriez privés d ’ enseignements
aussi précieux. Le jeune garçon bien
élevé doit se montrer tel en toute circonstance, et là surtout où le contrôle est plus malaisé et la surveillance
plus difficile..
J’aimerais pouvoir affirmer qu’on étudie plus ici que partout ailleurs, que
le progrès y est plus évident, aussi
parce que vous êtes peu nombreux. Je
voudrais que les étudiants vaudois pussent rivaliser avec les meilleurs dans
n’importe qu’elle branche, et qu’on pût
constater chez eux une supériorité marquée dans certains cours. Je voudrais
que le désir de faire honneur à l’établissement fût en chacun de vous.
Vous avez encore le devoir de vous
appliquer à l’étude des branches facultatives que j’aimerais vous voir mieux
apprécier. Pourquoi l’administration devrait-elle s’imposer de vrais sacrifices
pour vous faire donner des enseignements spéciaux, en dehors des programmes officiels, mais d’une utilité
incontestable, et dont l’un d’entre eux
est précisément celui qui doit caractériser notre institut, .si ensuite tels
d’entre vous les dédaignent, si tel autre
les suit à contre-cœur, et si d’autres
encore, tout en ne discutant pas touchant leur opportunité, n’y apportent
ni le même zèle, ni la même application
qu’aux autres branches ?
Etudiez beaucoup et bien, vous souvenant toujours du précieux conseil de
S. Pellico : « Tout ce que tu apprends
applique-toi à l’apprendre avec le plus de
profondeur possible » S’il est vrai d’un
côté que les bons élèves ne seront pas
toujours des citoyens en vue, il n’est
pas encore prouvé que les mauvais
soient nécessairement destinés à devenir
des hommes supérieurs, ainsi que quelques très rares exceptions pourraient
vous le laisser croire. Quelqu’un a dit
un jour que «le mérite d’un homme ne
dérive pas des cours scolaires qu’il a
suivis, mais bien plutôt de ce qu’il a
su acquérir dans la suite ; vu que,
ajoute-t-il, toutes les supériorités sont
autodidactiques et indépendantes». Sans
vouloir prétendre de contester la vérité
de cette assertion, il nous semble qu’elle
ne diminue en rien l’importance d’une
bonne préparation scolaire. Oui, préparez-vous par de fortes et sévères études
à la carrière que vous avez choisie, et
que nous vous souhaitons longue, brillante et bénie.
Grâce à l’éducation spéciale qui vous
est donnée, il est de votre devoir de
vous conduire en gentlemen aussi bien
vis à vis de vos professeurs que de
vos condisciples. Bannissez de vos rapports entre camarades les jalousies
pointilleuses et l’envie rancunière. Mais
il y a d’autres devoirs qui vous attendent hors d’ici. Votre conduite doit être
comme un miroir où toute la jeunesse
du pays puisse se mirer : digne sans
suffisance, modeste; exemplaire en action
plutôt qu’en paroles, car « si les paroles
ont le pouvoir de toucher, l’exemple
entraîne. » A cause du respect que vous
devez à l’école, à vos familles, à vousmêmes, vous devez vous abstenir de
fréquenter les lieux publics où vous
rougiriez d’être aperçus par ceux qui
vous aiment, et ne jamais souiller vos
lèvres par un blasphème ou une parole
malséante...
.... Chers jeunes gens, l’avenir de nos
établissements d’instruction secondaire
et, jusqu’à un certain point, celui du
peuple vaudois est en vos mains. Vous
pouvez en accroître la réputation, leur
donner de l’éclat, les rendre dignes
d’envie ; ou contribuer à leur abaissement et à leur mésestime. Mais il y a
plus : vous êtes les artisans de votre avenir individuel qui sera ce que vous
l’avez rêvé — si tant est que vos rêves ne
soient pas excessifs — si vous demeurez
fidèles au devoir d’aujourd’hui. On dit,
avec beaucoup de raison, que les temps
sont durs, que la lutte pour l’existence
est toujous plus difficile. Les paresseux
et les nonchalants seront inexorablement emportés, tandis que tous ceux
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qui auront su et voulu se préparer pour
le combat, pourront seuls s’assurer la
victoire et se faire une place au soleil.
Et vous ferez partie de la petite armée
des vainqueurs, si vous saurez, comme
le héros danois, « oser noblement, vouloir avec fermeté et ne jamais hésiter
dans la voie du devoir. »
Mais il nous faut être moins prosaïquement utilitaires et nous élever bien
plus haut. Vous, j’en ai l’intime conviction, vous ferez tout votre devoir,
non seulement dans le but d’en retirer
des avantages matériels, mais surtout
pour obéir à la volonté de Dieu et à
la voix de votre conscience.
Sur l’étendard que l’amiral Nelson
déploya, il y a tout juste cent ans, à
la bataille de Trafalgar, il n’y avait
que ce simple mot : Devoir. Je souhaite
à chacun de vous de l’écrire sur son
propre drapeau.
Jean Coïsson.
EFHÊllBIDËS ÏMDOISES
22 Octobre.
Fraude pieuse du Comte de Luserne.
C’était en 15O0. L’armée du comte
de La Trinité était prête à se 'jeter
contre les Vaudois, quand le comte
Charles de Luserne, ayant essayé en
vain de persuader à ceux-ci de cèder aux
volontés du duc, voulut tenter le 22
Octobre un coup désespéré pour conjurer l’imminent danger. Scipione Lentolo qui depuis un an avait succédé à
Varaglia comme pasteur de Saint-Jean,
raconte le fait comme suit dans son
Histoire encore inédite :
« Il detto Sig. Carlo mandò a chiamare a Luserna i Sindichi et principali
di Angrogna, a’ quali dimostrò i gran
pericoli da quali erano come intorniati,
essendo il campo dei nemici già vicino ;
nondimeno che, volendo accordarsi,
egli manderebbe allora a far che non
venisse più oltre.
A questo risposero quei di Angrogna
che se ne stavano a quello che ne havevano concluso nel conseglio e fatto
mettere per iscritto due giorni avanti.
Ei li ammonì di nuovo che avisassero
bene ai fatti loro e si guardassero di
mancare al duca della lor parola. I
sindichi e gli altri dissero per la seconda
volta che si rimettevano interamente
a quanto havevano fatto scrivere. Allora
il detto sig. Carlo soggiunse loro che
rimanea contento.
La mattina si fé correr fama che
quei di Angrogna si erano ridotti alla
volontà del duca e ne furono mandate
lettere per tutto. Ciò fu fatto il Venerdì.
Il giorno seguente et la Domenica non
si udiva altro in Angrogna che contrasti, pianti et gemiti. I sindichi furono
chiamati davanti li ministri et il popolo,
et interrogati come ciò andasse, risposero
che si erano rimessi del tutto allo scritto
senza havervi cambiata alcuna cosa.
Mandossi di nascosto al Segretario per
bavere copia di lui di quanto era stato
ordinato nel conseglio, dove si trovò
che Angrogna si era rimessa pienamente
alla volontà del duca, suo supremo
Principe. Il Popolo, havendo udito ciò
fu grandemente sbigottito et protestò
che a quello non consentivano in conto
alcuno e che torrebbono a patto più
tosto di morir tutti di compagnia.
Per la qual cosa fu risolto che a
quell’hora stessa, comechè fosse tardi
assai, si mandassero alcuni al detto
Signor di Angrogna a fargli intendere
come Tordinatione del conseglio era
stata falsificata et pregarlo che gli piacesse la mattina seguente che era il
Lunedì venire fino in Angrogna per
udire le voci di tutto il popolo, nè
solamente degli huomini, ma delle donne
ancora e dei fanciulli.
Egli non vi venne, ma essendo avvertito come quei di Angrogna erano
malcontenti et turbati del tradimento
ch’era loro stato fatto, vi mandò il
Podestà del luogo. Et a quel modo
quel ch’era stato falsificato fu corretto
et posto il tutto secondo la verità et
apertamente dichiarato nella presenza
di buoni testimonij, aciochè non vi fosse
cambiato cosa alcuna. Et essendo addimandato il Podestà donde era venuto
un tale errore, jgittò la colpa sopra il
secretarlo »
Per copia conforme
Teofilo Gay.
line noble lutte
Oui, c’est une noble lutte qui a été
combattue lundi 9 courant à Rome par
une courageuse esccouade de jeunes
gens, contre l’immoralité publique. On
devait représenter au théâtre une des
pochades les plus graveleuses qu’on
connaisse intitulée les Pillules d’Hercule,
pochade qui avait provoqué déjà à Turin
et à Florence des ordres du jour énergiques des Ligues locales pour la moralité publique, pochade dont la représentation avait été interdite par le Préfet
d’Ancône, et qui avait provoqué à Naples
les protestations les plus vives d’une
partie de l’auditoire.
L’Unione giovanile per la moralità, d’accord avec d’autres sociétés parmi lesquelles nous sommes heureux et fiers
de voir l’Union chrétienne de Jeunes
Gens de Rome, prit alors l’initiative
de la pubblication d’une feuille volante,
tirée à 16.000 exemplaires et qui fut
distribuée dans les rues de la capitale.
Cette feuille est un appel vibrant en
faveur de la dignité du théâtre, et une
protestation énergiques contre les pièces
obscènes et dégradantes, faite au nom
de l’art, au nom de la science, au nom
de la loi et au nom de Vhumanité.
Nous traduisons pour nos lecteurs le
premier et le dernier paragraphes,
au nom de l’art
nous vous invitons à protester contre
la représentation de comédies qui le
profanent. Car ces inventions indécentes
qui nous viennent d’au delà des Alpes,
ces pochades que Domenico Oliva qualifiait tout simplement à’imbécilités, ne
s’inspirent d’aucun critère artistique.
Les répétitions nombreuses de ces
productions sont dues aux ignobles
manœuvres des exploiteurs de la bassesse et de l’inconscience de la minorité
des citoyens : preuve en soit que les
artistes eux-mêmes, ceux du moins qui
ont conservé leur amour propre, réagissent contre des provocations pareilles:
« Mon âme frémit de honte et de colère »,
dit la lettre d’une artiste qu’on a publiée récemment dans les principaux
journaux d’Italie, « mon âme frémi ; de
colère et de honte lorsque sur la scène,
je dois servir à exciter les passions les
plus basses d’un public corrompu, avec
des boutades et des attitudes que je
ne me permettrais jamais de répéter
dans l’intimité d’une conversation familière et entre personnes bien élevées.
Mon âme a des frémissements de révolte
contre l’avidité des chefs de compagnies
théâtrales chez qui l’amour de la caissette
est plus fort que Tamour pour l’art, et
pour l’honnêteté, et qui nous poussent
nous, femmes et jeunes filles honnêtes
— car il en a d’honnêtes parmi nous
aussi — à nous prostituer moralement,
dans les repiésentations les plus abjectes. »
Après avoir protesté, au nom de la
science et de la loi, nos amis continuent :
Si même les lois n’accordaient pas
leur sanction à cette aspiration de la
conscience civile moderne, si même l’art
favorisait les folies de la saleté et du
crime, si même la science demeurait
muette en face de la ruine envahissante,
nous noms lèverions, et nous nous levons
au nom de riiuiiianité
au nom de l’idéal éternel de fraternité
humaine, contre la menace nouvelle....
Si d’autres appellent pnidence la théorie du laisser faire nous T appelons,
catégoriquement, une bassesse et nous
la rejetons, dans la plénitude de notre jeunesse, dans le souffle ardent de
l’avenir qui est à nous, nous la repoussons comme T écho lointain et mort
d’égoïsmes qui ne sont plus.
An nom de l’humanité, opposonsnous à Cl! que notre peuple s’abrutisse
sur les bancs du théâtre qui a été un
jour une école de liberté ; opposonsnous à ce que la corruption affaiblisse
les rangs des fils de l’Italie, comme il
en a été pour la France, la triste patrie
de la pochade, qui voit son peuple décimé de jour en jour ; ne permettez
pas, vous parents, vous mères, vous
femmes, que vos fils, que vos maris
dissipent le parfum de la famille au
théâtre ignoble ; ne permettez pas, vous
les éducateurs, que les âmes de ceux
qui vous sont chers s’éloignent de la
vérité active et perdent le don divin
de la lumière ; ne permettez pas vous
tous qui appelez encore vos semblables
des frères, qu’un seul de vos frères
trouve dans votre silence le tragique
abandon au mal qui monte envahissant.
P’Unione giovanile romana per la moralità et les sociétés adhérentes.
Parmi les sociétés adhérentes, avonsnous dit, se trouve notre Union Chrétienne de Jeunes Gens de Rome dont
les membres les plus actifs ont été les
premiers à se mettre en campagne.
Qu’ils reçoivent ici nos encouragements,
et nos souhaits ; nous nous réjouissons
avec eux qu’ils aient pris part à cette
noble campagne.
Jean H. Meille
C a ïf O 1 Q li
La séance d’ouverture de la nouvelle année scolaire pour nos deux instituts d’instruction secondaire a eu lieu
mardi à 3 heures à la Maison Vaudoise,
en présence d’un public peut-être plus
nombreux que d’habitude. M. le professeur Jahier, directeur du Collège, Ta
ouverte par la lecture d’une partie de
la 2.de épître à Timothée. Puis il a
donné la parole à M. le professeur
Coïsson, qui a lu un discours simple,
i clair et à la portée des plus jeunes élèves comme des plus avancés, parlant
du devoir en général, et en particulier
des devo rs que ses jeunes auditeurs
ont enveis leurs parents et envers Tétablissement qu'ils fréquentent. Nous
donnons ailleurs un fragment de cet
excellent discours, que M. Coïsson a
bien voulu traduire pour nos lecteurs.
M. le Modérateur, rappelant deux des
paroles qui ont été lues, exhorte les
élèves à être des serviteurs de Dieu et
à ne pas avoir honte du témoignage
du Seigneur.
Le directeur de l’Ecole Normale communique le résultat de Tannée scolaire.
Nos lecteurs savent déjà que l’Ecole,
qui n’avait encore que la première classe.
a été fréquentée par 11 élèves dont 10.. *
ont été promues, 6 sans examens et
avec un ou plusieurs examens faits en^
octobre. Les jeunes fiiles élèves du gyrn-Ô
nase qui ont fréquenté les ¡leçons de Ci
dessin, calligraphie, [couture et 'gym-t
nastique données à l’Ecole supérieurement été promues sans examen. ÿ
Le directeur du Collège donne les
résultats obtenus dans les diverses cla-'^
ses. Le gymnase a été fréquenté par
63 élèves, dont 24 ont été promus où
licenciés sans examen et 26 avec exa- f
men. La plupart de ceux qui n’ont pas,
pu être promus appartiennent à la première année. Nous avons déjà eu l’occasion de dire que les 18 élèves du lycée
ont tous été promus ou licenciés. Quatre élèves seulement, de la 3.e classe,’P
ont eu quelque examen à faire ; les autrès en ont été totalement dispensés. ['’î.'
Les élèves qui ont obtenu une moyen-. '
ne de 80 points sur 100 reçoivent un
prix. Il y en a 2 à l’Ecole Normale, 6
au gymnase et 4 au lycée. X
La séance est close par une prière
de M. le pasteur C. A. Tron.
Le concert de jeudi soir. — Nous
n’avions pas tort de dire, il y a quinze
jours, que le quatuor dont nous annoncions le concert se composait de vrais
artistes. Nous les avons entendus ensemble dans les chœurs de Baci et dans
plusieurs chorals de Bach, et nous avons
entendu trois d’entre eux, M.me Bossi,
M.lle Diestel et M. Werner, dans des
solos avec accompagnement d’orgue,
et nous avons admiré leurs voix puissantes et harmonieuses non moins que
la surete, la maestria avec laquelle ils
exécutaient des morceaux qui ne sont
certes pas faciles. Deux heures de vraie
et pure jouissance esthétique. Nous
avons seulement regretté que le temple
ne fut pas bondé. Il y avait du monde,
mais pas autant qu’il y en aurait eu
si les chanteurs du quatuor avaient été
connus. La collecte a cependant produit au-delà de 100 francs (105 si nous
avons bonne mémoire), résultat satisfaisant si Ton tient compte de la saison peu favorable et des charges que
nous avons eues ces derniers temps.
Dans l’intervalle entre la première
et la seconde partie, M. le pasteur
Duilio Bossi, de Luino, qui a été l’organisateur de cette tournée de concerts,
en a expliqué le but à l’assemblée. C’est
d abord de faire connaître aux évangéliques italiens les Cori liturgici, composés expressément pour nos églises
par M. Baci — un des premiers fruits
de l’évangélisation, qui, après avoir
passé la plus grande partie de sa vie
à l’étranger, consacre ses dernières années d’activité (il est âgé de 73 ans)
à des compositions musicales destinées
aux églises évangéliques d’Italie — et
nous avons pu voir que ses Cori méritent bien les efiorts que fait la Pro
Italia pour les faire connaître. C’est
ensuite pour encourager nos églises à
cultiver et développer le goût de la
musique et à travailler à l’amélioration
du chant qui, dans la plupart d’entre
elles, n’est ni beau ni édifiant. C’est
enfin de procurer des fonds à la Pro
Italia pour ses diverses œu vres ; publications, bibliothèque circulante etc.
Après la Tour, le quatuor a chanté
à Turin vendredi soir et à Pignerol
dimanche soir. Nous n’avons pas de
détails, mais nous ne doutons pas que
le succès artistique n’ait été le même.
Nous souhaitons aux dignes chanteurs
un bon accueil dans toutes les villes
où ils doivent encore donner des con
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certs. Pour notre compte nous les remercions d’être venus et nous serions
heureux de les revoir et de les en; tendre encore, ici ou ailleurs.
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Les écoles élémentaires de la Tour
ont eu leur fête de promotions diman^ chç à 3 heures. M. le pasteur Jahier,
*‘iqui présidait, a lu quelquesjpassages
, de l’Ecriture suivis d’une allocution dans
; laquelle il a surtout insisté sur les devoirs des enfants envers leurs parents.
M. Elisée Costabel, assesseur pour l’instaruction, s’est adressé aux parents et
rappelant les efforts que l’administration
communale a faits et continue à faire
' pour l’amélioration et le progrès de nos
écoles, les a engagés à profiter des
moyens qui leur sont offerts pour donner à leurs enfants une bonne et solide
' '' instruction. Il a fait suivre ces conseils
aux parents de paroles d’exhortation
aux enfants et d’encouragement aux
’.H maîtres et maîtresses. M. A. Rivoir a
lu ensuite les résultats donnés par les
diverses écoles pendant l’année écoulée.
Les écoles ou classes ouvertes toute
l’année sont au nombre de neuf: 3
sections de i.re, 2 de 2.de, et une chacune des 3.e, 4.0, 5.e et 6.e classes.
Elles ont été fréquentées par un total
de 406 élèves. De ce nombre, 312 ont
persévéré jusqu’à la fin de l’année scolaire, et 204 ont été promus soit sans
examen soit à l’une des deux sessions
d’examen.
Suit la distribution des prix au nombre de deux pour chaque classe, parfois
même trois, quand deux élèves ont
•’exactement la même moyenne, puis l’intéressante séance est close par la prière
«et la bénédiction. Plusieurs chants ont
été exécutés d’une manière satisfaisante
'par les élèves que M. Rivoir avait pu
réunir et exercer.
■
Dimanche prochain au culte du
matin, M. le pasteur Pons fera ses
f ^adieux à l’église dont il a été le con|'’;ducteur dévoué pendant 28 ans.
Une douzaine de personnes seulement ont pris part lundi soir à la réu►;*>-^nion convoquée pour étudier plus à
;fond la question des patronati scolai Stici. A la proposition de se mettre
tout de suite à l’œuvre en nommant un
Comité de quelques personnes de bonne
^Volonté qui auraient fait leur possible
m
pour encourager les parents à envoyer
r régulièrement leurs enfants à l’école et
|IIes enfants à la fréquenter avec assi
I
J.duité et à s’y bien conduire, on a ré
pondu par diverses objections.... et l’on
’en est tenu là. Sera-ce définitivement?
de sortir de presse. Le Bureau a mis
^n oin louable à le rédiger et les dis
Le Compte rendu du Synode vient
eussions y sont résumées brièvement,
fumais de manière à reproduire assez
¡--fidèlement la physionomie du Synode.
Nos lecteurs ont sans doute été amusés la semaine passée de la jolie coquille qui a fait dire aux auteurs de
la circulaire Vers l'action : « Persuadés
.»du grand principfy de la solidarité de
¿l’étude et de l’action, nous estimons
‘ indispensable de préparer une compagne
.vigoureuse....» au lieu de eam^gne......
Ils auront assez ri pour pardonner au
correcteur de n’avoir pas été assez vigilant pour empêcher cette substitution
d’une voyelle à une autre. Ce n’est
laprès tout qu’une lettre.
Mercredi, 18 cour, vers 5. qz h. de
;l’après-midi à la suite d’une pénible
infirmité, M.r Jean Pierre Besson
1y
s’endormait paisiblement dans les bras
de son Sauveur à l’âge de 83 ans. Son
caractère doux et débonnaire, et sa
scrupuleuse honnêteté le firent aimer
par ses connaissances et apprécier par
ses supérieurs. C’était un Vétéran des
campagnes de 1848-49. Les funérailles
auront lieu Vendredi 20 cour, a 3 h. pom.
A la famille en deuil toute notre simpathie. A. B.
Nouvelles et faits divers
— L’Evangile fait des progrès réjouissants dans les anciennes possessions
espagnoles, libérées par les Etats Unis.
Les missionnaires baptistes qui travaillent à Cuba ont baptisé 980 convertis
dans l’année qui a fini avec mars 1905.
A Porto Rico, ultra-papiste il y a cinq
ans, le protestantisme compte 69 églises,
6.315 membres, 50 pasteurs, 83 auxiliaires, 117 écoles du dimanche, 15.000
auditeurs réguliers et 50.000 adhérents.
VEsfuerzo-üristiao de S. Paulo,Brésil,
enregistre 208 conversions obtenues dans
ce vaste pays dans le courant de juillet,
dans les villes et Etats de Minas
Geraes, Rio Grande do Sul, Parana,
S. Paulo, Amazonas, S. Catalina, Rio
Zaneiro, Bahia, Sergipe, Pernambuco,
Para, Maranhao et Alagoas.
— M. Savorgnan de Brazza est
mort au Sénégal, victime de la fièvre
paludéenne qu’il avait contractée au
Congo. D’une noble famille du Frioul,
il était né à Rome le 26 janvier 1852,
mais il avait parcouru toute sa carrière
dans la marine militaire française. Il a
été, depuis 1875, l’un des explorateurs
de l’Afrique Centrale et l’émule de
Stanley. C’est à son initiative que la
France doit ses possessions sur le Congo
et rOgooué.
LlflIS IT IIWIS
Nous avons le plaisir d’annoncer une
série de nouvelles publications de la
Librairie Evangélique de Genève, sur
lesquelles nous attirons l’attention de
nos lecteurs, nous réservant de rendre
compte prochainement des divers ouvrages.
Guide au lecteur de la Bible par
Charles Rochedieu. Les sept fascicules
réunis en volume et classés d’après leur
contenu conformément à l’ordre biblique.
Genève, J.-H. Jeheber, Libraire-Editeur,
1905. Prix: irs. 3,50.
Tsar et Napoléon. Un récit du temps
de Napoléon I.er par D. Alcock. Deuxième édition. Genève, Jeheber, 1905.
Prix: f.rs 2,50.
Cœurs de Vingt Ans par Hedgar
Pluviannes. Après le bal — Pourquoi —
La poursuite des chimères — Les idées de
« Geneviève — Lise — Esquisse marine —
L’idylle éternelle. Genève, Jeheber, 1905.
Prix : 3 fr.
Pureté et vérité. Ce qne toute jeune
fille devrait savoir, par M.me Mary
Wood-Allen, Docteur en médecine. Traduction autorisée par l’Auteur. Genève,
Jeheber — Paris Fischbacher, 1905. Prix :
3.50.
Jeunes Filles. Imperfections et idéal.
Causerie familière. J.-R. Miller, D. D.
Traduit librement de l’anglais avec
autorisation de l’Auteur par M.me L’H.
A. Deuxième mille. Genève, Jeheber
1905. Prix, 0,60 cent.
Bonheur, par Frank Thomas. N° i.
Questions vitales, 3.e série. Genève,
Jeheber, 1905. Prix, 0,20.
Une heure avec Jésus. D’après
l’anglais de F. Havergal. Septième édition (13.6 à i6.e mille) Genève Jeheber.
Prix : 0,25 cent.
Almanach du Tempérant. 1906.
60.000 Expi. Prix : 30 cent.
La Rivista Cristiana
Sommario del Numero di Ottóbre
G. Luzzi. Il Sillabo — E. Bosio. La
Chiesa Riformata Ungherese (fine) —
V. Tumutulo. La Psicologia di Hæckel
(fine) — G. Moggia. La Trinità — E,
Bosio. Schiarimenti biblici — L. Galani.
Rassegna mensile — Dalle Riviste —
Notizie spicciole.
La Revue Maurice vient d’inaugurer sa
huitième année d’activité sous le nom
suggestif de La Revue Verte. A cette
occasion elle s’est revêtue d’une nouvelle
couverture due au crayon de M. Alfred
Pellegrini. Ce périodique hebdomadaire,
populaire et illustré, constitue le journal
de famille par excellence. Son prix modique, six francs par an, le met à la portée de toutes les bourses ; il forme au
bout de l’année un très beau volume de
plus de 600 pages illustrées, avec une
série de hors-textes tirés à part sur papier de luxe. Rappelons le service de
primes et les concours réguliers ouverts
dans cette Revue, à laquelle collaborent
les meilleures plumes de France et de
Suisse. Un programme de plus en plus
attrayant est offert, en effet, aux lecteurs
de La Revue Verte. Avec son premier
fascicule du 7 octobre commence la publication d’un roman d’actualité d’un intérêt palpitant : L’Asie en feu, par Félix
Brugières et Louis Gustine. Les services
de correspondance et de graphologie méritent d’être signalés.
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risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Revue Politique
La chronique politique de nos journaux
est depuis quelque temps d’une sécheresse
désolante, surtout en ce qui concerne
notre pays. S’il n’en était ainsi, on n’aurait pas affecté de donner une si grande
importance à l’affaire Marchesini dont je
croyais qu’il ne valait pas la peine d’entretenir nos lecteurs. Voici la question
en deux mots. Il y a environ trois mois,
le directeur général des ch. de fer, M.
Blanchi, nommait comme chef du service
légal des chemins de fer de l’Etat,
l’avocat Marchesini, un homme, à ce qu’il
paraît, parfaitement apte à remplir les
fonctions délicates qu’on lui confiait. Or
ledit avocat n’a pas eu l’heur de plaire
au ministère qui n’a jamais consenti à
ratifier sa nomination et qui a même
signifié à M. Blanchi l’ordre de le congédier. Celui-ci a naturellement protesté
contre l’intrusion du Gouvernement, en
affirmant son droit de choisir lui-même
son personnel, et en déclarant de vouloir
se démettre de sa charge. L’affaire a
traîné pendant une dizaine de jours, vu
que les attributions des deux parties
adverses ne semblaient pas parfaitement
délimitées ; mais elle vient de terminer
par l’éloignement de M. Marchesini. A
tort ou à raison, le Ministère a donc eu
le dernier mot... et M. Blanchi demeure
à son poste. Voyez que de bruit pour
si peu de chose 1
Les partis subversifs et les antimilitaristes à outrance ont essayé de convoquer des réunions antimilitaristes un
peu partout, mais partout aussi la police
les a inexorablement dissoutes, avant que
les orateurs aient pu, par leurs diatribes,
faire de nouveaux prosélytes parmi les
mécontents accourus pour les entendre.
Montecitorio est un peu comme le
dôme de Milan, toujours en réparation,
aussi n’a-t-on pas encore fixé la date de
l’ouverture de la Chambre. On suppose
cependant que dans la deuxième moitié
de novembre, tout sera prêt pour recevoir ces infatigables travailleurs que sont
nos députés.
— Un sujet qui a eu l’avantage de
défrayer la presse des deux mondes pendant dix jours au moins est celui qui
est relatif au soi-disant conflit anglofranco-allemand. Un journal de Paris,
très renommé, pour ses carottes, le Matin
a cru devoir faire ou inventer des révélations rétrospectives sur la politique de
l’ex-ministre des Aff. Etrangères, M.
Delcassé qui, on s’en souvient, a dû se
démettre pour donner satisfaction à l’Allemagne. Le Matin prétend donc que M.
I Izil/Vclcio/X n « A «m I I I V..
Delcassé aurait manigancé une alliance
secrète avec l’Angleterre et obtenu, qu’au
moindre signe, celle-ci aurait jeté cent
mille hommes sur les côtes de l’Allemagne. Cette nouvelle d’un accord francoanglais, au dam de l’Allemagne, a tout
naturellement ému l’opinion publique à
Berlin et, a failli allumer une guerre.
A Paris et à Londres on a démenti la
chose mais, paraît-il, par des arguments
que, SI
trop peu persuasifs, de sorte ,,_____, ..
d’un côté on a la persuasion que le Matin
a inventé ou brodé, on n’est pas bien
sûr qu’il n’y ait pas eu quelques chose.
En attendant on continue à se bouder
de part et d’autre et la presse échange
ses amabilités coutumières.
—- Enfin le traité de Portsmouth vient
d’être mis en vigueur. On va faire l’échange des prisonniers, moyennant le
remboursement réciproques des frais d’entretien, et le Japon va évacuer la Mandchourie. Une commission de délimitation,
formée d’un nombre égal de membres
des deux pays, tracera prochainement
les limites, vers le 50.« parallèle, qui
doivent partager en deux l’île Sakaline.
— Le conflit austro-hongrois est en
voie de solution provisoire. Le minstère
Fejervary est remis à sa place et va
prêter serment, samedi, entre les mains
de l’Empereur. Le 16 décembre on annoncera une nouvelle prorogation du
parlement et peut-être les élections pour
le printemps prochain. On dirait que la
coalition est devenue moins intransigeante,
et on espère que la crise pourra encore
être résolue, étant donné l’intérêt que
les deux pays semblent avoir à demeurer
unis. Il faudra pour cela que l’Empereur
y mette un peu de bonne volonté et
qu’il fasse droit aux demandes légitimes
du peuple hongrois, telles que le suffrage universel et peut-être aussi l’introduction du hongrois dans le commandement de l’armée.
j. c.
Îi Madeleine Richard née Rostan
et prient ceux qui n’auraient pas, pour
cause d’oubli, reçu la participation de
vouloir les excuser.
A. Rivoir, géranU
La famille Richard-Margaria re- mercie toutes les personnes , qui leur
ont témoigné leur sympathie à l’occa-
sion du décès de leur chère épouse,
mère et belle-mère
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