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25 Septembre 1914
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3,00
Etranger . ........................;... » 5
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Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Ponr tontes les annonees, s’adresser à l’Imprimerie Alptoe,
concessionnaire. ___________________ ^ ;
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A. Tron, past.. Torre PeKtee,,
et ponr l’Administration à M. J. Coïsson, prof.. Torre PelUce.
Tout changement d’adresse coûte 15 contimes, sani ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris an considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.lignes do louange, occupent vos pensées. (Phik IV,
SOMMAlRl^: Communications — Méditation — Attitude politique de l’Bglise
— Synode Vaudois de 1914 — Correspondances — Chronique Vaudoise —
Nouvelles politiques.
LICEO-GINNASIO VALDESE PAREGGIATO
TORRE PELLICE.
Le domande di ammissione devono essere presentate - su carta hollatà da
L. 0,00 - prima del 15 Ottobre p. v. al
Capo dell Istituto, e corredate dei seguenti documenti :
1° Fede di nascita (autenticata dal
Presidente del l'riDúnale, se rilasciata
iuori della giurisdizione del 'tribunale di
Pinerolo) ;
2“ Certificato autenticato di vaccina-"
zione 0 di solierto vainolo, su carta libera ;
5° 't itolo di studio ricniesto per l’ammissione nelle rispettive classi ^Maturità
per la 1“ ginnasiale) ;
40 Quietanza della tassa relativa {da
pagarsi presso la Direzione deli Istitmo).
L,e prove scritte degli esami di licenza
liceale avranno luogo nei giorni; 1“ Ottobre, Versione dal u,atinQ in Italiano —^
5'Ottoûrè’, "Componimento italiano — 7
Ottobre, Versione dall’Italiano in Latino.
Le prove scritte degli esami di licenza
ginnasiale avranno luogo nei giorni: 2
ottobre. Versione dal oatino in italiano
^ — 5 Ottobre, V ersione dal Greco in italiano — t) Ottobre, Versione dall’italiano
in Latino.
Le prove scritte degli esami di ammissióne e promozione avranno luogo nei
giorni: l"' OttoDre, Versione dal oatino
ili italiano — 2 Ottobre, Componimento
italiano — 3 Ottobre, Versione dall’italiano in Latino — 5 Ottobre, francese —
b Ottobre, Greco.
Torre Pellice, li 23 Settembre 1914
Il Preside: G. Maggiore.
SCUOLA NORMALE PROMISCUA PRIVATA
TORRE PELLICE,
Le domande di ammissione devono essere presentate su carta bollata da L. U,bU
al Capo dell’ islituto, corredate dei documenti legali, prima del io Ottobre Ifi i4.
La prova scritta d’italiano per gli esami di promozione avrà luogo il i"* O ttobre.
Gli esami d’integrazione per Tammissioiie alla prima classe incommceranno il
giorno 6 ottobre, alle ore 8.
Torre Pellice, li 23 Settembre 1914.
Jl Direttore: D. Jahier.
ECOLE LATINE DE POMARET
Les examens d’admission auront lieu
D. V. le 5 Octobre prochain des Ü heures.
Les examens de réparation auront lieu
le même jour et jours suivant^ b et 7
à la même heure. .
Les cours recommenceront régulièrement Jeudi 8 Octobre à 8 heures.
MM. les pasteurs des paroisses plus
directement intéressées sont priés déporter cette communication à la cunnaissance du public.
Pour la Direction: B. Léger.
Pomaret, le 32 Septembre 1914.
MÉDITATION.
Approchez-vous de Dieu et il
s’approchera de vous.
Jacques IV, 8.
I. L’homme s’est éloigné de Dieu le sachant et le voulant. Du jour que la loi a
été transgressée, Adam a senti le besoin
de se cacher pour fuir la présence de son
bienfaiteur. Cela a dû lui paraître bien
dur: tout d’abord être privé tout à coup
de Celui qui jusques-là avait été la source
de sa joie et de son bonheur, et puis, il
s’y est habitué, insensiblement habitué.
Quels so'nt les motifs de cet éloignement?
Nous l’avons dit, la transgression de la
loi, le sentiment de la faute. On ne peut
regarder en face Celui qu’on a trahi; c’est
impossible, on ne se sent pas à son aise,
mais il y a plus que le malaise, il y a la
certitude de la condamnation qui doit frapper tôt ou tard. Or nous savons tous comment au sein de notre société bien corrompue on éloigne le moment qui doit
vous conduire sur le banc des accusés,
■ devant lé’iTugé; qh éloigne ce moment sé
berçant de l’illusion qu’il ne viendra pas
. de sitôt ou plus du tout. Un autre motif
nous le trouvons dans le fait que, coupable, on ne peut plus vivre dans la société
de ceux qui ne connaissent pas le mal.
Cette absence de tout péché nous rend
malheureux, et tout comme un mendiant
couvert de haillons ne se sent pas à son
aise avec qui est vêtu proprement, il en
est ainsi du pécheur. Un autre motif, enfin, nous ne tarderons pas à le découvrir
dans la tendance que, esclave du péché,
on sent le besoin de vivre dans cette
sphère là, on s’endurcit toujours davantage et notre haine pour Dieu devient
toujours plus évidente.
IL Pouvons-nous nous adapter à vivre loin de Dieu ? Tout le paganisme est
là pour nous affirmer le contraire. Les sacrifices sanglants, les modérations, les pénitences de différente nature attestent
que la créature veut se réunir à Dieu ou
à une divinité quelconque que l’on veut
se rendre favorable. Il y a quelque chose
de touchant dans tous ces elforts tentés
par les pauvres payens à travers tous les
ages. Oui, on frémit en constatant à quoi
s’expose la créature pour se rapprocher
de son Créateur. On est émotionné jusqu’aux larmes quand on voit des personnes en voyage pendant des années ou
d’autres allronter volontairement la
mort parce que leur Dieu l’exige.
Et si le paganisme fait de tels efforts,
que dire de ceux qui par le Christianisme
ont eu une lueur de vérité? Ohl nous ne
sommes pas de ceux qui se moquent de
telle ou telle autre religion; nous nous inclinons avec un soupir devant ces milliers
de prières qui s’élèvent au ciel dans le
but de faire la paix avec Dieu ; nous respectons toutes ces formes, ces génuflexions, ces signes de croix, ces jeûnes
prolongés qui attestent d’un besoin de
se rapprocher de Dieu.
Reiniprcions Dieu de ce que son Evangile nofîs éclaire et de ce que le grand
phare brille à travers les plus épais brouillards. Éloignés de Dieu nous sentons le
besoin\de nous rapprocher de Lui; soit,
mais comment ?
III, En reconnaissant notre culpabilité,
en confessant notre péché. C’est le premier pas sans lequel tout les autres sont
inutiles. Or, tel qu’est le pécheur, avec
son orgaciL avouons que ce n’est pas une
chose àcile. Il faut être tombé bien bas
pour arriver là; avoir bu à la coupe de
l’enfai|iprodigue. Mais alors, une fois au
clair s^ ce point, nous n’hésitons pas à
faire ibjsecond pas, c’est à dire à nous repentir "gn proie à la tristesse d’avoir fait
le mal^ bien décidés à lui résister à l’avenir.
Malheur à celui qui n’obéirait pas à ce
cri de lï conscience, à ce désir ardent de
poss(^|gÎ la paix; tout serait à jamais
Approchons-nous de Dieu par des cris
qui viennent du cœur comme ceux de l’aveugle Bartimée; Jésus, fils de David,
aie pitié de moi 1 par des soupirs, des
sanglots qui se traduisent en prière et qui
nous mettent à même de vivre dans sa
comhiunion, à chaque heure, à chaque
instant.
Approchons-nous de Dieu en nous
nourrissant de ce pain de vie qu’il a mis
à notre disposition, en acceptant ses conseils, ses lumières, ses directions, jusqu’à
ce que pleinement équipés pour le combat, nous puissions répéter avec notre
Maître : « Que ta volonté soit faite et non
pas'* là mienne ».
IV, Et alors Dieu s’approchera demous
en ouvrant ses bras dans lesquels nous
trouverons un refuge. Il s’approchera de
nous en nous protégeant, en nous bénissant, en nous rendant heureux, en nous
accordant la paix, en nous assurant ce
salut, sans lequel nous serions pour toujours malheureux, éloignés de la maison
du Père, üh 1 ce bonheur nous l’avons
connu quand nous sommes passés de la
mort à la vie, de l’esclavage à la liberté;
oh 1 ce bonheur, il a transformé notre vie
et il a fait de nous tous des témoins. Gardons-le jusqu’au terme de notre course,
et si par malheur nous étions encore des
étrangers à ce bonheur, hâtons-nous de
l’acquérir: encore aujourd’hui Jésus nous
dit: « Venez à moi vous tous des bouts
de la terre et vous serez sauvés ; venez à
moi vous tous qui êtes travaillés et chargés et je vous soulagerai ». G. A. 'I’ron.
Attitude poiitiiiue de l’Eglise,
Limitons-nous à établir avec clarté et
d’une manière objective un principe général çn répondant à ces deux demandes :
Quelle doit être l’attitude de l’Eglise dans
les questions politiques ? Quelle doit êtrë
l’attitude de ses ouvriers?
1° Attitude de l’Eglise. Disons-le immédiatement pour éviter tout malenteridu;
l’Eglise n’est ni socialiste, ni monarchiste,
ni républicaine, ni démocrate. Elle est
chrétienne. Par ce fait elle se soumet à
l’autorité de la Parole de Dieu, elle respecte et honore les autorités constituées
obéissant à l’ordre apostolique. Elle accompagné ses membres avec un. regard
maternel plein de sympathie et d affection, quels que soient les champs sur lesquels ils luttent. « Soyez fidèles à Christ,
« leur dit-elle; prenez garde par vôs'cûte« ries de droite ou de gàuéhe, par vos pré« jugés, par l’attachement fanatique Û Uii
« parti, qui, comme toutes les choses ter« restres et imparfaites, doit se transfor« mer ou périr, de vous mettré en travers'
« du courant qui emporte le mónde, cotn« promettant par vos excès l’influence de
« l’Eglise et celle du Christ que vous pté
"f■
Mais l’Eglise, peut-elle s'occuper dé
politique ? Non, répondons-nous) elle ne
le peut pas si par là vous entendez parlèr
de ridicules compétitions ' électordltè. —
Oui, répondons-nous,'elle le,doit, sUvous
voulez parler dè politique de principes,
de morale sociale, du bien-être matériel
ou spirituel de l’homme. C’est là une par-'
tie de sa tâché et de son activité. Il faut'
alors qu’elle parle ou qu’elle meure,
qu’elle résiste aux courants de corruption et de violence qui souillent et ensanglantent le monde; il faut qu’elle fasse'
sentir que le royaume de Dieu Vit de bonté,
de respect, d’ordre, de dévouemerit,
d’union, de support et surtouCde pârdbn.
Elle est révolutionnaire, mais comme
le Maître qui n’a pas attaqué par les
moyens anarchistes courants ni fa religion, ni les institutions" civiles et politi-'
ques de son temps, mais a confié aux
consciences et aux cœurs les germes qui
devaient les transformer.
Un examen sérieux et indépendant de
toute influence sectaire nous a persuadé
que la conduite et l’activité de notre
Eglise et de son Administration ne s’est
pas écartée des principes que nous venons
de tracer. Aucun rapport, aucune assemblée religieuse, et — si nous excluons
celle de l’Amérique dü Sud, qui, éclairée
par des correspondants occasionnels ou
par des voix qu’elle ne pouvait, à cause
de la distance, contrôler, aurait pourtant
été mieux inspirée si elfe s’en était désintéressée aucune Conférence, disonsnous, ne s’est arrêtée sur des compétitions
électorales. Dans les luttes pénibles et
violentes qui se sont déchaînées autour
et contre elle, l’Administration de l’Eglise
n’a eu aucune part. — Comme Administration, disons-le sans détours, elle nç
9’esl pas occupée d'élections.
2
T'
2° Quelle doit être l’attitude des pasteurs,
des anciens, des diacres, dos¡¿_projesseurs,
des régents, en un molí deà Jót^ctioknaíres
de tEglise ? Sans partajger toûtcs leà idées
des chrétiens sociâüx à cet égard,Æt même en nous rendant compte des possibles
inconvénients, nous affirmons qu’ils ont
tous le droit, voire même le devoir, d’accord avec l’esprit de l’Evangile et celui
des lois civiles ou ecclésiastiques de s’intéresser à l’administration et au gouvernement de la patrie dont ils sont citoyens. “ i *
Animée d’un esprit de tolérance et de
liberté chrétienne chère à chacun, notre
Eglise demande à ses enfants d’être
droits, sincères, honnêtes, d’aimer leurs
frères, leur Eglise et leur peuple plus que
leur parti ou leur personne, ià cause de
Dieu plus que Zc triomphe de l’homme;mais elle ne leur a jamais demandé d’être
comme les chrétiens muets dont parle le
prophète.
Si nous avons un peu d’afîectioh pour
l’Eglise à laquelle nous appartenons par
libre élection, et si nous croyons à sa mission, ne la couvrons pas de boue et respectons lés autorités que nous nous donnons librement. — Celui qui se rendrait
coupable dé rébellion en menaçant de
représailles l’administration ou en flétrissant r Eglise et ses ouvriers, mérite le blâme et la désapprobation du
Synode.
En présence des phénomènes qui accusent une tendance dangereuse — nous ne
faisons pas allusion aux idées, aux partis
avancés qui ne nous épouvantent nullement — nous qui n’avons pas encore la
la persuasion que la débâcle du principe
d’autorité puisse former la base d’aucun
programme d’éducation civile ou religieuse, invitons le Synode à recommander aux ouvriers, le respect, et la def^repce
sans laquelle aucune Administration ne
peut fonctionner.
L’Eglise ’Vaudoise, dirons^nous en résumant notre pensée, poursuivant un
but moral et religieux, par tradition et
par principe, se désintéresse de compétitions électorales, mais au nom de la liberté de pensée et de conscience pour laquelle ses enfants sont morts par milliers,
elle laisse à ses adhérents comme citoyens
qu’ils soient pasteurs, professeurs, régents ou agriculteurs, de suivre les partis
politiques qui répondent mieux aux besoins de leur coeur on aux tendances
de leur esprit, tout en les invitant à ne
jamais oublier les devoirs de charité, de
prudence, de justice et d’équité.
En terminant, après avoir exprimé notre pensée sans ambages et sans haine,
permettez-nous d’ajouter un mot. —
Dans la conflagration qui couvre l’Europe et le monde de honte, de ruines, de
larmes et de sang, les socialistes de toutes les nuances se sont unis à leurs adversaires traditionnels, pour un intérêt
supérieur à celui de leur parti : nous le disons avec regret, pour une entreprise de
guerre. Ne pourrions-nous pas, au-dessus
des misères qui nous séparent et nous affaiblissent et pour la cause qui nous est
chère, nous unir aussi, mais pour une œuvre de paix et d’amour ? Tout indique
que nous entrons dans une période héroïque et grave; héroïque par une tâche
visiblement au-dessus des forces humaines, et que pourtant le Maître nous assigne; héroïque par les obstacles à surmonter, les périls à braver, les adversaires à
vaincre: ^trons-y dans cette période,
en ayant soin de « conserver l’unité de
resprit par le lien de la paix »,
(Extrait du Contre-rapport sur la gestion de U V, Table), " <
iüáiá
liÉÉi
SYNODE VAUDOIS DE 1914
ESSibÑS.
--------— ^
|i|Le Syrtôde s’fest réuni dans des circdns^-;
tânces tout à fâit^’^exceplionnelleâ Les
vieux amis .étaient, bien contents^ de^^e^
\revoir, après une sflongïïe péridfle'’âe'séparation, mais les cœurs étaient tellement impressionnés qu’on n’osaitçarlér
et les mains se serraient en silenèê. Et
qui pourrait rester indifférent, lorsque
des milliers de créatures humaines, des .
milliers de personnes qui devraientjs’ap-'
peler et se traiter en frères, march|nt au
contraire les unes contre les autre^ les
armes à la main ? Aussi à l’appel du jeune
iet énergique Président, tous les fronts se
|sont courbés pleins de confusion et duT
§ein de§ cœurs remplis, d’une tristesgfe,jyft»..
finie, est montée vers le trône du Dieu
de la paix une prière ardente de sipplication. Devons-nous conclure de ce-Îriste
état de choses qué le Chrisiianismélèstèn
défaillance, que le Christianisme ’â' fait
son temps, que le Christianisme va mourir ? À Dieu ne plaise. C’est le mónde
avec ses convoitises qui a fait ses preuves, étalant aux yeux de l’humanitétoute
entière ces fruits néfastes de souffrances,
de larmes et de mort. Oh Dieu ( nous
nous attendons â' toi plus que jamais,
persuadés à la fin que lé vrai progrès, le
progrès durable n’est possible qu'gavée
toi et par toi. Et nous sommes persuadés
en outre que du sein de ce mondé’où le
mal apparaît dans toute sa laideuTét sa
cruauté, naîtra un monde nouveau et
meilleur, un monde pénétré de r'èsprtt
d’En-Haut, où TamOur et la charité bril-’
leront dans toute leur beauté divînè.'
♦
* *
■W“
Nous avons noté avec douleur, qùoique
sans étonnement, l’absence des députés
étrangers. C’ était une note qui ma|reiuait
et qui s’est fait cruellement sentir. Nous
aimions à entendre, chers frères de l’étranger, votre voix chaude et persuasive
qui savait si bien toucher nos ' cœurs ;
nous aimions à entendre les salutations
cordiales faites au nom des églises évangéliques du monde entier. Cela remplissait notre cœur de chaleur et d’enthousiasme; cela nous montrait que nous ne
sommes pas seuls dans la grande lutte
contre le mal et pour l’avancement du
règne de Dieu au sein du monde; cela
nous montrait que les évangéliques du
monde entier sont vraiment un en Christ
qui les fortifie.
Frères d’Allemagne, nous n’avons pas
oublié ce que vos ancêtres ont fait pour
nos ancêtres; nous n’avons pas oublié et
ne voulons pas oublier ce que vous faisiez
encore pour l’évangélisation de notre
belle et chère patrie, et dans cette heure
solennelle pour nous, nous tenons à vous
dire que nous sympathisons avec vous,
que nous prions avec vous, que nous
prions pour vous.
Frères d’Ecosse et d’Angleterre, vous
aussi passez par de terribles épreuves;
vous aussi avez été nos amis et notre soutien pendant des siècles; à vous aussi
nous tenons à faire parvenir une parole,
la parole du cœur qui va droit au cœur.
Que Dieu vous aide et vous bénisse 1
Et vous, chrétiens de France, à qui
nous sommes unis par des liens de race,
de sang et d’une amitié séculaire, nous
vous envoyons aussi l’expression de notre profonde sympathie chrétienne.
Nous ne Voulons pas parler de la guerre
ni des causes de la guerre, ni chercher qui
a tort ou qui a raisop, çe; qui est .peut-être
humainement impossible pour le moment. Nous voyons des frères en la foi,
un peu dans tous les pays, qui souffrent
et qui meurent, et nous voulons leur envoyé): à tous, sans distinction de nationalité, l’expression de notre vive, profond! sympathie chrétienne. Oui, que
Dieu nous aide tous et qu’II vous reconduise bientôt dans vos foyers où la paix
^régnera à jamais, .î c
Le Synode a traité la question épineuse des luttes électorales politiques en
regard des pasteurs. Nous avons constaté
avec bonheur et reconnaissance que tous
les orateurs ont été sobres dans leurs paroles, affectueux dans leurs expressions,
pleins d’égards pour les adversaires momentanés. La question a été liquidée à
la satisfaction de tout le monde. Le pasteur comme tel ne doit s’occuper que des
affaires qui ont trait à son ministère, spirituel; comme citoyen il revendique la
plus ample liberté. Nous laissons à son
intelligence la distinction entre les deux
champs d’activité; à sa conscience de s’y
tenir strictement. — Frères Vaudois, et
de l’un et de l’autre côté, nous sommes
persuadés d’avoir le même idéal que nous
poursuivons par des routes peut-être diverses et des moyens dilîérents; sachons
voir les choses qui nous unissent et laissons dans l’ombre celles qui nous séparent. Ce n’est qu’en marchant ainsi, la
main dans la main, que Dieu pourra nous
bénir tous, malgré nos divergences et que
nous pourrons faire en réalité le bien du
peuple que Dieu nOus a confié. Surtout,
n’oublions jamais le respect de notre semblable, les lois de la justice, de l’équité,
de la charité. ,^’•',1,
Le Synode s’est aussi occupé de la situation particulièrement pénible et difficile dans laquelle se trouve déjà et va
surtout se trouver notre chère Eglise,
spécialement dans ce qui touche son œuvre d’évangélisation. Noù's savons tous
qù’elle est utile cette œuvre, et plus que
utile, nécessaire. Cette œuvré d'évangélisation a été confiée à notre Eglise par
Dieu lui-même. Dieu parlant dans l’histoire de nos pères, Dieu parlant dans sa
Parole, Dieu parlant dans la conscience.
Les secours qui nous venaient dé l’étranger Viendront-ils encore, pourront-ils venir cette année ? Vous comprenez que
notre cœur voudrait se prendre à espérer,
tandis que notre raison est obligée’denous
dire clairement: S’ils viendront, ils viendront en quantité minime. Et alors, qu’en
sera-t-il de nos pasteurs, évangélistes,
maîtres, maîtresses ? qu’en sera-t-il de
nos instituts de bienfaisance qui recevaient de si nombreux et si précieux secours de l’étranger ? Que chaque Vaudois croyant se posé ces différentes questions, qu’il reprenne une vision plus claire
que jamais de sa dignité et conséquemment de sa responsabilité, et qu’il agisse
alors selon ses moyens matériels et selon
que lui dicte son cœur vivifié par l’esprit
de la charité. 11 est temps que nous nous
unissions et que nous fassions un effort
suprême pour reprendre, petit à petit
peut-être, mais reprendre notre glorieuse
indépendance d’autrefois. Que Dieu nous
aide tous dans cette noble entreprise.
Prariistin, 14 septembre 1914..
E. B. Bertalot.
CORRESPONDANCE.
Très honoré M.r le Directeur,
Ayant eu l’avantage de passer quatre
années en France et d’être en contact avec
des personnes qui connaissent à fond les
relations franco-allemandes, permettezmoi d’écrire quelques considérations sur
ce sujet actuel.
Une des causes principales de la guerre
nous devons la rechercher dans l’occupation allemande de l’Alsace-Lorraine.
La domination française en Alsace ä
commencé en l'648 et elle s’est acheyée
en 1681 pùr l’occupatipn de Strasbourg;
elle s’est complétée en 1798 par l’annexion deJVIijlhouse.^TQUl, Verdun et Metz
furent conquises vers 1766, mais l’occupation française commença en 1552. Ces
deux régions, dont la population est plutôt., d’origipe allemande, cependant se
sont assimilé l’esprit français pendant la
domination française. Elles ont participé
à l’enthousiasme de la révolution française, à la gloire militaire du premier empire; elles ont donné à la France des législateurs,, des philosophes, des généraux
et des hommes d’Etat. Elles ont pris part
aux revers de la France, et malgré la sé^
paration politique, l’âme est restée française. " ' ■ ..
Les victoires des Allemands“ sùf les
Français en 1870-1871 leur ont donné ces
deux provinces par le traité de Francfort;
elles sont divisées niaintenant en trois
départements : la Basàe-Alsàcé, fa HauteAlsace et la Lorraine allemande.
Les défaites des Français leur ont
donné la République et les victoires des
Allemands leur ont donné le militarisme.
L’hégémonie allemande se fit toujours
plus sentir au point de vue militaire-in- .
dustriel et par l’accroissement formidable de la population. Même l’Angleterre
commençait à être jalouse de cette rivale
pour l’industrie et la marine.
L’illustre Cromwell avait dit que l’Angleterre devait frapper la nation qui en
Europe, sur le Continent, aurait l’hégémonie.
À Waterloo le grand empereur français Napoléon ï tomba devant les Puissances coalisées. Il avait cru dominer
jusqq’en Russie et il a dû tomber de son
piédestal, Maintenant, c’est'l’Allemagne
qui a l’hégémonie emEurope, et la Belgiquei la France et l’Aûgletërré se sont'
unies pour qùè cétte nation n’absorbe pùs;
toute l’Europe.
Donc, une des causes, principales de la
guerre a été le militarisme. La seconde a
été la course folle vers les armements
formidables. Nous étions arrivés en ce
moment au paroxisme des armements.
L Europe dépensait annuellement près
de 6 milliards de francs par an en armements, et elle dépensait autant pour
éteindre la dette publique contractée“
dans les guerres précédentes.
Le député socialiste allemand Liebknecht proclamait du haut de la tribune,
au Reichstag, dans la séance du 18 avril
1913, que la fabrique allemande d’armes
et de munitions de Gontard Jardin .des
Roses voulut faire^ insérer à Paris, sur le
Figaro, la lettre suivante:
« L’administration militaire française
s est décidée à activer sensiblement, l’armement de nos troupes en mitrailleuses
et a en commander un nombre double de
celui prévu tout d’abord. Nous vous
prions de mettré'tout en œuvre en vue
d’obtenir l’insertion d’une lettre de ce
genre. Voilà donc une maison d’armes
allemande qui se sert d’un journal français pour sa réclame; donc le capital des
fabriques d’armes est international...
« Nos. Rrupp Strunn. et Compagnie,
nos fabriques d’armes et de munitions ne
peuvent rien désirer de mieux qu’une
amélioration sérieuse des armements
français, parce qu’en pareil cas ils reçoivent beaucoup de commandes et gagnent
beaucoup d’argent. Ce sont les mêmes
personnes pour lesquelles semer et fomenter la discorde entre les peuples, pour
n’importe quel motif, signifie; gagner de
l’argent,
«'Je suis convaincu que les maisons
françaises le Creusot et Schneider ne sont
t I
i
Â'j
3
pas plus scrupuleuses que nos maisons
àllemandes... ».
' Le courageux député socialiste Lrebkert n’a pas craint de dévoiler toutes les
manœuvres .des fabriques d’armes pour
vendre leur affreux produit de destruction de la race humaine ! ! 1
Dans ces trente dernières années on a
dépensé 153 milliards en armements ! 1 !
C’est affreux 1 I Quel progrès aurait accompli l’Europe si ce sacrifice insensé
avait été épargné et si ces peuples sentissent le besoin de se former en alliance
pour [faire les Etats-Unis d’Europe !
Enfin, avouons qu’une troisième cause
de la guerre c’est que l’Eglise de Christ
en général et les chrétiens en particulier
n’ont pas toujours été des pacifistes. Sur
ce point les socialistes nous ont devancés,
disons-le clairement.
La Papauté (je ne dis pas le Pape) a été
cause de dissidence et de méfiance entre
Etat et Etat. Un esprit intransigeant a
existé entre les Eglises et même entre les
Eglises issues de la Réformation.
Où sont les chrétiens convaincus ? Noé
Worcester, l’humble cordonnier qui a
fondé à Boston, vers 1815, la première
société de la paix. Où sont les Georges
Channing, qui a dépensé sa vie pour combattre l’esclavage et qui a été appelé
l’ami de la paix ? Où sont les Stead, qui
a dépensé sa fortune pour combattre la
guerre. Non, non, les chrétiens n’ont pas
toujours été des enfants de la paix, ils
n’ont pas dépensé en proportion pour
l’idée de la paix, pour le triomphe de la
justice, pour l’évangélisation et la mission autant qu’ils auraient pu et dû dépenser !... Frappons-nous la poitrine,
chers frères, humilions-nous, car chacun
de nous n’a pas été un vrai témoin du
Prince de la paix.
Je vois que je suis déjà trop long, je
retournerai là-dessus, s’il vous plaît, dans
un autre numéro, pour étudier ce qu’on
aurait dû et ce qu’on devrait faire en faveur de la paix.
. Tout à vous en Christ G. Bert.
—OO—
LIBRERIA CLAUDIANA - Via Serragli, 51 - F.renze.
Manuel pour l’enseignement religieux.
14 Septembre 1914.
Cher Directeur,
Dans le dernier numéro de VEcho, en
date du 11 courant, dans votre article si
intéressant sur le Synode de 1914, je lis
ces mots :
« A propos de VInstruction, M.r le Modérateur demande au Synode de se prononcer sur l’utilité ou non d’un manuel,
plutôt que la Bible, dans l’enseignement
religieux à donner dans nos écoles. MM....
sont favorables au manuel; MM.... préfèrent retenir la Bible; l’ordre du jour est
adopté à l’unanimité (c’est à dire le renvoi de la qùestion aux Conférences de
District).
Permettez-moi d’observer ce qui suit;
Le Synode de 1909 avait nommé une
Commission de trois membres, présidée
par M. le prof. doct. Henri Bosio, chargée
de compiler un Manuel d’Histoire Sainte,
pour servir précisément à l’enseignement
religieux dans nos écoles. À l’époque du
Synode de l’année suivante, 1910, le prof,
doct. H. Bosio possédait, le manuscrit de
la première partie du dit Manuel, dont
plusieurs membres du Synode eurent
connaissance.
Pendant ce même septembre 1910, le
doct. H. Bosio consignait le dit manuscrit au soussigné qui, au nom de la Société des Publications Evangéliques se
chargeait de le publier pour le mois de
novembre suivant, à temps pour livrer
le Manuel tôt après l’ouverture des écoles. En effet, en novembre 1910, le Manuel dont les épreuves avaient dûment
été corrigées par le doct. Bosio, sortait
de presse sous le titre de: Manuale di
Storia Sacra ad uso dette Scuote etementari - I. Aniico Testamento; vol. de 128
pages, petit 8°, prix 75 centimes. - 10 ex.
à la même adresse, chacun frs. 0.60.
Ces volumes sont à la disposition des
maîtres et élèves de l’enseignement religieux dans les écoles. — La seconde partie: Nuovo Testamento, est encore en manuscrit.
Votre dévoué Ed. Jalla, pasi.
CHRONIOUEJ/AUDOISE
BARI. C’est M. le pasteur Corrado
Jatla qui a été désigné comme conducteur de la capitale des Pouilles.
GÈNES. M. le pasteur F. Rostan qui
vient de rentrer comme membre de notre
Comité d’Evangélisation visitera, en
1915, l’Ecosse; et M. B. Revel, l’Angleterre. Pas n’est besoin de dire que nous
faisons les meilleurs vœux pour que Dieu
bénisse leur mission si difficile, ainsi que
celle de M. le pasteur Albert Costabel, qui
va se rendré aux Etats-Unis.
LA TOUR. Le Comité, dans sa dernière séance, a accordé comme aide du
pasteur de la Tour M.r le pasteur Louis
Micot, si toutefois son ministère n’est pas
réclamé en Améi'ique.
■—■ On nous apprend que dans sa dernière séance notre Comité d’évangélisation a sérieusement inauguré le règne des
économies, en réduisant partout, où humainement parlant, cela était possible.
C’est douloureux qu’on doive en arriver
à ce point, mais nous louons le Comité
d’avoir regardé l’ennemi en face, et chaque membre de l’Eglise Vaudoise, chaque
Eglise doit sentir en un moment si solennel, toute sa responsabilité. Nous aurons
l’occasion de revenir sur ce point.
— Jeudi dernier un beau coup d’œil
s’offrait à qui des Giourdanots se rendait
au Serre. Dans la villa des frères Decker
on aurait pu contempler, à l’ombre des
superbes sapins, une cinquantaine de
personnes, presque tous apparentés, et
qui eurent le plaisir d’assister à la cérémonie du baptême des deux fillettes de
M. et M.me Charles Decker, Marcelle et
Elise. On a passé là quelques heures délicieuses.
— Lundi à 9 h. )/2> nous accompagnâmes au champ du repos les dépouilles
mortelles de M.me Caroline Chambeaud
née Coïsson. Notre sœur, depuis assez
longtemps malade, venait d’être transportée tout dernièrement à l’hôpital où
elle est décédée à l’âge de 70 ans. Nous
perdons en elle un membre vivant du
troupeau. Energique et active, elle a fait
tout ce qui'dèpendait d’elle pour se rendre utile à la cause de notre Maître au
milieu de nous.
— Lundi dernier la Table s’est réunie
en séance ordinaire et a nommé la Direction de l’Ecole Latine, celle du Collège,
de l’Ecole Normale, des deux Ecoles de
méthode en prenant, en outre, un certain nombre d’autres délibérations. Le
présidé du Collège est nommé, d’après la
proposition du collège des professeurs, en
la personne du prof. D. Jahier.
— Mardi, 15 septembre, les deux
Administrations de l’Eglise Vaudoise, la
Table et le Comité d’Evangélisation, se
sont réunies dans la salle grande de la
Maison Vaudoise pour procéder à l’examen d’un certain nombre de questions
se référant à la marche générale de notre
Eglise. Parmi les questions abordées se
trouvait aussi celle qui a été touchée par
La Luce, sur les jugements portés sur les
Allemands, l’empereur et autres choses
encore. Les Administrations ne manqueront pas de dissiper les malentendus, en
disculpant l’Eglise, qui n’est pas responsable de ce qu’écrivent certaines personnes, parlant en leur propre nom. Les deux
Administrations, tout en laissant à la
Table la responsabilité de pourvoir aux
besoins de l’Ecole Normale, pour sa
bonne marche pendant cette année sco
laire, a nommé comme présidé de l’Ecole
M. le prof. Maggiore.
— Nous sommes heureux de savoir
que M.lle Adèle Tron, la fille du pasteur
de Bielle, a accepté d’être, en même
temps que professeur à l’Ecole Normale,
directrice du Foyer. Nous lui souhaitons
dès maintenant une cordiale bienvenue
au milieu de nous.
POMARET. M. le prof. Emmanuel
Griset ayant offert à la Table ses démissions pour se consacrer au service de
l’Etat, M. le candidat Henri Tron a accepté volontiers de la remplacer à l’Ecole
Latine de Pomaret pour l’année 1914-15.
— C’est M. le pasteur D. Bertinat qui
a occupé la chaire dimanche dernier, en
prêchant à un nombreux auditoire, recueilli et attentif.
ROME. Dans notre compte-rendu du
Synode, nous avons laissé croiffe que M.
le prof. G. Rostagno se fixerait à Rome,
pour se consacrer à l’œuvre de Piazza
Cavour. Cela n’est pas exact. L’œuvre
de Piazza Cavour, comme celle de Via
Nazionale, est confiée à nos deux pasteurs MM. Luigi Rostagno et David Bosio. Par contre, M. le prof. Rostagno donnera deux prédications par mois, à dater
du l.r octobre au l.r juillet, en continuant à résider à Florence.
— On nous apprend que M. lé pasteur
Celli a été transféré de Rome à Vérone;
dans ce cas, s’il en est ainsi, il est évident
que la rédaction de La Luce passerait en
d’autres mains. Sans avoir consulté notre
confrère, il nous semble que cette décision va le remplir de joie, puisqu’il va
être allégé d’un grand poids et d’une
grande responsabilité. Être journaliste,
n’est pas chose facile, surtout quand il
faudrait contenter tant de tendances qui
sont aux antipodes les unes des autres et
que l’on parle au nom d’une Eglise qui
est bien connue pour sa fidélité à l’Evangile et à la patrie représentée par les autorités constituées. Nourrir un troupeau
par la prédication et l’exemple est cei'tainement bien plus agréable.
SAINT-GERMAIN. Dimanche dernier une réunion de famille composée de
60 personnes, s’est donné rendez-vous à
Saiiit-Germain pour célébrei* le 45.me anniversaire du mariage de M.r Henri Ros-‘
tan et M.me Léontine Rostan née Monnet.
Aux si nombreux parents qui se sont réunis pour se réjouir d’un tel événement de
famille, nous ajoutons nos meilleurs
vœux: ad multos annos.
S. FIER D’ARENA. M. le past. Silva
étant décédé, le Comité vient d’appeler
à ce poste M.r Bertinat, qui aura en même
temps la mission de travailler à Savone.
VIERENG. M.r Rosati, jusqu’ici régent-évangéliste à Coazze, laissera cette
localité, qui sera visitée par le pasteur de
Suse, pour se transférer à Viereng, commune de Champ-de-Praz.
Kouveiles politiques.
' La fête nationale du 20 septembre a
été célébrée dans toute l’Italie avec un
sentiment plus profond, quoique le gouvernement eût défendu toutes les démonstrations qui auraient pu provoquer des
actes d’hostilité contre l’Autriche. À
Rome les associations politiques se sont
rendues comme à l’ordinaire à Porta Pia.
Le cortège était précédé de drapeaux et
de musiques jouant des hymnes patriotiques.
En passant devant l’ambassade britannique, les participants acclamèrent le
drapeau anglais.
De semblables manifestations 'ont eu
lieu en province. À Naples, les assistants,
à l’issue d’une réunion et à la demande
de la police, renoncèrent à manifester en
faveur de l’abandon de la neutralité italienne.
La question de la neutralité devient
toujours plus aiguë. Des pressions viennent de toute part pour qu’on en sorte.
À l’intérieur une agitation toujours plus
vive, provoquée par les nationalistes
d’un côté; les radicaux et réformistes de
l’autre semble vouloir forcer la main au
rnmmmÊmmmamammÊÊÊmmmmmimmmÊmmm
gouvernement. De nombreux * articles
paraissent dans.les iourhaux'etspltÉsieurs
indices semblent annoncer des nouveautés prochaines.
La guerre continue dans toute son horreur. En France on se bat depuis dix
jours au nord de Paris, sur la ligne de.
l’Aisne. Les allemands en se retirant ont
occupé une ligne très forte d’où les àngiûfrançais n’ont pu les déloger. On annonce
des succès partiels dans les deux^caii>ps,
mais les positions restent à peu près les
mêmes. Les allemands ont bpinljatdê la
ville de Reims et détruit la magnifique
cathédrale gothique, une des *plùs |anciennes et des plus belles du molide.|
Trois croiseurs anglais ont été coùlés
par des sous-marins allemands. Il y d 6U
naturellement de nombreuses victii^es.
Les Serbes ont remporté une nouvelle
éclatante victoire sut les Autrichien^ et
ils semblent maîtres de la Bosnie. Ces
nouvelles ne sont pas confirmées ri de
source autrichienne, comme' aussi c^les
qui viennent du côté de la Russie, y
' , i.
Des dépêches infatigablément ton|radictoires que nous envoient les ïluSses
d’une part, les Autrichiens et les f^ilemands de l’autre, il est mamtenant permis de conclure ceci:
En Galicie, les Autrichiens sont complètement battus. Après la premime
phase de la grande bataille, leur aile
droite avait été enfoncée et les Russes
étaient entrés à Lemberg, capitale de la
Pologne autrichienne, ville de deux
mille âmes, la cinquième, comme population, de tout l’empire. Mais l’ailè gau
che autrichienne, après des succès partiels, se maintenait en territoire russe, au
sud de Lublin, sous le commandement
des généraux Auffenberg et Dankl. À4â
suite de nouvelles opérations, eux aussi
ont dû se retirer. La bataille de 17
jours aboutit au rejet de toute l’armée
austro-hongroise, qu’on évalue à plus
d’un million d’hommes, fort en’-arriér©
de la frontière galicienne. Les Russes,
par leurs dépêches officielles, s’attribuent des trophées formidables: 180.000
prisonniers, 450 canons de campagne,
400 pièces d’artillerie lourde (celles du
camp retranché de Lemberg), 4000 fourgons, 12 étendards et 7 aéroplanes.* ils affirment que les Autrichiens ont perdu en
outre 250.000 hommes. Réduisez prudemment ces chiffres ; divisez-les par 2, par 5, si
vous voulez;—le quotient reste assez fort
pour établir qu’il s’agit d’une gràndé dé\ faite. Et les indications topographiques
là confirment, par la large zone de terrain
ennemi que les vainqueurs ont occupée et
le recul considérable des Autrichiens depuis le début de la longue bataille.
PAGAMENTO VAGLIA INTERNAZIOIALr'
D’incarico del Ministero delle Poste e
Telegrafi si prega la S. V. 111.ma di voler
compiacersi di pubblicare nel suo pregiato giornale il seguente comunicato ;
« Il Ministero delle Poste e Telegrafi^^ ha
temporaneamente disposto che i vaglia
provenienti dalla Francia, Svizzera, Belgio e Congo Belga vengano pagati in moneta cartacea con l’aggio di L. 2 per cento
oppure in scudi d’argento a scelta dei destinatari, e che i vaglia provenienti da altri paesi esteri vengano pagati esclusivamente in moneta cartacea con l’aggio
uguale a quello che lo Stato riceve aal
pubblico per i pagamenti dei dazi^^oganali, attualmente fissato in L. 6 per cento »,
Si anticipano vivi ringraziamenti.
Con osservanza ; ^ f
Il Direttore Superiore: Raggi..
C.-A. Tbom. Direcitìur-responsabie.
BUOÀO A SAPERSI.
Una conseguenza della guerra sarà certamente là mancanza di tutte le acque piìr- ''
gative di cui, in ispecial modo, eruvap^
tributari dall’estero. 1
Occasione quindi questa per preferire l’ottima Acqua Purgativa Italiana a Gioconda »
che, pur essendo uguale, se non .superiore
per eihcacia e bontà alle congeneri ungheresi, viene però venduta a mighori condizioni.
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