1
Année XI®.
PRIX D'AIÎONNÜMEST PAH AN
îlaliâ . . . . . 3
Tons ]hh pays îîo l'Uaion dii
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A\îüèrii]UG .
Oti s'aboiiH« :
l'our y întfir/ci^r cb«/j yi^i.
rasteur« et les Libraires de |
Torre^PcUiiîR.
l'oui* Vh'xténffur au Bureau d'Administration.
eö
N. 27.
Un ou plusieurs numéros .^épa.réS) demandés avai#le tirage
10 cent, chacun.
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Les envois d’argent se font par
leUro recommandée ou par inti-»liais sur le Bureau de Perosa
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Pour la KÉDACTION s’adresser
ainsi : A la Direction du Témoin^
Pomaretto (Plnerolo) Italie.
Pour l’ADMINISTRATION adres-,
sor ainsîvA rAdrainistratlon du
VèiimiiH, Pomaretto ( Pîaerolo }
Halle.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vôtiü me serez téinohis. Acïe^ I , 8.
Siéimnù la vérité avee la charité, Eph, iv, 15.
^ominaix*e>.
3 .iuilli'.t, — Ai’era trop brav, a poui.a
pa vivo.- — NouxieUes relUjiemes. —■ Variélén. — Chronifjuo vatidoise, ■ lieeue
poUliqiis.
3 Juillet
Comme nous l’attendions avec
une pleine assurance, le projet d’union des Eglises Vaudoise et Libre
fait rnaintenantrobjet d'un sérieux
examen aux Vallées et, sans doute
aussi, dans le champ de l’évangélisation.
La lettre ci-après de M. le professeur A. Révei sat anejpreiinière,
ou plutôt une seconde ;Çépon.se à
notre appel, et nops sotptnessûrs
que l’auteur deül’iartiQle ,,dhi 26
juin , si vivement attaqué par nptï]©
savant ami trouvera bon d’expirr
quoi’ sa pensée, qui nous paraît
avoir été mal comprise, et de la
justifier par des arguments que
nous saurions lui suggérer, s’il en
avait besoin. — Pour la dire en
passant et une fois pour tontes ,
lorsque nous donnons à l’un ou
l’autre denos professeurs le titre
de savant, cela ne veut jamais
dire que ses collègues le soient
moins que lui. Ceci pour répondre
à. une. accusation déjà vieille* mais
dont nous avons encore entendu
parler tout récemment.
Florence, le‘29 j'uin I8Sp.
1
Monsieur le Directeur,
Le Témoin a bien fait de rompre
la glace en publiant, dans son
numéro du l9 juin, le projet d’ur
ni on des Eglises; et puisqu’il a
ouvert ses colonnes pour l’examen
du projet et pour, une fraternelle
discussion, j’eia .^profite, car,jje
dé si r e, ,pré s en t er, q uelqu es, ob s ervations sur l’article , du jpurnal
qui aj.pflfru le 26 juin.;
Le projet^ d’union me ^ semble
renfermer une contradiction patente. Le § l'parle d’une « fusion
complète des deux Eglises;» le
§ a scinde et sépare ce que l’on
*
2
_____^---------------------------—210
voudrait unir, en opposant à VEglise âès Vallées l’Eglise Evangélique d'Ilalie. Nous n’aurions plus
une seule et même Eglise; nous
en aurions deux , portant chacune
son nom particulier, et l’avenir
serait gros d’une question de dualisme. Je ne comprends rien à
cette façon de préparer l'avenir,
en statuant pour le présent une
scission. Sur ce point, le projet
est absolument défectueux ; quand
on parle d’union et même de fusion complète, c’est fort mal commencer que d’exclure de l'Italie
les Eglises des Vallées du Piémont.
D’autre part, il est fort if crain-dre que, dans nos Vallées, l’on
n’attache une importance exagérée
au^ nom de Vaudois. A entendre
Fauteur de l’article du Témoin,
« ce nom est devenu synonyme de
chrétien selon la Bible ». Il y a li’i,
â"hion sens, une profonde erreur.
L’on naii Vaudois, par la volonté
de la chair et du sang; l’on devient Chrétieu parla puissance de
Christ et par la volonté de Dieu.
Vaudois n’est nullement synonyme
de Chrétien; c'est un titre d'honneur, sans doute, mais il se transmet par voie de descendance, et
non par le fait de la naissance
spirituelle. Ne pensez-vous pas,
cher monsieur, qu’il faut protester
énergiquement contre cette notion
anti-évangélique qui fait de Vaudois un synonyme de Chrétien?
A ce compte-là, tous “les «Chrétiens selon la Bible, » dans le vaste
monde, seraient des Vaudois sans
le savoir 1
Faisons un peu d’histoire. — Les
témoignages concordants relatifs
à nos origines mettent hors de
doute le fait que le nom Vaudois est dérivé de Valdo, et qu’il
a été imposé par les adversaires.
Ceci est confirmé par la Noble
Leçon, dans le vers bien connu:
Ilh (les ennemis) dion ch’es Vaudes... Le modérateur Pierre Gilles ,
écrivant d’office, a intitulé sou
livre : Histoire Ecclésiastique des
Eglises Réformées recueillies en
quelques Valées dw Piedmbnt et
circonvoisines, autrefois appelées
Eglises Vaudoises. Le modérateur
Jean Léger a intitulé le sien: Histoire générale des Eglises Evangéliques des Vallées du Piémont ou
Vaudoises. La « Discipline Ecclésiastique» adoptée par le Synode
de 5t. Germain (1833) s’intitule
encore: des Eglises des Vallées du
Piémonl; ce qui, au § 3 , équivaut
àFappellation les Eglises Vaudoises.
De même, la Liturgie Vaudoise publiée en 1842, par ordre du Synode,# porte en sous-titre: « ou
la manière de célébrer le servfce
divin, comrtie elle est établie dans
l’Eglise Evangélique des Vallées du
Piémont; » ei cette dénomination
est répétée deux fois dans l'avertissement. La Constitution de 1865
est le premier document officiel
où paraisse le nom collectif FEglise Evangélique' Vaudoise; mais
cette constitution n’ayant été faîte
« qu’en vue de ce qui existait
alors » (et aucune Eglise évangélique n’existait en Italie en dehors
des Vallées), elle ne peut s’appliquer, d’après les termes mêmes
de son premier article., qu’aux
Eglises que Dieu a daigné conserver
dans quelques-unes des Vallées ita-
3
liennes des Alpes. Encore ici, le
nom Eglises Vaudoises est parfaitement délimité et circonscrit,
De quoi s’agit-il maintenant?
— Il s'agit de constituer VEglise
Evangélique d'Italie, et non pas
d’agraiidir l'Eglise Vaudoise. Prenons »pod-r point de comparaison
la foriiirfttion du Royaume d’Italie,
qui né s’est pas fondé sans un
miraclè de la grâce de Dieu. ,Le
Piémont a donné à l'Italie sa dynastie sept fois séculaire, avec
toutes les institutions qui lui servaient de cortège et d'appui. Estce que les Lombards, les Vénitiens,, les Toscans, les Romagnols,
les Napolitains , las Siciliens les
Sardes sont devenus Piémontais?
Non; mais tous ensemble, sans
renièr leur,caractère régional, ont
foüdénl'unité italienne. Que les
Eglises Vaudoises , avec leur passé
sept fois séculaire, en agissent
de môme; de fait et de droit, la
présidence leur appartient; mais
qu’elles gardent pour elles-mêmes
leiïr'nom, qu’elles admettent à
côté d'elles la plus grande divefr
sité compatible avec l’unité dés
principes, et qu’elles jettent enfin
les 'fdndéments dé VEglise Evkngélîqm^^d’Italie. . ■
, Votre bien dévoué et affectionné
ii-.i.i' A. Reviîl.
Alerà trop brav, a poiiia pu \iïc
L’on entend assez souvent, ces paroles, loi'squ’un enfant d’un naturel
soumis et docile, vient à mourir. Il
y a en cela l’expression d’une belle
espérance qui consiste en ,çeci, que
Dieu retire k lui les enfants en qui
il y a quelque chose de bon. La Bible
nous autorise à croire qu’il y a là
une part de vérité.
Jéroboam, élu roi d’Israël, au lieu
de servir l’Eternei, s’était fait une
régie de détourner le peuple du cuite
que Dieu lui-même avait établi. Son
péché devint si grave, que sa maison
devait être exterminée. En attendant,
Abija, le fils de Jéroboam devint malade. Le roi envoya sa femme auprès
du vieux propliêle Ahija, pour savoir
ce qui devait arriver au jeune garçon.
Le propliôle averi! par l’Eternel, la
chargea dé réprocher an roi ses péchés et de bii annoncer la destruction
de sa famille. Ainsi a dit l’Eterncl
je raclerai la maison de Jéroboam
comme on i-acle le fumier juSqu’à ce
qu’il n’en reste plus. Celui qui appar.
lient à Jéroboam, qui mourra dans
la ville, sera mangé par les chiens;
et celui qui raoui-ra aux champs,
sera mangé par les oiseaux des cieux,
car l’Elernel a parlé.
Toi donc, dit le prophète à la femme
de Jéroboam, lève-toi, va-l-en dans
la mais(in';. aus.sitôl que tes pieds entreront dansia ville, l’enfant mourra;
et tout Israël mènera deuil sur lui,
et l’ensevelira; car lui seul de ce qui
appartient à Jéroboam, entrera an
sépulcre, pareeque l’ECernel, le Dieu
d’Israël, a trouvé quelque chose de bon
en lui seul de toute là maison de
Jéroboam.
Celle même pensée se retrouve dans
la mort de Josias, qui dès son'jeune
âge avait recherché l’Eternel et s’était
converti à lui de tout son cœur. L’Eternel lui fait dire: «Pareeque ton
cœur a été louché et que lu t’es humilié.., voici je vais le retirer avec
tes pères, et tu .seras recueilli dans
4
--■212,„
les sépulcres en paix, et tes yeux ne
verront point tout ce mal que je vais
faire venir sur ce lieu».
Ces deux faits nous disent que si
Dieu fait moudr des personnes justes
dans un âge jeune encore, c’est pareequé, .selon.les desseins de sa bonté,
il veut les retirer de devant un temps
de calamité. Cela devrait avertir ceux
qui restent, mais hélas! il faudrait
souvent dire avec Esaïe; «Le juste a
disparu, et personne ne l’a pris ii
coeur; les hommes pieux sont retirés,
et nui ne prend garde que le juste
est retiré de devant le mai».
. Si Dieu retire à lui des jeunes gens
pieux et bien disposés à tous égards,
cela ne veut pas dire qu’il le fasse
toujours. Au contraire, Dieu suscite
et garde, nous pouvons dire miraculeusement, beaucoup d’enfants, pour
qu’ils soient un moyen entre ses
mains, de sauver ou de conserver son
peuple. C’est ce que nous dit l’histoire d’hommes tels que Joseph, Moïse,
Samuel, Daniel....
Ils sont comme le sel delà terre;
la présence de dix justes dans la ville
de Sodome, l’aurait sauvée de la destruction. L’Eternel ne répand point
son courroux sur Jérusalem, au temps
de Roboam, parccqu’i/ ?/ avait ùncote
quelque chose de bon en Juda. Du
temps de Jérémie, si seulement il
s’était trouvé un homme «qui fît
ce qui est droit, qui cherchât la vérité», il y aurait eu pardon pour
Jérusalem.
C’est pourquoi, lorsque dans la famille ou dans l'église, ou dans le
peuple en général, les hommes pieux,
les hommes de bien disparaissent, ce
sont des temps bien sérieux et qui
annoncent les châtiments du Seigneur.
Il enlève ceux qui pourraient encore
éloigner des temps d’angoisse ou de
détresse. Aussi, en voyant combien
sont rares les hommes convertis de
tout leur cœur, nous devons demander
à Dieu, qu’il amène un renouvellement
de vie selon son Esprit, au sein de
notre peuple. Que Dieu entende la
prière de ses enfants, comme il exauça
David qui s’écriait: « Délivre-nous, ô
Eternel ! car l’homme de bien est défailli, et les hommes sincères ont
pris fin parmi les fils des hommes ».
ièouioelleo reltjgtcu0^0
Le Rév. docteur Slanlon, ancien
modérateur de l’Assemblée générale
de l’Eglise presbytérienne des EtatsUnis, est mort, au mois de mai dernier,
à bord de la Nevada, à quelques
heures de Queenstown, au moment
où il se rendait à Londres pour là
grande Conférence des parli.sans de
la Guérisoji par la foi.
«Ces dernières années, dit à ce
propos le New'York Observer, le doct.
Stanton s’était passionné pour la thiéorie de la Guérison par laffoi et il
l’avait défendue par la plume, U a
prouvé sa sincérité en refusant tout
secours médical lorsqu’il est tombé
malade. Il n’a pas su comprendre que
Dieu nous ordonne de tenter tous les
efforts légitimes pour sauver notre
propre vie et celte des autres. Suivant
toutes les probabilités humaines, il
aurait été facilement guéri de ses
maux .s’il avait usé pour cela des
moyens que Dieu avait mis à sa
portée»,
La famille Monod compte actuellement en France, en Algérie et en
Suisse 46 pasteurs, dont 3 professeurs
5
.213.
en théologie, ainsi qu’iin étudiant en
théologie.
A lliance évangélique de Berne. — La
réunion bisannuelle de la Branche
jurassienne de l’Alliance a eu lieu le
8 juin, à Bévilard. A la séance de
l’après-midi a été traitée la grande
question de VEvangélisation par la
femme, ses avantages et ses inconvénienis. ‘
M. le pastiur W. Rivier, de l’Eglise
libre de Bienne, a présenté sur ce
sujet un intéressant rapport. Il a soutenu'que les seules œuvres religieu.scs
qui se prêtent au travail direct de la
femme sont les écoles du dimanche,
le soin des malades, les œuvres de
relèvement moral, le travail pour les
pauvres, les visites aux indigents,
les Unions chrétiennes de jeunes filles,
la mission auprès des femmes, etc.
Aux yeux du rapporteur, la participation de la femme à la prédication
publique de l’Evangile ne peut être
admise qu’à titre tout à fait exceptionnel, en dehors de toute charge
régulière et sous la responsabilité
purement individuelle de la personne
qui so croit revêtue du «don de prophé(ie,».
Dans la discussion qui a suivi la
lecture de ce rapport, tous les orateurs ont fait du silence des femmes
dans l’Eglise la règle générale et quelques-uns,^ n’ont pas même voulu admettre, la-légitimité des exceptions
prévues par M. Rivier.
(Sem. Relig.)
M. Jean-Daniel Keclc, un des plus
anciens ouvriers de la Société des
Missions de Paris, est mort à Mabouléla (République de l’Orange), le 9
avril dernier, quelques jours avant
l’ouverture d’une Conférence mission*
naire qu’il devait recevoir dans sa
maison et qui s’y est effectivement
réunie, d’après le désir exprès de sa
veuve,
Né en 1814 à Strasbourg, au sein
d’une famille qui fut fortement saisie
par le réveil religieux issu de la prédication du pasteur Hærter, il flt chez
sop père un apprentissage de boulanger, puis fut employé auprès de
sa mère à la vente du pain, tout en
continuant dans ses momenis de loisir
les éliide.s classiques qu’il avait commencées au Gymrlase protestant. Ayant
donné son cœur à Dieu, il se joignit
à une petite Union chrétienne de
jeune.s gens où il se rencontra avec
MM. Scbrnmpf, Mæder et Hagenbach,
qui devaient tous trois entrer plus
tard au service des Missions de Paris*
Après avoir fait son tour de Suisse
et de Franco, H revint à Strasbourg,
et, se trouvant trop faible de santé
pour travailler à la boulangerie, il
assista, pendant quatre ans, son oncle
dans un commerce de mercerie. Mais,
au bout de ce laps de temps, cédant
à un appel d’En-baul qui le poursuivait depuis nombre d’années, il se
décida à entrer lui aussi à la Maison
des Missions de Paris, dont il sortit
en 1844 pour s’embarquer peu après
pour le Sud de l’Afrique. .
M, Keck y fonda la station de Cana
(1845), puis occupa successivement
celles de Béerséba (1849), AVellington
(1852) etMékuatling(1854). En 1859,
il s’établit enfin à Mabouléla, station
du Lessouto qui devait être bientôt
englobée dans l’Etat-Libre del’Ol^ange.
Sa paroisse embrassait tous les Bâssoutos établis chez les Boers. Il y
était très apprécié pour son humilité,
sa douceur, son obligeance et sa fidé-
6
lité pastorale. Son lit de mort a été
d’une émouvante solennité.
M. Keck,: qui avait épousé en premières noces M"® Reich, de llérisait,
et en secondes noces M”® Pi ton d’Alsace,
laisse plusieurs filles qui s’emploient
activement à l’œuvre missionnaire,
et dont l’aînée a épousé le docteur
Eug". Casalis, Son seul fils survivant,
M. Charles-Daniel Keck, est aussi missionnaire au Lessouto, où il dessêrt
la station de Thaba-Bossiou.
(Sem. Relûj.)
SÜitrtétiô
Superslüions.
Par une journée froide et humide de
Janvier dernier, écrit-on à la Libéra
Parola, je partis d^Orbassano pour
me rendre à la station d’Airasea.
J’avais fait un kilomètre è peine,
lorsque je fus témoin d’une spectacle
douloureux. Près de la roule, deux
femmes se tenaient agenouillées, la
tête: appuyée à un de ces piliers sur
lesquels sont peintes des images de
saints. Elles tremblaient comme si
elles avaient eu des convulsions.
—■ Pauvres femmes ! dis-je à un
homme qui m’avait rejoint en .ce
moment.
— Je le crois bien. C’est une terrible douleur que celle des maux de
dents.
— Pourquoi s’exposent-elle.s ainsi
au froid et à l’humidité? .
— \Ious^ ne savez pas ? Le prêtre
recommande à ceux qui ont des maux
de dents de se procurer deux briques
neuves, de les porter près de ce
pilier et d’y réciter tant de fois une
telle prière. Après cela, elles doivent
s’en aller guéries. — Quand les briques
sont en nombre sufïisant, quelqu’un
les emporte et on recommence le (as.
Des Missions en France, S. V. P.
— Un agent de la Société Evangélique
do France écrit:
« Quelqu’un, a-t-il un anthrax, un
panaris? dit-on dans mon bourg; qu’il
fasse au plus vile la marée et le mal
sera conjuré. Gomment préparer ce
précieux remède? Rien de plus facile.
Procurez-vous simplement cinq pierres
sur lesquelles une roue dé chari'etle
vienne de passer; failes-les bouillir
(1); avec cette eau, préparez un cataplasme, appliquez-le , et vous serez
grandfemenl soulagé, sinon guéri. —
Les païens ont-ils des remèdes plus
étranges?
Dans la première quinzaine du mois
dernier, un de nos voisins, réputé
fort honnête homme, eut une agonie
pénible et longue, qui affecta si fortement l’une de ses filles, qu’elle
s’empressa d’aller faire brûler une
chandelle à l’église, pour que Dieu
fît mourir au plus tôt son cher père.
Moyen inutile! l’agonie va augmentant
en peines, et le pauvre mourant est
accusé par quelqu’un des siens d’avoir
eu l’imprudence de faire brûler un
joug servant à l’allelage dés vaches.
Pour conjurer les con,séqiieaces d’e ce
péché, on met derrière la lêlc de
l’agonisant un joug de la ferme servant au même usage que celui qui a
été malencontreusement détruit.
Nos campagnes n’ont-elles'pas droit
aux sympathies des disciples de l’Evangile, des amis-de la vérité?»
, Egl.- Lib.
7
215
tîTIiroMique ®iutïroî0e
Torre Pellice. — Collège et Ecole
supérieure. — Vendredi dernier, à k
heures de l’après midi, noire grande
Salle de la gymnastique ouvrait ses
portes aux demoiselles de l’Ecole supérieure, aux étudiants du Collège et
au public. Après la lecture d’un chapitre de la Bible et une prière, M. le
prof, B. Tron, Inspecteur de l’école
supérieure, fil connaître les résultats
des examens dans cet établissement:
Sur les 38 élèves qui ont subi les
dernières épreuves, 10 ont été promues avec distinction. Il avec une
entière satisfaction, et 9 avec satisfaction. Des 8 autres, 0 ont simplement obtenu la promotion, une a un
examen à refaire et l’autre deux.
L’année scolaire s’est ouverte au
mois d’octobre dernier avec 51 elèves,
dont .44 étaient encore présentes aux
examens sémestriels de février.
Les 13 jeunes filles qui ont dû suspendre, ou quitter tes éludes dans
le courant de l’année, l’ont toutes
fait pour des raisons plausibles.
Plusieurs d’enlr’elles, retenues à la
maison par des raisons de santé,
espèrent continuer leur éducation à
la prochaine réouverture des cours.
Le Collège comptait 62 élèves au
mois d’octobre dernier, et 51 ont subi
les examens annuels de juin.
De ce nombfe, 5 étudiants ont passé
avec distinction, 9 avec une entière
satisfaction, 1,3 avec satisfaction et 13
ont été simplement promus. Sur les
I l restants, 10 ont un examen à refaire et l’autre deux. Ce qui veut dire
que pas un n’a complètement échoué,
les examens manqués pouvant tous
être répétés à la fin du mois de septembre prochain.
Nous n’avons pas eu de discours
officiel, et nous ne le regreltcvns nullement. MM. les professeurs Niceolini,
Tron et Charbonnier ont successivement pris la parole pour recommander telle branche d’étude et pour
inviter la jeune.sse studieuse,à donner
à l’amour pour le Seigneur la première
place dans leur vie.
Sous forme de prix, fa Table a assigné 10 ouvrages aux élèves les plus
distinguées de l’Ecole supérieure, et
11 aux étudiants qui ont obtenu les
meilleurs succès.
Ensuite, le Directeur du College,
rappelle le but pour lequel cet établissement a été fondé il y a tantôt
un demi siècle. On nous accuse,
quelquefois, d’avoir fait fausse route.
Cette plainte est dénuée de tout
fondement, car le Collège n’a pas
perdu de vue, un seul jour, tp but
pour lequel le Seigneur et nos amis
nous l’ont donné. C’est pour cela que
les ennemis de noire Eglise et de son
œuvre d’évangélisation ne cessent de
le critiquer et voire même de le calomnier.
Nous savons bien ([iie celle façon
de parler est loin d’avoir plu à tout
le monde; nous le regrellons sans nous
en étonner. La vérité, nrjême quand
on la proclame avec les meilleures
intentions, offre l’inconvénient de toujours blesser quelqu’un, savoir ceux
qui se sentent atteints par elle.
Le mot de course, prononcé la veille,
amenait samedi bialin, debonneheure,
une joyeuse bande sur le chemin des
Airals. A peine fut-on au complet,
la nombreuse troupe se dirigea vers
Luserne et, guidée par M. et
8
Vola, avocat,, arriva après une heure
et demie au lieu dit les Bunin, où
nous attendaient une fraîche fontaine
et l’ombre de superbes châlaigners;
Faut-il dire que la journée a été délicieuse ? Cbants, jeux, course au
sommet de la montagne pour jouir
de la vue de la plaine, causeries,
discours, franche gaieté pendant les
repas, toast, tout y a passé et la
journée a paru.... trop courte, même
en la prolongeant d’une bonne heure,
grâce au clair de lune qui a favorisé
notre retour.
De raconter tout en détail, ce ne
serait ni u'tile ni possible. Nous voulons, cependant mentionner la présence de notre ami M. le prof. A.
Vinay, lequel, tout juste le jour
avant, avait été proclamé Docteur ès
■lettres par TUniversité de Turin, à la
suite d’un brillant examen qui lui a
valu le maximum des succès. Ein réponse à un toast de félicitation, M.
Vinay s’est borné à remercier, ajoutant
ces mots: Toutes mes forces je les
consacrerai, D. V., au Collège où j’ai
reçu mon éducation.
Si le temps et l’espace nous le permettaient , comme nous voudrions
donner ici un résumé de l’intéressant
discours, au moyen duquel M. le
prof. Trou a fait revivre tous les traits
de l’histoire vaiidoise, où la petite
ville de Luserne a constamment joué
le rôle que l’on .sait. Cilons-en denj:
seulement; En 1649 on eut l’idée de
faire à Luserne un pensionnat pour
les jeunes filles vandoises. L’institut
achevé, un an se passe, pois deiix....
el point de pensionnaires. Il attend
encore, et, espérons-le, pour longtemps. — Le brave pasteur Leydet,
condamné à être brûlé à St. Michel
près Luserne, où il avait été retenu
dans une prison infecte, à l’ouïe de
sa sentence s’écria: T( Je serai donc
enfin délivré de la vermine des cadavres (à côté desquels on le condamnait fl vivre) et des moines».
’ J. r. P.
îRewue poUttqwc
Mtatie. — Les Chambres vont prendre leurs vacances. Le Roi et la Reine
sont attendus à Turin où ils s’arrêteront environ dix jours. Ensuite le
Roi ira à la chasse dans le val d’Aoste
et le Reine'aux bains de mer à Venise.
La crise ministérielle a eu la solution qu’on prévoyait. Déprélis a été
chargé de la formation de ia_nouvelle
administration. D a conservé tous les
anciens ministres, excepté Mancini
cl Dessina. Le ministère des affaires
étrangères, laissé vacant par Mancini,
a été offnen à Nigra ambassadeur à
Londres et à Robilant ambassadeur à
Vienne. Sur le refus de ces deux diplomates Déprétis garde ce portefeuille provisoirement. Dessina est
remplace par le député Tajani au ministère de Grâce et Justice. On assure
que soit Mancini, soit Dessina, sont
très irrités contre Déprétis.
Les détails du procès intenté contre
le professeur Sbarbaro conlimienl à
remplir les colonnes des journaux.
L’un des défenseurs de l’imputé,
l’avocat Lopez, a été arrêté comme
impliqué, d’une manière indirecte,
dans le vol commis, il y a deux ans,
à Ancône, au préjudice de la Banque
Nationale.
— Le bruit avait
couru que le Général Gordon n’était
pas mort, njais de nouveaux détails
confirment l’assassinat de ce courageux pionnier de la civilisation chrétienne.
Le nouveau ministère anglais a pour
chef le duc de Salisbury, le chef des
torys. Gladstone, sans prendre des
engagements trop absolus, a promis
à Salisbury que les whigs ne feraient
pas au nouveaux ministère, une opposition systématique, s’inspirant plus
des intérêts de la patrie que de ceux
du parti.
AUemnffne, — L’empereur Guil
5 rl’Fms- an santé
iaurae est aux bains d’Ems; sa santé
est très satisfaisante.
EriKEST PiOBEaT, Gérant et Aitminisirateur.
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.