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Comptfl-cûura.nt avec la Peste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. ' L. 3
Tous les pays de VUnion
do posté............3 6
Amérique du Sud . . . . 3 9
On s’abonne ;
Au bureau d'Administratlon;
Chez: *MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pigneroï)
et à l'imprimerie Alpina à
Tori'0 Pellice, .
L'idionnement part du 1. Janvier
, et se paie d’avance,
Année XVII. N. 44.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seifle fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pourô fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaetlon à 61.
le Past. H. Meîlle, Torre Pellice
et pour rAdnilnistratlon à 6ï
Elisée Costabel, TorrePellicc
Tout changement d^adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
, Vuus mo sorez téinolüa. Act-1,8. Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne'vientie. Matti,. VI,lû
O Iti III 11 i r c ;
Communications offlciellos — A nos lecteurs
• — Fatalement entraîné à sa ruine —
• Unions Chrétiennes de jeunes gens —
Evangélisation — Chronique Vaudoise
— Nouvelles Religieuses — Revue
Politique.
COIVIIV1UNICAHONS OFFICIELLES
Dans le but de faciliter la lecture
du Bapport de la Table q\. celle du
Compte-Rendu du Synode, l’Administration met à la disposition des
Consistoires ces deux brochures, au
prix réduit de frs. 0,50, et invite
MM. les Pasteurs à se tes procurer
en s’adressant pour le Val S.^Martin,
,à M. le Modérateur-adjoint et pour
les Vallées de Pérouse et du Pélis
au soussigné.
Torre Pellice, le 27 Octobre lS9i.
p-'.
Pour la Table
J. P. Pons, Mod’’.
À NOS LECTEURS
Amis lecteurs! notre petite feuille
vous a-t-elle intéressé, surtout, vous
à-t-elle fait du bien? A cette demande I10U.S préférons qu’on ne nous
réponde pas, car d’un côté jamais les
louanges n’ont engagé personne à
mieux faire et de l’autre, faut-il le
dire en toute franchise, nous craindrions que le blâme ne nous décourageât. A défaut des l’éponses de
nos lecteurs nous avons celle de
notre conscience qui nous dit : Tu
as travaillé fidèlement , ce qui
n’ empêche pas que tu n’ eusses
travaillé bien plus fidèlement
encore. C'est avec ce double oracle
gravé dans notre esprit, que nous
désirons continuer notre œuvre, et
si nous pouvions y joindre l’assurance qu’aucun de nos abonnés actuels ne nous abandonnera, que plus
d’un au contraire se fera un devoir
de nous envoyer quelques nouveaux
nomé à inscrire dans nos registres,
nous croyons vraiment que nous
parviendrions à leur olfrir, par le
moyen de notre feuille, une lecture
toujours plus édifiante et instructive.
A l’œuvre donc, vous nos amis
des Vallées, d’Italie, d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et même d'Aus
fci:
m
2
— 346
tralie, — Faites-nous dire bientôt
que nous pouvons toujours compter
sur vous et que, même, vous nous
avez gagné ici et là quelque nouveau lecteur. On a dit du Témoin,
ce que (o Modestie, voile-toi la face)
on a dit des choses les plus importantes dans ce monde, que si elles
n’y étaient pas il faudrait les créer.
Eh! bien, le Témoin,y est, et il répond à des besoins véritables de
notre population, et de nos frères dispersés au loin, il maintient des communications intimes, cordiales, entre
la mère patrie et les colonies, entre
nos églises et nos amis de l’étranger; il est un messager des nouvelles qui concernent l’avancement du
royaume de Dieu ; il instruit et il
édifie parfois même, et ce n’est pas
peut-être ce qu’il fait avec le plus
de succès, il raisonne il lance de
nouvelles idées, que sais-je? Il est
donc digne de devenir l’enfant d’un
peu tout le monde, il mérite que
tout le monde concoure à lui donner
meilleure façon, à le rendre plus
robuste et surtout plus bienfaisant.
Sûr qu’on fera attention et- droit à
ses demandes, il remercie d’avance
ceux qui le liront et le feront lire
ceux qui devront le supporter parfois mais l’aimeront toujours, ceux
qui voudront tirer de lui quelque profit
réel et ceux qui lui enverront des
provisions abondantes et de bonne
qualité qu’il aura la plus grande
. joie à distribuer à ses innombrables
lecteurs. A Dieu soyez-vous, maintenant, ami lecteur et qu’il nous
donne à tous, chacun dans notre
sphère d’action, d’employer le temps
si court qu’il nous reste encore à
passer ici bas à travailler aux œuvres qu’ évidemment, si nous lui
appartenons, il a placées devant
nous pour les faire.
FatÉineitt entraîné à sa mine
Nous avons dit, dans un précédent
article, que la responsabilité de l’outrage fait à la tombe de Victor Emmanuel doit être portée en grande
partie par le pape, qui par ses plaintes et ses violentes revendications
du pouvoir temporel, avait fanatisé
ces pèlerins et les avait disposés à
commettre un acte d’une bassesse
sans nom. Qu’il en fût ainsi, la conduite ultérieure du pape nous le
prouve amplement. En effet, à la
suite du nouveau plébiscite Romain,
le Ministère Français prescrivit aux
évêques de no plus organiser de pèlerinages. Ls plupart gardèrent le
silence, quelques uns répondirent à
la circulaire ministérielle et deux,
surtout, le fireni avec vivacité, les
évêques Freppel et Gouthe Soulard.
Ce dernier se servit même, pour protester, d’un langage aussi irrespectueux que violent. Le Gouvernement
se hâta de le rappeler à l’ordre et
le cita môme à paraître en police
correctionnelle pour infraction à l’obéissance à laquelle les évêques s’engagent vis-à-vis des lois de l’Etat.
Eh! bien, que fait le pape? Au lieu
de blâmer l’attitude de M*” Gouthe
Soulard et de lui rappeler, lui le
prétendu successeur de S. Pierre, le
précepte apostolique 1 Pier. 2, 13-17,
il lui écrit une lettre où il déplore
et blâme vivement les démonstrations populaires du 2 octobre à Rome,
qui auraient porté atteinte à l’Eglise,
au Pape et aux pèlerins, et où il
l’invite à continuer avec plus de force
que jamais la lutte en faveur de la
papauté. Cette nouvelle paraît si étrange à la Gazette Piémontaise,
qu’elle ne peut s’empêcher de la
faire suivre de ces quelques lignes
dont, à notre tour, nous ne croyons
pas devoir priver nos lecteurs:
« Nous serions curieux de savoir
» ce que Sa Sainteté a pu déplorer
» ou blâmer à propos d’un événe» ment qui a été la conséquence
3
Y
347 —
» d’une blessure faite au sentiment
B national italien. Certes, si le l.’ape,
» fidèle à sa mission de paix et de
B justice a pu déplorer les quelques
B soufflets appliqué à quelque pèleB rin dans les rues de Rome, il doit
B cependant avoir déploré bien plus
B encore l’outrage fait à la tombe
B d’un roi et d’un chrétien. (Dans
B la lettre du pape il n’y a pas un
» mot de regret là-dessus). S'il n’a
B pas déploré, à la fois, les deux
» choses, lui, le Pape, en sa qualité
B de premier ministre de Christ, a
» été modèle à sa mission b.
Le journal que nous citons a raison, mais il l’aurait eue plus encore
s’il avait ajouté que ce nouvel acte
du j'ontife n’était qu’une suite inévitable de beaucoup d’autres, n’était
pour mieux dire qu’un nouvel effet
d’une cause toujours la même; s’il
avait affirmé, en d’autres termes,
que la papauté continue à être, ce
qu’elle a été depuis des siècles déjà,
infidèle à sa mission.
Du jour en effet où il accepta, or
bièri où 'il se fit un pouvoir temporel, l’évêché de Rome, — quelques
exceptions de faits et de personnes
dûment sauvegardées — cessa de regarder vers le ciel; ses yeux se fixèrent sur ses trésors terrestres; son
cœur cessa d’avoir pitié des multitudes ressemblant à des troupeaux
sans berger ; l’avarice, l’orgueil le
refroidirent, le pétrifièrent. Depuis
lors, bien plus qu’à mettre la paix
entre les peuples, il chercha à favoriser celui ou ceux des peuples, qui
ou bien augmentaient ses richesses,
agrandissaient son territoire, o i bien
se constituaient ses paladins pour
le détendre contre ses agresseurs.
C’est ce que le Pape a fait il y a
quelques années en coquetant avec
l’Allemagne, c’esl ce qu’il lait aujourd’hui en caressant la France,
c'est ce qu’il fera demain, si cela est
nécessaire en faisant l’œil doux à
la Russie et même à la Turquie, à.
la République et même au socialisme;
pourvu qu'il puisse avoir cet argent
et cet or, ces palais et ces parcs.
CCS villes et ces campagnes, cette
police et cette armée dont il se glorifiait!
On dira, peut-être, que cela pourra
changer; qu'un pape pourra surgir
lequel renoncera franchement à toute
prétention au pouvoir temporel se
contentant de gouverner les consciences, et se constituant en arbitre désintéressé entre les individus et les
peuples en guerre. Mais c’est qu’un
pareil pape ne pourra jamais surgir, Il n y a pas et il n'y aura plus
de pape ; il n’y a et il n’y aura plus
que la paupauté. Il n’y aura plus
d’individu qui à un génie incontesté
unisse une droiture parfaite de conscience et uji cœur plein de pitié
pour les misères humaines; il n’y
a et il ne pouri'a plus y avoir désormais qu’une institution fi'oide dans
ses calculs, implacable dans sa tyrannie, impie dans son orgueil....
mais fatalement entraînée à sa ruine.
Nous disons fatalement entraînée,
car lors-même, que pour se sauver
elle même, la paupauté comprendrait
la convenance qu’il y aurait pour
elle à i-enoncer au pouvoir temporel,
elle ne le pourrait plus désormais.
La proclamation du pouvoir temporel est une paroi d’airain qui lui
barre toute retraite qui lui défend
même le moindre changement de
direction. Que fera-t-elle donc? Retourner en arriére, elle ne peut pas;
rester immobile, non plus, car c’est
là une loi à laquelle elle aussi,comme
toutes les cho.ses de ce monde doit
se soumettre, la loi du mouvement,
que ce mouvement soit progrès ou
dégénérescence; il ne lui reste donc
qu’à poursuivre dans la route.qu’elle
a suivie jusqu’ici et cette route l’entraîne à sa ruine.
Car le jour viendra, et il est peutêtre plus proche qu’il ne semble où
dans le sein du catholicisme éclatera un autre non possumus que
celui qui descend vers lui du Vatican, Le jour viendra où des centaines et des milliers de catholiques
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- 348
crieront au pape : Nous ne pouvons
plus, non nous ne pouvons plus supporter, en te restant fidèles, le joug
d'une superstition dont les fraudes
nous sont enfin connues, le joug
d'une foi qui nous 'oblige à liaïr notre patrie, à haïr la mémoire de
ceux qui ont travaillé et qui sont
morts pour la rendre libre. Et d'un
autre côté, nous avons peur, en te
quittant, de prendre sur nous le
joug du matérialisme, de sa corruption, de ses ténèbres; c’est pourquoi
nous nous tournons vers l’évangile
de Cbrist, vers la personne d’un
Christ vivant, de ce Christ qui nous
apprend à supporter, à aimer, à pardonner, à nous donner les uns poulies autres, de ce Christ, le Prince
de la paix !
Ohl que Dieu dans sa miséricorde
hâte cette journée-là; qü’il la fasse
bientôt resplendir à nos yeux !
H. M.
UNIONS CHRÉTIGNNGS
de jeunes gens
X
Sujets proposés pour la semaine
annuelle de prières, par le Üomité
International de G-enèite.
Lundi 9 Novembre. — Humiliation et purification. — Plaçonsnoiîs sous le regard de Dieu pour
qu’il nous sonde et nous juge (Ps.
CXXXIX ). Piechercher les . causes
de stérilité ou de dissipation, ou de
déviation ; interdits, tiédeur, manque
da puissance, lâcheté, égoïsme, orgueil spirituel, mondanité. Confession
et retour à Dieu.
(Apoc. III; Jacques IV, 6-10; I
Pierre V, 6; Jacques V, 16; I Jean
I, 7-9).
Mardi iO. ~ Tie intérieure des
Unions. — Que cette vie devienne
de plus en plus intense, à, mesure
que l’activité extérieure augmente;
que les Unions, comme les individus,
conservent « le mystère de la foi
dans une conscience pure » (l Tim.
Activité oxté
Que les mem
m, 9); que les Comités, les Commissions, tous les fontiomiaires soient
remplis du Saint-Esprit (Ephés. V,
18). Que l’esprit de prière, l’étude
de la Parole de Dieu soient soigneusement entretenus.
(Jean III, 5; IV, 10, 13-15; VU,
37-39; XVI, 13-15).
Mercredi ii. rieure des Unions,
hres ne se reposent pas sur l’activité
administrative et collective, mais que
chacun se mette à l’œuvre (Jean
I, 41-47; II Tim. I, 6-14). Que, dans
le travail poursuivi, l’équilibre soit
maintenu entre les moyens d’attraction et ceux de conversion (I Cor.
X, 23, 24 et 31 ; Col. III, 16, 17).
Que le but et le moyen soient ceux
indiqués par Paul (Col. I, 28, 29).
Jeudi IS. — Prières pour les
jeunes gens de diverses conditions
sociales; pour les élèves des collèges et universités, pour les étudiants en théologie ; pour les soldats,
pour les marins, pour les jeunes
gens tombés. Prières pour les écoles
du diraanche, pour la famille, et
pour ceux qui sont chargé.s de l’instruction de la jeunesse. Que Dieu
nous donne un sentiment toujours
plus grand de notre responsabilité.
(Gen. IV, 9; Ps. CXIX, 9; Prov.
I, 8-19; II, 1-17; I Tess. V, 23, 24;
I Tim. II, 1-6).
Vendredi iS. — Prière pour les
Comités d’ünions: le Comité international, les Comités centraux, nationaux ou locaux; poür las école.s
de secrétaires, pour les secrétaires
eux-mêmes. Que Dieu suscite des
hommes pleins du Saint-Esprit et
de foi ! Pour les secrétaires en pays
païens; pour les 'Congrès internationaux. Que tout ce qui se lait se
fas.se à la gloire de Dieu, et que
toute l’œuvre soit maintenue sur le'
seul fondemeiit, Jésus-Christ et Jé-~
sus-Christ crucifié.
(I. Cor. I, 17-25; III, 10-2é;. I
Pierre II, 1-16; I Tim. 1,18-19; II
Tim. 11,1-13.
5
: ' ' ■ ' ■ ■ ' L ,: i . '■ ■ «t*
349 —
Samedi i4. — Prièi’üs pour les
Unions faibles ou particuliérement
exposées, les Unions isolées, celles
en pays catholiques ou païens celles
qui se sont endormies ou qui sont
tombées. Que les Unions fortes soient
gardées.
V, 10; Es. XXX, 15; XL,
29-31; 2 Cor. XII, 8-10; XIII, 9; I
Jean IV, 4.)
Les Unions Chrétiennes des Vallées vont sans cloute prendre à cœur
ces réunions, y convier amis et connaissances, prendre à tâche de les
rendre intéressantes, vivantes. Les
pasteurs les aideront volontiers, mais
ce sont nos jeunes gens qui doivent
se mettre à la tête de ce mouvement unioniste dont nous attendons
des fruits si bénis et si abondants
pour nos Vallées. Courage donc en
regardant à Dieu pour obtenir du
secour.s et n’ayant d’autre but que
sa gloire !
X X
Les réunions à la Tour auront
lieu dans Tordre snivant:
Dimanche 8 Novembre à l’Envers.
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
9
10
11
» à S.te Mar
[gueri te.
» la Ravadëra
[et Simone],
» au Taillaret
[et Collège.
» aux Go-ppiers
[et Appiols.
Vendredi' 13 s auxChabriols
Sarhedi 14 » aux Bonnets.
Toutes ces réunions commenceront à 7 h. et demie du soir.
12
ÉVANGÉLISATION
Ecoles de Pise. — Rapport pour
1890-01. Le nombre des enfants
n’augmenté pas uniquèment parceque la place fait défaut. S’il y en
avait, au lieu de 180 enfants on en
compterait peut-être 300, Les examens ont donné les résultats- les
plus satisfaisants ; 60 prix furent
distribués. Plusieurs faits prouvent
qu’un esprit de véritable piété anime plusieurs de ces enfants.
Le départ de Pise de plusieurs
membres du Comité qui,étaient en
même temps collecteurs, la suppression d’un subside du gouvernement
et de nouveaux impôts ont amené
une crise financière très grave. Aussi
a-t-il fallu avoir recours à la Commission d’Evangélisation qui a garanti le salaire de deux maîtresses.
11 faudra semble-t-il ou bien que In
Commission prenne tout à sa charge,
ou bien que les écoles se ferment
ce qui suivant M, Ribet serait une
catastrophe dont les conséquences
seraient désastreuses pour l’église
de Pise et l’œuvre d’évangélisation
dans cette ville.
« Si nous étions obligés de prendre cette mesure, nous le serions
avec tristesse, mais, en même temps,,
avec la consolation d’avoir fait tout
ce que nous pouvions pour éviter
cette catastrophe. »
Il nous semble impossible qu’un
tel malheur puisse arriver et nous
espérons recevoir bientôt la nouvelle (jue tout danger a été écarté.
UmOl^lQUE VAEDOlSi
Torre Pellice. — Aujourd’hui
29, à 10 h., dans te Temple de la
Tour, a eu lieu le mariage' de M,
Adolplie Jalla, missionnaire au
Zambèze et de M-lle B. Pons, fille
de notre cher Modérateur et [.lasteur
de la Tour. Une nombreuse as^iemblée a tenu à témoigner de sa sympathie pour les' époux et pour leurs
familles. C’est M. Pons lui-même
qui a présidé la cérémonie et il a
pu faire, en ce moment si émouvant,
l’expérience que Dieu soutient ceux
qui cherchent auprès de lui la force.»
Les époux quittent la Tour’ce soir
même pour se rendre tout d’abord
en Suisse et en France. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de
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‘'Si
fâ.
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6
‘ 'V)®
- 350 —
leurs mouvements ultérieurs. Ils
savent qu’ils sont accompagnés des
vœux les plu^ fervents de tous ceux
qui ont à cœur l’avancement du rèdans le monde.
qui
gne de Dieu
La Conférence de Praly. —
Gomme cela avait été annoncé, le
19 courant, à six heures et demie,
dans le temple de Praly, une nombreuse assemblée d’environ 250 personnes se trouvait réunie dans une
attitude de recueillement pour écouter la bonne nouvelle.
Monsieur le pasteur Giraud, après
une prière et la lecture de trois
portions des Saintes Ecritures, donne
la parole à M. le pasteur Micol qui
attire l’attention des auditeurs sur
les premiers versets du chap. XV® de
S. Jean. Il s’agissait de sonder la
parabole du cep, du vigneron et des
sarments, aussi l’orateur en présence
d’un sujet si vaste et si solennel,
s’arrête-t-il d’une manière spéciale
sur le vigneron et le cep en s’efforçant de démontrer les soins assidus
accordés à la vigne dans laquelle le
peuple Vaudois occupe une bonne
place.
M. le past. Pb, Rostan, après deux
strophes du cantique 72®, succéda à
M. Micol en insistant sur le privilège
des sarments d’être unis au cep, de
demeurer en Christ, hors duquel
nous ne pouvons rien faire. Le secret de toute force et d’une abondante récolte, consiste à demeurer
en Christ. Cette communion intime
poussera les chrétiens à vivre pour
Christ et à travailler pour sa gloire.
Monsieur le pasteur G. A. Trou
enfin invita l’assemblée à considérer
le jugement porté sur les sarments
secs, ainsi que sur ceux portant du
fruit, et à choisir en toute hâte entre les deux.
L’assemblée, après une attention
soutenue pendant deux heures, s’écoula silencieusement, sous une impression qui nous a paru être favorable, et que nous demandons à
Dieu de garder telle pendant longtemps.
Mardi matin, à 9 heures, devant
un auditoire d’une 60® de personnes,
s’ouvrit, la Conférence proprement
dite, sous la présidence de M. le
pasteur Giraud, par un discours élaboré, sur VexcelleMce de la connaissance de Christ.
Le sujet à l’ordre du jour était:
(( I ,es causes pour lesquelles les chrétiens ne connaissent pas Christ ». Ce
sujet fut abordé par un excellent
travail présenté par le président de
la Conférence, qui signale cinq causes essentielles pour lesquelles Christ
n’était pas connu. Nous nous limiterons à en citer trois: La mauvaise influence de la famille, l’avarice
et l’indifférence.
Dans le cours de la discussion à
laquelle prirent par M rs Micol, Rostan, Tron et Pons de Rodoret, plusieurs autres causes et remèdes furent encore indiqués, et il nous
semble que les frères, présents ont
pu saisir l’importanCe de sentir plus
vivement le besoin d’aller à Christ
et de vivre en Christ et pour Christ,
en n’hé.sitant pas devant le sacrifice
qu’il réclame des siens. Une lettre
de M. le directeur du Témoin et un
appel en faveur de cette feuille religieuse; les salutations des frères
du Val Pérouse et une prière, terminèrent cette première partie,
A midi les membres de la Conférence, environ 14, se trouvèrent
encore réunis autour d’une table
bien fournie, à laquelle ne manquèrent ni l’appétit, aiguisé par l’air vif
et piquant de la montagne, ni la
bonne humeur. L’on se sépara en
se donnant D. V. rendez-vous, le
printemps prochain, à Rodoret, pour
s’entretenir d’un sujet très important: « Les entretiens religieux.»
Nos meilleurs remerciements à M.
le pasteur Giraud et à sa compagne
qui surent exercer une généreuse
hospitalité, ainsi qu’à nos frères de
Praly qui nous reçurent avec une
7
— 351
cordialité que nous n’oublierons pas
de si tôt.
C. A. Tron.
Turin, — Nous apprenons que
M. C. Glausen, ancien de notre église
de Turin, a perdu sa fille Emma,
qui lui a été enlevée à l’âge de_ 22
ans. Nous qui savons combien simple, douce et affectueuse était .cette
jeune fille, nous pouvons comprendre, en partie, la grandeur de la
perte subie par- notre ami. Qu’il
veuille bien recevoir ici l’expression
de toute notre sympathie, et que
Dieu lui donne la force de croire
parfaitement à cette parole de Jésus
Christ: « Elle n’est pas morte, mais
» elle dort. Je suis la Résurrection
» et la Vie. »
Nouvelles Religieuses
Le 2 Août dernier a eu lieu à
Thaba-Bossiou (Lessouto) la consécration du premier pasteur indigène.
Il se nomme Carlisie Motebang. Cinq
missionnaires ont pris part à la consécration et 3.000 personnes à cette
belle fête. Le 6 Septembre, Job Motéani, ami de Carlisie a rrçu également la consécration.
X
L’église de Sancerre vient de perdre son pasteur M. Adolphe lunck,
âgé de 39 ans. Ses dernières paroles
ont été; « Plus haut, montons toujours plus haut! Victoire! » En face
du cercueil le père du défunt s’exprime en ces molsj s J’avais donné
n;on fils au Seigneur pour le service
du saint ministère, et maintenant
je le lui donne une seconde fois pour
le ciel, ,•) Eg. Libre.
X
Un correspondant du Protestant
raconte qu’en 1844, pendant le pré
cédent pèlerinage de Trêves, il avait
vu vendre, à la porte d’une église
de Coblenlz, avec l’autorisation évidente du clergé, de petites tuniques
en calicot blanc, portaiïL cette inscription ; <i Sainte tunique, priez pour
nous. »
X
J’ai, écrit un des rédacteurs du
Pilger de Schaffouse, sous les yeux
un petit livre qui renferme des notices sur tous les présidents des
Etats Unis d’Amérique, de 1789 à
nos jours. J’y vois que le premier
d’entre eux, le pieux et célébré général Washington, avait perdu son
père à l’âge de douze ans; que Jeffersen, Jackson et Madison n’étaient
encore qui des enfants quand leurs
pères moururent; que Garfield n’était
qu’un nourrisson lorsque sa mère
devint veuve; que John Taylor, André Johiison, Hayes et Cleveland furent bius élevés par des mères devenues veuves; que la seconde mère
d’Abraham Lincoln contribua plus
que personne à faire de lui ce qu’il
est devenu. — Courage, pauvres
veuves, courage! Vos enfants ont un
Père dans le ciel,
lement en Lui ».
Gonflez-vous seu
X
Lo 11 Octobre, a été inaugurée
sous les auspices de la Société Evangélique de France, un temple nouveau à Brive.
X
La .situation en Chine, dit l'Eglise
Libre, reste des plus délicates. Malgré les belles promesses du Gouvernement et la présence des escadre.s européennes, les désordres continuent dans la vallée du Yangtse
Kiang. Les dernières dépêches annoncent de nouveaux désastres. D’après un télégramme de Shanghaï,
en date du 28 septembre, à Ichang,
la population a mis le feu au faubourg habité par les chrétiens. Toutes les maisons ont été brûlées ou
saccagées et de nombreux habitants
massacrés.
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352
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' « Les missionnaires écossais, établis dans cette ville ont réussi à
échapper aux massacresi Ils ont dfi
se sauver en abandonnant tous leurs
biens.
« Un de ces réfugiés, M.,Cokburn,
vient d’arriver a Shanghaï ».
X
Le pasteur Spurgeon va arriver
à Menton. Tout fait prévoir que sa
précieuse existence sera conservée.
Pendant son absence, c’ est le
Pierson, que plusieurs de nos lecteurs se souviendront d’avoir entendu
ici, qui le remplacera au Tabernacle
de Londres.
Revue PolUiqiie
lialics. ~ Le 25 a été inauguré
à Turin le monument du Général
Alfonso La Marmora, à la présence
du Roi. C’est le Sénateur Chiaves
qui a fait le discours de circonstance.
La fête a été gâtée par une pluie
torrentielle.
On avait de sérieuses inquiétudes,
en Lombardie et dans le Venétien,
a causé des crues exceptionnelles
du Po. Heureusement tout danger
semble désormais écarté,
■ Dans la province de Sondrio un
éboulement de terre a écrasé deux
maisons et fait plusieurs victimes.
Il ÿ a lieu d’espérer que les rigueurs du régime douanier sur la
frontière Italo-Française, vont être
adoucies.
X
Fi‘»n«o. — Un train de la ligne
Lyon-Grenoble a déraillé prés de
la station de Moirans. 2 morts et 21
ble.ssés gravement.
A la Chambre Française une discussion fort vive a eu lieu sur
l’attitude gardée par le Gouvernement Français en présence des incidents de Rome. Les déclarations
de Ribot en réponse aux dénonciations des députés cléricaux ont é(é
accueillies par les applaudissements
de la grande majorité de la Cham
le gou
bre. Dans la même séance
vernernent a déclaré qu’il ne sera
satisfait que lorsque l’Angleterre
aura évacué l’Egypte. Cela fera peut
être regretter aux Anglais la réception si empressée qu’ils ont faite naguère à la flotte française à Portsmouth.
X
Alleinag-ne. — Le congrès socialiste d’Erfurt vient de se clore —
Voici d’après le Journal de Genève
quelles sont ses demandes: Suffrage
universel, sans distinction de sexe;représentation proportionnelle; indemnité aux députés; gouvernement
direct populaire; droit de paix et de
guerre remis au peuple; arbitrage
international; réhabilitation de la
femme qui deviendra 1' égale de
l’homme; suppre.ssion du budjet des
cultes; école laïque, gratuite et obligatoire; election des juges; justice
gratuite; suppression de la peine
capi tale ; indemnités accordées aux
personnes condamnées injustement;
assistance médicale gratuite; réforme
des impôts qui deviendraient progressifs et frapperaient le capital et
la succession; journée de travail de
huit heures; interdiction du travail
de nuit; protection de l’enfance;
adoption de. réglements hygiéniques;
sauvegarde des droits de coalition;
monopolisation des assurances ouviières.
L’empereur s’est déclaré en faveur de peines sévères à appliqueraux souteneurs et aux propriétaires
de maisons de mauvaise vie.
X
Suisse. — Un terrible incendie
a détruit la petite ville de Meyringen eu Suisse et quelques villages
des environs.
Irlànde. — Des luttes furieuses
ont éclaté à Cork entre Parnellistes
et Antiparnellistes.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpinv;
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