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Qnarante-septìème année.
8 Septembre 1911
N. 36.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Synode Vaudois de 1911 — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Feuilleton : Le trésor de grand prix — Collecte
pour l’Eglise d’iris.
SYNODE VAUDOIS DE 1911
Par une journée splendide, comme
on en voit rarement en septembre,
après une longue période de beau
temps et de fortes chaleurs, notre Synode s’est ouvert dans le Temple de
la Tour à deux heures précises. Le
prédicateur d’office, M. le prof. Jean
Rostagno, en langue italienne, prêcha
sur ces paroles: « 1 Cor. IX, 16. Si
j’annonce l’Evangile ce n’est pas pour
ruoi PB sujet de gloire, car la
sü^ la'en est imposée, et maHieur à
moi si je n'annoqce pas l’Evangile »,
Nous ‘trouvons dans ce texte ce que
doit être la 'pr^McatioV; le Umoignage,
V enseignement. Les sentiments qui
poussaient l’apôtre à s’exprimer ainsi
étaient ceux de sa vocation, de sa
responsabilité et de la puissance sur
laquelle il pouvait compter. Cette vocation et cette responsabilité ne sont
pas l’héritage des pasteurs seulement
mais de tout chrétien, qui est appelé
à évangéliser et à rendre ce témoignage. Telles les principales lignes de
ce discours bien pensé, bien dit et qui
a ému profondément l’assemblée, aussi
nous remercions le président du Synode d’avoir proposé de le livrer à
la presse et de le distribuer aux membres de l’assemblée.
La consécration au St. Ministère des
trois candidats MM. Emile Tron, Ar
naldo Comba et David Bosio, comme
toujours, a revêtu un cachet saisissant et solennel. Les doyens et les
émérites se reportèrent par la pensée
aux jours d’antan, les jeunes aux émotions qu’ils reçurent et qui sont loin
d’être effacées. L’Eglise a fait cette
année un gain avec ces trois recrues
qui, nous l’espérons, sauront accomplir fidèlement leur tâche.
Deux chœurs, très bien exécutés,
sous la direction de M. A. Rivoir, ont
contribué à la solennité de la cérémonie. L'immense assemblée s'est ensuite écoulée lentement sous l’impression d’un culte qui laissera des traces
bénies pour tous.
Nous donnons ici les noms des membres du Synode qui prirent part au
service d’ouverture et à la formation
du bureau :
Turin: Ernesto Giampiccoli et Albert Brochet, pasteurs; Monney Francis, Gay Albert et G. D. Brochet, délégués.
Piÿnerol: Henri Bascal, pasteur;
Meynier Lamy, Bons Charles, Arthur
Bascal, délégués.
Prarustin: Jean Bonnet, pasteur;
Tron Bierre, Rivoir Laurent, H. Jahier,
délégués.
St-Jean: Théophile Gay, pasteur;
D. Bertinat, François Gay, J. D. Cougn,
délégués.
La Tour: C. A. Tfon, pasteur; J. J,
Rostan, A. Rivoir, J. B. Vinay prof.,
délégués.
Villar: 'Auguste Jahier, pasteur;
Allio J. Daniel, Gönnet Joseph, Giraudin François, délégués.
Bohi: Barthélemy Gardiol, pasteur;
Gönnet Etienne, Favat J. Daniel, Jean
CataUn, délégués.
Porà ; J.n B.my Bosio, pasteur ; J.n
I|.l Rivoire, Raphaël Mourglia, dé
Angrogné: V^ugène Revel, pasteur;
Rivoire J.n Bierre, Bnffa Jean, Antoine
Bertalot, délégués.
8t-Germain: Jean Justet, François
Çombe, J.n D.l Bounous, délégués.
Pramol: Bhilippe Grill, pasteur;
Jahier Lévi, Beux Jean, Héli Long^
délégués.
Pomaret : Barthélemy Léger pasteur ;
Ribet Jean, Long Alfred, Attilio Jalla,
délégués.
Villesèche : Barthélemy Soulier, pasteur; Genre Bert, Alexandre Beyronel,
Massel Jacques, délégués.
Perrier-Maneille : Henri Garrou,
pasteur; Henri Bascal, AmédéeRostan,
Emmanuel Bons, délégués.
Massel : François Beyronel, pasteur ;
Tron Jean, délégué.
Rodoret'. Henri Bons, pasteur, Fr.
Bons, Henri Breusa, délégués.
Praly : Louis Marauda, pasteur ; Fr,
Grill, Antoine Martinat, délégués.
Piémont: BaoloLongo, Daniel Buffa,
Ugo Janni, Enrico Meynier, François
Rostan, David Beyrot, A, Arias, H.
Bertalot, G. Marauda, pasteurs; Caramella Giov. Battista, Giovanni Rosabrnsjn. Armando Montella, Deçdato
Rosati, Daniele Cantoni, Mario Miegge,
Albert Rostan, G. G. Malan.
Lombardie: Baul Calvino, Barthélemy Revel, Albert Costabel, David
Revel, F. Coucourde, A, Hugon, C,
Semini,
^osçctne: Enrico Bosio, Giovanni
Rostagno, Bietro Chauvie, V. Garretto,
Joseph Quattrini, Q. E, Melile, Carlo
Pa4eletti, Teodoro Longo, N.Viti,
Rome-Naples. Arthur Muston, Antoine Rostan, Josué Tron, G. Messina,
J.n Bertinat, Ernest Comba, B. Coïsson,
Robert Brochet, Ferdinand Turin, N.
Introna, Antonio Munzi, Luigi Casella.
Sicile : Luigi Rostagno, Corrado Jalla,
G. Greco, A. Mantica, T, Mathieu.
Amérique. L. Rocchi, E. Longo, N.
Toui’m J. Coïsson, Mario Falchi, David
Armand-Bosc, François Berrou, délégués.
Pasteurs émérites: J.n D.l Rivoir,
D.l Gay, J.n D.l Hugon, Jean Romano.
Professeurs-. A. Vinay, J. Ribet, Jean
Jalla, Henri Forneron, D. Jahier, J,
Maggiore.
Membres des Administrations: H.
Rostan, C. Decker, A. Berazzi, T. Ribet.
Délégués étrangers : Rev. Thornton,
modérateur de l’Eglise presbytérienne
d’Angleterre ; Rev. Worsfold, président
du Comité Vaudois de Londres, Docteur Lang, Louis Dupin de St-André,
délégué de l’Eglise Réformée deFrance,
Br of. Raoul Allier, délégué des Missions
de Baris.
Sons la présidence du doyen des pasteurs en activité de service M. B. Gardiol, aidé par MM. Beyronel et Emile
Tron, l’assemblée est constituée et le
bureau définitif résulte composé de
MM. Ernesto Giampiccoli, président,
Ing, Aliegge, yîcè-présidrehU Louis ¿Ma^
rauda, Emile Tron, Arnaldo Comba,
secrétaires et N. Introna, J. B. Vinay,
assesseurs.
En assumant la présidence M. Giampiccpli dit avoir été pris par surprise
et ne fera point de discours, toutefois
il rappelle nos deuils, surtout le départ de MM. Appia et Weitzecker,
notre jubilé national et Vadministration Unique.
Suit la lecture d’une dépêche de
l’Eglise de Messine qui annonce sa reconstitution et envoie ses meilleurs
vœux, après quoi la parole est donnée
à M, le prof. Raoul Allier de Baris,
qui devant partir, sent le besoin d’apporter au nom de l’Eglise libre de
France ses salutations affectueuses à
l’Eglise Vaudoise. Les rapports cordiaux, la même foi et la même organisation sont des motifs suffisants pour
expliquer la sympathie réciproque qui
existe entre les deux Eglises. Quoique
la séparation entre l’Eglise et l’Etat
ait eu lieu en France, la mission de
l’Eglise libre existe encore puisqu’il
s’agit de poser la questdon personnelle
de la foi, évangéliser et vivre en Christ.
M, Ra.oul Allier, comme membre du
Comité des Missions de Paris, apporte
les salutations de ce Comité duquel
feu Georges Appia était l’âme. Les
Eglises de France savent ce qu’elles
doivent aux Eglises des Vallées qui
ont donné un bon nombre de missionnaires et se sont imposé des sacrifices en argent. Ces missionnaires travaillent aujourd’hui au Zambèze, au
Lessouto et à Madagascar. M. Raoul
Allier termine en faisant allusion au
demi jubilé de M. Louis Jalla et au
sien, puisque voilà 25 ans qu’il s’est
voué aux missions, ce^qui n’a fait que
fortifier sa foi, et* U adresse un ap
pel aux jeunes gens pour se consacrer
à cette belle œuvre.
Après la réponse du président en
termes clairs et chaleureux, l’assemblée fixe son ordre du jour et termine
cette première journée par une prière
adressée à Diçu.
Mardi. La séance s’ouvre par la
lecture du chapitre V de St. Mathieu
et par quelques prières adressées à
Dieu. M. Baolo Longo donne lecture
du rapport de révision sur le Rapport
de la Fable qui h’offre rien de spécial
et qui conclut par l’ordre du jour suL
vaut: « Le Synode remercie vivement
la Vén. Table pour le zèle, la fidélité
et la bonté constante qu’elle a déployés
dans l’accomplissement de son mandat ». !
La Commission des propositions est
composée de MM. F. Rostan, président
David Beyrot, Giovanni Rochat, EU
Long et T. Semini. ‘
*^u'r là“'pàfbisse de St'-'&ermain, M,
l’ancien Justçt remercie la Table et
le Comité de l’aide accordé à la paroisse et annonce la retraite du pasteur Giraud, qui a dû être acceptée
avec douleur.
Sur la paroisse d'Angrogne, M. A.
Muston appelle l’attention de l’assemblée sur l’infiltration catholique dans
les vallées et surtout au Bra-du-Tour;
n’y aurait-il rien à faire pour sauvegarder l’héritage de nos pères? Une
Commission qui s’occuperait de la question serait la bienvenue.
M. le prof. Jahier appuie fortement
la chose.
M. le pasteur Longo recomlhande
la collecte d’iris initiée dans l’c Echo
des Vallées».
M. Léger relève le fait réjouissant
que la conférence de district a délL
béré de faire visiter régulièrement
tous les groupes disséminés de nos colonies. Quelques groupes cependant
n’ont pas reçu avec enthousiasme cettq
délibération, ce qui n’empêchera pas
la commission exécutive d’exécuter
la délibération de la conférence.
M. Attilio Jalla appelle l'attention
de l’assemblée sur l’enseignement biblique dans les écoles, demandant qué
le Nouveau Testament ait une plus
grande place dans cet enseignement.
M. Léger répond que la Table n’a
fait qu’appliquer le réglement adopté
par le Synode, tout en se déclarant
favorable à l’observation.
,Le bureau du Synode propose la dépêche suivante à S. M. « Sinodo Valdese all’inizio dei suoi lavori associandosi con entusiasmo alla celebrazione
cinquantenario anniversario dell’unità
della patria, invia riverente ossequio
alla Maestà del Re vivente simbolo d^
ogni libertà. Giampiccoli, presidente^
2
M. J. P. Malan réclii;pae des explications sur une demande du prof.
Coïsson, qui sont fburnies par fcs? modérateur. M. le pr(d'. Jahîlr apprécie
la. demande et invite l'assemtììéè sy
noidale à se prononcer dans ce sens;
de cet avis sont aussi M. F. Rostan,
Jean Bonnet et P. Calvino.
L’ordre du jour suivant est voté:
« Il Sinodo udita la discussione in merito alla domanda inoltrata alla Tavola del prof. G. Coïsson, invita la futura amministrazione ad ammetterlo
al benefizio della pensione dei pastori
e dei professori ».
M. Arthur Muston au nom de M.
Albert Clot, invite les jeunes gens munis de licence gymnasiale qui se sentiraient appelés à le faire, de se rendre en Amérique où ils pourraient être
préparés au ministère, et se consacrer
à l’évangélisation des Italiens, sans
que les frais des études soient à leur
charge. Prière de s’adresser directement à M. Albert Clot.
Sont mis au bénéfice de la retraite :
MM. Pierre Giraud, Naiî Tourn, J.
Buifa, V. Klett et H. Bein.
M. David Peyrot remercie les frères
d’Allemagne et surtout la société Gustave Adolphe pour l’accueil reçu par
le délégué.
M. Falchi remercie la Table pour
la largeur qu’elle a montrée en accordant l’aula magna à ceux qui en
ont demandé l’usage.
M. Léger loue nos frères d’Amérique
qui ont établi des collectes régulières
pour les différentes œuvres générales
de l’Eglise.
M. Falchi demande à l’administration de fixer, si possible, l’époque des
payements des honoraires d’une manière stable.
M. B. Léger, au nom de la Table,
remercie la commission de révision
pour sa bienveillance démontrée dans
son rapport.
M. Paolo Longo voudrait que le Synode Se prononce sur les besoins de
Valdese (N. C.) et recommande Viètte
Eglise à l’admifiistration.
M. David Peyrot voudrait que le
Synode s’arrête sur les moyens à employer pour intensifier la vie Spirituelle
dans nos Vallées.
M. le modérateur annonce que l’on
a fait quelque cim^ pour Valdese et
que l’on attend des nmemiies avant de
procéder à prendre d’autres mesures.
M. Padeletti croit qu’une des causes
de la diminution de vie spirituelle se
trouve dans la question économique.
Le D' Lang loue le grand travail
accompli par les pasteurs dans les
Vallées. Il se demande si les anciens
ne pourraient pas faire davantage à
côté des pasteurs, en les préparant à
cet effet.
M. le modérateur soumet une demande de l’Institut Comandi, qui réclamerait la rétrocession des Immeubles, à l’Institut même, qui reprendrait
ainsi toute sa liberté. M. le prof. Bosio
èst d’avis qu’il ne faut pas recourir
à une commission pour donner une
réponse, mais de laisser aux administrations le soin d’examiner la grave
question.
M. Paolo Calvino lit le rapport de
révision sur le Comité d’Evangélisation.
M. le docteur Thornton, modérateur
de l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre, ne pouvant s’arrêter jusqu’à
jeudi, apporte les salutations de son
Eglise et se réjouit de ce que la Parole de Dieu est annoncée librement
en Italie; il se réjouit de la beauté
de nos vallées, de la fertilité de notre
pays, d® notre maison vaudoise, de|faO!tre temple magnifiquoj de notre ^1"lège^^ayec ses 10 professeurs, de l’àcf
'tivité làïque: nous vous aimons, dit:|ll,
parce que vous appartenez au presbytérianisme est plus ancien 4ùe le
christianisme, basé sur ,1a synagogue
et qui remonte jusqu’à Moïse. Jîous
vous aimons aussi parce que voi^ êtes
une Eglise de martyrs : autour du
trône de l’agneau il y a aussi des martyrs Vaudois. Nous vous aimons parce
que vous êtes une Eglise missionnaire.
La porte est ouverte devant vo'ps, et
du Piémont vous vous êtes avancés
j usqu’en Sicile. Nous vous aimons parce
que vous aimez la Bible et nous vous
honorons. Nous avons en Angleterre
354 congrégations j 86.000 communiants, 192.000 places dans nos Eglises.
Notre Eglise est en voie de prospérité
et notre esprit est fort. L’Esprit de
Dieu est avec nous et nous conaptons
sur la promesse de l’Esprit. Le Seigneur puisse vous bénir et que l’Italie
appartienne bientôt à Christ. ,
Le président, M. Giampiccoli, répond
aimablement au docteur Thornton qui
a été compris par tous, soit à éause
de son langage très clair, soit à càuse
de son esprit, soit à cause de la sympathie qui est si vivante pour nos collecteurs et notre Eglise.
A propos de Turin M. C. A. Tron
ne croit pas qu’un culte unique en
langue italienne pour tous les protestants ou un autre temple puissent favoriser l’œuvre d’évangélisation J1 serait utile que le rapport du Comité
continue à enregistrer le nombre des
membres de l’Eglise.
M. le D” Prochet voudrait que le
culte éut lieu avant midi, si possible.
M. David Peyrot se prononce pour le
culte de l'après-midi. M. D. Buifa; croit
l’heure de l’après-midi très incommode
et fera un essai pour un culte du matin dans la chapelle.
Le Rév. Ugo Janni déclare n’avoir
introduit aucune nouvelle liturgie dans
le culte à San Remo, mais des chœurs
à- la place des chants, comme cela se
fait dans toutes les autres Eglises. A
M. Giampiccoli remonte l’honneur de
la réforme du culte, comme cela a eu
lieu à San Donato.
M. A. Giampiccoli croit que Milan
fera des efforts pour se rendre complètement indépendante au point de
vue financier. Il fait le vœu que les
deux Eglises aient toujours une plus
grande entente au point de vue financier.
M. J. H. Meille, à propos de Florence, voudrait savoir quelle est l’attitude du Comité vis-à-vis des oeuvres
sociales, lesquelles une fois initiées
devraient être laissées à la responsabilité du Comité. Les 19 admissions
d’adultes, à Florence, sont un fruit de
ses œuvres sociales.
M. Arthur Muston déclare que le
Rapport a précisément mis en vue ces
œuvres louables. Le Comité s’est efforcé de faire quelque chose, mais ne
peut promettre de grands secours.
M. Jean Rochat relève que dans son
Eglise aussi on accomplit des œuvres
sociales et regrette que le Comité ait
glissé sur ce point.
Le Bureau, au nom du Synode, décide d’envoyer une dépêche au doct.
Grilli, qui a préféré rester à son poste
où sévit l’épidémie, plutôt que de venir
au Synode.
Le Rév. Ugo Janni ne peut admettre
l’observation du rapporteur sur la per
manence du chef de district dans le
di^rict même. « i
^ ii. Arthur Muston ne veut pas faire
Tapologié d« chef de dis^ict il doit |
exercer une influence morale auprès
des Eglises et sa surveillance est considérée comme très utile.
Le Rév. Ugo Janni ne reconnaît pas
dans le chef du district un évêque et
déclare que l’évêque c’est le pasteur
qui a à côté de lui l’ancien et le diacre.
M. J. H. Meille parle de M. Melani,
mort sur la brèche, frappé par le choléra et demande qu’on exprime à la
famille la sympathie du Synode. La
fille de ce frère s’est montrée héroïque dans l’épreuve et le bureau est
chargé d’écrire une lettre à la famille
éprouvée.
M. Louis Rostagno demande à l’assemblée d’être exonéré de la charge
de membre du Comité, ne pouvant pas
être en même temps à la tête d’une
Eglise, collecteur et membre de l’administration.
M. F. Rostan appelle l’attention de
l’assemblée sur les nombreux Italiens
qui se trouvent à l’étranger, en invitant les administrations à s’occuper
de ce grand problème qui se représente sur notre œuvre en Italie. Le
meilleur moyen serait d’envoyer des
ouvriers de l’Eglise Vaudoise pour s’occuper d*eux.
Mercredi. Après le culte, M. Attilio
Jalla lit le rapport de révision sur la
Commission Hospitalière.
M. le docteur A. Rostan relève le
fait que les tuberculeux, en général,
nous viennent du dehors et rappelle
l’attention sur ce danger qui nous menace, en eonsêillant la plus stricte ebservation de l’hygiène.
M- le docteur R. Prochet s’associe
à ce que vient de dire son collègue,
mais doute qu’on puisse surveiller les
centres d’infection. Il demanderait surtout aux pasteurs de veiller sür ce
péril en avertissant les parents de ne
pas exposer les jeunes gens pour un
gain parfois un peu plus élevé, mais
qui conduit à la ruine du corps.
M. David Peyrot appuie les deux
orateurs précédents et suggérerait de
donner des conférences sur ce sujet.
M. B. Gardiol affirme que les pasteurs veillent et surveillent autant que
cela dépend d’eux.
M. P. Longo recommande le Foyer
de Nice où les jeunes filles reçoivent
tous les soins possibles.
M. Jean Rochat voit la cause de la
tuberculose dans la plaie de l’alcoolisme.
M. M. Falchi prend la défense des
pasteurs qui ne peuvent faire davantage, plusieurs jeunes gens se refusant
de faire connaître leur départ.
M. Jean Ribet prof, remercie le relateur des bons sentiments exprimés et
ne croit pas que l’administration sôît
parfaite. Il donne des éclaircissements
sur un cas douloureux du Refuge, où
se trouve un malheureux recommandé
par la sous-préfecture.
M. Attilio Jalla demande qu’on augmente l’honoraire de la maîtresse d’école à l’Orphelinat; chose reconnue
légitime par M. le prof. Ribet.
M. B. Léger recommande que les
versements à la Table pour V Orphelinat soient bien désignés ; ou comme
pension ou comme souscription.
M. le Col. Balmas, syndic, ne voudrait pas une somme fixe, mais une
indemnité ou rembours pour frais d’hôpitaux. Du même avis est M. le prof,
Maggiore.
Un ordre du jour est voté appirouJfant l’activité et la fidélité de la Gommission Hospitalière.
M.1 le jpasteur Aùg. Jahier lit le rapport de’* révision sur l’Ecole de Théologie.
M. J. Rochat regrette qu’on ait laissé
passer le Jubilé de l’Ecole de Théologie sans faire quelque chose de plus
solennel.
M. B. Léger remercie le rapporteur
et ne croit pas que la proposition faite
pour susciter des vocations soit eflectuable. Il recommande aux pasteurs
et aux professeurs de veiller sur les
étudiants qui sont bien disposés pour
le ministère.
M. Calvino quoique professant la
plus haute estime pour un conférencier qui a exposé avec beaucoup de
franchise ses idées devant un nombreux public vaudois, voit cependant
un symptôme de la maladie dans la
manière dont le public a accueilli certaines idées exprimées par l’honorable
orateur; en outre il ne reconnaît à
personne le droit de s’ériger sans mandat à ¡réprésentant de l’église.
M. le Rév. Ugo Janni exprime sa
douleur qu’un fait étranger au Synode
soit placé devant l’assemblée. Nous
pouvons ne pas approuver les idées
du conférencier auquel on a fait allusion, mais les divergences doctrinales
existent aussi au sein des pasteurs
■Vaudois.
M. le président Giampiccoli intervient dans le débat soulevé, en déclarant qne le président seul peut représeûter le Synode et, que tout en ne
partageant pas les vues exprimées par
uuf conférencier, on est en droit d’admirer un homme qui a lutté pour sa
conscience.
M. Léger explique comment les étudiants du Sud d’Amérique ne sont pas
inclinés au ministère sacré.
M. Henri Pons, pasteur, ajoute d’autres explications sur les étiidiants du
Collège de Çolonia Valdense; ces étudiants s’occupent cependant de choses
religieuses. Il est bon que les futurs
pasteurs des Colonies continuent à sortir des Vallées.
M. B. Revel approuve l’idée de faire
donner aux étudiants en Théologie des
leçons de comptabilité.
M. le prof. Bosio croit que l’administration saura toujours quand il est
nécessaire ou non de faire subir un
examen d’anglais aux étudiants; cet
examen est tout en leur faveur.
M. Ernest Giampiccoli lit le rapport
sur l’administration unique. Ce rapport assez long, mais très clair, a été
écouté avec la plus vive attention.
M. T. Gay dit que pendant 350 ans
l’Eglise a eu l’organisation épiscopale ;
de la Réforme à aujourd’hui c’est la
Table qui a fonctionné et on voudrait
la faire disparaître. Il ne croit pas
qu’on puisse commencer une 3“° ère,
car la Table ne serait plus la Table,
il préfère que la Table reste Table,
ayant le droit de nommer des Commissions, tine pour les finances, une
pour l’êvàngéiîsation.
M. Attilio Jalla présente une motion
de suspension signée par 30 membres
du Synode. Les Eglises ne sont pas
encore préparées pour une votation
définitive et les députés se trouvent
dans l’embarras.
M. E. Giampiccoli est fort étonné
de cette motion et ne comprend pas
l’angoisse manifestée par l’auteur de
cette motion. Les Conférences se sont
occupées de cette question et aussi U
1
3
est impossible d’accepter la motion- de
suspension.
P M,. B. Léger ne s’oppose pas à la discussion mais ne croit pas qu’on puisse
arriver à une votation ; la Conférence
de l’^ïnérique du Sud n’a pas pu examiner le projet et se passer de son
avis serait peu correct; qu’on rentre
dans la discussion du principe général
mais qu’on n’arrive pas à une votation.
M. E. Giampiccoli déclare que le
projet a été 'envoyé à chaque pasteur
de l’Amérique méridionale, mais pas
une réponse n’est arrivée. Ce qu’a dit
M. Jalla a un certain poids, mais cela
n’empêche pas le Synode de procéder
à l’examen du projet.
M. le Brochet n’est pas contraire,
à l’administration unique mais désire
que tous soient au clair pour éviter
tout malentendu.
M. Arthur Muston déclare qu’il a
reçu une lettre d’un pasteur de l’Amérique qui exprimait le regret de la
Conférence de n’avoir pas pu examiner le projet; rien ne presse et tout
conseille à retarder une décision finale.
M. Paolo Calvino a écouté avec attention le rapport de la Commission,
mais il lui paraît, qu’en réalité, un
vote précipité ne serait pas bien vu.
(A suivre).
CHRONIQUE VAUDOISE
La Tour. Lundi soir eut lieu la
séance annuelle de la Société d’HistoireVaudoise, dans la salle du Synode,
avec l’intervention d’un bon nombre
de membres. M. le président T. Gay,
énuméra ce qui a été fait pendant
l’année en prenant part au congrès
historique qui se tint à Vercèlli, en
faisant imprimer une brochure pour
le 17 février, en faisant donner des
conférences historiques qui ont été
fort appréciées et en achetant de précieux documents avec lesquels on peut
reconstituer l’histoire des Vaudois de
la Calabre. M. Arthur Muston n’hésita
pas à venir en aide à la société en
cette circonstance. M. le prof. Emile
Tron qui a fait la découverte de ces
documents, donne des détails du comment il fut mis en rapport avec l’homme qui détenait ces précieux documents.
M. le prof. Maggiore donne lecture
du rapport financier qui dot avec un
léger déficit. M. le prof. Jahier renseigne la société sur sa visite à Vercelli et les membres reconfirment le
bureau dans les personnes de MM. T,
Gay, président, prof. D. Jahier, viceprésident, Jean Jalla, secrétaire et
prof. Maggiore, caissier.
Ö Dimanche dernier, nous eûmes le
plaisir d’entendre M. Arthur Muston,
président du Comité d’Evangélisation,
qui prêcha sur ces paroles ; « Lès ce
moment, plusieurs de ses disciples se
retirèrent et ils n’allaient plus aveç
lui », Jean VI, 66, montrant que Christ
ne compte pas ni sur le nombre ni
sur les moyens mondains pour accomplir son œuvre et en appliquant le
texte à notre œuvre d’évangélisation.
L’assemblée très nombreuse et recuillie a suivi avec attention l’orateur,
en emportant avec elle des conseils
et des encouragements qui ne s’effaceront pas de si tôt.
8 Notre collège est de nouveau
pourvu du nombre réglementaire de
professeurs. M. Edouard Longo est
nommé titulaire de la cinquième gymnasiale et M. Attilio Jalla pour une
des classes du gymnase inférieur. Nous
souhaitons à ce dernier une heureuse
bienvenue à la Tour en faisant les
meilleurs vœux pour une longue carrière, consacrée au service de l’Eglise
et du Maître.
O Nous avons au milieu de nous
deux frères de l’Amérique du Sud :
MM. Bein et Armand Bosc de Ste Marguerite ; ils se proposent de retourner
à la Colonie en octobre.
8. A la réunion de l’après midi de
dimanche, présidée par M. J. D. Hugon,
M. le pasteur Worsfold et Mme Nott
adressèrent la parole à l’assemblée.
8 Le soir du même jour notre temple bien garni, environ 350 personnes,
eurent l’avantage d’entendre M. le
professeur Raoul Allier de Paris, délégué par la société des Missions. Il
nous montra les conditions religieuses
dans lesquelles se trouve la France
et ce qui se fait pour atteindre les
masses par le moyen de l’Evangélisation, en indiquant, qu’en général,
là où l’œuvre est née à cause des
luttes contre le prêtre ou fondée sur
la polémique, elle ne dure que passagèrement. Un des meilleurs moyens,
qui vient d’être employé en France
et dans le monde entier, c’est la fédération des étudiants chrétiens, de
laquelle l’orateur nous parle avec chaleur, fédération qu’il a vu naître, qu’il
a suivie et qu’il recommande. L’assemblée s’est retirée sous une excellente impression. Nous ne pouvons
qu’exprimer notre reconnaissance au
prof. Allier, venu expressément de
Courmayeur, pour nous faire entendre
sa parole sympathique.
8 Encore dimanche dernier, un fait
que nous ne pouvons passer sous silence, a eu lieu à la Tour ; la eélé- i
bration du 60“® anniversaire dé la société ouvrière. Le cortège qui a parcouru les rues de notre petite ville
était imposant, environ une 30"® de
bannières et 400 membres. Au banquet,
très bien réussi, nous entendîmes successivement MM. D. Chauvie, président
de la société, le délégué de la société
ouvrière de Turin, le pasteur G. A.
Tron, Emile Eynard qui traça à grands
traits l’histoire des 60 ans de la société, Amédée Bert.
Süf(»fji0rmain« Dimanche dernier,
devant une nombreuse assemblée, M.
le pasteur Pierre Giraud prit congé
de la paroisse et des paroissiens en
faisant ses adieux. En paroles émues
il dit ce qu’il avait fait au milieu de
ses paroissiens,^ en s'efforçant d’être
fidèle à sa mission, il dit combien il
lui était pénible de se séparer d’eux,
arrêté par la volonté de Dieu et il
recommande sa chère Eglise à Celui
qui continuera à la bénir et à la faire
prospérer, Bien des larmes ont été versées en cette occasion. Que le Seigneur
veuille bénir notre frère dans sa retraite et à Lui qui est le Tout-Puissant nous le recommandons avec Sa
famille.
Vlllar* La chaire a été occupée,
dimanche dernier, par M. le prof. Henri
Rivoire. Elle le sera, dimanche prochain, par M. le pasteur Louis Rostagno.
Nouvelles et faits divers
______O_____
France. La restauration du protestantisme dans les Charentes au ZJf®
siècle. Sous ce titre, M. le pasteur B.
Robert, de Pons, a fait dans le temple
de l’Oratoire du Louvre, une conférence des plus bienfaisantes. Il a raconté ce que les circonstances l’ont
amené à faire, dans le canton de
Saintonges où il exerce son ministère.
Son,activité et celle de ses collaboratenrs s’étend maintenant à plus de
trente communes, où l’évangile a été
annoncé l’an dernier dans plus de sept
centô réunions diverses. Cinq cents
familles sont sorties du catholicisme
pour se rattacher à.l’Eglise réformée.
Il s’accomplit là, modestement, une
œuvre magnifique et pleine d’avenir.
Il faut en rendre grâce à Celui qui
l’a é'ûscitée et qui la soutient, mais
notre reconnaissance doit aller aussi
aux ouvriers opiniâtres qui portent
aveç, vaillance un fardeau trop souvent écrasant et qu’un peu de sympathie et d’intérêt de notre part allégerait sensiblement. M. Robert, après
avoir passé ses journées en course
d’évangélisation, prend sur ses nuits
pour imprimer lui-même les brochures
et lés feuilles qu’il répand. Il n’a pas
raconté ce détail, mais il est bon qu’on
le ^che pour qu’on lui donne les
moyens de poursuivre son œuvre de
restauration.
Italie. Nous avons déjà parlé du
cas iVerdesi . et de sa condamnation
par le tribunal à 10 mois de prison
et à une forte amende. Les avocats
l’ayant conseillé à recourir en appel,
la càuse a été débattue dernièrement,
et comme il fallait s’y attendre, le procureur du roi avec une fougue digne
d’une meilleure causé, a présenté un
formidable acte dMccusation, en demandant lâ confirmation de la sentence du tribunal ; c’est ce qui a été
fait. Nous l’avons dit, nous n’aimons
pas ces procès à sensation où la religion, est mêlée; nous n’approuvons pas
Verdesi qui au lieu de dire que la
confession h’avàit pas été scrupuleusemênt gardée, aurait beaucoup mieux
fait d’accepter l’Evangile^ si cela était
son bon plaisir, et travailler pour le
Alaître en silence et avec foi. On aura
beau dire que deux des juges ont été
substitués au dernier moment et que
les jésuites-ont agi avec toutes leurs
roueries, cela n’empêchera pas que le
diserédit retombe sur la caùse évahgflique, comme si on s’était servi de
yerde^si pour battre en brèche le Vatican; ce qui, certes, n’a pas été le
cas. Doiic, à notre point de vue, il y
a eu trop d’éclat dans cette affaire
et'le silence sera le meilleur remède
4
(Ml
L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
^ TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— .Mon cher enfant, lui dit à quelques jours
de là M. Clarenee, je crois iqu’il y a en vous
l’étoffe d’un poète; mais jusqu’à ce momentlà vôifs ferez mieux de vous contenter d’écrire
en prose. Les éditeurs sont de rusés personnages! qui demandent des œuvres très soignées; ils vous diraient volontiers: « Polissezle sans cesse et le repolissez». Vous êtes
jeune, les années et l’expérience vous apprendront' bien des choses. Ce qui vous paraîtra
étrange, et ce.^que je ne puis vous expliquer,
c’est que votre poème, d’une manière indirecte,
a procuré à votre oncle ce dont il avait encore plus besoin que d’argent. Etes-Vous satisfait?
—Complètement, répondit Bruce en essuyant
discrètement ses paupières un peu humides.
Je vais acheter une nouvelle bouteille d’encre,
et je recommencerai, en les multipliant, mes
points d’exclamation. Jules César n’en avait pas
la moitié assez. Et tenez, il me semble que
sans là polir davantage, nous pouvons jeter
miw œvure au panier. Je ne regrette l’argent
que j’éspérais gagner que pOffr dédommager
Moniqqe de la rime « fleur » qu’elle m’a fournie.
— Ne vous inquiétez pas de cela; moi je
garderai votre poème épique comme un précieux souvenir, dit le professeur avec émotion.
Chapitre XV - L'acoident.
Ne trouve-tu pas étrange, Eisa, que mon
oncle Romualdo n'ait pas répondu à la lettre
que mon père lui a adressée il y a plus de
huit jours? Papa ne sais qu’en penser; il me
semble que c’est de bon augure. En tous cas
il ne peut plus poHs œettre à la porte cette
année,
Les deux cousines était dans le jardin, attendant qu'on les appelât pour le thé.
— Sais-tu, reprit Rita, que j’ai eu une lettre
de tante Cécile? Mais elle à beau me vanter
le bonheur d’être au couvent et se dire parfaitement heureuse, il me semble lire entre
les lignes qu’elle est au contraire très triste,
très malheureuse. Je regrette de n’avojr pas
été plus aimable pour elle quand elle est partie.
Elle me fait vraiment pitié ma pauvre tantôt
Au fait pourquoi l’appeler « pauvre », puisqu’elle s’efforce de gagner le ciel et que certainement un jour elle aurai une des meilleures places Là-Haut? Elle se tue presque
par ses jeûnes et ses macérations: elle ne vit
que pour accomplir de bonnes oeuvres qui
profiteront à elle-même et aux autres. Hélas I
ce n’est pas moi qui mériterai jamais le ciel.
— Nanette ne croit pas au mérite des œuvres,
dit brusquement Eisa, pour laquelle un ciel
peuplé de saintes de l’acabit de M“" Corvietti
avait peu d’attrait. Croire au Seigneur Jésus,
voilà tout ce que nous avons à faire.
— Esl^ce que ta Bible t’ordonne, si tu crois
en Jésus-Christ, de ne pas faire de bonnes
œuvres ?
Eisa n’eut pas le temps de réponîiré, la
cloche sonnait ; le plateau fut apporté à l’ombre des grands arbres; tout en servant sa bellemère et ses cousins, Rita paraissait préoccupée.
— As-tu mal de tête, Rita ? demanda M“*
Brindini.
— Oh 1 non, petite mère ; je réfléchissais
seulement à une conversation que nous avons
eue avec Eisa au sujet des bonnes œuvres
qui nous méritent du honneur dans ce monde
et dans l’autre. Eisa n’approuve pas les bonnes
œuvres. >,!ÎÎ!v’,
— Je n’ai jamais dit que c’était mal de faire
le bien, interrompit vivement Eisa; mais nous
no devons pas le faire en vue d’une récoih'^
pense. ÿ;
— Qu’est-ce que c’est que des œvres méritoires? demanda Bruce fort occupé à surveiller
les marches et contre-marches d’un inseçte
qui faisait une incursion sur son mollet. ¡ \
— Les œuvres méritoires sont celles qui
nous attirent l’approbation de Dieu et qui sont
l’expiation de nos péchés.’
■ — 'Tu te trémpe, Rita, Interrompit Eisa avec
une certaine aigreur; oncle Alister nous ayép
pété bien des fois que nous ne pouvons pas
être sauvés par les œuvres que moms;faisons»
(A suivre‘^< ■
COLLECTE POUR L’ÉGLISE D’IRIS {1^0^
7“® LISTE.
Report frs. 126%^
M. Pierre Chauvie, pasteur . » 10;—
Guigou Etienne, Pignerol . » â,—
David Gaydou, La. Tour . . » 1,25
Paul Bàlme, Rodoret . . » l,—
J. P. Pons d’Antoine, Rodoret . » 1';—.
J. P. Pascal, Fontaines . . » 1^--;
David Genre, » . . » l,—
Henri Pons, pasteur . . .- > ; >5;—
Paroisse de Prafnol . . v 22;—
Reynaud Henri ». . . . » 1,—
Pierre Pascal, ex-syndic, Chabrans *' ' 5,—
Amédée Rostan, docteur, Pérrier > 5,—
Adrien^ Fous, ancien, Baisra . » .1,—
Micol Alexandre, Laurens . . 1,50
Poét Marg. v.ve Rostan, Pomarét » 3,—
Alice Rostan » ' » ^1,—
Jn DI Grill, ancien, Pérouse • » 4,—
Coucourde Michel, syndic. En vers P. » 2,—
Jean Rostan f. Jean, Pomaret . » .• 3,—
E. Giampiccoli, pasteur . . » 10,—
Antoine Martinat, ancien, Praly » 1,50
G- Coîsson, prof. . ' . ; - » 5,—
Paroisse de Praly. ( '
N. N...................frs. 4,—
N. N. . . . . » 0,80 ■ ,
Vve Susanne Ouigo, Ville » 2,— ^ j
Pierre Menusan, Adroits » 1,— > .
Perron Jn Daniel, Coin » 1,— y
Perrou Jean, anc., » » 2,— f
Martinat Jacques, senior, . 1
Orgères . . . > 2,— ■’
Peyrot Jean, ex-anc., » » 1,—
Rostan Pierre, anc., Guigou » 1,—
Marauda Luigi » » 5,— » 19,80
Total frs. 1369,40
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
AV I S
La Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises cherche une maîtresse pour VOrphelinat.
S’adresser pour les éclaircissement»
nécessaires au professeur J, Ribet
la Tour. ^
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