1
Année XJV*
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9 novembre 1888
iV. 45.
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r*3
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOiSES
ParaiBsaiU chaque Vendredi
VoHft w9 9erez Uninin^t. Artru 1 , 3.
In Tflrit ijxeû ia chi\rifé. Bm. iv, IS.
ciO
CD
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Eîza
!So mmtiii'O.
Les anciens fi terme. — XXVI Confórence
du Val Pélis. — Le ministre Boselli sur
l’enseignement religieux dans les Ecoles.
Deux fois merci, — Los sept trompette,?
et les,sept enfants. — Nouvelles religion,ses.
— Revue politique. — Annonces.
Les anciens à terme
II' est probable que la question des
anciens à terme occupe depuis quelque
temps le.s esprits; en tout cas elle en
a hanté au moins deux; et la preuve
c’est qu’au moment où nous corrigions
les épreuve.? de la lettre pai'ue dans
le N. 43, il nous' en arrivait une seconde déin autre correspondant, sur
le même sujet. A part riniroduclion
que l’espace nous oblige A supprimer,
nous croyons devoir la mettre sous
les yeux des lecteurs. Réd.
*
■k *
Vallées Vaudoises le 22 octobre I.S88.
1. Il arrive assez souvent que, dans
le cas de décès d’un ancien, on a les
plus grandes difficultés à lui trouver
un successeur. C’est en vain que l’on
frappe à la porte de tel ou tel autre
que sa bonne conduite et sa piété
indiquent pour cette charge; on ne
rencontre que des refus. A quoi les
attribuer? N’eit ce pas à ceci, que
de nos temps, l’office d’ancien est
beaucoup plus considéré, par les hommes sérieux, comme une charge que
comme un honneur; n’esl-ce pas à la
crainte qu’ont ces frères de se charger
d’une grave responsabilité d’un ordre
spirituel, presque toujours unie à l’obligation de se soum'etire à des sacrifices d’un ordre matériel, assez
considérables, et n'esl-ce pas surtout
la crainte de prendre cette responsabilité et de contracter cette obligation
pour toute la vie? Ne pensez-vous
pas, cher monsieur, que si on leur
disait; «C’est bien un fardeau que
nous voulons mettre .sur vos épaules;
mais vous ne vous engagerez à le
porter que pour 5 ou 6 ans s, ne
pensez-vous pas, dis-je, que le plus
souvent, au lieu de ces refus regrettables, on obtiendrait cette réponse;
s Eh bien, si ce n’est qu'e pour 5 ou
6 ans, je veux bien essayer!»
2. L’état de nos quartiers peut
changer tous les jours et parfois d'une
maniéré très rapide. 11 est des temps
ou tel quartier est remarquablement
pauvre d’hommes intelligents à l’égard
des choses spirituelles, pieux, charitables. Mais laissez qu’une nouvelle
génération, à laquelle Dieu a ouvert
le cœur pour comprendre les vérités
qu’elles a apprises à l’école ou au
catéchisme, grandisse; ou bien laissez
\
2
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mi’un mouvement religieux, provenant j
ne l’Esprit, se produise dans ce quartier, et de pauvre qu'il était, il deviendra riche d’hommes capables de
gouverner et d’édifier l’Eglise.
Supposons maintenant que l’élection
de l’ancien doive se faire en un temps
de disette. Même lorsqu’on rnellrait
la main sur le personnage le plus respectable et le plus sérieux du quartier,
cela ne voudrait pas encore dire qu’on
eût élu un bon ancien. On aurait choisi
ce qu’il y avait de mieux, et peut-être
n’aurail-on pas trouvé un homme donnant le bon exemple en toute chose,
et possédant les dons nécessaires pour
reprendre les dévoyés, encourager les
faibles, consoler ceux qui pleurent,
prier auprès des mourants, et mettre
la paix lè où règne la discorde. Toujours est-il que cet homme serait
nommé amien à viç, et rien dans sa
conduite ne fait supposer qu’il doive
jamais abandonner cette charge pour
cause d’immoralité.
El pendant ce temps, il pourrait
surgir un autre homme qui, dans son
humilité n’aspirerait aucunement à
sortir des rangs des simples fidfèles,
mais dont tout le monde dirait: «il
a, non pas une, mais toutes les qualités nécessaires pour être un excellent
ancien». Or, que le premier reste
ndéfiniment en charge, tandis que
’autre soit par là même mis dans
l’impossibilile d’exercer les dons particuliers qu’il a reçus de Dieu, cela ne
constitue-l-il pas un état de souffrance
pour ce quartier et pour l’Eglise toute
entière; état d’autant plus regrettable qu’il est moins necessaire? Et
n’est-il pas nu plus haut degré désirable qu’à l’Eglise soit offerte la possibilité de laisser de côté, sans blesser
le moins du monde son honneur, un
ancien peu apte à exercer son ministère, pour en prendre unaulre dont
la conduite, les qualités, les dons sont
autant de garanties qu’îl remplira fidèlement et avec succès sa charge?
3. Mais si l’étal d’un quartier peut
changer, ce qui change certainement,
de jour en jour, c’est la personne
de son ancien. Si robuste soit-if au
moment de son élection, et si riche
et bénie que .soit, pendant de longues
années, son activité, le temps qui
s’écoule laisse sur lui ses traces de
fatigue ed d’affaiblissement. Le jour
vient où il peut encore recevoir chez
lui et visiter ses voisins le.s plus proches, mais où il ne peut plus songei'
à sc rendre, à intervalles quelque
peu réguliers, dans les parties les plus
éloignées de son quartier. El cependant il s’est attaché à sa charge et
elle ne lui semble pas si lourde qu’il,
ne puisse la porter jusqu'au bout.
D’autre part on l’aimé, on le vénère
et personne ne voudrait souffler le
mol de démission », mol qui pourrait
parvenir à son oreille et assombrir
ses derniers jours. Nous connaissons,
il est vrai, des anciens qui, ne pouvant
plus accomplir toute leur lâche, se
sont retirés. Mais il en est d’autres
aussi qui n’ont pas eu ce courage,
disons le mot, cette fidélité; ils sont
restés... des anciens vénérables mais
toujours plus inactifs et de cette inactivité leur quartier et l’église ont
souffert. Ils nous semble donc que si
l’intérêt de l’Eglise doit primer toute
autre con.«idéiation, il faudrait que
celle-ci eût le droit, lorsqu’elle constate qu’un ancien n'a plus la force
nécessaire pour faire son travail, de
ne plus le réélire et d’en nommer un
autre à sa place.
4. Ajoutons encore qu’à la suite de
débats pour des quesiipns d’intérêt,
au sujet de rapports de voisinage etc.
etc,, il peut se produire entre l’ancien
et quelques-uns des membres de son
quartier un étal de choses tel qu’on
ne doit par le laisser couli#uer trop
longtemps. Et pourtant l'ancieh est
sorti de ces débats, que du reste il n’a
pas provoqués, non seulement justifié
mais victorieux. C'est vrai; mais il ne
peut plu.s, pour le moment, exercer
sur ses frères une influence bénie.
Cela veut-il dire qu’il ne paisse plus
jamais l’exercer? Non; laissez que, ta
vérité se faisant jour, certaines rancunes se dissipent, et il pourra reprendre,
invité à cela par ses anciens adversaires eux-rnêlnes, son ministère; mai,S
pour le moment il vaut mieux pour
tous qu’un autre l’occupe.
3
-,355~
5. Ne serait-il pas avantageux, enfin,
que les membres intelligents et pieux
de l’Eglise fussent, par l’élection, contraints de prendre, à tour de rôle,
leur part de son gouvernement. Combien de forces latentes qui se manifesteraient! combien de dons sans emploi qui trouveraient une application
à tous profitable! Le bien que les uns
ont fait resterait après eux, mais ceux
qui leur succèdent entreprendraient
des œuvres auxquelles les premiers
n’auraient pas songé. De nouvelles
initiatives ne pourraient manquer de
produire des fruits nouveaux, bons
et abondants.
Dans une prochaine lettre, je me
promets d’examiner les objections que
l’on pourrait faire à la réforme que
nous nous permettons de proposer à
nos paroisses dans l’espoir que trois
d’entre elles l’adoptent et en nantissent notre prochaine assemblée synodale.
Veuillez agréer etc.
Jean Daniel.
XXVI Lanférence du Vtil l'élis
Le 5 novembre, un peu après six
heures du soir, une assez nombreuse
assemblée se réunit, rnalgré la nuit
noii'e, dans le temple de Bobi. Divers
orateurs parlèrent de l’union des membres de l’église.
Le 6 povembre, dès 9 h. du matin,
les mernbres de la conférence au nombre d’au moins trente, y compris 2
représentants du Val St. Martin, et
un du Val Pérouse, se réunissent, avec
plusieurs autres personnes, dans la
grande école.
Après le chant et la prière, Mr. B.
Gardiol président lit le chap. 8 du
Deutéronome, et prononce une allocution sur ces paroles: n Souviens-loi
de tout le chemin que l’Eternel ton
Dieu t’a fait faire ». Comme Israël
notre peuple a traversé aussi son désert, mais conune lui, nous avOpsaussi
la joie de la délivrance qui nous est
donnée par ta grande bOhlédel’Elernél.
» Israël s’est bientôt engraissé, et au
lieu de raconter la louange de Dieu,
il s’est mêlé' aux nations pour se corrompre ; notre peuple n’a que trop
suivi le même train. Adorons la bonté
de Dieu qui nous a supportés, et prenons l'engagement de nous mettre
sérieusement à l’œuvre pour l’avancenaenl de la vie spirituelle dans nos
églises. Otons tout interdit de nos
cœurs, soyons unis, travaillons à genoux, car toute force vient d’en haut.
Et puisse notre peuple, pendant les ’
fêtes du deuxième centenaire de la
Glorieuse Rentrée, célébrer Cannée de
la bienveillance.
Après la lecture du procès verbal
de la session precedente, Mr. H, Tron
lit son rapport, II parle de la
préparation au caiéchumèml. « Nous
ne devons pas seulement nous limiter
à produire des impressions religieuses :
il nous faut aussi armer le cœur et
l’esprit de l’enfant de connaissances
claires, nettes, et en cela encore, nous
devons avoir moins en vue la connaissance (les 'doclrines cliréliennes, que
la connaissance précise des faits sur
lesquels le christianisme repose ». Vu
nos circonstances, pas plus que les
églises françaises, nous ne pouvôns
suivre la liste internationale, nous
devons avoir notre programme inous;
pour !e moment il nous convient de
préparer au plus-tôt le manii,ei sur
l’Evangile selon St. Luc...
2° De Vorganisation de nos écotes du
dimanche. Nous avons encore un trop
grand nombre d’enfants qui échappent
à i’inslruction des écoles du dimanche.
Il faut, pour éviter cela, organiser les
cifisses de nos écoles, au moins â partir
de l’Age de dix à douze ans, comme'
celles des catéchumèriés, et pourvoir
aux familles isolées des manuels, en
s’assurant ensuite qu’ils sont lus et
étudiés.
De plus, if sérail utile d’avoir un
petit catéchisme pour les enfants peu
doués.
Les consistoires doivent tenir des
registres pour les baptêmes, pour les
admissions et pour les mai‘iage.s. Le
rapportèur, avec ses deux collègues
de là coriimission, propose que l’oti
4
356
donne à tous des cerlificats de baptême, d’admission et de mariage, et
que l’on ajoute des régistres poulies élèves des écoles du dimanche, et
les calécliumènes, « l'ails de telle
manière qu’on puisse suivre saris difficulté uii enfant depuis son entrée à
l’école du Dimanche jusqu’à sa récep
lion». Enfin, pour faciliter la convocation des jeunes membres de l’église,
il propose d’avoir des billets d’invitation.
La discussion est ouvei’te sur le
rapport, La liste internationale n’est
guère suivie que dans la paroisse de
St. Jean, où il est plus facile de réunir tous les enfants au centre et de
les avoir pendant toute l’année. Il est
donc nécessaire d’avoir notre programme adapté à nos circonstances, et de
préparer tout d’abord un travail sur
St. Luc,
La nécessité d’avoir des registres
bien tenus est aussi reconnue. C’est
un moyen d’obvier au laisser aller.
Mais ce n’est pas tout, il faut avoir
les enfants. — Deux membres de l’Eglise du Villar exhortent vivement
les parents à s’occuper de l’instruction religieuse de leurs enfants, de
peur qi^’il ne nous arrive ce qui est
écrit du peuple d’Israël au temps de
Josias. a Toutefois l’Eternel ne revint
pas de l’-ardeur de sa grande colère... »
2 Rois2B, 26. Les anciens, les diacres,
les moniteurs, peuvent exercer une
surveillance plus active sur la manière
dont les enfants suivent l’école du
dimanche, et tenir les registres, là où
le pasteur n’en a pas le temps. Gomme attrait, l’on peut donner des prix
d’encouragement, ou distribuer gratuitement le messager de l’école du dimanche. En lOLil ca.s il faut faire pénétrer dans nos familles l’idée que
pour être admis comme catéchumène,
il faut avoir suivi l’école du dimanche.
Quant aux cerlificats, les avis sont
partagés. Le uns y trouvent un moyen réel d’édification , d’autres ii’y
voient pas une bien grande utilité,
puisque l’on peut donner aux catéchumènes admis un N. Testament ou
un iraiiéi et aux époux, une Bible.
Tous ne sont pas non plus d’accord
pour admettre les billets d’invitation
pour les jeunes membres de l’église;
l’on voit un plus grand avantage à
faire préparer des carnets très-simples
pour les groupes des école.s du dimanche. Les bureaux de nos trois conférences sont invités à s’occuper des différents registres et carnets.
I La Conférence propose comme livres
I à lire pendant cet hiver: Esdras, Né■ hémie. Evangile selon St. Luc, ép.
I aux Philippiens, Elle adopte la proposition d’avoir une conférence générale au printemps prochain. MM. A.
Gay, H. Meille et David Peyrot sont
chargés de préparer un petit catéchisme.
m iimm mmM
8Qr reiisrigfiemeut religieux
«laIIS les Kr.oles
Le nouveau programme de l’instruction élémentaire passe compiè'lement sous silence l’enseignement
religieux. Voici ce qu’en dit l’hon.
BoseÜi, dans la relation au Roi, à ce
sujet;
«Convaincu comme je le suis, que,
contenu dans de justes limites, l’enseignement religieux est un moyen
puissant d’éducation et une garantie
de paix et de prospérité sociales, je
n’aurais pas consenti à l’exclure des
écoles. Je n’y aurais pas consenti non
plus par la raison que cette suppression m’aurait paru imprudente en
présence du grand nombre de ceux
qui le désirent.
» Je me hâte donc de déclarer qu’il
est maintenu dans le réglement du 16
février 1888 et qu’aucun changement
n’est apporté à l’état actuel. Seulement le programme n’en est pas
donné, parce que la Commission, comme le Conseil supérieur, n’ont pas
cru que l’Etal fût compétent pour
faire un programme de ce genre. Avec
le respect que les temps et les lois
commandent pour la liberté de consciënoe; avec la tolérance que tous
5
357.--
recommandent et réclament comme la
garantie la plus nécessaire et la plus
sûre de la paix, l’Etat ne peut, ni
directement ni indirectement faire une
profession de foi qui dirait trop peu,
au gré des uns, et trop, au gré des
autres.
» Obligé d’avoir les mêmes égards
pour tous, tout en satisfaisant à un
noble besoin senti par la majorité,
l’Etat ne peut se prescrii'e à soi-mêm%
une action tellement précise et déterminée qu’elle ne risque de heurter les
opinionsde ceux qui sont pour, comme
de ceux qui sont contre. En demandant que personne n’aie la prétention
de s’imposer, d’une façon ou de l’autre,
à l’opinion de ses semblables, il a
le devoir de commencer par ne pas
s’imposer lui-même le tout premier.
C’est ainsi que pense la nation qui
offre à tous un modèle de la liberté
dans l’ordre, l'Angleterre, qui, tout
en professant pour la religion le plus
profond bespect, et en en reconnaissant la puissance modératrice, si bien
qu’elle en maintient l’enseignement
dans ses lois sur l’instruction populaire, cependant n’en parle pas dans
ses programmes, précisément parce
qu’elle ne veut pas entrer dans des
définitions qui neseraientpas acceptées
par les diverses croyances. II a paru
juste et sage à la Commission et à la
Junte du Conseil Supérieur de suivre
cet exemple et j’ai adopté le vœu de
l’une et de l’autre ».
Ce noble langage, et ces principes
justes et élevés ne peuvent que rencontrer l’adhésion des vrais amis de
la liberté de conscience.
Deux fois merci
Il a été répondu d’une façon généreuse à l’appel que nous avons adressé
dans les colonnes de ce journal aux
amis de l’Orphelinat dans le but d’obtenir de quoi lire pour les orphelines.
C’est avec joie et avec reconnaissance que nous avons vu arriver de
divers côtés de jolis paquets de livres
et des publications périodiques utiles
et intéressantes. Aussi nous exprimons
notre vive gratitude à tous les donateurs, tant à ceux qui nous ont
donné leur nom, avec leur offrande,
comme à ceux qui nous l’ont laissé
ignorer.
Il a été rendu compte en son temps
du résultat de l’appel fait dans le but
de fournir l’établissement d’un nouveau dortoir et de lits à une place.
Nous avons le plaisir d’ajouter maintenant que tes travaux du dortoir sont
terminés depuis quelque temps, et que
les orphelines, qui n’avaient plus de
place ailleurs, y sont installées à leur
grande satisfaction. Trpis larges fenêtres y apportent en abondance l’air
et la iuthière,'etcequi n’était autrefois
qu’un galetas ouvert à tous les vents,
a été transformé en une chambre spacieuse aussi propre que confortable.
Outre cela, quarante lits neufs à une
place, très solides, munis d’une forte
toile métallique en guise d’élastique,
et du modèle qui nous a paru le plus
convenable, sont venus remplacer fort*
avantageusement les vieux lits ii deux
places qui ont été vendus. Il va de
soi que, avec les lits, nous avons renouvelé, soit en achetant du neuf,
soit en adoptant ce que nous avions
déjà, toute ta forniture indispensable
à un dortoir.
Encore une fois, nous disons à tous
les donateurs merci de la part des
orphelines et de la part des personnes
qui sont appelées à s’occuper d’elles.
E. BONNET.
Les sept tiompelles et les sept enfants
Spurgeon disait récemment: Je suis
i plein de respact pour les prophéties,
i mais j’ai de la peine à souffrir ceux
I dont la grande et unique affaire est
I d’en deviner l’explication. Un homme
dont la famille vivait dans le désordre
rencontra un jour un ami chrétien et
j lui dit: «Distinguez-vous bien le sens
I des sept trompettes? » «Non, répliqua
i celui-ci, je l’avoue; et je crois que si
I vous surveilliez un peu mieux vos sept
6
358
enfants, les sept trompettes n’en souffriraient pas».
Elever vos enfants , " instruire vos
domestiques, bien ordonner votre maison, voilà des choses qui sont «bonnes
et utijes aux hommes n. Une vie de
piété vaut mieux que l’inlelligence des
mystères. L’éternelle vérité de Dieu
doit être défendue à tout prix; niai.s
les questions qui n’importent pas un
cheveu ni à Dieu ni aux hommes, on
peut bien les laisser se résoudre par
elles-mêmes,
Aouvellee Eeltgteus^ô
Le décès d'un savant chrétien,
L’Angleterre a perdu récemment, dit
le Progrès religieux de Strasbourg, un
dp ses savants les plus distingués, un
astronome, Mr. R. A. Proclor. Ce
savant était né catholique, mais, il y
a quelques années, il s’élail fait protestant et c’est la science qui l’avait
conduit à changer de religion. Il était
arrivé à penser que certains prin*
cipes scientifiques étaient incoinpa“
tihles avec les enseignements de l’Eglise
Romaine, et les théologiens catholiques
qu’il avait interrogé sur divers points,
n’avaient fait que le confirmer dans
cette idée —Mais renoncer aux vérités scientifiques qu’il avait maintes fois
constatées, cela lui était impossible
et il étart arrivé à celle conviction
que les dogmes catholiques qui contreoisaienl ces vérités ne pouvaient être
vrais eux-mêmes et qu’il ne pouvait
rester membre d’une église dont il
rejetait les enseignements.
L’ecclésiastique le fins âgé d’Angleterre
est sans contredit le rév. William
Stoddai't qui a 102 ans, et n’en continue pas moins à remplir sesfonclionS.
Il ne lui sera possible, dit-il, de cesser
de travailler que lorsqu’il cessera de
vivre.
Ce vénérable centenaire fait la paire
avec le célèbre savant Mr. Chévreul
de Paris qui est aussi entré dans sa
102“* année et qui continue à s’occuper de sciences naturelles.
Intolérance russe. On lit dans le
Journal de Genève : On se souvient peutêtre de ces deux pasteurs jluthériens
de la Livonie, qui ont été, à l-a' suite
de la dénonciation d’un paysan converti, condamné;! à l’exil à Astrakan
et Smolensk sons l’inculpation d’avoir
outragé la religion grecque-orthodoxe.
Un cas semblable vient de se passer
eyn Couiiande où deux pasteurs luthériens ont été destitués par rescril
impérial et exilés dans le gouvernement de Smolensk, pour avoir attaqué
la religion nationale du haut de la
chaire. L’ordre a été imposé à ces
deux pasteurs de quitter dans dix
jours la Courlande pour se rendre à
l’endroit indiqué où ils vivront deux
ans sous la surveillance de la police.
Les israélites ne sont pas non pins
épargnés. En moins de 3 mois, 25,000
d’entr’eux, non russes, se sont embarqués à Odessa, pareeque le gouvernement a décidé l’expulsion de tous
les israélites qui ne sont pas russes
de nationalité. En revanche, cependant,
un nombre considérable d’Israélites
russes vont s’établir à Odessa.
Deux pèlerins. Parmi les victimes
de l’accident de Grassano on a trouvé
deux moines qui se réndaiént énTerresainte, pour y porter dit-on des au^
mènes.
L’un d’eux, français, cachait dans
sa ceinture la jolie somme de sôixânte
mille francs èn or éf son Ooflfi'ère
dix-mille-cinq-^cents!
Dbere
La police de Londres a publié une
ordonnance portant que lorsqu’une
personne sera arrêtée étant ivre, on
fera des recherches pour découvrir
comment elle s’est procuré la boisson;
et s’il se trouve qu’un aubergiste lui
ait donné à boire alors qu’elle était
déjà dans l’ivresse, cet aubergiste
pourra être traduit devant les tribunaux et jugé selon les lois.
7
-369.,
L’hon. Tégas écrit à la Gazzeita di
Pinerolo; «Je ne sais ce que l’Italie
gagnerait à un changement dans la
forme du Gouvernement français. Ce
que je sais, c’est que, en France, monarchistes et radicaux, sont actuellement pour le pouvoii'temporel du pape.
En cela ils sont disciples de Thiers
qui écrivait un jour, en 1864, à un
ami de Turin (et j’ai lu la lettre de mes
yeux ) : Je ne mis pas catholique, je
ne suis pas même chrétien; mais je suis
papiste ».
Ectme |5ûUti
itntte. — Hier, 8 c. a eu lieu la
réouverture de la Chambre des députés
et du Sénat.
Le ministère dans ses dernières séances s’est occupé surtout de la question financière. Quoique les membres
du Gabinet aient promis de garder le
secret sur leurs discussions, quelques
journaux croient savoir que celles-ci
ont été très orageuses, et que, dans
le but de combler le déficit actuel,
difféi'ents projets ont été mis en avant,
et entr’autres celui de procéder à la
_venie des lignes de chemins de fer
'actuellement appartenantes à l’état, de
rétablir le macinato ou les dîmes de
l’impôt foncier etc. Magliani, dit-on,
est décidé à ne pas céder aux exigences du ministère de la guerre qui
réclame de nouveaux millions.
11 semble décidé qu’à l’occasion de
l'anniversaire de l’empereur d’Allemagne c.-à-d. vers la fin du prochain
janvier, S. M. le roi Humberl, accompagné du prince de Naple.s, restituera
à son impérial ami et allié la visite
qu’il vient d’en recevoir, et se rencontrera à Berlin avec l’empereur et
le prince héritier d’Autriche, ainsi
qu'avec Giers, le président du Ministère Russe.
Un de ces derniers jours-, un incendie
se déclarait,tout-à-coup dans un des
magasins du Quirinal, causant un dommage évalué à 20.000 frs. Les armoiries du pape Pie V qui ornaient
la porte cochère, du côté de la nie
«20 sept'embre », ont été en grande
partie détruites.C’est,écrivent quelques
journaux, une très-belle occasion pour
tes foire disparaître tou à-fait et persuader ainsi Léon XHI que le Quirinal
est véritablement la «reggia » d’Humbert I.
Le prisonnier du Vatican vient d’expédier une nouvelle note à ses Nonces,
relative à la récente visite de Guillaume IL L’accueil a été, çomrpe il
fallait s’y altcndrCj glacial.
Il s’en consolera bientôt, à ce qtlhaononcent les journaux cléricaux, en
créant, dans un prochain îConcislorio»,
9 autres cardinaux dont 3 italiens, 3
français, 2 espagnols et 1 allemand.
Le voyageur Nerazzini vient de s\mbarquer pour Massaua, où il sera à la
disposition du général Baldissera dans
le cas de nouvelles négociations avec
le Négus.
Une dépêche provenant du même
général et adressée au Minfolère de
la guerre annonce que le fameux Ras
.Alula a subi une défaite assez sensible de la part du roi du Goggiam
tributaire du roi d’Aby,ssinie.
— La popularité de Boulanger a couru te risque d’être éclypsée par un de ses collègues, le général
Mii'ibel, commandant du 6"'“ corps
d'armée, dont le centre est à Nancy.
Celui ci aurait en effet, à l’ocoa.sion
de son entrée en fonctions, promi.s
«de foire tout ce qui dépend de lui
pour que le département de Nancy
cesse d’être un départeraeni de frontière». Appelé à Paris pour se justifier,
il aurait siraplement décliné la pater
nité de cette malheufeuse phrase. ,
Malgré cet incident, Boulanger s’impose toujours plus, et son journal
«la Cocarde» annonce qu’un de ses
amis, le député parisien Anatole La
Forge, vient de donner ses démissions
afin de rendre possible l’élection dn
général dans la capitale de la France.
La lutte sera acharnée et le danger
pour la république n’est pa.s petit, si
le boulangisme triomphe.
Une dépêche annonce au ministre
de la marine que l'ex-roi du Annarn
8
.3G0,
et son fils ont été faits prisonniers par
les troupes françaises et que le principal nninistre a été tué.
Mariani, neveu de Floquel, ami de
l’Italie, vient d’être nommé en remplacement de De Mouy comme ambassadeur à Rome.
Espérons que ce soit là le prélude de
rélations plus cordiales entre les deux
sœurs ennemies.
M-Mtemaffne — L'Allemagne politique a été en émoi pendant ces derniers temps à cause des élections du
Landtag.
Nous ne pouvons dire si le résultat
est favorable ou non au Ministère.
• Le ségueslre du livre du docteur
Mackensie vient d’être révoqué par
ordre du Tribunal.
Wtnaaie. — Un déraillement du
train impérial provenant du Caucase,
a failli plonger dans le deuil la nation
entière, excepté peut-être le parti nihiliste. La plupart des wagons ont été
précipités à droite et à gauche de la
route, dans un profond ravin; celui
où se trouvait la famille impériale a
été complètement déformé. Le czar,
la czarine et le prince héritier ont
échappé à la mon mais sont légèrement blessés.
Les morts sont au nombre de 21,
et les blesses de 37!
Le déraiUernent est-il purement accidentel, ou bien est-il l’œuvre des
nihilistes? On le saura peut être plus
lard; ce que l’on sait, c’est qua quelques jours auparavant, la police avait
arrêté près de là un individu muni de
bombes de dynamite.
De cordiales félicitations sont parvenues de toutes parts et des Te, Deum
ont été chantés dans toutes les Eglises
Russes, pour la délivrance presque
miraculeuse dont a été l’objet la famille du czar.
Serbiti. — En suite des excès de
tout genre dont se rend coupable le
roi Milan et surtout à cause de son
divorce avec la reine Nathalie, le pays
est en proie à une sourde agitation
qui pourrait bien aboutir à renverser
de son trône ce peu digne souverain.
Grève. —La Grèce vient de célébrer
avec enthousiasme le jubilé de 25 ans
de règne de son roi Georgies I.
L’automne prochain auront probablement lieu les noces du prince héritier avec la princesse Sophie, sœur
de l’empereur d’Allemagne Guillaume.
Il a promis d’y intervenir.
iV-ïmoxioes
La Conférence du Val Cliisou
aura lieu, D. V., à Pignerol, le Mardi
13 Novembre, et s’ouvrira à 9 heures
du matin. Sujet à traiter: Les moyens
de produire un réveil dans ms Vallées.
Le lundi 12 au soir auront lieu, à 7
heures, deux réunions d’édiflcation
dont l’une à Pignerol, l’autre à Saint
Second.
Le Consistoire de l’Eglise de Pignerol cherche un régent pour l’école
de la Gioietta. Sa durée de l’école,
est de 3 mois et le salaire de 70'
francs. S’adresser au Pasteur.
CHOIX DE CANTIQUES
POUR LES ÉCOLES DU DIMANCHE
OFFERT
AUX PAROISSES DE l’ÉGLISE VAUDOISE
La troisième édition de ce recueil
vient de paraître et se trouve en dépôt
dans les Bureaux de la Table.
Elle contient douze cantiques de plus
que la .seconde.
Prix: frs. 0,50 l’exemplaire. - Un
escompte raisonnable est accordé aux
libraires, colporteurs etc.
Les paiements se font argent comptant.
Ernest liORERT . Gérant.
Pignerol, trap. Chlantore-Masoarelli.