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Oinqaame-qQatrième année.
29 Novembre 1918
N. 47
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ne seront pas pris en condiaération.
Qne toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
SOMMAIRE: La force, l’amour ou le droit?
— Un scandale ■— La page du soldat
— Sottoscrizione in onore dei nostri
caduti e per i nostri orfani di guerra
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
La torce, l'arar oo le toit?
Un long cri de douleur s’élève de partout. L’habitant du hameau et celui des
villes, l’homme de la chaumière et celui
du palais, les esprits supérieurs et les natures incultes, tous souffrent et tous gémissent. « Les reines ont été vues pleurant comme de simples femmes et l’on
s’est étonné de la quantité de larmes
que contiennent les yeux des rois ».
L’état de violence et d’agonie que nous
traversons et qui nous rend mauvais, a
désormais trop duré; il doit disparaître.
Il disparaîtra, écrasé sous le poids des
malédictions du monde, anéanti par une
force supérieure, pleine de majesté et
éternelle comme le sein de Dieu d’où elle
procède. Nous vivrons encore de beaux
jours. Les enfants de nos enfants béniront nos souffrances qui leur auront conquis un monde meilleur.
Mais ce monde meilleur que nos espérances appellent, que nos volontés tendues préparent, que nos sacrifices immenses consacrent et dont nous jouissons déjà dans nos rêves, sur quelles bases comptons-nous les fonder, d’après
quels principes entendons-nous l’organiser, à quelles forces nous en appellerons-nous pour le réaliser? A la force,
à l’amour ou au droit?
La race allemande est convaincue d’être le Peuple-Messie ; elle se croit destinée
par la Providence à éduquer les tribus
et les nations de toute la terre, appelée
à les élever à un degré de culture supérieure où la pauvreté et l’ignorance, la
corruption et la douleur ne seront connues que de nom, où le bien-être sera
universel. Elle se considère par là autorisée à s’emparer des hommes et des terres qui sont nécessaires à la réalisation
de son programme, à punir et, s’il le faut,
à supprimer les individus et les collectivités qui voudraient se dérober à son
influence, se soustraire à sa direction, se
refuser à son dressage, se révolter à son
empire, et se constituer en nations indépendantes. Par là elle est devenue la
race-despote ; impérialiste et militariite,
violente, rapace et sanguinaire; elle
traite les nations comme les tyrans an- ’
ciens traitaient leurs sujets; elle a déchaîné la guerre européenne qui dévore
Hs hommes. Elle a émoussé, elle a brisé
son épée en frappant la liberté des peuples, elle a souillé son âme en répandant
le sanginnocert. La voilà objet de haîbe
et d’horreur universelles, la voilà au ban
des nations civilisées.
L’impérialisme allemand représente le
droit de la force, la puissance sans la jus
tice, c’est-à-dire la tyrannie; il prétendait être le soleil de l’avenir; il promettait aux hommes la conquête du paradis
perdu; il s’est révélé le fléau de l’humanité et s’est déshonoré à tout jamais. Il
faut qu’on le dompte ou qu’on en soit
écrasé. Serrons nos rangs, multiplions
nos énergies, reiioussons-le dans ses
frontières si nous voulons sauver les vertus les plus chères aux hommes: la liberté de tout temps, la morale de toute
éternité.
Sur quel principe érigerons-nous la société future? Sur la fraternité humaine,
sur V amour? Les maximalistes russes se
chargent de nous ôter toute illusion à
cec égard. Ils vécurent pendant plusieurs
années dans les solitudes d’un lointain
exil; ils s’enveloppèrent dans leurs utopies comme dans un manteau éblouissant; ils se créèren' un nimbe. Quand ils
rentrèrent en Russie on en fitrapothé'.se;
on les vit dans un rêve de gloire et de
paix; ils avaient les ailes des chérubins
et les pieds de colombe. L’homme, disaient-ils, a été créé pour écouter plus
que pour parler, il a été fait pour la contemplation plus que pour le travail; la
parole est d’argent, mais le silence est
d’or; le travail est une punition, mais la
contemplation est une réci mpense. Le
paradis des chrétiens n’est-il pas une
région où on vivra à travers l’éternité
lumineuse, charmé par les harmonies célestes et ravi par les beautés infinies?
Le repos est meilleur que l’effort ; le bien
triomphera du mal par sa seule vertu,
sars recourir aux armes et aux droits de
la force. La ruse appartient aux intelligents ; elle est la fille de la cupidité et de
l’égoïsme, elle est la mère des codes. La
sagesse est dans la bouche des simples
et elle a sa source limpide dans la pureté
des cœurs. La non-résistance au mal bien
organisée, la passivité fortement disciplinée, c’est la seule arme capable de
faire tomber les armes, c’est le seul guerrier qui ait la victoire attelée pour toujours à son char. La fraternité, l’amour
c’est le soleil d’Austerlitz de l’avenir;
c’est le César, le Napoléon, le héros immortel; c’est le Solon, le Moïse, le législateur sans tachî et S'! ns reproche de
la société future, c’est l’alpha et l’oméga
de la ■vie nouvelle.
En est-il réellement ainsi? L’intelligence est-elle un crime, le travail est-il
une expiation, le christianisme n’est-il
pas un effort pour gagner le salut, le paradis appartieudrait-ir aux simples et
aux oisifs,serait-il peuplé par des lazzaroni
tels qu’ils nou» apparaissent dans les
peintures douces et molles, rêveuses des
fils du Nord? L’amour est-il apte à régler
les rapports humains, à discipliner une
société, c’est-à-dire à distinguer .;ntre les
hommes, à établir des spécialités, à augmenter la Iprodûction naturelle et spirituelle, à organiser ure vie de progrès, à
pousser l’humanité sur les sentiers de la
perfection?
Nous ne le croyons pas. L’amour est
un sentiment et par là il est variable selon les individus, on ne peut le généraliser, onfne sait lui commander. L’amour
pour tout le monde c’est l’indifférence
Çnvers^tout le monde. L’amour déterminé
c’est ün choix, une préférence, une exclusion, une antipathie sinon une haine;
il a une allure belliqueuse. L’amour est
une passion d’autant plus ardente qu’elle
est plus partiale; elle ne s’occupe guère
du juste ou de l’injuste; elle est aveugle
pour tout ce qui ne l’intéresse pas directement. Or « l’organisation sociale ne se
confie pa^à la passion, mais à la sagesse ».
Les maximalis'^es ont été séduits par
l’idéal de l’amour, ils ont prêché la fraternité universelle, ils ont opposé la paix
à la guerre, ils ont organisé leur non-réSistance et l’ont élevée à principe d’ordre
ecllectif; leurs représentants attitrés,
Lenin et Trotzky l’ont recommandée
avec la persuasion, ils l’ont imposée avec
la force et leur fraternisation s’est terminée en massacres, comme au temps
de la Révolution Française : massacre de
bourgeois par la plèbe ignorante, massacre d’officiers de terre et de mer par des
soldats et des matelots i-vres, massacre
des nobles par la garde rouge, massacre
des propriétaires fonciers par les paysans.
La propriété a été abolie, les banques
ont été pillées; les maisons et les domaines sont nationalisés et maintenant
on prépare un « progrome » des intellectuels qu’on dénonce ennemis du
peuple.
La société de demain doit être meil^leure que celle de hier; elle sera transfigurée par une paix féconde ; mais elle ne
sera fondée ni sur la force asservissante,
ni sur l’amour fanatique. Et alors demandons au droit de présider à l’avenir.
Ce n’est pas l’amour qui fonde les
' Etats, c’est l’intérêt, le besoin de s’associer d’après un pacte. Les hommes sont
'mauvais, tel est le premier dogme grani|tique du christianisme ; ils ne s’aimeront
jamais assez les uns les autres pourtriomipher de leur propre égoïsme, mais ils se»ront toujours d’accord pour conclure des
contrats qui sauvegardent leurs intérêts
réciproques. Le droit n’est ni une force
rusée et implacable, ni un Sentiment, ni
une passion; il exclut la déclamation,
il dissipe le sentimentalisme, il relègue
la passion, il repousse l’exaltation, il a
horreur de la confusion, il écarte la violence; il discipline et crée l’ordre. Il ne
connaît point de frontières ; il réveille le
respect de ce qui est juste, il prétend
l’obéissance, à la parole donnée, aux conventions établies, aux chartes proclamées aux contrats jurés. Il consacre les
droits des faibles et des petites nations.
Au-dessus du chaoà et de l’anarchie il
annonce la loi lucide et éternelle.
Quand l’accord est accepté et le lied*
légal est constitué en force coàctive, les
hommes apprennent à se connaître; à
s’apprécier et à s’aimer. Le contrat social
est le seul terrain où la fraternité peut
prospérer; le droit est le précurseur indispensable de l’amour. Jésus-Christ et
les apôtres ont suivi Moïse et les législateurs romains ; le chritisniame a prospéré
là où la loi a été honorée comme ayant
une origine divine; l’amour et la paix
ne peuvent triompher que sur une terre,
que dans uiîe humanité pour qui le droit
est une chose sacrée. /. ‘ A
Levons-nous donc à la hauteur que le
salut de notre Patrie, que les destinées
du monde entier nous imposent. Raffermissons notre courage en rappelant notre
but: le droit immortel rétabli dans toute
sa majesté, nos provinces « irredente » reconduites au foyer national, les peuples
esclaves émancipés, la justice et la paix,
célébrant leur entrée glorieuse dans la
société des natiohs et l’amour, semblable
à un printemps céleste, divinisant toute
chose.
Jamais le cœur humain n’a palpité
pour une plus grande et plus noble attente. Résistons, car dans notre résistance il y a la victoire de l’Entente, le
triomphe du droit, l’avènement d’un
monde nouveau et d’une vie nouvelle.
{Retardée). G. G.
UN SCANDALE.
Après les brillantes victoires obtenues
d’une manière miraculeuse par l’intervention directe de Dieu et par les moyens
dont il s’est servi, nous nous attendions
non seulement à des explosions de joie,
à des manifestations imposantes, à un
souvenir du glorieux passé, mais à une
attitude digne, réfléchie, à une préparation sérieuse pour affronter les grands
problèmes qu’il faut savoir résoudre aussitôt que possible dans l’intérêt des peuples qui ne demandent qu’à reprendre
une vie active et régulière. Au lieu de
tout cela, que voyons-nous? Une Chambre des députés, composée d’hommes sur
qui pèse une tçrrible responsabilité, au
lendemain d’une séance glorieuse, oublier sa dignité pour descendre dans la
fange des accusations, des calomnies les
plus vulgaires 1 Ces Messieurs oublient
qu’ils sont les représentants du peuple
et que ce peuple en voyant l’usage que
l’on fait du mandat représentatif, se dégoûte de l’ordre, de l’organisation, de la
discipline et court au plus vite à l’instinct du désordre pour s’émanciper.
Certes, s’il y a des traîtres, que l’on
agisse d’une manière implacable, mais
s’il n’y a que des calomnies, que les calomniateurs soient chassés sans pitié
d’une chambre qui^est la plus haute autorité de la nation. Pauvre chambre l
Heureusement que nous sommes à la
2
'V M
veille d*un renouvellement et qu’ainsi
pourra l’épurer lâe t&uà ces li^ents
Immondes qui s<mi sous ]^ocès du déjà
«dddamnés parr|ës. tribunlüx. Noiâs défiirons être une grande nation, et noué
en avons le droit. Nos frontières se sont
'Üvàncées, la famille est au grand complet, mais quel chemin doit encore faire
i’Italie avant d’être ce qu’elle doit être:
Nds eoldats ont lait leur devoir; nos généraux se sont couverts de gloire; mais
C(5S sacrifices demandent dès récompensés*, c^est à direj de l’énergie, de Is sagesse, de la bonne besogne.
Nous avons confiance dans notre gouvernement qui a bien mérité de la patrie,
iii^out en pensant au Président du Conseil et au Ministre des affaires étrangères ;
noiis espérons de tout cœur qu’ils sauront exercer une influence salutaire dans
ce milieu vicié, et que l’Italie, après
la paix, après le verdict des peuples,
saura marcher hardiment dans le chemin des réformes, de la véritable démocratie qui réclame l’utilisation de toutes
les forces, voulant être assise sur les bases de la vraie justice, du vrai droit.
Que les faibles ne se laissent pas effrayer, que les timides attendent, que les
éléments dissolvants n’aillent pas chanter victoire; les batailles gagnées au bruit
du canon dévastateur par le sacrifice,
Bonf une preuve que les batailles morales sauront aussi surmonter les plus dangereux écueils. Spectator.
LA PAGE nu SOLDAT.
M. l’aumônier Ernesto P. Tron nous
prie d’indiquer sa nouvelle adresse: Tenente cappellano Ernesto P. Tron - Intendenza Armata - Direzione di Sanità
- Zona di Guerra.
Il serait reconnaissant si les pasteurs
et les parents des soldats voulaient bien
lui faire parvenir les adresses des militaires.
— Rodoret’ le 24 novembre ¡1918.
Très honoré et aimable M.r Tronfie voici de retour dans mon foyer;
comme je suis de la classe 1876 j’ai été
des premiers à être congédié.
Par conséquent ma première pensée
est de vous remercier de l’envoi de votre aimable journal qui m’a fait toujours
plaisir et du bien à mon âme; c’était toujours pour moi une vraie fête de recevoir des nouvelles du pays et de tous
mes coreligionnaires par le moyen de
votre journal; aussi je vous en sms très
reconnaissant et merci mille fois.
J’espère tout de même que dorénavant
vous me considérerez toujours comme
votre abonné et votre admirateur.
i
Recevez bien cher M.r Tron’ mes sentiments les plus respectueux.
Votre dévoué Tron Michel.
— Murmania (Russia), 20-10-1918.
Egregio Sig. Direttore,
Da questo freddo lembo di terra ove
ci raggiunge il suo caro giornale, il qui le
è letto, anzi divorato, per sapere le notizie delle nostre care valli natie, in nome
del mio compagno Rostagno Filippo di
Balziglia (Massello) il quale con me legge
il giornale e gode e soffre i destini delia
vita attuale Le mandiamo, sig. Direttore, i nostri più sinceri ringraziamenti.
Da diversi giorni nevica e una fresca
brezzoliha la porta da un monte all’altro, disturbandoci nella costruzione delle
nostre baracche. La popolazione di questi paesi ci dimostra simpatia, e, in compagnia dei nostri cari alleati Inglesi e
Francesi, Russi e Polacchi, arriveremo
presto alla meta agognata.
In mezzo a tanta gente vicendevolmente ci confortiamo leggendo sul N.
Testamento di Rostagno la parola del
nostro Padre Supremo, il quale ci ha
guidati attraverso tutti gli uragani di
questo flagello; fidenti cfie continuerà là
sua benedizione su di n5Ì per ricondurci
in mezzo ai nostri cari. Abusando della
sua bontà ci permetta, sig. Direttore,
per mezzo del sub caro giornale, di salutaTe le nostre care famiglie, parenti e
amici.
Ringraziandola di tutto quanto fa per
noi, le mandiamo i nostri più sinceri saluti e auguri, unitamente alla sua egregia
Signora. — Devotissimi: \
Caporal maggiore Bdunpus Alessandro Teofilo (di Riclàretto) e
soldato Rostagno Filippo.
— Smûchen (Autriche), 15 nov. 1918.
AFFRANCHIS.
Le coup écrasant a brisé l’horrible
chaîne. Le monde le sait. Nos vaillants
soldats que nul danger n’a pu rendre timides, ont passé le fleuve terrible ; renversé les défenses et harcelé l’ennemi. La
déroute, la débâcle. Vous le savez tous;
ce n’estdonc pas du nouveau que je vous
annonce: pardonnez. Je viens de traverser le vaste territoire de deux de nos
provinces envahies, où, jadis, vivait heureuse une peuplade sœur, que la disette
la plus cruelle serre aujourd’hui de son
étreinte de souffrance et de passion.
Rieii d’extraordinaire, direz-vous :]c’est
la guerre. D’accord. Ce que, certes, vous
ne savez pas, c’est que l’ennemi qui,
jusqu’à l’avant-veille de la guerre étalait les plus purs principes d’humanité
et de chrétienté, ait pu descendre le dernier échelon de la morale se vautrant
dans un bourbier d’iniquités. Le cri des
délivrés est un seul: Les maudits ! les
tyrans ! les barbares !... —Que vous ontils donc fait? demandent les preux que
la patrie a choisi pour la revanche. —
Ils nous ont tout volé, tout emporté,
tout détruit. La fatigue et le dénûment
ont été notre sort. La prison et la mort
notre choix. L’abomination et la honte
notre prix.
Nous regardons. La terre est en pleurs
et la population qui l’habite n’a plus de
larmes pour se joindre à elle dans ce
commun deuil. Des créatures se montrent à nous, l’œil blême, le corps débile.
Du regard souffreteux des enfants aux
yeux hagards et confondus des femmes
et des vieillards, on apprend que l’ennemi a sévi sans pitié et que l’épée a été
tranchante et vengeresse.
Braves nos frères 1 Vive l’Italie 1 Tel
est le cri de joie qui déborde des cœurs
et qui nous accueille au seuil de chaque
village, de tout logis, de n’importe quel
foyer. Des enfants qui nous entourent,
nous offrant quelque fleur d’automne qui
a survécu et que l’ennemi a épargnée
dans sa course folle et sa fuite d’épouvante. Des âmes qui pleurent et s’écrient :
Si vous tardiez encore, il nous fallait tous
périr.
Ma plume va vous faire grâce des
traits les plus frappants de l’ignominie
autrichienne. Vous les apprendrez quand
nous reviendrons auprès de vous, c’eat
à dire bientôt. — Avant de vous quitter, permettez que je vous dise un grand
malheur, dans ses navrants détails: Un
soldat de mon bataillon a passé par son
village et revu sa chaumière. L’ennemi
venait de déménager. Le toit un peu délabré, ne laissait pas entrevoir toute la
détresse intérieure. Il ouvre : Horreur !
horreur 1 Une main forcenée avait aveuglé le père. Il reposait sans se plaindre,
près d’un grabat, où dormait pour toujours la mère, morte de faim. Nor loin
de ce calvaire, la sœur, l’unique sœur,
agonisait. Elle avait fini par céder à cette
vision de souffrances. Bientôt elle serait
volée au ciel, rejoignant, la mère, en y
attehdant le ^ère qui n’aurait pas tardé.
Sai^ d’épbu^ante, frémiÉaat d’horreur
le fità, ce fort soldat que tout inon bataillon connaît et aime, vint à nous pleurant comme pleurent ceux qui ont le
cœur brisé. —Dieu veuille le soutenir à
travers la trop rude épreuve et être le
Père de tous ceux qui, comme lui, ont
offert à la mère patrie la force de leurs
bras et les affections de leur cœur.
Immolées sur l’autel de la lutte, elles
Ont enfanté la victoire. Le nouveau soleil qui, nous éclaire, a im sourire pour
eux tout particulièrement. Tandis qu’il
nous vivifie tous, il leur dit: Pfenez courage, le sacrifice est grand. Le Ciel en
tiendra certes compte.
Honneur à vous ! Gloire à Lui!
Lieutenant Henri Tron
COUCOURDE DAVID
de TorrePellice
mort pour la patrie, le 3 octobre 1918
dans sa iQ.me année.
SOTTOSCRIZIONE
}n onore dei nostri cadati
e per i nostri orfani di guerra.
2“ LISTA.
Somme precedenti L. 24755,—
Mora Del Gamba, Genova I,. 20,—
Tina e Augusto Rovighi, Milano» 100,—
Ester Moreno, Genova (i) » 100,—
Sig,eSig.raRaoul Hahn, Torino» 500,—
Due Anonimi, Torino » 50,—
Avv. Carlo Daura e sorella Olga,
Torino » 20,—
Conti Rinaldo, Milano » 50,—
Balmas Luigi, Milano (2) » 50,—
Giacomo Longo e figlia,Pirenze(3)» 200,—
Teodoro Longo e Sig.ra,Genova (3)» 200,—
Mario Piacentini, Roma » 30,—
Fratelli A. e F. Revel, Roma » 100,—
L. Aman, Genova » 100,—
NoBsardi Plinio, Genova » 50,—
Signorine Delise » io,—
Enrico Menotti, Milano (4) » 25,—
AmatoeCecilia Besozzi,Milano(5)» 100,—
X (6), » 5.000,—
Cav. }ames Aguet, Roma » i.ooo,—
Carlo Decker, Torino (7) »12.000,—
Totale L. 44.460,—
(1) In memoiia del Rcv. Enrico Piggott.
(2) In memoria del fratello Ciacmno tragicamente
acomparso.
(3) A nate.
<+) In memoria dei cari defunti; Ines, Vittorio, Euride,
(s) In memoria della mamma.
(6) In memoria di Mino GiampiccoU.
t7) In memoria della diletta madre.
Indirizzare le offerte al sig. Antonio
Rostan, 107 Via Nazionale, Roma.
CHRONIQUE VAUDOISE.
demandons au Seigneur de bénir. Ceux
qui assistaient ont pu se rendre compte
de jùotre foi et de notTC patriotisme.
(frema, Î8 novembre 1918."'
Lient. G. Bertinatti, pasteur.
GROTTE, 19-11-1918.
Cher Monsieur Tron,
La, nouvelle de la victoire a ranimé
cette population qui semblait morte et
pendant plusieurs jours le pays a été e»
grand émoi. J’ai eu l’occasion de parler
plusieurs fois à la foule et de répondre à
l’archiprêtre qui manifestait sbn éloquence... patriotique en décochant quelques petites flèches contre le Protestantisme, contre Luther et la Réforme.
Il paraît que mes harangues l’ont persuadé à renoncer à son entreprise, mais
il se venge en menaçant d’excommunier
les enfants qui fréquentent nos écoles.
La population libérale ne se laissera pas
impressionner et comprendra bien vite
où est la vérité. J’ai distribué aux personnes plus instruites et plus connues
l’opuscule : La guerra e il Protestantesimo;
elles apprendront ainsi bien des choses
qu’elles ignoraient complètement.
Le 10 novembre j’ai donné ime conférence à Caltanisetta: La nòstra vittoria^
en démontrant que la plus grande victoire de cette guerre sera là victoire dei
principes évangéliques: justice, liberté;
paix, amour.
Nous devons profiter de ces moments
solennels et favorables pour nous faire
connaître et pour démonttër que l’Evangile est la source de toutes les libertés»
Votre dévoué Louis Micol.
BRESCIA. Une bonne fête a eu lieu
hier après-midi, dans notre joli temple
de Brescia. Je suis très reconnaissant
envers M. Buràttini qui a bien voulu m’y
inviter. Il s’agissait de célébrer un culte
d’actions de grâce, pour l’éclatante victoire que Dieu nous a accordée. La chapelle, fort bien ornée des drapeaux alliés, de lierre et de fleurs, put accueillir
une magnifique assemblée. La nouvelle
Liturgie, fort bien exécutée, les discours
du pasteur Buràttini et du soussigné,
et un magnifique a solo chanté par M.lle
Lanzel, tout a contribué à imprimer dans
les cœurs une sainte émotion que nous
LA TOUR. Cinq décès: D’abord im
brave jeune homme, victime de l’épidémie contractée sous les drapeaux;
Henri Chanforan, des Bonnets, décédé à
l’hôpital à l’âge de 30 ans. Jean Pierre
Tron, âgé de 78 ans, originaire du Pomaret, longtemps établi à St-Germain, ensuite à La Tour, et enfin à St-Jean. C’est
à La Tour qu’il est venu terminer ses
jours, ayant été trouvé mort dans une
étable. Très versé dans la connaissance
de la Bible, il n’a pas toujours su la mettre en pratique. Gardiol David, des Chabriols, frère de feu le pasteur Paul Gardiol et père du capitaine des gendarmes
David Gardiol, maintenant à Rhodes»
Depuis longtemps ce frère était miné
dans sa santé. Ses obsèques ont été présidées par M. le pasteur en retraite J. B.
Bosio. Marguerite Rein, de Ste-Marguerite, décédée à l’âge de 82 ans, emportée
par une violente pneumonie. Forneron
Albert, de Prarustin, décédé à l’hôpital à l’âge de 32 ans. — Que le Seigneur
apporte ses consolations dans toutes ces
familles frappées par le deuil.
— Dimanche dernier, M. le pasteur
Luigi Rostagno, de St-Jean, que nous
tenons à remercier très sincèrement, a
présidé le culte du matin et la réunion
du soir.
— La personne qui avait accepté l’enseignement de la pédagogie dans notre
Ecole Normale ayant été engagée par
le Gouvernement, nous sommes heureux
d’apprendre que M.lle Masante a bien
voulu se charger encore cette année de
cette branche, ainsi que de la philosophie
au Lycée. Les étudiants qui ont su l’apprécier l’année dernière, se réjouiront
certainement de ce retour.
LONDRES. A la onzième heure du on-^
zième jour du onzième mois, le canon
annonçait à Londres que l’armistice avait
été signé par les délégués de gouvernement allemand. En quelques instants,
la ville est pavoisée de millions de drapeaux et la foule joyeuse se presse dans
les rues...
Une heure plus tard, dans l’église de
J
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S. Matthias, Earl’s Court, précédé par
heureux signes de vie nouvelle qui
^irà se développer maintenant, M.lle Evelina" Trossarelli célébrait son mariage
avec l’architecte R. Atkey. La cérémonie
de caractère très intime, a été charmante,
et la coloniejvaudoise de Londres, qui y
était représentée par M.lle Amélie Gönnet et M, Paul Coïsson, forme les meilléurs vœux pour le bonheur des nouveaux
époux, qui ont par leur union, consacré
dans une grande journée historique, l’alUhnce des nations italienne et anglaise.
PRALY. L’épidémie continue à moisj^ônner ses victimes. Leundi 18 novembre, un nombreux convoi accompagnait
au champ du repos la dépouille mortelle
de Catherine Grill, [femme de Etienne
Grill, du Malzat; elle laisse après elle son
mari et sept enfants que nous confions
à la garde de Dieu.
— M. l’officier E. Grill est de retour
d’Autriche, heureux de n’être plus un
prisonnier de guerre. «
ROME. M. le pasteur Banchetti ayant
achevé son tour de prédication dans la
capitale, c’est M. le pasteur G. Fasulo,
de Milan, qui ira le remplacer, pour un
certain temps, M. le pasteur Simeoni ne
pouvant absolument pas suffire au travail qui doit se faire à Rome.
— M. Antoine Rostan, caissier de la
Table, est rentré à Rome.
SAINT-GERMAIN. Le 17 du mois,
au culte principal, M. le docteur Bosio
a célébré la victoire accordée par Dieu
à l’Italie et aux Alliés. Le temple était
orné et des chœurs spéciaux ont donné
du relief à la cérémonie. •
SAINT-JEAN. On nous annonce les
fiançailles de M. Otto Peyrot, fils de feu le
pasteur M. David Peyrot, avec M.lle Lina
Perazzi, fille de M. Valeriano Perazzi,
membre de la Table. — Félicitations
sincères.
TURIN. Une bien triste nouvelle nous
arrive de Turin: notre frère M. l’ing.
Gustave Decker vient d’être rappelé subitement pour la patrie céleste. Tous
ceux qui le connaissaient ont appris à
l’aimer et à l’apprécier. Ancien de l’église, personne très active, il occupait
une position en vue au sein de la société.
Nous exprimons à sa veuve et à ses
enfants notre vive sympathie dans leur
grande épreuve.
— L’église de Turin, après avoir consacré un dimanche à la victoire italienne,
a eu l’excellente idée d’en consacrer un
autre à la victoire des Alliés. Dimanche
dernier M. le pasteur Prochet a pu s’adresser à une très nombreuse assemblée
dans laquelle se trouvaient les représentants des nations alliées invitées expressément. On a aussi chanté des chants
patriotiques.
MILAN. Au culte du matin, dans notre église de S. Giovanni in Conca, s’est
fait entendre M. le pasteur Ponsoye, aumônier de l’armée française. Les autorités de la ville se sont fait représenter
à cette cérémonie politico-religieuse. —
Dans l’après-midi, dans le même temple,
tous les Pasteurs de Milan se trouvaient
réunis pour célébrer les victoires obtenues. Le discours a été prononcé par M.
le pasteur G. Fasulo, qui avec son éloquence a su captiver un nombreux auditoire.
NEW-YORK. Le 4 septembre a été
célébré — par M. Griglio — le mariage
de M. Jean Rostan de Praly (Pommiers)
trésorier de notre Congrégation, et de
M.lle Marie Gabrielk Rostan, dé La Tour,
La cérémonie eut lieu à l’église devant
une cinquantaine d’amis, parmi lesquels
M. et Mrs. Brice de Bristol P^ qui vou
lurent, par leur présence, montrer combien ils avaient apprécié les services renrdus par M.lle Rostan, comme gouvernante, dans leur famille. Si M. et Mrs.
Brice ont regretté de voir partir M.lle
Rostan, nous, nous nous sommes certainement réjouis de la voir venir s’établir
à New-York, non pas parce que son arrivée signifie un membre d’église de plus,
car, M.lle Rostan s’était inscrite à notre
congrégation et contribuait pour elle depuis quatre ou cinq ans quoique résidant
à Bristol, mais parce que nous aurons
en elle un auditeur de plus aux cultes et
une collaboratrice active à la Société des
Dames. C’est d’ailleurs, plus ou moins,
ce que M.lle Rostan elle-même a déclaré.
« C’est notre désir, a-t-elle dit, de nous
rendre utiles à notre église Voilà des
paroles qui font du bien 1 Voilà des mariages qu’un pasteur célèbre volontiers !
Le soir, à la Pension-Hôtel « Davit »,
326 West - 56 Street, le banquet nuptial
réunissait une trentaine de convives, la
plupart des Rostan, qui ne marchandèrent pas les souhaits aux époux ni les
éloges au maître d’hôtel. Reporter.
PIGNEROL. M. le pasteur en retraite
H. Tron, a remplacé, dimanche dernier,
le pasteur L- Marauda, frappé lui aussi
par l’influenza.
— M. l’officier Edouard Giraud, fils de
feu le pasteur P. Giraud, vient de rentrer
en Italie, libre enfin du joug autrichien,
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
La Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises remercie de grand
cœur les nombreux Amis qui ont donné,
déjà, et largement, pour nos CEuvres de
Bienfaisance. Elle se permet cependant
de relever deux faits.
1° Les 18.000 francs déjà souscrits devant être divisés entre nos trois Institutions, il revient à chacune d’elles la somme de 6000 francs, qui, pour les Hôpitaux, correspondent exactement à celle
que la guerre nous a.fait perdre annuellemefit à l’Etranger. Il n’y a donc rien
encore pour compenser l’énorme augmentation dés prix.
2° Les souscriptions inférieures aux
10 francs se comptent sur les doigts des
deux mains. Cela veut dire que la grande
majorité de notre peuple n’a pas donné.
A-t-on,pensé qu’il ne valait pas la peine
de donner si le don n’était considérable?
Pensée, excuse inadmissible 1 Plusieurs
petites offrandes constitueraient ensemble une somme considérable. Du reste,
elles seraient une démonstration d’intérêt pour nous encourageante. Ou bien
serait-ce qu’on n’a pas senti le devoir de
fraterniser, de porter secours aux pauvres qui souffrent? Nous ne pouvons le
croire et nous sommes persuadés que,
au moment où les souscriptions considérables tarissent, les petits dons vont affluer, et que bon nombre de Vaudois
vont faire l’expérience de la vérité de la
parole évangélique : « Il y a plus de^bonheur à donner qu’à recevoir ».
Les offrandes pourront être consignées
à MM. les Pasteurs qui, nous n’en doutons pas, se chargeront volontiers de
nous en communiquer, chaque semaine,
la liste, et feront les versements à leur
aise.
Un mot du haut de la chaire aurait
un grand effet.
24.me Liste de Souscription.
Durand-Canton veuve
Gay (Refuge) L. 25,—
M. Albert Gay (Id.) « 25,—
M. A. Coïsson, missionn. (Id.) « 25,—
M. le prof, P. Gay, Vercelli
(Id.) « 15,
Le même (Hôpitaux) « 10Le même (Orphelinat) » 5Gaudin-Vicino, Portland
Oregon (Hôpitaux) » 20.L. 115,—
Listes précédentes » 18.591,10
Total L. 18.706,10
NOUVELLES RELIGIEUSES.
ANGLETERRE. Le célèbre docteur
Jowett a fait une visite en Ecosse et a
été accueilli avec enthousiasme.
— La police de Londres a fait grève
pendant 38 heures; jan^ais on n’avait
rien vu dp semblable. Heureusement que
tout s’est bien passé et qu’une entente
vient d’avoir lieu.
— Pour honorer les soldats morts, on
consacre dans les Eglises des vitraux
imagés, ou bien on place des marbres
comme souvenir d’un bien-aimé membre
de la famille. 11 y a là un acte que nous
admirons, mais qui n’est pas exempt de
certains dangers.
— À Liverpool on demandait pour les
Unions Chrétiennes engagées dans la
guerre, L. 5Ô.000 et le diocèse en a offert
64.000 ; c’est simplement merveilleux.
FRANCE. Tous les journaux protestants français ont parlé assez longuement de la visite de M. Mc Farland, délégué des Eglises du Christ, qui forment
un groupe très nombreux aux EtatsUnis, auprès des protestants français.
.Cette visite a été hautement appréciée;
partout le délégué américain a été reçu
à bras ouverts, entouré par la plus franche cordialité.
Nous soulignons avec plaisir que les
Autorités politiques n’ont pas hésité à
accueillir cet hôte, en lui manifestant
leur profonde reconnaissance. Quelle
bonne occasion pour le protestantisme
français î Dieu veuille qu’il Sache en
profiter.
IVoayelles politiques.
L’occupation par nos troupes des territoires irredenti du Trentin èt de la Vénétie Giulia s’est effectuée régulièrement
jusqu’à ce jour. Nos braves soldats campent maintenant sur les frontières sacrées de la patrie italienne, arrivée à compléter son unité nationale. Leur tâche
n’est pas achevée. Les populations délivrées ont besoin d’être secourues et aidées de toutes manières. Les prisonniers
qui rentrent par milliers, dénués de tout
et malheureusement, la plupart dans
des conditions pitoyables, réclament
aussi des soins délicats et urgents. Mais
tous accomplissent leur tâche avec ardeur et dévouement. D’après un communiqué officieux le rapatriement des priIbnniers s’accomplit d’une manière régulière malgré de graves difficultés dues
Surtout à la confusion et à l’anarchie qui
règne dans l’ex-empire autrichien.
Nos troupes ont aussi occupé Fiume
pour accéder aux désirs de la majorité
italienne de la ville et mettre fin aux
troubles provoqués par les Yougo-Slaves,
l|éritiers présomptifs de la défunte monarchie autrichienne. Des soldats italièns ont aussi débarqué à Sebenico,
Zara et autres points de la Dalmatie
pour maintenir l’ordre.
— La rentrée solennelle des Chambres,
lè 20 courant a été une apothéose grandiose de nos victoires. Les discours de
M. Marcora président de la Chambre des
députés, et de M. Orlando, président du
Conseil des ministres, ont été à la hauteur du moment historique. Sur le programme énoncé par le Gouvernement ont
parlé plusieurs députés au cours des séances suivantes. Un regrettable incident
a marqué la séance du 23: le député Centurione a accusé M. Giolitti et quelquesuns de ses partisans, de trahison envera
la patrie. Un tumulte s’en étant suivi,
une Commission d’enquête réclamée par
M. Giolitti et de nonjbDeitx dép.ut^, . .a
été nommée immédiatement pour réffr
rer sitr le.bien fondé de ces accusation^I
La Commission n’a rien trouvé dans 1«|
: docBiiîèh'^ qui lui ont été présentés |
l’appui des accusations de M. Centurion^
dont l’acte a été réprouvé par la grande
majorité de la Chambre.
— Les troupes françaises ont fait leur
entrée solennelle dans presque toutes les
villes d’Alsace. A Strasbourg c’est le
maréchal Fock en personne qui a pris
possession de la ville au nom de la
France et de ses alliés. Les|Alsaci^s ont
accueilli les Français avec un eàiliousiasme délirant qui ont montré que leurs
sentiments n’avaient pas changé pendant les quarante-huit ans qu’à duré la
donünation àllemânde.
— En Belgique l’évacuation du territoire envahi est presque achetée. Le roi
Albert a pu entrer triompÈalêinent á
Bruxelles, Anvers et dans les autres
villes de son royaume qui pendant plus
de quatre années a si cruellement souffert sous le talon de l’oppresseur allem nd. Au moment de quitter Bruxelles
les Alleinands ont encore f it sauter des
vagons de munitions pour endommager
la ville.
— Aux termes de l’armistice les armées alliées doivent occuper la rive gauche du Rhin et une zone de 10 km. de
large sur la rive droite. Les soldats allemands doivent évacuer cette région sous
peine d’être faits prisonniers. Contre
cette clause et d’autres encore le nouveau gouvernement allemând qui ne
semble pas bien différent de l’ancien,
proteste sans relâche demandant un adoucissement des conditions et un délai plus
long. Mais il ne semble pas que le marétchai Foch veuille écouter ses plainteei
qui contrastent singulièrement avec les
déclarations arrogantes d’il y a quelques
mois.
— Le président Wilson va s’embarquer
pour l’Europe le 4 décembre. Il assîsterà
à Paris et à 'Versailles aux conférences
des délégués des diverses nations. Après
avoir visité les principaux champs de bataille de France et de Belgique il prendra part probablement à la conférence
de la paix qui s’ouvrirait au mois de
janvier.
— La reddition de là flotte allemande
aux flottes alliées a eu lieu jeudi dernier
dans les eaux au large des côtes d’Ecosse. Les navires au nombre de 70
dont 14 grandes unités ont baissé le pavillon allemand au milieu du plus grand
silence après avoir défilé devant les
vainqueurs. Les alliés ont reçu aussi les
sous-marins au nombre“ de 50 que les Á1lemands devaient consigner aux termes
de l’armistice. La marine de guerre allemande disparaît presque complètement
sans avoir combattu et il faut espérer
qu’elle ne pourra jamais se relever de
manière à troubler encore la paix du
monde. E. L.
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Gridavan tutt'e due a più non posso
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Che poi finiron col gettarsi addosto.
Par che alla madre il fatto non diqpifMia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba..
Che i.bMti ei profumino la faccit.
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